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04/11/2022

John Bunyan (1628-1688):

 

 

 

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LE RÊVEUR IMMORTEL

par Orlando Boyer

 

 

 

" Dans mon voyage à travers le désert de ce monde, j'arrivai dans un lieu où il y avait une caverne. Je m'y couchai pour prendre un peu de repos, et m'étant endormi, je fis un rêve: je voyais un homme vêtu d'habits sales et déchirés. Il était debout et tournait le dos à sa maison. Dans sa main, il tenait un livre, et ses épaules étaient chargées d'un pesant fardeau. "

 

 

Il y a trois siècles, John Bunyan commençait ainsi son livre, Le voyage du pèlerin. Ceux qui connaissent ses œuvres littéraires peuvent confirmer qu'il est bien " le rêveur immortel qui, même mort, parle encore ". Cependant, bien que des milliers de croyants connaissent Le voyage du Pèlerin, bien peu nombreux sont ceux qui connaissent l'histoire de la' vie dédiée à la .prière de ce courageux prédicateur.

 

 

Bunyan, dans son autobiographie intitulée Grâce abondante pour le premier des Pécheurs, nous apprend que ses parents, bien que très pauvres, réussirent à lui faire apprendre à lire et à écrire. Lui-même se nommait " le premier des pécheurs"; d'autres affirment qu'il eut " beaucoup de chance " bien que non encore croyant. Il épousa une jeune fille dont toute la famille était profondément croyante. Bunyan était rétameur, et comme tous ceux de son métier, très pauvre. De son côté, elle possédait pour tout bien deux livres: Le chemin qui mène au ciel et La pratique de la piété, œuvres que son père lui avait laissées en mourant. Bien que Bunyan ait trouvé dans ces deux livres " quelques points qui l'avaient intéressé ", ce fut lors des cultes qu'il éprouva la conviction d'être sur le chemin de l'enfer.

 

 

Dans les passages suivants tirés de Grâce abondante pour le premier des pécheurs, on découvre comment il lutta par la prière pendant la période de sa conversion:

 

 

"J'eus entre les mains une œuvre des Ranters, livre très apprécié de quelques théologiens. Incapable de juger par moi-même du mérite de ces doctrines, je m'appliquai à prier ainsi: "Ô Seigneur, je ne sais pas faire la différence entre l'erreur et la vérité. Seigneur, ne me laisse pas seul accepter ou refuser cette doctrine en aveugle; si elle vient de Dieu, fais que je ne la repousse pas; si elle est l'œuvre du diable, ne me laisse pas l'accepter;" Dieu soit loué de ce qu'Il m'ait incité à me méfier de ma propre sagesse et de ce qu'Il m'ait gardé des erreurs des Ranters. La Bible me fut très précieuse alors.

 

 

"Pendant tout ce temps où je me sentais condamné aux peines éternelles, je m'étonnais de voir les hommes s'efforcer d'obtenir des biens terrestres, comme s'ils espéraient vivre ici éternellement [...] Si j'avais eu la certitude du salut de mon âme, je me serais senti immensément riche, même si je n'avais eu que des haricots à manger.

 

 

" Je cherchai le Seigneur, priant et pleurant, et du fond de mon âme, je criai: ÔSeigneur, montre-moi, je t'en prie, que tu m'aimes d'un amour éternel. Alors, j'entendis mes paroles me revenir comme un écho: Je t'aime d'un amour éternel. Je me couchai et dormis en paix et, au réveil le lendemain, la même paix inondait mon âme. Le Seigneur m'assura: Je t'aimais quand tu vivais dans le péché; je t'aimais avant, je t'aime maintenant et je t'aimerai toujours.

 

" Un matin, alors que je priais en tremblant, convaincu que je n'obtiendrais pas une Parole de Dieu pour me consoler, il me dit: Ma grâce te suffit.

 

" Mon esprit s'illumina d'une grande clarté, comme si le Seigneur Jésus me regardait du haut du ciel à travers le toit de la maison et qu'il m'avait m'adressé ces paroles. Je rentrai chez moi en pleurant, transporté de joie et empli d'humilité au plus profond de moi.

 

 

" Cependant, un jour, alors que je marchais dans la campagne, la conscience inquiète, soudain ces paroles s'emparèrent de mon âme: Ta justice est dans les cieux. Avec les yeux de l'âme, je crus voir Jésus-Christ assis à la droite de Dieu, et qui se tenait là comme ma justice [...] En outre je vis que ce n'était pas la bonté de mon cœur qui pouvait l'améliorer ou au contraire y porter .préjudice; car ma justice c'est le Christ lui-même, le même hier, aujourd'hui et toujours. Alors les chaînes tombèrent de mes chevilles: je me trouvais libéré de mes angoisses et les tentations qui m'assaillaient perdirent de leur force; je ne craignais plus la sévérité de Dieu et je rentrai chez moi en me réjouissant par la grâce et l'amour de Dieu. Je n'ai pas trouvé dans la Bible la phrase: Ta justice est dans les cieux, mais il y a : Il a été fait pour nous sagesse et aussi justice, sanctification et rédemption (1 Corinthiens 1:30) et je vis que l'autre phrase était vraie.

 

 

" Alors que je méditais ainsi, la phrase suivante des Ecritures pénétra mon esprit avec force: Il nous a sauvés, non pas pour les œuvres de justice que nous avons accomplies, mais par sa miséricorde. Je fus ainsi élevé vers les cieux et je me retrouvai au sein de la grâce et de la miséricorde. Avant, je craignais la mort, mais maintenant, je proclamai: Je désire mourir. La mort devenait pour moi chose désirable. On ne vivait pas vraiment avant de passer dans l'autre vie. Oh, pensais-je, cette vie est à peine un songe en comparaison de l'autre! C'est en cette occasion que l'expression " héritiers de Dieu " se révéla si pleine de signification pour moi que je ne peux l'expliquer en termes terrestres. Héritiers de Dieu! Dieu lui-même est la part des saints. C'est ce que je vis et qui me remplit d'admiration; cependant, je ne peux raconter tout ce que je vis... Christ était un Christ précieux en mon âme, il était ma joie; la paix et le triomphe en Christ étaient si grands que j'eus les plus grandes difficultés à rester couché". .

