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02/05/2023

Un grand Luthérien : Johann Sebastian Bach:

 

 

 

 

       
 
 
 

J. S. Bach en 1746,
portrait par Elias Gottlob Haussmann (1702-1766),
Altes Rathaus à Leipzig.

 

 

 
Surnom Le Cantor de Leipzig
Naissance 31 mars 1685
EisenachDuché de Saxe-EisenachSaint-Empire
Décès 28 juillet 1750 (à 65 ans)
LeipzigDuché de Saxe Saint-Empire
Activité principale CompositeurThomaskantor
Style musique baroque
Activités annexes cantororganiste
Lieux d'activité Arnstadt (1703-1706),
Mühlhausen (1707-1708),
Weimar (1708-1717),
Köthen (1717-1723),
Leipzig (1723-1750)
Maîtres Johann Ambrosius Bach,
Johann Christoph Bach
Élèves Johann Friedrich Doles
Ascendants Johann Ambrosius Bach
Descendants Wilhelm Friedemann BachCarl Philipp Emanuel BachJohann Christian Bach
Famille Famille Bach

Œuvres principales

Johann Sebastian Bach, en français Jean-Sébastien Bach, né à Eisenach le 31 mars (21 mars1685, mort à Leipzig le 28 juillet 1750, est un musicien, notamment organiste, et compositeur allemand.

 

Membre le plus éminent de la famille Bach — la famille de musiciens la plus prolifique de l'histoire —, sa carrière s'est entièrement déroulée en Allemagne centrale, dans le cadre de sa région natale, au service de petites municipalités, de cours princières sans importance politique, puis du conseil municipal de Leipzig qui lui manifestait peu de considération : il n'a ainsi jamais pu obtenir un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale, malgré la considération de certains souverains allemands (tel Frédéric le Grand) pour le « Cantor de Leipzig ».

Orphelin de bonne heure, sa première formation a été assurée par son père Johann Ambrosius Bach, puis par son frère aîné Johann Christoph Bach, mais il a aussi été un autodidacte passionné de son art, copiant et étudiant sans relâche les œuvres de ses prédécesseurs et de ses contemporains, développant sa science de la composition et particulièrement du contrepoint jusqu'à un niveau inconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassé. Johann Sebastian Bach a été un virtuose de plusieurs instruments, le violon et l'alto, mais surtout le clavecin et l'orgue. Sur ces deux derniers instruments, ses dons exceptionnels faisaient l'admiration et l'étonnement de tous ses auditeurs ; il prétendait jouer tout à première vue, et pouvait improviser sur le champ une fugue à trois voix. Il avait aussi une compétence reconnue et très sollicitée en expertise de facture instrumentale.

 

À la croisée des principales traditions musicales européennes (pays germaniquesFrance et Italie), il en a opéré une synthèse très novatrice pour son temps. Bien qu'il n’ait pas créé de formes musicales nouvelles, il pratiqua tous les genres existant à son époque à l’exception de l’opéra : dans tous ces domaines, ses compositions, dont seules quelques-unes ont été imprimées de son vivant, montrent une qualité exceptionnelle en invention mélodique, en développement contrapuntique, en science harmonique, en lyrisme inspiré d’une profonde foi luthérienne. La musique de Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie avant que cette dernière prenne le pas à partir du milieu du XVIIIe siècle. Il est en particulier le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse et de la suite qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement. La principale destination de ses œuvres a beaucoup dépendu des fonctions exercées : pièces pour orgue à Mühlhausen ou Weimar, instrumentales et orchestrales à Cöthenreligieuses à Leipzig notamment.

 

Ses contemporains l’ont souvent considéré comme un musicien austère, trop savant et moins tourné vers l’avenir que certains de ses collègues. Il a formé de nombreux élèves et transmis son savoir à plusieurs fils musiciens pour lesquels il a composé de nombreuses pièces à vocation didactique, ne laissant cependant aucun écrit ou traité. Mais la fin de sa vie a été consacrée à la composition, au rassemblement et à la mise au propre d’œuvres magistrales ou de cycles synthétisant et concrétisant son apport théorique, constituant une sorte de « testament musical ».

Peu connue de son vivant au dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa disparition, son œuvre, comprenant plus de mille compositions, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement de la tradition musicale du baroque : elle a fait l’admiration des plus grands musiciens, conscients de son extraordinaire valeur artistique. Objet d'un culte chez les musicologues et musiciensqui a cependant pu susciter l'ironie de Berlioz, Jean-Sébastien Bach est de nos jours considéré comme un des plus grands compositeurs de tous les temps, si ce n'est comme le plus grand

 

 

 

 

Biographie:

 

Origines:

 

Comme nombre de musiciens des XVIIe et XVIIIe siècles, Johann Sebastian Bach est issu d'une famille de musiciens : mais la famille Bach, peut-être venue de Hongrie au XVIe siècle et implantée en Thuringe pour pouvoir y pratiquer librement sa confession luthérienne, est la plus nombreuse de toutes

Un document probablement établi par Johann Sebastian lui-même donne des informations sur la généalogie et la biographie de cinquante-trois musiciens membres de cette famille ; il est intitulé Ursprung der musicalisch-Bachschen Familie (Origine de la famille des Bach musiciens) et trois copies existent, à défaut du manuscrit autographe.

De fait, cette famille exerçait une sorte de monopole sur toute la musique pratiquée dans la région : ses membres étaient musiciens de ville, de cour, d'église, cantors, facteurs d'instruments, dominant la vie musicale de toutes les villes de la région, notamment ErfurtArnstadt etc. Chaque enfant avait donc son destin déterminé : il suivrait l'enseignement de son père, de ses oncles ou d'un frère aîné, puis suivrait leur trace, celle de ses ancêtres et de ses nombreux cousins.

 

L'ancêtre Veit Bach, que quatre générations séparent de Johann Sebastian, aurait été meunier, boulanger et joueur de cithare. Son fils Hans Bach avait été le premier musicien professionnel de la famille, et avait eu trois fils également musiciens : Johann (1604-1673), Christoph (1613-1661) et Heinrich (1615-1692) ; parmi les enfants de Christoph, on trouve deux frères jumeaux : Johann Christoph (1645-1693) et Johann Ambrosius (1645-1695), le père de Johann Sebastian, nés à Erfurt qui était un des fiefs de la famille.

 

Eisenach:

 

 

 
 
 
Johann Ambrosius Bach,
le père de J.S. Bach.

Johann Sebastian Bach naît à Eisenach le 21 mars 1685, selon le calendrier julien alors en usage à Eisenach. La famille Bach est réputée pour ses musiciens, car les Bach qui pratiquent cette profession à l'époque sont déjà au nombre de plusieurs dizaines, exerçant comme musiciens de cour, de ville ou d'église dans la région de Thuringe. Johann Sebastian Bach se situe à la cinquième génération de cette famille depuis le premier ancêtre connu, Veit Bach, meunier et musicien amateur, qui serait venu de Hongrie ou de Slovaquie au XVIe siècle pour fuir des persécutions religieuses, car il était protestant, et se serait installé dans la région à Wechmar.

 

Johann Sebastian Bach est le dernier des huit enfants de Johann Ambrosius Bach (1645-1695), musicien de ville et trompettiste de cour, et de son épouse Elisabeth, née Lämmerhirt. Il est baptisé dans la confession luthérienne dès le 23 mars à l'église Saint-Georges (Georgenkirche).

Son enfance se passe à Eisenach, et il reçoit sa première éducation musicale de son père, violoniste de talent. Il est aussi initié à la musique religieuse et à l'orgue par un cousin de son père, Johann Christoph Bach qui est l'organiste de l'église Saint-Georges. Il fréquente, à partir de ses huit ans, l'école de latin des dominicains d'Eisenach.

 

Ohrdruf:

 

 

Sa mère meurt le 3 mai 1694, alors qu'il vient d'avoir 9 ans. Le 27 novembre suivant, son père se remarie avec une veuve, Barbara Margaretha Bartholomäi née Keul, mais il meurt quelques semaines plus tard, le 20 février 1695. Orphelin dès dix ans, il est recueilli par son frère aîné, Johann Christoph, âgé de vingt-quatre ans, organiste à Ohrdruf et élève de Johann Pachelbel, et sa tante Johanna Dorothea, l’Ersatzmutter (mère de substitution), dont cinq des neuf enfants seront des musiciens accomplis. Dans cette ville, Johann Sebastian fréquente le lycée, acquérant une culture plus approfondie que ses aïeux. Il a pour camarades de classe l'un de ses cousins, Johann Ernst Bach et un ami fidèle, Georg Erdmann. Johann Christoph poursuit son éducation musicale et le forme aux instruments à clavier. Johann Sebastian se montre très doué pour la musique et participe aux revenus de la famille en tant que choriste. Il aime à recopier et étudier les œuvres des compositeurs auxquelles il peut accéder, parfois même contre la volonté de son aîné La passion d'apprendre restera un de ses traits de caractère et en fera un connaisseur érudit de toutes les cultures musicales européennes.

 

Lunebourg:

 

 

Le 19 janvier 1700, Georg Erdmann quitte Ohrdruf pour le pensionnat Saint Michel de Lunebourg. Dès le 15 mars suivant, Johann Sebastian Bach le rejoint, parcourant à pied une distance de plus de 300 km : le désir de retrouver son ami et d'alléger la charge de son entretien par l'aîné, qui est marié et père de famille, le décident probablement à ce changement décisif. Il est admis, avec son ami, dans la manécanterie de la Michaelisschule qui accueille les jeunes garçons pauvres ayant une belle voix.

 

Outre la musique, il y apprend la rhétorique, le latin, le grec et le français. Il fait la connaissance de Georg Böhm, musicien de la Johanniskirche et élève du grand organiste de Hambourg Johann Adam Reinken ; Böhm l'initie au style musical de l'Allemagne du nord. Il côtoie aussi à Lunebourg ou à la cour ducale de Celle des musiciens français émigrés, notamment Thomas de La Selle , élève de Lully : c'est l'approche d'une autre tradition musicale. Après la mue de sa voix, il se tourne vers la pratique instrumentale : orgue, clavecin, et violon. Il peut fréquenter la bibliothèque municipale de Lunebourg et les archives de la Johanniskirche qui recèlent de nombreuses partitions des plus grands musiciens de l'époque. En 1701, il se rend à Hambourg et y rencontre Johann Adam Reinken et Vincent Lübeck, deux grands virtuoses titulaires des plus belles orgues de l'Allemagne du nord.

 

Arnstadt:

 

 

 

 

Église St Boniface, Arnstadt
Église Sainte-Marie, Lübeck
 

En janvier 1703, fraîchement diplômé, Bach prend un poste de musicien de cour dans la chapelle du duc Jean-Ernest III de Saxe-Weimar à Weimar, grande ville de Thuringe. Son rôle y est peu clair, mais semble avoir inclus des fonctions serviles et non-musicales. Durant sa tenure de sept mois à Weimar, il se forge une solide réputation d'organiste. Il est invité à inspecter et inaugurer le nouvel orgue de l'église de Saint Boniface d'Arnstadt, au sud-ouest de Weimar.

 

En août 1703, il accepte le poste d'organiste de cette église, qui lui assure des fonctions légères, un salaire relativement généreux, et l'accès à un orgue neuf et moderne. La famille de Bach avait toujours entretenu des relations étroites dans cette ville, la plus ancienne de Thuringe. Mais cette période n'est pas sans tensions : il n'est apparemment pas satisfait du chœur. Des conflits éclatent, et il en vient par exemple aux mains avec un bassoniste nommé Geyersbach. Il semble désirer s'éloigner de l'influence familiale, et son absence non autorisée d'Arnstadt pendant plusieurs mois en 1705-1706 lui est reprochée par le consistoire de la ville : il avait rendu visite à Buxtehude pour assister aux fameuses Abendmusiken à l'Église Sainte-Marie dans la ville de Lübeck, faisant quatre cents kilomètres à pied pour s'y rendre. C'est à cette époque que Bach achève d'élaborer son art du contrepoint et sa maîtrise des constructions monumentales.

