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11/06/2019

Une religieuse franco-espagnole égorgée en Centrafrique : pour une fois, il y a eu plus qu’un entrefilet…

 

 

 

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Elle s’appelait Inès Nieves Sancho. Pourquoi évoquer cette religieuse franco-espagnole de 77 ans égorgée en Centrafrique ? On le sait, les chrétiens persécutés n’intéressent qu’assez peu. D’ailleurs il y en a trop, comment suivre ? Plus de 4.300 d’entre eux ont été tués en 2018, selon l’ONG Portes ouvertes. Autant dire que, de façon purement arithmétique, s’il fallait rendre justice à chacun d’entre eux, c’est plus de 11 fois par jour qu’il faudrait en parler… Alors, le plus souvent, les médias jettent l’info dans un entrefilet, frêle esquif tout pauvret sur l’océan du Net.

 

 

Cette fois, c’est sans doute la sauvagerie du meurtre qui a poussé la plupart des grands médias à aller au-delà du paragraphe réglementaire : la religieuse a été sortie de sa chambre, emmenée dans l’atelier où elle apprenait aux jeunes filles à coudre, et décapitée – selon le Vatican – ou égorgée – selon son évêque. Pour Le Parisien, elle aurait été victime d’un « crime ésotérique », des criminels du coin étant à la recherche de « cheveux de Blanc » pour leurs rituels censés attirer la chance.

 

 

À 77 ans, elle aurait pu finir tranquillement sa vie dans sa communauté des Filles de Jésus, à Lavaur, dans le Tarn. Elle avait choisi de retourner en Afrique.

 

 

Le meurtre de dix catholiques au Burkina Faso, deux jours après la libération des otages français, est, en revanche, passé presque totalement inaperçu. L’abbé D. Siméon Yampo, avec cinq de ses fidèles, a été tué par des terroristes islamistes dans son église paroissiale de Dablo. Une sorte de père Hamel version burkinabée. Sur la photo que son évêque a fait circuler en annonçant la tragique nouvelle, on le voit tout sourire, arborant sur sa chemise, en médaillon, une photo de Charles de Foucauld. On ne porte pas en vain le prénom du vieillard Siméon : « Et nunc dimittis ». « Et maintenant, je peux partir. » Sauf qu’il était, lui, dans la force de l’âge.

 

 

Le lendemain, quatre autres catholiques étaient encore assassinés lors d’une procession à Zimtenga, dans le nord du pays : « La [statue de la] Vierge était sortie pour faire le tour de la paroisse. […] Presque à l’entrée du village de Singa, un groupe de terroristes a intercepté le cortège. Ils ont tué 4 fidèles et brûlé la statue », raconte un responsable de la communication de la cathédrale de Ouagadougou.

 

 

En France, ces jours-ci – cela revient d’ailleurs, au fil des polémiques, avec une régularité de métronome -, il est de bon ton de regarder les catholiques comme des illuminés, des cinglés, des dérangés, parce qu’ils ont eu l’outrecuidance d’un peu trop sortir de leur sacristie pour monter au créneau contre l’euthanasie, attachés à leur « combat pour la vie » comme des moules à leur rocher.

 

 

On pourrait au moins leur faire la grâce de reconnaître que s’ils aiment la vie, ils sont aussi, encore et toujours, capables de donner la leur pour leur foi et leur prochain.

 
 

07/06/2019

Wittenberg, en ex-RDA:

 

                               

 

 

 

Nous étions une bande d'étudiants en théologie qui rêvions de visiter les lieux où était née la Réformation, or justement le Professeur Kreiss qui avait bourlingué sur les quatre continents ne les connaissait pas.

 

 

  Pour nous ce fut une grande découverte existentielle.

 

 

Nous vîmes d’abord Eisenarch, la ville natale de Jean-Sébastien Bach,  à l'époque ville frontière entre les deux Allemagne, célèbre aussi pour son château de la Wartbourg où, après la diète de Worms Luther, Liepzig s’est réfugié.Nous vîmes ensuite, au style monumental et passéiste, héritage de l'époque Wilhémienne, Wittenberg et son célèbre couvent noir. Ce fut le cœur de la visite, avec sa célèbre tour où le moine Martin redécouvrit la justification par la foi, enseignement central de la Réforme. Enfin nous vîmes Eisleben son village natal, où, paradoxalement, il décéda. C’est là que la veille de sa mort, en se rendant au Culte, il s'écria " tout est grâce dans le Royaume de Dieu".

