26/05/2023
Il y a plus de 500 ans, Worms :
" stehe ich, ich kann nicht anders"
Au Pape, à l'empereur, à Satan qui l'obsède
Il dit, montrant du doigt la Bible, son trésor
"Je ne puis autrement, que Dieu me soit en aide !"
"Je ne puis autrement", glorieuse impuissance !
Chercher un compromis, revenir sur ses pas
Quitter le chemin droit de l'humble obéissance
Se mentir à lui-même : il ne le pouvait pas
Il pouvait d'un géant fournir l'immense tâche
Braver la calomnie, affronter les combats
Donner jusqu'à son sang... Mais fléchir comme un lâche
Mais renier son Maître, il ne le pouvait pas
Hélas ! Nous pouvons bien, nous pouvons trop, nous autres !
Nous savons à chacun parler selon son goût
Aux tendances du jour accommoder les nôtres
Tourner au vent la voile et nous plier à tout
Nous savons reculer de faiblesse en faiblesse
Et la Bible à la main trahir la vérité
Du monde et de la chair on se fait le complice
On vend contre un or vil la perle de grand prix
L'on échappe à la croix mais l'on a pour supplice
Le stigmate brûlant de son propre mépris
Qui donc prendra pitié de l'état où nous sommes ?
D'où viendra le remède et le relèvement ?
Ô Luther, que ton Dieu nous suscite des hommes
Prêts à dire avec toi : "Je ne puis autrement !"
Théodore Monod
Commentaire :
Pasteur Philippe Volff :
Sur la page de Paul T. Mc Cain il y a eu un échange amusant à propos du "Here I stand" de Luther et, coïncidence heureuse, un vieil ami, un frère aîné dans la foi, vient de m'envoyer un poème de Théodore Monod sur cette confession. Il s'agit sans doute plutôt du compositeur de cantiques de la fin du XIXème siècle que de l'explorateur du XXème (anecdotiquement, parrain par procuration de mon parrain, Jean Volff, à Dakar).
Ce poème réjouira les militants dont l'épopée réformatrice gonfle le coeur.
Une ode à la vertu ne peut faire que du bien à tous.
09:57 Publié dans Apolégétique | Lien permanent | Commentaires (0)
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