Au retour de Lübeck, le consistoire lui reproche vivement sa nouvelle manière d'accompagner l'office, entrecoupant des strophes et usant d'un contrepoint si riche que le choral n'en est plus reconnaissable. Le consistoire lui fait par exemple le reproche suivant : « comment se fait-il monsieur que depuis votre retour de Lübeck, vous introduisiez dans vos improvisations beaucoup trop longues d'ailleurs, des modulations telles que l'assemblée en est fort troublée ? » Le consistoire l'accuse aussi de profiter des sermons pour s'éclipser et rejoindre la cave à vin, et de jouer de la musique dans l'église avec une « demoiselle étrangère », sa cousine Maria Barbara.

 

Mühlhausen:

 

 

Mühlhausen en 1650
(gravure de Matthäus Merian)

De 1707 à 1708, il est organiste à Mühlhausen. Il y écrit sa première cantate, prélude à une œuvre liturgique monumentale à laquelle viendra se rajouter l'œuvre pour orgue. Il compose durant sa vie des cantates pour cinq années complètes de cycle liturgique, soit plus de trois cents. Plusieurs dizaines de ses compositions sont perdues, dont une grande partie date de cette période.

Mühlhausen est alors une petite ville de Thuringe, récemment dévastée par le feu et Bach peine à trouver à se loger à un prix convenable. Le 17 octobre 1707, il épouse, à Dornheim près d'Arnstadt, sa cousine Maria Barbara dont il admire le timbre de soprano. Il doit se battre pour constituer une dot convenable, aidé par l'héritage modeste de son oncle Tobias Lämmerhirt, et pour donner à sa femme une place dans les représentations, car les femmes ne sont généralement pas admises à la tribune d'honneur jusqu'au XIXe siècle. Ils ont sept enfants dont quatre atteignent l'âge adulte, parmi lesquels Wilhelm Friedemann et Carl Philipp Emanuel.

 

Bach rassemble une bibliothèque de musique allemande, et fait travailler le chœur et le nouvel orchestre. Il récolte les fruits de son labeur lorsque la cantate BWV 71, inspirée de Buxtehude[réf, écrite pour l'inauguration du nouveau conseil est donnée dans la Marienkirche le 4 février 1708.

 

 

Le gouvernement de Mühlhausen est satisfait du musicien : il ne fait aucune difficulté pour rénover à grands frais l'orgue de l'église St Blasius, et lui confie la supervision des travaux. Il édite à ses frais la cantate BWV 71, l'une des rares œuvres de Bach publiée de son vivant, et il réinvite par deux fois le compositeur pour la diriger.

Cependant, une controverse naît au sein de la ville : les luthériens orthodoxes, amoureux de musique, s'opposent aux piétistes, plus puritains et qui refusent les arts. Bach, dont le supérieur direct J.A. Frohne est un piétiste, sent que la situation ira en se dégradant, et accepte une meilleure situation à Weimar.

 

 

Weimar:

 

 

 

 
 
 
Johann Sebastian Bach (1715)

De 1708 à 1717, il est organiste et premier violon soliste à la chapelle du duc de Saxe-Weimar Guillaume II. Il dispose de l'orgue, mais aussi de l'ensemble instrumental et vocal du duc. Cette période voit la création de la plupart de ses œuvres pour orgue, dont la plus connue, la célèbre Toccata et Fugue en ré mineur BWV 565. Il compose également de nombreuses cantates, et des pièces pour clavecin inspirées des grands maîtres italiens et français.

 

Bach avait la compétence, la technique et la confiance pour construire des structures de grande échelle, et synthétiser les influences de l'étranger, italiennes ou françaises. De la musique des Italiens tels que VivaldiCorelli et Torelli, il a appris l'écriture d'ouvertures dramatiques et en a adopté les développements ensoleillés, les motifs rythmiques dynamiques et les arrangements harmoniques décisifs. Bach a adopté ces aspects stylistiques grâce à sa méthode habituelle de travail : la transcription pour le clavecin et l'orgue, en l'occurrence des concertos de Vivaldi.
 

 

Il est en particulier attiré par la structure italienne qui fait alterner solo et tutti, dans laquelle un ou plusieurs instruments soli alternent avec l'orchestre dans un mouvement entier. Ce dispositif instrumental italianisant peut être entendu dans la suite anglaise No. 3 pour le clavecin (1714) : l'alternance solo-tutti est matérialisée par le passage au clavier inférieur (sonorité plus pleine) ou au clavier supérieur (sonorité plus expressive).

 

Mais Bach souhaite quitter cette ville où il s'ennuie. Il a comme élève le neveu du duc et son héritier, Ernest-Auguste. Celui-ci, bon claveciniste, avait épousé Eléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen, mais critiquait ouvertement la politique de son oncle. Bach passe une bonne partie de son temps au château d'Ernest-Auguste. Voulant marquer son mécontentement à l'égard de son neveu, le duc de Weimar interdit aux musiciens de jouer chez ce dernier, mais Bach ne tient pas compte de cette interdiction. Le duc s'en trouve alors offusqué. En 1716, le maître de la chapelle, Drese, meurt. La place devait alors logiquement revenir à Bach. Le duc, après avoir essayé de s'assurer les services de Georg Philip Telemann, nomme le fils de Drese. Bach affiche alors ouvertement son soutien à Ernest-Auguste et cesse d'écrire des cantates pour Guillaume II.

 

Le prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Saxe-Weimar, avait été très impressionné par la musique écrite par Bach pour le mariage de sa sœur Eléonore-Wilhelmine avec Ernest-Auguste. Il propose à Bach le poste de maître de chapelle de la cour de Köthen, le plus élevé des postes de musiciens permettant à Bach d'être appelé Herr Kapellmeister. Bach, qui avait déjà refusé un poste à la cour du roi de Pologne à Dresde car le duc avait doublé ses appointements pour le garder, accepte cette offre. En apprenant la nouvelle, le duc emprisonne Bach durant un mois, du 6 novembre au 2 décembre. Il corrige alors en prison les quarante-six chorals du Petit livre d'orgue (Orgelbüchlein).

 

Köthen:

 

 

 
 
Palais et jardins de Cöthen
d'après une gravure de Matthäus Merian Topographia (1650)

De 1717 à 1723, il succède à Johann David Heinichen comme maître de chapelle (Kapellmeister) à la cour du prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Weimar. Le prince, calviniste, est un brillant musicien : il joue avec talent du clavecin, du violon et de la viole de gambe. Son Grand Tour de 1710 à 1713 le met en contact avec la musique profane italienne et le convainc de la nécessité de développer la musique profane allemande, d'autant que ses convictions religieuses lui interdisent la musique d'église. Une opportunité se présente à lui car Frédéric-Guillaume Ier de Prusse vient d'accéder au pouvoir, et celui-ci ne montre aucun intérêt pour les arts : il licencie les artistes de la Cour et les dépenses baissent de 80 % en une année. Le prince Leopold peut attirer des musiciens de la cour de Berlin vers celle de Köthen, qui dispose rapidement de 18 instrumentistes d'excellent niveau. La musique représente dès lors le quart du budget pourtant limité de la principauté de Anhalt-Köthen, qui devient un important centre musical.

 

L'ambiance y est informelle, et le prince traite ses musiciens comme ses égaux. Il les emmène à Carlsbad (maintenant Karlovy Vary en République tchèque) pour « prendre les bains », et il joue souvent avec eux, parfois même chez Bach lorsque sa mère Gisela Agnes s'irrite de la présence perpétuelle de l'orchestre au palais. Son poste offre à Bach un certain confort pécuniaire, avec une dotation de 400 talers par an. Le prince Léopold est par ailleurs le parrain de Leopold Augustus Bach, le dernier enfant de Maria Barbara.

 

Cette période heureuse est propice à l'écriture de ses plus grandes œuvres instrumentales pour luthflûteviolon (Sonates et partitas pour violon solo), clavecin (premier livre du « Clavier Bien Tempéré »), violoncelle (Suites pour violoncelle seul), et les Six concertos brandebourgeois.

 

Mais sa femme Maria Barbara meurt le 7 juillet 1720, et cet événement le marque profondément. Il en est d'autant plus bouleversé qu'il n'apprend la mort et l'enterrement de son épouse qu'à son retour de Dresde. Il se remarie un an et demi plus tard avec Anna Magdalena Wilcke, fille d'un grand musicien et prima donna de la cour de Coethen.

 

Il songe à quitter cet endroit empli de souvenirs à la recherche d'une ville universitaire pour les études supérieures de ses enfants, d'autant qu'il ne peut composer de musique sacrée dans une cour calviniste. De plus, la deuxième femme du Prince, épousée en 1721, semble être eine amusa, selon les dires de Bach, c’est-à-dire peu sensible aux arts en général, et en détourne son mari. Parallèlement, le prince doit contribuer davantage aux dépenses militaires prussiennes.

 

Bach cherche un nouvel emploi. À la Katharinenkirche de Hambourg, il donne un concert très remarqué, en particulier par Johann Adam Reinken, et se voit presque proposer un poste. Il rassemble un recueil de ses meilleures œuvres concertantes (les Six concertos brandebourgeois), et les envoie au margrave de Brandebourg qui lui avait marqué un certain intérêt deux ans auparavant. Il postule à Leipzig, où le poste de Cantor est vacant et lui permet une plus grande renommée dans le Saint-Empire, mais aussi en Pologne et en France : le duc de Saxe est roi de Pologne et a fréquenté la cour de Versailles avec laquelle il garde de bonnes relations.

 

Il obtient le poste de Cantor de Leipzig, qui est pourtant d'un rang inférieur à celui de Kapellmeister qu'il occupait auprès du prince. C'est peu après sa nomination, alors qu'il est encore à Köthen, qu'il compose la Passion selon saint Jean destinée à l'église Saint Thomas de Leipzig. Cette ville de commerce n'a pas d'orchestre de cour et l'opéra a fermé ses portes, sa femme cantatrice doit y abandonner sa carrière. Elle l'aide alors dans ses travaux de copie et de transcription

 

 

Leipzig:

 

 

Cliché du logement de Bach, au rez-de-chaussée de l'école St Thomas (extrême gauche du bâtiment en façade), pris avant sa démolition en 1902. Trois marches mènent à la porte.
 
 
 
Statue de J.S. Bach à Leipzig

À Leipzig, le poste de Johann Kuhnau, le Thomaskantor de l'église luthérienne saint Thomas, est à pourvoir. La place ayant été précédemment refusée par Georg Philipp Telemann, le conseil tente de débaucher d'autres compositeurs : Christoph Graupner décline l'offre (son précédent employeur, le landgrave Ernst Ludwig de Hesse-Darmstadt, refuse de lui rendre sa liberté et augmente ses émoluments) ainsi que Georg Friedrich Kauffmann (de) (employé à Merseburg), Johann Heinrich Rolle (employé à Magdeburg), et Georg Balthasar Schott (employé à la Nouvelle Église de Leipzig).

 

Le Docteur Platz, membre du conseil, révèle dans sa correspondance les raisons du choix qu'ils se résolvent à faire : « Pour des raisons importantes, la situation est délicate et puisque l'on ne peut avoir les meilleurs, il faut donc prendre les médiocres. » Bach est choisi le 22 avril 1723.

