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Identité Luthérienne

Réflexion et partage sur tous les sujets en rapport avec l'identité luthérienne.

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Aux sources du protestantisme intégral

  • Au-delà de la reformation comme phénomène théologique et ecclesial bien connu, avec ses fortes affirmations du "Sola Scriptura" et du "Sola Fide", avec son refus du magistère et de la succession apostolique qui définit l'Eglise comme communion de tous les rachetés par leur foi en Jésus-Christ, tant vivant que mort. Luther, dans le domaine sociétal, contrairement à Calvin, condamne, l'acquisition du capital par l'intermédiaire de prêts, qui ne représentent aucun "travail" réellement effectué. Il dit dans son grand sermon sur l'usure : "tous ceux là, sont des usuriers qui prêtent à leur prochain du vin, du blé, de l'argent ou autre chose, de façon à faire rendre à ces choses un interêt un an après ou passé tel autre temps" c’est une condamnation des procédés économiques du monde moderne. Cette conception spécifiquement Luthérienne se trouve aux sources du protestantisme, il se fonde sur l'appel à la conscience, et à la règlementation des prix par l'autorité publique. Sur ce point il est en parfaite harmonie avec ce qu'a pu dire Thomas d'Aquin sur le sujet. A cet ordre voulu par Dieu appartiennent les "états" au sens juridique du terme, mais aussi les professions, "établies par Dieu". Ces "vocations" (Berufe) servent Dieu, attendues qu'elles "doivent être utiles aux autres". Ce sont là les principes sociaux du Luthéranisme des origines, qui contrairement aux autres courants du protestantisme proposent une conception de la société que l'on peut qualifier de traditionaliste. Pasteur Blanchard, Président d'Identité Luthérienne
  • Par le Pasteur Blanchard

Pasteur J.P Blanchard

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Citation

  • "Pour bien connaître Luther, et son œuvre réformatrice, il faut étudier sa vie entière, ses combats, ses tentations, ses consolations. L’homme est encore plus intéressant que l’homme de parti. Il n’est pas inexact de dire que Luther a été le restaurateur de la liberté pour les derniers siècles, il a courageusement signé de son nom la grande révolution qui légalisa en Europe le droit d’examen. Nous ne pouvons penser, parler,écrire, que cet immense bienfait de l’affranchissement intellectuel ne se renouvelle à chaque instant."
  • Jules Michelet

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19/11/2021

John Bunyan (1628-1688):

 

 

 

 

 

 

 

LE RÊVEUR IMMORTEL

par Orlando Boyer

 

 

 

" Dans mon voyage à travers le désert de ce monde, j'arrivai dans un lieu où il y avait une caverne. Je m'y couchai pour prendre un peu de repos, et m'étant endormi, je fis un rêve: je voyais un homme vêtu d'habits sales et déchirés. Il était debout et tournait le dos à sa maison. Dans sa main, il tenait un livre, et ses épaules étaient chargées d'un pesant fardeau. "

 

 

Il y a trois siècles, John Bunyan commençait ainsi son livre, Le voyage du pèlerin. Ceux qui connaissent ses œuvres littéraires peuvent confirmer qu'il est bien " le rêveur immortel qui, même mort, parle encore ". Cependant, bien que des milliers de croyants connaissent Le voyage du Pèlerin, bien peu nombreux sont ceux qui connaissent l'histoire de la' vie dédiée à la .prière de ce courageux prédicateur.

 

 

Bunyan, dans son autobiographie intitulée Grâce abondante pour le premier des Pécheurs, nous apprend que ses parents, bien que très pauvres, réussirent à lui faire apprendre à lire et à écrire. Lui-même se nommait " le premier des pécheurs"; d'autres affirment qu'il eut " beaucoup de chance " bien que non encore croyant. Il épousa une jeune fille dont toute la famille était profondément croyante. Bunyan était rétameur, et comme tous ceux de son métier, très pauvre. De son côté, elle possédait pour tout bien deux livres: Le chemin qui mène au ciel et La pratique de la piété, œuvres que son père lui avait laissées en mourant. Bien que Bunyan ait trouvé dans ces deux livres " quelques points qui l'avaient intéressé ", ce fut lors des cultes qu'il éprouva la conviction d'être sur le chemin de l'enfer.

 

 

Dans les passages suivants tirés de Grâce abondante pour le premier des pécheurs, on découvre comment il lutta par la prière pendant la période de sa conversion:

 

 

"J'eus entre les mains une œuvre des Ranters, livre très apprécié de quelques théologiens. Incapable de juger par moi-même du mérite de ces doctrines, je m'appliquai à prier ainsi: "Ô Seigneur, je ne sais pas faire la différence entre l'erreur et la vérité. Seigneur, ne me laisse pas seul accepter ou refuser cette doctrine en aveugle; si elle vient de Dieu, fais que je ne la repousse pas; si elle est l'œuvre du diable, ne me laisse pas l'accepter;" Dieu soit loué de ce qu'Il m'ait incité à me méfier de ma propre sagesse et de ce qu'Il m'ait gardé des erreurs des Ranters. La Bible me fut très précieuse alors.

