Étudiant
 
 
 
 
 
 
 

Le 28 janvier, à Bois-le-Duc aux Pays-Bas, va avoir lieu le « samedi rose », défilé annuel LGBT. Cette année, c’était dans la cathédrale de Brabant, et présidée par Mgr De Korte, que devait avoir lieu la célébration œcuménique qui ouvre cette marche. Sous la pression de prêtres et de fidèles, l’évêque est revenu sur sa décision. Cependant, loin de faire amende honorable et de reconnaître son erreur, Mgr De Korte pense que cette révolte de ses ouailles est venue d’une incompréhension. D’un problème de communication. 

 

 

 

 

Triste époque que celle où le rôle de l’évêque (guider les fidèles) et celui des fidèles (suivre les recommandations de l’évêque) sont inversés. 

 

 

 

Non, ce ne sont pas les fidèles qui ont mal compris ce que souhaitait faire Mgr De Korte, c’est bien Mgr De Korte qui ne comprend plus la portée de ses actes.

 

 

 

Celui-ci dit avoir autorisé la célébration « à condition que rien ne soit dit contre la doctrine de l’Église », mais il faut être un parfait crétin pour ne pas comprendre que la présence même d’un mouvement LGBT dans une église, quand on sait ce qu’ils disent, revendiquent, promeuvent, est en parfaite contradiction avec la doctrine. 

 

 

 

 

Pour autant, je ne crois pas que Mgr De Korte soit de mauvaise foi. Mal conseillé, mal formé, sûrement ! Mais il ne fait que subir les douloureux effets de la modernité dans l’Église catholique romaine. Depuis déjà quelques années, dans une bonne partie des pays d’Europe de l’Ouest, l’ensemble du clergé s’est transformé. La formation sur le fond à la doctrine de l’Église a été délaissée pour ne fabriquer que de mauvais publicitaires. Il suffit, pour me croire, de rentrer dans n’importe quelle église paroissiale et de regarder les affiches, feuillets et autres absurdités qui dénaturent la beauté du lieu. 

 

 

 

 

Le grand problème de l’Église moderniste est un manque d’ambition. Elle est persuadée qu’il faut adapter Dieu au monde, quand il faut emmener le monde vers Dieu. Nos contemporains ne viennent pas à l’église pour subir cette Gay Pride qu’ils retrouveront dans la rue, ils ont soif d’infini, de cet infini que seule la religion peut apporter. 

 

 

 

 

Ils viennent écouter un discours en rupture avec le monde qu’ils côtoient. Ils viennent entendre la parole d’un homme vrai Dieu et vrai Homme, mort pour la rédemption de tous les hommes sur un instrument de torture humiliant. Ils viennent écouter une doctrine, inchangée depuis plus de 2.000 ans, garantie 100 % épanouissante. Ils viennent rencontrer le sacré. Ils viennent chercher un discours de vérité. Enfin, ils viennent chercher la miséricorde, cette puissance du cœur qui rend capable d’aimer infiniment le pécheur en haïssant le pêché.

 

 

 

Ne leur donnons pas autre chose. La devise épiscopale de Mgr De Korte est « Crois en Christ ». Je me permets de lui citer ce même Christ : « Malheur à celui par qui le scandale arrive ! »