Jody Miller, un citoyen étatsunien, était pasteur de la Grace Church d’Amman (Jordanie) depuis 16 ans. Il a été convoqué pour un entretien par les services secrets jordaniens le 4 juin. Il s’y est rendu, mais au lieu de l’entretien, les agents des services l’ont menotté, mis un bandeau sur les yeux et placé dans une cellule. Deux jours plus tard, il était frappé d’une mesure d’expulsion et mis, à ses frais, dans le premier avion en partance pour les États-Unis, sans explication. On pourrait toutefois en trouver une… De fait, en septembre dernier, deux agents des services secrets jordaniens s’étaient rendus à la Grace Church pour prévenir le pasteur qu’ils étaient disposés à lui offrir leur protection en raison de menaces contre lui venant de milieux islamistes. La Grace Church est en effet connue à Amman pour le soutien et l’aide qu’elle offre aux réfugiés de Syrie et d’Irak, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, et pour le fait qu’un quart des participants à ses cultes sont des musulmans. En quittant le pasteur, un des deux agents lui a demandé une Bible en arabe que le pasteur lui a offerte. Quelques semaines plus tard, le 23 juillet, le pasteur recevait un appel de l’ambassade des États-Unis à Amman, l’informant qu’une plainte avait été déposée contre lui pour distributions de Bibles à des musulmans et agissements menaçant « l’unité nationale » de ce pays musulman. Ce que le pasteur évidemment conteste. Il vient de faire appel de la décision d’expulsion prise contre lui, d’autant plus que son assistant un pasteur égyptien, serait lui aussi sur le point d’être expulsé de Jordanie…
Source : World Watch Monitor
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