 

 

"Pendant tout ce temps où je me sentais condamné aux peines éternelles, je m'étonnais de voir les hommes s'efforcer d'obtenir des biens terrestres, comme s'ils espéraient vivre ici éternellement [...] Si j'avais eu la certitude du salut de mon âme, je me serais senti immensément riche, même si je n'avais eu que des haricots à manger.

 

 

" Je cherchai le Seigneur, priant et pleurant, et du fond de mon âme, je criai: ÔSeigneur, montre-moi, je t'en prie, que tu m'aimes d'un amour éternel. Alors, j'entendis mes paroles me revenir comme un écho: Je t'aime d'un amour éternel. Je me couchai et dormis en paix et, au réveil le lendemain, la même paix inondait mon âme. Le Seigneur m'assura: Je t'aimais quand tu vivais dans le péché; je t'aimais avant, je t'aime maintenant et je t'aimerai toujours.

 

" Un matin, alors que je priais en tremblant, convaincu que je n'obtiendrais pas une Parole de Dieu pour me consoler, il me dit: Ma grâce te suffit.

 

" Mon esprit s'illumina d'une grande clarté, comme si le Seigneur Jésus me regardait du haut du ciel à travers le toit de la maison et qu'il m'avait m'adressé ces paroles. Je rentrai chez moi en pleurant, transporté de joie et empli d'humilité au plus profond de moi.

 

 

" Cependant, un jour, alors que je marchais dans la campagne, la conscience inquiète, soudain ces paroles s'emparèrent de mon âme: Ta justice est dans les cieux. Avec les yeux de l'âme, je crus voir Jésus-Christ assis à la droite de Dieu, et qui se tenait là comme ma justice [...] En outre je vis que ce n'était pas la bonté de mon cœur qui pouvait l'améliorer ou au contraire y porter .préjudice; car ma justice c'est le Christ lui-même, le même hier, aujourd'hui et toujours. Alors les chaînes tombèrent de mes chevilles: je me trouvais libéré de mes angoisses et les tentations qui m'assaillaient perdirent de leur force; je ne craignais plus la sévérité de Dieu et je rentrai chez moi en me réjouissant par la grâce et l'amour de Dieu. Je n'ai pas trouvé dans la Bible la phrase: Ta justice est dans les cieux, mais il y a : Il a été fait pour nous sagesse et aussi justice, sanctification et rédemption (1 Corinthiens 1:30) et je vis que l'autre phrase était vraie.

 

 

" Alors que je méditais ainsi, la phrase suivante des Ecritures pénétra mon esprit avec force: Il nous a sauvés, non pas pour les œuvres de justice que nous avons accomplies, mais par sa miséricorde. Je fus ainsi élevé vers les cieux et je me retrouvai au sein de la grâce et de la miséricorde. Avant, je craignais la mort, mais maintenant, je proclamai: Je désire mourir. La mort devenait pour moi chose désirable. On ne vivait pas vraiment avant de passer dans l'autre vie. Oh, pensais-je, cette vie est à peine un songe en comparaison de l'autre! C'est en cette occasion que l'expression " héritiers de Dieu " se révéla si pleine de signification pour moi que je ne peux l'expliquer en termes terrestres. Héritiers de Dieu! Dieu lui-même est la part des saints. C'est ce que je vis et qui me remplit d'admiration; cependant, je ne peux raconter tout ce que je vis... Christ était un Christ précieux en mon âme, il était ma joie; la paix et le triomphe en Christ étaient si grands que j'eus les plus grandes difficultés à rester couché". .

 

 

Bunyan, dans sa lutte pour se libérer de l'esclavage du péché, ne fermait pas son âme aux êtres désorientés qui ignoraient les horreurs de l'enfer. A ce sujet, il écrivit:

 

 

" Par les Ecritures, je compris que l'Esprit Saint ne veut pas que les hommes enterrent leurs talents et leurs dons, mais au contraire qu'ils les développent [...] Je rends grâce à Dieu de m'avoir donné la capacité d'aimer, d'avoir pitié de l'âme de mon prochain et de m'avoir incité à m'efforcer de prononcer les paroles que Dieu pourrait utiliser afin d'atteindre les consciences et de les réveiller. En ceci le Seigneur a répondu au désir de son serviteur et les gens commencèrent à se montrer émus et angoissés, quand ils comprirent l'horreur de leurs péchés et la nécessité d'accepter Jésus-Christ.

 

 

" Du plus profond de mon cœur, j'ai crié vers Dieu sans répit pour qu'il rende efficace la Parole pour le salut des âmes [...] En fait, j'ai répété au Seigneur que si le sacrifice de ma vie devant tous pouvait servir à les réveiller et à les confirmer dans la vérité, j'accepterais avec joie.

 

 

" Dans l'exercice de mon ministère, mon principal désir était d'aller dans les lieux les plus obscurs du pays [...] Lorsque je prêchais, je ressentais les douleurs mêmes de l'enfantement pour que naissent des enfants à Dieu. S'il n'y avait pas de fruit, je n'accordais aucune importance aux éloges que pouvaient me valoir mes efforts; s'il y avait des fruits, je n'accordais aucune importance à l'opposition rencontrée ",

 

 

Les obstacles que dut affronter Bunyan furent nombreux et variés. Satan, lorsqu'il se vit sérieusement menacé par l'œuvre de ce serviteur de Dieu, commença à dresser des barrières de toutes sortes. Bunyan luttait fidèlement contre la tentation de s'enorgueillir du succès de son ministère, afin de ne pas tomber dans la condamnation du diable. Lorsqu'une fois, un auditeur lui dit qu'il avait prêché un bon sermon, Bunyan lui répondit :" Il n'est pas nécessaire de me le dire, le diable me l'a déjà murmuré à l'oreille avant même que je descende de chaire ".

