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12/07/2022

Qui sont les intellectuels que les protestants devraient lire?

 

 

 

 

 

1. Jean Brun, l'Ecclésiaste protestant :

 

 

« Entre ce qui fait l’être du passant et l’être du passager, est venu s’insérer tout l’univers du machinal. Le passant se déplaçait dans un milieu qui, pour ainsi dire, lui parlait ; tout au long de sa marche il pénétrait dans une nature où il pouvait lire le passage d’autres vivants ou celui des saisons, il déchiffrait les signatures que le temps laisse dans l’espace. Le passager, lui, appartient au monde du machinal (…) »[1]

 

 

 Impossible d’imaginer que Jean Brun n’ait pas, constamment, appliqué à sa propre vie cette analyse aiguisée. Quand Bernard Saint-Sernin évoque sa « vigilance »[2] , on peut, sans prendre beaucoup de risques, se le représenter en observateur attentif de ses contemporains et du temps qu’il a traversé. Comme un passant, il a dû s’imprégner de cet air, de cet esprit, de cette mentalité qui qualifie une époque. Nul doute encore, donc, que sa philosophie en porte les traces. A deux niveaux certainement : d’abord comme une philosophie fruit de l’histoire d’un homme et d’un temps ; ensuite, et surtout peut-être, comme une volonté de proclamer une autre réponse, -une contre-réponse ?- aux voix du temps.

 

 

Situer Brun en son temps peut aider à mieux saisir sa pensée ; sa volonté d’établir les limites de la philosophie (certains parlant ici de Philosophie du seuil[3] ), son ontologie de la cassure et de l’angoisse ou sa critique de la machine et du rêve humain. Aucune étude n’existe encore sur ce sujet. On ne peut qu’espérer que des travaux de biographies intellectuelles soient entrepris dans les années à venir. Il nous appartient ici d’ouvrir, simplement, une brèche. Avant d’effleurer quelques pistes autour des trois thématiques de l’absence, de l’angoisse et de la surabondance, nous proposons d’évaluer l’oubli qui frappe Jean Brun.

 

 

 Un philosophe oublié:

 

 

Jean Brun « est un penseur tragique – à certains égards, plus tragique même que Kierkegaard »[4] . Cette phrase de Monica Papazu – préfacière du livre posthume de Jean Brun, Le mal  – définit, très justement, non seulement l’essence même du travail philosophique de Jean Brun mais aussi le temps qui l’a porté et, disons-le, la réception de son œuvre.

Trente-quatre ouvrages édités, une vingtaine de participation dans des livres, des dizaines d’articles publiés, la direction de l’édition des œuvres de Sören Kierkegaard[5] , l’instituent comme un des philosophes majeurs de notre second vingtième siècle. On pourrait donc s’attendre à une masse d’étude sur sa vie et son œuvre. Il n’en est rien. Jean Brun reste dans l’oubli alors que ses livres ont remporté de véritables succès. On ne compte pas moins de quatorze éditions jusqu’en 2002 de son Stoïcisme[6] , publié pour la première fois en 1958. Que dire aussi de Platon et l’académie , sorti en 1960, et réimprimé pour la treizième fois, en 1999. Ses dix titres dans la collection « Que sais-je ? » révèlent sa notoriété autant que les diverses maisons qui l’éditent[7]  : Stock[8] , Fayard[9] , Buchet-Chastel[10] , La Table Ronde[11] , Desclée[12] , Armand Colin[13] , Hachette[14]  ouvrent leur porte à ce philosophe atypique. Outre ces éditeurs prestigieux, il publie dans de plus petites maisons ou éditions scientifiques : les Presses Bibliques Universitaires[15] , La librairie Bleue[16] , Ad Solem[17] , Seghers[18] , Delpire[19] , Artège[20] . Enfin, deux de ses « Que sais-je ? » sont même traduits en espagnol en 1961 et 1962 et deux autres de ses livres en allemands en 1982 et 1991[21]

 

 

Pourtant l’ampleur de son œuvre n’a pas suscité l’enthousiasme. Aujourd’hui tous ses ouvrages sont épuisés sauf l’Europe Philosophe  récemment rééditée chez Stock. Quant aux études consacrées à sa philosophie, elles sont ténues. Hormis deux préfaces[22] , deux articles[23] , une journée organisée par l’association des amis de Jean Brun, en mars 1995 ; un colloque international, en mars 1996, sous les auspices de la Société académique d’Agen ; un livre de mélanges en 1987 puis un autre sous la direction de Maryvonne Perrot qui avait soutenu sa thèse avec lui en 1977, il n’existe pas d’analyse suffisante et complète de sa production[24] . A notre connaissance, on ne trouve pas de thèse consacrée à ce travail.