 

 

Bunyan, dans sa lutte pour se libérer de l'esclavage du péché, ne fermait pas son âme aux êtres désorientés qui ignoraient les horreurs de l'enfer. A ce sujet, il écrivit:

 

 

" Par les Ecritures, je compris que l'Esprit Saint ne veut pas que les hommes enterrent leurs talents et leurs dons, mais au contraire qu'ils les développent [...] Je rends grâce à Dieu de m'avoir donné la capacité d'aimer, d'avoir pitié de l'âme de mon prochain et de m'avoir incité à m'efforcer de prononcer les paroles que Dieu pourrait utiliser afin d'atteindre les consciences et de les réveiller. En ceci le Seigneur a répondu au désir de son serviteur et les gens commencèrent à se montrer émus et angoissés, quand ils comprirent l'horreur de leurs péchés et la nécessité d'accepter Jésus-Christ.

 

 

" Du plus profond de mon cœur, j'ai crié vers Dieu sans répit pour qu'il rende efficace la Parole pour le salut des âmes [...] En fait, j'ai répété au Seigneur que si le sacrifice de ma vie devant tous pouvait servir à les réveiller et à les confirmer dans la vérité, j'accepterais avec joie.

 

 

" Dans l'exercice de mon ministère, mon principal désir était d'aller dans les lieux les plus obscurs du pays [...] Lorsque je prêchais, je ressentais les douleurs mêmes de l'enfantement pour que naissent des enfants à Dieu. S'il n'y avait pas de fruit, je n'accordais aucune importance aux éloges que pouvaient me valoir mes efforts; s'il y avait des fruits, je n'accordais aucune importance à l'opposition rencontrée ",

 

 

Les obstacles que dut affronter Bunyan furent nombreux et variés. Satan, lorsqu'il se vit sérieusement menacé par l'œuvre de ce serviteur de Dieu, commença à dresser des barrières de toutes sortes. Bunyan luttait fidèlement contre la tentation de s'enorgueillir du succès de son ministère, afin de ne pas tomber dans la condamnation du diable. Lorsqu'une fois, un auditeur lui dit qu'il avait prêché un bon sermon, Bunyan lui répondit :" Il n'est pas nécessaire de me le dire, le diable me l'a déjà murmuré à l'oreille avant même que je descende de chaire ".

 

 

Puis l'ennemi des âmes incita les impies à calomnier Bunyan et faire courir des bruits contre lui dans tout le pays afin de le pousser à renoncer à son ministère. On le traita de sorcier, de jésuite, de contrebandier, on affirma qu'il vivait avec une maîtresse, qu'il avait deux épouses et que ses enfants étaient illégitimes.

 

 

Lorsque tous ces stratagèmes du malin pour détourner Bunyan de son ministère glorieux eurent échoué, ses ennemis l'accusèrent de ne pas observer les règles du culte de l'Eglise officielle. Les autorités civiles le condamnèrent à la prison à perpétuité et se refusèrent formellement à révoquer la sentence, malgré tous les efforts des amis de Bunyan et les prières de sa femme; il devait rester prisonnier jusqu'au jour où il prêterait serment de ne plus jamais prêcher.

 

 

Au sujet de son emprisonnement, il nous raconte:

 

 

" Je n'avais jamais autant ressenti la présence de Dieu. à mes côtés à tout instant avant d'être emprisonné […] me fortifiant si tendrement avec telle ou telle parole des Ecritures, à tel point que j'en vins à désirer, si cela était permis, des tribulations plus grandes encore pour recevoir une plus grande consolation.

 

 

" Avant mon incarcération, j'ai prévu ce qui devait m'arriver et deux choses brûlaient dans mon cœur sur la façon dont je pourrais faire face à la mort, si j'en arrivais là. Je fus poussé à prier, à demander à Dieu de me fortifier "à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Rendez grâces au Père." Pendant toute l'année qui précéda mon arrestation, je ne priais presque jamais sans que ce verset des Ecritures ne me revienne à l'esprit et sans que je ne comprenne que pour souffrir avec patience et surtout avec joie, il fallait une grande force d'âme.

 

 

" La seconde considération fut dans le passage suivant: Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. Grâce à ce verset je compris que si j'en arrivais à souffrir comme je le devais, premièrement je devais condamner à mort tout ce qui appartenait à notre vie, considérant ma femme, mes enfants, ma santé, les plaisirs, tout, enfin, comme morts pour moi et moi pour eux.

 

 

"Je résolus, comme dit Paul, de ne pas regarder les choses qui se voient, mais celles qui ne se voient pas; parce que les choses qui se voient sont temporelles alors que celles qui ne se voient pas sont éternelles. Et. je compris que si je m'étais préparé seulement à la prison, je pourrais à l'improviste être appelé aussi à être fouetté ou attaché au pilori. De même si je m'attendais seulement à ces châtiments, je ne supporterais pas celui de l'exil. La meilleure façon de supporter les souffrances était d'avoir confiance en Dieu, pour ce qui était du monde à venir, et pour celui-ci, il fallait considérer le tombeau comme ma demeure, dresser ma couche dans les ténèbres et dire à la décomposition: c'est toi mon père et à la vermine: Ma mère et ma sœur (Job 17:13-14).

