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28/03/2025

Martin Luther

 

 

 

 

 

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(Eisleben, Thuringe 1483-id. 1546)
Théologien et réformateur allemand.

 

 

 

Son irruption fracassante sur la scène européenne en 1517 (dénonciation du trafic des indulgences) est celle d'une nouvelle façon de penser, sentir, pratiquer le christianisme : le protestantisme.

 

 

 

 

 

 

1-Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)
2-"Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)
3-Un moine "sans indulgence" (1517-1525)
4-Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)


 

 

1-Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)


   Né le 10 novembre 1483 à Eisleben (Thuringe) d'un père exploitant (mine de cuivre) et d'une mère ménagère, Martin Luther est élevé dans une bourgade (Mansfeld) peuplée de marchands et de mineurs. Cet enfant sensible et nerveux manifeste rapidement une vive intelligence qui suscite chez son père l'espoir d'une élévation sociale. Destiné à une carrière de juriste, il rentre d'abord chez les Frères de la Vie Commune (1497) où il reçoit une première imprégnation religieuse. Ses études à l'université d'Erfurt révèlent un travailleur assidu qui obtient sans peine les titres de bachelier (1502) puis de maître des arts (1505).
   C'est au cours de ce fatidique été 1505 que la trajectoire de Luther, jusque là conforme aux attentes familiales, va s'infléchir brusquement. Ce jeune homme fraichement diplomé, sur le point d'embrasser la magistrature, est aussi un être désorienté, fragilisé par de fréquentes crises d'angoisse, obsédé surtout par la mort et par le salut de son âme. Ce jour d'orage d'été où la foudre tombe à quelques pas seulement de lui fait basculer son destin : ce feu du ciel est interprêté par l'esprit torturé de Luther comme un signe divin, un avertissement salvateur. Il sent son âme en péril. Il voit dans cette foudre une parfaite allégorie, sorte de matérialisation de ses peurs et confirmation qu'il suit une mauvaise voie.
   Quelques heures après, Luther, 22 ans, décide de stopper les études "profanes" et rejoint l'existence rude et austère des moines augustins d'Erfurt. Il consacrera désormais toute sa vie à Dieu et à la recherche des "moyens" permettant d'accéder à la certitude heureuse du salut de l'âme. 

2-"Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517) 


   Prières, jeûnes, veilles et mortifications, lectures, isolement... Le moine Luther est docile aux rigueurs de la vie en couvent et s'affirme comme un frère augustin scrupuleux, ce qui lui vaut d'être ordonné prêtre dès 1507 et d'occuper la chaire de philosophie. Mais son âme éprise de certitudes ne trouve pas l'apaisement. Ce Dieu terrible, vengeur, implaçable dont les contours se dessinent à travers livres, paroles des supérieurs ou oeuvres d'art des chapelles fait douter Luther de sa capacité à atteindre le salut. Il se met à étudier directement les textes bibliques, se livre à des réflexions personnelles qui l'éloignent des enseignements de la poussièreuse et figée scolastique. Son ardente quête est encouragée et stimulée par le Docteur Johannn von Staupitz, éminent vicaire général des Augustins de toute l'Allemagne qu'il rencontre en 1508. Cet homme permet à Luther d'approfondir sa pensée en lui facilitant l'accès à l'université de Wittenberg. Luther y obtient plusieurs titres (baccalauréat, licence, doctorat, tous entre 1509 et 1512) ainsi que la fonction de prédicateur à l'église de la ville (1514). Déjà éveillé par un important voyage à Rome où Luther avait pu contempler la déliquescence des moeurs de la ville des Borgias et du pape Jules, ces activités professorales et de prédicateur permettent à Luther d'affirmer ouvertement et définitivement sa théologie personnelle, opposée à celle de Rome et que l'affaire des indulgences allait exacerber et enteriner.

 

 

3-Un moine "sans indulgence" (1517-1525)


