30/01/2024
Le « Moyen Age » n’a jamais cru que la Terre était plate !
Encore un mythe à détruire, concernant l’horrible « Moyen-Age » chrétien.
« Présentation : Christophe Colomb n’a jamais eu à démontrer que la Terre était ronde. Car tout le monde le savait déjà. Et depuis longtemps ! C’est ce que confirme l’ouvrage d’un historien américain, Jeffrey B. Russel, qui met à mal bon nombre d’idées reçues sur les géographes du Moyen Age et de l’Antiquité. Il commence par constater que les auteurs médiévaux affirment la rotondité de la Terre, comme le faisait Platon. Il examine ensuite l’apparition du mythe moderne selon lequel le Moyen-Age croyait la Terre plate. En fait ce sont des évolutionnistes libéraux américains qui ont créé de toutes pièces ce mythe aujourd’hui repris dans la presse et dans les manuels scolaires.
En cette année anniversaire de la découverte du Nouveau Monde, c’est un véritable déluge de publications qui s’abat sur nous ; à cette occasion, nombre d’idées reçues sont remises en question. L’une d’elles, selon laquelle les contemporains de Christophe Colomb croyaient que la Terre était plate, a trouvé son historien, Jeffrey B. Russel, dans un petit ouvrage décapant qui vient d’être publié aux Etats-Unis.
Considérons le cas de Christophe Colomb : les historiens ont depuis longtemps dénoncé la fable selon laquelle il aurait dû affronter les foudres des docteurs de Salamanque pour avoir osé prétendre que la Terre était ronde – sans quoi le passage des Indes par l’ouest était inconcevable. Certes, le découvreur a eu ses détracteurs et ses opposants, mais leurs arguments tenaient aux probabilités d’échec de l’entreprise.
Et ils avaient raison, puisque la distance qui sépare les îles Canaries du Japon est de deux cents degrés de longitude, là où Colomb, pour avancer son projet, voulait n’en voir que soixante. Mais nulle part dans ces discussions il ne fut question d’une sphéricité que le navigateur aurait dû démontrer.
Déjà au XVème siècle, l’affaire était entendue. La Géographie du Grec Ptolémée (90-168) est traduite en latin en 1410. Or cet ouvrage ne laisse subsister aucun doute sur la rotondité de la Terre : il est tout entier fondé sur le quadrillage de la sphère en degrés de latitude et méridiens de longitude.
Et le cardinal Pierre d’Ailly en a bien retenu toutes les leçons dans son Image du monde écrite en latin dès 1410. Mais avant ? Là où les médiévistes ont souvent été plus évasifs, Jeffrey Russell nous invite à voir partout et toujours la même représentation, les mêmes comparaisons.
Pour les uns, la Terre est un oeuf ou une balle, pour d’autres, une pomme ou une pelote.
Pour les philosophes John Holywood ou Thomas d’Aquin au XIIIème siècle, Jean Buridan ou Nicolas Oresme au XIVème , nul doute n’est possible. Ces deux derniers évoquent même la rotation de la Terre sur elle-même !
Faut-il remonter plus avant vers les « siècles obscurs », pour reprendre une expression chère aux Anglo-Saxons ? Là où un Isidore de Séville (mort en 636) semble entretenir certaines réserves, Bède le Vénérable au VIIIème siècle et Scot Erigène au IXème sont catégoriques : la Terre est ronde. Ils ne font d’ailleurs pas preuve d’originalité, puisqu’ils reprennent la tradition scientifique des compilateurs de l’Antiquité tardive, notamment Martianus Capella dont les Noces de Mercure et Philologie, écrites vers 420, connaissent une très large diffusion au Moyen Age. Or Martianus affirme lui aussi sans ambages : « Elle [la Terre] n’est pas plate, elle est ronde. »
Il semble donc y avoir durant tout le Moyen Age occidental unanimité sur la question.
Non sans quelques problèmes pour les philosophes et les cartographes. Ceux-ci veulent en effet représenter un oekoumène (l’ensemble des terres habitées) conforme aux connaissances de la période et, d’autant que possible, à la tradition biblique et évangélique. Dès lors, que Jérusalem soit au centre du monde ou le paradis à l’est, c’est une simple convention cartographique. Le géographe arabe Al Idrisi ne place-t-il pas, au XIIème siècle, La Mecque au centre de sa carte ? Et, au XXème siècle, ne discute-t-on pas encore de la « juste » représentation de l’hémisphère sud sur nos modernes mappemondes ? Plus délicat est le problème de la conformité aux enseignements de l’Eglise selon lesquels les Apôtres ont apporté la Parole « aux quatre coins du monde ». Car il faudrait que le Terre soit plate pour posséder quatre coins*.
Ainsi s’explique l’hésitation d’Isidore de Séville ; pourtant saint Augustin lui-même (354-430) avait mis en garde contre le danger d’utiliser le sens littéral de l’Ecriture. Lorsque les cartographes médiévaux nous présentent une Terre d’apparence plate et circulaire, c’est donc certainement une convention cartographique, parfois l’illustration d’une certaine tradition biblique, mais jamais la représentation d’un soi-disant dogme de la « Terre plate ».
