23/08/2013
BIBLE Les versets colériques du Coran( 5)
Théophile Desailles
à protéger son clan, plus que celui d’un prédicateur ardent, en butte à l’hostilité
de son entourage. Il fait preuve de générosité plus que d’intransigeance
lorsqu’il plaide l’indulgence de Dieu en faveur de Sodome, de ruse plus que
d’emportements. Le Coran en fait un personnage emporté, incompris de son
peuple et furieux de l’être.
On s’aperçoit finalement que, sauf exception, tout récit emprunté à des
écrits antérieurs à l’Islam (et le Coran n’est composé que de tels emprunts)
appartient au style colérique qui imprègne en réalité l’ouvrage entier. Le
nombre des versets colériques repérables est au bas mot de 550 pour l’ensemble
du livre, auxquels s’ajoutent une centaine d’autres versets moins outranciers,
mais plutôt désobligeants pour ceux auxquels ils s’adressent.
Ces quelque 650 versets plus ou moins colériques conduisent au ratio global
de 10% des 6235 versets du livre et de 1,8 en moyenne par page de texte (350
pages). Une telle fréquence confère au livre son caractère très particulier
d’ouvrage d’intense et violente propagande. La seule sourate II en comporte
plus de 40 : Ils sont dignes des pires insultes : ils sont comme des singes que
l’on rejette (65) ; comme des bêtes (171), stupides (13), aveugles (18), à
humilier (61), sans recours (270). Voués à la malédiction de Dieu (88 ; 159 ;
161), à la colère de Dieu (61), à la haine de Dieu (98), à la colère du Ciel (59).
Chassez-les, combattez-les, tuez-les (191 ; 194 ; 244), Appliquez-leur la loi du
talion (178 ; 179). Et l’inépuisable faconde islamique en matière d’insulte et de
haine à l’égard de tout ce qui n’est pas musulman, se donne cours de façon
absolument débridée dans tout le reste du livre :
Qu’ils meurent de rage (III 119), soient taillés en pièces (III 127), détruits
(III 141) ; jetez l’effroi dans leur coeur (III 151), combattez les clients de Satan
(IV 76), saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez (IV 89-91), leur salaire
sera d’être tués ou crucifiés ou d’avoir une main et le pied opposé coupés (V
33), coupez la main du voleur ou de la voleuse (V 38) ; âme pour âme, oeil
pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les
blessures (V 45).
Ces aimables apostrophes sont, dans le texte, souvent ciblées
spécifiquement sur l’une ou l’autre des différentes catégories de non
musulmans auxquels s’adresse le Coran : bédouins, païens, juifs, chrétiens…
En réalité il n’y a pas à en faire le détail, car ces diverses catégories n’en font
qu’une aux regards de l’Islam : tous appartiennent à l’uniforme et universelle
catégorie des kafirun, dont Denise Masson donne la définition suivante :
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
09:17 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)
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