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29/12/2015

Inde : un pasteur pentecôtiste jeté en prison pour des prétendues “conversions forcées”:

 

 

 

 

 

 

Dénoncé pour de prétendues “conversions forcées”, par des extrémistes hindous, le Révérend Sisir Nayak, pasteur pentecôtiste de la Believers Church, a été arrêté et jeté en prison le 7 décembre par la police de l’État de l’Orissa. Un tribunal local a refusé sa libération sous caution. Les hindouistes, rendus furieux par le fait qu’il avait apposé une croix sur son lieu de culte, l’accusent d’avoir converti “de force”, en dix-huit mois, quelque 300 membres de la tribu Munda habitant le village de Raiguda (district de Keonjhar). Pour Sajan K. George, président du Global Council of Indian Christians (GCIC), la version de la police est « irrecevable » : « La rhétorique des conversions [forcées] est souvent une incitation à des crimes contre les chrétiens ». C’est le deuxième cas, en moins de quinze jours, d’un pasteur pentecôtiste jeté en prison de manière abusive.

 

 

 

Source : Asia News

 

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25/12/2015

Que l’esprit de Noël soit avec vous !

 

 

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Les sources chrétiennes de l’écologie:

 

 

 

 

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Au moment où se tient la 21ème conférence sur le climat de l’ONU, censée accoucher d’un accord historique contre le réchauffement climatique, rappelons que la préservation de la planète constitue une préoccupation historique de l’Église catholique, toujours soucieuse de l’avenir de la Création confiée aux hommes par la volonté de Dieu.

 

 

Dès l’introduction de son encyclique sur l’écologie Laudato si’, le pape François revient sur l’enseignement de ses prédécesseurs à propos du rapport de l’humanité à la Création, tout en s’appuyant sur les travaux du patriarche de Constantinople Bartholomée Ier et en se référant à saint François d’Assise.

 

 

Dans un chapitre consacré à l’Évangile de la Création, le pape reprend le passage biblique du récit de la Génèse, où il est écrit que l’homme est invité à « dominer la terre », soulignant que cette expression ne doit pas être comprise comme une invitation à une attitude destructrice, mais au contraire interprétée à la lumière d’autres textes nous incitant à « cultiver et garder »le jardin du monde, c’est-à-dire défricher et labourer mais aussi protéger et surveiller ce que Dieu a créé.

 

 

Il en conclut : « Chaque communauté peut prélever de la bonté de la terre ce qui lui est nécessaire pour survivre, mais elle a aussi le devoir de la sauvegarder et de garantir la continuité de sa fertilité pour les générations futures. »

 

 

Poursuivant son exégèse, le pape précise que l’être humain doit respecter les lois de la nature comme les animaux qui y vivent, résumant le propos biblique en ces termes : « Nous apercevons ainsi que la Bible ne donne pas lieu à un anthropocentrisme despotique qui se désintéresserait des autres créatures. »

 

 

Plaidant pour une écologie intégrale à la fois environnementale, économique et sociale mais aussi culturelle, le Souverain Pontife critique la « vision consumériste de l’être humain », estimant que la mutation écologique doit inclure les droits des peuples et des cultures, et précise que « la disparition d’une culture peut être aussi ou même plus grave que la disparition d’une espèce animale ou végétale. »

 

 

En outre, François insiste sur l’importance de l’écologie humaine et de la défense inconditionnelle de la vie, qui implique « la relation de la vie de l’être humain avec la loi morale inscrite dans sa propre nature (…), que l’homme possède, qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté », et condamne « l’attitude qui prétend effacer la différence sexuelle parce qu’elle ne sait plus s’y confronter. » Ainsi, conclut le pape, « l’écologie intégrale est inséparable de la notion de bien commun (…), qui joue un rôle central et unificateur dans l’éthique sociale ».

 

 

Loin du discours mensonger des théoriciens du développement durable, concept destiné à permettre au système capitaliste mondialisé de perdurer en créant de nouveaux marchés, ou de celui des « khmers verts » animés par une idéologie libérale-libertaire issue de mai 68 et qui entendent continuer à « jouir sans entrave » en donnant libre-cours à leurs pulsions consommatrices, l’Église prône le retour à un mode de vie sobre et généreux, permettant d’économiser et de mieux répartir entre les peuples les ressources naturelles de la planète.

 

 

 

Méditons pour terminer ce passage de la « Prière pour notre terre », qui conclut magnifiquement l’encyclique Laudato si’ : « Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres. Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie. »

 

11:14 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

22/12/2015

« Il faut qu’il fasse du latin ! »

 

 

 

 

 
 
 
Combien de petits Péguy disparaîtront dans la masse parce que nos dirigeants s’exclament aujourd’hui « Il faut qu’ils fassent du verlan ! » ?
 
 
 
 
 

Essayiste
           
 
 
      

Théophile Naudy est vraisemblablement l’homme à qui l’on doit de connaître Charles Péguy. Dans l’enchaînement des événements qui conduiront ce dernier à devenir homme de lettres, homme public et engagé entré dans la postérité, nul ne peut ignorer l’importance de l’intervention de Naudy. Lorsque leurs chemins se croisent, Péguy est un jeune élève brillant mais condamné par sa situation sociale à ne s’émanciper jamais du milieu où l’on confine les siens. Sa mère attend de lui qu’il soit professeur, ce qui n’est déjà pas si mal. Mais Naudy, le directeur de l’école, distingue en Péguy une créature hors normes à qui il faut offrir de pouvoir s’émanciper des limites de sa condition. Pour y parvenir, il est catégorique et lance cette sentence : « Il faut qu’il fasse du latin ! » » Il fait obtenir à l’élève une bourse municipale qui lui permettra d’entrer au lycée d’Orléans. Nous sommes en 1885.

 

 

L’école républicaine, alors, veut promouvoir la méritocratie. Elle a conscience de son rôle moteur dans l’élévation d’une intelligence générale et, extraite de celle-ci, d’une élite capable d’assumer demain la transmission des connaissances. De nos jours, plusieurs (grandes) écoles revoient le niveau de leur programme à la baisse pour qu’il soit plus accessible. Entre l’école républicaine d’hier et celle d’aujourd’hui, deux doctrines radicalement opposées. On mesure, peine au cœur, le chemin parcouru en réalisant qu’hier le latin était un chemin vers l’élévation, un outil d’accession à des degrés supérieurs de savoir qui permettait à l’école de former une élite ; et qu’il est aujourd’hui un frein, que l’on supprime pour cela, à l’affaiblissement général du niveau.

 

 

Par le latin, l’élève s’extrayait d’une condition pour en pénétrer une autre. En conduisant les élèves à se frotter à des savoirs qu’ils ignorent, on les incline à pratiquer deux attitudes cardinales : l’effort et le dépassement. Les dirigeants modernes, par leur politique d’aplanissement qui supprime ce qui n’est pas accessible sans ces deux attitudes, condamnent la jeunesse au repos intellectuel qui provoque la léthargie de l’esprit. Paniqués à l’idée que le bon élève complexe le mauvais, ils font le nécessaire pour qu’ils soient tous les deux aussi mauvais.

 

 

Combien de petits Péguy disparaîtront dans la masse parce que nos dirigeants s’exclament aujourd’hui « Il faut qu’ils fassent du verlan ! » ?

 

 

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18/12/2015

La Bible condamnée par la « justice » ripoublicaine:

 

 

En avril 2014, Christine Boutin répondait aux questions de la journaliste Camille Vigogne au sein d’un article intitulé « Je suis une pécheresse » pour la revue politique Charles. Au cours de ce long entretien, elle se livre sur tous les sujets, de sa vie intime à sa carrière politique en passant par sa foi et déclare très honnêtement : « Je n’ai jamais condamné un homosexuel. L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné. (…) Ils sont pécheurs comme je le suis, on est tous pêcheurs. Je suis dans le péché, moi aussi, je suis une pécheresse, mais vous ne me verrez jamais faire l’apologie d’un péché ».

 

 

 

Malheur ! L’homosexualité, un péché ?!? Immédiatement, ces propos inspirés par le Lévitique et les épitres de saint Paul lui valent un lynchage politico-médiatique d’une grande violence ! Les journalistes et politiciens sont clairs : il faut excommunier Boutin !

 

 

 

 


 

 

 

Mais le vendredi 23 octobre, c’est devant le tribunal correctionnel de Paris que Christine Boutin comparaissait pour « incitation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle »… Le procureur, d’une grande neutralité tout au long de l’audience, résuma, disons… à sa manière : « ce que l’on entend dans vos propos, c’est que les homosexuels sont une abomination ». L’avocat de Mme Boutin, qui plaidait la relaxe, ne manqua pas de lancer : « si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut saisir la Bible ! ».

 

 

Verdict ? Les Écritures sont condamnées : Christine Boutin doit déjà payer une amende de 3 000 euros. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 18 décembre. Elle risque encore jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

 

 

Marc Auchenne

 

09:05 Publié dans Ethique | Lien permanent | Commentaires (0)