 

La famille Bach s'installe à Leipzig le 22 mai 1723 et y séjourne jusqu'en 1750. En qualité de Thomaskantor et Director Musices, il est responsable de l'organisation musicale des deux églises principales de la ville (Saint-Nicolas et Saint-Thomas) et enseigne la musique aux élèves de Saint-Thomas. Il doit ainsi fournir de très nombreuses partitions et constitue selon sa Nécrologie un ensemble de « Cinq années de cantates pour tous les dimanches et jours de fête » (rassemblant des cantates datant de Weimar et de nombreuses nouvelles œuvres composées essentiellement avant 1729). De ces trois cents cantates supposées et probables, un tiers environ a malheureusement été perdu. Il n'y a qu'une seule répétition pour les Cantates, mais le Cantor bénéficie de solistes instrumentaux brillants (les trompettistes) ou d'excellent niveau, solistes de passage et étudiants du Collegium Musicum. Les chœurs, dont on ne connaît pas l'effectif exact, sont apparemment capables de chanter des parties difficiles après la formation que Bach leur a dispensée. Bach se heurte souvent à la jalousie de ses confrères qui forcent notamment les élèves à boycotter ses leçons de musique. Il eut sans cesse des rapports tendus avec les autorités civiles et religieuses de la ville, ce qui le poussa plusieurs fois, mais sans résultat, à chercher une meilleure situation ailleurs.

 

 

Le 19 novembre 1736, Bach se vit accorder le titre honorifique de compositeur de la Chapelle royale de la cour de Saxe, sans toutefois que cela s'accompagnât d'un salaire. À cette occasion, il se fit entendre sur le nouvel orgue Silbermann de la Frauenkirche à Dresde.

 

Il mène une vie riche en connaissances, constituant une bibliothèque spécialisée en bibliologiethéologie et mystique. Sa femme Anna Magdalena l'aide beaucoup dans sa fonction de Cantor en recopiant toutes ses partitions. Sa fonction de directeur du Collegium Musicum (de 1729 à 1737, puis de 1739 à vraisemblablement 1744) lui permet d'assister à des réunions musicales organisées au Café Zimmermann pour des bourgeois amateurs de musique, et de participer aux débats à l'Université. Il ne manque pas une occasion d'aller à l'opéra de Dresde où son fils Wilhelm Friedemann est organiste. C'est à Leipzig qu'il compose la majorité de ses œuvres sacrées. Il écrit également la Clavierübung (ou Klavierübung et à la manière anglaise : Clavier-Übung), le deuxième livre du Clavier bien tempéré. Il compose aussi un important corpus pour orgue, quatre Passions (dont une à deux chœurs, la célèbre Matthäus-Passion, en français Passion selon Saint-Matthieu), un Magnificat, trois oratorios, et son testament musical, écrit de 1723 à 1749 : la grande Messe en si mineur (grand-messe, Hohe Messe, comme on disait en Allemagne au XIXe siècle), proche de la messe catholique.

 

Les dix dernières années de sa vie, renonçant aux activités attachées à la fonction de Kantor, Bach limite sa production essentiellement à la musique instrumentale et surtout de caractère spéculatif. En 1747, il intègre la Correspondierende Societät der musicalischen Wissenschaften fondée par Lorenz Christoph Mizler pour laquelle il dut fournir chaque année une communication scientifique dans le domaine musical (une composition dans le cas de Bach) ainsi que son portrait à l'huile. C'est pour cette société qu'il compose et fait publier les Variations canoniquesl'Offrande musicale et l'Art de la fugue (laissé légèrement inachevé). Il est dans cette phase de sa vie, où, comme le dit Johann Nikolaus Forkel« il ne pouvait toucher une plume sans produire un chef-d'œuvre ».

 

En mai 1747, il se rend en compagnie de son fils Wilhelm Friedemann à Potsdam pour une visite à Frédéric II sollicitée par le souverain lui-même par l'entremise de Carl Philipp Emanuel, claveciniste de la cour depuis 1741.

 

« Dimanche dernier, Monsieur Bach, le célèbre maître de chapelle de Leipzig est arrivé à Potsdam dans le but d'avoir le plaisir d'y entendre la noble musique royale. Le soir, au moment où la musique de chambre ordinaire de la chambre entre dans les appartements du roi, on annonça à Sa Majesté que le maître de chapelle Bach [...] attendait la très-gracieuse autorisation d'entendre la musique. Sa Majesté ordonna immédiatement qu'on le laissât entrer et se mit aussitôt à l'instrument nommé forte et piano et eut la bonté de jouer en personne un thème au maître de chapelle Bach, sans la moindre préparation, sur lequel celui-ci dut exécuter une fugue. Le maître de chapelle s'exécuta de manière si heureuse que Sa Majesté eut la bonté de montrer sa satisfaction, et que toutes les personnes présentes restèrent stupéfaites. Monsieur Bach trouva si beau le thème qui lui avait été présenté qu'il veut porter sur papier une véritable fugue et la faire ensuite graver sur cuivre. »

 

— Berlinische Nachrichten, Berlin, 11 mai 1747

Il commence à perdre la vue en 1745, et bientôt ne peut plus travailler. Au printemps 1750, il confie par deux fois ses yeux à John Taylor, un « ophtamiatre » réputé, qui ne lui permit pas de recouvrer la vue, sinon par intermittence. Dix ans plus tard, le même John Taylor opère Haendel avec le même résultat. Affaibli par ces opérations de la cataracte, Bach ne survit pas plus de 6 mois. Le 18 juillet, il recouvre soudainement la vue, mais quelques heures plus tard est victime d'une attaque d'apoplexie. Il meurt le 28 juillet 1750, en début de soirée. Anna Magdalena lui survit dix ans, vivant précairement de subsides de la municipalité.

 

Enfants:

 

 

Bach eut vingt enfants de ses deux mariages successifs. Dix mourront à la naissance ou en bas âge, quatre deviendront compositeurs à leur tour : Wilhelm FriedemannCarl Philipp EmanuelJohann Christoph Friedrich et Johann Christian. Ces "fils de Bach", comme on les appelle souvent, suivront des chemins différents, que Bach voulut prédire en disant de la musique de Carl Philipp Emmanuel : « C'est du bleu de Prusse, ça se décolore », ou de celle de Christian : « Mon Christian est un gamin fort sot et c'est pour cette raison qu'il aura du succès dans le monde »[11].

Les quatre fils se lancent vite sur la voie du courant pré-classique qui prend alors le pas sur le Baroque.

 

 

 

De sa première épouse, sa cousine, Maria Barbara Bach (1684-1720), Bach eut sept enfants :

 

 

Puis il épouse en secondes noces, une chanteuse de cour, fille cadette d'un trompettiste, Anna Magdalena Wilcke dont il eut treize enfants :

 

 

  • Christiana Sophia Henrietta (née à Leipzig au printemps 1723 - morte à Leipzig le 29 juin 1726),
  • Gottfried Heinrich (né à Leipzig le 26 février 1724 - enterré à Naumburg le 12 février 1763),
  • Christian Gottlieb (baptisé à Leipzig le 14 avril 1725 - mort à Leipzig le 21 septembre 1728),
  • Elisabetha Juliana Friederica (baptisée à Leipzig le 5 avril 1726 - morte à Leipzig le 24 août 1781),
  • Ernestus Andreas (baptisé à Leipzig le 30 octobre 1727 - mort à Leipzig le 1er novembre 1727),
  • Regina Johanne (baptisée à Leipzig le 10 octobre 1728 - morte à Leipzig le 25 avril 1733),
  • Christiania Benedicta Louisa (baptisée à Leipzig le 1er janvier 1730 - morte à Leipzig le 4 janvier 1730);
  • Christiania Dorothea (baptisée à Leipzig le 18 mars 1731 - morte à Leipzig le 31 août 1732);
  • Johann Christoph Friedrich (né à Leipzig le 21 juin 1732 - mort à Bückeburg le 26 janvier 1795),
  • Johann August Abraham (baptisé à Leipzig le 5 novembre 1733 - mort à Leipzig le 6 novembre 1733),
  • Johann Christian (né à Leipzig le 5 septembre 1735 - mort à Londres le 1er janvier 1782),
  • Johanna Carolina (baptisée à Leipzig le 30 octobre 1737 - morte à Leipzig le 18 août 1781),
  • Regina Susanna (baptisée à Leipzig le 22 février 1742 - morte à Leipzig le 14 décembre 1809).

 

Héritage musical:

 

Effacement brutal:

 

 

Avec Johann Sebastian, la musique baroque atteint à la fois son apogée et son aboutissement. Dès sa disparition, le musicien, déjà relativement peu connu de son vivant, est quasiment oublié parce que passé de mode, et dépassé par les nouvelles idées du classicisme, tout comme le contrepoint qu'il a porté à une perfection inégalée.

 

Le corpus, très largement non publié, des œuvres de Bach passe à ses fils. La part d'héritage que Carl Phillip Emanuel reçoit est conservée avec ferveur, et après sa mort passe à d'aussi illustres mains que celles de Felix MendelssohnCarl Friedrich Zelter, Georg Pölchau , la princesse Anne-Amélie de Prusse. Celle de Wilhelm Friedemann est en revanche dispersée (le fruit de la générosité du Bach de Halle, mais aussi celui de sa gêne financière).

 

Bach est alors passé de mode. De son vivant, il semble qu'il fut considéré comme un virtuose du clavier et un excellent autodidacte de l'écriture musicale.

En tant que diplomate, le baron Gottfried van Swieten se rend à Berlin en 1770 et fréquente la cour de Frédéric II ; au travers de l'enseignement qu'il reçoit de Marpurg et Kirnberger, il découvre et s'intéresse à Carl Phillip Emanuel.

 

« Entre autres choses, [Frédéric II] me parle de la musique et d'un grand organiste nommé [Carl Phillip Emanuel] Bach, resté pendant un certain temps à Berlin. Cet artiste est doté d'immenses talents, supérieurs à ce que j'ai jamais entendu ou imaginé, pour ce qui est de la profondeur de la connaissance de l'harmonie et de la puissance de l'interprétation. Néanmoins, ceux qui ont connu son père pensent que son fils ne l'égale pas ; le roi s'accorde avec ce jugement et, pour le prouver, une personne chante pour moi [le thème d'] une fugue chromatique qu'il avait donné au vieux Bach et sur laquelle devant lui il avait improvisé une fugue à 3, puis à 4 et enfin à 5 voix. »

 

— Gottfried van Swieten

Par la suite, Frédéric II lui ayant demandé d'improviser une fugue à 6 voix, Bach répondit qu'une telle improvisation était impossible... Mais en revanche, il l'écrivit et l'envoya au souverain ; cet ensemble de fugues est connue sous le nom de l'Offrande musicale (Musikalisches Opfer).

 

Wolfgang Amadeus Mozart lui-même ne faisait pas exception à cet oubli, jusqu'en 1782 (il a alors 26 ans) où les rencontres musicales organisées par le baron Gottfried van Swieten lui font découvrir une partie de l'œuvre de Bach et les oratorios de Haendel. Mozart assimila cet immense héritage, son écriture en fut changée, et les connaissances acquises se retrouvent dans son œuvre. On pense notamment au Requiem, à la symphonie « Jupiter » (la 41e), dont le quatrième mouvement est une combinaison de forme sonate et de fugue à cinq voix écrite en contrepoint renversable ou à certains passages de La Flûte enchantée.

 

Ludwig van Beethoven connaissait bien l'œuvre pour clavecin de Bach et, jeune, il en jouait une grande partie par cœur. Il a pris exemple sur les Variations Goldberg pour composer ses trente-trois Variations Diabelli pour piano. Vers la fin de sa vie, Beethoven étudia aussi la grande Messe en si mineur du Cantor de Leipzig. Il s'inspira ensuite de l'art du contrepoint de Bach pour composer sa Missa Solemnis, œuvre qu'il considérait comme « sa plus grande ».