D’où vient alors ce mythe, puisque mythe il y a ? De l’exploitation qu’on a faite, au XIXème siècle, de certains textes de l’Antiquité tardive. Cette époque avait bel et bien connu deux « théoriciens » de la Terre plate : Lactance (vers 265-345) d’abord, polémiste crédule, qui s’oppose ouvertement à la pensée scientifique (et païenne) de son époque, au moyen d’arguments simples mais combien efficaces : « Y a-t-il quelqu’un d’assez extravagant pour se persuader qu’il y a des hommes qui aient les pieds en haut et la tête en bas […] et que la pluie et la grêle puissent tomber en montant ? »
Darwin contre l’Eglise
Puis, deux siècles plus tard, en Egypte, Cosmas dit « Indicopleustès » (« le voyageur des Indes »), retiré dans un monastère du Sinaï, rédige sous le titre de Topographie chrétienne une vaste compilation géographique où la Terre plate occupe une place importante. Il faut cependant savoir que cet ouvrage volumineux, rédigé en grec et aux marges orientales de la Chrétienté, ne nous est connu aujourd’hui qu’à travers trois manuscrits médiévaux complets.
Critiqué à Byzance dès le IXème siècle par le patriarche Photius, il est totalement ignoré de l’Occident médiéval. La première traduction latine de Cosmas date de 1705 ! Et c’est cet auteur, tout à fait marginal dans le monde grec et inconnu du monde latin, qui deviendra au XIXème siècle le symbole de l’obscurantisme médiéval!
Car ces visions farfelues du monde seraient restées aussi chimériques que les descriptions contemporaines de cynocéphales (hommes à tête de chien), si elles n’avaient été reprises par les positivistes et « progressistes » du XIXème siècle. La démonstration de Jeffrey Russell est ici tout à fait originale et convaincante.
S’il n’y a jamais eu de mythe médiéval de la « Terre plate », il y a bel et bien eu une légende moderne du « dogme médiéval de la Terre plate ». Russell traque son apparition puis sa diffusion, en France et aux Etats-Unis, tout au long du XIXème siècle ; il démasque à l’occasion quelques « coupables ».
Coupable, le premier, le romancier américain Washington Irving (1783-1859), dans un pastiche historique sur la vie de Christophe Colomb, publié pour la première fois en 1828. Irving invente de toutes pièces une scène qui deviendra célèbre, dans laquelle le navigateur doit se défendre contre l’obscurantisme des docteurs de Salamanque incapables d’admettre que le Terre fût ronde.
Le roman connaît un immense succès et contribue à accréditer, outre-Atlantique, la vision d’une Eglise catholique dogmatique et intolérante. Coupable encore, en France, à la même époque, le très respecté Antoine-Jean Letronne (1787-1848), directeur de l’Ecole des Chartes et professeur au Collège de France, qui dans la Revue des deux Mondes, avance l’idée d’un dogme de la Terre plate chez les Pères de l’Eglise et d’une interprétation littérale de la Bible au long du Moyen Age.
Coupables surtout, aux Etats-Unis à nouveau et principalement pendant la seconde moitié du XIXème siècle, nombre d’esprits libéraux qui souhaitent réfuter les arguments anti-évolutionnistes de l’époque. Nous sommes en effet en plein débat autour des thèses de Darwin sur l’évolution des espèces, que l’Eglise se refuse à admettre. Quoi de mieux, dès lors, pour combattre son étroitesse de vues, que de stigmatiser un obscurantisme plus général, dont le pseudo-dogme médiéval de la Terre plate deviendrait une sorte de cas exemplaire ? C’est la voie que suivent sans hésiter certains auteurs américains dans des ouvrages dont les titres à eux seuls sont tout un programme :
Histoire du conflit entre religion et science de John Draper (New York, 1874) ou Histoire du combat entre la science et la théologie dans le Christianisme d’Andrew White (New York, 1896)…L’idée d’un dogme médiéval de la Terre plate se diffuse dès lors dans les ouvrages de vulgarisation et les manuels scolaires. Elle correspond si bien à l’image que l’on se fait du Moyen Age au temps de Victor Hugo ou de Jules Michelet qu’on la reçoit sans discussion.
Tant et si bien que malgré toutes les réfutations modernes, un auteur à succès pourtant bien informé comme Daniel Boorstin perpétue encore aujourd’hui ce mythe.
Preuve, s’il en était besoin qu’un petit essai comme celui de Jeffrey Russell est d’actualité et mériterait d’être traduit en français sans délai. »
Michel Hébert – Le CEP – 2023
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26/01/2024
Saint-Empire romain de la nation germanique:
Saint-Empire romain de la nation germanique
Sacrum Romanum Imperium (la)
Heiliges Römisches Reich (de)
Sacro Romano Impero (it)
Svatá říše Římská (cs)
Bannière du Saint-Empire. |
Armorial du Saint-Empire. |
Territoire du Saint-Empire de 962 à 1806
Statut | Monarchie élective théocratique |
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Capitale | Aucune officiellement Ratisbonne, Diète perpétuelle d'Empire Vienne, Conseil aulique Wetzlar, Chambre impériale de justice |
Langue | latin (langues romanes), allemand (langues germaniques occidentales), langues slaves |
Religion | Église catholique romaine, luthéranisme (Paix d'Augsbourg, 1555), calvinisme (Traités de Westphalie, 1648) |
Monnaie | Diverses, notamment Gros de Prague |
Fuseau horaire | UTC+0 et UTC+1 |
Population 962 | ~ 4 700 000 hab. |
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Densité 962 | ~ 10 hab./km² |
Superficie 962 | ~ 470 000 km² |
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1034 | ~ 950 000 km² |
1648 | ~ 570 000 km² |
1806 | ~ 540 000 km² |
2 février 962 | Couronnement impérial d'Otton Ier |
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22 septembre 1499 | Traité de Bâle |
25 septembre 1555 | Traité de Paix d'Augsbourg |
24 octobre 1648 | Traités de Westphalie |
25 février 1803 | Recès d'Empire |
12 juillet 1806 | Création de la Confédération du Rhin |
6 août 1806 | Abdication de François II |
(1er) 962-973 | Otton Ier |
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(34e) 1792-1806 | François II |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le Saint-Empire romain germanique[1] ou Saint-Empire romain de la nation germanique (en allemand : Heiliges römisches Reich deutscher Nation, en latin : Sacrum romanum Imperium Nationis germanicæ) ; également appelé parfois Premier Reich ou Vieil Empire, pour le différencier de l’Empire allemand ; est un regroupement politique des terres d’Europe occidentale et centrale au Moyen Âge dirigé par l'Empereur romain germanique mais aujourd'hui disparu. Il se voulait, au Xe siècle, l'héritier de l’Empire d’Occident des Carolingiens, mais également de l’Empire romain. L’adjectif Saint n’apparaît que sous le règne de Frédéric Barberousse (attesté en 1157) pour légitimer le pouvoir de manière divine.
