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12/03/2013

Ordre des Chevaliers Teutoniques (1)

 
 
 
Type Ordre militaire caritatif
Création 1191
Reconnaissance canonique 1198
  communauté religieuse
   
 

L’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques (Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum), plus connu sous le nom d’ordre des Chevaliers teutoniques (Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-Orden en allemand), d’ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem, en allemand), est un ordre militaire chrétien issu du Moyen Âge.

Les armes de l’ordre sont constituées d'une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ d’argent. Saint Louis permit d’y adjoindre quatre fleurs de lys d’or.

Histoire

La fondation en Terre Sainte:

L’ordre Teutonique est fondé en Terre sainte, à Saint-Jean-d'Acre, du temps des Croisades, et reconnu comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III. Il a pour racine l'hôpital Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem, fondé en 1128 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et de Lübeck pour soigner leurs compatriotes, grâce aux fonds du duc Frédéric de Souabe.

À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands ou teutons. Ce sont les dons que les malades font à l'ordre qui permettent de financer la défense d'une section de mur, puis de deux tours et enfin de plusieurs villes en terre sainte. Petit à petit l'ordre se dote d'une force de frappe militaire importante et participe aux guerres contre les Maures.

Le premier grand maître Heinrich Walpot est élu en Terre Sainte où il fait bâtir une église et un hôpital.

L'ordre teutonique s'implante également en Suisse actuelle en 1199, en Thuringe en 1200, dans le sud du Tyrol en 1202, à Prague et en Bohême en 1202, et à Liège en 1259. L'Ordre compte en 1220, une douzaine de maisons en Terre Sainte, en Grèce, en Italie méridionale et en Germanie.

L'expansion de l'ordre:

L'État teutonique vers 1260.

Les chevaliers décident de se replier dans leurs possessions de Prusse et de Livonie, où ils luttent déjà contre les populations païennes d'Europe orientale. L'Ordre de Dobrzyń, fondé en 1216 par Christian de Oliva, premier évêque de Prusse, s'étant révélé impuissant à christianiser les Prussiens, Conrad de Mazovie propose, en 1226, à Hermann von Salza, quatrième grand-maître de l’Ordre, les provinces de Culm et de Livonie en échange de son aide. Cette même année, par la Bulle d'or de Rimini (en), octroyée par Frédéric II du Saint-Empire, l'Ordre devient souverain sur les territoires qu'il conquiert.

Le pape Innocent III lance, au même moment, les Croisades baltes. En un an, les chevaliers envahissent les provinces de Warmie, de Natangie et de Bartie. Ils fondent ainsi l'État monastique des chevaliers teutoniques. Ils bâtissent de nouvelles villes telles que Thorn (1231), Königsberg (1255), ou Marienbourg (1280) qui deviendra leur nouvelle capitale en 1309.

En 1235, l'Ordre teutonique absorbe l'Ordre de Dobrzyń ; et en 1236 l'Ordre de Saint-Thomas adopte la règle des chevaliers teutoniques.

En 1237 les chevaliers teutoniques fusionnent avec les chevaliers Porte-Glaive, ou Ordre livonien, qui conservent néanmoins une certaine autonomie. Cela permet à l'État teutonique de renforcer et d'étendre ses possessions sur la Prusse, la Livonie, la Semigalia, et l'Estonie. Le prochain objectif est de convertir la Russie orthodoxe au catholicisme, mais ce plan est abandonné après la désastreuse défaite de la bataille du lac Peïpous, contre le prince Alexandre Nevski en 1242.

Le 2 février 1249, par le traité de Christburg, les chevaliers accordent des privilèges à la noblesse prussienne qui, dans un premier temps, se soumet. Cependant, après les soulèvements prussiens (en) de 1260 à 1283, une grande partie émigre ou est exilée. De nombreux Prussiens perdent leurs droits, ceux qui restent sont progressivement assimilés. Dans les régions frontalières telles que la Sambie, les paysans sont privilégiés par rapport à ceux de territoires plus peuplés comme la Pomésanie. Sur le modèle occidental, le christianisme se propage lentement à travers la culture prussienne.

