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29/09/2017

Bibliothèque en ligne d'oeuvres de théologie luthériennes:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliothèque en ligne d'oeuvres de théologie luthériennes

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Bonne lecture, et que le Seigneur soit avec vous!
(à jour le 4septembre, 2017)
 
 
 


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09:18 Publié dans Formation | Lien permanent | Commentaires (0)

26/09/2017

Conflans-Sainte-Honorine : le tribunal donne raison à une protestante “placardisée”

 

 

 

conflans-sainte-honorine.png

 

 

J’avais traité de cette affaire dans un post du 31 juillet 2013, et je vous invite à aller le relire pour vous faire une opinion. Dans un communiqué de ce jour, le Conseil national des Évangéliques de France (CNEF) nous apprend que le Tribunal administratif de Versailles à ordonné l’annulation de l’arrêté de mutation d’office (“placardisation”) pris par la mairie de Conflans-Sainte-Honorine contre une employée protestante de ses services…

 

 

 

 

 

 

 

08:48 Publié dans Ethique | Lien permanent | Commentaires (0)

22/09/2017

Darwin est-il dangereux ?

 

 

Par Albert Mohler, Ph.D.

 

 

Charles Darwin.jpg

 

 

 

Daniel C. Dennett est l’un des scientifiques évolutionnistes les plus influents au monde et, contrairement à plusieurs de ses collègues, il ne fuit pas les conclusions logiques du darwinisme. Au contraire, il qualifie cette théorie d’« acide universel » remodelant complètement la réalité et anéantissant toutes vérités jusqu’alors jugées permanentes et immuables.

 

 

« Dès qu’il est question du darwinisme, la température grimpe parce qu’il y a beaucoup plus en jeu que les simples faits empiriques liés à l’évolution de la Terre ou la validité de la théorie qui en rend compte », affirme-t-il.

 

 

Dans un entretien récent avec la revue allemande Der Spiegel, Dennett rejette le concept de dessein intelligent, soutenant que toute personne lucide doit se contenter d’accepter la théorie de Darwin au pied de la lettre. Néanmoins, il comprend la logique du dessein intelligent. Selon lui, plusieurs personnes refusent la notion d’évolution parce qu’elle « touche au point central de la découverte la plus troublante des derniers siècles dans le domaine scientifique. » Il s’agit de « l’idée selon laquelle seul un sujet grand, impressionnant et ingénieux peut engendrer un élément moindre. C’est ce que j’appelle la théorie de la création de la goutte par la source. Vous ne verrez jamais une lance fabriquer un armurier. Vous ne verrez jamais un fer à cheval forger un maréchal-ferrant. Vous ne verrez jamais un vase façonner un potier. La relation fonctionne toujours dans le sens inverse; cela semble aller de soi. »

 

 

Toutefois, Dennett croit que ce raisonnement est gravement erroné. Curieusement, il suggère que l’idée du dessein intelligent, sous sa forme fondamentale du moins, puisse être encore plus ancienne que l’espèce humaine. Il pose l’hypothèque que ce qu’il qualifie d’espèces primitives d’hominidés ait conçu des objets et ait ensuite « eu l’impression d’être plus digne d’admiration que ses réalisations. » Puis, les homo sapiens, capables de créer une variété apparemment sans fin d’articles, auraient présumé qu’eux aussi étaient les produits d’un créateur intelligent.

 

 

Étonnamment, Dennett, avec son collègue Richard Dawkins, utilise la réalité de la complexité et de la conception apparente pour réfuter l’idée d’un concepteur. En un sens, il renverse simplement la notion d’ingénierie, avançant qu’une organisation plus élaborée représente, dans les faits, une moindre preuve de l’existence d’un ingénieur. Comme il le prétend, « non seulement pouvez-vous retrouver une organisation dans des éléments qui n’ont pas été créés, mais vous pouvez même obtenir l’évolution de concepteurs à partir de cette absence d’ingénierie. Vous vous retrouvez finalement avec des auteurs et des poètes, et des artistes, et des ingénieurs, et d’autres concepteurs de toutes sortes, d’autres créateurs — fruits très récents de l’arbre de la vie. Et tout cela défie la conception selon laquelle la vie a un sens. » Effectivement…

 

 

Dennett croit tout de même que les êtres humains constituent une espèce à part. Ce statut particulier est essentiellement dû à la linguistique. Dennett, qui travaille en tant que professeur de philosophie et directeur du Centre d’études cognitives à la Tufts University, s’est consacré à la compréhension de la conscience et des capacités linguistiques de l’être humain.