C'est sous la dynastie des Ottoniens, au Xe siècle, que l'Empire se forme à partir de l'ancienne Francie orientale carolingienne. La désignation Sacrum Imperium est attestée pour la première fois en 1157[2] et le titre Sacrum Romanum Imperium apparaît vers 1184[2] pour être utilisé de manière définitive à partir de 1254. Le complément Deutscher Nation (en latin Nationis Germanicæ) a été ajouté au XVe siècle. L'étendue et les frontières du Saint-Empire ont été considérablement modifiées au cours des siècles. Au temps de sa plus grande extension, l'Empire comprend presque tout le territoire de l'actuelle Europe centrale ainsi que des parties de l'Europe du Sud.
L'époque moderne marque pour l'Empire l'impossibilité structurelle de mener des guerres offensives, d'étendre son pouvoir et son territoire. Dès lors, ses principales missions sont la défense du droit et la conservation de la paix. L'Empire doit assurer la stabilité politique et la résolution pacifique des conflits en endiguant la dynamique du pouvoir : il offre une protection, aux sujets contre l'arbitraire des seigneurs, et aux ordres moins importants contre toute infraction au droit commis par les ordres plus importants et par l'Empire même. À partir de 1648, des États voisins sont constitutionnellement intégrés comme États impériaux ; l'Empire remplit alors également cette fonction de paix dans la constellation des puissances européennes.
À partir du milieu du XVIIIe siècle, l’Empire ne peut plus protéger ses membres de la politique d’expansion des puissances intérieures et extérieures. C’est une des causes de son effondrement. Les conquêtes napoléoniennes et la création de la Confédération du Rhin démontrent la faiblesse du Saint-Empire, devenu un ensemble figé et creux. Le Saint-Empire romain germanique disparaît le 6 août 1806 lorsque l’empereur François II dépose sa couronne pour n'être plus qu'empereur d'Autriche.
09:11 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)
23/01/2024
Fondamentalisme chrétien MOUVEMENT PROTESTANT AMÉRICAIN:
Fondamentalisme chrétien , mouvement dans le protestantisme américain apparu à la fin du XIXe siècle en réaction au modernisme théologique, qui visait à réviser les croyances chrétiennes traditionnelles pour tenir compte des nouveaux développements dans les sciences naturelles et sociales, en particulier la théorie de l' évolution biologique. En accord avec les doctrines chrétiennes traditionnelles concernant l'interprétation biblique, la mission de Jésus-Christ et le rôle de l'église dans la société, les fondamentalistes ont affirmé un noyau de croyances chrétiennes qui comprenait l'exactitude historique de la Bible , l' imminent et physique La seconde venue de Jésus-Christ et celle de Christ Naissance de la vierge , Résurrection ( voir larésurrection ), et Expiation ( voir expiation ). Le fondamentalisme est devenu un phénomène important au début du 20ème siècle et est resté un mouvement influent dans la société américaine au 21ème siècle. Voir aussi l'église évangélique .
Les pratiques de culte fondamentalistes, qui sont fortement influencées par le revivalisme , comportent habituellement un sermon avec chant et prière de la congrégation, bien qu'il puisse y avoir des variations considérables d'une dénomination à l'autre. Bien que les fondamentalistes ne soient pas particulièrement ascétiques , ils observent certaines interdictions. Beaucoup de fondamentalistes ne fument pas, ne boivent pas de boissons alcoolisées, ne dansent pas, ne vont pas au cinéma ou ne jouent pas. Dans la plupart des écoles et instituts fondamentalistes, ces pratiques sont strictement interdites.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les fondamentalistes chrétiens s'opposent vigoureusement au modernisme théologique qui, en tant que «critique supérieure» de la Bible, implique la tentative de réconcilier les croyances chrétiennes traditionnelles avec la science et l'historiographie modernes. (Pour une discussion de ...
Origines:
Au cours du 19ème siècle, majeure Les défis lancés aux enseignements chrétiens traditionnels ont surgi sur plusieurs fronts. Les découvertes géologiques ont révélé que la Terre était bien plus ancienne que les quelques milliers d'années suggérées par une lecture littérale du livre biblique de laGenèse et des diverses généalogies bibliques. Le travail de Charles Darwin(1809-82) et de ses collègues a établi que les êtres humains en tant qu'espèce avaient émergé au cours de millions d'années à travers un processus deévolution , plutôt que soudainement par fiat divin. Les scientifiques sociaux et les philosophes influencés par Herbert Spencer (1820-1903) a préconisé une théorie parallèle de progressive évolution sociale qui a réfuté la compréhension religieuse traditionnelle de l'homme le péché , qui était fondé sur l'idée que, après la chute de la grâce, la condition humaine était irréparable. Pendant ce temps, certains ministres de différentes confessions ont cessé de mettre l'accent sur la conversion des individus à la vie religieuse et ont plutôt proposéEvangile social "qui considérait le changement social progressif comme un moyen de construire le royaume de Dieu sur Terre.