 

 

 

[1]  Jean Brun, Le rêve et la machine , La table Ronde, 1992, p. 49.

[2]  Bernard de Saint-Sernin, « Eloge de Jean Brun », Maryvonne Perrot (dir.), Journée Jean Brun : Dijon, le 18 mars 1995, Ed. universitaires de Dijon, 1996, p. 92.

[3]  Une philosophie du seuil, hommage à Jean Brun , préface de George Canguilhem, Ed. universitaires de Dijon, 1987.

[4]  Jean Brun, Le mal  suivi de Sombres « Lumières », préface de Monica Papazu, Artège éditions, 2013, p. 6.

[5]  Sören Kierkegaard, Œuvres complètes (OC), 20 vol, Paris, L’Orante, 1966-1986, Trad. De Paul-Henri Tisseau et Else-Marie Jaccquet-Tisseau, préfaces de Jean Brun.

[6]  Jean Brun, Le stoïcisme, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je », 1958.

[7]  Nous sommes dans l’incapacité de savoir s’il s’agit là d’un choix délibéré d’ordre philosophique de la part de Jean Brun ou s’il s’agit d’une contrainte liée aux réalités éditoriales sachant que les années 50-60 marquent « l’apogée d’une édition libérée des servitudes économiques ».

[8]  Deux ouvrages dont L’Europe Philosophe , 1988.

[9]  La Nudité Humaine , 1973. L’ouvrage revue et augmenté est publié aux Éditions du Beffroi, 1987.

[10]  Les Masques du Désir , 1979.

[11]  Le rêve et la machine , 1992.

[12]  Trois ouvrages dont Les Rivages du monde , 1979.

[13]  Sophia et l’âme du monde , 1983.

[14]  La conscience et l’inconscient , 1955.

[15]  Deux ouvrages dont L’idéologie de la Parole , 1981.

[16]  Vérité et christianisme , 1995 puis Édition du Beffroi sous le titre Philosophie et christianisme , 1988.

[17]  Deux ouvrages dont Essence et Histoire de la musique , 1999.

[18]  Deux ouvrages dont Héraclite ou le Philosophe de l’amour et de la haine , 1969.

[19]  La Main , 1968.

[20]  Jean Brun, Le mal, op. cit.

[21]  En espagnol, il s’agit de son livre sur le Stoïcisme  et sur Platon et l’académie . En allemand, il s’agit du livre À la recherche du Paradis Perdu  et Les idéologies de la Parole .

[22]  Préface de Monica Papazu dans Le mal, op.cit . et préface de Catherine Pickstock dans Essence et histoire de la musique, op. cit.

[23]  D. Moulin, « J. Brun, Une introduction à sa pensée », La Revue Réformée, N°232, 2005/2, pp. 25-42 et E. Alvarez, « Introduction à la lecture de Jean Brun », Hokhma  N°78, 2001, pp. 35-51.

[24]  Collectif, Une Philosophie du seuil, Hommage à Jean Brun, préface de Georges Canguilhem, 1987 et Maryvonne Perrot (dir.), Jean Brun, la vérité et le chemin , éd. Centre Gaston Bachelard de recherches sur l'imaginaire et la rationalité, 2006.

08:51 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

08/07/2022

Jésus et le livre de la Genèse:

 

 

 

 

Par Laurence Tisdall:

 

 

