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06/11/2018

Le « désir d’enfant », ce n’est pas écolo…

 

 

 

Sauf si l’on est célibataire ou homo !

 

 

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Joies et hasards de l’actualité… Gabrielle Cluzel nous a pris hier à témoin, avouant sur Boulevard Voltaire : « Je suis égoïste, irréfléchie et j’en suis fière. » En cause, sa nombreuse famille et sa vie de mère épanouie. Une honte, une faute grave à l’égard de nos frères et sœurs souffrants et, surtout, une menace pour la planète, si l’on en croit l’article du Point auquel elle fait allusion : « Faire moins d’enfants, le geste écolo ultime ! »

 

 

 

Le magazine y relaie ce nouveau fait de société : « Par convictions écologiques, des hommes et des femmes du monde entier ont choisi de renoncer à avoir des enfants pour sauver la planète ».Car les enfants sont comme les vaches : ils dégazent abondamment, font leur rototo sans retenue et salissent des couches en quantité. Et la tête pensante de ce mouvement radical (les GINK, pour Green Inclinations, No Kids) nous assène la leçon de cette nouvelle morale : « La maternité devrait être plus réfléchie. Il s’agit d’un choix qui va au-delà d’un besoin personnel égoïste, mais qui doit aussi prendre en compte l’intérêt de tous. »

 

 

Voilà qui est dit et bien dit… et contredit !

 

 

Car, hasard de l’actualité comme dit plus haut, les radios et journaux, ce jeudi matin, nous passaient en boucle l’information du jour : tout comme le gouvernement, le ministre de la Santé Agnès Buzyn et les députés de LREM, l’ordre des médecins vient de se déclarer favorable à la PMA pour toutes. Citoyens, citoyennes, mettez la main à la poche : il va vous falloir rogner encore sur vos frais de santé pour offrir un bébé aux mères célibataires et aux couples d’homosexuelles qui en ont le désir.

 

 

 

Car loin de pointer là un égoïsme sans nul doute réservé aux épouses hétérosexuelles (cf.Gabrielle Cluzel qui devrait se couvrir la tête de cendres), le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie du Conseil national de l’Ordre, le confie au journal La Croix : « Le rôle des médecins est d’apaiser les souffrances, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Or, le désir d’enfant est une souffrance et le médecin est là pour l’entendre. »

 

 

 

Selon une démarche où l’hypocrisie confine au grand art, le Dr Faroudja « réfute l’argument des opposants à l’extension de la PMA selon lequel cela équivaudrait à instaurer un droit à l’enfant », nous dit La Croix. Selon le médecin, « on devrait plutôt parler du droit d’accéder à une technique médicale spécialisée ». Subtil…

 

 

 

On voit donc bien ce qui se profile à l’horizon, celui de la révision de la loi de bioéthique, un projet qui sera débattu par le Parlement début 2019. La position du Conseil national de l’ordre des médecins arrive au terme de la consultation publique – les États généraux de la bioéthique – dont les résultats seront connus mardi prochain, 25 septembre. Nul doute qu’ils iront dans le sens de ce grand « progrès sociétal », à savoir la prise en charge, par la Sécurité sociale, de la PMA pour les couples de lesbiennes et les femmes seules.

 

 

 

Toutefois risque alors de se poser un problème pratique : la matière première !

 

 

 

Eh oui, car la méthode, aussi « techniciste » soit-elle, nécessite encore l’intervention d’un mâle via le don de sperme. Et figurez-vous que la denrée se fait rare. Mais pas question de privilégier les couples hétéros pour qui se pose le réel problème médical de l’infertilité : « Il nous semble inacceptable de hiérarchiser les demandeurs. Couples homosexuels, hétérosexuels et femmes seules doivent être traités sur un pied d’égalité. » Ce qui ouvre, ipso facto, la voie royale vers la GPA.

 

 

 

Enfin se pose l’ultime question de « la liberté des médecins ». Leur refus peut toujours être fondé sur « des raisons personnelles », dit le Dr Faroudja, « mais il ne doit jamais reposer sur la seule orientation sexuelle des patients, ce serait contraire aux règles de la déontologie ».

 

 

 

Un conseil, alors : invoquer « le geste écolo ultime » ?

 
 
 
 

 

10:19 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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