   Le jour précédent la Toussaint 1517, le moine augustin Luther affiche sur la porte de la chapelle du chateau de Wittenberg les "95 thèses sur la vertu des indulgences" où se trouve dénoncée avec force la sécurité d'une fausse paix de l'âme que l'indulgence papale est sensée apporter en échange de subsides servant à la construction de Saint-Pierre de Rome. Ce geste spectaculaire de critique d'un abus existant dans l'Église lui vaut d'être dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence qui avait cautionné la décision papale : l'acte de naissance de la Réforme luthérienne est consommé. Dès cet instant, Luther est emporté dans des épreuves et des controverses multiples.
   Face à la papauté, Luther -qui ne cherche absolument pas une quelconque rupture- campe ferme sur ses positions théologiques présentées comme devant ramener le christianisme à sa source et à sa pureté. Grâce à la protection précieuse du grand Électeur de Saxe et bénéficiant d'une popularité croissante dûe à l'imprimerie, Luther parvient progressivement à faire contrepoids à la toute puissante Rome. Et c'est finalement cette papauté qui pousse Luther au schisme et à l'accouchement d'une seconde alternative au catholicisme. Après trois ans de débats, l'Église comdamne et excommunie Luther (Bulle "exsurge domine" du 15 juin 1520) ainsi que son oeuvre naissante qui subit un premier autodafé à Louvain (8 octobre 1520). Luther scelle son destin et celui d'une partie de l'Europe chrétienne en brûlant la bulle papale (10 décembre 1520). Convoqué devant la Diète de Worms qui devait décider de la mise au ban impérial, le fougueux moine déclare alors face au césar germanique et légat du pontif romain Charles Quint : «rétracter quoique ce soit, je ne puis ni ne veux... car agir contre sa conscience, ce n'est ni sûr ni honnête». Ce jour de 18 avril 1521 consacre de manière irréversible la rupture. Luther, qui considère à présent Rome comme l'antéchrist, ne cessera plus de dénoncer fermement les abus de l'Église tant matériaux que moraux.
   Rédigé en 1520, Le petit traité de la liberté chrétienne concentre l'essentiel de sa pensée, développée et approfondie dans le Manifeste à la noblesse allemande et La captivité de Babylone : l'Église invisible (opposée à l'Église romaine) est celle de la vraie foi, selon laquelle l'homme n'est sauvé du désespoir que par la grâce divine intérieure et non par une autorité extérieure qui passerait l'éponge.
   Présent sur tous les fronts, lutteur obstiné et infatigable, Luther doit aussi veiller à se démarquer de l'humanisme incarné par Érasme et dont il stipendie les sources de la pensée (antiquité païenne) et la tiédeur des positions à l'encontre de Rome (composer avec elle plutôt que tenter de la renverser) : le Serf artitre (1525) symbolise cette rupture Réforme/Humanisme.(Voir aussi la page sur Érasme).
   Enfin, Luther combat certains disciples trop zélés. Les émeutes paysannes de 1525 et les scènes de pillages au sein des églises catholiques lui offrent l'occasion de refuser l'amalgame entre sa position critique à l'égard de Rome et l'anticléricalisme primaire : il condamne les "briseurs d'images" et soutient sans ambiguïté la répression des violences paysannes.
   Sa vie privée illustre sa théologie : il épouse une ancienne nonne, Catherine de Bara, qui lui donnera six enfants et un mariage heureux.

 

 

4-Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)


   La constante progression des idées de Luther et l'organisation de la vie des premières communautés réformistes que les figures emblématiques de Bucer (Allemagne du Sud), Calvin (Suisse) ou Mélanchthon dirigent et développent, ont transformé le mouvement qui s'est métamorphosé en un nouveau catéchisme et son fondateur en guide. Face aux attentes, Luther organise avec précision le culte protestant (Messe allemande, 1526) et compose un véritable manuel pour l'instruction de la jeunesse (Petit Catéchisme, 1529), mais aussi pour celle des pasteurs (Grand Catéchisme). En 1530, la célèbre Confession d'Augsbourg, rédigée par Mélanchthon et approuvée par Luther, est présentée devant la diète présidée par Charles Quint soucieux de régler le conflit religieux. Cette "Confession" constitue la référence incontournable de la catéchèse protestante.
   Les quinze dernières années de la vie de Luther témoignent de la même inlassable activité. En dépit de la maladie de la pierre qui le fait souffrir dès 1527, Luther suit la diffusion de sa théologie et ne cesse de préciser sa réflexion : le duché de Saxe, le Brandebourg, la Scandinavie, la France, l'Angleterre sont frappés par le bacille luthérien. La ligue de Smalkade qui combat Charles Quint (1547) lorsqu'il demande l'application de l'Édit de Worms et la restitution des biens de l'Église, est l'illustration de la détermination protestante. Lorsque le moine meurt le 18 février 1546, il laisse une oeuvre immense (l'édition critique réunit cent volumes). L'Europe chrétienne, lacérée par le scalpel de la "brute mystique" (dixit Nietzsche), n'aura plus jamais le même visage. Un visage convulsé qui a pris connaissance de la modernité et va s'éloigner, dans la souffrance, du dogmatisme poussiéreux du moyen-âge.


25/03/2025

Un personnage contestable: le Pasteur Adolf Stoecker:

 

 

 

 

 

 

Origines :

 

Adolf Stoecker est le fils d'un forgeron devenu par la suite agent de police au régiment de cuirassiers de Halberstadt. De 1854 à 1857, il étudie la théologie à l'université Martin Luther de Halle-Wittenberg et l'université Humboldt de Berlin. Après ses études et cela jusqu'en 1862, il exerce dans différentes familles nobles comme à Riga chez le comte Lambsdorff, mais également comme aumônier militaire. Après l'Oberlehrerexamen (l'examen permettant d'enseigner) de 1862, il participe à un voyage de neuf mois en Allemagne du Sud, en Suisse et en Italie.