 

 

Puis l'ennemi des âmes incita les impies à calomnier Bunyan et faire courir des bruits contre lui dans tout le pays afin de le pousser à renoncer à son ministère. On le traita de sorcier, de jésuite, de contrebandier, on affirma qu'il vivait avec une maîtresse, qu'il avait deux épouses et que ses enfants étaient illégitimes.

 

 

Lorsque tous ces stratagèmes du malin pour détourner Bunyan de son ministère glorieux eurent échoué, ses ennemis l'accusèrent de ne pas observer les règles du culte de l'Eglise officielle. Les autorités civiles le condamnèrent à la prison à perpétuité et se refusèrent formellement à révoquer la sentence, malgré tous les efforts des amis de Bunyan et les prières de sa femme; il devait rester prisonnier jusqu'au jour où il prêterait serment de ne plus jamais prêcher.

 

 

Au sujet de son emprisonnement, il nous raconte:

 

 

" Je n'avais jamais autant ressenti la présence de Dieu. à mes côtés à tout instant avant d'être emprisonné […] me fortifiant si tendrement avec telle ou telle parole des Ecritures, à tel point que j'en vins à désirer, si cela était permis, des tribulations plus grandes encore pour recevoir une plus grande consolation.

 

 

" Avant mon incarcération, j'ai prévu ce qui devait m'arriver et deux choses brûlaient dans mon cœur sur la façon dont je pourrais faire face à la mort, si j'en arrivais là. Je fus poussé à prier, à demander à Dieu de me fortifier "à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Rendez grâces au Père." Pendant toute l'année qui précéda mon arrestation, je ne priais presque jamais sans que ce verset des Ecritures ne me revienne à l'esprit et sans que je ne comprenne que pour souffrir avec patience et surtout avec joie, il fallait une grande force d'âme.

 

 

" La seconde considération fut dans le passage suivant: Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. Grâce à ce verset je compris que si j'en arrivais à souffrir comme je le devais, premièrement je devais condamner à mort tout ce qui appartenait à notre vie, considérant ma femme, mes enfants, ma santé, les plaisirs, tout, enfin, comme morts pour moi et moi pour eux.

 

 

"Je résolus, comme dit Paul, de ne pas regarder les choses qui se voient, mais celles qui ne se voient pas; parce que les choses qui se voient sont temporelles alors que celles qui ne se voient pas sont éternelles. Et. je compris que si je m'étais préparé seulement à la prison, je pourrais à l'improviste être appelé aussi à être fouetté ou attaché au pilori. De même si je m'attendais seulement à ces châtiments, je ne supporterais pas celui de l'exil. La meilleure façon de supporter les souffrances était d'avoir confiance en Dieu, pour ce qui était du monde à venir, et pour celui-ci, il fallait considérer le tombeau comme ma demeure, dresser ma couche dans les ténèbres et dire à la décomposition: c'est toi mon père et à la vermine: Ma mère et ma sœur (Job 17:13-14).

 

 

" Cependant, en dépit de ce réconfort, j'étais un homme en proie à la faiblesse. La séparation d'avec ma femme et nos enfants, je la ressentais parfois en prison comme si ma chair était arrachée de mes os, ceci non seulement parce que je pensais aux épreuves et aux malheurs que subissaient ces êtres qui m'étaient chers, particulièrement ma fille aveugle. Pauvre fille, comme ton existence en ce monde est triste! Tu seras maltraitée; tu demanderas l'aumône, tu souffriras de la faim, du froid, du dénuement et autres malheurs! Oh, les souffrances de ma petite aveugle me déchiraient le cœur en lambeaux!

 

 

"Je méditais également beaucoup sur l'horreur de l'enfer pour ceux qui craignaient la croix au point de se refuser à rendre gloire à Christ et de nier ses paroles et sa loi devant les fils des hommes. Mais je pensais encore plus à la gloire que le Christ prépare pour ceux qui avec amour, foi et patience rendent témoignage pour lui. Le souvenir de ces choses contribuait à diminuer la tristesse que je ressentais lorsque je pensais aux êtres chers qui souffraient à cause de mon témoignage pour Christ. "

 

 

Mais toutes les horreurs de la prison ne suffirent pas à ébranler le courage de John Bunyan. Lorsqu'on lui offrit la liberté en échange de l'engagement de ne plus jamais prêcher, il répondit: "Si je sortais aujourd'hui de prison, demain je prêcherais de nouveau l'Evangile avec le secours de Dieu ".

 

 

A ceux qui pensent qu'en fin de compte, John Bunyan n'était qu'un fanatique, nous conseillons de lire et de méditer les œuvres qu'il nous légua: Eclaircissements sur quelques vérités évangéliques, La prière, le voyage du pèlerin, Grâce abondante pour le premier des Pécheurs et beaucoup d'autres pas encore traduites en français.

