30/12/2022
Fondamentalisme chrétien:
Le fondamentalisme chrétien désigne une position religieuse qui soutient une interprétation stricte et littéraliste de textes sacrés1,2, qui est surtout présente dans le protestantisme3. Il signifie également, dans un sens plus général, une adhésion rigide aux principes fondamentaux d’un domaine quelconque3. Ainsi, le fondamentalisme se manifeste par un engagement envers des doctrines radicales et peu nuancées, généralement religieuses4, mais aussi séculières5,6 ou même anti-religieuses7. Par exemple, ce mot est aussi employé pour désigner une conception scientiste8,9,10 de l'existence ou un absolutisme dans les domaines philosophique11, moral ou économique12. Le fondamentalisme cherche à justifier une conception du monde répondant à un besoin de sécurité intellectuelle et existentielle13, une reconnaissance identitaire14 ou à faire prévaloir un pouvoir politique, communautaire ou religieux15.
Sommaire:
- 1Approche globale
- 2Les origines
- 3Les thèmes
- 4Références
- 5Bibliographie
- 6Voir aussi
Approche globale:
Histoire:
Ce courant de pensée s’est développé au début du xxe siècle en terrain évangélique nord-américain, en opposition aux développements du libéralisme théologique16, et surtout contre l’exégèse historico-critique qui s'était développée dans le protestantisme dès le xixe siècle17. Le fondamentalisme religieux ne recherche pas nécessairement un retour aux fondements de la religion dont il est issu, mais plutôt à ceux que ses adeptes considèrent comme tels18. Au contraire, ceux-ci en détournent le sens19, du moins celui donné par les grandes Églises, dans le but de le rendre conforme à leur a priori idéologique20. Par contre, le fondamentalisme traverse toutes les Églises et se concentre dans quelques-unes21. Le sociologue Émile Poulat estime que le fondamentalisme n’est pas organisationnellement une secte mais « intellectuellement c’est une secte sans aucun doute »22. Par ailleurs, Sébastien Fath, chercheur au CNRS, considère que la violence « ne représente pas un trait commun aux divers fondamentalismes. La violence religieuse n'est pas toujours fondamentaliste, et tous les fondamentalistes sont loin d'être violents »4. Toutefois, ceux-ci montrent une radicalité qui tend vers l'intolérance4. Ainsi, les fondamentalistes sont persuadés qu’ils sont les seuls détenteurs de la vérité4,23.
Le fondamentalisme se distingue par l’absence d’esprit critique24. Ainsi, le doute, qu’il soit d’ordre spirituel, existentiel, ou méthodologique n’y est ni désiré, ni valorisé et il doit être dissipé25 pour faire place à une certitude intérieure26,27. C’est pourquoi le fondamentalisme s’oppose généralement à l’exégèse historico-critique ou scientifique, qui est adoptée officiellement par les Églises non fondamentalistes pour interpréter les textes religieux. Le fondamentalisme n’admet qu’une lecture au premier degré28 des textes sacrés, découpés en extraits cités hors contexte historique, culturel et littéraire29, comme si ceux-ci étaient des écrits contemporains et occidentaux : le fondamentalisme « s'oppose à toute interprétation historique et scientifique et s'en tient au fixisme »18.
Le fondamentalisme religieux se caractérise également par l’hétéronomie30,31 c’est-à-dire une dépendance et une soumission32 à des textes religieux, qui sont lus hors contexte et au premier degré28. Cette hétéronomie s’étend à la soumission à des autorités religieuses, civiles ou politiques33. C’est pourquoi, écrit Sébastien Fath, « l'autorité normative, qu'elle soit placée dans une tradition, un leader, ou dans un texte, constitue un trait fédérateur pour tous les mouvements religieux radicaux. […] Ainsi, l'idée d'une autonomie individuelle qui puisse se passer de la norme divine apparaît insupportable aux fondamentalistes »4. De plus, le fondamentalisme peut se traduire par un comportement d'exclusivisme, d'isolation, voire d'antagonisme défensif ou conquérant avec qui ne partage pas l'absolutisme34 de son idéologie, aussi bien vis-à-vis des coreligionnaires non fondamentalistes35que des membres des autres confessions ou de non-croyants.
Le terme « fondamentalisme » est originaire d'Amérique du Nord d'où proviennent aussi les principales études qui ont tenté de définir et d'analyser ce phénomène36. Au sens strict, ce mot ne devrait désigner que le fondamentalisme protestant, mais il en est venu, en France, à viser surtout les islamismes radicaux qui occupent dans ce pays plus de place dans les débats que les protestantismes radicaux37. Depuis la fin des années 1970, la signification de ce mot s’est élargie constamment: on parle maintenant non seulement de fondamentalisme protestant ou islamique mais aussi de fondamentalisme juif, catholique38, bouddhiste39, hindou, sikhiste40, païen41, laïque42 et de fondamentalisme athée43,44,45. Il a donc maintenant une signification étendue et éparse. C'est pourquoi le sociologue Émile Poulat souligne que ce phénomène est « difficile à enfermer dans une définition : on ne peut que le décrire, du moins en première analyse46. Le fondamentalisme se retrouve également dans la frange la plus conservatrice des grandes religions chrétiennes même si celles-ci ne sont pas fondamentalistes47 .
Typologie:
Le fondamentalisme se manifeste par un état d’esprit, une mentalité48 et plusieurs positions doctrinales en découlent, de sorte qu'il n’existe aucune raison de réserver ce terme aux mouvements religieux5.
La typologie utilisée vise à présenter ces positions et non à classifier ou à qualifier des Églises et des groupes. Il n'existe pas un seul type de fondamentalisme chrétien ou de quelque autre autre religion. Le sociologue des religions Jean Baubérot affirme que «le fondamentalisme est multiple et compte de nombreuses orientations, le plus souvent très différentes, mais qui parfois se retrouvent sur des positions de refus. Un seul exemple pour illustrer ce pluralisme : le thème du retour du Christ est à l'origine de diverses tendances post-millénaristes, prémillénaristes, amillénaristes ; sans accord entre elles »49.
Enfin, on ne peut bien saisir les divers fondamentalismes sans les juxtaposer aux grandes religions ou idéologies dont ils sont issus. C’est pourquoi une méthode de corrélation entre les traits essentiels des divers fondamentalismes et les doctrines libérales opposées devrait être utilisée pour les mettre en lumière.
Le concept de fondamentalisme a été étendu à des domaines hors du champ religieux, dans un sens proche du radicalisme. Ainsi, Maurice Merchier avance que le fondamentalisme peut être économique, voire démocratique50. Il peut également être scientifique51.
Les origines:
Fondamentalisme et études bibliques:
Le fondamentalisme chrétien « est caractérisé par son opposition radicale aux orientations théologiques des grandes Églises »52. Dans son ouvrage « Fundamentalism », James Barr23 mentionne trois traits du fondamentalisme chrétien tout en précisant que cela ne suffit pas à le définir : « (a) un accent très marqué sur l'inerrance de la Bible, l'absence en elle de toute sorte d'erreur (l’inerrance) ; (b) une forte hostilité à la théologie moderne et aux méthodes, résultats et implications de l'étude scientifique et critique de la Bible; (c) une assurance que ceux qui ne partagent pas leur point de vue religieux ne sont absolument pas de "vrais chrétiens" »53. Pourtant, James Barr affirme que le fond de l'attitude fondamentaliste ne réside pas dans la Bible. Pour lui, la notion d’inerrance biblique reste secondaire : « […] le cœur du fondamentalisme est un certain type de discours, une manière de parler qui détient l'autorité réelle »54. L’inerrance biblique et la lecture des textes religieux servent de bouclier pour justifier un « a priori » idéologique ou une arrière-pensée ultra conservatrice et radicale. D’autres caractéristiques du fondamentalisme sont spécifiques à certains groupes55.
Les précurseurs:
Les précurseurs du fondamentalisme sont pour la plupart issus des remous qui ont suivi la Réforme protestante, dont les protagonistes (catholiques ou protestants) furent libérés de la mainmise de Rome concernant l'accès direct à la Bible et à son interprétation56. Vers 1670, on voit apparaître le piétisme57. Des protestants commencèrent à se réunir pour étudier la Bible et prier sous l’influence du pasteur Philipp Jacob Spener56. Chez les catholiques, vers la même époque, le quiétisme puis le jansénisme suivent des voies parallèles à celle du piétisme protestant et ces mouvements s'influencent mutuellement58 : on y retrouve Fénelon, la célèbre Madame Guyon et Pascal. Ce dernier, favorable au jansénisme, en devint l'un des meilleurs défenseurs. Il a écrit : « C'est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi, Dieu sensible au cœur, non à la raison. » Il résumait là l’essentiel du piétisme tout en le revendiquant59. Encore maintenant, on peut observer cet aspect piétiste dans la pensée fondamentaliste56.
L'évangélisme fondamentaliste puise dans le piétisme20 pour former un courant constitué par couches successives de « réveils »60,61. Ces « Réveils » spirituels s’expriment lors de rassemblements à forte composante émotionnelle destinés à faire ressentir la puissance de Dieu, par exemple les camp meetings qui durent plusieurs jours. Le pasteur, instruit ou non, manifeste une passion communicative62. De tels mouvements existent en milieu protestant américain depuis les années 186062.
Le fondamentalisme fut nommé ainsi pour la première fois lors des réunions de la « Niagara Bible Conference » (1878-1897) et il prit son essor en milieu protestant aux États-Unis, au début du xxe siècle, par la diffusion des brochures populaires de la conservatrice Northern Presbyterian Church, lesquelles ont défini les « fundamentals »63,64, auxquels le millénarisme a été ensuite ajouté. La diffusion abondante de ces « Fundamentals » explique davantage l’appellation du fondamentalisme que ses causes profondes. En effet, le fondamentalisme chrétien moderne provient essentiellement de réactions : il se dresse contre la philosophie des Lumières, contre le rationalisme anglais du xviie siècle, contre l’Aufklärung du xixe siècle, contre le libéralisme de la modernité, contre l’exégèse historico-critique et scientifique et surtout contre la théologie libérale du XXe siècle65.
Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que des Églises protestantes se donnèrent elles-mêmes le nom de « fondamentalistes ». Aujourd'hui, le mot « fondamentalisme » a une connotation péjorative. Ses adeptes préfèrent qu’on les nomme « Conservative Evangelicals », une expression « qui n’est pourtant pas équivalente »66.
Un fondamentalisme hostile au progrès de la théologie moderne:
Les fondamentalistes s’opposent à la théologie du xxe siècle, la jugeant trop intellectuelle et déviante67. L’historien George Marsden affirme que l’essor du fondamentalisme aux États-Unis s’explique surtout par les réactions contre « les développements remarquables » de la théologie du xxe siècle68. Le théologien Luc Chartrand note que « ce phénomène est caractérisé par son opposition radicale aux orientations théologiques des grandes Églises »69. « Se méfiant de l'intelligence humaine qui perce difficilement les réalités spirituelles, écrit-il, ils [ les fondamentalistes ] tiennent pour suspectes la critique théologique et la recherche intellectuelle en général. […] Dans ce contexte on lira donc la Bible en se méfiant de l'intelligence, l'essentiel étant constitué par la religion du cœur »56,59.
Radicalisme et isolationnisme:
Le fondamentalisme est apparu comme un mouvement d’opposition non seulement contre l’exégèse scientifique, mais aussi contre la théorie de l’évolution, l’évangélisme social et les doctrines non orthodoxes, perçus comme les symptômes d’un monde pécheur et corrompu70. Il se décline presque toujours sur fond conflictuel71,72. Par contre, il ne rejette pas toute la modernité mais seulement le libéralisme qu’elle véhicule73. Parce que les uns deviennent les hérétiques des autres, les fondamentalistes « s'orientent nécessairement vers une dynamique d'oppositions et d'exclusions multiples »74.
L’isolationnisme propre aux fondamentalistes se manifeste par une répulsion contre l’humanisme séculier75, et parfois le rejet de l’école publique qui, pensent-ils, ne transmet pas leurs valeurs chrétiennes fondamentales76,77.
Position des Églises non fondamentalistes
La théologie du xxe siècle s’est déployée en milieu universitaire, ainsi qu’à l’intérieur de l’Église catholique et des Églises protestantes non fondamentalistes. Malgré l’indépendance universitaire des facultés de théologie, des formes d’association et de consultation avec les théologiens des grandes Églises ont été établis78.
La position fondamentaliste:
L’inerrance de la Bible et sa lecture au premier degré supposent, comme postulat, qu’elle soit exempte d'erreur et fiable à tous égards79; dans la pensée fondamentaliste, la Bible doit être comprise et ses préceptes mis en pratique de manière uniforme à toute époque et en toutes circonstances, sans égard à la culture, au contexte et aux genres littéraires qui ont marqué les auteurs des textes bibliques80,81 dans les mots mêmes de la Bible, tout au moins dans ses « manuscrits originaux ». Selon l'exégète Sophie Raymond de l'Institut catholique de Paris, une telle lecture faite sans méthode historico-critique permet « de dire n’importe quoi »82 et conduit à travestir les textes sacrés dans un but idéologique ou selon un a priori théologique83,84. Selon le théologien Luc Chartrand, le fondamentalisme « refuse catégoriquement toute méthode exégétique scientifique — de la simple connaissance des genres littéraires, aussi bien que de l'intention de l'auteur jusqu'aux formes les plus complexes de l'exégèse moderne avec le développement de la critique littéraire — stérilisant ainsi toute recherche exégétique et, surtout, toute compréhension des textes sacrés »85.
Les fondamentalistes ne voient aucune difficulté à découper des extraits, à les lire hors contexte, et à faire abstraction de toute exégèse ou herméneutique pouvant les situer correctement et les interpréter86. Ils rejettent le symbolisme de la bible et ce que la théologie moderne considère comme un principe d’interprétation essentiel, à savoir que les symboles forment le langage religieux et portent la puissance du message biblique : le symbole est le doigt qui pointe vers l’absolu, l’infini, mais le lecteur au premier degré ne regarde que le doigt87. Le Conseil international pour l'inerrance biblique a publié en 1978 une première déclaration dont les articles XII et XIII « affirment l'inerrance de la Bible dans "son intégralité" […] l'inerrance des énoncés dans Genèse 1 à 11 (l'histoire de la création, du déluge, de la tour de Babel et l'origine des différentes nations) est clairement affirmée, et les "illégitimes hypothèses scientifiques sur l'histoire de la terre sont catégoriquement rejetées". L'inerrance, en terme technique, signifie "l'entière vérité de l'Écriture", et cela touche également "les problèmes de grammaire et d'orthographe,... les phénomènes de la nature... »88.
Les positions protestante et catholique concernant le doute méthodique:
Les méthodes historico-critiques89 de l'exégèse biblique ont été initiées au xviiie siècle avec les Lumières et développées par le protestantisme allemand à partir du xixe siècle, avec le progrès des sciences humaines. Cette nouvelle exégèse « portera souvent la marque des philosophies dominantes, qu’il s’agisse de celle de Hegel ou plus tard du positivisme »90. Les Églises protestantes non fondamentalistes ont encouragé ces développements alors que les autorités catholiques y sont restées rétives jusqu’au début du xxe siècle90. Selon le théologien protestant André Gounelle, la Bible ne proclame pas sa propre infaillibilité91.
Selon l'Église catholique, les auteurs bibliques ne cherchaient pas à éviter des erreurs et des contradictions, qui demeurent sans lien avec l'inerrance biblique, puisque celle-ci ne concerne que le message spirituel qu'ils voulaient transmettre92. En 1943, l’Église catholique s’est officiellement ralliée à la méthode scientifique historico-critique. L'encyclique Divino afflante Spiritu de Pie XII encouragea les méthodes critiques d'exégèse et le recours aux sciences utiles à l'interprétation de l'Écriture. En 1965, le texte conciliaire Dei Verbum, adopté lors de Vatican II, fit en sorte que l’exégèse de type scientifique soit axée sur recherche de l'intention de l'auteur biblique et la détermination des genres littéraires, compte tenu des conditions de son époque et de sa culture. La recherche du sens spirituel demeurera également essentielle93.
D’autre part, le théologien catholique Luc Chartrand considère que « la lecture fondamentaliste de la Bible ne peut être acceptable de la part d'un catholique »94. Par cette lecture, selon lui, les mêmes mots lus par des personnes différentes ne font alors que refléter la pensée du lecteur.
La position fondamentaliste:
Le fondamentaliste a pour assise une foi qui relève de la volonté et de l’affectivité. La foi de celui-ci se traduit par une ferme adhésion qui ne doit laisser subsister aucun doute95. Face aux complexités changeantes de la vie moderne, au sécularisme humaniste et aux incertitudes politiques et économiques, le fondamentalisme offre une explication qui satisfait aux besoins de sécurité et de stabilité96. C’est pourquoi il se retrouve parmi les groupes les plus conservateurs de la société97.
Les positions catholique et protestante concernant le doute existentiel:
La position de l’Église catholique est résumée dans son Glossaire, qui définit le doute : « Interrogation caractérisée par l’hésitation et la perplexité. Les personnes qui doutent se rencontrent chez les croyants, non chez les incrédules. Douter peut se situer à l’intérieur d’un cheminement spirituel et permettre de progresser dans « l’intelligence de la foi » car la foi et le doute ne se contredisent pas fondamentalement »98. Le théologien Pierre Lathuilière souligne qu’il « ne s'agit nullement de mettre le vécu de la foi hors de portée des critiques et des assauts du doute ». Il cite Sulivan : « Toute certitude est mise à mort de Dieu. L'athéisme classique a ses racines dans les certitudes »99.
Il en est de même de la position des Églises protestantes non fondamentalistes. Ainsi, le théologien et philosophe protestant Paul Tillich conçoit la foi comme la préoccupation ultime de chacun: elle ne relève, selon lui, ni de la volonté ni de l’émotion. L’objet de cette priorité existentielle (qu'il s'agisse de Dieu, du matérialisme, du succès, du pouvoir etc.) devient le Dieu de chacun, de sorte que le doute porte sur le « risque » du choix, pour une vie réussie, d'une telle préoccupation ultime. Ainsi, affirme-t-il, le doute est assumé par le « courage d'être »100,101 et non par la volonté ou l’affectivité. Ces dernières ne précèdent pas la préoccupation ultime mais la mettent en œuvre102.
Les thèmes:
Le créationnisme:
La position fondamentaliste:
Le fondamentalisme adopte l’une ou l’autre de ces trois positions pour définir la relation entre sa pensée et les théories scientifiques : l’anti-scientisme, le fidéisme ou le concordisme103. L’anti-scientisme, dont fait partie le créationnisme, consiste à nier les théories et découvertes scientifiques, telle que l’évolution103. S’en tenant à la vérité d’une lecture « fondamentaliste » de l’Écriture, le créationnisme conteste les résultats scientifiques concernant l’âge de l’univers et l’évolution des espèces103. Par ailleurs, les fidéistes ne nient pas les résultats scientifiques, mais soutiennent que la « conviction et l’abandon du cœur, devraient se situer dans des voies séparées et surpasser la raison »104,105, comme le croyait Pascal59 ». Il propose l'autonomie des deux savoirs correspondants qui ne se rencontrent jamais105. Le fidéisme s’oppose donc à la théologie naturelle et à la philosophie de la nature. Le concordisme recherche honnêtement la vérité scientifique mais suppose que les récits bibliques sont en accord avec la science. Il cherche à faire coïncider les résultats scientifiques avec le donné biblique compris de manière quasiment littérale106.
Pour une grande partie des groupes fondamentalistes, l’une des principales fonctions de la religion et du sacré consiste à expliquer l'univers et les phénomènes naturels : La Genèse n’est pas considérée comme un mythe symbolique de la création mais comme une description d’événements historiques et causals107,108.
