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29/08/2023

Jésus et le livre de la Genèse:

 

 

 

 

 

Par Laurence Tisdall:

 

 

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La Bible ne laisse personne indifférent, croyant ou non-croyant. Posez une Bible sur le coin de votre table, dans un restaurant et regardez combien de personnes vont tourner la tête pour observer. Pensent-elles que nous sommes des fanatiques religieux? Ou est-ce qu’ils sont simplement curieux de voir qui osera défier l’esprit séculier du monde? Je crois que c’est un peu les deux. Le chrétien traverse continuellement des courants d’incrédulité. Des courants qui soulèvent parfois l’adversité la plus féroce. La Bible, déclarée comme étant la Parole de Dieu (2 Tim 3.16) est l’absolu qui définit ce qui est bien et ce qui est mal. Elle nous confronte avec le concept du péché et rend les non-croyants inconfortables. Alors, pour contourner son sentiment de culpabilité, notre société s’impatiente, et tente de discréditer la Bible. Les journaux, les films et les revues nous submergent d’informations, indiquant que la  » science  » a démontré que la Bible est simplement une collection d’histoires de l’antiquité peu fiables, de poésies et de fables. Contrairement à ce qui est indiqué dans la Genèse, l’univers aurait surgi d’un Big Bang sans cause, il y a 10 ou 15 milliards d’années. La vie sur la terre serait apparue par hasard. Les lois de la survie du plus fort permettent à la grenouille de devenir un prince. Avec assez de temps, un singe commence à marcher debout, et devient un humain. En fait, l’impossible devient possible et on a remplacé le Dieu créateur de l’univers par l’homme, l’ultime production du temps et du hasard.

 

 

Il est évident que  » l’attaque  » contre la Bible vise principalement les premiers chapitres de la Genèse. Il y a plus d’un siècle, Thomas Huxley a exprimé ses vues sur la science et la Bible (Victoria Institute , 1866, 2:304)

 

 

«  Vous (le clergé) racontez à vos assemblées que le monde a été créé il y a 6 000 ans, en 6 jours, et que tous les animaux vivants ont été créés dans ce laps de temps… Je suis obligé de dire que je ne crois pas en ces déclarations que vous faites, je suis encore obligé de dire que je ne peux trouver parmi les hommes de science et de recherche, les hommes de vérité, un seul qui ne croit pas exactement le contraire.

 

 

Notez qu’Huxley se trompait sur plusieurs points dans cette citation. Par exemple, les créationnistes ne croient pas que  » tous les animaux vivants  » ont été créés durant les six jours, mais que les ancêtres de tous les animaux vivants ont été créés durant cette période. Néanmoins, 120 années plus tard, nous trouvons les mêmes propos dans les revues scientifiques et populaires. La science semble avoir remplacé la Parole de Dieu comme autorité sur la vérité ! Robert Lewis Dabner, un éminent presbytérien du dernier siècle, nous écrit que cette situation s’explique par deux facteurs :  » notre intelligence déchue et l’exaltation du naturalisme « 1. La science n’est pas et ne sera jamais une autorité reconnue pour interpréter la Bible. Si nous voulons savoir comment interpréter le livre de la Genèse, pourquoi ne pas se référer à l’ultime autorité, Jésus ? Il est intéressant de voir comment Jésus interprétait les premiers chapitres de la Genèse.

 

Dans l’évangile de Jean, Jésus dit :

 

 

Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? (Jean 5 :46-47)

 

Nous lisons dans le 3e chapitre de la Genèse, écrit par Moïse, la première promesse messianique :

 

 

Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon (Gen 3.15).

 

Jésus n’enseignait pas à ceux qui l’écoutaient que la Genèse était faite de fables ou de poèmes… non, Jésus lui-même témoigne de la véracité du texte de la Genèse et qu’elle est essentielle pour avoir la foi en lui! L’importance des écrits de Moïse est soulignée dans l’évangile de Luc :

 

 

Et Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait. (Lu 16.31)

 

Ce verset est une puissante exhortation à chercher dans les textes que Moïse a écrits, notamment la Genèse, la révélation de qui est le fils de Dieu, le Messie. Comment convaincre les non-croyants du besoin d’un sauveur si nous ne croyons pas aux premiers chapitres de la Genèse ? Comment expliquer la souffrance dans le monde, si nous ne croyons pas à la chute de l’homme ? Comment avoir confiance dans la Bible, si les neuf premiers chapitres ne sont que des mythes ? Non, les six jours de la création ne sont pas juste une invention par Moïse pour nous aider à découper le temps ou pour améliorer la mise en page des rouleaux. Non, le jardin d’Eden, Adam et Eve et le serpent ne sont pas des personnages fictifs. Selon Jésus, la Genèse est vraie… textuellement.

 

 

La  » science  » est censée avoir démontré que Jésus était dans l’erreur, que nous n’avons plus besoin de nous laisser enchaîner par la moralité ou de nous soumettre aux 10 commandements de Dieu. L’évolution n’est-elle pas un  » fait  » scientifique ? La réponse, comme vous le savez est NON. Malheureusement, beaucoup de chrétiens ont été amenés à croire des  » fables  » concernant la Bible et la science (2 Tim 4.4,5). On nous encourage à ne pas prendre au sérieux ce qui est écrit dans le livre de la Genèse. Pourtant, il est clair que Jésus confirme que les premiers chapitres de la Genèse doivent être respectés mot pour mot. Par exemple en Matthieu Jésus dit :

 

 

N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme… (Mt 19 :4-6)

Remarquez comment Jésus dit  » qu’ au commencement  » l’homme et la femme ont été créés. Il ne parle pas d’hommes-singes avant Adam, pas de création chaotique avec satan en charge

 

 

 

 

 

 

 

 

avant le  » commencement « , pas de milliards d’années avant l’apparition de l’homme. En fait, Jésus et les disciples interprétaient le livre de la Genèse textuellement, comme son auteur, Moïse, l’aurait voulu. En passant, ce verset me rappelle toujours une rencontre que j’ai faite à l’université Laval. Après mon enseignement sur l’historique de l’évolution de l’homme, deux Raëliens sont venus me féliciter pour l’excellent travail que je faisais en démontrant que l’évolution des singes à l’homme ne s’est jamais produite. Les Raëliens croient que la race humaine a été ensemencée sur la Terre par des extra-terrestres, il y a environ 28 000 ans. Ils disent que la Genèse parle d’Elohim et que ce mot faisait référence aux extra-terrestres. Ils m’ont expliqué comment Jésus était l’un de ces extra-terrestres. Sachant que leur secte est plutôt sexuelle de nature, j’ai posé la question suivante :  » Jésus nous dit dans Marc 10.7-9 que l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et que les deux deviendront une seule chair… Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Alors, ne devons-nous pas nous limiter à un partenaire dans les liens du mariage ?  » Ils m’ont répondu  » Mais vous savez, les textes du nouveau testament sont corrompus « .  » Intéressant  » leur ai-je répondu,  » mais Jésus a souvent cité le deuxième chapitre de la Genèse (2.24), le même chapitre qui parle justement d’Élohim. Pouvons-nous supposer que votre interprétation du mot Élohim est aussi erronée ? « . La conversation a eu une fin plutôt abrupte et les Raëliens sont partis sur le champ !

 

 

Dans Matthieu, Jésus proclame en parlant du temps des tribulations :

 

 

Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais.(Matt 24.21 ; Marc 13.9)

 

 

Il est naturel de considérer, selon les paroles de Jésus, des catastrophes telles que celles décrites dans la Genèse (au commencement). Durant ce temps, des catastrophes causeront encore plus de détresse que celles du déluge universel, de Sodome et Gomorrhe et de la tour de Babel. Puisqu’on parle de déluge universel, regardons les versets suivants où Jésus parle du déluge universel et de Noé

 

 

 » Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.  » (Matt 24.37-39).

 

 

Jésus affirme que Noé est un vrai personnage et que le déluge était réel. Pierre, un des disciples de Jésus, nous indique que des personnes  » dans les derniers jours  » vont nier l’évidence d’un déluge universel :

 

 

 » sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitise… Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau. (2 Pi 3.3-6 ; voir aussi 2 Pi 2.5 et 1 Pi 3.20).

 

 

 

Si le déluge décrit dans la Genèse n’était pas universel ni littéral mais seulement poétique et que le but était d’illustrer des bons principes, pourquoi Jésus, le Fils de Dieu, le Créateur, ne l’aurait-il pas dit à ses disciples. Pourquoi Pierre croit-il à l’histoire du déluge si ce n’est jamais arrivé, et surtout pourquoi Pierre nous dit qu’il viendra des  » moqueurs  » qui mentiront concernant l’évidence d’un déluge universel? On ne peut que se rendre à l’évidence que le déluge était universel et que le registre historique contenu dans le livre de la Genèse est véridique !

 

 

Jésus appuie l’histoire de Caïn et Abel dans l’évangile de Luc :

 

 

 » depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le temple  » (Luc 11.51).

 

 

Il ne faut pas oublier non plus que les deux généalogies de Jésus remontent jusqu’à Adam (Matt 1, Luc 3) ! Nous pouvons comprendre que si nous réduisons les premiers chapitres de Genèse à des contes de fées, les évangiles et Jésus ressuscité ne sont que des mensonges grossiers. Je crois que le livre de la Genèse est possiblement le livre le plus important pour notre foi parce qu’il nous donne le fondement sur lequel nous pouvons avoir une foi intelligente et rationnelle.