 

 

John Bunyan passa plus de douze ans en prison. Il est facile de dire que ce furent douze longues années, mais il est difficile d'imaginer ce que cela signifie vraiment; il passa plus du cinquième de sa vie en prison, alors qu'il était dans la force de l'âge. Ce fut un Quaker du nom de Whitehead qui obtint sa libération. Une fois libre, il alla prêcher à Bedford, à Londres et dans de nombreuses autres villes. Il finit par devenir si populaire qu'on le surnomma " Evêque Bunyan ". Il poursuivit son ministère fidèlement jusqu'à l'âge de soixante ans, lorsqu'il fut victime de la fièvre et mourut. Des dizaines de milliers de personnes se rendent encore sur sa tombe.

 

 

 

Comment expliquer le succès de John Bunyan? Orateur, écrivain, prédicateur, moniteur d'école du dimanche ou père de famille, chacun peut tirer grand profit de l'étude du style et des mérites des œuvres de Bunyan, en dépit du fait que celui-ci ne fut qu'un simple ferblantier sans aucune instruction.

 

 

Mais comment peut-on expliquer la réussite merveilleuse de Bunyan? Comment un homme inculte pouvait-il prêcher comme il le faisait et écrire dans un style susceptible d'intéresser les enfants comme les adultes, les rois comme les pauvres, les savants comme les profanes? La seule explication est que c'était un homme en communion constante avec Dieu. Bien que son corps était retenu en prison, son âme était libre. Car c'est dans une cellule que John Bunyan eut les visions décrites dans ses livres; des visions beaucoup plus réelles que ses persécuteurs et que les murs qui l'entouraient. Ses ennemis ont disparu depuis longtemps et ces murs sont tombés en ruines, mais les écrits de Bunyan continuent à apporter lumière et joie à toutes les générations partout sur la terre.

 

 

Ce qui suit montre la lutte que Bunyan soutenait avec Dieu lorsqu'il priait: " Il y a dans la prière un moment où il faut mettre à découvert la personnalité, ouvrir son cœur devant Dieu, épancher son âme affectueusement en demandes, soupirs et gémissements : Seigneur, dit David, tous mes désirs sont devant toi, et mes soupirs ne te sont pas cachés (Psaume 38:10). Et encore: Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant; quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu? Je me souviens avec effusion de cœur " (Psaume 42:3,5).

 

 

En une autre occasion, il écrivit: " Parfois les meilleures prières consistent plus en soupirs qu'en paroles, et ces paroles ne sont rien d'autre que la simple représentation du cœur, la vie et l'esprit de ces prières ".

 

 

Comment il insistait et importunait Dieu dans ses prières, se voit clairement dans le paragraphe suivant: " Je te le dis: continue à frapper, à pleurer, à gémir et à supplier; s'il ne se lève pas pour s'occuper de toi parce que tu es son ami, au moins, en raison de ton insistance, il se lèvera pour te donner ce dont tu as besoin ".

 

 

Indiscutablement, le caractère extraordinaire de la vie de Bunyan avait sa source dans sa profonde connaissance des Saintes Ecritures qu'il aimait tant et dans ses prières persévérantes à Dieu qu'il adorait. Si quelqu'un se demande si Bunyan a fait la volonté de Dieu pendant les douze longues années qu'il a passées dans la prison de Bedford, il doit reconnaître que ce serviteur du Christ, en écrivant Le voyage du pèlerin en prison, a prêché un sermon qui, près de trois siècles après, se lit toujours en cent quarante langues. C'est le plus fort tirage après la Bible. Sans un tel dévouement à Dieu, il n'aurait pas été possible d'atteindre le résultat incommensurable et durable de ce sermon prêché par un ferblantier pénétré de la grâce de Dieu.

 

 

Références: Les Héros de la Foi, Orlando Boyer - Editions VIDA

 

 

 

 

 
 
  •  

09:43 Publié dans Apolégétique | Lien permanent | Commentaires (0)

16/11/2021

Identité Luthérienne:

 

 

 

 

Identité Luthérienne 1.jpg

 

 

 

Aux sources du protestantisme intégral 

 

 

 

1) Constat sur la situation en France:

 

En dehors de fortes minorités (africaines et musulmanes), la majorité de notre pays est composé de français et européens de souche (dans le sud-est: les Italiens, le sud-ouest les Espagnols, le nord les Polonais, région parisienne les portugais). A l'exception de ces derniers, l'écrasante majorité a perdu tous liens avec ses racines chrétiennes, pour tomber dans le consumérisme paganisant.

 

La présence de plus de 10% de musulmans (7 millions), dont beaucoup se radicalisent, a un effet de radicalisation sur les populations européennes, par exemple les politiques  qui parle de racisme anti-blanc, discours qui est celui des droites les plus radicales.

 

 

2) Situation des Eglises en France:

 

 

L'Eglise Catholique qui, il y a cent ans, représentait l'immense majorité, est en complète déliquescence, gangrénée par le libéralisme et sa complaisance vis-à-vis de l'Islam. Le traditionalisme, même s’il représente une puissance, est lui-même ghettoïsé par sa théologie, en se coupant de la société réelle.