 

 

 

 

 

 

 Ce voyage dans une Allemagne de l'Est, à l'image des films de Hitchcock à l'époque de la guerre froide, fut une étape décisive dans mon cheminement spirituel.

 

 

 


Pasteur Blanchard

 

08:55 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)

04/06/2019

Thomas Cauchebrais : « Depuis l’été dernier, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, plusieurs lieux de culte ont été vandalisés, profanés »

 

 

 

 

 

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Samedi, le Christ du maître-autel dans l’église de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85) a été décapité. Le journaliste Thomas Cauchebrais (RCF Vendée), qui a fait un reportage sur place, fait le point sur les multiples actes antichrétiens perpétrés dans cette petite station balnéaire depuis six mois et sur les réactions de la population.

 

 

Vous avez réalisé un reportage à Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée. L’église a été vandalisée. Qu’avez-vous constaté, une fois arrivé sur les lieux ?

 

 

Le sacristain m’a montré les différentes dégradations. La dernière date de samedi dernier.

 


Le Christ entouré de ses apôtres représenté dans la Cène sur le maître-autel de l’église de Saint-Gilles a été décapité. Sa tête a été retrouvée dans une autre église de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. D’autres dégradations ont été constatées, des extincteurs vidés à même le sol, des bénitiers renversés, des vitraux et des tableaux cassés, un santon détruit. Il y a eu également des jets de pierre sur la statue de la Vierge et de Jésus. Ils ont même tenté de forcer le tabernacle qui se trouvait dans une chapelle sur le côté. Heureusement, il était vide. Selon le sacristain, ils ont également essayé d’ouvrir le tabernacle central qui contenait les hosties consacrées. Le ou les auteurs ont échoué. On ne connaît pas le ou les auteurs de ces séries de dégradations qui s’étalent sur six mois dans cette ville balnéaire de la côte vendéenne.

 

 

Y a-t-il des cas similaires en Vendée ou s’agit-il d’un fait isolé dans votre département ?

 

 

C’est un cas particulier pour Saint-Gilles-Croix-de-Vie, car ces dégradations s’étalent depuis l’été dernier. Une autre chapelle appartenant à un hôpital a aussi été vandalisée. Toutes les vitres de la maison paroissiale ont été brisées. Le verre n’est pas tombé, car c’était du verre Securit®, mais on pouvait tout de même observer les coups sur les vitres. Cela ne fait que cinq ans que j’y travaille, je n’ai donc pas connu beaucoup de cas comme celui-là. L’été dernier, une statue de la Vierge sur l’île de Noirmoutier a été décapitée par un jet de pierre. Sa tête a été retrouvée un peu plus loin. Elle est en cours de réparation.

 


Il y a quelques années, une bande de jeunes s’était introduite, via les échafaudages, dans l’église. Ils avaient déféqué dans l’église et dans les bénitiers. Dans le sud de la Vendée, des cimetières et des tombes ont été aussi vandalisés. Cela provoque toujours une émotion très forte au sein des communautés paroissiales.

 

 

Saint-Gilles-Croix-de-Vie intervient à un moment où de nombreuses églises ont été vandalisées. Vous qui travaillez pour une radio catholique, avez-vous l’impression que ces faits sont en augmentation ?

 

 

Je ne pense pas que ce soit anecdotique. Je n’ai pas les chiffres pour vous dire si c’est en augmentation. Mais les médias en parlent de plus en plus. Les communautés paroissiales restent assez discrètes, comme à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, jusqu’à ce que les médias locaux trouvent l’information et s’en emparent.

 


Au niveau national, je pense que cette situation existe depuis un certain temps, mais on n’en parle pas beaucoup. Et je trouve que c’est bien qu’on en parle.