 

 

Biographie politique et ecclésiastique :

 

En 1863 Stoecker devient pasteur à Seggerde (Altmark). Trois ans plus tard, il change de paroisse pour s'occuper de celle de Hamersleben, une petite ville industrielle. Marié depuis 1867 à Anna Krüger, fille d'un conseiller de commerce brandebourgeois, il quitte Hamersleben en 1871 après s'être violemment opposé aux mariages inter-confessionnels. Il devient la même année pasteur à Metz.

 

À partir du 17 octobre 1874, Stoecker devient quatrième prédicateur à Berlin. Depuis 1863, ses écrits dans le Neue evangelische Kirchenzeitung l'avaient rendu intéressant aux yeux de la cour. La même année, il devient membre de la direction synodale générale de l'église régionale de l'ancienne Prusse.

 

En 1878, Stoecker expose ses opinions réformatrices sociales chrétiennes dirigées contre la social-démocratie lors de la Eiskeller-Versammlung. C'est lors de cette réunion que le Parti chrétien social des travailleurs est fondé. Il changera de nom en 1881 pour devenir le Christlich-soziale Partei. Le but du parti est de défaire les liens existants entre le SPD (socialiste) et les ouvriers en exerçant une politique sociale monarchiste et chrétienne mais également en diffusant l'antisémitisme. Après un échec retentissant lors des élections parlementaires de 1878, Stoecker redirige son action pour gagner les classes moyennes. Un an auparavant, Stoecker avait pris la direction de la Berliner Stadtmission, une association évangélique dont le but est de freiner le déclin de la religion en s'engageant socialement et ainsi faire retrouver à l'église un prestige accru.

Une diaconie est mise en place, elle s'occupe des malades, des handicapés et des groupes discriminés. C'est ainsi que Stoecker fonde la Schrippenkirche dans la Ackerstraße où une tasse de café et deux petits pains sont distribués après l'office religieux. Les prêches qu'il publie atteignent un tirage de 130 000.

 

De 1879 à 1898, Stoecker est député pour la circonscription de Minden-Ravensberg au parlement de Prusse. De 1881 à 1893 puis de 1898 à 1908, il est député au Reichstag pour la circonscription de Siegen-Wittgenstein-Biedenkopf. Enfin, il est jusqu'en 1896 le représentant du Deutschkonservative Partei auquel les sociaux-chrétiens s'étaient ralliés.

 

Après n'avoir pas réussi à rallier à lui les ouvriers et les sociaux-chrétiens, Stoecker se tourne avec succès vers les classes moyennes en recourant à la propagande antisémite. Son action trouve un écho favorable parmi certains étudiants. Le Christlich-Soziale Partei reste cependant dépendant des conservateur. Stoecker et Hammerstein envisagent de transformer le Deutschkonservative Partei en un parti de masse en association avec le Kreuzzeitung ultra conservateur.

 

En 1883, Stoecker est nommé deuxième prédicateur et il devient quatre ans plus tard l'éditeur du Neue evangelische Kirchenzeitung.

Entre 1887 et 1888, Stoecker et l'aile droite de son parti entrent de plus en plus en conflit avec la politique du chancelier Otto von Bismarck. Stoecker a cependant une grande influence sur le prince Wilhelm, le futur Guillaume II d'Allemagne et essaie de le retourner contre Bismarck. Dans les lettres publiées par le Vorwärts sous le titreScheiterhaufenbrief (littéralement lettres du bûcher), on apprend que Stoecker a comploté pour obtenir la destitution de Bismarck.

 

En 1889, Bismarck exige de Stoecker qu'il renonce publiquement à tout engagement politique actif et l'année suivante, Stoecker perd sa charge de prédicateur. La même année, Stoecker fonde le Congrès social-évangélique afin de se confronter à la question sociale. Des intellectuels libéraux comme Friedrich NaumannAdolf von Harnack ouOtto Baumgarten en font partie.

 

Après le renvoi de Bismarck, Stoecker gagne de plus en plus d'influence sur les conservateurs allemands. Lors du congrès du parti, le Tivoli-Parteitag de 1892, les antisémites réussissent sous la direction de Stoecker à ancrer l'antisémitisme dans le programme du Deutschkonservative Partei.

 

Étant donné que les libéraux ont la majorité au sein du Congrès social-évangélique, Stoecker le quitte en 1896. Il fonde dès lors la Freie kirchlich-soziale Konferenz. Friedrich Naumann et Helmut von Gerlach fondent le Nationalsoziale Partei. C'est ainsi que la caractère conservateur et antisémite du parti de Stoecker est devenu encore plus visible.

 

 

Après que Stoecker a quitté les conservateurs allemands en 1896 à la suite de son implication dans différents scandales, son parti a connu un déclin généralisé. Les sociaux-chrétiens se sont alors retrouvés à s'allier avec d'autres partis antisémites. Stoecker et son parti avaient alors perdu presque toute leur influence politique.