La position catholique concernant la création:
Le catholicisme ne considère pas la création comme une notion explicative et causale de l’univers109comme s’il s’agissait d’un concept scientifique, mais comme le symbole de l’état de finitude des êtres humains dans une relation d’alliance avec l’infini ou l’absolu110 ; la création est perçue comme principe de l’existence plutôt que néant111,112. Ainsi, Dieu se présente comme radicalement différent de la nature113. L'Église catholique définit la création « comme le commencement de l’histoire du salut qui culmine avec le Christ. Ce n’est pas un évènement du passé, mais un évènement toujours actuel qui se renouvelle à chaque instant et conduit l’homme vers son accomplissement »114.
À l’âge préscientifique, seuls les mythes pouvaient donner une explication de l’univers115 et lorsque la science moderne est apparue avec Galilée et Newton, il y eut confusion des genres, ce qui a laissé l'Église à l'écart du mouvement de la révolution copernicienne. Pourtant, l’interprétation symbolique de la création dans la Genèse n’était pas nouvelle. Déjà au iiie siècle, l’un des Pères de l’Église, Origène, considéré comme le fondateur de l'exégèse biblique, montrait toute l'absurdité116 d'une lecture au premier degré de la Genèse et, par anticipation, il rejetait le créationnisme.
La position des Églises protestantes traditionnelles concernant la création:
Les Églises protestantes ont des sensibilités et des théologies différentes ; en général, les églises protestantes traditionnelles (luthériennes, réformées,...) ne sont pas fondamentalistes et considèrent le terme biblique « création » comme un concept théologique117,118 et philosophique119,120. Paul Tillich appelle « mythe brisé » le mythe qu’on comprend comme étant bien un mythe, mais qu'on voit aussi comme le symbole d'une réalité ultime, indicible autrement. Il affirme que « par sa nature même, le christianisme refuse tout mythe non brisé, parce qu'il présuppose le premier commandement : l'affirmation de l'ultime en tant qu'ultime et le rejet de toutes les formes d'idolâtrie quelles qu'elles soient ». On devrait reconnaître, expose-t-il, tous les éléments mythologiques dans la Bible, la doctrine et la liturgie pour ce qu'ils sont, et les maintenir dans leur forme symbolique sans les remplacer par des substituts scientifiques »121.
Paul Tillich122 soutient que « ce qui concerne l’homme ultimement doit s'exprimer symboliquement parce que seul le langage symbolique123 a la capacité de dire l'ultime. Dans la religion, le véritable ultime « transcende infiniment le domaine de la réalité finie; aucune réalité finie ne peut donc l'exprimer directement et littéralement. Il considère le mythe ou le symbole comme une forme puissante de langage, qui reste la seule à pouvoir exprimer l’indicible, l’infini ou l’ultime120.
Selon le théologien luthérien Gérard Siegwalt124, la relation de dépendance de l’univers et de l’humain à l’égard de Dieu exprime le concept philosophique de contingence125. Il soutient qu’« on ne doit pas concevoir Dieu comme le « Grand Horloger », « le Grand Architecte de l’univers » : Selon l'authentique conception de la création biblique, pense-t-il, Dieu n'est pas derrière la nature ni avant la nature; il est dans la nature. Ainsi, selon l’auteur, la foi en la création consiste en la prise de conscience du caractère divin, sacré, de la nature. Le Créateur est le Dieu du tout, pour autant qu'il est le fondement ontologique de tout ce qui est, c’est-à-dire la dimension dernière du réel126
L'hétéronomie de la conscience morale : une soumission aux textes religieux:
La position fondamentaliste:
Une morale hétéronome (heteros : autre et nomos : loi) est littéralement la loi d’un Autre, c’est-à-dire, Dieu ou ses représentants. Pourquoi agir moralement ? La réponse fondamentaliste est simple : La transcendance le commande127 et dicte à l’homme ses normes128 et sa conduite. Cette soumission à la volonté divine est une morale de l'hétéronomie129. Elle est associée à une forme de sotériologie129 selon laquelle le salut consiste à éviter la damnation et à obtenir des récompenses ou la béatitude. Un spécialiste des fondamentalismes chrétien et islamique, David Zeidan, écrit que les fondamentalistes considèrent l'Écriture comme une transcription fidèle et littérale de la vérité révélée par Dieu et en conséquence, les êtres humains n'ont plus qu'à l'accepter, s'y soumettre et obéir129.
Guy Durand, spécialiste en éthique et professeur émérite de l'Université de Montréal, distingue deux types de morale religieuse, l’une hétéronome et l’autre autonome130. Il explique que l’hétéronomie « fait largement appel à l'obéissance des fidèles parce que le précepte est rattaché directement à Dieu par l'intermédiaire des autorités. C'est le modèle conservateur adopté généralement par les sectes ; on le trouve également dans les courants fondamentalistes de toutes les grandes religions: catholique, protestante, juive, musulmane, hindoue ou autres. Une morale religieuse autonome, au contraire, mise résolument sur l'intelligence humaine »131. C’est pourquoi, écrit Sébastien Fath, « l'autorité normative, qu'elle soit placée dans une tradition, un leader, ou dans un texte, constitue un trait fédérateur pour tous les mouvements religieux radicaux. […] Ainsi, l'idée d'une autonomie individuelle qui puisse se passer de la norme divine apparaît insupportable aux fondamentalistes »4.
Les positions catholique et protestante concernant l’hétéronomie de la conscience morale:
Selon L’Église catholique et les Églises protestantes non fondamentalistes, l'Évangile insiste sur la primauté de la conscience individuelle sur l'observance littérale de la loi132 : « Tout ce qui ne se fait pas par conviction est péché »133. Le théologien Luc-Thomas Somme explique la position catholique, exprimée lors du Concile Vatican II (Constitution Gaudium et Spes, no. 16, promulguée par le pape Paul VI) :
« Et s'il arrive qu'elle [la conscience] se trompe de bonne foi, elle ne cesse pas de constituer la norme impérative de la moralité, en sorte que lui désobéir même en ce cas constitue une faute. Ne pas suivre sa conscience, même erronée, est donc toujours un péché. En revanche, lui obéir quand elle se trompe n'excuse du mal commis ou du bien omis que si l'erreur est en tout point involontaire et elle-même non coupable »134. Le sociologue des religions Sébastien Fath, écrit que « l’autonomie de la conscience morale est un trait essentiel de la rupture [du christianisme] avec le judaïsme. Elle n’est pas aperçue ou acceptée par les fondamentalistes »4. En christianisme, le « commandement » prend un sens particulier parce qu’il doit céder le pas devant le jugement de la conscience droite. C’est pourquoi l’Église catholique, se fondant sur le Nouveau Testament132, considère les « commandements » (de Dieu ou de l’Église) comme « un appel à l’amour et à la liberté » et une « forte recommandation »135. Ainsi, la notion chrétienne de « commandement » dérive du judaïsme, mais sans conserver le même sens.
De même, le philosophe non croyant Luc Ferry considère que le christianisme est « une religion de l’esprit plus que de la lettre, une religion de la conscience et de la liberté intérieure », ce qui a permis le passage à la laïcité136. L'exercice de valeurs morales, que leur source soit éthique, séculière ou évangélique, n'est pas hétéronome s'il procède d'un acte libre.
Enfin, Paul Tillich affirme que « l'hétéronomie représente, en général, une réaction contre une autonomie ayant perdu sa profondeur, devenue vide et impuissante. Mais, en tant que réaction, elle est destructrice, car elle refuse à la raison le droit à l'autonomie et en démolit du dehors les lois structurelles »137. Ce théologien et philosophe croit plutôt en une rencontre de la volonté humaine et de la volonté divine, dans une alliance ; ce qui évoque le prophète Jérémie (31, 33) : « Mais voici en quoi consistera l’alliance que je conclurai […] : j’inscrirai mes instructions non plus sur des tablettes de pierre, mais dans leur conscience; je les graverai dans leur cœur ».
L'hétéronomie de la conscience politique: une soumission aux autorités civiles:
La position fondamentaliste:
Le « Fundamentalism Project » contient une étude de l'historien et théologien Pablo A. Deiros portant sur le fondamentalisme protestant en Amérique latine; il se réfère à l’épître de Paul aux Romains pour expliquer la conscience politique hétéronome des fondamentalistes33 : « Que chacun se soumette aux autorités en charge. Car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu. Si bien que celui qui résiste à l'autorité se rebelle contre l'ordre établi par Dieu. Et les rebelles se feront eux-mêmes condamnés. […] Veux-tu n'avoir pas à craindre l'autorité ? […] elle est un instrument de Dieu pour faire justice et pour châtier qui fait le mal. Aussi doit-on se soumettre non seulement par crainte du châtiment, mais par motif de conscience » (Épître de Paul aux Romains, 13, 1-6.).
Lu hors contexte et sans méthode historico-critique, des fondamentalistes enseignent que l’une des fonctions de la religion consiste à justifier et solidifier l'ordre politique, soit le « théologico-politique »127. Pourquoi obéir à la loi ? Parce que tout pouvoir vient de la transcendance33. Ainsi, selon Pablo A. Deiros, le fondamentaliste cultive un état d’esprit voulant que toutes les autorités soient instituées par Dieu. Et il croit que Dieu remplacera les autorités qui ne pratiquent pas la justice33.
Les positions catholique et protestante concernant l’autonomie de la conscience politique:
L’Église catholique et les Églises protestantes non fondamentalistes soutiennent qu’on doit rechercher l'intention de l'auteur par le contexte historique, l'ensemble des textes connexes, le genre littéraire et accorder une grande importance au sens spirituel138. Selon ces Églises, l’épître de Paul aux Romains (Rm 13, 1-6), qui demandait une soumission aux autorités de Rome fut un appel au respect de la loi, adressée aux premiers chrétiens de Rome dans un contexte de persécutions. Alors que la perspective fondamentaliste y perçoit une règle applicable pour toute l'humanité, en toutes circonstances et à toute époque, les grandes Églises chrétiennes, comme l'indique le théologien Pablo Deiros, voient son sens spirituel, révélé par Romains (Rm 2,14 à 13,8) : « Celui qui aime les autres a obéi complètement à ce qu’ordonne la loi »33,127,130.
