Le 10 juillet 2012, le pasteur Zafar Bhatti arrivait avec sa famille à Islamabad, la capitale du Pakistan, pour son ministère lié à la Jesus World Mission qu’il a fondée. Le lendemain de son arrivée, il apprenait qu’une plainte pour « blasphème » avait été déposée contre lui à la police de New Town (Rawalpindi) par Ahmed Khan, un des dirigeant du mouvement islamique Jamat Ehl-e-Sunnat. Selon la police, Ahmed Khan aurait reçu des messages de textes insultants contre la mère de Mahomet – un délit puni par le code pénal mais qui n’est pas passible de la peine de mort – et qui auraient été composés depuis le téléphone portable du pasteur Bhatti. La police l’arrêta, ainsi que sa belle sœur, le 16 juillet. Au cours de sa détention, il fut maltraité et même torturé afin de lui extorquer ses aveux. Malgré ses souffrances, il n’avoua rien et l’on découvrit, au cours de l’enquête, qu’en fait le téléphone portable ne lui appartenait même pas. Le procès aurait du se tenir mais il ne se tiendra pas puisque le pasteur Bhatti a été abattu dans sa cellule de la prison d’Adyala de Rawalpindi, la nuit dernière par les policiers chargés de sa “sécurité”… Un assassinat extrajudiciaire en quelque sorte qui en dit long sur les mentalités au Pakistan. L’ensemble de la communauté chrétienne et les associations de défense des droits de l’homme dénoncent ce nouvel acte de barbarie contre un chrétien, et promettent des actions judiciaires.
Source : Asia News
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