 

 

Parfois les évolutionnistes et humanistes comprennent plus l’importance de la Genèse pour la christianisme que les chrétiens. Richard Bozarth dans la revue American Atheist nous explique :

 

 » Le christianisme a combattu, combat encore et combattra longtemps la science jusqu’à une fin sans issue pour vaincre l’évolution, parce que l’évolution détruit complètement et finalement la véritable raison pour laquelle la vie de Jésus sur terre avait apparemment été nécessaire. Détruisez Adam et Ève et le principe du péché originel, et parmi les décombres, vous trouverez que celui qui en ressort misérable est véritablement le Fils de Dieu. Si Jésus n’est pas le rédempteur mort pour nos péchés, et voilà ce qu’est le raisonnement de l’évolution, alors le christianisme n’est plus que néant. «  (‘The Meaning of Evolution’, American Atheist 20 September, 1979, p. 30.)

 

 

Quoique je ne sois pas en accord avec l’idée selon laquelle le christianisme combat la  » science « , je trouve que Bozarth a bien compris l’importance du livre de la Genèse pour les chrétiens.

Il est intéressant de lire l’avertissement que Paul a donné à Timothée :

 

 

 » Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine… (ils)détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers des fables  » (2 Tim 4.4,5).

Une de ces fables ne serait-elle pas le compromis entre la Genèse et les idées évolutionnistes ?

L’image suivante démontre clairement la stratégie des  » moqueurs  » …

 

 

 

Ces moqueurs visent le fondement, ils visent la Genèse. C’est une stratégie efficace et destructrice. Il est triste de constater que seul un petit nombre de croyants sont capables d’expliquer le modèle créationniste et de détruire le fondement de l’humanisme, la théorie de l’évolution. C’est pour cette raison que j’ai fondé l’Association de Science Créationniste du Québec [http://www.creationnisme.ca].

 

 

En conclusion, je vous encourage à relire les onze premiers chapitres du livre de la Genèse et de les lire avec simplicité. La science ne contredit pas la Genèse (nous allons élaborer davantage sur ce sujet dans de futurs articles), et elle peut même fortifier notre foi en Dieu et en la véracité de la révélation de Dieu, Sa parole. Jésus croyait textuellement ce qui était écrit dans la Genèse, tout comme ses disciples et Paul. La Genèse, si on la lit telle quelle, sans élaboration compliquée, nous explique notre origine spirituelle et naturelle. Et si nous pouvons comprendre d’où nous venons, nous allons mieux comprendre notre devenir.

 

 

Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. (Jean 8.31,32).

 

 

1. Dabner, Robert Lewis. A caution against Anti-Christian Science in Discussions vol 3. (Edinburough:Banner of Truth, 1982) 153-154. Citée de « Did God Create in Six Days? » Joseph Pipa and David Hill, Southern Presbyterian Press, Tailors, SC. 1999.

 

 

Laurence Tisdall détient une maîtrise de l’Université McGill en biotechnologie. Il est le président-fondateur de l’Association de Science Créationniste du Québec.

 

25/08/2023

Les Néandertaliens demeurent toujours humains !

 

 

 

 

 

 

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Par Dave Phillips, M.Sc.*

 

Les Néandertaliens demeurent toujours humains !Depuis la découverte du premier fossile néandertalien, au milieu du siècle dernier, les restes découverts ont fait l’objet de nombreuses controverses. Au milieu des années 1950, des scientifiques ont commencé à prétendre que les Néandertaliens étaient une sous-espèce de l’homme moderne (Homo sapiens) (Lewin, 1998), citant de nombreuses évidences appuyant le point de vue selon lequel les Néandertaliens étaient humains.

 

Le langage

 

Certains évolutionnistes ont affirmé que les Néandertaliens étaient incapables d’utiliser le parler moderne, faute de pouvoir prononcer toutes les voyelles (Lieberman et Crelin, 1971; Trinkaus et Shipman, 1992). En raison de problèmes de flexibilité à la base du crâne, et parce que le larynx était positionné plus haut dans la gorge comparativement aux humains modernes, et même aux chimpanzés. Les résultats de cette reconstitution informatique étaient que la caisse de résonance se trouvant à l’arrière de la bouche était pratiquement éliminée.

 

Plusieurs de ces arguments sont maintenant été fortement réfutés. Une nouvelle reconstitution faite en 1989 par le paléoanthropologue Jean-Louis Heim a démontré une flexion à la base du crâne du type de celle de l’homme moderne (Trinkaus et Shipman, 1992; Shreeve, 1995). Plus récemment, le crâne « La Chapelle » a été comparé avec des spécimens humains modernes datant du Moyen-Âge, et on a découvert qu’il était de type humain. (Frayer, 1993)

 

En 1983, l’un des squelettes néandertaliens les plus complets a été découvert à Kebara dans le Levant (Espagne orientale). Ce squelette incluait le premier os hyoïde fossile néandertalien retrouvé. Cet os se situe dans la gorge et est directement relié à la structure du tractus vocal. Or, il est impossible de le distinguer de celui des hommes modernes. (Arensburg et al. , 1987)

 

Les cerveaux néandertaliens

 

Le volume cervical d’un Néandertalien est égal ou encore excède celui de l’homme moderne (Deacon, 1994), variant de 1200 à1750 ml, étant ainsi en moyenne d’environ 100 ml supérieur à celui de l’homme moderne (Stringer et Gamble, 1993). Holloway (1985 : 320) a déclaré: «Je crois que le cerveau néandertalien était entièrement Homo, sans différence fondamentale dans son organisation comparativement au nôtre.»

Bien qu’il n’y ait pas de lien direct entre la grosseur du cerveau d’un homme et son intelligence, le volume du cerveau néandertalien n’appuie certainement pas la thèse voulant qu’il y ait eu une expansion évolutive des cerveaux chez les «Hominidés.»

 

L’anatomie néandertalienne

 

L’anatomie néandertalienne est essentiellement humaine, avec le même nombre d’os, le même fonctionnement (Trinkaus et Shipman, 1992) Cependant, il existe des différences mineures dans la robustesse (grosseur et résistance). Ces différences sont sans importance et peuvent être retrouvées chez des humains modernes (Lewin, 1998). Bien qu’il n’y ait aucun consensus sur la façon de diagnostiquer la morphologie néandertalienne, un ensemble de caractéristiques a été utilisé pour la distinguer de celle de l’homme moderne. Les caractéristiques crâniennes sont énumérées dans le tableau ci-dessous.

 

 

Caractéristiques crâniennes

Néandertalien classique

 

Homo sapiens sapiens

Capacité crânienne

Plus grande, en moyenne

1490 cc (1300 à 1600 ml en général)

1300 à 1500 ml

Os occipital (arrière de la tête)

Protubérance occipitale externe (légère projection à l’arrière du crâne); occiput en forme de « petit pain.»; torus occipital.

Occiput plus arrondi et arqué; sans torus.

Contour de la voûte crânienne

Aplatie de façon marquée (platycéphalie); le crâne est plus bas, plus large et plus allongé.

Généralement plus convexe; un dôme plus haut chez les crânes modernes

Maxillaire inférieur (mandibule)

Massif, large, faible proéminence du menton

Habituellement avec un menton proéminent

Os frontal et orbites

Front fuyant; torus supra orbital proéminent, arête de l’arcade sourcilière à double arche et continue.

Arête de l’arcade sourcilière (verticale-frontale) petite ou absente.

Dents

Large taurodontique*; interstice derrière la troisième molaire.

Moins taurodontique.
Aucun interstice derrière la troisième molaire.

 

*taurondontisme : Il s’agit d’une malformation radiculaire. La couronne semble s’être développée aux dépens de la racine, la chambre pulpaire paraît très volumineuse et les canaux pulpaires sont alors courts.

 

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L’on pourrait se demander pourquoi l’ensemble des traits caractéristiques n’est pas retrouvé chez les populations modernes. Mais il faut considérer que les Néandertaliens vivaient généralement dans des conditions extrêmement froides et étaient génétiquement isolés des autres populations en raison de l’époque glaciaire de l’après-déluge. Ceci aurait directement affecté leur anatomie et leur physiologie (Stringer et Gamble, 1993).

 

Deux principes écologiques déterminent la relation entre la taille et la forme des extrémités (membres) et de l’anatomie du tronc (torse et bassin). La loi de Bergman, relative à la surface spécifique, postule que le poids du corps tend à augmenter en climat froid. Pour deux corps de forme semblable, le plus gros des deux aura un rapport surface/volume plus faible, et par conséquent retiendra mieux la chaleur en climat froid. La loi d’Allen suggère pour sa part que les membres du corps seront plus courts en climat froid, réduisant la surface totale exposée au froid, ce qui réduira la perte de chaleur. Ce phénomène est observé avec les queues, les oreilles ou les becs qui sont courts chez plusieurs animaux vivant dans les climats froids. Les humains vivant dans les régions froides, comme les Inuit, sont typiquement plus corpulents et ont des bras et jambes plus courts. Puisque les Néandertaliens vivaient près des conditions de type arctiques dans plusieurs des cas, l’on s’attendrait à ce qu’ils aient un corps trapu avec de courtes extrémités (bras et jambes) (Holliday, 1997). En fait, les membres des Néandertaliens vivant dans les climats plus chauds de l’Asie du Sud-ouest sont relativement plus longs que ceux des Néandertaliens d’Europe vivant à l’époque glaciaire. Lorsque l’indice Crural (longueur tibia / longueur fémur) est comparé à la moyenne de températures annuelles, les Néandertaliens semblent mieux adaptés au froid que les Esquimaux et les Lapons modernes, sur la base des proportions de leurs membres, (Stringer et Gamble, 1993; Stringer et McKie, 1996).