 

Le protestantisme libéral qui a pendant si longtemps dominé les autres Eglises, est en perte de vitesse, et, d'une année sur l'autre, perd des forces vives au profit des Evangéliques.

 

Ce sont eux qui représentent l'aile dynamique du Christianisme. Comme dans le reste du monde, leur croissance est  exponentielle. Ils touchent toutes les catégories sociales, mais plus particulièrement la communauté Afro-Antillaise. La raison d'un tel succès vient de la simplicité de leur message qui peut s'adapter à toutes les situations, de leur enthousiasme, de leur prosélytisme, et enfin de leur structure peu contraignante qui leur permet de s'adapter à toutes les contingences.

 

Les Luthériens confessionnels, ultra-minoritaires, sommes coupés des autres Eglises par notre doctrine des moyens de grâce, qui nous empêche de nous unir pour l'Evangélisation à l’instar des Evangéliques. Tout cela nous a conduit à la marginalité, qui ne fait qu'accentuer notre théologie qui, par sa complexité, ne peut toucher tout le monde et en particulier ceux qui n'ont aucune culture religieuse. Encore une fois la force des Evangéliques est la simplicité pour se mettre a la portée de la population.

 

3) Rôle d' Identité Luthérienne:

 

Dans un pays déchristianisé, mais de plus en plus conservateur, l'écrasante majorité ne se retrouve pas dans le Catholicisme. L'évolution du protestantisme libéral vers une unification des Eglises répugne à beaucoup. Notre propos est de montrer que, à coté d'un Catholicisme intégriste, il y a un protestantisme intégral, qui contrairement à eux est ouvert sur le monde et son évolution.

 

A nous d'être attractif, et de montrer que le Luthéranisme tant sur le plan théologique que sociétal répond aux attentes théologiques et morales, comme l'indique le sous-titre de l'association "la source du protestantisme intégral".

 

Avec un matériel didactique adapté, nous nous rendrons  à toutes les manifestations, tant chez les libéraux que chez les Evangéliques, pour susciter des débats et faireconnaitre nos positions. Nous nous rendrons aussi à toutes les manifestations non-religieuses conservatrices, où il sera bon de montrer qu'il y une voie pour ceux qui sont en recherche.

 

Tout cela ne donne aucune garantie que des personnes voudront devenir membre du synode, mais nous pouvons espérer que sur le débat de société, cela amène certains à s'interroger spirituellement et à venir nous rejoindre.

 

Mais un autre intérêt de notre association sera de nous insérer dans le débat sociétal, à l'époque d'internet nous faire connaitre est capital, peu savent que nous existons. La crise que traverse notre pays n'a qu'une réponse spirituelle, faire savoir à beaucoup qu'il y a un chemin, en nous sortant de la marginalité où nous sommes enclavés, est une mesure de salubrité publique.

 

4) L'avenir du Luthéranisme confessionnel en France:

 

Celui-ci a vu le jour en Alsace où le particularisme tranche avec toutes les autres régions (excepté la Corse), où pendant longtemps le vieux fond germanique amenait les enfants à suivre naturellement leurs parents au sein de l'Eglise.

 

Il va y avoir un siècle qu'elle a réintégré la mère patrie, un siècle d'école laïque obligatoire et de culture latine, qui a fini par faire des Alsaciens, comme des autres français, des individualistes qui suivent de moins en moins les préceptes des pères.

 

Si le synode ne s'adapte pas à cette nouvelle donne, il prend le risque avec le temps de voir son vivier naturel s'épuiser, si il continue de rester marginal, il aura du mal à s'ouvrir à d'autres composantes de la société, c’est le propos " d'Identité Luthérienne" : ouvrir les portes et les fenêtres au monde d'aujourd'hui.

 

 

                                         Jean-Pierre BLANCHARD, Pasteur

 

 

                                       Pour le Bureau d' Identité Luthérienne:

 

 

Président:  Jean-Pierre  BLANCHARD

 

Vice-présidente:  Catherine  BLANCHARD

 

Vice-président :François  CADEAC

 

Secrétaire Général :  Georges RIBES

  

 

Trésorière : Nicole  LUC

 

 

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09:30 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)

13/11/2021

Les béatitudes au fil des jours:

 

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Bienheureux  ceux qui savent rire d’eux même ils n’ont pas fini de s’amuser !

 

Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter ils apprendrons des choses nouvelles !

 

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière il leur sera épargné bien des tracas !

 

Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux, ils seront appréciés de leur entourage.

 

Bienheureux ceux qui savent regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses ils iront loin dans la vie.

 

Bienheureux ceux qui savent admirer un sourire et oublier une grimace, leur route sera ensoleillé.

 

Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser, ils éviteront bien des bêtises.

 

Bienheureux surtout, vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez, vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvez le véritable Seigneur.

 

 

 

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09:28 Publié dans Apolégétique | Lien permanent | Commentaires (0)

11/11/2021

Un poisson mutant prouve l’évolution ?

 

 

 

 

 

En novembre 2015, le magazine Evolution a publié un article dans lequel on clame encore une fois avoir découvert une preuve de l’évolution. L’équipe de Rowan Barrett, zoologiste à l’Université de Colombie Britannique, est à l’origine de cette recherche qui concerne un poisson de la famille des épinoches qui vit en eaux marines et en eaux douces.

