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11/02/2013

La guerre de trente ans : conséquence de la réforme luthérienne.

 
Conflit qui ravagea l'Europe, particulièrement le Saint Empire, de 1618 à 1648, et qui se prolongea entre la France et l'Espagne jusqu'en 1659.
 

 

La guerre

L'instabilité politique et religieuse du Saint Empire romain germanique est à l'origine du conflit : pour résister aux progrès de la Réforme catholique, les princes protestants, dont certains ont adhéré au calvinisme, confession non reconnue par la paix d'Augsbourg (1555), se regroupent en une Union évangélique (1608). 

Les princes catholiques leur opposent la Sainte Ligue allemande (1609), dirigée par le duc Maximilien Ier de Bavière. 
Les protestants de Bohême se rebellent contre l'autorité des Habsbourg en 1618 (défenestration de Prague, qui déclenche la guerre de Trente Ans). Après avoir déposé (août 1619) le Habsbourg Ferdinand de Styrie (qui devient empereur le même mois sous le nom de Ferdinand II), les Tchèques donnent la couronne de Bohême à l'Électeur palatin Frédéric V, mais ils sont défaits à la Montagne Blanche (novembre 1620) par les troupes de la Ligue dirigées par Tilly. L'empereur Ferdinand II mène alors une dure répression en Bohême et la Ligue occupe le Palatinat qui perd l'électorat au profit de la Bavière (1623). 
Christian IV, roi de Danemark, intervient alors en Basse-Saxe, avec l'appui des princes protestants du Nord. Mais Wallenstein bat les protestants près de Dessau (avril 1626), et Tilly défait Christian IV à Lutter (août). Le Danemark doit conclure la paix de Lübeck (mai 1629). 
Ferdinand II, devenu maître de l'Allemagne du Nord, promulgue un édit de Restitution des biens sécularisés (mars 1629). Richelieu, qui a déjà occupé la Valteline (1625) pour prévenir une jonction des Habsbourg d'Espagne et d'Autriche, réussit par ses intrigues à la diète de Ratisbonne (1630) à empêcher le fils de Ferdinand II d'être élu roi des Romains. Les princes catholiques de la Ligue, se méfiant de la puissance de l'empereur, contraignent celui-ci à congédier Wallenstein.

 


   

 
L'Allemagne pendant la guerre

Richelieu suscite l'intervention en Allemagne de Gustave II Adolphe, roi de Suède et protestant. La victoire de ce dernier sur Tilly à Breitenfeld (septembre 1631) ouvre aux Suédois la route de l'Allemagne du Sud. Rappelé par l'empereur, Wallenstein ne peut les contenir et est défait à Lützen (novembre 1632), bataille où Gustave Adolphe trouve la mort. L'armée suédoise est désormais conduite par Bernard de Saxe-Weimar et G. Horn. Wallenstein, ayant pactisé avec l'ennemi, est assassiné en février 1634 sur l'ordre de l'empereur. 
Après la victoire remportée par les troupes impériales, espagnoles et bavaroises à Nördlingen (septembre 1634), les Suédois se retirent au nord du Main et la Saxe signe le traité de Prague (1635). La désunion des protestants et les négociations de paix amènent Richelieu à intervenir directement contre les Espagnols et les impériaux. D'abord menacée sur la Somme en 1636, la France se reprend : occupation de l'Alsace (1639), prise d'Arras (1640), de Perpignan (1642), victoire de Condé à Rocroi (1643). 
Les Suédois réussissent une nouvelle campagne en Bohême et en Moravie et menacent Vienne en 1645. Turenne contraint la Bavière à solliciter la paix (1647). L'épuisement général et l'impossibilité pour chacun d'obtenir un avantage décisif conduisent à des négociations qui aboutissent en 1648 aux traités de Westphalie. Le conflit se prolongera néanmoins encore dix années entre la France et l'Espagne, qui devra accepter le traité des Pyrénées (1659). Mais la guerre aura précipité la ruine – encore incomplète, mais désormais irréversible – du Saint Empire. Quant à l'Allemagne, presque totalement ravagée, elle a perdu 40 % de sa population.

19:07 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)

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