 

 

" Cependant, en dépit de ce réconfort, j'étais un homme en proie à la faiblesse. La séparation d'avec ma femme et nos enfants, je la ressentais parfois en prison comme si ma chair était arrachée de mes os, ceci non seulement parce que je pensais aux épreuves et aux malheurs que subissaient ces êtres qui m'étaient chers, particulièrement ma fille aveugle. Pauvre fille, comme ton existence en ce monde est triste! Tu seras maltraitée; tu demanderas l'aumône, tu souffriras de la faim, du froid, du dénuement et autres malheurs! Oh, les souffrances de ma petite aveugle me déchiraient le cœur en lambeaux!

 

 

"Je méditais également beaucoup sur l'horreur de l'enfer pour ceux qui craignaient la croix au point de se refuser à rendre gloire à Christ et de nier ses paroles et sa loi devant les fils des hommes. Mais je pensais encore plus à la gloire que le Christ prépare pour ceux qui avec amour, foi et patience rendent témoignage pour lui. Le souvenir de ces choses contribuait à diminuer la tristesse que je ressentais lorsque je pensais aux êtres chers qui souffraient à cause de mon témoignage pour Christ. "

 

 

Mais toutes les horreurs de la prison ne suffirent pas à ébranler le courage de John Bunyan. Lorsqu'on lui offrit la liberté en échange de l'engagement de ne plus jamais prêcher, il répondit: "Si je sortais aujourd'hui de prison, demain je prêcherais de nouveau l'Evangile avec le secours de Dieu ".

 

 

A ceux qui pensent qu'en fin de compte, John Bunyan n'était qu'un fanatique, nous conseillons de lire et de méditer les œuvres qu'il nous légua: Eclaircissements sur quelques vérités évangéliques, La prière, le voyage du pèlerin, Grâce abondante pour le premier des Pécheurs et beaucoup d'autres pas encore traduites en français.

 

 

John Bunyan passa plus de douze ans en prison. Il est facile de dire que ce furent douze longues années, mais il est difficile d'imaginer ce que cela signifie vraiment; il passa plus du cinquième de sa vie en prison, alors qu'il était dans la force de l'âge. Ce fut un Quaker du nom de Whitehead qui obtint sa libération. Une fois libre, il alla prêcher à Bedford, à Londres et dans de nombreuses autres villes. Il finit par devenir si populaire qu'on le surnomma " Evêque Bunyan ". Il poursuivit son ministère fidèlement jusqu'à l'âge de soixante ans, lorsqu'il fut victime de la fièvre et mourut. Des dizaines de milliers de personnes se rendent encore sur sa tombe.

 

 

 

Comment expliquer le succès de John Bunyan? Orateur, écrivain, prédicateur, moniteur d'école du dimanche ou père de famille, chacun peut tirer grand profit de l'étude du style et des mérites des œuvres de Bunyan, en dépit du fait que celui-ci ne fut qu'un simple ferblantier sans aucune instruction.

 

 

Mais comment peut-on expliquer la réussite merveilleuse de Bunyan? Comment un homme inculte pouvait-il prêcher comme il le faisait et écrire dans un style susceptible d'intéresser les enfants comme les adultes, les rois comme les pauvres, les savants comme les profanes? La seule explication est que c'était un homme en communion constante avec Dieu. Bien que son corps était retenu en prison, son âme était libre. Car c'est dans une cellule que John Bunyan eut les visions décrites dans ses livres; des visions beaucoup plus réelles que ses persécuteurs et que les murs qui l'entouraient. Ses ennemis ont disparu depuis longtemps et ces murs sont tombés en ruines, mais les écrits de Bunyan continuent à apporter lumière et joie à toutes les générations partout sur la terre.

 

 

Ce qui suit montre la lutte que Bunyan soutenait avec Dieu lorsqu'il priait: " Il y a dans la prière un moment où il faut mettre à découvert la personnalité, ouvrir son cœur devant Dieu, épancher son âme affectueusement en demandes, soupirs et gémissements : Seigneur, dit David, tous mes désirs sont devant toi, et mes soupirs ne te sont pas cachés (Psaume 38:10). Et encore: Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant; quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu? Je me souviens avec effusion de cœur " (Psaume 42:3,5).

 

 

En une autre occasion, il écrivit: " Parfois les meilleures prières consistent plus en soupirs qu'en paroles, et ces paroles ne sont rien d'autre que la simple représentation du cœur, la vie et l'esprit de ces prières ".

 

 

Comment il insistait et importunait Dieu dans ses prières, se voit clairement dans le paragraphe suivant: " Je te le dis: continue à frapper, à pleurer, à gémir et à supplier; s'il ne se lève pas pour s'occuper de toi parce que tu es son ami, au moins, en raison de ton insistance, il se lèvera pour te donner ce dont tu as besoin ".

 

 

Indiscutablement, le caractère extraordinaire de la vie de Bunyan avait sa source dans sa profonde connaissance des Saintes Ecritures qu'il aimait tant et dans ses prières persévérantes à Dieu qu'il adorait. Si quelqu'un se demande si Bunyan a fait la volonté de Dieu pendant les douze longues années qu'il a passées dans la prison de Bedford, il doit reconnaître que ce serviteur du Christ, en écrivant Le voyage du pèlerin en prison, a prêché un sermon qui, près de trois siècles après, se lit toujours en cent quarante langues. C'est le plus fort tirage après la Bible. Sans un tel dévouement à Dieu, il n'aurait pas été possible d'atteindre le résultat incommensurable et durable de ce sermon prêché par un ferblantier pénétré de la grâce de Dieu.

 

 

Références: Les Héros de la Foi, Orlando Boyer - Editions VIDA

 

 

 

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01/11/2022

L’agence SCIENCE PRESSE :

 

 

 Aveuglée par sa religion évolutionniste:

 

 

 

 

 

 

 

L’agence science presse aveuglée par sa religion évolutionniste. J’aimerais apporter quelques commentaires sur l’article « La fin des religions » publié par l’Agence science presse, en commençant par le choix du titre. En effet, l’auteur semble affilier religion et créationnisme malgré le fait que la théorie créationniste ne soit pas enseignée à l’école comme l’a été le catéchisme, et comme l’est aujourd’hui le mythe de l’évolution. L’auteur simule une inversion des rôles, alors que c’est la théorie de l’évolution qui est imposée comme vérité absolue dans nos écoles. C’est donc cette théorie seule qui peut être qualifiée de religion.