 

 

Stoecker et la question juive :

 

Dans la vision que Stoecker a du monde est a replacé dans son époque, la judaïté moderne pour lui était synonyme de libéralisme, de capitalisme, de matérialisme et d'athéisme. De plus, « pour lui, juifs et sociaux-démocrates ne font qu'un » thése plus que contestable. Dans son esprit, les réformes sociales chrétiennes et l'antisémitisme ne sont pas contradictoires mais se conditionnent conjointement, ce qui était banal à son époque, nous parait aujourd'hui scandaleux. Il élève le premier en Allemagne l'antisémitisme en une clé pour comprendre la politique moderne.

 

Stoecker s'est distancé de l'antisémitisme racial. Ses déclarations oscillaient entre un antijudaïsme chrétien traditionnel et une vision moderne populiste, ce qui a accru son potentiel de ralliement. Stoecker a largement contribué à ce que ces théses se propage dans le protestantisme et les partis conservateurs.

Adolf Stoecker meurt le 2 février 1909 à l'âge de 73 ans à Gries bei Bozen. Il est enterré au Friedhof der Dreifaltigkeitskirche à Berlin-Kreuzberg.

 

Dans son roman Der UntertanHeinrich Mann évoque Stöcker lorsque l'avocat Wiebel s'engage en politique : « Après son exposé les Néo-Teutons jugèrent d'un commun accord que le libéralisme juif était le fruit annonciateur de la démocratie sociale, et que les Allemands chrétiens devaient serrer les rangs autour de Stöcker, le prédicateur de la cour ».

 

 

Œuvres:

  • Der religiöse Geist in Volk und Heer während des französischen Krieges, Vortrag, Berlin 1876

  • Das moderne Judenthum in Deutschland, besonders in Berlin. Zwei Reden in der christl.-socialen Arbeiterpartei, Berlin 1879

  • Zur Handwerkerfrage, Vortrag, Breslau 1880

  • Die Bewegungen der Gegenwart im Lichte der christlichen Weltanschauung, Heidelberg 1881

  • Die persönliche Verantwortung der Besitzenden und Nichtbesitzenden in der sozialistischen Bewegung und Gegenwart, Vortrag. Basel 1881

  • Eine entscheidende Stunde deutscher Geschichte, Halle 1881

  • ’Wirket so lange es Tag ist!’ Festpredigt bei der 50-jährigen Jubelfeier der Elberfeld-Barmer-Gefängnis-Gesellschaft am 14. Oktober 1883 über Ev. Joh. 9, v. 1-4, Elberfeld 1884

  • Eins ist noth. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1884

  • Christlich-Sozial. Reden und Aufsätze, Bielefeld 1885

  • Predigten, Berlin 1886

  • Den Armen wird das Evangelium gepredigt. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien des Kirchenjahres, Berlin 1887

  • Die sozialen und kirchlichen Notstände in großen Städten, Vortrag, Stuttgart 1888

  • Die sonntägliche Predigt, Berlin 1889

  • Wandelt im Geist. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1889

  • Sozialdemokratie und Sozialmonarchie, Leipzig 1891

  • Arm und Reich, Vortrag, Basel 1891

  • Innere Mission und sociale Frage, Leipzig 1891

  • Das Salz der Erde. Ein Jahrgang Zeitpredigten, Berlin 1892

  • Wach’ auf, evangelisches Volk!, Berlin 1893

  • Dreizehn Jahre Hofprediger und Politiker, Berlin 1895

  • Von Stoecker zu Naumann. Ein Wort zur Germanisierung des Christentums, Heilbronn 1896

  • Verheißung und Erfüllung. Ein Jahrhundert Volkspredigten über alttestamentliche Texte, Berlin 1897

  • Die Leitung der Kirche. Ein Weckruf, Siegen 1899

  • Reden im neuen Reichstag 1899, Siegen 1899

  • An der Grenze zweier Jahrhunderte, Berlin 1900

  • Das Evangelium eine Gotteskraft. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien der neuen Perikopen, Berlin 1900

  • Das christliche Sittlichkeitsideal und der Goethebund, Hamburg 1901

  • Kann ein Christ Sozialdemokrat, kann ein Sozialdemokrat Christ sein?, Berlin 1901

  • Beständig in der Apostellehre. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Episteln der Eisenacher Perikopenreihe, Berlin 1901

  • Welche Gefahren drohen dem kirchlichen Bekenntnisseitens der modernen Theologie und was können die evangelischen Gemeinden tun zur Abwehr?, Gütersloh 1902

  • Die drei Paladine des alten Kaisers. Erinnerungen aus großer Zeit, Essen 1906

  • Kirche und

 

 

21/03/2025

John Nelson Darby :

 

 

 

 

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John Nelson Darby (1800-1882) est né à Londres dans une famille influente ; il eut pour parrain l’amiral Nelson. Dès l’âge de 15 ans il fut admis à l’Université de la Trinité à Dublin où il étudie le droit et obtient très jeune la médaille d’or de Classique. Il se destinait à la carrière d’avocat, mais il se convertit à 18 ans et abandonna cette voie pour devenir pasteur de l’Église Anglicane.