De plus, les Néandertaliens avaient un mode de vie exigeant pour leurs corps, comme on a pu le constater par plusieurs lésions sur leurs squelettes, plusieurs étant le résultat de fractures accidentelles (Trinkaus et Shipman, 1992). Il a aussi été récemment suggéré, sur la base d’études approfondies de la dentition, que les Néandertaliens avaient une longévité supérieure à celle des populations modernes. Ceci pourrait aussi avoir affecté leur anatomie (Cuozzo, 1998).

 

La culture néandertalienne

 

Il y a beaucoup de comportements culturels qui distinguent l’Homo sapiens des animaux. Aucun autre organisme, vivant ou fossile, n’a créé des outils pour faire d’autres types d’outils plus complexes, enterré ses morts, contrôlé l’usage du feu, pratiqué des cérémonies religieuses, utilisé une syntaxe complexe avec des règles de grammaire parlée, a joué des instruments de musique. Pourtant, l’étude des fossiles montre que les Néandertaliens s’adonnaient à tout cela.

 

L’enterrement délibéré de dépouilles de Néandertaliens est bien documenté sur au moins 36 sites répartis géographiquement sur la majorité du continent eurasien (Gowlet, 1994), avec au moins 20 squelettes complets recensés (Lewin, 1998). Certaines tombes contenaient des outils de pierre, des os animaux et des fleurs enfouies dans la terre, avec les restes néandertaliens. Au site néandertalien de Teshik-Tash, en Uzbékistan, on a retrouvé la tombe d’un garçon entourée par un cercle constitué d’os de chèvres des montagnes, des cornes, et des outils levalloisiens indiquant un rituel quelconque. Les restes enterrés se retrouvent également dans une posture qui n’est pas naturelle, ce qui démontre que le cadavre n’a pas simplement été jeté dans un trou (Trinkhaus et Shipman, 1992). L’enterrement implique une prise de conscience de la vie après la mort et démontre l’existence de rituels. On peut aussi déduire qu’il existait des liens sociaux forts par l’existence de cellules où les individus néandertaliens estropiés étaient soignés (par exemple, les restes de Shanidar).

 

flûte

En 1996, les évidences de l’humanité des Néandertaliens ont a nouveau été mises en lumière lorsque l’on a retrouvé, dans une caverne de Slovénie, une petite flûte faite (voir image) avec le fémur d’un ours. Quatre trous, soigneusement alignés, avaient étaient percés sur l’un des côtés de l’os de 10 cm de long (Folger et Menon, 1997) Ainsi, une évidence culturelle appuie fortement l’humanité des Néandertaliens.

 

L’ADN néandertalien (mitochondrial)

 

 

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La découverte récente d’ADN mitochondrial tiré de l’humérus droit d’un reste de Néandertalien retrouvé dans la Vallée de Néander, près de Dusseldorf, en Allemagne, a suscité un grand intérêt chez les évolutionnistes comme chez les créationnistes (Krings et al. 1997).

 

En comparant l’ADN mt de l’humain moderne et celui prélevé sur l’os néandertalien, les évolutionnistes ont affirmé que la «lignée néandertalienne» avait divergé de la lignées des «Hominidés», laquelle avait conduit aux humains modernes il y a environ 600 000 ans, sans contribuer à ADN mt des populations d’Homo sapiens modernes. Ceci implique que les Néandertaliens étaient une espèce différente des humains modernes.

 

Cependant, l’interprétation notée ci-dessus n’est pas fondée scientifiquement. Lubenow (1998) a mis en évidence que la comparaison des résultats d’un seul échantillon néandertalien avec la valeur moyenne statistique de résultats provenant de 1669 humains modernes (994 séquences) n’était pas approprié au plan statistique. D’ailleurs, on observe chez les humains modernes de 1 à 24 substitutions dans les séquences d’ADN mt , avec une moyenne de 8 substitutions. Or, les différences de séquences d’ADN mt entre le Néandertalien et l’homme moderne impliquent 22 à 36 substitutions, plaçant les Néandertaliens, dans le pire des cas, à limite de la variabilité observée chez l’homme moderne.

 

Conclusion

 

Les Néandertaliens étaient humains. Ils enterraient leurs morts, utilisaient des outils, avaient une structure sociale complexe, utilisaient le langage et jouaient des instruments de musique. Les différences entre l’anatomie néandertalienne et la nôtre sont extrêmement mineures et peuvent, dans la plupart des cas être expliquées par le fait d’une population génétiquement isolée de gens vivant une vie difficile dans un climat rigoureux et froid.

 

Références bibliographiques

 

      Arensburg, B. et al., 1989. A middle Paleolithic human hyoid bone. Nature, vol. 338:758-60.

 

      Cuozzo, J. 1998. Buried Alive: The Startling Truth About Neanderthal Man. Master Books.

 

    Deacon, T. 1994. The Human Brain. In: Jones, S. R. Martin, D. Pilbeam, (ed.) The Cambridge Encyclopedia of Human Evolution. Cambridge University Press.

 

      Folger, T., and S. Menon. 1997 . . . Or Much Like Us? Discover, The Top 100 Science Stories (1996).

 

      Frayer, D. 1993. On Neanderthal Crania and Speech: « Response to Lieberman. » Current Anthropology 34:721.

 

    Gowlett, J. 1994. Early human mental abilities. In: Jones, S and R Martin, D Pilbeam, (ed.) Ancestors: The Hard Evidence. New York: Alan R Liss Inc.

 

      Holliday, T. 1997, Postcranial evidence of cold adaptation in European Neanderthals. American Journal of Physical Anthropology 104:245-58.

 

      Krings, M et al. 1997. Neanderthal DNA sequences and the origin of modern humans. Cell 90:19-30.

 

      Lewin, R. 1998. The Origin of Modern Humans. Scientific American Library.

 

      Lieberman, P. 1984. The Biology and Evolution of Language. Cambridge, Mass., Harvard University Press.

 

    Lieberman, P. 1989. The Origin of Some Aspects of Human Language and Cognition. In: P. Mellars and C. Stringer (eds.), The Human Revolution. pp. 391-414. Edinburgh University Press.

 

      Lieberman, P. and E. Crelin, 1971. On the Speech of Neanderthal. Linguistic Inquiry, 2:203-222. Mayfield Publishing Company.

 

      Lubenow, M. 1998. Recovery of Neanderthal mt DNA: An Evaluation. Creation Ex Nihilo, Technical Journal, vol. 12(1) pp. 87-97.

 

      Shreeve, J. 1995. The Neanderthal Enigma. Solving the Mystery of Modern Human Origins. William Morrow and Company, Inc.

 

      Stringer, C. and C. Gamble 1993. In Search of the Neanderthals. Thames and Hudson.

 

      Stringer, C. and R. Makie 1996. African Exodus: The Origin of Modern Humanity. Hold and Co. New York.

 

      Trinkaus, E., and P. Shipman 1992. The Neanderthals: Changing the Images of Mankind. Alfred A. Knophf, New York.

 

    Wolpoff, M. and R. Caspari. 1997. Race and Human Evolution: A Fatal Attraction. Westview Press.

*Dave Phillips a obtenu sa maîtrise en anthropologie physique de l’Université de California State, à Northridge, en 1991, et travaille présentement sur son doctorat en paléontologie.

 

Traduit de l’anglais par Ketsia Lessard et Marc Hébert, M.Sc.

 

Traduction de l’article « Neanderthals are still humans! ». In : Vital Articles on Science / Creation May 2000. Impact No. 323. Institute for Creation Research


www.icr.org/pubs/imp/imp-323.ht

 

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22/08/2023

L’effet du darwinisme sur la moralité et le christianisme:

 

 

 

 

 

 

 

Par Jerry Bergman, Ph. D.

 

 

 

Certains affirment que l’on peut être darwiniste et chrétien à la fois1. D’autres ripostent que religion et darwinisme sont incompatibles parce qu’ils sont des champs distincts qui ne devraient pas être mélangés2. En fait, la vision du monde qu’offre le darwinisme mène directement à une morale et à un enseignement concernant les origines, le but et la signification ultime de la vie qui sont diamétralement opposés à la foi chrétienne, juive et islamique. Le problème est que les darwinistes « peuvent en toute bonne conscience dire à un certain moment qu’ils ne composent pas avec Dieu ou la religion, et ensuite faire des déclarations emportées à propos de l’absurdité de l’existence du cosmos« 3.
 