La perte de Saint-Jean-d'Acre:

Soixante-dix ans plus tard et près d'un siècle après la fondation des chevaliers teutoniques, la prise de Saint-Jean-d'Acre par les Mamelouks en 1291 oblige les chevaliers à quitter la Terre Sainte et les contraint à déménager temporairement le siège de l'ordre à Venise, d'où ils prévoient la reconquête de l'Outremer.

À cette époque l'ordre teutonique possédaient de nombreuses terres et fermages, moulins et scieries en Europe. L'ordre pouvait également s'appuyer sur une organisation étonnement moderne et efficace, les grands maîtres étaient choisis pour leurs qualité d'organisateurs. C'est cette force qui convaincra les papes et les empereurs de miser sur eux pour conquérir les États baltes.

Christianisation de la Lituanie:

La Lituanie n'étant toujours pas christianisée, beaucoup de chevaliers des pays de l'ouest européen, comme l'Angleterre et la France, participent à des campagnes saisonnières en Prusse et contre le Grand-Duché de Lituanie. Certains pour obtenir le pardon de leurs péchés, d'autres pour acquérir de l'expérience militaire. Les chevaliers se joignent à eux et orientent progressivement leurs actions vers la Lituanie.

La guerre est alors particulièrement brutale. Les païens étant considérés comme inférieurs aux chrétiens, leur esclavage est considéré comme acceptable. Les chevaliers n'hésitent pas à utiliser leurs captifs pour le travail forcé.

Conquêtes en Pologne:

Par l'accord de Soldin, la Pomérélie est inféodée à l'État monastique des chevaliers teutoniques
Article détaillé : Prise de Danzig.

Après la mort de Venceslas, roi de Pologne en 1306, les nobles de Poméranie demandent l'aide des margraves de Brandebourg pour contester à Ladislas Ier de Pologne la succession du duché de Pomérellie. En 1308, toute la région est occupée à l'exception de la citadelle de Dantzig (Gdansk). Incapable de résister, Ladislas demande à son tour l'aide des chevaliers teutoniques.

En septembre 1308, dirigés par Heinrich von Plötzke (en), le maître de la Prusse, les chevaliers expulsent les Brandebourgeois de Dantzig. Mais les Polonais tardant à verser l’indemnité promise en échange du service rendu, les chevaliers refusent de céder la ville. En 1309, par l'accord de Soldin passé avec Waldemar, margrave de Brandebourg, les chevaliers achètent les châteaux de Dantzig, Świecie et Tczew et leur arrière-pays contre la somme de 10 000 marks. L'empereur Henri VII confirme cette possession en 1311 et inféode la Pomérélie à l'Ordre.

Le contrôle de la Pomérellie permet à l'Ordre de relier ses possessions prussiennes avec les frontières du Saint-Empire romain germanique. Des renforts croisés et des fournitures peuvent désormais transiter entre la Poméranie occidentale et la Prusse via la Pomérélie. Alors qu'elle avait été jusque là un allié des Chevaliers contre les Prussiens et les Lituaniens, la Pologne, qui n'a désormais plus accès à la mer Baltique, devient un ennemi déterminé.

La prise de Dantzig marque une nouvelle phase dans l'histoire des chevaliers teutoniques. La persécution des Templiers qui a commencé en France en 1307 inquiète les chevaliers teutoniques, mais le contrôle de la Pomérellie leur permet de transférer leur siège de Venise à Marienburg (Malbork), sur la rivière Nogat, hors de portée des pouvoirs séculiers. Le pape tente bien quelques investigations contre les chevaliers, mais l'ordre est bien défendu par des juristes capables.

Le traité de Kalisz en 1343 met fin à la guerre ouverte entre la Pologne et l'État teutonique. Les chevaliers renoncent à la Cujavie et la région de Dobrzyń, mais conservent le Culmerland (en) et la Pomérellie avec Dantzig.

Apogée:

En 1337 l'empereur Louis IV a accordé à l'Ordre le privilège impérial de la conquête de la Lituanie et de la Russie. Peu de temps après avoir été choisi comme Grand-maître, Heinrich Dusemer von Arfberg attaque le Grand-duché de Lituanie. La campagne se solde par la défaite totale de l'armée lituanienne à la bataille de la Strėva, le 2 février 1348. Mais les chevaliers teutoniques ne profitent pas longtemps de leur victoire. La peste noire qui a atteint la Prusse, les oblige à quitter le pays conquis.