 

 

 

La notion d’église d’état et ce lien étroit entre le pouvoir temporel et le pouvoir religieux ne satisfaisaient pas Darby. En 1828 il rencontre à Dublin d’autres jeunes croyants.

 

 

 

À la même époque de nombreux chrétiens n’étaient pas satisfaits du ritualisme des églises officielles et cherchaient une autre manière de servir Dieu. Par conséquent des églises ou assemblées indépendantes se formaient un peu partout dans le monde occidental. Quand les enseignements de M. Darby se répandirent, beaucoup de ces assemblées se joignirent à lui. Ces chrétiens n’acceptaient pas d’autre nom que celui de « frères », et furent bientôt connus sous le nom de Frères de Plymouth.

 

 

 

M. Darby vint une première fois à Paris en 1830 à la demande du pasteur Frédéric Monod, puis visita régulièrement la France à partir de 1841. Quelques années plus tard on comptait dans ce pays plus de 150 assemblées faisant partie de cette communauté principalement dans la vallée du Rhône au sud de Lyon, et débordant sur le Plateau de Haute-Loire en limite de l’Ardèche, ainsi que dans l’Est et le Sud-ouest de la France.

 

 

 

C’est dans cette dernière région, à Pau, qu’il traduisit, avec quelques autres érudits, la Bible en français, en anglais et en allemand à partir des textes originaux hébreux, araméens et grecs. C’était un évangéliste infatigable ; il visita non seulement différents pays d’Europe mais aussi plusieurs fois l’Amérique, et à 75 ans il embarqua pour la Nouvelle Zélande et l’Australie. Il est décédé âgé de 81 ans à Bournemouth, dans le sud de l’Angleterre.

 

 

 

Son œuvre écrite est immense. En anglais 34 volumes de « Collected Writings », 7 volumes de « Notes and Comments on the Scriptures », ainsi que des poèmes exquis. En français les « Études sur la Parole » couvrant la Bible toute entière. De plus on a recueilli et publié de lui des centaines de lettres écrites en anglais et plus de 450 écrites en français.

 

 

 

Les universités reconnaissent la qualité de ses écrits et les utilisent dans le cadre de leurs études.

 

 

 

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18/03/2025

La Confession dans L'Église luthérienne:

 

 

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"L'absolution privée doit être conservée dans les églises, bien que dans la confession une énumération de tous les péchés ne soit pas nécessaire." Confession d'Augsbourg , article 11
 

Dans l'Église luthérienne , la confession (aussi appelée l'absolution sainte ) est la méthode donnée par le Christ à l'Église par laquelle les hommes et les femmes peuvent recevoir le pardon des péchés; selon le Grand Catéchisme , le «troisième sacrement» de l'Absolution Sacrée est correctement considéré comme une extension du Saint Baptême . [1]

 

Croyances :

 

L'Église luthérienne pratique la «Confession et l'Absolution» (appelée le Bureau des Clés) en mettant l'accent sur l'absolution, qui est la parole de pardon de Dieu. En effet, les luthériens considèrent hautement la Sainte-Absolution. Comme les catholiques romains, ils voient Jacques 5:16 et Jean 20: 22-23 comme des preuves bibliques de la confession. [2] La confession et l'absolution sont faites en privé au pasteur, appelé le " confesseur " avec la personne confessant connue sous le nom de "pénitent". Dans la confession, le pénitent fait un acte de contrition , comme le pasteur, agissant in persona Christi , annonce la formule de l'absolution. Avant la confession, le pénitent doit réviser les Dix Commandements pour examiner sa conscience . [3] Dans l'Église luthérienne, comme l'Église catholique romaine, le pasteur est lié par le sceau du confessionnal . Petit Catéchisme de Luther dit "le pasteur est promis de ne pas dire à quelqu'un d'autre des péchés à lui dans la confession privée, pour ces péchés ont été enlevés." Si le sceau est brisé, il en résultera une excommunication . [2] Aux XIXe et XXe siècles, la confession privée est tombée en désuétude; [la citation nécessaire ] à l'heure actuelle, il est, par exemple, attendu avant de prendre l' Eucharistie pour la première fois. [4] source non-primaire nécessaire ] Il est également recommandé de le faire fréquemment dans une année [5]source non-primaire nécessaire ] (spécifiquement avant Pâques). Dans de nombreuses églises, citation nécessaire ] les temps sont fixés pour que le pasteur puisse entendre les confessions.[6]

 

 