Un défi plus direct au christianisme traditionnel est venu des chercheurs qui ont adopté une approche critique et historique de l'étude et interpréter la Bible. Cette perspective, connue sous le nom de modernisme, traitait les livres de la Bible - en particulier les cinq premiers (le Pentateuque) - non pas comme de simples documents écrits par un seul auteur mais comme des textes complexes construits par plusieurs auteurs de plusieurs sources plus anciennes. Bien que le modernisme fournisse une solution à de nombreux problèmes posés par des passages bibliques apparemment contradictoires, il soulève de sérieux doutes sur l'exactitude historique du texte biblique, amenant les chercheurs à réviser l'histoire traditionnelle de l'époque biblique et à reconsidérer la nature de l'autorité biblique. (Pour une discussion sur le modernisme dans l'histoire du catholicisme romain , voir Modernisme .)
La question de l'autorité biblique était cruciale pour le protestantisme américain, qui avait hérité de la doctrine fondamentale de la sola Scriptura(latin: «Écriture seule»), telle qu'elle était énoncée par Martin Luther (1483-1546) et d'autres réformateurs du XVIe siècle. Ainsi, tout défi à l' intégrité des Écritures avait le potentiel de miner le christianisme tel qu'il le comprenait et le pratiquait. En réponse à ce défi, les théologiens du Princeton Theological Seminary a plaidé pour l'inspiration verbale (mot pour mot) de l'Écriture et a affirmé que la Bible était non seulement infaillible (correct quand il parlait sur des questions de foi et de morale), mais inerrant (correct quand il parlait de n'importe quoi, y compris l'histoire et la science).
Comme les théologiens de Princeton ont développé leur nouvelle approche,John Nelson Darby , l'un des premiers dirigeants de la Plymouth Brethren (un mouvement d' église britannique libre qui met l'accent sur la prophétie biblique et la seconde venue du Christ), a introduit une perspective théologique très différente, appelée dispensationalism. D'abord enseigné aux Frères au milieu du XIXe siècle, le dispensationalisme soutenait que l'histoire était divisée en périodes distinctes, ou «dispensations», au cours desquelles Dieu agit différemment envers son peuple élu. La période actuelle, selon le dispensationalisme, était celle d'une attente expectante pour le retour imminent de Jésus-Christ. Les dispensationalistes croyaient en un apocalyptique le millénarisme qui a prédit le Ravissement (le sauvetage corporel des élus par Dieu) et les événements cataclysmiques subséquents des Derniers Jours, tels que les persécutions par l' Antéchrist et la Bataille d' Armageddon ( voir aussi l' eschatologie ).
Bien que la plupart des églises protestantes aient rejeté les enseignements généraux des Frères de Plymouth, beaucoup ont accepté le " prémillénarisme"des disciples de Darby. Ils croyaient que le prochain événement important dans l'histoire humaine serait la venue du Christ pour justifier et racheter son peuple et les établir dans la direction d'un royaume millénaire (millénaire).
L'intérêt singulier pour la Seconde Venue - une question promue par William Miller (1782-1849) et les églises adventistes dans les années 1830 et 40 - inspira un mouvement populaire à travers le Niagara Bible Conference, qui se tient chaque été à Niagara-on-the-Lake, en Ontario. Initié par James Inglis, un ministre baptiste de New York City , peu avant sa mort en 1872, la conférence a continué sous James H. Brookes (1830-1897), un ministre presbytérien de St. Louis, Missouri et rédacteur en chef de l'influent périodique millénaire The Truth . George C. Needham (1840-1902), un évangéliste baptiste, fut également un des premiers dirigeants du millénaire. William J. Erdman (1834-1923), un ministre presbytérien noté pour sa compétence en tant qu'exégète biblique; etWilliam R. Nicholson (1822-1901), qui quitta l'Église épiscopale en 1873 et devint plus tard évêque dans l'Église épiscopale réformée ( voir Église épiscopale, États-Unis ). Vers la fin du siècle, le mouvement millénaire a attiré d'autres dirigeants importants, comme Adoniram J. Gordon (1836-1895), ministre baptiste à Boston; et Maurice Baldwin (1836-1904), l'évêque de Huron dans l' Église d'Angleterre au Canada.
Les millénaires associés à la Conférence de Niagara ont également parrainé des conférences publiques dans les grandes villes à partir de 1878, comme les Conférences prophétiques internationales à New York. Évangéliste de ChicagoDwight L. Moody (1837-99) a fourni une plate-forme influente pour l'expression millénaire dans ses conférences de Northfield, Massachusetts. Les millénaristes étaient également actifs dans le renouveau missionnaire de la fin du XIXe siècle qui fut finalement institutionnalisé Mouvement des bénévoles étudiants.
Développement Doctrinal Et Institutionnel
La fin du 19ème au milieu du 20ème siècle
Pendant les dernières années du 19ème siècle, le mouvement millénaire était divisé sur des questions d'interprétation prophétique, mais Brookes a réussi à rassembler les factions dissidentes ensemble. Cependant, quelques années après sa mort, la conférence de Niagara fut abandonnée.
