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18/04/2017

Denise Bombardier : « Au nom d’Allah, détruire la culture judéo-chrétienne »

 

 

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Denise Bombardier est une journaliste, essayiste et animatrice de télévision, née à Montréal en 1941, très connue dans la « Belle Province ». Elle vient, dans la rubrique « Opinions » qu’elle tient dans le quotidien québécois Le Journal de Montréal, de publier les réflexions que lui inspire le dernier attentat islamiste commis à Londres, sous le titre « Au nom d’Allah »… Ce n’est pas “politiquement correct”, mais cela mérite d’être lu…

 

Chaque nouvel attentat islamiste provoque dans nos pays occidentaux des réactions diverses, enveloppées d’une ouate de prudence et formulées dans un vocabulaire qui cherche à atténuer la brutalité et l’intolérable barbarie d’un acte meurtrier. « Nous n’avons pas peur », assurent nos dirigeants, obligés de cacher leurs mains tremblantes derrière le dos lorsqu’ils commentent publiquement les tueries des soldats­­ d’Allah.

 

Des médias préfèrent parler de « fous » ou de « malades » afin d’éviter de jeter de l’huile sur le feu et laisser place aux amalgames accablant des musulmans. Or, le vocabulaire psychiatrique fait référence­­ à une maladie mentale expliquant le besoin de tuer, supprimant ainsi­­ la responsabilité pénale de ces criminels­­. Certains veulent laisser entendre­­ que ces terroristes agissent par des pulsions incontrôlables et seraient­­ donc inaptes à être jugés.

 

Or, cette tentative d’écarter le véritable motif de cette guerre, menée au nom d’Allah par des combattants dont l’objectif est de détruire la culture judéo-chrétienne, sert à justifier Daech­­, Al-Qaida, les talibans ou Boko Haram, qui créent la terreur sur tous les continents.

 

Les djihadistes ne se réclament ni du marxisme ni du fascisme. Leur combat n’a pas comme objectif d’abolir les inégalités­­ sociales, l’exploitation politique ou économique. Ils recherchent non pas la paix, mais le cataclysme universel. Ce sont des combattants de la mort. Tuer est un sentiment orgasmique pour eux. Tuer tous ceux qui ne sont pas eux, tous les « infidèles », c’est-à-dire les chrétiens, les juifs, les athées, les bouddhistes, les hindous et les minorités musulmanes hérétiques à leurs yeux, et dont la présence sur terre est une offense­­ à leur Allah à eux.

 

Le terroriste au passé de criminel, radicalisé­­ probablement en prison par un des imams qui sévissent en Angle­terre depuis longtemps, a attendu son heure. Installé dans sa voiture, il s’est engagé sur le pont de Westminster, bourré de touristes, et a foncé dans la foule. Ensuite, armé de couteaux de 12 pouces, il s’est précipité vers un policier en faction devant le parlement, l’a poignardé à mort et a continué sa course vers des gardes armés qui l’ont descendu. Son fantasme religieux de vierges qui l’attendaient au paradis s’est réalisé.

 

 

Cessons de crier haut et fort que nous n’avons pas peur et que la démocratie qui est la nôtre va triompher. D’abord la peur, c’est-à-dire la conscience aiguë du danger, n’est pas que paralysante. Elle peut ajouter à la lucidité. Être sur ses gardes n’est pas un défaut. Lorsque le président Erdogan de Turquie, un musulman­­ “modéré”, déclare que les Européens ne pourront plus marcher dans la rue en sécurité si l’Union européenne poursuit son hostilité à l’endroit de son pays, faut-il hausser les épaules ?

 

Le paradigme pacifiste est chose du passé. Des touristes de neuf pays sont morts ou ont été blessés à Londres. Ils sont originaires de la Corée du Sud aux États-Unis.

 

Au moment où j’écris ces lignes, un djihadiste français vient d’être arrêté à Anvers en Belgique pour avoir tenté de foncer dans la foule avec sa voiture.

 

Que conclure ? Qu’il faut le soigner ?

 

Source : Le Journal de Montréal