 

 

 

L’article mentionne deux études et donne faussement l’impression qu’elles appuieraient l’évolution. La première, une étude statistique sur la distance génétique entre plusieurs représentants d’une espèce de bactérie colonisant l’estomac de l’humain (Helicobacter pylori), ne concerne pas l’évolution mais plutôt la migration des populations humaines sur le globe. D’ailleurs le rapport rédigé à cet effet s’intitule « Traces of Human Migrations in Helicobacter pylori Populations ».

 

 

Voici un extrait de l’article concernant la deuxième étude :

 

 

« … deux variétés, c’est-à-dire deux espèces différentes de levures, Saccharomyces cerevisiae and S. mikatae, ont été ramenées, en laboratoire, à une seule: en l’occurrence, leur ancêtre commun avant que leurs routes ne se séparent. »

 

 

Cette « méthode de preuve » est totalement illogique. Évidemment, les organismes vivants ont des caractéristiques communes parce qu’ils accomplissent des fonctions communes, et c’est le cas des unicellulaires eucaryotes (les levures entres autres). La fonction de base de tout être vivant est la reproduction. Cette fonction implique la reproduction de la membrane, des organites et surtout la réplication de l’information génétique. Les deux levures en question ont en commun au minimum l’information génétique permettant de synthétiser toutes les protéines vitales qui leur permettent de fonctionner et de se reproduire. Pas étonnant qu’en les réduisant on aboutisse à quelque chose de très semblable. L’article de l’Agence Science Presse interprète religieusement cette information génétique commune comme l’information génétique provenant d’un « ancêtre commun ». La science, qui fonctionne tout autrement, nous enseigne qu’il s’agit simplement de similitudes reliées à une similitude dans les fonctions.

 

 

 

D’ailleurs, des études assez récentes ont établi à 100 le nombre théorique de protéines (et donc de gènes) minimales pour qu’un organisme vivant puisse fonctionner et se reproduire3 (on parle ici d’unicellulaire). Par expérimentation sur la bactérie Mycoplasma genitalium, cette limite minimale a été établie à 256 gènes. Cela démontre d’une part qu’il existe une base commune d’information génétique dans le monde vivant. Les enzymes polymérases qui permettent la synthèse de l’ADN sont un exemple de protéines/gènes essentiels et communs à toutes cellules. D’autre part, cette découverte donne tout le crédit scientifique à la théorie créationniste concernant l’origine de la vie. En effet, nous pouvons conclure de façon définitive que la vie n’a jamais pu exister sous une forme simple. Dans sa forme la moins complexe, la vie possèderait au minimum entre 100 et 256 gènes (notez qu’aucun organisme vivant connu ne possède moins de 517 gènes ). Alors, comment peut-on croire qu’une molécule d’ADN de 100 gènes (chaîne de plusieurs dizaines de milliers de bases), une membrane, des molécules d’ARN, des ribosomes ainsi que plusieurs enzymes essentiels pourraient se former et se rejoindre en un lieu X du globe spontanément et interagir parfaitement, et ce sans cause intelligente, mais plutôt par le concours du hasard ! Bref, la confirmation du génome minimal est une preuve irréfutable en faveur de l’origine de la vie par une cause intelligente.

 

 

 

En conclusion, en plus de ne pas appuyer l’évolution, ces deux études sont loin de réfuter la théorie créationniste. L’évolution dans sa définition fondamentale établit que les organismes vivants ont la capacité d’acquérir de l’information génétique additionnelle (via des mutations aléatoires) produisant de nouvelles structures morphologiques (semble-t-il que la grenouille pourrait vraiment se transformer en prince …). Or, aucune des deux études n’affiche d’arguments en ce sens. Le créationnisme pour sa part établit que l’information génétique est l’œuvre d’une cause intelligente. Il est possible que cette information soit inactivée ou modifiée par des mutations génétiques (expliquant possiblement le parasitisme), mais jamais on n’observera l’augmentation de la quantité d’information génétique d’un organisme par mutation de telle sorte qu’une bactérie passerait de 500 gènes à 510 gènes et possèderait ainsi 10 protéines/fonctions nouvelles s’intégrant au reste de l’organisme. En conséquence, l’article de l’Agence Science Presse ne démontre aucune réfutation à la théorie créationniste mais donne plutôt une interprétation religieuse de phénomènes autrement expliqués par la biologie cellulaire ainsi qu’une aversion émotive et démesurée envers les créationnistes.

 

 

 

 

 

18/10/2022

La Conférence de la Bible de Niagara:

 

 

 

 

 

 

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En 1883, les croyants de la Bible se rencontrent pour la première fois à Niagara-on-the-Lake, en Ontario, un endroit charmant à quatorze milles en aval des chutes du Niagara. C'est ici que la Conférence biblique de Niagara se réunit chaque année de 1883 à 1897 (à l'exception de 1884). Il s'est réuni à l'hôtel Queen's Royal et à son pavillon. Brooks, dans son magazine Truth, décrit la réunion de 1892 comme étant «plus fréquentée que jamais auparavant»: souvent, chaque siège du pavillon était occupé et les porches étaient remplis d'auditeurs enthousiastes de la Parole. Les années passent, et il serait difficile de trouver un endroit mieux adapté à l'étude tranquille et priante des Saintes Écritures.Le bâtiment dans lequel se réunit la Conférence, surplombant le lac Ontario et la rivière Niagara, et entouré d'arbres verts, est isolé du bruit du monde, et les arrangements pour l'hébergement des invités, tant à l'hôtel Royal de la Reine que dans les pensions du village, étaient si excellents que personne ne s'en plaignait.

 

 

Les noms des pères fondateurs du fondamentalisme qui ont honoré la plate-forme de Niagara durant ces années devraient une fois de plus devenir familiers aux fondamentalistes. Certains d'entre eux étaient WEBlackstone, Charles Erdman, James Brookes, William Moorehead, AJGordon, ACDixon, CIScofield, et J. Hudson Taylor (qui a fondé la China Inland Mission).

 

 

Les messages étaient généralement centrés sur les doctrines du Christ, le Saint-Esprit, la Bible, les missions et la prophétie. Le prémillénarisme a été défendu et enseigné. L'article XIV du credo de la Conférence biblique de Niagara de 1878 déclare: «Nous croyons que le monde ne se convertira pas pendant la dispensation actuelle, mais mûrira rapidement pour le jugement, tandis qu'il y aura une apostasie effrayante dans le corps chrétien professant. Le Seigneur Jésus viendra en personne pour présenter l'âge millénaire, quand Israël sera rétabli dans son propre pays, et la terre sera pleine de la connaissance du Seigneur, et que cet avènement personnel et prémillénaire est l'espérance bénie qui se présente devant nous. l'Evangile pour lequel nous devrions constamment regarder. "

 

 

 

Mryon Houghton fait les observations suivantes: Notez les idées principales dans cet article: (1) un anti-postmillénarisme: ["... le monde ne sera pas converti pendant la dispensation actuelle, mais mûrit rapidement pour le jugement ..."] ; (2) l'exposition de l'apostasie de la chrétienté ["... il y aura une apostasie effrayante dans le corps chrétien professant;"] (3) un millénaire futur dans lequel Israël sera une nation dans son propre pays ["... le millénium âge, quand Israël sera rétabli dans son propre pays ... "] (Rappelez-vous, ceci a été écrit en 1878. Israël n'est devenu une nation au Moyen-Orient que le 14 mai 1948!) Et (4) un événement personnel, prémillénaire retour du Christ qui est imminent ["... cet avènement personnel et prémillénaire est l'espoir béni ... pour lequel nous devrions constamment regarder"].

 

 

 

Un ancien chroniqueur a décrit les conférences de Niagara comme suit: «C'était l'époque de Brookes et West et de Parsons et Erdman et Moorehead et Nicholson et Needham et Gordon Oh, quelles discussions ont eu lieu en ces jours-là! Comment le Seigneur Jésus-Christ a été exalté comment le Saint-Esprit a été honoré, et comment la Bible a été exposée Le pain de vie brisé et distribué à la Conférence biblique de Niagara nourrit les enfants de Dieu dans cette terre à ce jour ... Il y a eu des conférences bibliques depuis, toutes stimulé par celui-ci ... mais ils ont été comme autant de pépites du même thé.

 

 

 

 

Quelques-unes des contributions de la Conférence de Niagara: 1) la conférence a engendré de nouvelles activités missionnaires et d'évangélisation; 2) la conférence a contribué à la naissance et à la diffusion d'un grand mouvement de conférence biblique (comme les conférences de Northfield); 3) la conférence a eu un impact significatif sur la montée de l'institut biblique et du mouvement des collèges bibliques; 4) la conférence a donné une expression précoce à l'accent mis par le fondamentalisme sur l'étude de la Bible concentrée; 5) la conférence a précipité une grande quantité de littérature fondamentaliste, en particulier sur les sujets de la prophétie, la personne et l'œuvre du Christ, le Saint-Esprit et les missions.

 

 

Pasteur Blanchard

 

 

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14/10/2022

Le canon des Écritures.

 

 

 

 

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Le Canon des Écritures est la liste ou la collection, réglée par la tradition et l’autorité de l’Église, des livres inspirés de Dieu". Les Juifs définirent leurs Livres Sacrés à la fin du premier siècle (à Jamnia) ; ils les divisèrent en trois groupes : la Tôrah, les cinq premiers livres (en grec Pentateuque), les Prophètes (du livre de Josué à Ézékiel) et les Écrits (tous les autres). C’est le Concile de Trente (1546) qui définit la liste que nous connaissons, face à la Réforme protestante qui adoptait, pour l’Ancien Testament, le Canon des Juifs. On appela "livres apocryphes" les livres écartés par les Réformés (livres de l’Ancien Testament connus seulement par leur texte grec). Aujourd’hui, il est préférable de les dire "deutéro-canoniques".

 

 

 

Dans la Bible, les livres ne sont pas disposés dans l’ordre chronologique de leur rédaction, dont les dates très hypothétiques ne peuvent rendre compte des nombreuses relectures. L’ordre a une signification théologique ; il n’est toutefois pas le même pour les Juifs, pour la Septante (texte grec) et pour les Chrétiens. La Bible chrétienne hérita de la classification de la Septante mais en excluant plusieurs livres. Cette sélection s’accomplit au cours des trois premiers siècles de l’Église, mais dès la fin du deuxième siècle l’essentiel était déjà acquis (Canon de Muratori).

 

 

 

Repères chronologiques pour l’histoire d’Israël:

 

 

1800-1400

préhistoire, les Patriarches

 

1400-1000

protohistoire, sortie d’Égypte, occupation de Canaan

1000- 930 instauration de la royauté, David et Salomon
930- 722 les deux royaumes de Samarie et de Jérusalem
722 destruction de Samarie, déportation à Ninive
622 Josias, restauration du temple
597 siège de Jérusalem, première déportation à Babel
587 destruction de Jérusalem, deuxième déportation
538 Édit de Cyrus, domination Perse
400 Esdras et rédaction de la Tôrah ( ?)
333 Alexandre le Grand, domination grecque
63 prise de Jérusalem par Pompée, domination romaine
6-7 naissance de Jésus de Nazareth
 

Mort et Résurrection du Seigneur

 

 

 

 

Pierre Watremez, bibliste

 

 

 

07/10/2022

La Genèse : une vérité biblique contre les mensonges des tablettes sumériennes

 

 

 

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La racaille maçonne n’a de cesse de vouloir discréditer l’authenticité des Saintes Écritures et de la Genèse, témoignage de la création du monde. Pour ce faire, les tablettes sumériennes sont mises en exergue pour affirmer à tort que la Genèse en serait une copie. Le présent document démontre qu’il n’en est rien, et atteste au contraire que les tablettes sumériennes sont un tissus de conneries et d’incohérences. Les Francs-maçons et autres satanistes peuvent donc aller se faire voir et remballer leurs mensonges. Par ailleurs, dans Extraterrestres, les messagers du New-Age, je démonte les affabulations de feu Zecharia Sitchin, né en Israël, et qui prétendait que les Annunaki avaient créé la race humaine. Il n’en est rien. Les Annunaki sont les sept gardiens de l’enfer dans la civilisation de Sumer. Cet exemple démontre encore que Sumer sert de tremplin à tous les fantasmes des détraqués et autres malades mentaux.

 

Est-ce que dans Gn 1 à 11, la Bible retranscrit une histoire réelle, ou bien reprend-elle différents textes anciens ? La parole de Dieu est constituée de déclarations suprêmes absentes des textes anciens non bibliques. De manière récurrente, la Bible affirme être la parole parfaite de Dieu :

 

 

 

2 Ti 3, 16 : « Toute Écriture est divinement inspirée… »
2 Pi 1, 21 : « Mais sachez avant tout qu’aucune prophétie de l’Écriture ne procède d’une interprétation propre, car ce n’est pas une volonté d’homme qu’une prophétie n’a jamais été apportée, mais c’est poussés par l’Esprit Saint que les saints hommes de Dieu ont parlé. »
Ps 119, 160 :

« Le résumé de Ta parole est la vérité, et toutes les lois de la justice sont éternelles. »

 

 

Si la Bible était un emprunt des mythologies anciennes, ses affirmations devraient être remises en question. Partout, dans le monde, des légendes et des mythes ressemblent très étroitement à certains récits de l’Écriture, comme la Création, la Chute, le Déluge et la Tour de Babel[1]. Ces récits sont souvent utilisés comme une confirmation externe de la crédibilité de l’Écriture.

Si l’on accepte le témoignage biblique, tout le genre humain provient d’un seul homme (Gn 17, 26). Après le Déluge, le genre humain en reconstruction se fixe dans la vallée de Sennar pour édifier la tour de Babel, avant la dispersion en 2197 av. J.-C. Tous les hommes ont vécu après le déluge dans cette cité. De ce fait, des récits communs (comme la Création et le Déluge) devraient se retrouver dans les histoires et les traditions de groupes de personnes qui vécurent ensemble dans ce même endroit, après le Déluge. Au vu de cette période éloignée, et de la diversité culturelle qui s’y ajoutera, quand l’humanité s’est répandue à travers le monde, il n’est donc pas surprenant que ces histoires aient évolué en intégrant différentes influences culturelles.

 

 

Au milieu du XIXe siècle, à l’intérieur des cités enfouies de l’ancien Proche-Orient (y compris Ninive et Nippur dans l’Irak actuel), plusieurs fouilles ont permis la découverte d’une bibliothèque entière constituée de tablettes appartenant à l’époque mésopotamienne. Sur ces tablettes figuraient des listes de rois, des archives commerciales, des documents administratifs et plusieurs versions du Déluge. Chaque version avait sa propre forme de langage et sa propre fin (la plupart de ces versions n’étaient que partiellement intactes), la plus complète étant l’Epopée Babylonienne de Gilgamesh[2].

 

 

La onzième tablette représente une narration du grand Déluge. De nombreux détails montrent des similarités avec le récit biblique. Cependant, plutôt que de s’en servir comme confirmation de la crédibilité biblique, les scientifiques athées ont tenté d’utiliser ces tablettes comme une raison de douter de Parole de Dieu : certaines d’entre elles précéderaient les premiers temps de la Bible et l’écriture du pentateuque retranscrit par Moïse.

 

L’antériorité de la civilisation de Sumer permet de conclure très imprudemment que les récits bibliques seraient une dérivation des premières légendes sumériennes. Certains ont aussi suggéré que la Genèse est une forme de la mythologie juive.

 

Ces vestiges ont été utilisés comme une raison de douter de l’autorité et de l’inspiration de la parole de Dieu. Ces scientifiques rabougris ont nié que Moïse était le rédacteur de la Genèse, présentée comme un mythe ou une poésie. La théorie du Déluge et l’ensemble du récit biblique pouvaient donc être tournés en dérision.

 

Le faillible contre l’infaillible

 

Deux conclusions découlent de la présente étude :

 

1- Si la Bible dérive de mythologies anciennes, les revendications bibliques inspirées de Dieu et son monde parfait sont fausses : la Bible ne peut pas être prouvée.

2- La Bible est réellement la Parole de Dieu, donc tout apport externe est faux.

Or, la Bible expose que toute l’Écriture vient de Dieu et non de la volonté de l’homme. Elle se réclame de la perfection de Dieu et du Verbe. A contrario, toute contradiction et tout défaut s’opposent à l’inerrance biblique et à l’infaillibilité de Dieu.

 

Aujourd’hui, des étudiants et des pseudo-exégètes tentent de comprendre l’Écriture à travers une étude comparative : ils cherchent des parallèles dans les cultures et les textes comme un moyen d’interpréter la Bible. Cette méthode moderniste signifie l’exploitation de documents externes pour interpréter l’Écriture plutôt que l’inverse : commencer par l’étude de l’Écriture pour comprendre l’histoire de l’humanité et les documents externes.

 

La découverte de tablettes à Ninive et à Nippur, deux des plus anciennes villes de Mésopotamie, a conduit à la remise en question de l’autorité de l’Écriture. Il est à souligner que ces supports demeurent en grande partie inconnus.