Sur le site de l’université de Colombie Britannique on rapporte que :

 

 

Selon le zoologiste Rowan Barrett : « Les scientifiques ont identifié une version mutante du gène, ou allèle, qui inhibe la croissance de l’armure d’écailles »

« Alors que cet allèle n’est présent que chez 1 % des individus marins, cet allèle est très répandu au sein de la population vivant en eau douce »

 

 

 

En d’autres mots, la perte d’une fonction (armure d’écaille) chez cette espèce de poisson a favorisé sa survie en eaux douces. La production des écailles chez le poisson est commandée par certains gènes de son ADN. D’autres gènes dits « régulateurs » contrôlent l’expression de ce gène. Une mutation du gène régulateur a causé une « erreur », comme c’est l’effet de toute mutation génétique (elles peuvent être, tout au plus, neutres). Cette erreur a fait en sorte que le poisson mutant a une armure d’écaille réduite. Ainsi, sa croissance corporelle est mise à profit et la taille de son corps est augmentée. Ces effets semblent lui conférer un avantage en eaux douces.

 

 

 

 

Le mot « évolution » est mal choisi

 

 

 

 

Cet évènement ne représente aucunement l’apparition d’une innovation biologique, c’est plutôt la suppression d’une innovation biologique (les écailles). Cette suppression constitue un avantage en eaux douces qui s’est répandu grâce à la sélection naturelle ou, la survie du « mieux adapté ».

 

 

Le même genre de phénomène se produit chez les bactéries. Une mutation génétique chez une bactérie peut corrompre le bon fonctionnement de la membrane cellulaire, par exemple. Cette corruption légère peut toutefois être suffisante pour empêcher un antibiotique de pénétrer à l’intérieur de la bactérie et de la tuer. La résistance aux antibiotiques est l’exemple le plus cité et le plus flagrant d’« évolution » au sein de la littérature évolutionniste. Pourtant, cet exemple, autant que les études récentes sur les épinoches, ne démontre aucunement l’apparition de nouveaux caractères biologiques.

 

 

Régression au lieu d’évolution

 

 

Ces exemples acclamés comme des preuves éclatantes de l’évolution concernent des traits existants qui s’atrophient au profit de la survie, et ce, dans un contexte très particulier.

Ce sont donc de véritables changements qui, de surcroît, sont bel et bien répandus dans les générations successives grâce à la sélection naturelle, mais le résultat final est une « sous-espèce » qui a régressé sur le plan biologique. Si le bilan biologique d’une espèce se comptabilise par le nombre de fonctions biologiques qu’elle opère (la vue, la respiration, la nage, la reproduction, la protection, etc) alors une espèce qui perd une fonction régresse, même si cela est utile à sa survie. Non seulement elle régresse, mais l’origine des fonctions biologiques que porte l’espèce demeure inexpliquée.

 

 

Que cherchons-nous à expliquer ?

 

 

Bien que cette recherche sur les épinoches mutantes soit fort intéressante, elle n’explique rien du point de vue des origines. L’évolutionnisme et le créationnisme prétendent expliquer l’origine des formes de vies et non pas leur potentielle perte de fonctions une fois que celles-ci existent.

 

 

Je suggère l’analogie suivante : la serrure de votre porte de maison est bousillée. En conséquence, les voleurs avec leurs outils habituels ne réussiraient pas à trafiquer cette serrure. Votre maison est alors immunisée contre le vol et serait la seule sur la rue qui ne peut pas être volée.

 

 

Diriez-vous que votre maison est plus évoluée que les autres ? Diriez-vous que ce bris pourrait expliquer l’origine de la plomberie et de l’électricité dans une maison standard ?

Un évolutionniste répondrait « oui » à ces deux questions.

 

 

Conclusion

 

 

 

La résistance aux antibiotiques aussi bien que les épinoches mutantes sont des cas très concrets et réels. Cependant, ces cas démontrent que l’effet combiné des mutations génétiques et de la sélection naturelle mène à la régression biologique des espèces. Le problème est purement terminologique : les croyants évolutionnistes associent à l’« évolution » n’importe quel changement biologique qui confère un avantage de survie. Cette approche très légère ne fait qu’alimenter la confusion dans le débat des origines.

Les failles du darwinisme, La Recherche 1996 pp. 87-90

 

 

 

« Dans une zone qui se désertifie, les espèces qui disparaissent [les premiers] sont celles qui ont le plus besoin d’eau. Ce qui n’explique pas l’apparition chez les survivants de structures dont les propriétés fonctionnelles leur  permettent de mieux résister à la sécheresse. Le concept de sélection naturelle n’est pas un concept très fort. »

 

 


Commentaire d’un lecteur

 

 

 

Pourquoi les évolutionnistes interprètent cette découverte comme étant une preuve de l’évolution malgré son invalidité… sont ils des menteurs? Pourquoi ces mensonges et toutes ces propagandes? Pourquoi ils veulent tromper les gens?

 

 

Les évolutionnistes ne veulent pas tromper les gens. La théorie de l’évolution est devenue très large c’est-à-dire qu’un changement biologique est automatiquement classifié comme une preuve de l’évolution même si l’espèce régresse en termes d’information génétique. C’est le cas de l’argumentation très popularisée relativement à la résistance aux antibiotiques.