Selon le philosophe et théologien protestant Paul Tillich, dans le domaine politique, la liberté est principe de créativité sociale, ce qui signifie transformation pour le mieux. Il précise : « La démocratie tend vers un système de participation pour tous ; elle prévient ainsi la déshumanisation que produit la tyrannie »139.
Le millénarisme et ses variantes:
La position fondamentaliste:
Le millénarisme est une position minoritaire dans l’éventail du fondamentalisme protestant, même s'il a fait partie des croyances fondamentales de l'adventisme. Ses défenseurs croient avoir découvert des vérités oubliées depuis très longtemps concernant le sens caché des prophéties bibliques, lesquelles seront bientôt accomplies. Le pré-millénarisme est la croyance que le mal envahit le monde de plus en plus et que Jésus viendra pour emporter avec lui les vrais croyants. Puis, il y aura sept années de grandes tribulations où régnera l'Antéchrist. Jésus reviendra ensuite gouverner la terre pendant mille ans. Les post-millénaristes croient plutôt que le monde continuera à progresser et que le bien l’emportera sur le mal. Le dispensationalisme présente une vision de l'histoire du salut qui divise l’histoire en sept dispensations ou « attitudes » de Dieu face à l'humanité. Le dispensationalisme situe les vrais croyants avant la septième dispensation, le moment où le Christ soustraira son Église invisible aux malheurs et tribulations du monde. Ces croyances détournent le sens spirituel des textes pour se fonder sur un biblicisme littéraliste. Pierre Lathuilière y décèle un « mal d’être au monde »140.
L'Église catholique et les grandes Églises protestantes rejettent ces doctrines, même si Pierre Lathuilière remarque une « surchauffe eschatologique » parmi certains de leurs adeptes140.
La dénonciation du dialogue inter-religieux:
La position fondamentaliste:
Le fondamentalisme refuse généralement le dialogue avec des doctrines différentes. Comme il soupçonne les autres croyants de n’être pas convertis, il refuse l’œcuménisme car il craint toute compromission avec eux141. Il ne voit aucune raison de chercher un dialogue avec des gens qui ne sont pas vraiment chrétiens142,143.
La position de l'Église catholique et de certaines Églises protestantes:
L’œcuménisme est un mouvement interconfessionnel, né en milieu protestant, qui tend à promouvoir des actions communes entre les divers courants du christianisme, en dépit de leurs différences doctrinales, avec pour objectif l’unité visible de l’Église. En 2013, Conseil Œcuménique des Églises comprenait 345 Églises, dénominations et communautés d’Églises de 120 pays, représentant plus de 500 millions de chrétiens répartis à travers le monde.
Selon l’Église catholique, l’œcuménisme désigne « l’effort des chrétiens pour parvenir à une unité institutionnelle entre les différentes Églises et communautés qui le composent aujourd’hui. L’Église catholique ne rejoignit officiellement le mouvement pour l’unité des chrétiens qu’en 1964, lors du Concile Vatican II144.
Le fondamentalisme catholique:
Puisqu'elle reconnaît deux sources de dogme, la Bible et la tradition, l’Église catholique rejette évidemment le fondamentalisme, particulièrement le fondamentalisme biblique, comme l'indique la définition qu'elle donne elle-même du fondamentalisme : « Radicalisme religieux qui se réfère à une lecture littérale des textes sacrés sans tenir compte de la culture dans laquelle furent écrits les livres de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Le fondamentalisme exclut toute approche critique, pourtant nécessaire, des textes fondateurs »145. De plus, le catholicisme américain a publié toute une littérature apologétique au milieu des années 1980 pour combattre le fondamentalisme protestant146. Même si le catholicisme, en lui-même peu homogène, bénéficie d'une certaine cohésion grâce notamment à sa Congrégation pour la doctrine de la foi, cela n’empêche pas le fondamentalisme d’influencer une partie de ses adeptes. En effet, le sociologue Émile Poulat observe que « le fondamentalisme trouve aujourd’hui, dans les milieux catholiques plus de connivences qu’on ne l’imagine »147. Selon le théologien et prêtre catholique Pierre Lathuilière, si l'on analyse le conservatisme catholique français après Vatican II sous la loupe du fondamentalisme, on peut constater qu'il se diversifie selon au moins trois courants : intégriste, piétiste et charismatique148.
Le courant intégriste, le plus connu, cherche à « faire l'expérience de la Tradition »148. En raison de son organisation ecclésiale hiérarchisée, le catholicisme devrait échapper au fondamentalisme mais paradoxalement, il y succombe lorsqu’il absolutise la papauté, les doctrines et les dogmes149 : La compréhension des textes du Magister, s'ils sont lus isolément, au premier degré, hors contexte et sans interprétation ou herméneutique, ni méthode critique, peut devenir analogue à la compréhension de la Bible dans le fondamentalisme protestant150. Par exemple, le fondamentalisme apparaît lorsque la doctrine de l'Église conduit à une morale hétéronome qui rabat l'exercice de la conscience plutôt que la dynamiser133,136. Par ailleurs, la réintégration de Mgr. Marcel Lefebvre au sein du catholicisme montre davantage un compromis avec un courant intégriste particulier, qui avait rompu avec la papauté. Pierre Lathuilière indique qu’on observe dans ce milieu une vigoureuse reprise des thèses créationnistes, enrichies par l'antiévolutionnisme américain. Selon lui, des traditionalistes catholiques ont vu dans le retour des partisans de Mgr. Lefebvre « une force d'appoint dans leur lutte contre le modernisme »148.
Une deuxième courant, piétiste, est sensible à l’expérience de la conversion. Pierre Lathuilière, note que devant la sécularisation, ce courant piétiste oscillera entre apologétique et fidéisme148. Le troisième courant, charismatique, est venu des États-Unis après le Concile. Il s’apparente au pentecôtisme mais n’est pas nécessairement fondamentaliste ni même conservateur. De ce point de vue, selon Pierre Lathuilière, il apparaît aussi riche en potentialités diverses que les autres formes d'évangélicalisme. Toutefois, il pourra devenir comparable aux « communautés émotionnelles » du fondamentalisme protestant, où « l'inspiration de l'Esprit » permettra à chacun d'interpréter la Bible à l'écart de tout « intellectualisme »146,151.
Références:
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- Marsden, George M., Fundamentalism and American Culture, (1980) Oxford University Press, Oxford p. 117: Les principaux fondamentaux furent l’inerrance biblique découlant de l’inspiration divine, la naissance virginale de Jésus, le rachat des péchés, la résurrection de Jésus et la réalité des miracles de Jésus, cela de façon réelle (et non symbolique).
- Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre : le fondamentalisme questionné, p. 60 et 133.
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- Nancy T. Ammerman, « North American Protestant Fundamentalism », The Fundamentalism Project, Volume 1, The University of Chicago Press, Chicago and Londres, 1984, p. 5. Traduction: Les fondamentalistes affirment que la seule voie assurée vers le salut est la foi en Jésus-Christ, laquelle est fondée sur une foi inébranlable en une bible exempte d'erreur. Pour les fondamentalistes, si une seule erreur de fait ou de principe est admise dans l'Écriture, rien - pas même la rédemption par Jésus - n'est certaine. (« Fundamentalists also claim that the only sure path to salvation is through a faith in Jesus Christ that is grounded in unwavering faith in an inerrant Bible. As fundamentalists see the situation, if but one error of fact or principle is admitted in Scripture, nothing—not even the redemptive work of Christ—is certain »).
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique. Signification et ecclésiologie, Cerf, Paris, 1995, p. 19. Selon l’auteur, une grande partie du travail des fondamentalistes consiste en une démonstration de l'absence totale d'erreur.
- André Gounelle, Le fondamentalisme : Les avatars d’un mot: (lire en ligne [archive]), p. Le théologien protestant André Gounelle discute ainsi du fondamentalisme : « Si un des livres de la Bible apparaît plus humain que divin, cela touche l'ensemble et porte atteinte à son statut de Parole révélée. Si on y trouve un seul élément douteux, tout devient contestable. Si on y rencontre une erreur minime sur un point de détail, elle perd sa crédibilité. Le fondamentalisme rechigne à la critique, au sens propre du mot, c'est-à-dire à la distinction, au discernement, au tri ».
- P. M. Beaude, De Divino Afllente Spiritu à nos jours: un chemin pour l’exégèse : Bulletin Dei Verbum 24, Fédération biblique catholique, 1992, stuttgart (lire en ligne [archive]), p. 5: « Se passer de l'approche historique et critique, c'est risquer de laisser dire n'importe quoi. [...] L'approche historico-critique évite les pièges du fondamentalisme ». Cité dans: Sophie Raymond, Institut catholique de Paris, « Tendances actuelles de l’exégèse ». Revue Itinéraires Augustiniens n°40
- Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 68. L'auteur mentionne que le fondamentalisme apparaît comme une grille de lecture servant essentiellement à maintenir son « a priori » théologique. Cela empêche donc toute évolution de la recherche théologique et tout dialogue inter-religieux.
- (en) Kathleen C. Boone, The Bible Tells Them So : The Discourse of Protestant Fundamentalism, State University of New York Press, 1989, 139 p. (ISBN 0-88706-895-2), p. 89. Traduction: Tous les fondamentalistes considèrent que le rejet de l'inerrance biblique constitue une menace pour la foi chrétienne elle-même. K. C. Boone cite un auteur fondamentaliste qui affirme que le christianisme libéral n'est pas du christianisme du tout. (« All fundamentalists view the jettison of biblical inerrancy as a threat to Christian faith itself. In Christianity and Liberalism, Machen (un auteur fondamentaliste) claims that Christian liberalism, which derives from higher criticism of the Bible, is "not Christianity at all") ».
- Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 67-68.