En 1386, le grand-duc de Lituanie Jogaila se convertit au catholicisme et se fait baptiser sous le nom de Ladislas (polonais Władysław). Par son mariage avec la reine Hedwige d'Anjou, il est couronné roi de Pologne. L'union personnelle des deux pays crée un adversaire potentiellement redoutable pour les chevaliers teutoniques.

En 1398, sous le commandement de Konrad von Jungingen les armées de l'Ordre détruisent Visby et défont les Vitaliens en hivernage sur l'île de Gotland. À partir de ce moment, la mer Baltique n'est plus sillonnée par les raids des pirates. Le plus célèbre d'entre eux, que l'on surnomme le Corsaire rouge, Klaus Störtebeker lui même préfère dès lors se réfugier en mer du Nord. Marguerite Ire de Danemark et Albert de Suède cède l'île en fief aux chevaliers teutoniques.

Dans la même année, par le traité de Salynas, Vytautas le Grand lui cède le duché de Samogitie. En 1402, il achète la Nouvelle-Marche de Brandebourg pour 63 200 florins hongrois. En Prusse orientale, de nombreuses villes et villages sont fondés ou se développent, comme Sensburg (actuellement: Mrągowo) où depuis 1348, les chevaliers possédaient une forteresse en bois.

 

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08/03/2013

Évangile selon Jean(2)

 

 

Ni le nom de l'auteur, ni celui de l'apôtre Jean - un des principaux disciples dans les évangiles synoptiques et dans les Actes des Apôtres - n'apparaissent dans le quatrième évangile[. Du chapitre 1 au chapitre 20, il n'y a d'ailleurs aucune mention d'auteur. S'est dès lors posé le problème de l'attribution du texte.

C'est dans la seconde moitié du IIe siècle que le quatrième évangile se répand sous le titre d'« évangile selon Jean ". Depuis cette époque, pour la tradition chrétienne, l'auteur en est l'apôtre Jean, fils de Zébédée. Ce point de vue est toujours défendu par certains érudits chrétiens, mais pour la plupart des chercheurs modernes l'auteur - ou les auteurs - est un inconnu, non-contemporain de Jésus, relevant de la tradition du « disciple bien-aimé » et appartenant, suivant une hypothèse largement partagée par les chercheurs, à une école d'écrivains johanniques dont les contours et l'histoire sont objets de débats.

Si l'identification de l'auteur a longtemps cristallisé l'essentiel de la question johannique - attribuer la rédaction à l'apôtre Jean devait assurer le crédit du texte -, cette question a perdu depuis la fin du XXe siècle sa centralité car, pour l'essentiel des chercheurs, « le critère de l'apostolicité n'est plus déterminant dans l'évaluation de l'autorité théologique d'un récit néotestamentaire .

Le « disciple bien-aimé »

L'expression « le disciple que Jésus aimait » ou « le disciple bien-aimé », est utilisée à plusieurs reprises dans l’évangile selon Jean - alors qu'elle n'apparaît dans aucun autre texte du Nouveau Testament - pour désigner un disciple anonyme de Jésus de Nazareth.

Lors de la Cène, c'est le disciple bien-aimé, qui, « couché sur le sein de Jésus », lui demande qui va le trahir. Lors de la crucifixion, Jésus confie sa mère Marie au disciple bien-aimé, en disant : « Femme, voici ton fils », puis au disciple « Voici ta mère ». Quand Marie-Madeleine découvre le tombeau vide, elle court le dire au « disciple bien-aimé » et à Pierre. C'est le premier à atteindre le tombeau. C'est encore lui qui le premier reconnaît Jésus au lac de Tibériade après sa résurrection. L'évangile s'achève sur deux versets : « C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai. Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait »

Trois approches ont eu ou ont cours vis-à-vis de ce « disciple bien-aimé » :

Une première approche consiste à l'assimiler à un personnage connu des textes néotestamentaires, à l'instar de ce que suit la tradition chrétienne avec Jean de Zébédée - ou « Jean le Zébédaïde » - ou encore, quoiqu'assez rarement, avec Lazare, Jean-Marc ou Thomas. Dans une autre approche, des exégètes ont considéré ce « disciple bien aimé » comme un personnage symbolique incarnant une manière de disciple parfait. Une troisième approche envisage le « disciple bien-aimé » comme un personnage secondaire du ministère de Jésus qui, de ce fait, n'aurait pas été repris par les synoptiques mais qui aurait pris de l'importance à travers la communauté johannique - qu'il a pu fonder - laissant à travers le quatrième évangile le portrait d'un personnage idéal, plus proche de Jésus par l'amour que Pierre lui-même.