 

 

Renouveau au XIXe siècle:

 

 

 

Ce n'est qu'en 1829 que Felix Mendelssohn, l'un des successeurs de Bach à Saint Thomas de Leipzig, fit rejouer la Passion selon saint Matthieu à l'église saint Thomas. Il permit ainsi de redécouvrir, au XIXe siècle, le compositeur oublié. Les romantiques, surtout allemands, ont alors repris cet héritage, en l'adaptant aux goûts du XIXe siècle, et particulièrement Brahms, à Vienne. Même le Tristan et Isolde de Richard Wagner, où l'étude attentive de l'Art de la fugue transparaît (notamment dans le Prélude), montre l'influence de Bach. Schoenberg voit même en Bach un précurseur de ses théories, et même si l'on peut contester cette allégation, le novateur viennois a écrit sur Bach de passionnantes pages dans ses nombreux essais.

 

Grand retour:

 

 

Depuis, son œuvre reste une référence incontournable pour l'ensemble de la musique occidentale. Il semble même que l'enthousiasme gagne l'Asie, et particulièrement le Japon. Le chef d'orchestre, Wilhelm Furtwängler, dont le nom est pourtant souvent associé à celui de Beethoven, déclare à la fin de sa vie : « Aujourd'hui comme autrefois, Bach est le saint qui trône, inaccessible, au dessus des nuages. [...] Bach fut le plus grand des musiciens, l'Homère de la musique, dont la lumière resplendit au ciel de l'Europe musicale et, qu'en un sens, nous n'avons toujours pas dépassé. »

 

 

Dans les années 1930 à Leipzig, une nouvelle approche de la lecture des œuvres de Bach va être initiée par Karl Straube avec des effectifs instrumentaux et choraux moins imposants que ceux des interprétations du XIXe siècle ; Straube va aussi jouer les œuvres dites théoriques comme l'Art de la fugue (avec orchestre toutefois).

 

 

L'aboutissement de ce « renouveau baroque » se retrouve à partir des années 1950, avec des interprètes tels que Jean-François Paillard et Marie Claire Alain qui, au sein de la jeune firme Erato, vont permettre à un public de masse de goûter à la musique du cantor, d'abord en France, puis en Europe, aux États-Unis, et au Japon. En Allemagne, Karl Richter acquit une audience internationale avec les œuvres religieuses de J.S. Bach. D'autres musiciens, tel Glenn Gould, proposèrent également une autre approche de Bach en mettant l'accent sur la sensibilité, la lisibilité des lignes contrapuntiques et la clarté de l'articulation. Au début des années 1950, Wolfgang Schmieder établit un catalogue thématique des œuvres de Johann Sebastian Bach, le Bach-Werke-Verzeichnis (Catalogue des œuvres de Bach), désigné couramment par le sigle BWV). Dans les années 1970, le mouvement baroqueux, avec Gustav LeonhardtNikolaus HarnoncourtJohn Eliot Gardiner et leurs nombreux disciples renouvelèrent l'interprétation en proposant de revenir sur les instruments d'époque.

 

 

Ajoutons enfin que cette musique, même revisitée (Jacques Loussier ou Wendy Carlos), transposée, voire utilisée comme standard de jazz, comme elle l'est fréquemment depuis plus de cinquante ans, garde ses propriétés esthétiques, comme si la richesse de sa structure rendait le reste accessoire.

 

 

Compositions remarquables:

 

 

 
La partition complète au format PDF des Variations Goldberg BWV 988 créée avec le logiciel libre MuseScore dans le cadre du projet Open Goldberg Variations (sous licence CC0)
Sonate pour violon no 1 en sol mineur
(BWV 1001), manuscrit autographe

 

Annexes:

 

 

 

Généalogie:

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Veit BACH (1520 en Hongrie ?-1619) : meunier
 
 
 
 
 
 
 
 
Johannes Hans BACH (1580-1626) : violoniste, Stadtpfeifer
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
? (1563-?)
 
 
 
 
 
 
 
 
Christoph BACH (1613-1661) : musicien
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hein SCHMIED (?-1632)
 
 
 
 
 
 
 
 
Anna SCHMIED (1578/1580?-1635)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19
 
 
 
 
 
 
 
 
Johann Ambrosius BACH (1645-1695) : musicien de ville et trompettiste de cour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
? GRABLER (?-?)
 
 
 
 
 
 
 
 
Martin GRABLER (1588-?) : fermier, Stadtpfeifer (joueur de fifre)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21
 
 
 
 
 
 
 
 
Maria Magdalena GRABLER (1614/1616?-1661)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22
 
 
 
 
 
 
 
 
? (1593-?)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23
 
 
 
 
 
 
 
 
Johann Sebastian BACH
(1685-1750)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Valentin LÄMMERHIRT (1555-1640)
 
 
 
 
 
 
 
 
Valentin LÄMMERHIRT (1590-1646)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Urtey BRÜLL (1555-1625)
 
 
 
 
 
 
 
 
Valentin LÄMMERHIRT (1610/1618?-1665)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26
 
 
 
 
 
 
 
 
13
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27
 
 
 
 
 
 
 
 
Maria Elisabeth (KOCH) LÄMMERHIRT (1644-1694)[13]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28
 
 
 
 
 
 
 
 
14
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29
 
 
 
 
 
 
 
 
Eva Barbara LÄMMERHIRT (1622-1665/1673? à Eisenach)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30
 
 
 
 
 
 
 
 
15
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31
 
 
 
 
 
 
 

 

Bibliographie:

 

 

- Article - Biographie - Essai - Etude -

- Anglais -
  • David Schulenberg, The music of J.S. Bach : analysis and interpretation, University of Nebraska Press (1999), (ISBN 0-8032-1051-5)
  •  
- Français -

Filmographie:

 

  • Chronique d'Anna Magdalena Bach. Réal. : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Allemagne, 1967. Gustav Leonhardt joue le rôle du compositeur et interprète sa musique[14] .
  • Johann Sebastian Bach, the Cantor of Saint Thomas's. Réal. : Colin Nears, Grande-Bretagne, 1985.
  • Friedemann Bach, le musicien errant. Réal. : Traugott Müller, Allemagne, 1941. Film qui évoque le thème du fils prodigue et de sa disgrâce. On y voit Johann Sebastian Bach donner une leçon à ses élèves.
  • Mein Name ist Bach, Dominique de Rivaz. : Une fiction qui s'inspire d'un fait divers historique. Mai 1747: Bach part à Potsdam pour le baptême de son petit-fils. Et passe une semaine à la cour du roi Frédéric II de Prusse. Film présenté au festival de Locarno en 2003.
  • Il était une fois Jean-Sébastien Bach de Jean-Louis Guillermou, 2003. Une évocation de la vie méconnue du Kantor de Leipzig, basée sur les écrits et reconstitutions de son contemporain Forkel.
  • Le Silence avant Bach (Die Stille vor Bach) de Pere Portabella, Espagne, 2007. Méditation sur le temps, l'art et la culture autour de la figure et de l'œuvre de Johann Sebastian Bach.

Théâtre:

 

 

Jean-Sébastien Bach au cinéma

 

28/04/2023

Église confessionnelle luthérienne-Norvège:

 

 

 

 

 

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Den Lutherske Bekjennelseskirke, l'église confessionnelle luthérienne en Norvège, a vu le jour en 1978. Un groupe de croyants était de plus en plus troublé par la situation dans leur église nationale, luthérienne de nom, une église populaire qui tolérait les enseignements et pratiques non bibliques. Combien de temps pourraient-ils rester membres là-bas? Que devraient-ils faire?Où pourraient-ils aller? L'aide provenait du pays voisin, la Suède, où une église confessionnelle luthérienne avait été fondée en 1974. Grâce à l'Institut Biblique pour la recherche biblique et à son directeur, le Dr Seth Erlandsson, les Norvégiens furent grandement renforcés. Ils ont reçu une instruction solide dans de nombreuses vérités bibliques importantes, telles que la doctrine de la justification par la seule grâce, et les principes de la communion ecclésiale.

 

 

 

 

Deux nouvelles congrégations ont été fondées à Avaldsnes et Stavanger sur la côte sud-ouest de la Norvège. Dès le début, ils étaient membres de l'Église confessionnelle luthérienne centrée en Suède (qui avait également des membres en Finlande). Cependant, depuis 2009, les congrégations norvégiennes ont été organisées en tant qu'organe indépendant de l'église norvégienne tout en maintenant des liens étroits avec les églises sœurs en Suède et en Finlande.

 

 

 

 

Les membres de l'Église confessionnelle luthérienne de Norvège se réunissent régulièrement pour des services religieux, des études bibliques pour jeunes et moins jeunes, des cours de confirmation et des chants de choeur. Dans tout ce que nous faisons, nous voulons nous concentrer sur l'Évangile de Jésus-Christ et le salut qu'il a gagné pour tous les peuples. Nous invitons tout le monde à venir entendre le merveilleux message de Dieu, qui nous a été donné par son mot verbalement inspiré, inerrant et autoritaire. L'église publie son propre magazine, Bibel og Bekjennelse (Bible et Confession), qui est également lu par de nombreux non-membres, ainsi que d'autres documents imprimés, des livres et des brochures en langue norvégienne.

 

 

 

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25/04/2023

Bibliothèque en ligne d'oeuvres de théologie luthériennes:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliothèque en ligne d'oeuvres de théologie luthériennes

La Sainte Bible (documents et liens externes)

 

Louis Segond (par mot-clé
Bible de Semeur (par mot-clé
Version Créole (Haitien) de la Bible (par mot-clé)Nouveau Testament lue à haute voix RealAudio (incomplet)

NOUVEAU! Pour accéder à d'autres versions de la Bible: 
The Unbound Bible en français 

Confessions de foi luthériennes

 

Le Petit Catechisme de Martin Luther 
La Confession d'Augsbourg de 1530

Bible:

 

Le Monde de l'Ancien Testament 
Commentaire Sur Miché 
Le Monde du Nouveau Testament 
Les Miracles de Christ 
Les Paraboles du Seigneur 
Commentaire de Paul aux Philippiens 
Commentaire Sur l'Apocalypse
Doctrine
Petite Dogmatique Luthérienne 
Le Sacrement Du Baptême 
Le Sacrement De La Sainte Cène 
Symbolique Luthérienne: Églises, Communautés et Sectes 
L'Islam 
Le Mouvement Charismatique 
Doctrine De l'Écriture 
Manuel de Doctrine Chrétienne
Liturgie
Introduction à la Liturgie Lutherienne 
Tableaux des lectures Bibliques pour les dimanches et les fêtes (tirés du document ci-haut)
                (NOUVEAU! Tableaux mis à jour et corrigés!) 
        Série "A" (Matthieu) (2004-2005) PDF 
        Série "B" (Marc) (2005-2006) PDF 
        Série "C" (Luc) (2006-2007) PDF 
        Série "A" (Matthieu) (2007-2008) PDF 
        Fêtes à dates fixes et autres fêtes (perpetuel) PDF 
Liturgie du Culte Dominical 
Liturgie des Matines -- Édition "demi-page" PDF 
"Te Deum Laudamus" selon Martin Luther PDF 
        (avec notation musicale) 
Litanie sur le Notre Pere PDF 
        (basée sur le texte du Petit Catéchisme)
Pastoral
Cure d'Ame 
Pierres Vivantes et Gérants Fidèles 
Pastorale du Mariage

Documents Audio

 

La Loi et l'Evangile (Revue Bonne Nouvelle 11) RealAudio 
Nouveau! Émission Radio Lumière sur le Chemin MP3 (Lien externe)

Outil de recherche: 

 

 

 


 

 
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Questions? commentaires?  Vous pouvez rejoindre le bibliothécaire-virtuel à: davem@citenet.net, 

ou via la page de réponse de l'église où il est le pasteur.
Bonne lecture, et que le Seigneur soit avec vous!
(à jour le 4septembre, 2022)
 
 
 


Notre site-mêre:  www.egliselutherienne.org

 

 

21/04/2023

Georges Whitefield

 

 

 

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Le révérend
Georges Whitefield
Portrait par Joseph Badger , vers 1745
27 décembre [ OS 16 décembre] 1714
Gloucester , Grande-Bretagne
Décédé 30 septembre 1770 (55 ans)
Newburyport , Province de la baie du Massachusetts , Amérique britannique
mère nourricière Collège Pembroke, Oxford
 
 

 

 

 

George Whitefield ( / ˈ hw ɪ t f iː l ... ; 27 décembre [ OS 16 décembre] 1714 – 30 septembre 1770), également connu sous le nom de George Whitfield , était un ecclésiastique et évangéliste anglican qui fut l'un des fondateurs du méthodisme et de la mouvement évangélique . [1] [2]

Né à Gloucester , il s'inscrivit au Pembroke College de l' Université d'Oxford en 1732. Là, il rejoignit le « Holy Club » et fut présenté aux frères Wesley, John et Charles , avec lesquels il travaillera en étroite collaboration dans son ministère ultérieur. Whitefield a été ordonné après avoir obtenu son baccalauréat ès arts . Il a immédiatement commencé à prêcher, mais il ne s'est installé comme ministre d'aucune paroisse . Il est plutôt devenu un prédicateur itinérant et un évangéliste. En 1740, Whitefield se rendit en Amérique du Nord où il prêcha une série de réveilsqui fait partie du " Grand Réveil ". Ses méthodes étaient controversées et il s'est engagé dans de nombreux débats et conflits avec d'autres membres du clergé.

Whitefield a reçu une large reconnaissance au cours de son ministère; il a prêché au moins 18 000 fois devant peut-être 10 millions d'auditeurs en Grande-Bretagne et dans ses colonies américaines . Whitefield pouvait captiver un large public grâce à une puissante combinaison de théâtre, de rhétorique religieuse et de patriotisme . [3]

 

 

Début de la vie 

 

 

L'ancienne Bell Inn, Southgate Street, Gloucester

Whitefield est né le 27 décembre [ OS 16 décembre] 1714 au Bell Inn, Southgate Street, Gloucester . Whitefield était le cinquième fils (septième et dernier enfant) de Thomas Whitefield et d'Elizabeth Edwards, qui tenaient une auberge à Gloucester. [4] Son père est mort alors qu'il n'avait que deux ans et il a aidé sa mère à tenir l'auberge. Dès son plus jeune âge, il découvre qu'il a une passion et un talent pour le théâtre, une passion qu'il poursuivra avec les reconstitutions très théâtrales d'histoires bibliques qu'il raconte lors de ses sermons. Il a fait ses études à la Crypt School de Gloucester [5] et au Pembroke College d'Oxford . [6] [7]

Comme les affaires de l'auberge avaient diminué, Whitefield n'avait pas les moyens de payer ses frais de scolarité. [8] Il est donc venu à l' Université d'Oxford en tant que serviteur , le rang le plus bas des étudiants de premier cycle. Bénéficiant d'un enseignement gratuit, il a agi en tant que serviteur de boursiers et de compatriotes; tâches, y compris leur enseigner le matin, les aider à se laver, nettoyer leurs chambres, porter leurs livres et les aider au travail. [8] Il faisait partie du " Holy Club " à l'université avec les frères Wesley, John et Charles . Une maladie, ainsi que La vie de Dieu dans l'âme de l'homme d' Henry Scougal, l'a influencé à se tourner vers l'église. Suite à une conversion religieuse , il se passionne pour la prédication de sa nouvelle foi. Il est devenu le chef du Holy Club lorsque les frères Wesley sont partis pour la Géorgie . [9] L' évêque de Gloucester l'a ordonné diacre de l' Église d'Angleterre en 1736. [1]

 

 

Évangélisation 

 

 

Whitefield avait une vision croisée ( strabisme ).

Whitefield a prêché son premier sermon à l'église St Mary de Crypt [2] dans sa ville natale de Gloucester, une semaine après son ordination comme diacre. L'Église d'Angleterre ne lui a pas assigné d'église, alors il a commencé à prêcher seul dans les parcs et les champs en Angleterre, s'adressant à des personnes qui n'allaient normalement pas à l'église. En 1738, il se rendit à Savannah, en Géorgie, dans les colonies américaines en tant que curé citation nécessaire ] de Christ Church, qui avait été fondée par John Wesley alors qu'il était à Savannah. Pendant son séjour, Whitefield a décidé que l'un des grands besoins de la région était une maison pour orphelins. Il a décidé que ce serait l'œuvre de sa vie. en 1739, il retourna en Angleterre pour recueillir des fonds, ainsi que pour recevoir des ordres de prêtre . Tout en préparant son retour, il a prêché à de grandes congrégations. À la suggestion d'amis, il a prêché aux mineurs de Kingswood , à l'extérieur de Bristol, en plein air. Parce qu'il retournait en Géorgie, il invita John Wesley à prendre en charge ses congrégations de Bristol et à prêcher en plein air pour la première fois à Kingswood puis à Blackheath, Londres . [dix]

Whitefield, comme beaucoup d'autres évangéliques anglicans du XVIIIe siècle tels qu'Augustus Toplady , John Newton et William Romaine , a accepté une lecture simple de l'article 17 - la doctrine de l'Église d'Angleterre sur la prédestination – et n'était pas d'accord avec les vues arminiennes des frères Wesley sur la doctrine de la prédestination. l' expiation . [11] Cependant, Whitefield a finalement fait ce que ses amis espéraient qu'il ne ferait pas : remettre tout le ministère à John Wesley. [12] Whitefield a formé et était le président de la première conférence méthodiste, mais il a bientôt abandonné la position pour se concentrer sur le travail évangélique.[13]

Trois églises ont été établies en Angleterre en son nom – une à Penn Street, Bristol , et deux à Londres, à Moorfields et à Tottenham Court Road - toutes trois sont devenues connues sous le nom de "Whitefield's Tabernacle". La réunion de la société à la deuxième école Kingswood à Kingswood a finalement été également nommée Whitefield's Tabernacle . Whitefield a agi comme aumônier de Selina, comtesse de Huntingdon , et certains de ses partisans ont rejoint la comtesse de Huntingdon's Connexion , dont les chapelles ont été construites par Selina, où une forme de méthodisme calvinistesemblable à celui de Whitefield a été enseigné. Beaucoup de chapelles de Selina ont été construites dans les comtés anglais et gallois, [14] et une, Spa Fields Chapel , a été érigée à Londres. [15] [16]

 

 

Orphelinat de Bethesda 

 

 

 

L'effort de Whitefield pour construire un orphelinat en Géorgie était au cœur de sa prédication. [4] L' orphelinat de Bethesda et sa prédication comprenaient la "double tâche" qui occupa le reste de sa vie. [17] Le 25 mars 1740, la construction a commencé. Whitefield voulait que l'orphelinat soit un lieu de forte influence évangélique , avec une atmosphère saine et une forte discipline. [18] Ayant levé l'argent par sa prédication, Whitefield "a insisté sur le contrôle exclusif de l'orphelinat". Il a refusé de donner aux syndics une comptabilité financière. Les administrateurs se sont également opposés à ce que Whitefield utilise "une mauvaise méthode" pour contrôler les enfants, qui "sont souvent priés et pleurés toute la nuit". [4]

En 1740, il engagea des frères moraves de Géorgie pour construire un orphelinat pour enfants noirs sur un terrain qu'il avait acheté dans la vallée de Lehigh en Pennsylvanie . Suite à un désaccord théologique, il les renvoya et ne put achever le bâtiment, que les Moraves achetèrent et achevèrent par la suite. C'est maintenant la Whitefield House au centre de l'arrondissement morave de Nazareth, en Pennsylvanie . [19] [20]

 

 

Réunions de réveil 

 

 

Prédication de Whitefield. gravure de 1857

À partir de 1740, Whitefield a prêché presque tous les jours pendant des mois à de grandes foules de parfois plusieurs milliers de personnes alors qu'il voyageait à travers les colonies, en particulier la Nouvelle-Angleterre . Son voyage à cheval de New York à Charleston, en Caroline du Sud , était à cette époque le plus long d'Amérique du Nord par un homme blanc. [21] Comme Jonathan Edwards , il a développé un style de prédication qui a suscité des réponses émotionnelles de ses auditoires. Mais Whitefield avait du charisme, et sa voix forte, sa petite taille et même son apparence loucheuse (que certaines personnes considéraient comme une marque de faveur divine) ont tous contribué à faire de lui l'une des premières célébrités des colonies américaines. [22]Comme Edwards, Whitefield a prêché une théologie résolument calviniste qui était conforme au «calvinisme modéré» des trente-neuf articles. [23] Tout en affirmant explicitement la seule agence de Dieu dans le salut, Whitefield offrit librement l'Évangile , en disant à la fin de ses sermons : « Viens pauvre, perdu, pécheur perdu , viens tel que tu es au Christ . [24] Whitefield a inclus des esclaves dans ses offrandes évangéliques et leur réponse a été positive. Les historiens y voient « la genèse du christianisme afro-américain ». [25]

Pour Whitefield, "le message de l'évangile était si important qu'il s'est senti obligé d'utiliser tous les moyens terrestres pour faire passer le message". [26] Grâce à la diffusion généralisée de la presse écrite, peut-être la moitié de tous les colons ont finalement entendu parler, lu ou lu quelque chose écrit par Whitefield. Il employa systématiquement l'imprimerie, envoyant des hommes avancés pour afficher des bordées et distribuer des tracts annonçant ses sermons. Il s'est également arrangé pour que ses sermons soient publiés. [27]Une grande partie de la publicité de Whitefield était l'œuvre de William Seward, un riche laïc qui accompagnait Whitefield. Seward a agi en tant que "collecteur de fonds, coordinateur commercial et publiciste" de Whitefield. Il a fourni aux journaux et aux libraires du matériel, y compris des copies des écrits de Whitefield. [4]

Lorsque Whitefield retourna en Angleterre en 1742, une foule estimée de 20 à 30 000 personnes le rencontra. [28] Une telle congrégation en plein air a eu lieu sur Minchinhampton Common , Gloucestershire. Whitefield a prêché à la " congrégation de Rodborough " - un rassemblement de 10 000 personnes - à un endroit maintenant connu sous le nom de " Whitefield's Tump ". la citation nécessaire ] Whitefield a cherché à influencer les colonies après qu'il soit retourné en Angleterre. Il s'est engagé à faire publier ses journaux autobiographiques dans toute l'Amérique. Ces revuesont été caractérisés comme «le véhicule idéal pour créer une image publique qui pourrait fonctionner en son absence». Ils ont dépeint Whitefield sous le "meilleur éclairage possible". Lorsqu'il revint en Amérique pour sa troisième tournée en 1745, il était mieux connu qu'à son départ. [29]

 

 

Esclavagiste et défenseur de l'esclavage 

 

 

Figure du Staffordshire buste en faïence peinte modelé et réalisé par Enoch Wood , c. 1790