La Bible ne laisse personne indifférent, croyant ou non-croyant. Posez une Bible sur le coin de votre table, dans un restaurant et regardez combien de personnes vont tourner la tête pour observer. Pensent-elles que nous sommes des fanatiques religieux? Ou est-ce qu’ils sont simplement curieux de voir qui osera défier l’esprit séculier du monde? Je crois que c’est un peu les deux. Le chrétien traverse continuellement des courants d’incrédulité. Des courants qui soulèvent parfois l’adversité la plus féroce. La Bible, déclarée comme étant la Parole de Dieu (2 Tim 3.16) est l’absolu qui définit ce qui est bien et ce qui est mal. Elle nous confronte avec le concept du péché et rend les non-croyants inconfortables. Alors, pour contourner son sentiment de culpabilité, notre société s’impatiente, et tente de discréditer la Bible. Les journaux, les films et les revues nous submergent d’informations, indiquant que la  » science  » a démontré que la Bible est simplement une collection d’histoires de l’antiquité peu fiables, de poésies et de fables. Contrairement à ce qui est indiqué dans la Genèse, l’univers aurait surgi d’un Big Bang sans cause, il y a 10 ou 15 milliards d’années. La vie sur la terre serait apparue par hasard. Les lois de la survie du plus fort permettent à la grenouille de devenir un prince. Avec assez de temps, un singe commence à marcher debout, et devient un humain. En fait, l’impossible devient possible et on a remplacé le Dieu créateur de l’univers par l’homme, l’ultime production du temps et du hasard.

 

 

Il est évident que  » l’attaque  » contre la Bible vise principalement les premiers chapitres de la Genèse. Il y a plus d’un siècle, Thomas Huxley a exprimé ses vues sur la science et la Bible (Victoria Institute , 1866, 2:304)

 

 

«  Vous (le clergé) racontez à vos assemblées que le monde a été créé il y a 6 000 ans, en 6 jours, et que tous les animaux vivants ont été créés dans ce laps de temps… Je suis obligé de dire que je ne crois pas en ces déclarations que vous faites, je suis encore obligé de dire que je ne peux trouver parmi les hommes de science et de recherche, les hommes de vérité, un seul qui ne croit pas exactement le contraire.

 

Notez qu’Huxley se trompait sur plusieurs points dans cette citation. Par exemple, les créationnistes ne croient pas que  » tous les animaux vivants  » ont été créés durant les six jours, mais que les ancêtres de tous les animaux vivants ont été créés durant cette période. Néanmoins, 120 années plus tard, nous trouvons les mêmes propos dans les revues scientifiques et populaires. La science semble avoir remplacé la Parole de Dieu comme autorité sur la vérité ! Robert Lewis Dabner, un éminent presbytérien du dernier siècle, nous écrit que cette situation s’explique par deux facteurs :  » notre intelligence déchue et l’exaltation du naturalisme « 1. La science n’est pas et ne sera jamais une autorité reconnue pour interpréter la Bible. Si nous voulons savoir comment interpréter le livre de la Genèse, pourquoi ne pas se référer à l’ultime autorité, Jésus ? Il est intéressant de voir comment Jésus interprétait les premiers chapitres de la Genèse.

Dans l’évangile de Jean, Jésus dit :

 

 

Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? (Jean 5 :46-47)

Nous lisons dans le 3e chapitre de la Genèse, écrit par Moïse, la première promesse messianique :

 

 

Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon (Gen 3.15).

Jésus n’enseignait pas à ceux qui l’écoutaient que la Genèse était faite de fables ou de poèmes… non, Jésus lui-même témoigne de la véracité du texte de la Genèse et qu’elle est essentielle pour avoir la foi en lui! L’importance des écrits de Moïse est soulignée dans l’évangile de Luc :

 

 

Et Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait. (Lu 16.31)

Ce verset est une puissante exhortation à chercher dans les textes que Moïse a écrits, notamment la Genèse, la révélation de qui est le fils de Dieu, le Messie. Comment convaincre les non-croyants du besoin d’un sauveur si nous ne croyons pas aux premiers chapitres de la Genèse ? Comment expliquer la souffrance dans le monde, si nous ne croyons pas à la chute de l’homme ? Comment avoir confiance dans la Bible, si les neuf premiers chapitres ne sont que des mythes ? Non, les six jours de la création ne sont pas juste une invention par Moïse pour nous aider à découper le temps ou pour améliorer la mise en page des rouleaux. Non, le jardin d’Eden, Adam et Eve et le serpent ne sont pas des personnages fictifs. Selon Jésus, la Genèse est vraie… textuellement.

 

 

La  » science  » est censée avoir démontré que Jésus était dans l’erreur, que nous n’avons plus besoin de nous laisser enchaîner par la moralité ou de nous soumettre aux 10 commandements de Dieu. L’évolution n’est-elle pas un  » fait  » scientifique ? La réponse, comme vous le savez est NON. Malheureusement, beaucoup de chrétiens ont été amenés à croire des  » fables  » concernant la Bible et la science (2 Tim 4.4,5). On nous encourage à ne pas prendre au sérieux ce qui est écrit dans le livre de la Genèse. Pourtant, il est clair que Jésus confirme que les premiers chapitres de la Genèse doivent être respectés mot pour mot. Par exemple en Matthieu Jésus dit :

 

 

N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme… (Mt 19 :4-6)

Remarquez comment Jésus dit  » qu’ au commencement  » l’homme et la femme ont été créés. Il ne parle pas d’hommes-singes avant Adam, pas de création chaotique avec satan en charge

 

 

 

 

 

 

 

 

avant le  » commencement « , pas de milliards d’années avant l’apparition de l’homme. En fait, Jésus et les disciples interprétaient le livre de la Genèse textuellement, comme son auteur, Moïse, l’aurait voulu. En passant, ce verset me rappelle toujours une rencontre que j’ai faite à l’université Laval. Après mon enseignement sur l’historique de l’évolution de l’homme, deux Raëliens sont venus me féliciter pour l’excellent travail que je faisais en démontrant que l’évolution des singes à l’homme ne s’est jamais produite. Les Raëliens croient que la race humaine a été ensemencée sur la Terre par des extra-terrestres, il y a environ 28 000 ans. Ils disent que la Genèse parle d’Elohim et que ce mot faisait référence aux extra-terrestres. Ils m’ont expliqué comment Jésus était l’un de ces extra-terrestres. Sachant que leur secte est plutôt sexuelle de nature, j’ai posé la question suivante :  » Jésus nous dit dans Marc 10.7-9 que l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et que les deux deviendront une seule chair… Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Alors, ne devons-nous pas nous limiter à un partenaire dans les liens du mariage ?  » Ils m’ont répondu  » Mais vous savez, les textes du nouveau testament sont corrompus « .  » Intéressant  » leur ai-je répondu,  » mais Jésus a souvent cité le deuxième chapitre de la Genèse (2.24), le même chapitre qui parle justement d’Élohim. Pouvons-nous supposer que votre interprétation du mot Élohim est aussi erronée ? « . La conversation a eu une fin plutôt abrupte et les Raëliens sont partis sur le champ !

 

 

Dans Matthieu, Jésus proclame en parlant du temps des tribulations :

 

 

Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais.(Matt 24.21 ; Marc 13.9)

Il est naturel de considérer, selon les paroles de Jésus, des catastrophes telles que celles décrites dans la Genèse (au commencement). Durant ce temps, des catastrophes causeront encore plus de détresse que celles du déluge universel, de Sodome et Gomorrhe et de la tour de Babel. Puisqu’on parle de déluge universel, regardons les versets suivants où Jésus parle du déluge universel et de Noé

 

 

 » Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.  » (Matt 24.37-39).

 

 

Jésus affirme que Noé est un vrai personnage et que le déluge était réel. Pierre, un des disciples de Jésus, nous indique que des personnes  » dans les derniers jours  » vont nier l’évidence d’un déluge universel :

 

 

 » sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitise… Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau. (2 Pi 3.3-6 ; voir aussi 2 Pi 2.5 et 1 Pi 3.20).

Si le déluge décrit dans la Genèse n’était pas universel ni littéral mais seulement poétique et que le but était d’illustrer des bons principes, pourquoi Jésus, le Fils de Dieu, le Créateur, ne l’aurait-il pas dit à ses disciples. Pourquoi Pierre croit-il à l’histoire du déluge si ce n’est jamais arrivé, et surtout pourquoi Pierre nous dit qu’il viendra des  » moqueurs  » qui mentiront concernant l’évidence d’un déluge universel? On ne peut que se rendre à l’évidence que le déluge était universel et que le registre historique contenu dans le livre de la Genèse est véridique !

 

 

Jésus appuie l’histoire de Caïn et Abel dans l’évangile de Luc :

 

 

 » depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le temple  » (Luc 11.51).

 

 

Il ne faut pas oublier non plus que les deux généalogies de Jésus remontent jusqu’à Adam (Matt 1, Luc 3) ! Nous pouvons comprendre que si nous réduisons les premiers chapitres de Genèse à des contes de fées, les évangiles et Jésus ressuscité ne sont que des mensonges grossiers. Je crois que le livre de la Genèse est possiblement le livre le plus important pour notre foi parce qu’il nous donne le fondement sur lequel nous pouvons avoir une foi intelligente et rationnelle.

 

 

Parfois les évolutionnistes et humanistes comprennent plus l’importance de la Genèse pour la christianisme que les chrétiens. Richard Bozarth dans la revue American Atheist nous explique :

 » Le christianisme a combattu, combat encore et combattra longtemps la science jusqu’à une fin sans issue pour vaincre l’évolution, parce que l’évolution détruit complètement et finalement la véritable raison pour laquelle la vie de Jésus sur terre avait apparemment été nécessaire. Détruisez Adam et Ève et le principe du péché originel, et parmi les décombres, vous trouverez que celui qui en ressort misérable est véritablement le Fils de Dieu. Si Jésus n’est pas le rédempteur mort pour nos péchés, et voilà ce qu’est le raisonnement de l’évolution, alors le christianisme n’est plus que néant. «  (‘The Meaning of Evolution’, American Atheist 20 September, 1979, p. 30.)

 

 

Quoique je ne sois pas en accord avec l’idée selon laquelle le christianisme combat la  » science « , je trouve que Bozarth a bien compris l’importance du livre de la Genèse pour les chrétiens.

Il est intéressant de lire l’avertissement que Paul a donné à Timothée :

 

 

 » Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine… (ils)détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers des fables  » (2 Tim 4.4,5).

Une de ces fables ne serait-elle pas le compromis entre la Genèse et les idées évolutionnistes ?

L’image suivante démontre clairement la stratégie des  » moqueurs  » …

 

 

 

Ces moqueurs visent le fondement, ils visent la Genèse. C’est une stratégie efficace et destructrice. Il est triste de constater que seul un petit nombre de croyants sont capables d’expliquer le modèle créationniste et de détruire le fondement de l’humanisme, la théorie de l’évolution. C’est pour cette raison que j’ai fondé l’Association de Science Créationniste du Québec [http://www.creationnisme.ca].

 

 

En conclusion, je vous encourage à relire les onze premiers chapitres du livre de la Genèse et de les lire avec simplicité. La science ne contredit pas la Genèse (nous allons élaborer davantage sur ce sujet dans de futurs articles), et elle peut même fortifier notre foi en Dieu et en la véracité de la révélation de Dieu, Sa parole. Jésus croyait textuellement ce qui était écrit dans la Genèse, tout comme ses disciples et Paul. La Genèse, si on la lit telle quelle, sans élaboration compliquée, nous explique notre origine spirituelle et naturelle. Et si nous pouvons comprendre d’où nous venons, nous allons mieux comprendre notre devenir.

 

 

Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. (Jean 8.31,32).

1. Dabner, Robert Lewis. A caution against Anti-Christian Science in Discussions vol 3. (Edinburough:Banner of Truth, 1982) 153-154. Citée de « Did God Create in Six Days? » Joseph Pipa and David Hill, Southern Presbyterian Press, Tailors, SC. 1999.

 

 

Laurence Tisdall détient une maîtrise de l’Université McGill en biotechnologie. Il est le président-fondateur de l’Association de Science Créationniste du Québec.

 

05/07/2022

Strasbourg:

 

 

Ville libre de Strasbourg
Reichsstadt Straßburg (de)

12621681

 

 

 


d'argent à la bande de gueules.
Informations générales
Statut République
Capitale Strasbourg
Histoire et événements
IIIe siècle av. J.-C. ville celte Argentorate
12 av. J.-C. Fondation romaine d'Argentoratum
VIIIe siècle Strasbourg passe sous contrôle mérovingien
9231262 rattachement au Saint-Empire
1262 Strasbourg devient indépendante de son évêque
1681 Strasbourg est annexé par la France
1697 le Saint-Empire reconnaît l'annexion
 

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Strasboug [ʃtrosburi] en alsacien et Straßburg en allemand) est une ville située dans l'est de la France, sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. La ville, siège du Conseil de l'Europe depuis 1949, du Parlement européen depuis 1992 et de la Cour européenne des droits de l'homme au sein du Palais de Droits de l'Homme depuis 1998, porte les titres de capitale européenne et de capitale de l'Europe. Ses habitants sont appelés les Strasbourgeois.

 

 

 

Par sa population, Strasbourg intra muros est la première commune du Grand Est français et la septième de France. Elle est l'un des principaux pôles économiques du nord-est et se distingue par un secteur secondaire très diversifié et un secteur tertiaire essentiellement tourné vers les activités financières, la recherche et le conseil aux entreprises. L'économie strasbourgeoise est également marquée par l'implantation de deux pôles de compétitivité, l'un consacré aux sciences de la vie, biotechnologies et à la pharmacie, l'autre aux véhicules du futur.

 

Ville frontière avec l'Allemagne, Strasbourg est profondément biculturelle. Son histoire, riche et tourmentée, a laissé un patrimoine architectural remarquable. Son centre-ville, situé sur la Grande Île, est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France.

 

 

 

Strasbourg est également devenue le symbole de la réconciliation franco-allemande et plus généralement de l’Union européenne. La ville s’est progressivement spécialisée dans les fonctions politiques, culturelles, et institutionnelles. Elle est ainsi l’une des seules villes avec Genève, ou New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays[. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris.

 

 

 

La présence de plusieurs établissements nationaux renommés, comme le théâtre national, la bibliothèque nationale et universitaire et l’opéra national du Rhin en fait un centre culturel important.

 

 

 

Strasbourg est aussi une grande ville étudiante, son université, ses grandes écoles (Cuej, ENA, Sciences Po Strasbourg, INSA de Strasbourg, International Space University, ESBS, ECAM Strasbourg Europe, ENGEES, EOST, ECPM, Télécom Physique Strasbourg, ENSIIE etc.) et son hôpital universitaire forment un pôle universitaire majeur tourné vers l’internationale avec plus de 20 % d'étudiants étrangers et plus de cent nationalités représentées. L'université qui a accueilli 18 prix nobel dans ses murs, a été lauréate de nombreux appels d'offres dans le cadre des investissements d'avenir, visant à en faire un pôle d'excellence dans l'enseignement supérieur et la recherche au niveau mondial.

 

 

 

Toponymie:

 

 

 

Le premier nom de la ville fut en celtique *Argantorati > Argentorate, romanisé en Argentoratum (Argentoraton IIe siècle), même nom qu'Argentré (Mayenne, Argentrato IXe siècle). L’étymologie de ce terme est discutée, certains y voyant un lien avec la Grande déesse celte, dont Argantia est un des épithètes et qui est identifiée avec la lune. L’acception la plus courante voudrait que la racine celtique *arganto- (argent, luisant) renvoie à la couleur et la brillance argentée d'un cours d'eau (cf. l’Argens, l'Arc, etc.), en l'occurrence de l'Ill (Ainos en gaulois). Cette hypothèse est renforcée par l’ancien nom de Horbourg (Argentovaria), commune également située sur l’Ill, dont l'élément ver / var désigne précisément un cours d'eau en indo-européen.

 

 

 

-rate de *rāti désigne une levée de terre ou une fortification (cf. vieil irlandais ráith / ráth, fortin, fortification). Cette hypothèse affirme donc qu'Argentoratum est l'enceinte sur l'Argenta, in extenso la cité de la rivière, du fleuve. Ce nom était alors en parfaite cohérence avec la perception de ce lieu frontière, situé à proximité du Rhin, partie intégrante du réseau de camps défendant le limes nord de l’empire romain.

 

 

 

Puis, à la suite de son intégration dans l'entité germanique, cette ville n'était plus frontalière, mais au cœur du réseau des cités allemandes. Sa perception n’était dès lors plus sur un axe fluvial et orienté nord-sud, mais routière et sur un axe est-ouest. Strasbourg était en effet au niveau d’un des rares ponts permettant de franchir le Rhin et de ce fait placée sur une route majeure est-ouest. Son nom évolua alors en Straßburg, le château (die Burg, bâtiment fortifié) sur la route (die Straße), issu de Stratiburg nom antérieur à la mutation consonantique haut-allemande mentionné pour la première fois au VIe siècle par saint Grégoire.

 

 

 

La commune est appelée Strassburg ou Straßburg[13] en allemand et Strossburi en alsacien.

 

 

Géographie:

 

 

Situation:

 

 

 

Quais de la Krutenau, vus depuis le palais des Rohan (180°)

Localisation:

 

 

 

Position de Strasbourg par rapport aux grandes villes européennes
Strasbourg vue par le satellite SPOT
 

Excentrée par rapport au reste de la France, dont la plaine d'Alsace représente l'extrême façade nord-est, Strasbourg occupe en revanche une position centrale en Europe occidentale, sur une importante voie de passage nord-sud. Il faut en effet la replacer dans l'entité plus vaste dont elle fait partie de la vallée du Rhin supérieur qui, de Bâle à Mayence, forme un couloir naturel.