Conformément à la déclaration initiale de Luther dans son Grand Catéchisme , certains luthériens ne parlent que de deux sacrements, le Baptême et l'Eucharistie, bien que plus tard dans le même ouvrage il appelle Confession et Absolution [8] "le troisième sacrement". [9] La définition du sacrement dans l' Apologie de la Confession d'Augsbourg énumère l'Absolution comme l'un d'entre eux. [10] Luther est allé à la confession toute sa vie. [11] Bien que les luthériens ne considèrent pas les quatre autres rites comme des sacrements, ils sont toujours conservés et utilisés dans l'église luthérienne. Philipp Melanchthon parlant de la Confession dans l'Église luthérienne, affirme que «nous ne voulons pas sanctionner la torture [la tyrannie des consciences] des Résistants, ce qui aurait été moins intolérable s'ils avaient ajouté un mot concernant la foi, qui réconforte En ce qui concerne cette foi, qui obtient la rémission des péchés, il n'y a pas une syllabe dans une si grande masse de règlements, de gloses, de résumés, de livres de confession: le Christ n'y est nulle part lu ». [12]

 

 

Martin Luther sur la confession :

 

 

Dans ses catéchismes de 1529, Martin Luther a fait l'éloge de la confession (devant un pasteur ou un chrétien) "pour l' absolution ", le pardon des péchés octroyé d'une manière audible et concrète. [13] Les réformateurs luthériens ont soutenu qu'une énumération complète des péchés est impossible [14] et que la confiance du pardon ne doit pas être basée sur la sincérité de la contrition ni sur les travaux de satisfaction imposés par le confesseur ( pénitence ). [15] L'église catholique a tenu la confession pour être composée de trois parties: contritio cordis ("contrition du coeur"), confessio oris ("confession de la bouche"), et satisfactio operis ("satisfaction des actes"). [16] Les réformateurs luthériens ont aboli la «satisfaction des actes», soutenant que la confession et l'absolution se composent de seulement deux parties: la confession du pénitent et l'absolution parlée par le confesseur.[17] La foi ou la confiance en la complète satisfaction active et passive de Jésus est ce qui reçoit le pardon et le salut gagnés par lui et transmis au pénitent par la parole d'absolution.

 

 

Forme de confession :

 

 

 

La confession luthérienne (de la même manière que la confession dans l' église catholique ) peut être faite dans le choeur de l'église avec le pénitent agenouillé à l' autel et le pasteur assis devant eux, dans l'intimité du bureau du pasteur, ou parfois dans un confessionnel . Les mots ci-dessous, tirés du livre du service luthérien et utilisés dans la plupart des confessions, disent:

 

Le pénitent commence en disant:

 

S'il vous plaît, écoutez ma confession et prononcez le pardon afin de réaliser la volonté de Dieu. Moi, pauvre pécheur, plaide coupable devant Dieu de tous les péchés. J'ai vécu comme si Dieu n'avait pas d'importance et comme si j'avais le plus d'importance. Le nom de mon Seigneur que je n'ai pas honoré comme je devrais; mon culte et mes prières ont échoué. Je n'ai pas laissé son amour se frayer un chemin avec moi, et ainsi mon amour pour les autres a échoué. Il y a ceux que j'ai blessés et ceux que je n'ai pas aidés. Mes pensées et mes désirs ont été gâtés par le péché. Ce qui me dérange particulièrement, c'est que ...

 

Ici, le pénitent doit confesser tout ce qu'il a fait contre les commandements de Dieu, selon sa propre place dans la vie. Le pénitent continue.

 

Je suis désolé pour tout cela et demande la grâce. Je veux faire mieux.

Le pasteur continue:

 

Dieu soit miséricordieux envers toi et fortifie ta foi. Croyez-vous que mon pardon est le pardon de Dieu?

 

Le pénitent dira:

 

Oui.

 

Le pasteur place sa main sur la tête du pénitent et dit ce qui suit:

 

À la place et par l'ordre de mon Seigneur Jésus-Christ, je vous pardonne tous vos péchés au nom du Père et du Fils + et du Saint-Esprit. Amen.

 

Le pasteur rejette le pénitent.

 

Vas en paix.

 

Le pénitent répond:

 

Amen.

 

Une autre forme suggérée pour la confession a été esquissée par Luther lui-même dans le Petit Catéchisme de 1529 (Partie V. COMMENT LE NON-DÉCLARÉ DEVRAIT ÊTRE ENSEIGNÉ POUR CONFESSER):

 

Vous parlez au confesseur ainsi:

 

Révérend et cher monsieur, je vous prie d'écouter ma confession et de me pardonner pour l'amour de Dieu

 

Procéder!

 

Moi, pauvre pécheur, je me confesse devant Dieu coupable de tous les péchés; surtout je confesse devant vous que je suis serviteur, servante, etc. Mais, hélas, je sers infidèlement mon maître; car en ceci et en cela je n'ai pas fait ce qu'ils m'ont commandé; Je les ai provoqués, je les ai fait maudire, j'ai fait preuve de négligence [dans beaucoup de choses] et j'ai permis de faire du mal; J'ai aussi été impudique dans les paroles et les actes, je me suis disputé avec mes égaux, j'ai grondé et juré à ma maîtresse, etc. Pour tout cela, je suis désolé, et je prie pour la grâce; Je veux faire mieux.