 

 

Il explique que la capacité linguistique implique que les êtres humains peuvent apprendre, non seulement de leur propre expérience, mais aussi de celle des autres, morts ou vivants. Ainsi, « la culture humaine elle-même devient une force profonde d’évolution. C’est ce qui nous donne un horizon épistémologique qui est beaucoup, beaucoup plus grand que celui de toute autre espèce. Nous sommes la seule espèce à savoir qui nous sommes, à savoir que nous avons évolué. Nos chansons, notre art, nos livres et nos croyances religieuses sont tous, en bout de ligne, un produit des algorithmes évolutionnistes. Certains trouvent cette réalité passionnante, d’autres la considèrent déprimante. »

 

 

Il vaut la peine d’examiner les idées de Dennett d’un peu plus près. Après tout, il accepte hardiment ce que tant d’autres scientifiques évolutionnistes nient — que la théorie de Darwin implique l’impossibilité de toute croyance en Dieu. Alors que des évolutionnistes tels que le défunt Stephen J. Gould soutiennent que l’évolution et la religion peuvent être considérées comme des « domaines indépendants l’un de l’autre », permettant de ce fait à chacune de fonctionner dans des sphères distinctes, Dennett rejette explicitement ce raisonnement. Il adresse une critique spécifique à l’évolutionniste Michael Ruse, l’accusant « d’essayer de faire perdre de vue les implications de ce que Darwin nous fait comprendre et de rassurer les gens à l’effet qu’il n’y a pas tant de conflits entre la perspective de la biologie évolutionniste et leurs manières de penser traditionnelles. »

 

 

Lorsqu’il est question de l’âme humaine, Dennett souligne qu’il ne peut s’agir que de la conscience opérant en tant que partie intégrante de nos corps physiques. Le matérialisme de Dennett fait en sorte qu’il ne peut pas voir l’âme comme étant indépendante des opérations chimiques du cerveau. Comme il l’expliquait à Der Spiegel, « le cerveau n’est pas un tissu plus épatant que les poumons ou le foie. Il n’est qu’un tissu. »

 

 

Fidèle à une forme de matérialisme naturaliste radical, Dennett considère la croyance en Dieu comme n’étant rien de plus que le produit du processus évolutionniste. Il explique que la mort de Dieu « est une conséquence évidente » du darwinisme.

 

 

Sur ce point, nous devrions au moins être reconnaissants de ce que Dennett fasse preuve d’une plus grande honnêteté intellectuelle que plusieurs de ses collègues évolutionnistes. Il admet que la croyance en Dieu puisse être culturellement acceptable, mais seulement si ce Dieu n’a rien à voir avec nos origines ou nos vies — passées, le présentes, ou le futures.

 

 

« Il faut comprendre que le rôle de Dieu a été amoindri à travers les époques », enseigne Dennett. « Tout d’abord, nous avions Dieu… créant Adam et créant chaque créature de ses mains, arrachant une côte à Adam et créant Ève de cette côte. Puis, nous avons échangé ce Dieu pour le Dieu mettant en branle l’évolution. Et ensuite, vous vous dites que vous n’avez même plus besoin de ce Dieu — le législateur — puisque si nous considérons sérieusement les idées que nous pouvons tirer de la cosmologie, il existe d’autres endroits avec d’autres lois et la vie évolue là où elle le peut. Alors maintenant, nous n’avons plus « Dieu le trouveur de loi » ou « Dieu le législateur », mais plutôt « Dieu le maitre de cérémonies ». Et lorsque Dieu n’est plus que le maitre de cérémonies et qu’il ne joue plus, en fait, aucun rôle dans l’univers, il est, si l’on peut dire, diminué et n’intervient plus d’aucune façon. » Plus simplement, « la description des tâches de Dieu va en s’amenuisant. »