Même avant la mort de Brookes, les tensions entre les millénaristes et les modernistes avaient atteint des niveaux sans précédent. Dans les années 1890, plusieurs ministres libéraux et professeurs ont été soumis à des procès à l'église pour des accusations d' hérésie et d' apostasie ; le plus célèbre de ces essais impliqués Charles A. Briggs (1841-1913), un ministre de l' Église presbytériennequi avait dénoncé l'idée de l'inspiration verbale dans une adresse au Séminaire théologique Union à New York en 1891. Briggs a été reconnu coupable d'hérésie et suspendu du ministère dans 1893. En réponse, le séminaire abandonna son lien officiel avec l'église presbytérienne et Briggs devint un épiscopalien. Les collègues de Briggs Henry Preserved Smith (1847-1927) et AC McGiffert (1861-1933) ont vécu des expériences similaires, les incitant à rejoindre les églises congrégationalistes ( voir Congregationalism ).
La persistance du militantisme conservateur a conduit à la création deAmerican Bible League en 1902 et la publication ultérieure de Les principes fondamentaux: Un témoignage à la vérité (1910-1915), une série de 12 livrets comprenant des articles de leaders conservateurs de partout au pays. La série, qui allait éventuellement donner leur nom aux conservateurs , attaqua les théories modernistes de la critique biblique et réaffirma l'autorité de la Bible, affirmant tous les principes théologiques que les conservateurs estimaient être niés par les porte-parole modernistes. Financé par deux riches laïcs presbytériens et publié par l'Institut biblique de Los Angeles (aujourd'hui l'Université Biola), The Fundamentals a été distribué gratuitement à des millions de pasteurs à travers le monde.
Après un hiatus pendant la Première Guerre mondiale , le conflit entre les conservateurs et les modernistes a été renouvelé en 1918. Un certain nombre de conférences conservatrices à New York et à Philadelphie ont conduit à la formation d'une organisation plus vaste et plus complète en 1919, le Association chrétienne des fondements du monde. La conférence de 1919 a placé les planches dans une plate-forme sur laquelle le mouvement fondamentaliste se tiendra pour les années à venir. Les dirigeants conservateurs-fondamentalistes ont réitéré la base de credo du mouvement et ont appelé au rejet du modernisme et des tendances connexes, en particulier l'enseignement de la théorie de l'évolution. Ils se détournent des universités (presque totalement contrôlées par des administrations et des facultés hostiles à la position fondamentaliste) et placent leur foi dans les instituts bibliques plus récemment fondés. Enfin, ils dénoncent l'esprit unitif et coopératif dont témoigne le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique et menacent le schisme si ce type de déclin spirituel persiste.
A cette époque, la position moderniste avait pris pied dans Épiscopal ,Congrégationnel , Épiscopal méthodiste , Baptiste américain , et Lesdénominations presbytériennes dans le Nord. La scène était prête pour de grandes confrontations dans les années 1920, et il restait à voir seulement si les modernistes pouvaient être chassés de leurs dénominations.
Bien entendu, toutes les dénominations Protestantes n'ont pas été affectées par une controverse intellectuelle dans les années 1920. Dans certains pays, comme la Southern Baptist Convention et l'Église méthodiste épiscopale du Sud, le modernisme n'était pas devenu dominant. En revanche, les modernistes contrôlaient fermement les églises épiscopales méthodistes et épiscopales dans les années 1920, car un grand nombre de conservateurs théologiques avaient quitté ces églises à la fin du 19ème siècle pour former les églises de la sainteté et l'église épiscopale réformée, respectivement. D'autres dénominations, telles que les congrégationalistes, étaient si lâchement organisées que les décisions sur les controverses théologiques étaient difficiles à légiférer.
La discorde entre le nord Les baptistes étaient concentrés sur leurs conventions annuelles. En 1920, un groupe de baptistes s'appelant le La Fédération nationale des fondamentalistes a commencé à organiser des conférences annuelles sur les principes fondamentaux baptistes. Lorsque leurs tentatives d'exprimer leur point de vue sur la Convention n'ont pas progressé rapidement, les plus militants ont fondé Baptist Bible Union. Finalement, les militants ont quitté la dénomination pour former plusieurs petites églises fondamentalistes, tandis que les autres sont restés pour constituer une voix conservatrice permanente au sein de la Convention baptiste américaine (maintenant les American Baptist Churches aux États-Unis ).
La phase la plus sérieuse de la controverse conservatrice-moderniste a éclaté parmi les presbytériens. Les conservateurs avaient imposé une série de doctrines à la dénomination en 1910, déclarant que la foi chrétienne exigeait la croyance en l'inspiration inerrante de la Bible, la naissance de la Vierge du Christ, et son expiation , sa résurrection, et puissance miraculeuse . En 1922, un ministre de New York, Harry Emerson Fosdick (1878-1969), a protesté contre les activités des conservateurs dans les missions étrangères dans un sermon largement reproduit intitulé "Les fondamentalistes gagneront-ils?" Les conservateurs dans la dénomination ont contraint Fosdick, un baptiste au service de la première église presbytérienne de New York Ville, hors de son pastorat. Il fut bientôt rétabli dans l'église Riverside indépendante.