 
 

Douglas Futuyma

 

 

 

Certains scientifiques sont plus ouverts et plus tranchants. Ils concluent qu’il y a « quelque chose d’égoïste et de malhonnête » à clamer que « la science et la religion sont deux champs distincts« 4. La plupart des évolutionnistes comprennent entièrement l’enjeu de la controverse création-évolution. Futuyma5 admet que quiconque « croit que la Genèse est une description littérale de l’histoire » a une « vision du monde qui est entièrement incompatible avec l’idée évolutionniste… ». Il affirme ensuite que les darwinistes insistent sur « les causes matérielles et mécaniques » de la vie mais que « celui qui croit à la Genèse » se tourne vers Dieu pour expliquer la vie.

 

 

Les historiens ont constaté, d’après des recherches méticuleuses, que le darwinisme a eu un effet dévastateur non seulement sur le christianisme mais aussi sur le théisme. Plusieurs scientifiques ont également admis que l’acceptation du darwinisme a convaincu un grand nombre de gens que la création telle que nous la présente la Genèse est erronée, ce qui a provoqué la chute de tout le réseau théiste : »Si la Bible était remise en question dès le premier chapitre de la Genèse, alors la véracité de toute l’entreprise serait remise en question. L’évolution n’était pas seulement une idée scientifique, elle frappait comme la foudre… acclamée par les athées, crainte par les théistes. » 6.

 

 

L’acceptation répandue du darwinisme a occasionné l’effritement de la base morale chrétienne de la société. D’ailleurs, Darwin lui-même était « bien conscient des implications politiques, sociales et religieuses de sa nouvelle idée… La religion, en particulier, semblait avoir beaucoup à perdre…« 6.

 

 

De nombreux scientifiques ont constaté que l’acceptation générale du darwinisme sous-entendait aussi l’acceptation d’une croyance où les humains « sont une partie accidentelle, contingente et éphémère de la création, plutôt que des seigneurs sur celle-ci » et que les êtres humains ne sont pas « la raison d’être de l’univers » comme l’enseignent les religions théistes6.

 

 

 

Steven Weinberg

 

 

La croyance darwiniste que les humains (et tous les êtres vivants) ne sont rien de plus qu’un accident de l’histoire, « des tas de poussière d’étoiles entraînées sans direction dans un univers infini et sans but« , est une croyance qui est à présent « largement acceptée au sein de la communauté scientifique« 6. Le darwinisme est l’un des principaux facteurs ayant poussé bon nombre d’hommes de science éminents à conclure, comme le lauréat du prix Nobel Steven Weinberg, que « plus l’univers semble compréhensible, plus il nous semble inutile et sans but« 7. Le darwinisme enseigne « que nos vies sont brèves et absurdes dans l’ordre cosmique des choses« 6, et que la vie n’a aucun but ultime puisqu’il n’y a point de ciel, point d’enfer ni de vie après la mort et que « rien de ce que nous connaissons de la vie ne nécessite l’existence d’une force vitale non corporelle ou d’esprits immatériels ou encore d’une création spéciale d’espèces« 6. Le même auteur, Raymo, conclut à ce sujet : « Tout ce que nous avons appris par la science depuis le temps de Galilée suggère que [l’univers est]… ignorant de nos destins [et] que la tombe est notre destinée« 6. L’un des plus éminents évolutionnistes, le paléontologue George Gaylord Simpson de l’université de Harvard, a enseigné que « l’homme est le résultat d’un processus naturel et sans dessein préétabli »8.

 

 

Raymo avance que la théorie de Darwin « n’est pas ce que nous désirons entendre » parce qu’il est difficile pour les humains qui ont longtemps cru qu’ils étaient « le sommet central et immortel de la création – la prunelle de l’œil de Dieu – d’accepter que » nous sommes « non exceptionnels, contingents et éphémères dans l’ordre cosmique des choses« 6.

 

 

Raymo ajoute que depuis que le darwinisme a démoli la croyance selon laquelle l’univers et les êtres humains ont un but ultime d’existence, notre système d’éducation a inculqué aux jeunes gens « des vérités froides et effrayantes comme celle d’une lignée reptilienne ou d’ancêtres amibiens« . Le même auteur ajoute que, malgré qu’il serait « réconfortant de croire, comme l’ont fait nos ancêtres que nous vivons dans un univers nourricier centré sur nous-mêmes, »… la vérité est que … « l’évolution n’est nullement chaude et duveteuse. Elle peut même être capricieuse et parfois cruelle « 6.

 

 

Que l’évolution soit cruelle ou non, cet auteur constate que le darwinisme « est un fait en accord avec chaque critère de la science » et que nos « écoliers n’ont pas besoin de couverture de sécurité intellectuelle« . Les implications du darwinisme, qui est « peut-être l’idée la plus révolutionnaire dans l’histoire de la réflexion humaine » sont claires :

 

 » Nous sommes d’infimes et contingentes particules de quelque chose qui existait bien avant que nous n’arrivions sur la scène… Nous sommes aussi fortuits au cosmos que sont éphémères les Éphémères sur la planète terre. Au premier coup d’œil, cela constituait une nouvelle fracassante. En fait, la grande majorité d’entre nous n’a pas encore compris toute l’implication de cette nouvelle… Notre vie est brève, notre destin est l’oubli. « 6

 

 

 

Richard Dawkins

 

 

Richard Dawkins, zoologiste de l’Université d’Oxford, a beaucoup écrit au sujet des implications du darwinisme. Dans un discours intitulé « A Scientist’s Case Against God« , Dawkins a argumenté que le darwinisme « a démontré que la raison d’être est une illusion » et que l’univers est constitué de « gènes égoïstes« . Par conséquent, « certaines personnes seront blessées, d’autres seront chanceuses, et vous ne trouverez jamais de raison pour cela« 9.

 

 

 

Dawkins pense que les gens qui croient en une vie créée pour un but donné sont non seulement dans l’erreur, mais qu’ils sont ignorants! Seuls les illettrés scientifiques croient que nous existons pour une raison importante. Les lettrés scientifiques savent qu’il n’y a pas de « pourquoi » à notre existence, nous « existons, c’est tout« , nous sommes un accident de l’histoire. Dawkins enseigne aussi qu’il n’existe aucune évidence qui appuierait le théisme et que « de nos jours, ceux qui sont bien éduqués l’admettent« 9.

 

 

Le message central des écrits volumineux de Richard Dawkins est que l’univers a les propriétés précises auxquelles nous devrions nous attendre d’un univers qui « n’est basé sur aucun plan, qui n’a aucun but, qui ne comporte ni bien, ni mal, rien sauf une indifférence sans but« . Il a même admis que son best-seller, The Selfish Gene, était une tentative de se débarrasser de ce qu’il considérait comme « une idée entièrement erronée » qui avait réussi à agripper la science populaire, notamment, la supposition erronée que « les individus agissent pour le bien des espèces« . Pour démontrer la fausseté de cette idée, il a tenté d’expliquer l’évolution à partir du point de vue du gène8. Dawkins a ajouté que si The Selfish Gene est devenu un best-seller, c’est peut-être parce qu’il enseigne la « vérité » concernant l’existence des humains, notamment que les êtres humains « sont là pour rien« . Vous êtes là pour propager vos gènes égoïstes. Il n’y a aucun but important à la vie. Un homme a déclaré qu’il n’avait pas dormi pendant trois nuits après avoir lu The Selfish Gene. Il sentait que sa vie entière était devenue vide et que l’univers n’avait plus de but10.

 

 

Dawkins est évidemment fier de l’effet déprimant que ses écrits ont sur les gens. Raymo déclare que la vision dominante parmi les darwinistes modernes est que nos esprits sont « simplement un ordinateur de chair » et que  » presque tous les scientifiques  » croient que la conception de l’âme humaine est une « notion dépassée« . En conséquence, la conclusion que nos esprits sont « simplement un ordinateur de chair » est considérée par les darwinistes « presque comme une vérité absolue« 6.

 

D’après Futuyma, « si le monde et ses êtres se sont purement développés par des forces matérielles et physiques, ils n’ont pas pu être planifiés, et ainsi, ils n’ont aucun but ni aucune raison d’être ». Un peu plus loin, il note que le créationniste « au contraire, croit que tout ce que l’on retrouve dans le monde, toutes les espèces… a été conçu par un artiste intelligent qui avait un but, et que le monde a été fait pour une raison déterminée… Le message de l’évolution est que l’espèce humaine n’a pas été créée, qu’elle n’a aucun but et qu’elle est le produit d’un mécanisme purement matériel « 5.

 

 

Cette vision pessimiste, anti-théiste et nihiliste de l’être humain s’est-elle répandue massivement ? Un chercheur a déclaré que 99 % des scientifiques qu’il a rencontrés dans sa carrière appuyaient la vision de Dawkins, celle qui soutient que tous ceux qui nient l’évolution sont soit ignorants, soit stupides, soit déments ou méchants11. Cette déclaration, hélas trop fréquente, est totalement fausse : 10 000 scientifiques américains et environ 100 000 scientifiques créationnistes dans le monde rejettent le darwinisme et ont une vision créationniste du monde12. Une question que tous les parents et grands-parents inquiets devraient se poser est : « Voulons-nous que nos enfants apprennent que la vie n’a aucun but ultime, et que nos esprits ne sont simplement qu’un ordinateur de chair ? » . Derrière le darwinisme se cache une philosophie selon laquelle la vie n’a aucun « but » dans le sens traditionnel et religieux du mot, et que la vie n’est que le résultat du hasard. Cette philosophie fait du darwinisme une théorie unique parmi les théories scientifiques, car elle tente d’expliquer les origines de l’homme13.

 

 

Pourquoi tant de gens se rangent-ils à la vision pessimiste, nihiliste et déprimante du darwinisme ? L’une des raisons est qu’ils sont convaincus que la science a prouvé que le darwinisme est vrai. Il est triste de constater que de nombreux scientifiques ne sont pas au courant du grand nombre de découvertes qui appuient le créationnisme. Par contre, de nombreux scientifiques sont conscients que l’élite scientifique a adopté une vision non scientifique. Shallis déclare : « Il n’est pas plus hérétique de dire que l’univers étale une raison d’être, comme Hoyle l’a fait, que de dire qu’il n’a pas de but, comme Steven Weinberg l’a soutenu. Ces deux constats sont métaphysiques et hors de la science… Cela suggère, selon moi, que science, en permettant la circulation de cette notion métaphysique, se reconnaît en tant que religion et qu’elle est une religion athée« 14.

 

 

Les darwinistes ont endoctriné notre société pendant plus de 100 ans avec une vision tragiquement destructrice du monde. Ils l’ont souvent fait par des fourberies qui ont débuté bien avant le canular de Piltdown et ils continuent aujourd’hui à répandre leurs croyances dans de nombreux manuels de biologie15.

 

 

« Vital Articles on Science/ Creation » Juin 2001 © copyright 2001, Tous droits réservés. Traduction par Ketsia Lessard.

 

 

 

Références

 


1. Miller, Kenneth R.; 1999.- Finding Darwin’s God: A scientist’s Search for Common Ground Between God and Evolution. Cliff Street Books, NY.

2. Gould, Stephen Jay; 1999.- Rocks of Ages: Science and Religion in the fullness of Life. Ballantine, NY.

3. Johnson, Phillip; 1991.- Darwin on trial. Regenery Gateway, Washington, DC.

4. Dawkins, Richard; 1999.- You can’t have it both ways : Irreconcilable differences ? Skeptical Inquirer, Juillet/Août, pp. 62-63.

5. Futuyma, Douglas; 1983.- Science on Trial. Pantheon Books, NY.

6. Raymo, Chet; 1998.- Skeptics and True Believers. Walker, NY.

7. Weinberg, Steven; 1977.- The First Three Minutes. Basic Books, NY.

8. Simpson, George Gaylor; 1970.- The Meaning of Evolution. Yale University Press. New Haven, CT.

9. Easterbrook, Gregg; 1997.- Of genes and Meaninglessness. Science, 277 : 892, 15 août.

10. Bass, Thomas; 1990.- Entrevue. Omni, 12 (4) : 58-59.

11. Rörsh, A.; 1999.- Mutation Research Frontiers : Challenges to Evolution Theory. Mutation Research, 423 : F3 – F19.

12. Bergman, Jerry; 1999.- The attitude of Various Populations. Toward Teaching Creation and Evolution in Public Schools. CEN Tech. J., 13 (2) :118-123.

13. Leith, Brian; 1982.- The Descent of Darwinism. Collins, London.

14. Shallis, M.; 1984.- In the Eye of a Storm. New Scientist, January, 19 : 42-43.

15. Wells, Jonathan; 2000.- Icons of Evolution: Science or Myth. Regenery Gateway. Washington, D.C.

Jerry Bergman a 7 diplômes dont un en Biologie, un en Psychologie et un en Recherche et Évaluation de plusieurs universités (Université d’État de Wayne (Détroit),Université d’État de Bowling Green (Ohio) et autres collèges). Professeur de science au Collège Northwest d’Archbold (Ohio), M. Bergman prépare actuellement une troisième thèse de doctorat en Biologie moléculaire.

19/08/2023

Le 19 Août 1923 à 13 heures:

 

 

         Il y a 100 ans mort de Vilfredo Pareto à Céligny ( Suisse)

 

 

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·         Bernard Valade

 

 

·          Revue Française d'Histoire des Idées Politiques 2005/2 (n°22),

  

·         

Les idées de Vilfredo Pareto (1848-1923) sur la formation, les fonctions et l'évolution des élites reçoivent leur pleine signification de la sociologie générale dans laquelle elles s'inscrivent. On en trouve l'expression aussi bien dans les contributions à l'analyse économique du successeur de Léon Walras à la chaire d'économie politique à l'université de Lausanne, qu'au fil des écrits sociologiques dont le massif Trattato di sociologia generale (1916) constitue, à bien des égards, une récapitulation. Elles ne composent donc nullement la matière d'une théorie politique qui ferait de Pareto un « politologue », dernier avatar d'une série de figures que précéderait l'économiste puis le sociologue. En effet, ses vues concernant le thème élitaire ne s'agencent pas en un ensemble systématique comme chez Gaetano Mosca et Robert Michels dont les œuvres comptent beaucoup plus en ce domaine que les apports parétiens. La comparaison de celles-là et de ceux-ci a été effectuée, notamment par Norberto Bobbio (1972) pour Pareto et Mosca ; il s'y mêle un débat concernant l'antériorité du second sur le premier quant à la formulation du thème élitiste : on peut le clore en estimant qu'il revient essentiellement à Pareto d'avoir donné une assise sociologique aux Elementi di scienza politica de Mosca.

 

 

On se propose donc ici d'abord de rattacher l'analyse parétienne des élites à la sociologie générale qui lui donne sens ; ensuite de préciser l'originalité des conceptions que Pareto s'est formé des élites et de leur « circulation ». Un point sera fait sur le traitement particulier de l'élite gouvernementale, et un autre consacré aux rapports qu'entretiennent le devenir des élites et le changement social. On rappellera enfin de quels « faits » observés se soutient le diagnostic posé par Pareto sur la situation des élites politiques et sociales de son temps.

 

 

I. Les cadres théoriques de la conception parétienne des élites

 

 

Les fondements des considérations développées par Vilfredo Pareto sur les élites sont mis en place dans le second volume du Cours d'Économie politique (1896-1897). Cet ouvrage est contemporain des investigations engagées par son auteur, entre 1895 et 1900, sur la loi de la répartition des revenus et son expression graphique, ­ la courbe de la distribution des richesses. Elles sont intéressantes par les conséquences sociologiques qu'elles suggèrent concernant l'hétérogénéité sociale. Une couche inférieure et une couche supérieure se superposent dans toutes les sociétés, quelles que soient les époques, le mode d'organisation sociale, le système économique et politique. Aucune limite fixe ne sépare cependant les riches et les pauvres. Si ces deux classes existent, et si la richesse constitue effectivement une des causes principales de la différenciation sociale, les revenus varient d'une manière continue, et l'on passe par degrés insensibles de la classe des pauvres à celle des riches. Il y a en effet circulation à l'intérieur de l'agrégat social ; de multiples mouvements, dus les uns à la population et les autres à la richesse, se produisent incessamment au sein de la pyramide sociale dont seule la forme demeure constante, avec sa pointe effilée et sa base plus ou moins étendue.

 

Il convient donc de distinguer « les changements qui portent sur la répartition et ceux qui portent sur les titulaires des revenus » (Cours, § 1007). Ce sont les changements de la première espèce que réclament les socialistes, ­ en vain puisque « l'inégalité de la répartition des revenus paraît dépendre beaucoup plus de la nature même des hommes que le l'organisation économique de la société » (ibid., § 1012). En fait, le masquage idéologique, dénoncé dans Les Systèmes socialistes (1902-1903), empêche de voir ces « réalités sociologiques » que sont l'hétérogénéité sociale, la succession des élites, le nécessaire dosage de deux principes fondamentaux, ­ la défense sociale, et la mutuelle assistance ­, qui renvoient, le premier à la justice, le second à la pitié.

Pareto insiste sur le danger des mélanges qui menacent constamment de s'opérer entre science et idéologie, le réel et l'imaginaire. Pour lui, les classes dirigeantes qui, en France notamment, célèbrent le solidarisme et tentent de lui donner des bases scientifiques, entretiennent la confusion et courent à leur perte. On trouve dans l'« Introduction à la science sociale » que contient le Manuel d'Économie politique (1906), démêlées les relations entre faits réels et faits imaginaires, soigneusement distinguées les actions logiques des actions non-logiques, et finalement démontré que l'homme s'efforce d'établir entre les sentiments non-logiques les relations logiques qu'il s'imagine devoir exister. On y trouve également, avec l'affirmation que « l'histoire des sociétés humaines est, en grande partie, l'histoire de la succession des aristocraties », des développements sur la différenciation sociale, le principe hiérarchique et la circulation des élites que le Traité de sociologie générale devait systématiser.

 

La dernière partie de celui-ci a trait à la forme générale de la société ainsi qu'à l'équilibre social dans l'histoire. Les analyses portent ici sur la stabilité et la variabilité des sociétés, les cycles de mutuelle dépendance des phénomènes sociaux, l'emploi de la force et de la ruse, les diverses proportions des résidus de la Ire classe (l'instinct des combinaisons) et ceux de la IIe classe (la persistance des agrégats) chez les gouvernants et les gouvernés. La comparaison, au § 2225, du cycle belliqueux et du cycle industriel, est suivie de celle, à partir du § 2232, des rentiers et des spéculateurs (les R et les S). Avec ces deux dernières catégories on est, selon Pareto, en mesure d'expliquer d'une manière satisfaisante les phénomènes sociaux. Des considérations préliminaires sur les types d'action à la présentation finale du thème élitaire, l'auteur du Traité entreprend de se rapprocher de la réalité expérimentale, en écartant les sentiments de l'observateur. Il recourt aussi massivement à l'histoire. Toujours il entend s'en tenir « exclusivement aux faits ».