 

Daniel Dennet.jpg

 

                                           Daniel Dennet

 

 

Denett débute son livre paru en 1995, Darwin est-il dangereux? [traduction française de Darwin’s Dangerous Idea (ndt)], en récitant un chant de l’école du dimanche appris durant son enfance. Cette chanson, « Tell Me Why » [« Dis-moi pourquoi »(ndt)], demande pourquoi les étoiles brillent, pourquoi des spirales se dessinent sur le lierre et pourquoi le ciel est si bleu. Comme la chanson l’affirme, c’est parce que Dieu les a faits ainsi. « Cette déclaration franche et sentimentale me donne encore une larme à l’œil — quelles paroles douces à l’oreille, quelle innocence, quelle vision rassurante de la vie! » se remémore Dennett. Néanmoins, il ne croit pas qu’il s’agisse de la vérité. « Même si nous pouvons en avoir un souvenir agréable, la plupart d’entre nous avons passé l’âge pour cette douce et simple façon de voir les choses. Le gentil Dieu qui nous a tous façonnés individuellement avec amour (toutes créatures, grandes et petites) et qui a saupoudré le ciel d’étoiles brillantes pour le délice de nos yeux — ce Dieu est, comme le Père Noël, un mythe d’enfance et non pas un concept qu’un adulte sain d’esprit et délesté de ses naïves illusions pourrait croire littéralement. Ce Dieu doit être transformé en un symbole référant à une réalité moins concrète ou être complètement supprimé. »

 

 

La seule vision de Dieu qui puisse survivre à l’émergence du darwinisme, c’est Dieu en tant que concept intellectuel offrant simplement une approche mytho-poétique pour reconnaitre la magnificence et le pittoresque.

 

 

Le théisme, soutient Dennett, c’est-à-dire la croyance en un Dieu personnel existant par lui-même, doit aller par le même chemin que les oiseaux dodo [variété d’oiseaux, aussi appelés « drontes », exterminée par l’homme au 18e siècle (ndt)]. « La foi, telle une espèce, doit évoluer ou s’éteindre lorsque l’environnement change. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas un processus sans douleur… Nous prêchons la liberté de religion, mais seulement jusqu’à un certain point. » Il poursuit : « C’est bien d’avoir des grizzlys et des loups vivant dans la nature. Ces animaux ne constituent plus une menace à l’heure actuelle; eux et nous pouvons cohabiter paisiblement, avec un peu de sagesse. On peut voir le même principe dans notre tolérance politique, dans la liberté de religion. Vous êtes libre de conserver ou de créer n’importe quel credo religieux, tant que ça ne devient pas une menace publique. »

 

 

Eh bien, nous sommes prévenus. Dennett inclut clairement la chrétienté traditionnelle dans ce type de menace publique qu’il craint. Néanmoins, il est absolument certain que lui et sa théorie de l’évolution chérie gagneront — dans un futur rapproché. Le darwinisme occupera bientôt, affirme-t-il avec confiance, une « place sure et tranquille dans l’esprit — et le cœur — de chaque personne instruite sur la planète. »

 

 

L’engouement de Dennett pour le darwinisme remonte à son enfance, alors que lui et ses amis spéculaient sur l’existence et l’effet d’une substance qu’ils nommaient « l’acide universel ». « L’acide universel est un liquide tellement corrosif qu’il peut gruger à travers n’importe quoi! Le problème est le suivant: dans quel contenant le conserver? Il dissout les bouteilles de vitre et les boites d’acier inoxydable aussi facilement que les sacs de papier. Qu’arriverait-il si vous tombiez sur une cuillerée d’acide universel ou si vous en créiez une? La planète entière serait-elle éventuellement détruite? Que laisserait-elle dans son sillage? De quoi le monde aurait-il l’air après avoir été entièrement transformé par sa rencontre avec l’acide universel? »

 

 

En tant qu’adulte, Dennett comprend maintenant que le darwinisme représente exactement cet acide universel ayant fasciné son imagination pendant son jeune âge. Cet acide universel n’est pas une substance liquide, mais une idée intellectuelle.