Suivant Brown, ce « disciple bien-aimé », qui serait le témoin oculaire sur lequel l'évangile attire l'attention au pied de la croix, pourrait être la source de la tradition du quatrième évangile, dont l'évangéliste - qui parle de lui à la troisième personne- serait un disciple, le ou les rédacteurs ultérieurs étant peut-être d'autres disciples relevant de l'« école johannique » Par ailleurs, l'ajout du chapitre 21 par quelqu'un qui n'est pas l'auteur du corps du texte semble témoigner d'une tentative pour identifier ce dernier au « disciple bien-aimé ». Dans ce chapitre, le dialogue entre Jésus et Pierre présuppose la mort du « disciple bien-aimé » qui ne peut de la sorte être l'auteur de l'intégralité du quatrième évangile.

Le « disciple bien-aimé » a souvent lui-même été identifié à Jean, fils de Zébédée, l'un des Douze apôtres. Mais des historiens comme Oscar Cullmann ont distingué deux Jean, l'apôtre et l'évangéliste, ce dernier étant identifié dans ce cas au « disciple bien-aimé ». Avec la suscription attribuant le texte à une personne nommée « Jean ], un ajout secondaire mais relativement ancien, il est vraisemblable que le cercle des éditeurs johanniques, à l'instar de la tradition, envisageait l'apôtre Jean, mettant ainsi le « disciple bien-aimé » en relation avec le cercle des disciples proches de Jésus et garantissant de la sorte son autorité

Jean de Zébédée

Papyrus 66 ou Codex saint Jean

C'est de la fin du IIe siècle que date les premières traces de la tradition qui identifie disciple bien-aimé avec le disciple Jean, l'un des Douze, frère de Jacques et fils de Zébédée ainsi que son rattachement à Éphèse où, suivant cette tradition, il aurait vécu jusqu'à l'époque de l'empereur romain Trajan et rédigé son évangile.

On retrouve le témoignage d'une telle attribution dans le Papyrus 66 datant de la fin du IIe siècle. Le premier auteur connu de l’Église ancienne à professer cette opinion est Irénée de Lyon, vers 180, qui aura une influence fondamentale sur la définition du canon des quatre évangiles et l'affirmation de son inspiration divine. Selon ce qu'en rapporte Eusèbe de Césarée un siècle et demi plus tard, Irénée se revendique du témoignages de plusieurs presbytres dont Papias de Hiérapolis et Polycarpe, évêque de Smyrne mort en 155, qu'il aurait connu enfant et entendu mentionner sa relation avec le disciple Jean Mais d'une part, Irénée ne mentionne aucune rédaction d'aucun texte et, d'autre part, il n'y a nulle trace d'une telle relation dans les œuvres de Polycarpe. De la même manière Papias qui, selon Eusèbe, affirmait avoir connu à la fois Jean l'apôtre et Jean le Presbytre ne fait aucune mention d'une quelconque entreprise de rédaction par l'un ou l'autre. Ces éléments rendent impossible l'authentification et la reconstruction de la tradition dont Irénée se fait le porteur.

Au IVe siècle, Épiphane de Salamine (~315 - 403) rapporte que la secte des aloges attribuait le quatrième évangile au gnostique du IIe siècle Cérinthe et refusait de l'attribuer à Jean tout comme l'Apocalypse. Concernant ce dernier texte, selon Eusèbe de Césarée, Denys d'Alexandrie (évêque de 247 à 264) affirme que l'Apocalypse de Jean - mais non son évangile -, frappé de suspicion pour son incohérence et son inintelligibilité, était attribué au même Cérinthe par certains de ses aînés. Cette discussion sur les aloges est le seul exemple connu d'une attribution primitive divergente de la tradition ultérieure.

En ce qui concerne la datation, selon Clément d'Alexandrie, cité dans l’Histoire ecclésiastique d'Eusèbe, Jean aurait écrit son évangile comme un supplément aux trois autres évangiles, ce qui explique sa place classique dans le Nouveau Testament.

