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04/03/2022

HOMMAGE AU PROFESSEUR KREISS.

 

 

 

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Lors d'un séjour en Amérique,

Freud avait affirmé à Jung qu'il avait délivré le monde de son rêve,

toute proportion gardée et bien que la comparaison puisse paraître osée,

il en est de même pour moi avec le professeur Kreiss :

dégoûté du libéralisme de l'Eglise Réformée de France,

j'avais cru trouver chez les Evangéliques la réponse à mes questions.

Il est vrai que leur fidélité aux Ecritures Saintes est remarquable,

mais leur indigence théologique n'arrivait pas à assouvir ma soif.

 

 

 
Ce fut la découverte de l'Orthodoxie Luthérienne

à travers l'œuvre du Professeur Kreiss qui combla ce manque,

j'ai longtemps vu en lui un génie,

mais comme j'ai pu me le dire à  mon meilleur ami :

"en tout cas, il est certainement 

le plus grand théologien Orthodoxe du Luthéranisme de langue française."

 

 

 

Ma dette envers lui est immense.

Mon seul regret est que la politique ait gâté notre amitié.

Homme qui a toujours porté à gauche,

comme la majorité des Pasteurs du synode,

il n'a pas supporté mes sympathies pour le Front National.

J'espère que le temps finira par apaiser les choses,

de toute façon mon cher Wilbert,

mon estime et mon admiration pour toi restent intactes.

 

 

 
 

Pasteur Blanchard

 

 

 

 

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11:05 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)

01/03/2022

Requiem pour l’Occident, de quoi parle-t-on ?

 

 

 

 

 

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Des médias « progressistes » s’en prennent au concept d’Occident. Ils s’appuient sur l’ouvrage Requiem pour le monde occidental. Relever le défi Trump (1) qui renie les liens transatlantiques au regard de l’évolution du monde depuis la fin de la guerre froide, en particulier des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, ressource idéologique répulsive décidément inépuisable.

 

 

Ce rejet présentiste d’un Occident plus que millénaire et extraordinairement fertile paraît bien hasardeux. Si la définition géopolitique en est devenue floue, il serait inconséquent de « jeter le bébé avec l’eau du bain », qu’un bouillon de culture mondialiste sans saveur ne remplacera pas.

 

 

L’Occident est né avec la chrétienté au IVe siècle après J.-C., quand l’Empire carolingien a pris la relève de l’Empire romain d’Occident. Celui d’Orient tombera en 1453 avec la prise de Constantinople, quand la boussole indiquait l’est comme direction d’un monde à découvrir, d’où le verbe « s’orienter ». Alors que le rôle de meneur des États-Unis au nom de leur « destinée manifeste » est contesté, comment définir aujourd’hui l’Occident devenu, comme l’univers selon Pascal, « une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part » ?

 

 

Selon Régis Debray, l’Occident est né en 1336 quand Pétrarque a gravi le mont Ventoux pour contempler le monde et surtout le dominer. Quand on est passé de la connaissance à la technique, de la poudre des feux d’artifice à celle des armes à feu, de la boussole comme instrument de conquête. La supériorité occidentale reposait alors sur l’émancipation par la raison, l’universalité du droit, l’égalité des êtres humains. Il est devenu à la fois une zone (l’aire chrétienne moins le monde orthodoxe de l’espace euro-atlantique), une organisation politico-militaire (l’OTAN), le projet de moderniser la planète par le marché libre, l’individualisme et la bonne gouvernance.

 

 

Autre source utile de repères, Philippe Nemo (2) voit dans la culture occidentale une construction de l’esprit structurée en cinq moments-clés historiques: 1. L’invention de la Cité, de la liberté sous la loi, de la science et de l’école par les Grecs ; 2. Le droit de la propriété privée, de la personne et de l’humanisme par Rome ; 3. La révolution éthique et eschatologique de la Bible plaçant la charité au-dessus de la justice et introduisant la morale judéo-chrétienne de l’amour et de la compassion ; 4. La révolution papale des XIe-XIIIe siècles et la réforme grégorienne ; 5. Les grandes révolutions démocratiques modernes qui ont imposé le pluralisme.

 

 

On a souvent dit que l’Occident sait d’où il vient mais peine à savoir où il va. Avec les déconstructeurs au pouvoir, sortis de la cuisse d’un Jupiter de façade aussi inconsistant que la planète gazeuse éponyme, le problème sera bientôt réglé : au rythme acharné du chantier d’effacement mémoriel sélectif, on ne saura bientôt même plus d’où on vient, ce qui rendra caduque la question de savoir où l’on va.

 

 

Johann Fichte a écrit, en 1808, un Discours à la nation allemande alors menacée par les invasions napoléoniennes. Julien Benda a écrit, en 1933, un Discours à la nation européenne menacée par la guerre commencée en 1914. Qui proposera un « Discours à la nation occidentale » ?

 

 

(1) Requiem pour le monde occidental, relever le défi Trump, Pascal Boniface, Eyrolles, 2019
(2) Qu’est-ce que l’Occident ?, Philippe Nemo, PUF, 2004

 

 

10:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)