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" Pour précieuses que soient, en effet, la diversité, la pluralité nécessaire, nous ne pouvons sous-estimer l’importance de l’union et de l’unité…
Mais ce fédérateur comment l’imaginer ? Quel peut-il être au degré où désormais se déroule le combat ? Combat national… et, plus que jamais, international ! Combat multiforme : philosophique et paysan ; théologique et professionnel ; culturel ; ouvrier ; familial ; scolaire, etc…
Ce qui explique notre scepticisme sur une synchronisation de l’action type : grand chef…
Reste la formule « concertation d’un ensemble de chefs », qui, elle au moins, sauvegarde la souplesse, la variété indispensable. L’ennui est que la formule est fragile, d’une psychologie capricieuse. La concertation pouvant être facile aujourd’hui, impossible le lendemain…
On le voit donc, le secret de l’union a peu de chances de se trouver dans la vertu d’une formule matérielle…Ce qui implique une communauté spirituelle, intellectuelle et morale suffisante…
Nous croyons, simplement, que l’élément synchronisateur doit être cherché dans l’unité d’un même esprit ! …. Dans l’établissement d’un « consensus »… autour d’un certain style d’action, d’une certaine méthode… Avec la formation que cela implique d’un certain nombre de diffuseurs, d’instructeurs de ce nouveau style d’action.
Elite répandue … qui, sachant voir les choses d’assez haut, « pense » l’action avec le constant souci de l’union à réaliser, autant que la diversité à maintenir…
Apôtres persuadés qu’ils n’ont besoin d’aucun « mandat », d’aucun « ordre à recevoir », pour faire progresser la vérité, pour se sentir responsables, pour prendre des initiatives…
Action salvatrice d’une vérité cimenteuse pénétrant tout. Car si l’erreur est innombrable et diviseuse, la vérité est une et unifiante. Il s’agit donc moins, ici, d’une proclamation magistrale du vrai que de sa diffusion, de sa libre circulation, de sa profonde pénétration…
Il faut que la vérité, mieux diffusée, plus clairement professée devienne la règle de notre jeu. .. La mauvaise qualité de notre union, comme de notre action, correspond à la mauvaise qualité de notre « consensus » doctrinal.
D’où l’importance de cet élément coordinateur privilégié qu’est : l’action doctrinale, sinon culturelle… Elle ne consiste pas qu’à lancer des idées… elle consiste à les accompagner...
Elle est l’organisation pratique de cette circulation vivifiante, fortifiante de la vérité indispensable en chaque réseau social… Elle a pour but d’offrir à chacun le moyen de décupler la force du moteur de son action en y mettant cet élément de surpuissance… que peut être une intelligence plus pratique de l’action envisagée.
…Sa fin essentielle est la valorisation des activités sociales ou politiques par communications permanentes du surcroît de lumière et de force que ne peut manquer d’apporter, en tout domaine, une intelligence harmonieuse de l’ordre naturel et chrétien.
C’est par là qu’elle est, qu’elle peut être, qu’elle doit être – avec la concertation de chefs dont nous avons parlé plus haut – le plus sûr, le plus grand élément de notre unité.
[Mais] …s’il est vrai que « les idées mènent le monde », il est plus juste encore de faire observer qu’on ne peut dire cela de toutes les idées. Le plus grand nombre de ces dernières ne mènent rien du tout…
Pourquoi tant d’idées ne mènent rien du tout ? Et plus particulièrement les nôtres en ce moment ?
… Les idées ne se soutiennent pas par leur simple vertu …elles sont semblables aux meilleurs outils qui n’ont jamais rien accompli et n’accompliront jamais rien si quelque ouvrier ne les meut.
…Tant qu’une idée, bonne ou mauvaise, ne trouve pas une armée pour la servir, elle reste sans effet.
D’où l’importance des hommes.
Mais, à leur tour, que peuvent-ils s’ils sont livrés à leur seule force, sans outils, sans méthode de travail ou d’action ?
Et que peuvent même les hommes courageux, méthodiques et bien outillés, s’ils refusent de prendre garde aux circonstances de lieu, de temps, etc.
Hommes. Outils. Circonstances.
En réalité ces domaines se compénètrent ... leur interaction détermine et déterminera toujours ce qu’il y a de plus important dans l’action.
- D’abord… les hommes, les personnes, les réseaux sociaux. Autrement dit, les agents de l’action, les « agissants », les exécutants.
- Ensuite… l’instrument, l’outil, les techniques, les méthodes d’action.
- Enfin… les circonstances, l’événement, les conditions de temps et de lieu ».
Au moment où des français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont mises en œuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.
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