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23/08/2016

« Le djihad est un délit ». Ah, bon !

 

 

     
 
Cazeneuve nous apprend qu’il vient de fermer trois mosquées et une salle de prière, pour radicalisation. On est ébouriffés devant l’audace de ces mesures : trois fermetures sur 2200 mosquées, soit 0,14 % des lieux de culte musulman.
 
 
 
 

Docteur en droit, écrivain, compositeur
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
      

Aujourd’hui, il y en a un qui doit se sentir un peu bébête. On raconte des trucs, on laisse des gens de son ministère papoter avec des journalistes, et puis, vlan, l’imbécillité d’un jour vous revient en pleine figure, lourdement chargée de soupçons et d’interrogations glauques.

 

 

 

Tenez, prenez Cazeneuve. Un bouquin sorti en 2014 contenait un chapitre sur le djihad avec des bluettes du genre : « les musulmans doivent installer toutes sortes d’usines d’armement pour fabriquer tous genres d’armes », ou « les musulmans doivent se perfectionner dans l’art militaire défensif et offensif pour se défendre ou attaquer au moment opportun », ou encore « le musulman qui renie sa religion, on le somme de revenir à l’Islam ; s’il refuse, il sera passible de la peine de mort ». Interrogés par Metronews à l’époque, les services du ministère de l’Intérieur ont pondu cette phrase sublime : « Ce n’est pas un délit de prôner le djihad » et n’ont, donc, pas retiré ce brûlot de la vente. Le ministre, en ne réagissant pas, a approuvé selon l’adage « Qui ne dit mot, consent ».

 

 

 

Eb bien ! 150 morts plus tard, c’est un délit. Cazeneuve nous apprend qu’il vient de fermer trois mosquées et une salle de prière, pour radicalisation. On est ébouriffés devant l’audace de ces mesures : trois fermetures sur 2200 mosquées, soit 0,14 % des lieux de culte musulman. Dans le filet, en prime, une école coranique clandestine. Et Manuel Valls, se caricaturant, monte sur ses grands chameaux : « il n’y a pas de place pour les ennemis de la République ». Ah, bon ? Il avait dit pareil le 8 janvier.

 

 

 

Une question me taraude : tout cela, est-ce l’islam ou n’est-ce pas l’islam ? Des mosquées, des écoles coraniques, c’est bien l’islam, non ? Ce n’est pas Disney World ! Pourquoi nous serine-t-on que les excès, les radicalisations, les massacres « n’ont rien à voir avec l’islam » ? Pourquoi nous inocule-t-on de larges doses de « padamalgam » ?

 

 

L’islam, comme toute autre religion ou idéologie, se laisse-t-il découper en tranches ? Peut-on en prendre un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout, au gré des humeurs de chacun ? Peut-on avaler ce qui plaît et refuser ce qui déplaît ? Pour quiconque a lu le coran, c’est inepte de penser cela. De grâce, que l’on arrête de prendre les gens pour des demeurés. Non, les musulmans ne sont pas les premières victimes du djihad. Oui, la doctrine du coran et la pratique des États musulmans sont incompatibles avec les normes de la démocratie. Non, on ne réglera pas les problèmes des banlieues par la faiblesse. Oui, prôner le djihad tombe sous le coup des lois pénales existantes. Non, le communautarisme n’a rien à faire en France si l’on veut continuer d’être un peuple libre. Oui, refuser d’appliquer la loi pour éviter les tensions, c’est refuser de gouverner et prendre le peuple en otage.

 

 

Gens du gouvernement, à force de mentir, par calcul, par faiblesse ou par ignorance, vous avez ce que vous méritez : un dés

aveu massif du peuple que vous êtes chargés de conduire. Bravo ! Peut-être qu’une petite dissolution courageuse arrangerait tout cela ?

 

 

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