Si l’on se penche sur la question des origines des formes de vie, il est impératif de proposer un mécanisme qui fait progresser la quantité d’information génétique. Les évolutionnistes ont simplement perdu de vue cet objectif.

 

 

Pensez-vous que dans le future on trouvera des preuves de l’évolution ou bien au contraire vous croyez  que la théorie de l’évolution est comme l’alchimie elle finira, avec le temps, par disparaitre de la littérature scientifique.

 

 

Tant que la définition de l’évolution englobera n’importe quel changement, sans analyser l’impact concret en termes de quantité d’information génétique fonctionnelle, eh bien oui, d’autres « preuves » seront découvertes.

 

 

Par contre, la théorie de l’évolution, sous cette forme, n’est pas une théorie des origines, elle est une théorie sur les changements biologiques au sein  des espèces. Ces changements sont régressifs ou neutres au niveau de l’information génétique et n’expliquent alors rien sur l’origine des gènes qui codent pour les yeux, les nageoires, le système nerveux, les fonctions de reproduction, etc.

 

 

Sources :

 

 

Rowan D. H. Barrett  “Environment Specific Pleiotropy Facilitates Divergence at the Ectodysplasin Locus in Threespine Stickleback” Evolution, Volume 63, (novembre 2009)

http://www.publicaffairs.ubc.ca/media/releases/2008/mr-08...

 

 

M.-P. Schützenberger : Les failles du darwinisme, La Recherche 1996 pp. 87-90

 

 

 

Mathématicien, informatique théorique, médecin, généticien et épidémiologiste, spécialiste du pian. Il a travaillé sur la théorie des codes et apporté de grandes contributions à la compréhension mathématique du codage de l’information.

 

 

 

09:36 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

05/11/2021

PasteurNoël Vesper : témoin et martyr.

 

 

 

 

 

 

 

Biographie:

 

 

Naissance

25 décembre 1882
Mérindol

Décès

21 août 1944 (à 61 ans)
Vaucluse

Nationalité

Français

Formation

Faculté de théologie protestante de Montauban

Activités

Pasteur, écrivain

 

 

 

Noël Vesper (1882-1944), dont le nom de naissance est Noël Nougat, est un pasteur protestant et écrivain français né le 25 décembre 1882 à Mérindol (Vaucluse) et mort fusillé le 21 août 1944 à la Libération.

 

 

Biographie:

 

Enfance:

 

Noël est né à Mérindol le 25 décembre 1882, d’où son prénom. Il est issu d’une modeste famille vaudoise, ses parents, Théophile Nougat, coiffeur, et Augustine Serre son épouse, contribuèrent grandement à sa foi protestante. Noël est l’ainé de cinq enfants, tous nés dans le village de Mérindol.

 

 

En 1897, grâce à l’aide du pasteur Urbain de Robert, il entre au lycée et à l'école préparatoire de théologie de Tournon-sur-Rhône en Ardèche. Il suit les cours de cette école jusqu'en 1902. Joseph Parnin, alors proviseur du lycée, fut pour lui un maître incomparable et resta son ami jusqu’à sa mort en 1935. Il poursuit ses études de théologie à la Faculté de théologie protestante de Montauban de 1902 à 1906. Il soutient en 1905 une thèse de baccalauréat en théologie sur les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola1.

 

Ministère pastoral:

 

En 1906, il est nommé pasteur de la paroisse de l'église réformée de Lourmarin et y reste jusqu'à sa mort en 1944. Il se marie en 1906 à Narbonne (Aude) avec Prisca, Anne, Charlotte De Robert-Labarthe née le 6 juillet 1893. De cette union naît une fille, Lucienne Nougat qui voit le jour en 1907 à Frontignan (Hérault).

 

 

Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et réformé, mais il se porte volontaire dans l’Armée d’Orient de mars 1915 à mars 1919. Il est brancardier dans un régiment d'infanterie et est envoyé en Grèce. C’est en 1917 qu’il rencontre pour la première fois Robert Laurent-Vibert et Georges Rémond, jeune professeur poète. C'est lors de son séjour dans l’armée d’Orient qu’il contracte le paludisme, maladie qui l'a contraint à moduler son énergie tout au long de sa vie.

 

 

La restauration du Château de Lourmarin:

 

 

Après guerre, il se retrouva veuf en 1920, sa femme décédant de la grippe espagnole. La même année, lorsque Robert Laurent-Vibert découvre le château de Lourmarin et décide de lui redonner vie, il s'associe aussitôt avec Noël Vesper dans son œuvre de restauration matérielle et spirituelle. Cette entreprise attira de nombreux auteurs comme Henri Boscoque Noël Vesper rencontre en 1922, et qui développèrent une profonde et durable amitié. Les correspondances2 entre les deux hommes de 1923 à 1941 seront un échange vivace des liens qui les unissaient, un même partage, une complicité, des opinions proches, la même vision d’un monde en perpétuel mutation, le même sentiment sur une guerre qui se profilait à l’horizon des années 19393.