 

 

II. Élites et circulation des élites selon Pareto

 

 

Ensemble hétérogène hiérarchiquement organisé, tel est pour Pareto la définition la plus générale susceptible d'être donnée de toute société. Une division est inhérente à cette dernière entre une couche supérieure dont font partie les gouvernants et une couche inférieure qui rassemble les gouvernés. Celle-ci, ­ la masse ­, est de loin plus nombreuse que celle-là, ­ la minorité ­, que différents termes désignent : oligarchie, aristocratie, élite. Les sociétés humaines sont donc structurées par un principe hiérarchique indépendamment duquel elles ne pourraient subsister. Toutes sont dominées par des élites dont il existe autant de sortes que d'activités sociales. Ainsi, pour l'auteur des Systèmes socialistes, si l'on suppose les hommes disposés par couches selon leur intelligence ou leurs divers talents, « on aura probablement des courbes de formes plus ou moins semblables à celles que nous venons de trouver pour la distribution des richesses ». Ces diverses élites, ­ artistique, scientifique, économique, politique, etc. ­, ne sont pas justiciables de catégories morales : elles « n'ont rien d'absolu ; il peut y avoir une élite de brigands comme une élite de saints ».

 

A ce qui relève de la répartition est associé ce qui ressort à la sélection, facteur essentiel de l'équilibre social, dont l'effet est de soumettre toute élite à la loi des oscillations. « Il est un fait d'une extrême importance pour la physiologie sociale, écrit Pareto dans le même ouvrage, c'est que les aristocraties ne durent pas. Elles sont toutes frappées d'une déchéance plus ou moins rapide » ; ce constat vaut « non seulement pour les élites qui se perpétuent par hérédité, mais aussi, bien qu'à un moindre degré, pour celles qui se recrutent par cooptation. [...] Il ne s'agit pas seulement de l'extinction des aristocraties par l'excès des morts sur les naissances, mais aussi de la dégénération des éléments qui les composent. Les aristocraties ne peuvent donc subsister que par l'élimination de ces éléments et l'apport de nouveaux ».

 

Pareto reviendra constamment sur la nécessité de ce mouvement qui assure un salutaire renouvellement des élites en position de domination, ­ comme sur le caractère inéluctable de ce « fait » fondamental. Dans le Manuel, il précise que le fait que les aristocraties disparaissent est connu depuis les temps les plus reculés, si bien que « L'histoire des sociétés humaines est, en grande partie, l'histoire de la succession des aristocraties » (chap. VII, § 98). Un ralentissement ou une accélération de ce mouvement sont également dommageables au bon fonctionnement social. La rigidité hiérarchique résultant d'un groupe qui se ferme en caste, comme un changement trop rapide des élites au sommet de la société sont nuisibles à la prospérité des nations. Celle-ci dépend notamment d'une certaine proportion entre les anciens et les nouveaux riches. L'absolue domination des premiers bloque le progrès, la prépondérance des seconds engendre l'instabilité sociale (cf. Manuel, chap.VII, § 103 et Traité, § 2480).

 

Les modes de légitimation de la circulation des élites sont parfaitement explicités dans Les Systèmes socialistes. L'élite montante en appelle à différents idéaux, ­ la justice sociale, par exemple. L'élite en place se montre accueillante aux idées nouvelles et à ceux qui les portent, pensant ainsi sauvegarder sa suprématie. Elle bascule dès lors dans le sentimentalisme, l'humanitarisme, la « sensiblerie éthique » qui manifestent son impuissance à résister et son incapacité à mobiliser les énergies. « Un signe qui annonce presque toujours la décadence d'une aristocratie est l'invasion des sentiments humanitaires et la mièvre sensiblerie qui la rendent incapable de défendre ses positions » (p. 37). Aussi Pareto affirme-t-il que « Toute élite qui n'est pas prête à livrer bataille pour défendre ses positions est en pleine décadence, il ne lui reste plus qu'à laisser sa place à une autre élite ayant les qualités viriles qui lui manquent. C'est pure rêverie, si elle s'imagine que les principes humanitaires qu'elle a proclamés lui seront appliqués : les vainqueurs feront résonner à ses oreilles l'implacable vae victis » (p. 40).

 

Pas plus que par la noblesse des fins invoquée par l'élite rivale de l'élite en place, on ne doit, aux yeux de Pareto, être abusé par l'explication économique fréquemment donnée du processus de circulation. Bien qu'elle ne soit pas sans portée, cette interprétation est aussi à ranger du côté des montages idéologiques, c'est-à-dire des « dérivations » qui consistent en discours justificatifs, en mythes et en idéologies. La force de ces dérivations ne doit cependant pas faire oublier la fonction de masquage qu'elles assument. C'est aux « résidus », partiellement assimilables aux ingrédients d'une énergétique sociale, que l'on rapportera finalement l'effectivité du processus en question. Ces résidus sont puissants dans l'élite ascendante, altérés et affaiblis dans l'élite décadente. Place est faite, de cette façon, aux sentiments et à diverses variables psychologiques dans l'explication du processus de circulation des élites. « L'affaiblissement chez les classes supérieures de tout esprit de résistance, et, bien plus, les efforts persévérants qu'elles font, sans en avoir conscience, pour accélérer leur propre ruine, est un des phénomènes les plus intéressants de notre époque ; l'histoire en fournit plusieurs exemples et en fournira probablement encore, tant que durera la circulation des élites » (p. 73).

 

Le processus ainsi conceptualisé est sans fin ; il se reproduit cycliquement et affectera les élites nouvelles comme il a gagné, pour les faire sombrer, les anciennes aristocraties. Martelée à de nombreuses reprises, cette idée trouvera dans le Traité (§ 2053) son expression la plus connue parce que d'une saisissante concision : « Les aristocraties ne durent pas. Quelles qu'en soient les causes, il est incontestable qu'après un certain temps elles disparaissent. L'histoire est un cimetière d'aristocraties ». De la même manière, cependant, que des deux termes, élite et masse, le premier seul est au centre des analyses parétiennes, c'est de l'élite gouvernementale qu'il sera essentiellement question, l'élite non gouvernementale étant sommairement traitée ou simplement laissée de côté.

 

 

III. L'analyse de l'élite gouvernementale

 

 

L'analyse de la classe dirigeante et, plus précisément, de l'élite gouvernementale est la pièce maîtresse de ce qui, chez Pareto, ressortit le mieux à une théorie politique. Elle se fonde sur la division de la société en deux ensembles : les gouvernants et les gouvernés. Elle est indissociable d'une théorie sociologique des différentes catégories d'élites, des mécanismes qui président à leur sélection et de l'équilibre social plus ou moins stable existant à une époque donnée. Le fait essentiel est que les aristocraties ne durent pas, en raison notamment de la dégénération des éléments qui les composent ; elles ne peuvent, en tant que telles, c'est-à-dire groupe prééminent, subsister que par l'élimination de ces derniers et l'apport de nouveaux ; le phénomène majeur est donc la circulation des élites que masquent les idéologies, les programmes et discours politiques.

 

« Nous mettrons à part, écrit Pareto (Traité, § 2032), ceux qui, directement ou indirectement, jouent un rôle notable dans le gouvernement ; ils constitueront l'élite gouvernementale ». Celle-ci se divise en trois catégories 

:

·         « (A) des hommes qui visent résolument à des fins idéales, qui suivent strictement certaines de leurs règles de conduite ;

·         (B) des hommes qui ont pour but de travailler dans leur intérêt et celui de leurs clients ; ils se subdivisent en deux catégories :
(B-) des hommes qui se contentent de jouir du pouvoir et des honneurs, et qui laissent à leurs clients les avantages matériels ;
(B-) des hommes qui recherchent pour eux-mêmes et pour leurs clients des avantages matériels, généralement en argent » (ibid., § 2268). Ces distinctions, qui manifestent l'hétérogénéité de la classe gouvernante, n'ont pas seulement un sens économique.

Elles renvoient à une caractérisation plus large qui oppose les « Rentiers » aux « Spéculateurs », ­ ces deux catégories revêtant, chez Pareto, une dimension heuristique.

 

La première de ces catégories est « en grande partie conservatrice » ; les individus qui la composent sont hostiles aux nouveautés et, d'une manière générale, au changement dont ils redoutent les conséquences. La seconde est « au contraire innovatrice, furetant de tous côtés pour faire de bonnes opérations, internationaliste, car partout elle trouve à exercer son industrie, et, au fond l'argent n'a pas de patrie ». La théorie des résidus leur donne leur plein sens : la persistance des agrégats prime chez les (R) et l'instinct des combinaisons chez les (S). Et Pareto généralise dans le Traité de sociologie générale (§ 2235) une idée précédemment esquissée : « Une société où prédominent presque exclusivement les individus de la catégorie (R) demeure immobile, comme cristallisée. Une société où prédominent les individus de la catégorie (S) manque de stabilité : elle est en état d'équilibre instable ».

Pareto ne s'arrête donc pas aux distributions habituelles (capitalistes, salariés, entrepreneurs, épargnants) ; elles sont abstraites. « Du point de vue concret, il repère deux types, ­ les (R) « enracinés » et les (S) « déracinés » ­, en notant que si « les types extrêmes sont rares, les types intermédiaires sont communs ». L'homogénéité de l'élite gouvernementale est donc une illusion. Cette dernière procède de « la tendance à personnifier les abstractions, à se représenter la classe gouvernante comme une unité concrète, en lui supposant une volonté unique et en croyant qu'elle prend des mesures logiques pour réaliser les programmes » (Traité, § 2254). En fait, les groupes constitutifs de la classe dirigeante sont perpétuellement en lutte pour se maintenir au pouvoir ; ils divergent sur les mesures à prendre pour obtenir la faveur des couches populaires ; ils sont partagés sur les justifications morales à donner au mélange de force et de ruse inhérent à tout gouvernement ; chacun d'entre eux, recourant à diverses dérivations, ­ l'État éthique, l'État de droit, le bien public, l'intérêt général, etc. ­, présente sa politique comme seule vraie, juste et bonne.

 

 

IV. Devenir des élites et changement social

 

 

L'étude des modifications des sentiments, singulièrement au sein des classes dirigeantes, a conduit Pareto à construire une sorte de modèle du changement social centré sur le devenir des élites. Montage d'événements historiques et de faits directement observés, un premier scénario est proposé dans un important article publié en 1900, « Un applicazione di teorie sociologiche » (O.C. XXII, pp. 178-238). « Trois grandes classes de faits » sont associées :

 

1.      « Un intensità crescente del sentimento religiose » ;

2.      « Il decadere del antica aristocrazia » ;

3.      « Il sorgere di una nuova aristocrazia ».

 

Ces trois moments sont illustrés au moyen d'exemples empruntés à l'histoire des xviiie et xixe siècles. La période ascendante de la crise religieuse est celle où se développent les sentiments humanitaires, le mysticisme social, la pitié mal ordonnée. L'élite au pouvoir est contaminée par ces bons sentiments ; elle doute de son droit, s'interroge sur sa légitimité et réagit maladroitement : son joug s'appesantit dans le même temps où elle n'a plus la force de se maintenir. Cependant, une nouvelle élite est en gestation dans les entrailles de la vieille société. Son avènement est facilité par l'ancienne aristocratie qui prend la tête de la contestation de l'ordre établi ; à la fin du xixe siècle, c'est la bourgeoisie qui fournit ses chefs au mouvement socialiste.

Dans le Manuel (chap. II, § 85), Pareto note que ce processus, au niveau des sentiments moraux, est marqué par une augmentation générale de la « pitié morbide », d'une bienveillance accrue envers les malfaiteurs et d'une indifférence croissante aux malheurs des honnêtes gens ; qu'il s'accompagne d'un accroissement de la richesse publique permettant toutes sortes de gaspillages comme le financement des bons sentiments, de la décadence des élites bourgeoises, d'une « plus grande participation des classes pauvres au gouvernement », enfin d'un état de paix ininterrompu.

 

Ce processus est engagé dans les classes intellectuellement supérieures, où il se présente d'abord sous une forme esthétique avant que de prendre une allure politique. On y célèbre les « misérables » qui, de figures littéraires, deviennent bientôt, l'arsenal d'arguments idéologiques aidant, une puissance sociale. Le rôle des élites culturelles est donc déterminant. Toutes les entreprises de conciliation, et de pseudo pacification des rapports sociaux, sont le fait des intellectuels des classes supérieures qui agissent inconsidérément. Ils introduisent dans la sphère des croyances le principe de relativité ; ils dénoncent les « vaines superstitions » dont la fonction sociale leur échappe et, en affaiblissant la religion, ils désagrègent le complexe de sentiments moraux, patriotiques, altruistes qui est au c ur de la totalité sociale. Finalement, les membres des classes supérieures raisonnent mal ; ils ne savent pas garder pour eux les fruits de leur pensée ; ils communiquent leur scepticisme à l'ensemble de la collectivité ; ils distendent les liens sociaux, altèrent les sentiments moraux qui, traditionnellement, consolident leur pouvoir tout en le modérant, et s'imaginent à tort être en mesure de conserver leur position en invoquant la solidarité.

 

Un second scénario est introduit à la fin du § 87 (chap. II) du Manuel et exposé dans les § 102 et suivants. Tous les phénomènes qui jusque-là ont été présentés « sont en relation avec la décadence de la bourgeoisie. Cette décadence n'est qu'un cas particulier d'un fait beaucoup plus général, celui de la circulation des élites ». Que la société est hiérarchiquement organisée, que c'est « toujours une élite qui gouverne », que « la forme de la courbe de la répartition varie peu » : ce sont là des évidences que l'on ne veut pas voir ; on masque la division de la société en partie aristocratique et partie vulgaire, en élite et masse ; on proclame l'universalité du principe égalitaire. Pareto relève, à cet égard, que « l'idée subjective d'égalité des hommes est un fait d'une grande importance, et qui agit puissamment pour déterminer les changements que subit la société ».

 

Dans ce nouveau scénario, les rôles sont ainsi distribués :

·         A- = ceux qui résistent ;

·         A- = les humanitaires ;

·         B- = la nouvelle aristocratie ;

·         B- = « la foule vulgaire » ;

·         C = une fraction de la société qui se range tantôt d'un côté, tantôt de l'autre.

 

Pour renverser les A-, les B- recourent à la fiction égalitaire. « Supposez, écrit Pareto (§ 106), que la nouvelle élite affichât clairement et simplement ses intentions, qui sont de supplanter l'ancienne élite ; personne ne viendrait à son aide, elle serait vaincue avant d'avoir livré bataille. Au contraire, elle a l'air de ne rien demander pour elle [...]. Elle affirme qu'elle fait la guerre uniquement pour obtenir l'égalité entre les A et les B en général. Grâce à cette fiction, elle conquiert [...] la bienveillante neutralité des C et la faveur de la partie dégénérée de l'ancienne élite ». La fiction en question répond cependant à une nécessité historique ? Pareto observe, en effet, que « si dans les sociétés modernes, cette égalité a remplacé les statuts personnels des sociétés anciennes, c'est peut-être parce que les maux produits par l'égalité sont moindres que ceux provoqués par la contradiction en laquelle les statuts personnels se trouvent avec le sentiment d'égalité qui existe chez les Modernes ».

 

Le problème se pose donc en ces termes : comment, avec l'apparence de l'égalité, maintenir l'hétérogénéité et la hiérarchie sociales indispensables au bon fonctionnement de la société ? Autrement dit, comment une domination peut-elle être consolidée ? Par l'exploitation de la néophobie, du misonéisme et de l'ignorance des classes inférieures. Cependant, « Quand une couche sociale a compris que les classes élevées veulent simplement l'exploiter, celles-ci descendent plus bas pour trouver d'autres partisans ; mais il est évident qu'il arrivera un jour où on ne pourra plus continuer ainsi parce que la matière première manquera ». De toutes façons, deux facteurs concourent à rendre l'équilibre social instable : l'accumulation dans les couches supérieures d'éléments inférieurs, et dans les couches inférieures d'éléments supérieurs.

 

 

V. Constats empiriques et vérification par les « faits »

 

 

Le recueil intitulé Mythes et idéologies présente un bon échantillon des « faits » qui attestent l'effectivité du processus ainsi balisé. Les articles d'« histoire immédiate » qu'il contient manifestent un pessimisme constant quant au destin des élites gouvernantes des sociétés libérales européennes. L'évolution des unes et des autres est pensée en termes de décadence. « Une expérience sociale » (1900) relève la montée en puissance des partis extrêmes en France, où la bourgeoisie leur ouvre le chemin. A Waldeck-Rousseau, le « La Fayette de la bourgeoisie contemporaine » est promis le sort de son modèle : devenu inutile, on s'en débarrassera bientôt, le lion socialiste dévorera l'homme qui vit dans l'illusion de l'avoir dompté. « L'élection de M. Jaurès » (1903) donne lieu à un commentaire ironique sur les bons bourgeois, amis de la défense républicaine, qui pensent entraver, en endormant toute résistance, la marche inexorable du socialisme. La bourgeoisie décadente est encore prise à partie dans « Socialistes transigeants et socialistes intransigeants » (1903), où il est question du programme de Saint-Mandé et de la politique de Millerand.

 

Pour Pareto les jeux sont faits, sauf en Angleterre et peut-être en Suisse ; pour le reste de l'Europe, le triomphe du socialisme pourrait n'être qu'une question de temps. C'est ce qu'il écrit dans ses « Lettres à M. Brelay » (1897) où il estime que le grand tort du parti de la liberté économique a été de ne pas être un parti politique. La science pure est une chose, mais il faut agir, d'une façon qu'il précisera, en 1920, dans sa « Réponse à René Johannet » : pour la politique, il faut des hommes pratiques, des empiriques instruits ; il est surtout nécessaire que ceux-ci se bornent à faire usage des sentiments existants, sans avoir la prétention d'en créer de nouveaux. Dans le même article, il relève que les hommes politiques ignorent presque toujours les effets lointains des mesures qu'ils prennent ; et il en sera ainsi tant que les sciences sociales ne seront pas plus avancées.

 

Quant au destin de la société bourgeoise, le pessimisme de Pareto éclate dans « La marée socialiste » (1899). Partout, il voit grandir le rôle d'un État-providence qui prétend régenter toute la vie des individus. Ainsi s'installe un socialisme d'État dont il dit fort estimer les auteurs : au moins eux savent ce qu'ils veulent, tandis que les élites bourgeoises ferment délibérément les yeux sur les dangers qui les guettent ; aux partis radicaux, elles multiplient les concessions qui n'ont pour résultat, écrit-il dans « Concessions ou résistance » (1904), que d'en augmenter la force et de les encourager à formuler de nouvelles demandes. Aussi bien sont-elles en train de se suicider, en se grisant des mots solidarité, justice, et progrès « social ». Comme « il ne faut pas oublier que tout pays est gouverné par une élite, et que c'est principalement la composition de cette élite qui compte pour fixer les grandes lignes de l'évolution d'un pays » (« Richesse stable et richesse instable », 1911), c'est finalement à la distinction des « Rentiers et spéculateurs » (1911) qu'est rapportée la stratégie politique qui fait confiance à la ruse et renonce à l'usage de la force.

 

Les changements politiques qui affectent la société moderne sont encore examinés dans le dernier ouvrage publié par Pareto, La Transformation de la démocratie (1920). Parmi les transformations fondamentales enregistrées figure, outre « l'affaiblissement de la souveraineté centrale et le renforcement de facteurs anarchiques », la « progression rapide du cycle de la ploutocratie démagogique ». Sur fond de tensions qui s'aiguisent entre capitalistes et travailleurs, privilégiés de l'oligarchie et partisans de la démocratie, s'opère un transfert de la force des classes supérieures aux classes inférieures. Ce phénomène est à mettre en relation avec le mouvement ondulatoire de la société en partie commandé par l'opposition, dans les élites sociales, « entre l'aptitude à recourir à la force et le désir d'obtenir le consentement » des masses. Il est, comme précédemment, rattaché à la distribution des deux premières classes de résidus.

 

On soulignera pour terminer l'ambiguïté de la notion dont on a fait de « l'école italienne » une spécialité, et de Pareto son principal penseur. Groupes choisis et groupes limités dotés d'influence et de pouvoir politique sont, en effet, généralement confondus. Or, une fois reconnue l'essence hiérarchique de toute organisation sociale, et précisé ce qui a trait aux élites dans la société globale, il reste à saisir l'affinité intrinsèque que l'élite entretient avec le pouvoir.

 

Sur ce point, les conceptions de Mosca sont plus nettes, et vraiment neuves. Exposées dans Teorica dei governi e governo parlementare (1884), reprises et complétées au fil des rééditions des Elementi di scienza politica (1896) traduits en anglais sous le titre explicite The Ruling Class, elles font voir que, dans toutes les sociétés parvenues à un certain niveau de développement, il existe une classe qui modèle l'ensemble du corps social, lui donne sa forme et dirige la politique. Cette classe constitue une « minorité organisée » qui impose sa volonté à la majorité ignorante et inorganisée. La « formule politique » est la base juridique sur laquelle est fondé le pouvoir de la classe dominante dont Mosca analyse les composantes et le renouvellement, en relation avec le « principe libéral » et le « principe autocratique », la « tendance aristocratique » et la « tendance démocratique », l'« équilibre entre ces deux principes et ces deux tendances ». La théorie parétienne de l'élite et de la circulation des élites n'est donc originale que par son croisement avec celle des résidus selon laquelle une modification dans la distribution des résidus au sein de l'élite gouvernante provoque circulation et changement.

Enfin, on n'a pas assez noté que l' œuvre de Taine est à l'origine d'une grande partie des précédentes analyses. Cette filiation, parfaitement avouée par Mosca, a été repérée par R. Michels qui, de son côté, a mis en évidence les points de contact que son propre Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties intitulé Les partis politiques (1911) présente avec les conclusions de Mosca et celles de Pareto. S'agissant de la filiation en question, on en trouvera l'examen détaillé dans les excellentes études, trop peu citées en France, de Carlo Mongardini (1965).

 

 

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18/08/2023

Gustave II Adolphe de Suède:

 

 

 

 


 

le roi Gustave II Adolphe

 

Titre

Roi de Suède
30 octobre 1611 – 16 novembre 1632
Couronnement 12 octobre 1617
Prédécesseur Charles IX de Suède
Successeur Christine de Suède
Biographie
Dynastie Dynastie Vasa
Date de naissance 19 décembre 1594
Lieu de naissance Stockholm
Date de décès 16 novembre 1632 (à 37 ans)
Lieu de décès Bataille de Lützen
Père Charles IX de Suède
Mère Christine de Holstein-Gottorp
Conjoint Marie-Éléonore de Brandebourg
Enfants

Christine Augusta
Christine de Suède

 

 

 

 

Rois de Suède

 

 

Gustave II Adolphe (Gustav II Adolf) dit « le Grand » ou « le lion du Nord » est un roi de Suède né le 19 décembre 1594 à Stockholm et mort tué lors de la bataille de Lützen le 16 novembre 1632. Ayant accédé au trône de Suède en 1611, il fait de ce pays l'une des grandes puissances européennes grâce à son génie militaire et aux réformes qu'il met en œuvre. Ses victoires pendant la guerre de Trente Ans permettent de maintenir en Europe un équilibre politique et religieux entre catholiques et protestants.

 


Biographie:

 

 

Il était le fils de Christine de Holstein-Gottorp et de Charles IX de Suède (Karl IX) auquel il succéda en 1611 à l'âge de seize ans. Il prit comme chancelier Axel Oxenstierna, comte de Soedermoere et grand homme d'État, et poursuivit la guerre contre le Danemark jusqu'au traité de Knäred en 1613, et contre la Russie, avec laquelle il signa le traité de Stolbova en 1617, par lequel il se fait céder les provinces d'Ingrie et de Kexholm et prive la Russie de l'accès à la mer Baltique.

 

 

Gustave fonda Göteborg et plusieurs petites villes, ainsi que l'Université de Tartu en Estonie. À cette époque, les plus grandes villes en Suède étaient RigaStockholm, et Tallinn (Reval). Avec Oxenstierna, il accomplit plusieurs réformes dont la plus importante fut l’établissement de registres paroissiaux afin que le gouvernement puisse taxer et recenser la population de manière plus efficace.

 

 

En 1619, Gustave II Adolphe de Suède, créée une société pour l'exploitation de cuivre à Falun qui emploie un millier d'ouvriers, un an après que Guillaume de Bèche ait fondé une société pour la fabrication de canon à Finspang, qui permet à la Suède de multiplier des « canons de cuir », tirés par un seul cheval.

 

 

En 1626, il entra en guerre contre la Pologne et livra plusieurs batailles, étant d'ailleurs gravement blessé par une balle à l'épaule le 18 août 1627 près de Tczew. Après plusieurs expéditions victorieuses mais non décisives sur le territoire polonais, il imposa au roi Sigismond III de Pologne la trêve d'Altmark en 1629, par lequel il se fit céder l'essentiel de la Livonie, aidé en cela par Hercule de Charnacé, ambassadeur de France, en échange de territoires et d'avantages économiques. Après la conquête des provinces baltes en 1630, il répondit aux appels des protestants allemands tout en négociant avec la France le traité de Bärwald du 23 janvier 1631, qui lui assura non seulement un soutien politique mais aussi une aide financière importante.

 


 

La Suède entra alors dans la guerre de Trente Ans, Gustave-Adolphe débarquant en Poméranie le 6 juillet 1630 et consolidant ses positions pendant plus d'un an. Son armée, bien entraînée et équipée (hakkapélites) balaya les troupes de la Ligue catholique à la bataille de Breitenfeld, le 17 septembre 1631, et descendit jusqu'au Danube, semant partout ruine et désolation, malgré les recommandations de Gustave-Adolphe qui se voulait clément et magnanime. En mars 1632, il envahit la Bavière et battit une nouvelle fois les catholiques lors de la bataille de Rain am Lech, s'emparant de Munich suite à cette victoire. Voulant assurer la sauvegarde des états protestants en Allemagne, il chercha à obtenir une nouvelle victoire décisive mais fut repoussé à Alte Veste par Albert de Wallenstein. Gustave-Adolphe fut tué le 16 novembre 1632 au cours de la bataille, victorieuse, de Lützen en menant une charge de cavalerie qui le sépara du gros de ses troupes à cause du dense brouillard qui couvrait le champ de bataille.

 

 

 

 

Axel Oxenstierne occupa le poste de régent du royaume durant la minorité de la jeune reine Christine, fille de Gustave-Adolphe, et décide de poursuivre l'engagement de la Suède dans la guerre de Trente Ans jusqu'à la signature des traités de Westphalie en 1648 qui consacrent la Suède comme une grande puissance européenne. Ce grand roi à la carrière si courte poursuivit l'œuvre de Gustave Ier de Suède (Gustav Vasa) et de son père. Ses restes sont conservés à l'église de Riddarholmen, à Stockholm. Le 6 novembre est célébré en Suède comme une fête en l'honneur de Gustave-Adolphe et des pâtisseries spéciales à l'effigie du roi, en chocolat ou en massepain, sont vendues à cette occasion.

 

 

 

 

 

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