 

 

 

À la limite de l'Europe atlantique et de l'Europe continentale, elle communique au sud par les vallées de la Saône et du Rhône avec l'Europe méditerranéenne et s'ouvre au nord, au-delà des massifs hercyniens allemands, sur les grandes plaines de l'Europe du Nord jusqu'à la vallée de la Ruhr. À vol d'oiseau, Strasbourg se trouve ainsi à égale distance (environ 750 kilomètres) de la Méditerranée, de la Baltique et du littoral atlantique. Elle se situe aussi à égale distance (environ 500 kilomètres) de la mer du Nord et de l'Adriatique.

 

 

 

 

Le Hornisgrinde (Forêt-Noire) vu depuis Strasbourg

Strasbourg est distante de 136 kilomètres de Stuttgart, de 184 kilomètres de Zurich, de 192 kilomètres de Luxembourg, de 208 kilomètres de Francfort-sur-le-Main, de 876 kilomètres de Toulouse, de 406 kilomètres de Bruxelles et de 447 kilomètres de Paris (distance orthodromique). La ville est par ailleurs située à 40 kilomètres du massif des Vosges à l'ouest, à une trentaine de la Forêt-Noire à l'est et à 170 kilomètres du massif du Jura.

 

 

 

 

Site:

 

 

Située à une altitude moyenne de 140 mètres au-dessus du niveau de la mer[19], Strasbourg est caractérisée par un relief relativement plat. Ainsi au centre-ville, on ne perçoit que de très légères ondulations du terrain, culminant notamment à proximité de la cathédrale et à la croisée de la Grand-Rue et de la rue du Fossé-des-Tanneurs, correspondant aux zones d'habitation les plus anciennes, établies à l'origine sur une butte émergeant des marais environnants.

 

 

 

Le quai de l'Ill dans le quartier de la Petite France

La ville est construite sur l'Ill ainsi que le long de la rive gauche du Rhin. L'Ill est la colonne vertébrale de la ville, reliée au Rhin par des anciens bras désormais canalisés (le Canal de jonction et différents bassins d'usage portuaire). Plusieurs affluents traversent les différents quartiers de la ville : la Bruche et le canal de la Bruche à la Montagne Verte et à Koenigshoffen, l'Aar aux Contades et au Wacken, le Rhin Tortu et le Ziegelwasser (anciens bras du Rhin) à la Meinau, au Neuhof et au Neudorf, le canal de la Marne au Rhin au nord. Ainsi Strasbourg est constituée de plusieurs îles dont l'ellipse insulaire du centre historique, l'île aux Épis, l'île du Rohrschollen et le Port du Rhin.

 

 

 

La ville est par ailleurs située sur l'une des plus grandes réserves d'eau potable d'Europe (près de 35 milliards de m3)[20]. La densité importante de l'hydrographie cumulée à l'affleurement de la nappe phréatique contribue à rendre le secteur très sensible aux inondations. C'est pourquoi la plupart des extensions urbaines de la ville puis de l'agglomération se sont faites au moyen de remblais importants (notamment pour la construction du quartier allemand), accompagnées du comblement ou de la canalisation des multiples bras d'eau, réduisant d'autant les surfaces d'épandage et augmentant la rapidité et le débit des eaux en cas de crue.

 

 

 

Strasbourg est aujourd'hui confrontée à un risque d'inondation important dans certains quartiers (Montagne Verte au sud-ouest et Robertsau au nord) qui pèse sur les projets d'extension urbaine et de densification de l'habitat.

 

 

 

 

 

 

01/07/2022

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NOTE: ACCENTS, CÉDILLES: L'outil de recherche ne sait pas qu'un "é" est parfois rendu en majuscule "É", d'autres fois tout simplement "E".  Lors d'une recherche, essayez donc des variations avec et sans accents, cédilles, etc., puisque certains textes contiennent des majuscules accentuées, mais la grande majorité non.  Cependant, sans accents, on ne retrouvera que les occasions en majuscules.

 


NOTE: FORMES D'UN SEUL MOT: L'outil de recherche ne sait pas que les differentes formes d'un mot viennent du meme terme.  Il faudra donc chercher "luthérien" et ensuite répéter la recherche avec "luthérienne" pour trouver tout ce qu'on cherche...

 
 
 
 
 
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(à jour le 4 fevrier, 2017)
 
 
 
 


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09:41 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)