Cependant, l'attribution traditionnelle à Jean de Zébédée se voit opposer deux arguments. Premièrement, d'après l'évangile de Marc, Jean de Zébédée n'est pas mort à Éphèse à un âge avancé mais précocement en martyr, peut-être avec son frère Jacques sous le règne d'Hérode Antipas, bien que ce dernier postulat ne soit pas démontrable. En tout état de cause, Jean de Zébédée disparait après la réunion de Jérusalem et cela rend difficilement franchissable la distance temporelle qui sépare le compagnon de Jésus et le rédacteur de la fin du Ier siècle. Deuxièmement, une comparaison avec les évangiles synoptiques met en évidence une théologie et un langage qui ont évolué depuis la période de Jésus de Nazareth et ses proches, que sépare une tradition de plusieurs dizaines d'années avant la reprise de l'enseignement de Jésus par le rédacteur du quatrième évangile. Ainsi, une large majorité des exégètes contemporains renonce à l'attribution de l'évangile à un témoin oculaire et particulièrement à Jean de Zébédée.

 

 

05/03/2013

L'Alsace.

Alsacienne au XIXe siècle. 

 

Alsace
Administration
Pays  France
Préfecture Strasbourg
Départements Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Chefs-lieux Strasbourg
Colmar
Arrondissements 13
Cantons

Communes
75

904
   
   
   
Démographie
Gentilé Alsacien(ne)
Population 1 845 687 hab.
Densité 223 hab./km2
   
Géographie
Superficie 8 280 km2
 
Localisation
Liens
Site web http://www.region-alsace.eu
 
 

Marché de Noël en Alsace (Mulhouse, 2008)

L’Alsace (prononcé [al.zas] ; ’s Elsass en alsacien) est une région culturelle, historique et administrative à l'est de la France métropolitaine. Région de l'Europe rhénane, elle se trouve au cœur de la mégalopole européenne (« la banane bleue »). Avec une densité de 223 hab./km2, c'est la troisième région la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais mais c'est aussi la plus petite par sa superficie. L’Alsace est la première région exportatrice française en valeur d'exportations par habitant la deuxième quant au revenu disponible brut des ménages, enfin, c'est une des régions de France où le taux de chômage est le plus bas. Des difficultés économiques sont cependant apparues depuis le début des années 2000.

 

 La cigogne, symbole alsacien. 

L'Alsace fait partie de l'espace culturel du romain germanique. L'alsacien est la variante locale du dialecte alémanique qui fait partie du groupe haut allemand comme l'allemand standard. Il est la troisième langue autochtone de France après le français et l'occitan La région historique était subdivisée en trois entités : la Haute-Alsace, la Basse-Alsace et la République de Mulhouse qui vota sa réunion à la France en 1798. En 1815, la Bavière annexe Landau, ainsi que les territoires au nord de la Lauter. L'Alsace est le berceau de La Marseillaise, elle a vu naître les généraux révolutionnaires Kléber et Kellermann et le capitaine Dreyfus. L'implication des Alsaciens dans la Révolution française ainsi que dans l'affaire Dreyfus ont scellé leur attachement à la République française. Après la défaite de 1871, l'Alsace, dont est détaché le Territoire de Belfort, fait partie des provinces perdues. Le mythe et le revanchisme qu'elles inspireront accompagneront toute la Troisième République. La région sera à nouveau en première ligne lors des deux conflits mondiaux. Elle réintègre la République française en 1919, est à nouveau annexée par l'Allemagne nazie en 1940 avant de redevenir française en 1945. L'histoire houleuse de la région est une clé essentielle à la compréhension de certains particularismes locaux. Ainsi, de nombreux domaines sont régis par un droit local qui prime sur le droit général français.

 

Architecture traditionnelle   alsacienne.

Aujourd'hui, l’Alsace est divisée en deux départements, le Bas-Rhin au nord et le Haut-Rhin au sud. Le conseil régional siège à Strasbourg, qui est aussi la plus importante (759 798 habitants) des cinq grandes agglomérations de la région devant Mulhouse (285 618 habitants), Colmar (115 842 habitants), Haguenau (58 937 habitants) et Saint-Louis (Banlieue française de Bâle - 36 225 habitants) Deux Alsaciens sur trois vivent au sein de ces cinq aires urbaines. Strasbourg et Mulhouse sont respectivement les septième et vingt-cinquième agglomérations les plus peuplées de France. De tradition industrielle forte, Mulhouse est la ville de France métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes tandis que Strasbourg est le siège de plusieurs institutions européennes, dont le Parlement européen et le Conseil de l'Europe. 