 

 

« Je ne me doutais pas que, quelques années plus tard, je rencontrerais une idée — l’idée de Darwin — qui comporterait une similarité indubitable avec l’acide universel: elle gruge à travers à peu près tous les concepts traditionnels et laisse dans son sillage un point de vue révolutionné, avec la plupart des anciens points de repère encore reconnaissables, mais transformés de manière fondamentale. »

 

 

Transformés, c’est le moins qu’on puisse dire. Dennett comprend que chaque concept et chaque modèle de pensée important est instantanément transformé lorsqu’on reçoit le darwinisme comme étant vrai. Le point de vue évolutionniste de cette théorie, fondé sur des explications purement matérialistes et naturalistes de tous les phénomènes, ne laisse aucune place à une signification transcendante, à la dignité humaine, à la moralité ou à l’espoir. Les êtres humains, comme le reste du cosmos, sont simplement les sous-produits accidentels de vastes forces cosmiques.

 

 

Daniel C. Dennet comprend tout cela, mais jubile devant « l’idée dangereuse » de Darwin. Il propose de récompenser celui-ci « de la médaille d’or pour la meilleure idée jamais eue ». Souvenez-vous de Dennett la prochaine fois que vous entendrez dire que l’évolution et la chrétienté sont compatibles. L’incompatibilité fondamentale de la théorie de Darwin est LA facette de la pensée de Dennett que nous pouvons vraiment apprécier. Si seulement ses collègues évolutionnistes pouvaient être aussi sincères.

 

 

Traduit par Julie Charrette – l’article original se trouve sur le site d’Albert Mohler –

 

 

 

 http://www.albertmohler.com/commentary_read.php?cdate=2006-01-03

 

 

 

 

 

 

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10:52 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

19/09/2017

Avortement : quand ces sacrifices humains s’arrêteront-ils ?

 

 

Le 17 janvier la loi Veil a soufflé ses quarante-deux bougies lugubres. En l’espace d’un peu plus de quatre décennies ce sont huit à dix millions d’enfants à naître qui ont été tués, éventrés, aspirés dans le ventre de leur mère. En toute légalité. Et cet acte horrible est même remboursé par la Sécurité sociale comme s’il s’agissait d’une maladie. D’abord à 70 % par la loi Roudy en 1982 et depuis avril 2016 à 100 %, non seulement l’acte chirurgical lui-même mais tout ce qui le précède et le suit. L’échographie du bébé d’une femme qui veut mener sa grossesse jusqu’à son terme est actuellement moins remboursée que celle d’un bébé destiné à être froidement éliminé. Cela suffirait à soi seul à condamner notre société.

 

 

 

Comme toujours dans ces questions l’ennemi avance masqué et procède par étapes. La loi Veil réservait officiellement l’IVG, un pudique acronyme qui cache un acte horrible, aux cas de détresse, un entretien préalable était également obligatoire, ainsi qu’un délai de réflexion. Au fil des années toutes ces restrictions uniquement destinées à faciliter l’adoption de la loi du 17 janvier 1975 ont disparu les unes après les autres : l’entretien préalable et l’autorisation parentale pour les mineures ont été supprimés en 2001, la notion de détresse a été abrogée en 2014, la clause de conscience pour les responsables de service de gynécologie et d’obstétrique des hôpitaux publics a été supprimée tandis qu’a été réduite celle des médecins qui ont l’obligation de communiquer à la femme des noms de praticiens pratiquant l’avortement (loi Aubry de juillet 2001), le délai de réflexion a, quant à lui, été éliminé en janvier 2016. Pour l’achat d’un bien, d’une voiture, d’un logement, d’un appareil électro-ménager le consommateur a un délai de sept jours pour se rétracter mais une femme peut avorter sans aucun délai. Pour les quarante ans de la loi Veil, l’Assemblée nationale a voté le 26 novembre 2014 par 143 voix contre 7 une résolution pour « réaffirmer le droit fondamental à l’IVG en France et en Europe ». L’avortement n’est donc même plus considéré comme un pis aller, un mal inévitable (discours tenu dans les années 1970) mais comme un droit fondamental, une conquête fantastique, le symbole magnifique de la liberté et de l’émancipation féminines.

 

 

 

Ce qui est d’ailleurs un mensonge éhonté car, loin de libérer la femme comme le prétendent les féministes, la banalisation de la contraception et de l’avortement lui a considérablement nui. Car enfin c’est la femme moderne, et quasiment elle seule (la contraception chimique masculine étant quasiment inexistante) qui, au risque de ruiner sa santé, de bouleverser son métabolisme et sa psychologie, porte le poids de la pilule, du stérilet, du diaphragme, des spermicides, de la pilule Norlevo ou du RU 486 en vente libre dans les pharmacies ! Et ce qui est vrai de la contraception et de l’avortement l’est aussi dans une certaine mesure de l’avortement, du Pacs et du concubinage où c’est souvent la femme qui est socialement et psychologiquement la plus fragilisée. Ce n’est d’ailleurs un secret pour personne que l’avortement fut cyniquement favorisé dans les pays de l’Est car les dirigeants communistes pouvaient ainsi mieux contrôler la vie intime des femmes. On se demande là encore où est l’émancipation féminine.

 

 


Toute opposition au massacre industriel des innocents est quasiment un blasphème dans leur République. Depuis 1993 il existe un délit d’entrave à l’IVG qui interdit tout rassemblement, même pacifique et silencieux, à proximité des avortoirs (en vertu de cette loi inique le docteur Dor est allé plusieurs mois en prison en 1998 et a été ruiné en étant condamné à plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amende) et dans quelques semaines cette disposition d’exception sera étendue à Internet. Le délit d’entrave numérique à l’IVG vise en effet les sites et les blogs qui militent contre l’avortement au motif qu’ils pratiqueraient la désinformation (sic !). Toute réserve exprimée à l’égard de ce qu’il faut bien appeler des sacrifices humains à grande échelle déclenche une levée de boucliers et l’hystérie des promoteurs de la culture de mort.

 

 

 

Les chiennes de garde, qui ne sont plus depuis longtemps une poignée d’activistes excitées mais ont des maroquins ministériels comme Marisol Touraine, crient actuellement au scandale. Non content d’avoir fait publier par Le Figaro une publicité de sa campagne « IVG : Tous concernés », le collectif La Marche pour la Vie — qui rassemble plusieurs associations pro-vie telle la fondation Jérôme Lejeune et qui a organise le dimanche 22 une grande marche à Paris — a en effet affiché le lundi 16 janvier ses publicités aux slogans éloquents dans plusieurs abribus parisiens. On y voit un médecin affirmer à une patiente « C’est une courte intervention (pour une longue dépression) », une mère dire « Ma fille je ne te laisserai pas (ruiner ta vie avec ce type) »ou encore un homme rassurant sa concubine : « T’inquiète, je vais t’aider (à ne pas gâcher ma vie) », la campagne juxtaposant des paroles qui se veulent rassurantes avec les arrière-pensées supposées des protagonistes encourageant la femme enceinte à avorter. Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’ire de certains habitants du quartier, et, magie des réseaux sociaux, l’entreprise JC Decaux, qui possède les panneaux d’affichage, est aussitôt alertée. Mise en demeure de s’expliquer, la société affirme qu’elle n’a rien à voir avec l’opération, et pour montrer sa bonne volonté, dépêche aussitôt ses agents afin de cacher ces affiches que l’on ne saurait voir et même… porte plainte contre la Marche pour la vie ! C’est faire montre de beaucoup de zèle pour contenter des décideurs avides de leurs 220.000 IVG annuels.

 

 

 

Ni “scandale” ni “polémique”, en revanche, lorsque le gouvernement affiche partout, et avec nos deniers, des images de grandes embrassades homosexuelles avec des slogans bien plus explicites comme « avec un amant, avec un ami, avec un inconnu » ou « coup de foudre, coup d’essai, coup d’un soir » pour promouvoir l’usage tous azimuts du préservatif. Ou plutôt si, polémique il y a, lorsque les utilisateurs catholiques de Twitter et de Facebook s’en sont offusqués. Nos lecteurs l’auront compris, il faut se scandaliser à bon escient, et comme le soulignait une campagne pro-vie il y a quelques années, préférer les causes à la mode, comme la défense des baleines ou des oies gavées plutôt que celle des enfants à naître.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Car, disons-le franchement, la loi Veil n’est qu’un échec apparent. Loin de vouloir restreindre les IVG comme c’était sa finalité officielle, elle participait en fait de cette volonté de subvertir la société, de bouleverser les mœurs, d’atteindre le sens moral et de liquider le monde blanc, européen et chrétien par l’offensive conjointe et concomitante de la limitation des naissances indigènes et de l’immigration de masse. De même loin de freiner les avortements, la généralisation de la contraception les a contraire favorisés. Et ce phénomène s’observe partout. Ce n’est qu’un apparent paradoxe. Dès lors que l’on s’en prend à un pan de la morale, tous les autres s’effondrent rapidement de sorte qu’il n’est pas excessif d’affirmer le lien logique et comme nécessaire entre toutes les lois de destruction de la famille, de la nuptialité et de la natalité, du divorce au concubinage en passant par le Pacs, le “mariage” homosexuel, la contraception et l’avortement. Après avoir détruit le mariage (concubinage, divorce), on le singe (Pacs, « mariage pour tous »). Il ne s’agit même pas là d’un jugement moral mais d’un simple constat partout vérifiable. Lorsqu’on développe une atmosphère hédoniste, subjectiviste, que l’on dilue le sens des responsabilités, que l’on promeut sans vergogne toutes les formes de sexualité, il ne faut pas s’étonner que le nombre d’IVG ne cesse d’augmenter. Or la mentalité contraceptive favorise l’individualisme et la dilution des responsabilités.

 

 

Reste qu’il n’est nul hasard, nulle fatalité dans cette révolution du droit de la famille, de la loi Naquet (1884) rétablissant le divorce aux lois Neuwirth (1967) et Veil (1975) en passant par la théorie de genre de Judith Butler et le «mariage pour tous ». Voulu par les loges maçonniques et par les cosmopolites, le génocide par persuasion ou par anesthésie de notre civilisation rend possible l’avènement du mondialisme métisseur qui n’entend pas que se dressent sur son chemin des peuples enracinés, croyant en des valeurs intangibles et ayant la foi chevillée au corps. Il lui faut des esclaves apostats se satisfaisant d’être des consommateurs, des jouisseurs, évoluant tels des automates ou des pantins dans un monde purement matérialiste où Dieu même s’est retiré puisqu’il n’y est plus ni accueilli ni attendu ni aimé.

 

 

Jérôme Boubon, Directeur de Rivarol

 

09:12 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

15/09/2017

Un Afrikaner d'origine Luthérienne: le Président Paul Kruger(2)

 

 

Un président en guerre (1899-1902):

 

 

 
 
L'alliance des républiques boers.
 

Le 11 octobre 1899, après d'ultimes négociations à Bloemfontein, la seconde Guerre des Boers est déclenchée. Allié à l'État libre d'Orange, le Transvaal est rapidement défait malgré les succès de la résistance boer.

 

Le 7 mai 1900, Kruger assiste à sa dernière session parlementaire du Volksraad avant de quitter définitivement Pretoria le 29 mai.

 

 
 
 
"Oom Paul" (Oncle Paul), nom affectueux, respectueux et familial donné par les Boers au président de la République du Transvaal.
 

En octobre 1900, Kruger rejoint Lourenço-Marquès au Mozambique, d'où il embarque pour l'Europe à bord d'un navire de guerre spécialement envoyé par la reine des Pays-Bas. Il laisse alors Jan Smuts et les généraux boers continuer la guérilla en son absence. Son but est d'obtenir l'aide financière et militaire des gouvernements occidentaux. Il est obligé de laisser sa femme en Afrique du Sud car, trop malade, celle-ci ne peut effectuer le voyage. Il ne la revoit jamais car elle meurt le 20 juillet 1901alors qu'il est en Europe.


Malgré la sympathie des Européens pour la cause des Boers et le succès de sa tournée en Europe, de Marseille aux Pays-Bas en passant par Paris, Kruger n'obtint aucune aide officielle. Seuls quelques idéalistes vinrent combattre aux côtés des commandos boers.

 

L’exil (1902-1904)

 

C'est aux Pays-Bas que Kruger reçoit la nouvelle de la signature du Traité de Vereeniging. En 1902, c'est à Utrecht qu'il y reçoit la visite des généraux boers Louis BothaChristiaan de Wet et Koos de la Rey.

 

Ne pouvant revenir dans son pays, Paul Kruger doit alors s'installer d'abord à Saint-Gall[1] puis à Clarens en Suisse où il meurt le 14 juillet1904.

 

Son corps est transporté à La Haye avant d'être rapatrié en Afrique du Sud où il est enterré le 16 décembre 1904 au cimetière de Pretoria sur Church Street.

 

Un symbole de l'histoire afrikaner:

 

 
Caricature de Kuger dans Vanity Fair1899

Paul Kruger est une véritable icône afrikaner en Afrique du Sud. Le 10 octobre, jour de sa naissance, fut férié jusqu'en 1994.

 

Nombreux furent les Britanniques qui s'irritèrent qu'un homme tel Kruger ait pu jouer un rôle aussi majeur dans l'histoire de l'Afrique du Sud. Ils étaient les premiers à qualifier son physique de repoussant et de laid, de se moquer de ses manières grossières et de ses idées qualifiées de réactionnaires. Ils ne pouvaient voir en lui un interlocuteur sérieux et à juste titre, Kruger ne pouvait être qualifié d'homme de la modernité. Pourtant, il était un "représentant typique de la société boer, archétype du dévot, puritain, persévérant, obstiné, individualiste, ne vivant que pour Dieu et pour les siens" [2]. S'il n'avait pas beaucoup d'instruction, ni de culture générale, cet homme austère et simple était intelligent et perspicace. Pour Sir Bartle Frere, l'un de ses plus grands opposants, Kruger était "un bonhomme rusé, qui sous des manières faussement clownesques et une ignorance feinte, dissimule des talents considérables"[3]. Kruger avait assimilé toutes les ficelles de l'art politique. Il savait diriger, concilier, percevoir et manipuler ses adversaires.

 

Physiquement, Kruger avait un style reconnaissable avec son inséparable chapeau haut de forme, ses cheveux enduits d'huile de noix de coco qui faisaient la joie des caricaturistes. Mais il restait un chef d'État simple dont la femme trayait les vaches dans sa résidence officielle de Pretoria. Si son salaire était élevé, il dépensait peu et à sa mort, ses cent-cinquante-six enfants et petits enfants se partagèrent une somme considérable.