Whitefield était propriétaire d'une plantation et esclavagiste et considérait le travail des esclaves comme essentiel pour financer les opérations de son orphelinat. [30] [31] John Wesley a dénoncé l'esclavage comme "la somme de toutes les méchancetés" et a détaillé ses abus . [32] [33] Cependant, les défenses d'esclavage étaient communes parmi les Protestants du 18ème siècle, surtout les missionnaires qui ont utilisé l'institution pour souligner la providence de Dieu. [34] Whitefield était d'abord en conflit au sujet des esclaves. Il croyait qu'ils étaient humains et était en colère qu'ils soient traités comme des "créatures subordonnées". [35] Néanmoins, Whitefield et son ami James Habershama joué un rôle important dans la réintroduction de l'esclavage en Géorgie. [36] L'esclavage avait été proscrit dans la jeune colonie de Géorgie en 1735. la citation nécessaire ] En 1747, Whitefield a attribué les ennuis financiers de son Orphelinat de Bethesda à la prohibition de la Géorgie de gens noirs dans la colonie. [34] Il a fait valoir que "la constitution de cette colonie [la Géorgie] est très mauvaise et il est impossible pour les habitants de subsister" alors que les Noirs étaient interdits. [30]

Entre 1748 et 1750, Whitefield a fait campagne pour la légalisation de l'émigration afro-américaine dans la colonie parce que les administrateurs de la Géorgie avaient interdit l'esclavage. Whitefield a fait valoir que la colonie ne serait jamais prospère à moins que les esclaves ne soient autorisés à cultiver la terre. [37] Whitefield voulait que l'esclavage soit légalisé pour la prospérité de la colonie ainsi que pour la viabilité financière de l'orphelinat de Bethesda. “Si les nègres avaient été autorisés" à vivre en Géorgie, a-t-il dit, "j'aurais maintenant eu assez pour subvenir aux besoins d'un grand nombre d'orphelins sans dépenser plus de la moitié de la somme qui a été prévue.”[30]La poussée de Whitefield pour la légalisation de l'émigration des esclaves vers la Géorgie "ne peut pas être expliquée uniquement sur les bases de l'économie". C'était aussi son espérance pour leur adoption et pour leur salut éternel. [38]

Les esclaves noirs ont été autorisés à vivre en Géorgie en 1751. [37] Whitefield a vu la "légalisation de (la résidence noire) comme une victoire personnelle en partie et une volonté divine en partie". [39] Whitefield a fait valoir une justification scripturaire pour la résidence noire en tant qu'esclaves. Il a augmenté le nombre d'enfants noirs dans son orphelinat, utilisant sa prédication pour collecter des fonds pour les loger. Whitefield est devenu "peut-être le défenseur et le praticien évangélique le plus énergique et le plus visible des droits des Noirs". [4] En propageant une telle « défense théologique pour » la résidence noire, Whitefield a aidé les propriétaires d'esclaves à prospérer. [38]À sa mort, Whitefield a tout laissé dans l'orphelinat à la comtesse de Huntingdon. Cela comprenait 4 000 acres de terre et 49 esclaves noirs. [4]

 

 

Campagne contre le traitement cruel des esclaves 

 

 

En 1740, lors de sa deuxième visite en Amérique, Whitefield publia "une lettre ouverte aux planteurs de Caroline du Sud, de Virginie et du Maryland" les réprimandant pour leur cruauté envers leurs esclaves. Il a écrit: "Je pense que Dieu a une querelle avec vous pour votre abus et votre cruauté envers les pauvres nègres." [40] De plus, Whitefield a écrit : "Vos chiens sont caressés et caressés à vos tables ; mais vos esclaves qui sont souvent appelés chiens ou bêtes, n'ont pas un privilège égal." [30] Cependant, Whitefield "s'est arrêté avant de rendre un jugement moral sur l'esclavage lui-même comme une institution". [38]

Whitefield est connu comme l'un des premiers à prêcher aux esclaves. [31] Certains ont affirmé que l'Orphelinat Bethesda "a donné l'exemple d'un traitement humain" des Noirs. [41] Phillis Wheatley (1753–1784), qui était un esclave, a écrit un poème « Sur la mort du révérend M. George Whitefield » en 1770. La première ligne appelle Whitefield un « saint heureux ». [42]

 

 

Relation avec Benjamin Franklin 

 

 

Benjamin Franklin a assisté à une réunion de réveil à Philadelphie et a été très impressionné par la capacité de Whitefield à transmettre un message à un si grand groupe. Franklin avait précédemment rejeté comme exagérés les rapports selon lesquels Whitefield prêchait à des foules de l'ordre de dizaines de milliers de personnes en Angleterre. En écoutant Whitefield prêcher depuis le palais de justice de Philadelphie, Franklin s'est éloigné vers son magasin de Market Street jusqu'à ce qu'il ne puisse plus entendre distinctement Whitefield – Whitefield pouvait être entendu à plus de 500 pieds. Il a ensuite estimé sa distance à Whitefield et calculé l'aire d'un demi-cercle centré sur Whitefield. En accordant deux pieds carrés par personne, il a calculé que Whitefield pouvait être entendu par plus de 30 000 personnes en plein air. [43] [44]

Franklin admirait Whitefield en tant qu'intellectuel, mais pensait que le projet de Whitefield de gérer un orphelinat en Géorgie ferait perdre de l'argent. Il a publié plusieurs des tracts de Whitefield et a été impressionné par la capacité de Whitefield à prêcher et à parler avec clarté et enthousiasme aux foules. Franklin était un œcuméniste et approuvait l'appel de Whitefield aux membres de nombreuses dénominations, mais contrairement à Whitefield, il n'était pas un évangélique. Après l'un des sermons de Whitefield, Franklin a noté:

merveilleux... changement bientôt opéré dans les mœurs de nos habitants. D'être irréfléchi ou indifférent à la religion, il semblait que tout le monde devenait religieux, de sorte qu'on ne pouvait pas traverser la ville en une soirée sans entendre des psaumes chantés dans différentes familles de chaque rue.

—Franklin  1888 , p. 135

Une amitié étroite et permanente s'est développée entre le prédicateur revivaliste et le mondain Franklin. [45] Une véritable loyauté basée sur une véritable affection, associée à une grande valeur accordée à l'amitié, a aidé leur association à se renforcer au fil du temps. [46] Les lettres échangées entre Franklin et Whitefield peuvent être trouvées à l'American Philosophical Society à Philadelphie. [47] Ces lettres documentent la création d'un orphelinat pour garçons nommé Charity School. En 1749, Franklin a choisi la maison de réunion de Whitefield, avec sa Charity School, pour être achetée comme site de la nouvelle Académie de Philadelphie qui a ouvert ses portes en 1751, suivie en 1755 par le Collège de Philadelphie, les deux prédécesseurs de l'Université de Pennsylvanie . UNLa statue de George Whitefield est située dans le quadrilatère des dortoirs, devant les sections Morris et Bodine de l'actuel Ware College House sur le campus de l'Université de Pennsylvanie. [48] Le 2 juillet 2020, l'Université de Pennsylvanie a annoncé qu'elle retirerait la statue en raison du lien de Whitefield avec l'esclavage. [49]

 

Mariage 

 

 

Chronologie du voyage de Whitefield en Amérique [50]
1738 Premier voyage en Amérique, Passé trois mois en Géorgie.
1740–1741 Deuxième voyage en Amérique. Création de la Bethesda Orphan House. Prêché en Nouvelle-Angleterre.
1745–1748 Troisième voyage en Amérique. En mauvaise santé.
1751–1752 Quatrième voyage en Amérique.
1754 Cinquième voyage en Amérique.
1763–1765 Sixième voyage en Amérique. J'ai voyagé sur la côte est.
1770 Septième voyage en Amérique. Il a passé l'hiver en Géorgie, puis s'est rendu en Nouvelle-Angleterre où il est décédé.

« Je crois que c'est la volonté de Dieu que je me marie », écrivit George Whitefield à un ami en 1740. [51] Mais il était inquiet : « Je prie Dieu de ne pas avoir de femme tant que je ne pourrai pas vivre comme si je n'en avais pas. ." Cette ambivalence – croire que Dieu voulait une femme, tout en voulant vivre comme si elle n'en avait pas – a apporté à Whitefield une vie amoureuse décevante et un mariage largement malheureux. [51]

Le 14 novembre 1741, Whitefield épousa Elizabeth (née Gwynne), une veuve précédemment connue sous le nom d'Elizabeth James. [52] Après leur séjour de 1744 à 1748 en Amérique, elle ne l'accompagna jamais dans ses voyages. Whitefield a réfléchi que "personne en Amérique ne pouvait la supporter". Sa femme croyait qu'elle n'avait été « qu'une charge et un fardeau » pour lui. [53] En 1743 après quatre fausses couches, Elizabeth portait le seul enfant du couple, un fils. Le bébé est mort à quatre mois. [51]Vingt-cinq ans plus tard, Elizabeth mourut d'une fièvre le 9 août 1768 et fut enterrée dans un caveau à la chapelle de Tottenham Court Road. À la fin du XIXe siècle, la chapelle avait besoin d'être restaurée et tous ceux qui y étaient enterrés, à l'exception d'Augustus Toplady, ont été transférés au cimetière de Chingford Mount, au nord de Londres. sa tombe n'est pas marquée dans son nouvel emplacement. [4] [54]

Cornelius Winter , qui a vécu pendant un certain temps avec les Whitefield, a observé à propos de Whitefield: "Il n'était pas heureux dans sa femme." Et, "Il n'a pas intentionnellement rendu sa femme malheureuse. Il a toujours conservé une grande décence et un décorum dans sa conduite envers elle. Sa mort a rendu son esprit très libre." [53] [55] Après la mort d'Elizabeth, cependant, Whitfield a déclaré: "Je ressens quotidiennement la perte de ma main droite." [56]

 

Mort et héritage 

 

 

En 1770, Whitefield, âgé de 55 ans, continua à prêcher malgré sa mauvaise santé. Il a dit: "Je préfère m'user que rouiller." Son dernier sermon a été prêché dans un champ "au sommet d'un grand tonneau". [57] Le lendemain matin, 30 septembre 1770, Whitefield mourut dans le presbytère de la Old South Presbyterian Church , [58] Newburyport, Massachusetts , et fut enterré, selon ses souhaits, dans une crypte sous la chaire de cette église. [4] Un buste de Whitefield se trouve dans la collection du Gloucester City Museum & Art Gallery .

La tombe de George Whitefield dans la crypte de l'ancienne église presbytérienne du sud à Newburyport, Massachusetts , entre Jonathan Parsons et Joseph Prince

C'est John Wesley qui a prêché son sermon funéraire à Londres, à la demande de Whitefield. [59]

Whitefield a laissé près de 1 500 £ (équivalent à 221 000 £ en 2021) à ses amis et à sa famille. De plus, il avait déposé 1000 £ (équivalent à 147000 £ en 2021) pour sa femme s'il décédait avant elle et avait contribué 3300 £ (équivalent à 487000 £ en 2021) à l'orphelinat Bethesda. "Des questions concernant la source de sa richesse personnelle tenaillaient sa mémoire. Son testament déclarait que tout cet argent lui avait été récemment laissé 'de la manière la plus inattendue et avec des moyens imprévus.'" [4 ]

À une époque où la traversée de l'océan Atlantique était une aventure longue et périlleuse, il a visité l'Amérique sept fois, effectuant 13 traversées océaniques au total. (Il est mort en Amérique.) On estime que tout au long de sa vie, il a prêché plus de 18 000 sermons formels, dont 78 ont été publiés. [60] En plus de son travail en Amérique du Nord et en Angleterre, il a fait 15 voyages en Écosse – le plus célèbre aux " Preaching Braes " de Cambuslang en 1742 – deux voyages en Irlande, et un chacun aux Bermudes, à Gibraltar et aux Pays-Bas. . [61] En Angleterre et au Pays de Galles, l'itinéraire de Whitefield comprenait tous les comtés. [62]

Le comté de Whitfield, en Géorgie , porte le nom de Whitefield. [63] Quand l'acte par l'Assemblée Générale de la Géorgie a été écrit pour créer le comté, le “e” a été omis de l'épellation du nom pour refléter la prononciation du nom. [64]

Kidd 2014 , pp. 260–263 résume l'héritage de Whitefield.

  1. “Whitefield était le leader évangélique anglo-américain le plus influent du XVIIIe siècle.”
  2. “Il a également marqué de manière indélébile le caractère du christianisme évangélique.”
  3. Il "était le premier prédicateur itinérant de renommée internationale et la première célébrité transatlantique moderne de toute sorte".
  4. “Peut-être était-il le plus grand prédicateur évangélique que le monde ait jamais vu.”

Mark Galli a écrit à propos de l'héritage de Whitefield :

George Whitefield était probablement la figure religieuse la plus célèbre du XVIIIe siècle. Les journaux l'appelaient la «merveille de l'époque». Whitefield était un prédicateur capable de commander des milliers de personnes sur deux continents grâce à la puissance de son éloquence. Au cours de sa vie, il a prêché au moins 18 000 fois devant peut-être 10 millions d'auditeurs.

—  Galli 2010 , p. 63

Relation avec d'autres dirigeants méthodiste

 

En termes de théologie, Whitefield, contrairement à Wesley, était un partisan du calvinisme. [65] Les deux différaient sur l'élection éternelle, la persévérance finale et la sanctification, mais se réconciliaient en tant qu'amis et collaborateurs, chacun suivant sa propre voie. C'est une idée fausse qui prévaut que Whitefield n'était pas principalement un organisateur comme Wesley. Cependant, comme le déclare Luke Tyerman, un historien de Wesley, "Il est à noter que la première association méthodiste calviniste s'est tenue dix-huit mois avant que Wesley ne tienne sa première conférence méthodiste ." [66] C'était un homme d'une profonde expérience, qu'il communiquait au public avec clarté et passion. Son patronage par Selina Hastings, comtesse de Huntingdon, reflétait cet accent mis sur la pratique.

 

Opposition et controverse 

 

 

Whitefield a accueilli l'opposition car, comme il l'a dit, "plus je suis opposé, plus je ressens de la joie". [67] Il s'est montré apte à créer la controverse. Lors de sa visite de 1740 à Charles Town , il "n'a fallu que quatre jours à Whitefield pour plonger Charles Town dans une controverse religieuse et sociale". [68] Whitefield a pensé qu'il pourrait être martyrisé pour ses vues. Après avoir attaqué l'église établie, il a prédit qu'il serait "mis à néant par les rabbins de notre Église, et peut-être enfin tué par eux". [4]

 

Clergé 

 

 

Whitefield avait une relation tendue avec John Wesley (représenté dans une gravure).Mezzotinte de Whitefield d'après James Moore, après 1751

Whitefield a réprimandé d'autres membres du clergé pour n'avoir enseigné que "la coquille et l'ombre de la religion" parce qu'ils ne tenaient pas à la nécessité d'une nouvelle naissance, sans laquelle une personne serait "plongée en enfer". [4] Lors de sa visite de 1740 à 1741 en Amérique du Nord (comme il l'avait fait en Angleterre), il attaqua d'autres membres du clergé (principalement anglicans) en les appelant "les persécuteurs de Dieu". Il a dit qu'Edmund Gibson , évêque de Londres avec la supervision sur le clergé anglican en Amérique, [69] ne savait pas "plus de christianisme, que Mahaomet , ou un infidèle". [4] Après que Whitefield ait prêché à l'église épiscopale St. Philip, Charleston, Caroline du Sud , le commissaire, Alexander Garden, l'a suspendu comme « ecclésiastique vagabond ». Après avoir été suspendu, Whitefield a attaqué tout le clergé anglican de Caroline du Sud par écrit. Whitefield a publié une mise en accusation générale des ministres de la Congrégation de la Nouvelle-Angleterre pour leur "manque de zèle". [4]

En 1740, Whitefield publia des attaques contre "les œuvres de deux des auteurs vénérés du XVIIe siècle de l'anglicanisme". Whitefield a écrit que John Tillotson , archevêque de Cantorbéry (1691–1694), n'avait "pas plus été un vrai chrétien que Muhammad". Il a également attaqué The Whole Duty of Man de Richard Allestree , l'un des traités spirituels les plus populaires de l'anglicanisme. Au moins une fois, Whitefield a fait brûler le tract par ses partisans "avec une grande détestation". [4]En Angleterre et en Écosse (1741-1744), Whitefield accusa amèrement John Wesley de saper son travail. Il a prêché contre Wesley, arguant que les attaques de Wesley contre la prédestination avaient aliéné "un très grand nombre de mes enfants spirituels". Wesley a répondu que les attaques de Whitefield étaient “ perfides ” et que Whitefield s'était rendu " odieux et méprisable ". Cependant, les deux se sont réconciliés plus tard dans la vie. Avec Wesley, Whitefield avait été influencé par l'Église morave, mais en 1753, il les condamna et attaqua leur chef, le comte Nicolaus Zinzendorf , et leurs pratiques. Lorsque Joseph Trapp a critiqué les journaux de Whitefield , Whitefield a rétorqué que Trapp n'était "pas un chrétien mais un serviteur de Satan". [4]

Le clergé anglais, écossais et américain a attaqué Whitefield, souvent en réponse à ses attaques contre eux et contre l'anglicanisme. Au début de sa carrière, Whitefield a critiqué l'Église d'Angleterre. En réponse, le clergé a appelé Whitefield l'un des "jeunes charlatans de la divinité“ qui ”brisent la paix et l'unité" de l'église. De 1738 à 1741, Whitefield a publié sept Journaux . [70] Un sermon dans la cathédrale Saint-Paul les a dépeints comme "un mélange de vanité, d'absurdités et de blasphèmes mélangés". Trapp a qualifié les Journaux de "blasphématoires" et a accusé Whitefield d'être "épris d'orgueil ou de folie". [4] En Angleterre, en 1739 lorsqu'il fut ordonné prêtre, [71]Whitefield a écrit que "l'esprit du clergé commençait à être très aigri“ et que ”les églises m'étaient progressivement refusées". [72] En réponse aux Journaux de Whitefield , l'évêque de Londres, Edmund Gibson , a publié une lettre pastorale de 1739 critiquant Whitefield. [73] [74] Whitefield a répondu en qualifiant le clergé anglican de "paresseux, non spirituel et de recherche de plaisir". Il a rejeté l'autorité ecclésiastique affirmant que « le monde entier est maintenant ma paroisse ». [4]

En 1740, Whitefield avait attaqué The Whole Duty of Man de Tillotson et Richard Allestree . Ces attaques ont entraîné des réactions hostiles et une réduction de la participation à sa prédication en plein air à Londres. [4] En 1741, Whitefield fit sa première visite en Écosse à l'invitation de "Ralph et Ebenezer Erskine , dirigeants du presbytère associé dissident . Lorsqu'ils exigèrent et que Whitefield refusa qu'il prêche uniquement dans leurs églises, ils l'attaquèrent en tant que “ sorcier” et une "créature vaniteuse, égoïste et gonflée". De plus, la collecte d'argent de Whitefield pour son orphelinat de Bethesda, combinée à l'hystérie évoquée par ses sermons en plein air, a entraîné des attaques amères à Édimbourg et Glasgow. ." [4]

La prédication itinérante de Whitefield à travers les colonies s'est heurtée à l'opposition de l'évêque Benson qui l'avait ordonné pour un ministère établi en Géorgie. Whitefield a répondu que si les évêques n'autorisaient pas sa prédication itinérante, Dieu lui donnerait l'autorité. [4] En 1740, Jonathan Edwards a invité Whitefield à prêcher dans son église à Northampton. Edwards était "profondément troublé par ses appels sans réserve à l'émotion, son jugement ouvert sur ceux qu'il considérait comme non convertis et sa demande de conversions instantanées". Whitefield a refusé de discuter des appréhensions d'Edwards avec lui. Plus tard, Edwards prononça une série de sermons contenant des "critiques à peine voilées" de la prédication de Whitefield, "mettant en garde contre une dépendance excessive à l'égard d'un prédicateur".Au cours de la visite de 1744 à 1748 de Whitefield en Amérique, dix brochures critiques ont été publiées, deux par des responsables de Harvard et de Yale . Cette critique a été en partie évoquée par la critique de Whitefield de "leur éducation et leur engagement chrétien" dans son Journal de 1741. Whitefield a vu cette opposition comme “une conspiration” contre lui. [4]

 

Laïcs 

 

 

Lorsque Whitefield a prêché dans une église dissidente et que «la réponse de la congrégation a été lamentable», il a attribué la réponse à «l'endurcissement du peuple» comme l'étaient «Pharaon et les Égyptiens» dans la Bible. [75]

De nombreux habitants de la Nouvelle-Angleterre ont affirmé que Whitefield avait détruit «le système paroissial ordonné de la Nouvelle-Angleterre, les communautés et même les familles». La "Déclaration de l'Association du comté de New Haven, 1745" déclarait qu'après la prédication de Whitefield "la religion est maintenant dans un état bien pire qu'elle ne l'était". [4] Après que Whitefield ait prêché à Charlestown , un article de journal local l'a attaqué comme "blasphématoire, peu charitable et déraisonnable." [76] Après que Whitefield ait condamné les Moraves et leurs pratiques, son ancien imprimeur londonien (un Morave) a appelé Whitefield "un Mahomet, un César, un imposteur, un Don Quichotte , un diable, la bête, l'homme du péché, l'Antéchrist". [4]

En plein air à Dublin , Irlande (1757), Whitefield a condamné le catholicisme romain , incitant à une attaque par “des centaines et des centaines de papistes” qui l'ont maudit et blessé gravement et ont brisé sa chaire portative. [4] À diverses occasions, une femme a agressé Whitefield avec "des ciseaux et un pistolet, et ses dents". “Des pierres et des chats morts” lui ont été lancés. Un homme a failli le tuer avec une canne à pommeau de cuivre. “Un autre est monté sur un arbre pour uriner dessus.”[77] En 1760, Whitefield a été burlesque par Samuel Foote dans Le Mineur . [78]

 

 

Noblesse 

 

 

Selina Hastings, comtesse de Huntingdon, a fait de Whitefield son aumônier personnel. Dans sa chapelle, on notait que sa prédication était "plus considérée parmi les personnes d'un rang supérieur" qui assistaient aux offices de la comtesse. Whitefield était humble devant la comtesse en disant qu'il avait pleuré quand il "pensait à la condescendance de Votre Seigneurie à fréquenter un chien mort comme moi". Il a maintenant déclaré qu'il "estimait hautement les évêques de l'Église d'Angleterre en raison de leur caractère sacré". Il a avoué que dans “beaucoup de choses”, il avait "jugé et mal agi“ et avait ”été trop amer dans mon zèle". En 1763, dans une défense du méthodisme, Whitefield "répéta la contrition pour beaucoup de choses contenues dans ses Journaux ". [4]

Parmi les nobles qui ont entendu Whitefield dans la maison de la comtesse de Huntingdon se trouvait Lady Townshend. [79] En ce qui concerne les changements à Whitefield, quelqu'un a demandé à Lady Townshend, "Je vous prie, madame, est-il vrai que Whitefield s'est rétracté ?" Elle a répondu: "Non, monsieur, il a seulement dévié ." [80] Une signification de cant est "d'affecter la phraséologie religieuse ou piétiste, surtout comme une question de mode ou de profession; parler de manière irréelle ou hypocrite avec une affectation de bonté ou de piété". [81]

 

 

Innovation religieuse 

 

 

Lors du Premier Grand Réveil, plutôt que d'écouter sagement les prédicateurs, les gens gémissaient et rugissaient d'émotion enthousiaste. Whitefield était un "prédicateur passionné“ qui ”versait souvent des larmes". Cela sous-tendait sa conviction que la véritable religion "engageait le cœur, pas seulement la tête". [82] Dans sa prédication, Whitefield a utilisé des stratagèmes rhétoriques caractéristiques du théâtre, un médium artistique largement inconnu dans l'Amérique coloniale. Harry S. Stout le qualifie de “dramaturge divin” et attribue son succès aux sermons théâtraux qui ont jeté les bases d'une nouvelle forme d'éloquence en chaire. [83] « Abraham offrant son fils Isaac » de Whitefield est un exemple de sermon dont toute la structure ressemble à une pièce de théâtre. [84]

Des écoles de théologie ont été ouvertes pour défier l'hégémonie de Yale et de Harvard ; l'expérience personnelle est devenue plus importante que l'éducation formelle pour les prédicateurs. De tels concepts et habitudes ont formé une base nécessaire pour la Révolution américaine . [85] La prédication de Whitefield a renforcé "l'idéologie républicaine en évolution qui cherchait le contrôle démocratique local des affaires civiles et la liberté contre l'intrusion monarchique et parlementaire". [86]

 

 

Fonctionne 

 

 

Les sermons de Whitefield étaient largement réputés pour inspirer l'enthousiasme de son auditoire. Beaucoup d'entre eux, ainsi que ses lettres et journaux, ont été publiés de son vivant. Il était aussi un excellent orateur, fort de voix et adepte de l'improvisation . [87] Sa voix était si expressive que les gens auraient pleuré juste en l'entendant faire allusion à la "Mésopotamie". Ses journaux, destinés à l'origine uniquement à la circulation privée, ont d'abord été publiés par Thomas Cooper. [88] [89] James Hutton a alors publié une version avec l'approbation de Whitefield. Son langage exubérant et « trop apostolique » est critiqué ; ses journaux ne sont plus publiés après 1741. [90]

Whitefield a préparé un nouvel épisode en 1744-1745, mais il n'a été publié qu'en 1938. Les biographies du XIXe siècle font généralement référence à son ouvrage antérieur, A Short Account of God's Dealings with the Reverend George Whitefield (1740), qui a couvert sa vie jusqu'à son ordination. En 1747, il publia A Further Account of God's Dealings with the Reverend George Whitefield , couvrant la période allant de son ordination à son premier voyage en Géorgie. En 1756, une version vigoureusement éditée de ses journaux et récits autobiographiques fut publiée. [91] [92] Whitefield était "profondément conscient de l'image". Ses écrits étaient "destinés à transmettre Whitefield et sa vie comme un modèle d'éthique biblique ..., aussi humble et pieux". [93]

Après la mort de Whitefield, John Gillies , un ami de Glasgow, a publié un mémoire et six volumes d'œuvres, comprenant trois volumes de lettres, un volume de tracts et deux volumes de sermons. Un autre recueil de sermons a été publié juste avant qu'il ne quitte Londres pour la dernière fois en 1769. Ceux-ci ont été désavoués par Whitefield et Gillies, qui ont essayé d'acheter toutes les copies et de les réduire en pâte. Ils avaient été sténographiés, mais Whitefield a déclaré qu'ils lui avaient parfois fait dire des bêtises. Ces sermons ont été inclus dans un volume du XIXe siècle, Sermons on Important Subjects , ainsi que les sermons "approuvés" des Works. Une édition des journaux, en un volume, a été éditée par William Wale en 1905. Elle a été réimprimée avec du matériel supplémentaire en 1960 par le Banner of Truth Trust. Il manque les entrées de journal des Bermudes trouvées dans la biographie de Gillies et les citations de journaux manuscrits trouvées dans les biographies du XIXe siècle. Une comparaison de cette édition avec les publications originales du XVIIIe siècle montre de nombreuses omissions, certaines mineures et quelques-unes majeures. [94]

Whitefield a également écrit plusieurs hymnes et en a révisé un par Charles Wesley . Wesley composa un hymne en 1739, "Hark, how all the welkin rings". Whitefield a révisé le couplet d'ouverture en 1758 pour " Hark! The Herald Angels Sing ". [95]

une statue de George Whitefield sur le campus de l' Université de Pennsylvanie à Philadelphie , Pennsylvanie , États-Unis (supprimée en 2020)

 

 

Remarques 

 

 

  1. ^Passez à :b “George Whitefield: évangéliste méthodiste”Bibliothèque éthérée des classiques chrétiens. nd. Récupéré le 29 mars 2019.
  2. ^Passez à :b Heightway 1985, p. 141.
  3. ^ Scribner 2016 .
  4. ^Passez à :z Schlenther 2010.
  5. “Vieux Cryptoniens” . École de la crypte . Récupéré le 26 août 2018 .
  6. ^ Galli 2010 .
  7. “Une lettre au révérend Dr. Durell, vice-chancelier de l'Université d'Oxford ; occasionnée par une expulsion tardive de six étudiants d'Edmund-Hall. / Par George Whitefield, MA fin de Pembroke-College, Oxford ; et aumônier de la comtesse de Huntingdon” . Archives de texte de l'Université d'Oxford . Université d'Oxford . Récupéré le 26 août 2018 .
  8. ^Passez à :b Dallimore 2010, p. 13.
  9. “Chapitre V: Le Saint Club” . Centre Wesley . Récupéré le 21 novembre 2015 .
  10. “Le Mont de Whitefield” . Archives des Frères . Récupéré le 21 novembre 2015 .
  11. ^ Walsh 1993 , p. 2.
  12. ^ Wiersbe 2009 , p. 42-43.
  13. ^ Anonyme 2010 , p. 680.
  14. ^ Blanc 2011 , pp. 136-150.
  15. “Champs de bain froid et champs de spa” .

 

 

 

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18/04/2023

Le père fondateur de la philosophie anti-lumières, un ami de Kant:

 

 

 

 

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Johann Georg Hamann

 

 
 

Données clés:

 

Naissance

1730, Königsberg

 

Décès

1798, Münster

 

A influencé

Herder, Friedrich Heinrich Jacobi, Goethe, Hegel, Schelling, Kierkegaard

 

 

Johann Georg Hamann (27 août 1730 à Königsberg, 21 juin 1788 à Münster) était un philosophe et écrivain allemand.

Son attrait pour l’irrationnel et le langage mystique ou prophétique lui a valu le surnom de « Mage du Nord » (der Magus aus Norden), nom qu’il prenait volontiers lui-même.

 

 

Biographie

 

Hamann commence des études de théologie en 1746 à l’université de Königsberg, avant de se tourner vers les études de droit. Ses principaux centres d’intérêt restent néanmoins les langues, la littérature, la philosophie ainsi que les sciences naturelles. Il quitte l’université en 1752 sans avoir obtenu son diplôme. Il s’installe en 1757 à Londres où il demeure jusqu’au début de l’été 1758. Il connaît alors une crise profonde, lors de laquelle il étudie intensément la Bible et qui le conduit à une « expérience de l’éveil ».

 

Hamann fonde le projet d’épouser Katharina Berens, fille du négociant Christoph Berens, mais il ne put y parvenir. Il revient à Königsberg au début de l’an 1759 en raison d’une grave maladie de son père. En dépit de son excellente connaissance des langues, il ne peut enseigner en raison d’un défaut de prononciation, et il doit donc se contenter de professions accessoires tout en exerçant par ailleurs une importante activité d’écriture. Il se lie d’amitié en 1762 avec Johann Gottfried Herder, sur lequel il exerce une grande influence.

 

Hamann obtient, en 1767 et par l’intermédiaire de Kant, un poste de traducteur auprès de l’administration prussienne des douanes. Il contracte alors un « mariage de conscience » (qui n'a jamais été officialisé) avec Anna Regina Schumacher, dont il a quatre enfants. Son activité professionnelle lui laisse un temps considérable pour l’étude et l’écriture. À partir de 1787, il voyage à Düsseldorf pour y rencontrer Friedrich Heinrich Jacobi, ainsi qu’à Münster où il meurt le 21 juin 1788.

 

Idées principales et influence

 

Hamann est considéré comme le prophète du mouvement du Sturm und Drang. Anti-lumières, en opposition aux philosophes des Lumières contemporains (et notamment à son ami Emmanuel Kant), il s'inscrit dans la tradition de Giordano Bruno, Leibniz, Spinoza et du néoplatonisme. Il développe ainsi un intérêt pour les thèmes de la Création ou de l’Incarnation divine, ainsi que pour l’unité de la raison et de la sensibilité, de l’universel et du particulier, du concept et de la perception. Il exerce une influence importante sur la pensée de Herder et de Jacobi, mais également de Goethe, Hegel, Schelling et surtout de Kierkegaard. Au XXe siècle on peut encore trouver une influence de Hamann chez Ernst Jünger qui l'évoque, d'abord en exergue du Cœur aventureux (1929), puis assez souvent dans ses journaux de l'âge mûr.

 

Convaincu du fait que nos mouvements psychiques s’accomplissent dans quelque chose d’obscur voire d’inconscient, il se crée pour lui-même un nouveau langage, difficilement compréhensible. Il présente la célèbre devise de Socrate « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien » comme un aveu d’irrationalisme, et il exige de même du penseur et du poète une telle « chaleur de la volonté ». Ses écrits, qui sont généralement brefs, sont ponctués de nombreuses citations et allusions, et sont rédigés dans un style énigmatique qui présente un contraste avec le style simple et limpide de sa correspondance. On a voulu en conclure que l’ambition de Hamann, dans ses écrits, était de « contraindre » son lecteur à un travail actif d’élaboration de la pensée. Auteur et lecteur sont chez lui complémentaires, forment deux moitiés d’un même tout, qui doivent s’adapter l’une à l’autre pour pouvoir rejoindre un but commun.

 

Cette approche peut à son tour être réinscrite dans son concept central de coincidentia oppositorum (union des contraires), union qu’il cherchait à mettre en évidence, au sein de la vie humaine tout autant que dans les mystères christiques, avec le cas de l’union énigmatique du corps et de l’esprit, de la sensibilité et de la raison, du destin et de la responsabilité. Une telle fascination pour la contradiction l'a conduit à adopter une forte attirance pour l’ironie, dont ses écrits sont constamment empreints et qui a notamment joué un rôle dans l’influence qu’il a exercée sur Kierkegaard.

 

Les ouvrages les plus importants de Hamann sont Sokratische Denkwürdigkeiten (1759), Golgatha und Scheblimini (1784) ainsi que sa Metakritik über den Purismus der reinen Vernunft (1784).

 

Œuvres

 

  • Gedanken über meinen Lebenslauf, 1758/59
  • Sokratische Denkwürdigkeiten, 1759
  • Kreuzzüge des Philologen, 1762
  • Golgatha und Scheblimini, 1784
  • Aesthetica In Nuce : Métacritique du purisme de la raison pure et autres textes, Paris, Vrin, 2002.

 

Références

 

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Johann Georg Hamann »
  • (de) Georg Baudler, Im Worte sehen. Das Sprachdenken Johann Georg Hamanns, Bonn, 1970
  • (de) Oswald Bayer, Zeitgenosse im Widerspruch. Johann Georg Hamann als radikaler Aufklärer, Munich, 1988
  • (de) Karl Carvacchi, Biographische Erinnerungen an Johann Georg Hamann, den Magus in Norden, Regensberg, Münster, 1855
  • (de) Gerhard Nebel, Hamann, Stuttgart, 1973
  • Pierre Klossowski, Les Méditations bibliques de Hamann, avec une étude de Hegel, Éditions de Minuit, 1948.

 

 

 

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