- Jean Baubérot, Quelques hypothèses introductives, Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec, 1993 (ISBN 90-6831-540-4), p. 23: « La nouvelle orientation dominante amenée, dans le libéralisme théologique, par le développement de l'exégèse biblique de type universitaire et «scientifique» modifiait structurellement cette situation-type [le sacerdoce universel où chaque chrétien pouvait interpréter la Bible]. Les lectures de la Bible « au premier degré », c'est-à-dire liées à une culture biblique autodidacte et à l'expérience personnelle de la « vie chrétienne », se trouvaient délégitimées. »
- Paul Tillich, La dynamique de la foi, Genève et Québec, Éditions Labor et Fides; Les Presses de l’Université Laval, 2012, 130 p. (ISBN 978-2-7637-9602-4), p. 50: «Les caractéristiques de l'ultime et la nature de la foi expliquent cette transformation de concept en symboles. Ce qui est le véritable ultime transcende infiniment le domaine de la réalité finie ; aucune réalité finie ne peut donc l'exprimer directement et littéralement »..
- (en) Henri Lüscher, Déclarations de Chicago, La revue Promesses, Sommaire du n°128, avril-juin 1999 (lire en ligne [archive]).
- Mireille Brisebois et Pierre Guillemette, Introduction aux méthodes historico-critiques, Fides, montréal,1987 (lire en ligne [archive])
- Anne-Marie Pelletier, «Exégèse moderne et contemporaine» : Le grand livre de la théologie, Eyrolles, 2015, 319 p. (ISBN 978-2-212-56026-8), p. 83-84
- André Gounelle, Vocabulaire théologique : « La plus grande faiblesse du fondamentalisme réside, à mon sens, dans une contradiction interne : l’impossibilité de fonder bibliquement ses affirmations sur la Bible. Aucun texte dans les Écritures ne justifie sa position. La Bible ne parle pas d'elle-même. Elle ne donne aucune indication sur son propre statut. Elle ne proclame jamais sa propre infaillibilité ». (lire en ligne [archive])
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique. Signification et ecclésiologie, Cerf, Paris, 1995, 334 pages, p. 199
- Constitution dogmatique Lumen Gentium (lire en ligne [archive]), Concile Vatican IIrecommanda l'étude des genres littéraires: « Pour découvrir l'intention des écrivains inspirés, on doit, entre autres choses, considérer aussi les "genres littéraires". […] Il faut donc que l'interprète cherche le sens que l'écrivain inspiré, en des circonstances déterminées, dans les conditions de son temps et l'état de sa culture, employant les genres littéraires alors en usage, entendait exprimer et a de fait exprimé. En effet, pour vraiment découvrir ce que l'auteur sacré a voulu affirmer par écrit, on doit tenir un compte exact soit des manières naturelles de sentir, de parler ou de raconter courantes en son temps, soit de celles qu'à cette époque on utilisait çà et là dans les rapports humains.
- Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 136.
- Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 18, où l’auteur cite par exemple l’ex-président d’une Église fondamentaliste du Texas: « L'origine divine des Écritures est maintenant contestée au nom de la théologie universitaire, de la science et de la religion. [...] Beaucoup du savoir et de l'activité théologique du temps présent vise à discréditer et détruire l'authenticité et et l'autorité de la parole de Dieu. Le résultat de cette crise est que des milliers de «vrais » chrétiens sont plongés dans des océans de doute » (Traduction). « The divine origin of the Scriptures is now disputed in the name of scholarship, science and religion. […] Much of the learning and theological activity of the present hour is dedicated to the attempt to discredit and destroy the authenticity and authority of God's Word. The result of this crisis is that thousands of nominal Christians are plunged into seas of doubt. ».
- André Gounelle, Vocabulaire théologique (lire en ligne [archive])
- Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 22: « Protestant fundamentalists tend to be conservative and to support the economic and social establishment in the community with little or no sense of tension between belief and their everyday activities ».
- Église catholique, « Glossaire » [archive] (consulté le 7 mars 2016).
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 201, où l’auteur cite un extrait de Sulivan, Matinales, Itinéraire spirituel, Paris, Gallimard, 1976, p. 256.
- André Gounelle, Le courage d'être (lire en ligne [archive])
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- Paul Tillich, Dynamique de la foi, Labor et Fides, Presses universitaires de l’Université Laval, Genève, Québec, 2012, p. 24-30, 34-35 et 41.
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 185-190.
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- André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Quadrige/PUF, 2010, 1323 p. (ISBN 978-2-13-058582-4), p. 350 (citation de J. Lachelier).
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 188-198.
- Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 18-19.
- Sébastien Fath, Typologie des créationnismes en milieu protestant aux États-Unis (lire en ligne [archive])
- Karl Rahner et Karl Vorgrimler, Vorgrimler, Éditions du Seuil, 1970, p. 119: « Il n'est pas douteux, en effet, que l'Ancien et le Nouveau Testament reflètent la représentation mythique du monde qui était celle du milieu dans lequel ils sont nés. […] Mais, ajoute-t-il, » depuis toujours, la théologie faisait une distinction entre le contenu d'une affirmation et le mode de représentation que celle-ci implique, et pour cette raison elle a été toujours, dans un sens vrai, une démythologisation. »
- Anne-Marie Pelletier, Exégèse moderne et contemporaine : dans:Le grand livre de la théologie, Eyrolles, 2015 (ISBN 978-2-212-56026-8), p. 114-117
- Jean Proulx, Retrouver la dimension cosmologique de la théologie chrétienne, Théologiques, Volume 9, numéro 1, printemps 2001, p. 49-70 (lire en ligne [archive])
- La question de Dieu et la science se situent à des niveaux différents. Jean-Paul II l'expliquait ainsi en 1985: « Vouloir prouver scientifiquement l'existence de Dieu signifierait abaisser Dieu au niveau des êtres de notre monde et donc se tromper déjà, méthodologiquement, au sujet de ce que Dieu est ». Jean-Paul II, Documentation catholique, 1902, ler septembre 1985, p. 864), cité par Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 196, note 2.
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 197.
- Église catholique, Conférence des évêques de France, « Glossaire » [archive] (consulté le18 mars 2016).
- Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 57-67.
- Lucien Febvre, Le Problème de l'incroyance au xvie siècle, Éditions Albin Michel, 1947 (lire en ligne [archive]), p. 181: Origène : « Quel est l'homme de sens qui croira jamais que, le premier, le second et le troisième jours, le soir et le matin purent avoir lieu sans soleil, sans lune et sans étoiles, et que le jour, qui est nommé le premier, ait pu se produire lorsque le ciel n'était pas encore ? Qui serait assez stupide pour s'imaginer que Dieu a planté, à la manière d'un agriculteur, un jardin à Éden, dans un certain pays de l'Orient, et qu'il a placé là un arbre de vie tombant sous le sens, tel que celui qui en goûterait avec les dents du corps recevrait la vie ? À quoi bon en dire davantage lorsque chacun, s'il n'est dénué de sens, peut facilement relever une multitude de choses semblables que l'Écriture raconte comme si elles étaient réellement arrivées et qui, à les prendre textuellement, n'ont guère eu de réalité. »
- André Gounelle, AndreGounelle.fr : La création selon Tillich (lire en ligne [archive])
- A. Pernot, Idées, convictions et débats sur le parvis de l'Oratoire du Louvre, Lab'Oratoire (lire en ligne [archive]), p. 65 et 131
- « La « cause première » n'est pas la cause au sens chronologique, mais elle est la cause au sens du fondement porteur, qui est permanent, qui fonde aujourd'hui tout le réel. Dieu au commencement veut dire : Dieu au fondement des choses. Aujourd'hui il est, il était et il vient. Le Dieu vivant, le Dieu actuel est aujourd'hui le Créateur. La création, la tradition théologique l'a toujours affirmé, est la création dans sa continuité ». Gérard Siegwalt, Dieu est plus grand que Dieu, Les Éditions du Cerf, Paris, 2012, p. 25.
- Paul Tillich, Théologie systématique II : L’être et Dieu, Labor et Fides et Les Presses de l'Université Laval, 2003, 182 p. (ISBN 2-8309-1088-5), Paul Tillich montre que le terme biblique « création » ne doit pas être compris en termes de causalité ni comme un événement temporel. Il explique que le concept d’existence est inadéquat pour discuter de Dieu, parce que ce concept « contredit l'idée d'un fondement créateur de l'essence et de l'existence ». Au plan méthodologique, Dieu ne peut se trouver à l’intérieur de l’ensemble des êtres. « En ce sens, précise Tillich, Dieu est l'être-même au-delà de l'essence et de l'existence. En conséquence, prouver que Dieu existe revient à le nier ».
- Paul Tillich, La dynamique de la foi, Les Presses de l’Université Laval, 2012, p. 56.
- « Association Paul Tillich » [archive] (consulté le 19 mars 2016) : « Il est assurément l’un des grands théologiens protestants du vingtième siècle, avec Karl Barth, Rudolf Bultmann, ou encore Dietrich Bonhoeffer. ».
- Erner Heisenberg, Le Manuscrit de 1942, Éditions Allia, paris, 2010, p. 120 et ss. Werner Heisenberg, l’un des fondateurs de la physique quantique, affirmait que « tout ce qui est de l'ordre de l'esprit, que ce soit dans le langage, dans la science ou dans l'art, repose sur l'intervention et sur la force des symboles. » […] Il précise que l'on « déformerait l'image de cette partie de la réalité si l'on voulait faire passer la force symbolique pour une réalité de second ordre ».
- « Gérard Siegwalt, Faculté de Théologie protestante, Université de Strasbourg » [archive](consulté le 8 mars 2016)
- Gérard Siegwalt, Dieu est plus grand que Dieu, Les Éditions du Cerf, Paris, 2012(ISBN 9782204097994, lire en ligne [archive]), p. 25: Ce théologien protestant précise qu’en langage philosophique, on parlerait ici de la contingence: « Le réel est contingent. Il pourrait ne pas être, mais il se trouve qu'il est. C'est un sujet de constant étonnement. Cet étonnement est la base de la philosophie de l'Antiquité : je pourrais ne pas être ».