 

En outre, bien que ces documents présentent plusieurs similarités (le Déluge ou encore les rois antédiluviens de Sumer avec les patriarches de la Bible) avec l’histoire biblique, de très nombreuses différences sont relevées. Seule la Bible offre une logique consistante du récit.

Datation et source des documents

 

La datation supposée des tablettes s’étend de 2200 à 620 av. J.-C. Dieu a donné la Loi à Moïse durant l’errance du peuple juif au XVe siècle av. J.-C. Faire remonter ces documents sumériens à jusqu’à 800 ans avant que Moïse n’écrive le récit de la Bible ne signifie pas qu’elle dérive de Sumer[3].

 

Dans leur acharnement à contredire les Écritures, les anti-biblistes ne mentionnent pas trois hypothèses :

 

  1. Les documents sumériens (faussés et inexacts) dérivent du texte original hébreu.
  2. Provenant de ces documents, le texte hébreu a été corrigé.
  3. Les deux textes distincts portent sur une histoire commune.

Cependant, il demeure difficile de faire un choix définitif entre la première et la troisième option.

 

Quand des récits historiques sont transmis, les rapports sont habituellement embellis avec le temps. Ainsi, l’histoire originelle devient de plus en plus déformée. La deuxième option requerrait de la part de l’écrivain d’élaguer un grand nombre de récits embellis et légendaires pour produire le récit biblique. Certains pourraient exposer que Dieu a dirigé Moïse dans cette entreprise tellement délicate : le patriarche aurait eu besoin de passer au crible des chapitres et des textes en différentes langues pour trouver des bribes de sources dans chacun de ces mêmes textes. De plus, si l’on a besoin d’invoquer une intervention surnaturelle, il serait bien plus logique d’accepter la vision traditionnelle du texte issu directement du Verbe divin.

 

Par l’observation de l’épopée babylonienne du Déluge, nous trouvons des différences à l’intérieur de différentes versions du Moyen-Orient découvertes en 1909 par Hermann Volrath Hilprecht, de l’Université de Pennsylvanie. Cet assyriologue d’origine allemande a étudié le fragment le plus récent de l’épopée du Déluge. Après la traduction prudente de chaque caractère cunéiforme, Hilprecht fit l’affirmation suivante : « Sa partie préservée montrait une plus grande ressemblance à l’histoire biblique du Déluge qu’aucune partie déjà publiée. »[4]

 

L’affirmation d’Hilprecht va dans le sens de la corruption continue de l’histoire de Babylone par rapport à une authentique préservation du récit biblique. Il ne soutient pas la conclusion selon laquelle la mythologie doit être considérée comme la source principale du récit biblique. En effet, les disparités entre les textes eux-mêmes indiquent un manque compréhensible de crédibilité, si bien qu’on ne devrait pas les utiliser pour jauger de l’authenticité du récit biblique.

 

Les rois antédiluviens

 

Un bref regard sur quelques particularités des rois sumériens, ainsi que sur le récit du Déluge, montrera l’inconsistance du mythe babylonien comme source de l’Écriture. La liste des rois sumériens antédiluviens présente de curieuses similarités avec la liste des patriarches dans la Genèse.

 

Par exemple, la Genèse et la liste sumérienne se réfèrent toutes deux au Déluge et à des hommes (comme les patriarches) ayant de grands âges. Néanmoins, les listes présentent trois différences significatives :

 

  1. Les âges et les longueurs de règne des rois sumériens sont plus longs que ceux des patriarches bibliques. De plus, les rois sumériens sont supposés régner pendant plus de 30 000 ans. Si l’on tient compte de la découverte que les Sumériens utilisaient le système sexagésimal et non pas décimal, les plus longues durées de vie indiquées dans la liste sumérienne se rapprochent fortement de la durée de vie des patriarches de l’Ancien testament.
  2.  
  1. La liste sumérienne compte seulement huit rois, alors que la Bible donne dix patriarches avant le déluge (dont Noé). Bien qu’une corrélation existe entre les deux sources, il semble que la liste sumérienne ait omis le premier homme, Adam, et l’homme qui survécut au Déluge, Noé.
  2.  
  3. La Bible montre une différence claire dans la qualité de l’information, la supériorité spirituelle et morale des patriarches, et l’exhaustivité de cette liste. Le récit de la Genèse explique de manière détaillée la lutte de l’humanité contre le péché : la mort est une intruse qui touche toutes les espèces vivantes à partir de la sortie d’Adam et Ève du paradis terrestre. La Bible présente de manière exhaustive les patriarches. Un tel détail ne se trouve pas dans la liste des rois sumériens.
  4.  

L’étude des textes sumériens constitue un voyage fascinant sur l’histoire de cette civilisation, ainsi que sur le fonctionnement de leur système numérique et commercial. Cependant, la qualité du texte biblique est incomparablement supérieure de par sa complexité, ses informations et les qualités spirituelles et morales. Il ne reflète pas l’emprunt d’un texte inférieur. Par conséquent, la mention de la liste de rois, similaire au récit biblique, confirme, tout comme le Déluge, l’authenticité de la Bible.

 

Le Déluge

Les récits du Proche-Orient ont trois versions principales : le récit sumérien de Ziusudra (selon les listes royales sumériennes, le dernier des rois antédiluviens de Sumer), l’épopée d’Atrahasis et l’épopée babylonienne de Gilgamesh. Athrahasis et Gilgamesh sont en outre des personnages de la mythologie mésopotamienne.

 

L’épopée babylonienne de Gilgamesh, la plus complète, se compose de douze tablettes déchiffrables. La onzième tablette présente le récit le plus complet du Déluge. Après la grande tristesse d’avoir perdu son ami Enkidu, Gilgamesh cherche Utnapishtim (l’équivalent babylonien de Noé) pour lui donner le secret de l’immortalité. Utnapishtim lui raconte le désir des dieux d’inonder le monde parce qu’ils ne pouvaient pas dormir en raison du vacarme de l’humanité ! Dans un rêve, le dieu de la sagesse avertit Utnapishtim de convertir sa maison en bateau, de prendre la semence de chaque créature. Pour échapper à la colère du Dieu Enlil, Utnapishtim construit un bateau en sept jours et fait monter sa famille, des créatures sauvages et domestiquées, et tous les artisans. Quand le Déluge commence, les dieux terrifiés s’enfuient. Cette description est fort étrange pour des dieux ! Pendant six jours et six nuits, le Déluge inonde la Terre. Le septième jour, la pluie cesse. Le bateau s’échoue sur le mont Nisir. Utnapishtim lâche une colombe, une hirondelle et enfin un corbeau. Quand le corbeau ne revient pas, il fait un sacrifice, et les dieux se rassemblent. Ces récits sur le déluge révèlent plusieurs contradictions. En revanche, le récit de la Bible est parfaitement cohérent.

 

La différence est dans le détail

 

« De tous les animaux purs, tu en prendras avec toi sept paires, des mâles et leur femelle, et de tous les animaux qui ne sont pas purs, tu en prendras deux, un mâle et sa femelle ; sept paires aussi des oiseaux du ciel, des mêmes et leur femelle, pour conserver en vie leur race sur la face de toute la terre. » (Gn 7, 2-3)

 

La Bible affirme que Noé prend sur l’Arche deux de chaque espèce d’animal terrestre et sept paires de certains animaux. La Bible affirme que Noé en prend une paire. Le récit de la Genèse est clair et réaliste quand on compare les animaux et la taille de l’Arche.

 

L’épopée de Gilgamesh est peu crédible parce qu’elle affirme qu’Utnapisgtim devait prendre la semence de chaque créature vivante, sauvage et domestique. De plus, aucune information n’est divulguée sur le nombre d’animaux à bord. Le récit biblique montre que la terre entière était recouverte d’eau et qu’il avait plu continuellement pendant quarante jours et nuits. Le niveau de l’eau avait continué à monter jusqu’au cent cinquantième jour. Concernant la destruction de l’humanité par le Déluge, l’épopée de Gilgamesh ne détaille ni l’étendue géographique ni la profondeur du déluge.

 

La Bible transmet les dimensions de l’Arche, un vaisseau qui pouvait flotter dans des eaux tumultueuses et abriter les animaux décrits[5]. Les dimensions du bateau de l’épopée de Gilgamesh rendent compte d’un vaisseau cubique, d’une largeur égale à sa longueur. Bien que nous sachions qu’il a sept étages, il est impossible de déterminer la taille précise du vaisseau. De plus, ce bateau n’aurait pas pu flotter de manière stable. Lors d’une tempête, il se serait retourné car sa structure n’était pas fiable, contrairement à l’Arche décrite par la Genèse.

La Bible demeure également crédible sur le récit se rapportant à l’ordre des oiseaux lâchés. Il est logique d’envoyer un corbeau, qui est un charognard, avant une colombe, qui ne se nourrit que d’herbe. Les intervalles du lâcher de la colombe correspondent à la durée nécessaire afin que la terre soit suffisamment asséchée pour la végétation et les occupants. En comparaison, l’épopée de Gilgamesh mentionne une colombe, ensuite une hirondelle et finalement un corbeau. Il n’y a aucun intervalle mentionné pour évaluer les temps de vol. En outre, bien sûr, le fait de lâcher des corbeaux à la fin est critiquable et permet de remettre en question l’authenticité du récit.

 

Le caractère des « dieux »

 

Dans l’épopée de Gilgamesh, les dieux sont impatients et impulsifs. Ils n’aiment pas la révolte et la tour de Babel et décident de détruire l’humanité, sans aucune raison morale. En comparaison, le Dieu de la Bible envoie le Déluge dans un monde déjà maudit à cause du cœur abject de l’homme. Le jugement de Dieu à la lumière du pêché est droit et juste. Les dieux babyloniens, qui mentent, demandent à Utnapishtim de mentir aux autres humains sur la fureur à venir.

 

L’épopée de Gilgamesh promeut la mythologie polythéiste, condamnée par la Bible, annonçant un dieu trinitaire. Dans l’épopée de Gilgamesh, la plupart des dieux diffèrent par leurs idées et leurs motivations. Ils cherchent à se contrecarrer les uns les autres. Le Dieu de la Bible est saint, pur et immuable : il ne ment pas. Il s’agit de quelques traits de caractère différents entre le Dieu de la Bible et la description des dieux dans le mythe babylonien6 qui, en réalité, sont des démons. Nous comprenons pourquoi les ésotéristes et les francs-maçons sont fascinés par Sumer.

Enfin, il est important de noter que, dans l’épopée de Gilgamesh, le dieu Ea dit à Utnapishtim de se sauver lui-même par l’Arche en trompant les autres dieux. Dans la Bible, Dieu lui-même fournit les plans de l’Arche dans le but de sauver Noé et sa famille. De plus, Noé était un prêcheur de droiture plus que de tromperie. (2 Pi 2, 5).

Fondés à partir des mythes païens imparfaits, il est absurde de penser que les descriptions dans les textes babyloniens puissent être la source du récit de la Genèse.

 

Conclusion

 

Les textes mythologiques de l’ancien Proche-Orient ne peuvent pas être la source d’influence de la Genèse. Alors que la Genèse décrit la droiture de Dieu, ainsi qu’un caractère souverain, les textes mythologiques montrent des dieux se livrant à des chamailleries.

 

Les textes mythiques n’apportent que peu d’éléments authentiques, ni aucun sens logique et scientifique. La Genèse Déluge fournit suffisamment d’informations crédibles sur le pour le confirmer sur les plans historique et géologique. En effet, la Bible est la Parole de Dieu et la seule Vérité.

 

Laurent Glauzy