 

 

Hommages

 
 
 
Panneau de rue à Pretoria
  • La place Krugerplein dans le quartier est d'Amsterdam (Amsterdam-Oost)
  • Le plus grand parc national d'Afrique du Sud, le parc national Kruger, dont il avait acté la création sous le nom de réserve de Sabie, porte son nom depuis 1926 tout comme la ville de Krugersdorp dans la banlieue de Johannesburgainsi que de très nombreuses artères des villes situées sur le territoire des anciennes républiques boers.
  • La localité de Gezina, aujourd'hui un quartier de Pretoria, porte le nom de sa seconde épouse.
  • Sa statue est située au centre de Church Square, le quartier historique de Pretoria.
  • Sa maison de Church street à Pretoria est devenue un musée (Kruger House Museum).
  • Des statues de Paul Kruger ont été érigées dans le Parc national Kruger, à Krugersdorp et à Rustenburg.
  • Son effigie figure enfin sur les pièces d'or, les Krugerrand.
  • Son nom a été donné à un type de pipe appelé Oom Paul Pipe (la pipe de l'oncle Paul)
  • En France, de nombreuses artères portent son patronyme notamment à LyonVilleurbanneMarseilleCourbevoieChalon-sur-SaôneSaint-Maur-des-Fossés
  • En 2004, il est cité en vingt-septième position sur la liste des cent plus grands sud-africains.

Ohm Krüger (1941), film allemand de propagande anti-britannique

 

La figure de Paul Kruger fut utilisée par la propagande nationale-socialisteà travers le film Ohm Krüger tourné en 1941 par Hans Steinhoff et diffusé en France en octobre 1941 sous le titre Le Président Krüger. Il s'agissait pour les nazis d'utiliser un chef charismatique historique, d'origine allemande, bigot et anti-britannique, connu pour son nationalisme, sur fonds de la Seconde Guerre des Boers, de sa rivalité avec l'anglais Cecil Rhodes et des camps de concentration britanniques dans lesquels moururent des milliers de civils boers[4]. Réalisé en pleine Seconde Guerre mondiale, la dernière scène du film se termine par une prophétie(inventée) de Kruger annonçant la chute prochaine de l'Angleterre[5],[6].

 

Ce film fut aussi projeté en Union soviétique à partir de 1948, durant la guerre froide, afin de stigmatiser l'attitude des Britanniques pendant la Seconde Guerre des Boers, l'accent étant mis alors sur la défense des intérêts économiques des Anglais produisant inévitablement la guerre, selon la théorie marxiste classique de la concurrence impérialiste.

 

Notes et références:

 

 

 
 
 
Paul Kruger est mort à Clarensen Suisse en ayant l'image d'un "combattant de la liberté" dans une grande partie de l'Europe continentale et de l'Amérique du Nord
 
 
  1.  Après sa mort, la ville de Saint-Gall baptisera l'une de ses rues à son nom, la Krügerstrasse, voulant ainsi honorer un combattant de la liberté. En 2009, des mouvements de gauche obtiendront que la mairie fasse rebaptiser cette rue, en dépit de l'opposition des riverains, au prétexte de connotations racistes que symboliserait le personnage de Paul Kruger. Ce dernier point est cependant contesté par le professeur émérite Yvo Hangartner selon lequel Kruger n'était pas plus raciste que les dirigeants européens et américains de l'époque mais qu'il symbolisait surtout la résistance d'un petit peuple contre une grande puissance impérialiste[.
  2.  Henri Wesseling, "Le partage de l'Afrique", p 373.
  3.  CW de Kiewet, "The imperial factor in South Africa", Cambridge, 1937
  4.  et également plusieurs milliers de Noirs
  5.  Fiche du film en anglais
  6.  Le cinéma de propagande allemand de 1933 à 1945
  7.  Analyse du professeur Yvo Hangartner de l'Université de Saint-Gall.

Bibliographie:

 

  • Poultney Bigelow, Au pays des Boers, ed. F.Juven, Paris, 1900
  • Paul Krüger, Les mémoires du Président Krüger, Félix Juven, Paris, s.d.
  • Morvan LebesqueUn héros de la Liberté, le président Krüger, Sorlot, 1941
  • Henri Wesseling, "Le partage de l'Afrique", Denoel, p 371 et s., 1991

 

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