 

Un maître ou une maîtresse peut dire ainsi:

 

En particulier, je confesse devant vous que je n'ai pas fidèlement formé mes enfants, mes domestiques et ma femme à la gloire de Dieu. J'ai maudit, donné le mauvais exemple par des paroles et des actes grossiers, j'ai fait du mal à mon prochain et j'ai parlé de mal de lui, je l'ai surfait et je lui ai donné de fausses informations et de courtes mesures.

 

Et si quelqu'un d'autre ne se trouve pas accablé de tels péchés ou de plus grands péchés, il ne devrait pas s'inquiéter ni rechercher ou inventer d'autres péchés, et ainsi faire de la confession une torture, mais mentionne un ou deux qu'il connaît. Ainsi:

 

En particulier j'avoue que j'ai une fois maudit; encore une fois, j'ai déjà utilisé des mots impropres, j'ai déjà négligé ceci ou cela, etc.

 

Laissez cela suffire. Mais si vous n'en connaissez pas du tout (ce qui n'est pourtant guère possible), alors n'en parlez pas en particulier, mais recevez le pardon de la confession générale que vous faites devant Dieu au confesseur.

 

Alors le confesseur dira:

 

Dieu soit miséricordieux envers toi et fortifie ta foi! Amen.

En outre:

 

Crois-tu que mon pardon est le pardon de Dieu?

Répondre:

 

Oui, cher monsieur.

Alors laissez-le dire:

 

 

Comme tu crois, ainsi soit-il fait pour toi. Et par l'ordre de notre Seigneur Jésus-Christ, je te pardonne tes péchés, au nom du Père et du Fils + et du Saint-Esprit. Amen. Partir en paix.

 

 

Mais ceux qui ont de grands fardeaux dans leur conscience, ou qui sont affligés et tentés, le confesseur sauront consoler et encourager à la foi avec plus de passages de l'Écriture. Ce doit être simplement une forme générale de confession pour les illettrés. [18]

 

 

Références :

 

 

  1. Jump up^ http://bookofconcord.org/lc-6-baptism.php#para74
  2. Jump up to:un b Une explication du petit catéchisme archivé 2009-10-07 à la machine de Wayback .
  3. Jump up^ "Copie archivée" (PDF) . . Récupéré le 2010-02-02 . Récupéré le 2010-02-02.
  4. Jump up^ Excuses de la confession d'Augsbourg , article 24, paragraphe 1. Récupéré 2010-02-02.
  5. Jump up^ La défense de la confession d'Augsbourg; Article XI: De la confession . Récupéré le 2010-02-02.
  6. Jump up^ Un exemple d'une église qui a un temps fixé pour les confessions lien mort permanent ] .Récupéré le 2010-02-02.
  7. Le grand catéchisme de Luther IV, 1: «Nous avons maintenant terminé les trois parties principales de la doctrine chrétienne commune: nous devons encore parler de nos deux sacrements institués par le Christ, dont chaque chrétien devrait avoir au moins un Bref enseignement, parce que sans eux il ne peut y avoir de chrétien, bien que, hélas, aucune instruction à leur sujet n'ait été donnée jusqu'ici »(emphase ajoutée, voir Théodore G. Tappert, trans et éd., Le Livre de Concord: Les Confessions de l'Église évangélique luthérienne , (Philadelphia: Fortress Press, 1959), 733).
  8. Jump up^ John 20:23 , et Engelder, TEW Popular Symbolics . St. Louis: Concordia Publishing House, 1934. pp. 112-3, partie XXVI "Le ministère", paragraphe 156Le grand catéchisme de Luther IV, 74-75: «Et vous voyez ici que le baptême, aussi bien dans sa puissance que dans sa signification, comprend aussi le troisième sacrement, qui a été appelé repentance , car il n'est vraiment rien d'autre que le baptême». Voir Théodore G. Tappert, traduit et éd., The Book of Concord.

 

 

 

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13/03/2025

L’orthodoxie luthérienne (1548-1598):

 

 

 

 

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À la fin du XVIe siècle, une  orthodoxie luthérienne est mise en place sous l'impulsion de Jean Marbach qui succède à Bucer ; elle est exprimée dans la Formule de Concorde de 1577.

 

SOMMAIRE:

 

·         Le second souffle

·         La Paix d’Augsbourg (1555)

·         De 1559 à 1598

 

Le second souffle

 

À partir du milieu du siècle, les changements ont lieu à deux niveaux :

 

·         dans le domaine politique : les nouveaux dirigeants sont plus souvent issus de l’aristocratie, davantage portée vers le luthéranisme,

·         dans le monde religieux : les prédicateurs cherchent avant tout à unifier l’Église et à en consolider la doctrine.

           

La Paix d’Augsbourg (1555) et les évolutions liées à l’Interim

 

La paix d’Augsbourg, en 1555, consacre la division entre protestants et catholiques du saint-Empire (1555) selon la formule : cujus regio, ejus religio

 

Cujus regio, ejus religio

 

Après 6 mois de négociations, la paix fut définitivement signée le 25 septembre 1555 et le texte en 22 articles organisait la coexistence du catholicisme et de la confession d’Augsbourg, à l’exclusion de toute autre confession. (…)

 

Les sujets des États de l’empire, c'est-à-dire les particuliers, mais aussi les seigneurs qui ne sont pas des vassaux directs et par conséquent ne jouissent pas de l’immédiateté d’empire doivent se soumettre à la décision de leur prince. C’est le sens de la mystérieuse formule cujus regio, ejus religio, qui ne se trouve pas dans le texte de la paix d’Augsbourg, mais fut inventée en 1599 par un juriste luthérien. Toute fois si, en conscience, les sujets n’acceptent pas ce choix, l’article 11 prévoit que le prince ne doit pas utiliser la violence pour les convertir, mais doit les laisser émigrer dans un territoire où on pratique leur religion : il est possible d’emporter leurs biens. C’est ce que les juristes appelleront plus tard le beneficium emigrationis.

 

À chacun la religion de son gouvernement

 

Afin d’apporter la paix dans le Saint Empire de la nation germanique entre Sa majesté impériale et les Electeurs, Princes et états, que ni sa Majesté ni les Electeurs, Princes, etc. ne fassent de violence ou de mal à aucun des sujets de l’empire à cause de la Confession d’Augsbourg, mais qu’on les laisse jouir en paix de leurs croyances religieuses, liturgies et cérémonies aussi bien que de leurs propriétés et autres droits et privilèges. Ainsi une complète paix religieuse pourra être obtenue par le seul moyen qui soit chrétien : l’amitié, ou bien sous la menace de la punition du ban impérial.

 

De la même manière, les Etats qui adoptent la confession d’Augsbourg permettront à tous les Etats qui restent attachés à l’ancienne religion de vivre dans une paix complète en jouissant de leurs propriétés, droits et privilèges. (…)

 

Au cas où nos sujets, qu’ils appartiennent soit à l’ancienne religion, soit à la Confession d’Augsbourg, voudraient quitter leur foyer, avec leurs femmes et leurs enfants, pour s’installer dans un autre lieu, ils ne seront pas empêchés de vendre leurs propriétés pourvu qu’ils aient effectué le juste paiement des taxes locales.

 

L’expansion du protestantisme elle-même a été être freinée pour plusieurs raisons :

 

·         Les progrès de la Réforme catholique,

·         L’expansion du calvinisme,

·         L’affaiblissement du luthéranisme après la mort de Luther en 1546.

 

Dans ce contexte, l’effort des prédicateurs strasbourgeois va surtout porter sur la réalisation d’une discipline ecclésiastique efficace et cela, tout en maintenant les spécificités du luthérianisme strasbourgeois.

 

Et de fait, face à l’opposition tant des prédicateurs que d’une majorité de la population, le culte catholique cesse en 1559 (trop de tumulte pendant les messes), ce qui met fin à l’Interim. En 1561 la cathédrale est rendue au culte protestant, tout comme d’autres lieux de culte dans les années qui suivent.

 

Les livres aussi alimentent le combat, tel le traité de Marbach de 1571 Des miracles et des signes miraculeux , ou l’ouvrage de Jean Fischart, der Nachtrab.

 

De 1559 à 1598

 

La période qui va de la fin de l’Interim à celle de l’Ordonnance ecclésiastique est caractérisée par :

·         L’encadrement des fidèles par un corps pastoral uni sous l’autorité de Marbach, avec des inspections de paroisses, des réunions régulières du convent des pasteurs,

·         L’encadrement aussi des étudiants qui se préparent au pastorat,

·         L’unification des cérémonies liturgiques,

·         La discipline.

 

L’Ordonnance ecclésiastique de 1598

 

La formule de Concorde



Pour Marbach, qui dirige l’Église de Strasbourg à la suite de Bucer et jusqu’en 1581, il est essentiel d’organiser une discipline ecclésiastique.

 

Il reprend les visites pastorales des campagnes qui existaient à partir de 1534 et propose aussi une inspection des paroisses urbaines. Le but est de vérifier l’uniformité de la doctrine, des institutions, de la discipline ecclésiastique, malgré les réticences de certains.

 

Parallèlement, le Magistrat confirme s’en tenir à la Confession d’Augsbourg et à la Concorde de Wittenberg (1563).

 

En 1577 se pose alors la question d’une formule de Concorde qui unifierait le camp luthérien. Le Magistrat est divisé sur la question et le Convent, quant à lui, décide alors de condamner les réformés (ou calvinistes), ce qui représente une réelle rupture avec un certain passé de Strasbourg et qui est à l’origine de conflits

 

 

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