- Gérard Siegwalt, Dogmatique pour la catholicité évangélique : L’affirmation de la foi, vol. III, Les Éditions du Cerf, Paris, Éditions Labor et Fides, 2000, 428 p. (ISBN 2-204-05508-5), p. 62-76
- Jean-Claude Ravet, rédacteur en chef, Sur le danger du fondamentalisme, Centre justice et foi, Relations, numéro 754, janvier-février 2012 (lire en ligne [archive]), p. 3: M. Ravet écrit que pour le fondamentalisme, « la parole n’est qu’un porte-voix d’une Vérité qui impose soumission et obéissance, en deçà de tout questionnement. Le monde, les choses, les êtres, les pensées, les actions, les paroles, les désirs – tout tend à être instrumentalisé, mis au service d’une idée et de sa logique – une idéologie au sens d’Hannah Arendt. Le fondamentalisme religieux n’est qu’une de ses manifestations ». isbn=
- Georges Leroux, Fondamentalisme et modernité: les trois monothéismes et les impasses de la raison, vol. 13, n° 1, Horizons philosophiques, 1995 (lire en ligne [archive]), p. 76: L'auteur écrit que « le continuum de la doctrine et de la loi est dans tout fondamentalisme rigoureux, et ce trait montre ce qu'est le fondamentalisme chrétien en particulier, c'est-à-dire la résurgence de la loi dans une doctrine qui s'était posée à l'origine comme une ouverture de la loi »
- (en) David Zeidan, Scripture as God's Revealed Standard and Law: A Comparative Study of Islamic and Christian Fundamentalist Approaches to Scripture : Dans: Fundamentalisms, Christophe H. Partridge, 2001, 314 p. (ISBN 1-84227-083-4), p. 220-249 et 222:Le spécialiste du fondamentalisme chrétien et islamique David Zeidan écrit que les fondamentalistes considèrent l'Écriture comme une transcription fidèle et littérale de la vérité révélée par Dieu et en conséquence, il ne reste plus, pour les êtres humains, qu'à l'accepter, s'y soumettre et obéir.
- Guy Durand, Une éthique à la jonction de l'humanisme et de la religion. La morale chrétienne revisitée : Une éthique à la jonction de l'humanisme et de la religion. La morale chrétienne revisitée, Fides, 2011 (ISBN 978-2762129946, lire en ligne [archive]), p. 388
- Fernand Dumont, sociologue et théologien., « Commentaire de l’ouvrage de Guy Durand » [archive] (consulté le 8 mars 2016).
- Cette doctrine est fondée sur l’ensemble du Nouveau Testament, notamment l’épître aux Galates : 3, 10 : « Ceux qui comptent sur l’obéissance à la loi sont frappés d’une malédiction ». 3, 23 : « Avant que vienne le temps de la foi, la Loi [religieuse] nous gardait prisonniers, en attendant que cette foi soit révélée. Ainsi, la loi a été notre surveillant jusqu'à la venue du Christ […]. 5, 14 : « Car toute la Loi se résume dans ce seul commandement : « Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. »
- Le Petit dictionnaire de théologie catholique indique que la notion de « conscience» […] « est entrée dans les écrits apostoliques du N.T. Mais c'est surtout Paul qui l'a développée » (Romains 2, 14 s. et 14, 23 : « Tout ce qui ne se fait pas par conviction est péché » […] Il en résulte que les commandements « ne peuvent être présentées à l'homme que par l'intermédiaire du jugement personnel de sa conscience, ce qui fait que ce jugement de la conscience a un caractère absolument obligatoire pour les décisions de l'homme. » (Karl Rahner et Herbert Vorgrimler, Petit dictionnaire de théologie catholique, Éditions du Seuil, 1970, p. 92.)
- Luc-Thomas Somme, Théologie morale : dans:Le grand livre de la théologie, Eyrolles, 2015, 320 p. (ISBN 978-2-212-56026-8), p. 236
- Glossaire de l’Église catholique. Définition de « commandement »[1] [archive]
- Luc Ferry, philosophe, ancien ministre de l'Education nationale de France et Cardinal Gianfranco Ravasi Ravasi, Le cardinal et le philosophe, Plon, 2013, 350 p. (ISBN 2259217141), Dans une analyse de l’Évangile de Jean, le philosophe non croyant Luc Ferry est d’avis que « le christianisme est une religion de l’esprit plus que de la lettre, une religion de la conscience et de la liberté intérieures plus que de l’observance littérale et mécanique des règles de vie ». La tradition veut qu’on lapide la femme adultère ? En toute circonstance, la première place doit revenir au forum intérieur, à ce lieu de délibération de soi avec soi que l’on appelle la conscience morale (p. 93). […] On peut lire et relire l’Évangile de Jean tant qu’on voudra, on n’y trouvera rien qui impose des obligations extérieures […] ». (p. 94)
- Paul Tillich, Théologie systématique II : L’être et Dieu, Labor et Fides et Les Presses de l'Université Laval, 2003, 182 p. (ISBN 2-8309-1088-5, lire en ligne [archive]), p. 121-122
- Émile Poulat, « Comment lire la Bible, Exégèse critique et sens spirituel de Loisy à Claudel ». Dans: Les retours aux Écritures. Fondamentalismes présents et passés, sous la dir. de Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec. Éd. Peeters, Louvain-Paris, 1993, p. 217-234.
- Paul Tillich, Journey to Japan in 1960, Edited by Fukai, Tomoaki, DE GRUYTER 2013, p. 85–90, ISBN (Online): 9783110303070 [2] [archive]
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 19, 20 et 292 à 297
- Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 259.
- James Barr, Fundamentalism, op. cit., p. 9: « Les gens que d'autres appellent "fondamentalistes" se pensent eux-mêmes et voudraient s'appeler eux-mêmes simplement "chrétiens" ou "vrais chrétiens" : c'est là la véritable perception qu'ils ont d'eux-mêmes. Pour cette raison, toute désignation plus restreinte leur déplaît. Ils veulent penser leur propre position comme la ou la seule position chrétienne ». Cité dans Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique. Signification et ecclésiologie, Cerf, Paris, 1995, p. 56.
- Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 2 : « Christian fundamentalism is identified in the European study as a phenomenon directed: […] 4. against every syncretism as seen in ail interreligious dialogue, in ecumenics, and (secularly) in the League of Nations and the United Nations ».
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- Paul Valadier, dans « Débat avec Mohammed Arkoun, Jean Baubérot, Raphaël Drai et Françoise Florentin-Smyth ». Dans: Autres Temps. Les cahiers du christianisme social. No 38, 1993. p. 64-77, p. 75: « (…) l'accès au fondamental semble devoir être toujours indirect, « médiatisé » soit par la Tradition, soit par une institution hiérarchisée. Par-là, le catholicisme devrait échapper au fondamentalisme. Mais — et voilà le paradoxe — s'il existe effectivement un fondamentalisme dans le catholicisme, il porte justement sur la médiation, tout particulièrement sur l'autorité survalorisée ».
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- Marty/Appleby/Ammerman/Frykenberg/Heilman/Piscatori, (1994) (ISBN 0-226-50886-2). Volume 5: Fundamentalisms Comprehended, Marty/Appleby, (1995) (ISBN 0-226-50888-9), Chicago, Londres, The University of Chicago Press (lire en ligne [archive]).
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- Paul Tillich, La dynamique de la foi, Genève et Québec, LABOR ET FIDES et Presses de l'Université Laval, 2012, 138 p. (ISBN 2830914805, lire en ligne [archive]).
- Paul Tillich, Théologie systématique II : L’être et Dieu, Labor et Fides et Les Presses de l'Université Laval, 2003, 184 p. (ISBN 2-8309-1088-5, lire en ligne [archive]).
- Gérard Siegwalt, Dogmatique pour la catholicité évangélique : L’affirmation de la foi, vol. III, Les Éditions du Cerf, Paris, Éditions Labor et Fides, 2000, 428 p. (ISBN 2-204-05508-5,lire en ligne [archive]), p. 62-76.
- Gérard Siegwalt, Dieu est plus grand que Dieu, Les Éditions du Cerf, Paris, 2012, 304
- (en) Simon Watson, Richard Dawkins' The God Delusion and Atheist Fundamentalism, Anthropoetics, printemps 2010
- (en) David Zeidan, Scripture as God's Revealed Standard and Law: A Comparative Study of Islamic and Christian Fundamentalist Approaches to Scripture : Dans: Fundamentalisms, Christophe H. Partridge, 2001, 314 p. (ISBN 1-84227-083-4).
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27/12/2022
Wittemberg.
Pays | Allemagne |
---|---|
Land | Saxe- Anhalt |
Arrondissement (Landkreis) |
Wittenberg |
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Wittemberg, en allemand Lutherstadt Wittenberg, est une ville de Saxe-Anhalt en Allemagne, située au bord de l'Elbe. Elle a une population d'environ 50 000 habitants, et a été le siège de l'électorat de Saxe tenu par les ducs de Saxe-Wittenberg (liste des souverains de Saxe).
Wittemberg est aussi célèbre pour ses liens étroits avec Martin Luther et les origines de la Réforme protestante : plusieurs de ses bâtiments sont associés aux événements de ce temps. Une partie du cloître augustin (maison de Luther) dans laquelle Luther a demeuré, d'abord en tant que moine puis comme propriétaire avec son épouse Katharina von Bora et ses six enfants, est préservée, et a été transformée en musée de Luther. Il contient de nombreuses reliques de Luther, ainsi que des portraits et d'autres peintures par Lucas Cranach l'Ancien et Lucas Cranach le Jeune (père et fils). L'Augusteum, construit entre 1564 et 1583 en raison de la présence du monastère, est maintenant un séminaire théologique.
Histoire
Fondée au XIIe siècle (citée pour la première fois en 1180), cette ville saxonne connaît à l'aube du XVIe siècle un important rayonnement économique, technique, artistique et surtout intellectuel grâce à son université de Wittemberg. Martin Luther y enseigne la théologie dès 1508, puis y affiche ses 95 thèses contre le commerce des indulgences en 1517 sur les portes de l'église de la Toussaint de Wittemberg (dédiées au pape Léon X). Wittenberg devient alors le principal lieu de formation de la Réforme protestante.
Place du marché, mairie et église Sainte-Marie
Malgré des controverses théologiques, la concorde de Wittenberg y est signé en 1536. Il est destiné à accorder les tendances luthériennes et les vues des théologiens saxons, en particulier sur les questions de la cène.
C'est aussi à Wittemberg qu'est enseigné pour la première fois (en Allemagne) en 1797 le droit allemand.En 1813, elle est défendue par le général français La Poype, qui ne capitule pas et quitte la maison les armes à la main.
Maison de Philippe Mélanchthon
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PasteurNoël Vesper : témoin et martyr.
Noël Vesper (1882-1944), dont le nom de naissance est Noël Nougat, est un pasteur protestant et écrivain français né le 25 décembre 1882 à Mérindol (Vaucluse) et mort fusillé le 21 août 1944 à la Libération.
Biographie:
Enfance:
Noël est né à Mérindol le 25 décembre 1882, d’où son prénom. Il est issu d’une modeste famille vaudoise, ses parents, Théophile Nougat, coiffeur, et Augustine Serre son épouse, contribuèrent grandement à sa foi protestante. Noël est l’ainé de cinq enfants, tous nés dans le village de Mérindol.
En 1897, grâce à l’aide du pasteur Urbain de Robert, il entre au lycée et à l'école préparatoire de théologie de Tournon-sur-Rhône en Ardèche. Il suit les cours de cette école jusqu'en 1902. Joseph Parnin, alors proviseur du lycée, fut pour lui un maître incomparable et resta son ami jusqu’à sa mort en 1935. Il poursuit ses études de théologie à la Faculté de théologie protestante de Montauban de 1902 à 1906. Il soutient en 1905 une thèse de baccalauréat en théologie sur les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola1.
Ministère pastoral:
En 1906, il est nommé pasteur de la paroisse de l'église réformée de Lourmarin et y reste jusqu'à sa mort en 1944. Il se marie en 1906 à Narbonne (Aude) avec Prisca, Anne, Charlotte De Robert-Labarthe née le 6 juillet 1893. De cette union naît une fille, Lucienne Nougat qui voit le jour en 1907 à Frontignan (Hérault).
Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et réformé, mais il se porte volontaire dans l’Armée d’Orient de mars 1915 à mars 1919. Il est brancardier dans un régiment d'infanterie et est envoyé en Grèce. C’est en 1917 qu’il rencontre pour la première fois Robert Laurent-Vibert et Georges Rémond, jeune professeur poète. C'est lors de son séjour dans l’armée d’Orient qu’il contracte le paludisme, maladie qui l'a contraint à moduler son énergie tout au long de sa vie.
La restauration du Château de Lourmarin:
Après guerre, il se retrouva veuf en 1920, sa femme décédant de la grippe espagnole. La même année, lorsque Robert Laurent-Vibert découvre le château de Lourmarin et décide de lui redonner vie, il s'associe aussitôt avec Noël Vesper dans son œuvre de restauration matérielle et spirituelle. Cette entreprise attira de nombreux auteurs comme Henri Boscoque Noël Vesper rencontre en 1922, et qui développèrent une profonde et durable amitié. Les correspondances2 entre les deux hommes de 1923 à 1941 seront un échange vivace des liens qui les unissaient, un même partage, une complicité, des opinions proches, la même vision d’un monde en perpétuel mutation, le même sentiment sur une guerre qui se profilait à l’horizon des années 19393.
En 1924, Noël Vesper épouse en deuxièmes noces à Marseille, Laure Joséphine Serre née le 8 février 1893 à La Roque-d’Anthéron (Bouches-du-Rhône), veuve de Paul Charles Perrottet4, dont elle avait eu un fils qui décéda au combat en 1944. De leur union naît un fils en 1925 à Lourmarin, François Nougat décédé en 1998 à Toulon.
À la mort de son ami Robert Laurent-Vibert en 1925, à la suite d'un accident de voiture en revenant de Lyon, il prit la direction de la fondation « R. Laurent-Vibert » dont il était jusque-là secrétaire-trésorier. Noël Vesper était très proche des idées de Robert Laurent-Vibert, par l’orientation de sa pensée politique et il appartenait à ces protestants influencés par les idées d’Action française qui demeurèrent fidèles jusqu’au bout à Charles Maurras et sa doctrine. Cofondateur des « Terrasses de Lourmarin » avec Robert Laurent-Vibert, il poursuit son œuvre, en accueillant des écrivains, penseurs, essayistes, philosophes, comme Louis Lafon, Pierre Hassan, Jules Bois, Louis Pize, Mathieu Varille et Jean Grenier avec lequel il se lie d'amitié et ils publient en commun un livre en 1930, Cum Apparueritit, Noël Vesper y incorporant des illustrations.
Tout en poursuivant son activité de pasteur sur les communes de Lourmarin, La Roque-d’Anthéron, Peypin-d’Aigues, Lauris et Pertuis, il publie à partir de 1930 un bulletin destiné à informer et à relier des paroissiens géographiquement très dispersés. Après quelques mois d'interruption en 1938-1939, les nouvelles locales paraissent désormais dans le cadre de « l'Union fraternelle de la presse protestante » sous le titre Les Vaudois du Luberon, le journal mensuel de l’église réformée évangélique de Lourmarin. Durant cette période prolifique en écriture et en relationnel, il se lie avec Roland Jeanneret, pasteur dans la région de Romans, son épouse étant une parente éloignée de Laure Nougat. Les deux hommes entretinrent une correspondance soutenue jusqu'à la fin de sa vie, des relations très fortes s'étant établies entre les deux familles5.
L'Association Sully.
Noël Vesper fut un des animateurs6 de L'Association Sully7 qui regroupa du milieu des années 1920 à la fin des années 1930 les protestants d'Extrême droite8 proches de l’Action française qui demeurèrent fidèles jusqu’au bout à Charles Maurras9 et sa doctrine. Il donnera au mensuel Sully10, qui paraîtra de 1942 à 1944, un ton très collaborationniste sous l'occupation. L’écrivain Jacques Poujol dit de lui que sa pensée oscillait entre monarchisme et antisémitisme11,12. Les critiques théologiques contre la religion juive de Vesper n'ont rien à voir avec l'antisémitisme primaire. Il n'en est en rien racial et est uniquement religieux. Simplement, il souligne fermement en quoi la religion du Christ marque sa différence avec le Judaïsme 13. Vesper ne fait que souligner les manquements du "peuple élu" envers les chrétiens, sur ses devoirs et ses droits de peuple élu choisi par Dieu, son égarement religieux entre le "vrai Israël" et "l'Israël charnel de Marmmon". Dans la plupart des écrits de Noël Vesper, concernant le " peuple élu" il ne fait que rappeler théologiquement son chemin à travers les siècles, ses dérives qui l'ont amené à se dissocier des fondements religieux pour lequel il fut choisi (l'épisode du veau d'or et l'adoration des idoles).
Dans le Bulletin Sully, reparu à partir d'octobre 1942, Noël Vesper entama une parution suivie des " lettres aux juifs" (10 lettres), qui furent considérées à l'époque antisémite. Mais à leur lecture, aujourd'hui, il est observé une critique théologique de la religion juive, Vesper parle de "péché juif" au même titre qu'il y aurait un « péché protestant, un péché chrétien, un péché français » 14.
À la suite d'épreuves de santé de plus en plus éprouvantes, Noël Vesper est mis à la retraite en décembre 1943, et est remplacé par un jeune suffragant, André Mercier, qui restera quelques années (1944/1945). Il poursuit néanmoins ses fonctions de pasteur en complément de celle de son remplaçant jusqu'à son décès en 1944.
Les circonstances de sa mort:
Noël Nougat et son épouse ont été fusillés à la Libération à Buoux, commune du Luberon15. Les circonstances exactes de cette exécution sont controversées. La chronologie des faits serait la suivante : le village de Lourmarin est libéré le 19 août 194416 ; le 21 août 1944, vers les 18 heures quelques "maquisards" se présentent au domicile des époux Nougat, ils demandent à Laure Nougat de les suivre, c'est elle qui est visée. Le pasteur Noël Nougat, dit Vesper, demande à accompagner sa femme. Ils furent dirigés vers le site de la Roche d'Espeil, carrières situées à Buoux où se trouve un camp de FTP dirigé par le commandant "Raphaël", Alphonse Dumay de son véritable nom. L'ensemble du village fut mis au courant de cette arrestation, la foule scandait au pied de leur demeure : "c'est la fête au village". Cette phrase fut à l'origine d'après la rumeur populaire prononcée par Laure Nougat dans une boucherie du village17.
Selon les uns, c'est un acte de représailles de la Résistance à la suite de la mort de patriotes torturés et fusillés par les allemands à Apt. C'est la rumeur publique persistante qui a longtemps eu cours à Lourmarin.
Selon les autres, les recherches actuelles indiquent qu'il s’agit d’une exécution sommaire et sans jugement de 14 personnes (8 français et 6 allemands), accomplie sans l'approbation de la Résistance.Le fait que le maquis ait été communiste a pu constituer un contexte favorable à l'exécution hâtive de ce ménage pastoral réputé pour ses convictions d'extrême-droite.
Œuvres:
· Les exercices sprituels d'Ignace de Loyola, thèse faite en 1905. · Les louanges, prix Sully Prud'homme en 1910, inédit à ce jour · L'Anticipation à une morale du risque, essai sur la malléabilité, édition Perrin, 1914. C'est son œuvre maîtresse · Le sens et l'esprit de la terre, les Terrasses de Lourmarin, 1920 · L'inquiétude démocratique, les Terrasses de Lourmarin 1922 · L'intempérance théologique, les Terrasses de Lourmarin, 1922 · L'impasse métaphysique, les Terrasses de Lourmarin, 1923 · La barque des Saintes, Les Terrasses de Lourmarin, 1923 · les poètes, les Terrasses de Lourmarin, conjointement avec Henri Bosco, 1925 · Les protestants devant la patrie, Littéraire de France, 1925 · Christianisme ou Démocratie, conférence, Ordre et tradition, 1927 · Les Protestants - La Patrie - L'église : confession d'un huguenot de France à l'orée du xxe siècle, éd. Librairie académique Perrin, Paris, 1928 · Perspectives, Politiques, Poètes et Philosophes, Édition Victor et Attinger, 1929 · Protestantisme ou Démocratie, Les éditions protestantes, 1929 · Pour Virgile, les terrasses de Lourmarin, 1929 · La psychologie de l'absolu, vol XX, les terrasses de Lourmarin, 1930 · Invention de l'Europe, vol. XXVII, éd. Les Terrasses de Lourmarin, 1932 · Figures de la voie sacrée, Éditions librairie de France, 1932 · Légimité de la réforme, édition revue Église et Eturgie, 1934 · Le coup de dé, les Terrasses de Lourmarin, 1941 Œuvres non publiées:
Les manuscrits cités existent, ils sont détenus pour la plupart par la famille · Les nations seront jugées (1927), objet de plusieurs articles de publication dans la presse · Orphée chez les bêtes (1928), essai et roman · L'antéchrist, (1940) · Poèmes pour la patrie (1936-1938), éditeur choisi Crès, mais pas de publication · L'ostie et le calice, pièce de théâtre en 3 actes (1935-1938)
Notes et références:
1. ↑ Cette thèse est l'unique ouvrage qu'il a publié sous son vrai nom. 2. ↑ Henri Bosco, Lettres à Noël Vesper : 1923-1941, éd. Terrasses de Lourmarin, 1986 3. ↑ Contrairement à la légende locale, Henri Bosco n'a jamais participé à la restauration du château de Lourmarin, c'est son ami Noël Vesper qui lui trouva le bastidon à proximité du château. 4. ↑ Robert Laurent-Vibert était l'un de ses témoins de mariage 5. ↑ Le pasteur Jeanneret sera un lecteur attentif des écrits de Vesper dans le bulletin « Sully » et de ses ouvrages, il n’hésitera pas à exprimer parfois publiquement son désaccord sur certains articles parus dans les années 1943/1944. 6. ↑ Musée virtuel du protestantisme français, Les protestants et le régime de Vichy 7. ↑ Laurent Avezou, Sully à travers l'histoire: les avatars d'un mythe politique, vol.58 de Mémoires et documents de l'École des chartes, p. 464, éd.Librairie Droz, 2001, (ISBN 2900791391) 8. ↑ Église réformée de France, La tentation de l'extrême droite, p. 1992, éd. Olivetan, 2000,(ISBN 2902916728) 9. ↑ (en)Steven. C. Hause, Protetantismin The Columbia History of Twentieth-century French Thought European perspectives, p. 316, éd. Columbia University Press, 2007 ,(ISBN 9780231107907) 10. ↑ Michel Leymarie, Jacques Prévotat, L'Action française, p. 175, éd. Presses Univ. Septentrion, 2008 (ISBN 978-2-7574-0043-2) (notice BnF no FRBNF41241573) 11. ↑ Frank Lestringant, Stefan Zweig contre Calvin (1936), Revue de l'Histoire et des religions,p. 71-94, repère 3, éd.Armand Colin, 2006
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23/12/2022
Les béatitudes au fil des jours :
Bienheureux ceux qui savent rire d’eux même ils n’ont pas fini de s’amuser !
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter ils apprendront des choses nouvelles !
Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière il leur sera épargné bien des tracas !
Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux, ils seront appréciés de leur entourage.
Bienheureux ceux qui savent regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses ils iront loin dans la vie.
Bienheureux ceux qui savent admirer un sourire et oublier une grimace, leur route sera ensoleillé.
Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser, ils éviteront bien des bêtises.
Bienheureux surtout, vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez, vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvez le véritable Seigneur.
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20/12/2022
Luthéranisme, l'Église Luthérienne
Le luthéranisme est la branche du protestantisme qui suit généralement les enseignements de la 16e siècle réformateur Martin Luther. Le mouvement luthérien diffusé après 1517 de la Saxe par de nombreux autres territoires allemands en Scandinavie. Au 18ème siècle, elle s'était propagée à l'Amérique et, par la suite, dans de nombreux pays du monde, et il est arrivé à nombre de plus de 70 millions d'adhérents. En tant que tel, il se vante d'être le plus important non catholique romaine corps dans l'église chrétienne occidentale.
Le luthéranisme est apparu en Europe après un siècle d'agitations réformistes en Italie en vertu de Jérôme Savonarole, en Bohême sous Jean Huss, et en Angleterre sous le Lollards. L'expérience personnelle du moine Luther troublée a donné forme à de nombreuses impulsions d'origine de la Réforme protestante et les couleurs luthéranisme au présent. Comme beaucoup de gens de conscience à son époque, Luther a été perturbée par l'immoralité et la corruption dans l'église catholique romaine, mais il se concentre plus sur la réforme de ce qu'il croyait être l'enseignement de corruption. Après avoir vécu ce qu'il croyait être l'effervescence de la Grâce, il a proclamé un message de la promesse divine et a dénoncé le bien-fondé de l'homme par qui, craignait-il, la plupart des catholiques croyaient gagner la faveur de Dieu.
Luthéranisme devint bientôt plus de l'expérience de Luther, mais il n'a jamais dévié de son thème que les gens sont fabriqués avec sola gratia Dieu et sola fide - est, que par la volonté divine de l'initiative de la grâce comme étant reçues par Dieu don de la foi. Que fait Luther suis tombé sur ses découvertes en lisant la Bible, il aimait aussi à ajouter à sa devise de la sola scriptura exhortation, ce qui signifie que les luthérienssont à utiliser la Bible comme la seule sourceet la norme de leurs enseignements.
Le mouvement a gagné en popularité rapidement luthérienne en Allemagne à un moment de la montée du nationalisme chez les personnes qui n'appréciaient pas l'envoi de leurs richesses à Rome. Les luthériens début ont été fortement basée dans les universités et ont utilisé leur apprendre à propager la foi parmi une communauté internationale de chercheurs. En 1530, ils ont été la formulation de leurs propres aveux de la foi et agir de façon indépendante au milieu des parties non la réforme luthérienne qui ont proliféré dans la plupart d'Europe du Nord. En 1580 et au cours du siècle prochain, ces aveux est devenue de plus en plus rigides expressions scolaire, visant à définir l'église sur le plan formel. Depuis, le luthéranisme a été connue comme une église et même dogmatique doctrinale.
Luthéranisme n'a pas et ne pouvait vivre que par l'enseignement de ses professeurs. Dans la fin du 17e siècle un côté plus doux, qui est né de la piété de Luther, est apparu sous la forme d'un mouvement appelé le piétisme. Nominalement orthodoxes dans la croyance et la pratique, les piétistes souligné lecture de la Bible, des cercles de prière et de dévotion, et les œuvres de l'amour. Ce piétisme était un peu instable, dans son déclassement de la doctrine qu'il a aidé à préparer les luthériens à l'âge des Lumières, quand de nombreux dirigeants et certains fidèles se tourna vers le rationalisme. Par la suite, la théologie sous l'influence luthérienne a souvent pris un caractère radical, en particulier en Allemagne. En conséquence, il ya souvent un écart considérable entre les expressions intellectuelles du luthéranisme et de la liturgie et la prédication de ses congrégations.
Dès le début, le luthéranisme devait se battre avec le problème de sa relation avec les autorités civiles. Bien que Luther était un rebelle contre l'enseignement du pape, il était docile sur la réforme de l'ordre civil et rejeté révoltes radical par les paysans (Guerre des paysans). Craignant l'anarchie plus de l'autoritarisme, les luthériens gravitaient aux enseignements bibliques qui a souligné l'autorité de l'Etat plus de la liberté civile des citoyens. La plupart d'entre eux se sont contentés de ne pas séparer l'Eglise et l'Etat, et dans la paix d'Augsbourg (1555) a approuvé le principe selon lequel la règle déterminée la foi des gouvernés. Plus tard, les luthériens ont accueilli avec enthousiasme gouvernement républicain et démocratique que les applications du principe que Dieu est actif de différentes manières par les deux royaumes de l'autorité civile et ecclésiastique. Beaucoup de luthériens allemands étaient silencieux ou une coopérative, cependant, lorsque le régime nazi a pris de l'Église; que l'Église confessante, dirigé par Martin Niemöller, opposé au régime pure et simple.
Les luthériens ont été plus prêt que beaucoup d'autres chrétiens pour voir la permanence du mal dans les pouvoirs de la création et tombé monde, qui est, le monde sous l'influence du péché. Par conséquent, ils ont mis beaucoup d'énergie dans les œuvres de bien-être et de la charité - dans des orphelinats, des hôpitaux, et les mouvements de diaconesses »- que dans les régimes sociaux pour transformer le monde.
En Europe, la plupart des Églises luthériennes sont épiscopale, qui est, gouvernée par des évêques, et les églises de Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède sont établis. En Amérique du Nord et ailleurs luthériens préfèrent les formes de la congrégation et synodale de gouvernement, dans lequel les Eglises locales relier à des fins communes. Aux États-Unis, les luthériens se sont unis dans trois organes principaux: l'Eglise luthérienne d'Amérique (adhésion, 2,9 millions), l'Église luthérienne - Synode du Missouri (2,6 millions), et l'Église luthérienne d'Amérique (2,3 millions). L'Eglise luthérienne d'Amérique, l'Église luthérienne d'Amérique, et un troisième groupe, l'Association des Eglises évangélique luthérienne, unis en 1987 pour former l'Eglise évangélique luthérienne d'Amérique.
Le luthéranisme est généralement favorable au mouvement œcuménique, et à quelques exceptions près, les églises luthériennes ont participé à des rassemblements à travers le monde des chrétiens à travers les frontières confessionnelles et confessionnelles. Luthériens se considèrent à la fois évangélique et catholique parce qu'ils ont des points communs avec les églises protestantes d'autres d'une part, et avec orthodoxe, catholique romaine, anglicane et les chrétiens de l'autre.Dans l'âge œcuménique, cependant, ils ont gardé une identité distincte même par leur fidélité à l'enseignement général du luthéranisme 16ème siècle.
Martin E Marty
Bibliographie
Bachmann et M /, Eglises luthériennes dans le Monde:. Manuel (1989); Bergendoff C, L'Eglise de la Réforme luthérienne (1967); Lueker E, éd, Cyclopedia luthérienne (1987).
09:36 Publié dans Apolégétique | Lien permanent | Commentaires (0)