 

 

Le grand sapin de Noël, Place Kléber en 2010

 avec le village de Noël à ses pieds

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01/03/2013

Évangile selon Jean (1).

 Evangile de Jean.JPG

L’Évangile selon Jean (en grec Κατά Ιωαννην, Kata Iōannēn) est un évangile, c'est-à-dire un texte qui rapporte la vie et les paroles de Jésus de Nazareth dans le but de transmettre la foi chrétienne. Dans la tradition chrétienne c'est le dernier des quatre évangiles canoniques du Nouveau Testament, et il a été attribuée à l'un des disciples de Jésus, l'apôtre Jean de Zébédée. Cette attribution à un témoin oculaire est aujourd'hui rejetée par les historiens, qui l'attribue à une communauté johannique au sein de laquelle il aurait été composé à la fin du Ier siècle.

Il se démarque des trois autres évangiles canoniques, dits synoptiques, par sa composition, son style poétique, sa théologie, et probablement par ses sources, l'évangile selon Jean est le plus important en matière de christologie, car il énonce implicitement la divinité de Jésus.

La richesse du quatrième évangile a suscité parmi les exégètes une grande variété de découpages ou de plans. Néanmoins, une majorité de ceux-ci s'accordent désormais sur un découpage en deux temps, introduit par un prologue et terminé par épilogue L'évangile est ainsi constitué d'un prologue - qui commence par le célèbre « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. » - et d'un épilogue, qui encadrent le récit proprement dit, lui-même en deux grandes parties : la révélation du Christ devant le monde et la révélation du Christ devant ses disciples que l'exégète Raymond E. Brown appelle le livre des Signes (ou miracles) et le livre de la Gloire.

La première partie (1:6-ch. 12) raconte le ministère public de Jésus depuis son baptême par Jean le Baptiste jusqu'à son arrivée à Jérusalem. Cette première partie insiste sur sept miracles (« signes ») de Jésus. La deuxième partie (ch. 13-21) présente les dialogues de Jésus avec ses principaux disciples (13-17) et décrit sa passion, sa crucifixion et ses apparitions à ses disciples après sa résurrection (18-20). Selon Raymond E. Brown, l'évangile selon Jean peut se décomposer comme suit :

 

1) Prologue(1,1-18)

 

2) Première partie : le Livre des Signes(1,19 – 12,50)

• Les jours d'ouverture de la révélation de Jésus (1,19–51)

• Témoignage de Jean Baptiste

• Venue des disciples de Jean à Jésus

• De Cana à Cana (2,1 - 4,54)

• Premier signe à Cana (Noces de Cana) (2,1-12)

• Purification du Temple de Jérusalem(2,13-25)

• Nicodème(3,1-21), témoignage final de Jean Baptiste (3,22-36)

• Jésus et la Samaritaine(4,1-42)

• Second signe à Cana (guérison du fils d'un fonctionnaire) (4,43-54)

• Jésus et les principales fêtes juives(5,1 -10,42)

• Le sabbat(5)

• La Pâque(6)

• La fête des Tentes(7-8)

• Suite des Tentes (9,1 - 10,18)

Fête de la Dédicace 10,22-42 : Jésus est consacré à la place de l'autel du Temple de Jérusalem

• Vers l'heure de gloire et de mort (11,1 - 12,36) Conclusion du Livre des Signes (12,37-50)

• Résurrection de Lazare et condamnation à mort de Jésus (11)

• Préparatifs à la Pâque et à la mort (12,1-36)

 

3) Deuxième partie : le Livre de la Gloire(13-20)Épilogue, apparitions du ressuscité, deuxième conclusion (21)

• Dernier repas de Jésus (13-17) Récit de la Passion(18-19)

• La Cène, le Lavement des pieds, la trahison de Judas(13)

• Dernier discours de Jésus, en trois parties (14-17)

• Résurrectionde Jésus (20,1-29)

• Conclusion de l'évangile (20,30-31)