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19/04/2016

Génocide des chrétiens d’Orient : l’appel d’une philosophe allemande

 

 

 

 

 

 

Sophia Kuby est une philosophe allemande, co-fondatrice de l’ONG European Dignity Watch à Bruxelles elle travaille aujourd’hui pour ADF International, autre ONG bruxelloise au service de la défense de la vie, de la famille et de la liberté religieuse. Elle a fait paraître, le 26 février dans le journal de l’Église catholique allemande, un appel intitulé Den Genozid stoppen (pour arrêter le génocide), qui a été traduit hier par nos confrères d’Aleteia. Voici cette traduction (légèrement remaniée).

 

 

« Le prétendu État Islamique [EIIL] tue, viole, torture, et réduit en esclavage toujours plus de monde en Syrie et en Irak : la communauté internationale voit cela et continue à rester passive. Nous vivons aujourd’hui un exode historique de toutes les minorités du Proche-Orient et pourtant l’action tarde à prendre corps : “Réveillez vous !” », s’est exclamé le père Bazi d’Erbil, en Irak, la semaine dernière quand il était devant le Parlement européen.

 

 

Il faut reconnaître que là-bas et ailleurs des actes commencent à émerger : le 27 janvier les 47 États membres du Conseil de l’Europe ont reconnu que les monstruosités commises par L’EIIL constituaient un génocide. Peu de temps après, une résolution a été prise au Parlement européen et qui dit les choses de manière suffisamment claire : les chrétiens, les Yézidis et les autres minorités ethniques et religieuses sont persécutés de manière systématique. Ce qui se traduit par un nom que l’immense majorité des parlementaires a reconnu : c’est un génocide, c’est-à-dire l’extermination d’un peuple, qui a lieu en Orient.

 

 

« Génocide » : il s’agit du concept le plus puissant qu’offre le droit international pour évoquer ce genre de meurtres de masses systématisés. On ne parlait jusqu’alors que de crimes contre l’humanité et d’épuration ethnique : des concepts proches mais pas aussi vastes et englobants que le terme génocide, qui inclut toutes ces dimensions dans l’horreur. Que ce soit au Rwanda ou au Kosovo, c’est le fait de nommer le génocide en tant que tel qui avait permis à la communauté internationale de s’entendre pour agir : « Les mots comptes ! », s’est exclamé le député suédois à l’origine de la résolution, Lars Adaktusson, devant l’assemblée plénière.

 

 

Ce sujet est maintenant abordé de manière brûlante à la chambre des Lords en Grande-Bretagne. De nombreux Lords ont écrit la semaine dernière un appel enflammé à leur Premier Ministre, pour faire en sorte qu’il agisse au niveau de l’ONU afin de mettre un terme à ce massacre abominable. Le Congrès américain a lui aussi adopté une résolution de la sorte et fin décembre Hilary Clinton évoquait le génocide chrétien qui a lieu en Syrie et en Irak.

 

 

Un consensus international semble enfin intervenir, lentement et bien tard, mais absolument nécessaire. Le patriarche catholique chaldéen de Babylone, Louis Sako, appelait début février le président du Parlement européen Martin Schulz dans une lettre ouverte à faire « tout ce qu’[il peut] pour arrêter ce génocide avant qu’il soit achevé ». Prions pour que la communauté internationale s’engage rapidement et véritablement dans cette direction et que se rapproche le terme de ces massacres.

 

 

Source : Aleteia,

 

 

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