Au milieu de ces débats, un événement dans le Deep South a rendu visible la division intense qui était entrée dans la vie religieuse américaine. Les fondamentalistes, croyant que la Bible ne pouvait pas être réconciliée avec la théorie de l'évolution de Darwin, ont fait pression sur leurs législatures d'état pour interdire le enseignement de l'évolution dans les écoles publiques; ils ont été rejoints dans cet effort par beaucoup d'autres qui n'étaient pas fondamentalistes. L'Etat de Tennessee a adopté une telle loi, qui a été contestée devant les tribunaux en 1925 à l'instigation du Union américaine des libertés civiles . John T. Scopes (1900-1970), professeur de sciences dans la petite ville de Dayton, a offert de servir de prévenu contre l'accusation d'avoir enseigné l'évolution. Deux des figures les plus importantes de cette décennie,William Jennings Bryan (1860-1925), un fondamentaliste presbytérien et trois fois candidat à la présidence démocrate, et Clarence Darrow (1857-1938), un avocat de la défense dans des procès criminels notables, a été respectivement procureur adjoint et principal avocat de la défense ( voir le procès Scopes ).Scopes a été reconnu coupable et condamné à une amende, bien que sa condamnation ait par la suite été annulée du fait que l'amende avait été excessive. La loi interdisant l'enseignement de l'évolution au Tennessee a été confirmée en 1925 et abrogée en 1967.
Anti-evolution book sale Agence de presse d'actualité / Hulton Archive / Getty Images
À la fin des années 1920, les fondamentalistes avaient perdu le contrôle des principales dénominations et avaient abandonné tout espoir de les reconquérir, au moins dans un avenir prévisible. Bien que la plupart restent dans leurs dénominations, certains se sont séparés pour former leurs propres églises. En 1932, un certain nombre de baptistes a quitté la Convention baptiste du Nord et a établi la Association générale des églises baptistes régulières ; quatre ans plus tard, le théologien de Princeton J. Gresham Machen (1881-1937) dirigea un groupe de fondamentalistes qui créa l'Église presbytérienne orthodoxe.D'autres fondamentalistes rejoignirent l'une des plus petites églises qui prêchaient le littéralisme biblique et le prémillénarisme - tels que le Alliance Chrétienne et Missionnaire , les Frères de Plymouth et le Église évangélique libre - ou l'une des nombreuses églises bibliques indépendantes qui ont surgi au cours de cette période.
Ayant également perdu le contrôle des séminaires confessionnels, les fondamentalistes se sont regroupés autour d'un ensemble d'instituts bibliques indépendants et de collèges bibliques. Beaucoup de ces écoles, telles queMoody Bible Institute à Chicago (fondé en 1886) et le L'Institut biblique de Los Angeles (fondé en 1908) a non seulement enseigné à ses étudiants, mais il a assumé bon nombre des fonctions autrefois assumées par les institutions confessionnelles. Ils publiaient des périodiques, diffusaient à partir de leurs propres stations de radio, organisaient des conférences et maintenaient un personnel de conférenciers. En effet, ils fonctionnaient beaucoup comme un quartier général confessionnel, fournissant un lien entre des congrégations autrement isolées.
L'établissement de nouvelles dénominations fondamentalistes dans les années 1930 a mis en évidence des divisions de longue date au sein du mouvement fondamentaliste qui avaient été maîtrisées alors qu'elles se concentraient sur un ennemi commun. L'une des questions les plus controversées pour les presbytériens était la question du prémillénarisme et postmillénarisme . Tandis que Machen défendait le postmillénarisme plus conventionnel de la théologie de Princeton, le point de vue opposé était pris par le ministre du New JerseyCarl McIntire, qui a plus tard fondé la rival Bible Presbyterian Church.
McIntire était au centre d'une deuxième question controversée: séparatisme. Il a soutenu que les fondamentalistes doivent non seulement dénoncer les déviations modernistes des croyances chrétiennes traditionnelles, mais aussi se séparer de toute hérésie et apostasie . Cette position a entraîné la condamnation des conservateurs qui ont choisi de rester en communion avec des membres plus libéraux de leurs dénominations. En 1942 McIntire a réuni les indépendants qui ont accepté sa position dans le Conseil américain des églises chrétiennes.
La dénonciation par les intégristes de la théologie moderniste et leur condamnation des institutions d'enseignement supérieur liées à l'Eglise les ont souvent conduits à rejeter l'éducation contemporaine; cela a contribué à l'impression de beaucoup d'étrangers que le fondamentalisme était essentiellement anti-intellectuel. En même temps, le retrait des fondamentalistes des grandes confessions et leur dénigrement de certaines tendances de la société contemporaine donnaient l'impression qu'ils étaient opposés à la science et à la culture . À la fin des années 1930, le plus grand segment du mouvement intégriste, croyant qu'une réaffirmation conservatrice de la foi, représentant le meilleur de l'érudition conservatrice, était compatible avec la culture intellectuelle contemporaine, se distancia des séparatistes. Ils ont abandonné l'étiquette fondamentaliste, qu'ils ont laissée aux séparatistes, et ont formé ce que l'on appelle Mouvement évangélique . Le christianisme aujourd'hui a été fondé comme leur périodique principal. Leur nouveau centre intellectuel, Fuller Theological Seminary, a été ouvert à Pasadena, en Californie;Beaucoup d'écoles anciennement identifiées au fondamentalisme, comme le Moody Bible Institute, ont également emménagé dans le camp évangélique.Une nouvelle organisation oecuménique , la Association nationale des évangéliques , a été organisée en 1942.
Le milieu du 20ème siècle à nos jours
Bien que le nouveau mouvement évangélique ait poussé le fondamentalisme à la périphérie de la communauté chrétienne, il a continué de grandir au fur et à mesure que de nouveaux champions surgissaient. le La Baptist Bible Fellowship, créée en 1950, est devenue l'une des plus grandes dénominations intégristes; Jerry Falwell , par la suite un éminent télévangéliste, est devenu le principal porte-parole du mouvement dans les années 1970. Liberty University, fondée par Falwell à Lynchburg, Virginie, en 1971; Bob Jones University , fondée en 1927 par Bob Jones College à Bob Point College, en Floride (l'école déménagea à Cleveland, au Tennessee, puis à Greenville, en Caroline du Sud , en 1947); et Regent University, fondée par le télévangéliste Pat Robertson en 1978, étaient les principaux centres intellectuels du mouvement. La télévision, qui offrait un accès direct au public, aidait les carrières d'un certain nombre de chefs religieux fondamentalistes; en plus de Falwell, ils ont inclus Tim LaHaye , chef de pastorat à San Diego et coauteur d'une série populaire de romans basés sur l' Apocalypse de Jean .
Dans les années 1960, les conservateurs religieux et les fondamentalistes se sont engagés dans une controverse renouvelée sur l'enseignement de l'évolution dans les écoles publiques. Défendre la doctrine de le créationnisme - l'idée que le récit de la création présenté dans la Genèse est littéralement correct - cherchait encore à interdire l'enseignement de l'évolution ou à exiger l'enseignement du récit de la Genèse partout où la théorie de l'évolution était enseignée. Certains fondamentalistes ont également tenté d'exiger l'enseignement de la soi-disant «science de la création», ou «créationnisme scientifique», qui présumait présenter le récit de la Genèse comme une alternative scientifique légitime à l'évolution. Dans les années 1990, certains créationnistes ont préconisé l'enseignement d'une doctrine connue sous le nom de " conception intelligente », selon laquelle la diversité et la complexité des êtres vivants sont impossibles à expliquer si ce n'est en postulant l'existence d'un créateur intelligent. À la fin du 20e et au début du 21e siècle, les créationnistes ont été élus à divers conseils scolaires locaux et étatiques, dont certains ont par la suite adopté des mesures exigeant l'enseignement du design intelligent. Dans certains cas, les mesures ont été bloquées par les tribunaux ou ont été abrogées, et certains créationnistes ont perdu leurs sièges à des défenseurs de l'évolution enhardis.
En 1979, Falwell a fondé le Moral Majority , une organisation civique qui a croisé contre ce qu'il considérait comme des tendances culturelles négatives, en particulier l'avortement légalisé, le mouvement des femmes et le mouvement des droits des homosexuels . Il a également fait pression pour la prière dans les écoles publiques, l'augmentation des dépenses de défense, une forte politique étrangère anticommuniste et le soutien continu des États-Unis à l' État d'Israël .La majorité morale a conduit une nouvelle génération de fondamentalistes au-delà de dénoncer simplement les tendances culturelles et de revenir à un engagement avec la vie contemporaine dans l'arène politique. Falwell a coopéré avec les non-fondamentalistes sur des causes laïques communes, mais est resté à l'écart des principales organisations fondamentalistes. Pendant ce temps, les évangéliques ont fait campagne sur plusieurs des mêmes questions, brouillant ainsi les frontières entre les deux mouvements.
Dans les années 1980, les fondamentalistes avaient reconstruit toutes les structures institutionnelles qui avaient été perdues en se séparant des anciennes confessions. Dès 1941, des groupes fondamentalistes se sont réunis au sein du Conseil américain des Églises chrétiennes et, en 1948, ils se sont unis à des chrétiens du monde entier pour créer le Conseil international des Églises chrétiennes. À la fin des années 1960, le Conseil américain a tenté de dépasser la direction de Carl McIntire, qui l'avait dominé pendant plus d'un quart de siècle. Il s'est retiré du Conseil international pour aider à former le Conseil mondial des Églises bibliques croyantes. À la fin du 20e siècle, certains fondamentalistes ont même commencé à engager des discussions avec des membres conservateurs de l' Église catholique romaine , traditionnellement considérés par les fondamentalistes comme un culte non chrétien. Les fondamentalistes protestants et les catholiques conservateurs ont trouvé un terrain d'entente sur une variété de questions, y compris l'avortement et la prière à l'école.
À partir de la fin des années 1980, les fondamentalistes ont cherché à s'appuyer sur le succès de la majorité morale et des groupes partageant les mêmes idées.En 1988, Robertson a couru sans succès pour le président des États-Unis. Peu de temps après, il a fondé le Coalition chrétienne , qui a succédé à la majorité morale en tant que principale organisation du mouvement et est devenue étroitement associée à la Parti républicain . Les fondamentalistes étaient de fervents partisans du président George W. Bush et ont joué un rôle important dans l'élection des républicains à tous les niveaux du gouvernement. Ils ont continué à promouvoir des positions conservatrices sur diverses questions de politique sociale. En 2016, de nombreux fondamentalistes ont soutenu la candidature de Donald Trump au poste de président des États-Unis afin d'obtenir une nomination conservatrice à la Cour suprême , bien que plusieurs dirigeants notables aient été rebutés par ses remarques polarisantes et «non chrétiennes» pendant sa campagne.
Au début du XXIe siècle, les enseignements fondamentalistes n'étaient pas significativement différents de ce qu'ils étaient à l'époque de la Conférence de Niagara. Les fondamentalistes croyaient encore à l'inerrance et à l'infaillibilité de la Bible et rejetaient l'érudition biblique critique et les nombreuses nouvelles traductions de la Bible auxquelles cette érudition donnait lieu. Un pourcentage important du mouvement a continué à utiliser le King James Version de la Bible exclusivement.
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19/01/2024
HOMMAGE AU PROFESSEUR KREISS.
Lors d'un séjour en Amérique, Freud avait affirmé à Jung qu'il avait délivré le monde de son rêve, toute proportion gardée et bien que la comparaison puisse paraître osée, il en est de même pour moi avec le professeur Kreiss : dégoûté du libéralisme de l'Eglise Réformée de France, j'avais cru trouver chez les Evangéliques la réponse à mes questions. Il est vrai que leur fidélité aux Ecritures Saintes est remarquable, mais leur indigence théologique n'arrivait pas à assouvir ma soif.
à travers l'œuvre du Professeur Kreiss qui combla ce manque, j'ai longtemps vu en lui un génie, mais comme j'ai pu me le dire à mon meilleur ami : "en tout cas, il est certainement le plus grand théologien Orthodoxe du Luthéranisme de langue française."
Ma dette envers lui est immense. Mon seul regret est que la politique ait gâté notre amitié. Homme qui a toujours porté à gauche, comme la majorité des Pasteurs du synode, il n'a pas supporté mes sympathies pour le Front National. J'espère que le temps finira par apaiser les choses, de toute façon mon cher Wilbert, mon estime et mon admiration pour toi restent intactes.
Pasteur Blanchard
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09:18 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0)
16/01/2024
Martin Luther:
Son irruption fracassante sur la scène européenne en 1517 (dénonciation du trafic des indulgences) est celle d'une nouvelle façon de penser, sentir, pratiquer le christianisme : le protestantisme.
1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)
2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)
3) Un moine "sans indulgence" (1517-1525)
4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)
1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)
Né le 10 novembre 1483 à Eisleben (Thuringe) d'un père exploitant (mine de cuivre) et d'une mère ménagère, Martin Luther est élevé dans une bourgade (Mansfeld) peuplée de marchands et de mineurs. Cet enfant sensible et nerveux manifeste rapidement une vive intelligence qui suscite chez son père l'espoir d'une élévation sociale. Destiné à une carrière de juriste, il rentre d'abord chez les Frères de la Vie Commune (1497) où il reçoit une première imprégnation religieuse. Ses études à l'université d'Erfurt révèlent un travailleur assidu qui obtient sans peine les titres de bachelier (1502) puis de maître des arts (1505).
2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)
Prières, jeûnes, veilles et mortifications, lectures, isolement... Le moine Luther est docile aux rigueurs de la vie en couvent et s'affirme comme un frère augustin scrupuleux, ce qui lui vaut d'être ordonné prêtre dès 1507 et d'occuper la chaire de philosophie. Mais son âme éprise de certitudes ne trouve pas l'apaisement. Ce Dieu terrible, vengeur, implaçable dont les contours se dessinent à travers livres, paroles des supérieurs ou oeuvres d'art des chapelles fait douter Luther de sa capacité à atteindre le salut. Il se met à étudier directement les textes bibliques, se livre à des réflexions personnelles qui l'éloignent des enseignements de la poussièreuse et figée scolastique. Son ardente quête est encouragée et stimulée par le Docteur Johannn von Staupitz, éminent vicaire général des Augustins de toute l'Allemagne qu'il rencontre en 1508. Cet homme permet à Luther d'approfondir sa pensée en lui facilitant l'accès à l'université de Wittenberg. Luther y obtient plusieurs titres (baccalauréat, licence, doctorat, tous entre 1509 et 1512) ainsi que la fonction de prédicateur à l'église de la ville (1514). Déjà éveillé par un important voyage à Rome où Luther avait pu contempler la déliquescence des moeurs de la ville des Borgias et du pape Jules, ces activités professorales et de prédicateur permettent à Luther d'affirmer ouvertement et définitivement sa théologie personnelle, opposée à celle de Rome et que l'affaire des indulgences allait exacerber et enteriner.
3)Un moine "sans indulgence" (1517-1525)
Le jour précédent la Toussaint 1517, le moine augustin Luther affiche sur la porte de la chapelle du chateau de Wittenberg les "95 thèses sur la vertu des indulgences" où se trouve dénoncée avec force la sécurité d'une fausse paix de l'âme que l'indulgence papale est sensée apporter en échange de subsides servant à la construction de Saint-Pierre de Rome. Ce geste spectaculaire de critique d'un abus existant dans l'Église lui vaut d'être dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence qui avait cautionné la décision papale : l'acte de naissance de la Réforme luthérienne est consommé. Dès cet instant, Luther est emporté dans des épreuves et des controverses multiples.
4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)
La constante progression des idées de Luther et l'organisation de la vie des premières communautés réformistes que les figures emblématiques de Bucer (Allemagne du Sud), Calvin(Suisse) ou Mélanchthon dirigent et développent, ont transformé le mouvement qui s'est métamorphosé en un nouveau catéchisme et son fondateur en guide. Face aux attentes, Luther organise avec précision le culte protestant (Messe allemande, 1526) et compose un véritable manuel pour l'instruction de la jeunesse (Petit Catéchisme, 1529), mais aussi pour celle des pasteurs (Grand Catéchisme). En 1530, la célèbre Confession d'Augsbourg, rédigée par Mélanchthon et approuvée par Luther, est présentée devant la diète présidée par Charles Quint soucieux de régler le conflit religieux. Cette "Confession" constitue la référence incontournable de la catéchèse protestante.
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