 

 

En 1924, Noël Vesper épouse en deuxièmes noces à Marseille, Laure Joséphine Serre née le 8 février 1893 à La Roque-d’Anthéron (Bouches-du-Rhône), veuve de Paul Charles Perrottet4, dont elle avait eu un fils qui décéda au combat en 1944. De leur union naît un fils en 1925 à Lourmarin, François Nougat décédé en 1998 à Toulon.

 

 

À la mort de son ami Robert Laurent-Vibert en 1925, à la suite d'un accident de voiture en revenant de Lyon, il prit la direction de la fondation « R. Laurent-Vibert » dont il était jusque-là secrétaire-trésorier. Noël Vesper était très proche des idées de Robert Laurent-Vibert, par l’orientation de sa pensée politique et il appartenait à ces protestants influencés par les idées d’Action française qui demeurèrent fidèles jusqu’au bout à Charles Maurras et sa doctrine.

 

Cofondateur des « Terrasses de Lourmarin » avec Robert Laurent-Vibert, il poursuit son œuvre, en accueillant des écrivains, penseurs, essayistes, philosophes, comme Louis Lafon, Pierre Hassan, Jules Bois, Louis Pize, Mathieu Varille et Jean Grenier avec lequel il se lie d'amitié et ils publient en commun un livre en 1930, Cum Apparueritit, Noël Vesper y incorporant des illustrations.

 

 

Tout en poursuivant son activité de pasteur sur les communes de Lourmarin, La Roque-d’Anthéron, Peypin-d’Aigues, Lauris et Pertuis, il publie à partir de 1930 un bulletin destiné à informer et à relier des paroissiens géographiquement très dispersés. Après quelques mois d'interruption en 1938-1939, les nouvelles locales paraissent désormais dans le cadre de « l'Union fraternelle de la presse protestante » sous le titre Les Vaudois du Luberon, le journal mensuel de l’église réformée évangélique de Lourmarin. Durant cette période prolifique en écriture et en relationnel, il se lie avec Roland Jeanneret, pasteur dans la région de Romans, son épouse étant une parente éloignée de Laure Nougat. Les deux hommes entretinrent une correspondance soutenue jusqu'à la fin de sa vie, des relations très fortes s'étant établies entre les deux familles5.

 

 

L'Association Sully.

 

 

Noël Vesper fut un des animateurs6 de L'Association Sully7 qui regroupa du milieu des années 1920 à la fin des années 1930 les protestants d'Extrême droite8 proches de l’Action française qui demeurèrent fidèles jusqu’au bout à Charles Maurras9 et sa doctrine. Il donnera au mensuel Sully10, qui paraîtra de 1942 à 1944, un ton très collaborationniste sous l'occupation.

 

 

L’écrivain Jacques Poujol dit de lui que sa pensée oscillait entre monarchisme et antisémitisme11,12. Les critiques théologiques contre la religion juive de Vesper n'ont rien à voir avec l'antisémitisme primaire. Il n'en est en rien racial et est uniquement religieux. Simplement, il souligne fermement en quoi la religion du Christ marque sa différence avec le Judaïsme 13. Vesper ne fait que souligner les manquements du "peuple élu" envers les chrétiens, sur ses devoirs et ses droits de peuple élu choisi par Dieu, son égarement religieux entre le "vrai Israël" et "l'Israël charnel de Marmmon". Dans la plupart des écrits de Noël Vesper, concernant le " peuple élu" il ne fait que rappeler théologiquement son chemin à travers les siècles, ses dérives qui l'ont amené à se dissocier des fondements religieux pour lequel il fut choisi (l'épisode du veau d'or et l'adoration des idoles).

 

 

Dans le Bulletin Sully, reparu à partir d'octobre 1942, Noël Vesper entama une parution suivie des " lettres aux juifs" (10 lettres), qui furent considérées à l'époque antisémite. Mais à leur lecture, aujourd'hui, il est observé une critique théologique de la religion juive, Vesper parle de "péché juif" au même titre qu'il y aurait un « péché protestant, un péché chrétien, un péché français » 14.

 

 

À la suite d'épreuves de santé de plus en plus éprouvantes, Noël Vesper est mis à la retraite en décembre 1943, et est remplacé par un jeune suffragant, André Mercier, qui restera quelques années (1944/1945). Il poursuit néanmoins ses fonctions de pasteur en complément de celle de son remplaçant jusqu'à son décès en 1944.

 

Les circonstances de sa mort:

 

Noël Nougat et son épouse ont été fusillés à la Libération à Buoux, commune du Luberon15. Les circonstances exactes de cette exécution sont controversées. La chronologie des faits serait la suivante : le village de Lourmarin est libéré le 19 août 194416 ; le 21 août 1944, vers les 18 heures quelques "maquisards" se présentent au domicile des époux Nougat, ils demandent à Laure Nougat de les suivre, c'est elle qui est visée. Le pasteur Noël Nougat, dit Vesper, demande à accompagner sa femme. Ils furent dirigés vers le site de la Roche d'Espeil, carrières situées à Buoux où se trouve un camp de FTP dirigé par le commandant "Raphaël", Alphonse Dumay de son véritable nom. L'ensemble du village fut mis au courant de cette arrestation, la foule scandait au pied de leur demeure : "c'est la fête au village". