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21/03/2014

Pourquoi l'Evolution n'a-t-elle jamais été démontrée ?(1)

Créationisme 1.jpg

 

 

Dominique Tassot

 

 

Résumé : On croit souvent que l'évolutionnisme est issu des travaux de

 

savants naturalistes, Lamarck et Darwin, contraints par les faits à admettre

 

cette théorie. L'histoire des idées nous montre l'inverse : la thèse était

 

entièrement définie par les philosophes quand Lamarck dormait encore dans

 

son berceau. On comprend ainsi pourquoi elle est indémontrée et le restera .

 

Les faits ne se démontrent pas : ils se constatent. Or on n'a jamais constaté

 

l'apparition d'un organe nouveau chez une lignée dont les ascendants en

 

étaient dépourvus.

 

L'idée d'une origine des êtres vivants par "évolution" à partir

 

du non-vivant, puis par "métamorphoses" successives, est fort

 

ancienne Dans le De Natura Rerum, Lucrèce, poète et

 

philosophe latin du Ier siècle avant Jésus-Christ, écrivait : "La

 

terre mérite bien le titre de mère car c'est de la terre que

 

proviennent toutes les créatures. Du reste, même encore de nos

 

jours, on voit sortir de terre de nombreux animaux engendrés par

 

les pluies et le chaleur du soleil" (Livre V, 795-8). "D'elle-même

 

la terre a créé la race humaine et produit pour ainsi dire à date

 

fixée toutes les espèces animales" (V, 823)1.

 

Au 6ème siècle avant Jésus-Christ, le philosophe grec

 

Anaximandre voyait l'homme sortir de la mer, par métamorphose

 

du poisson, et Benoît de Maillet reprendra cette idée au début du

 

dix-huitième siècle, bien avant Lamarck ou Darwin. L'ancien

 

consul de France en Egypte, sous l'anagramme de "Telliamed",

 

imagine les entretiens d'un "philosophe indien" (donc dégagé de

 

tout "préjugé" biblique) avec un "missionnaire français".

 

Colligeant de nombreuses observations de géographie physique et

 

de sciences naturelles, il avait énoncé dès 1735 l'idée d'une lente

 

"diminution de la mer", amenant la "terrestrisation" progressive

 

des espèces vivantes. Quant aux espèces actuelles, il lui paraissait

 

qu'elles provenaient, par adaptation, d'anciennes espèces marines

 

assez semblables : "Pour en venir à présent à ce qui regarde

 

1 Lucrèce, De la Nature, trad. A Ernout, Paris, Les Belles Lettres, 1924.

 

Le Cep n°4. 3eme trimestre 1998

 

 

 

10:05 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

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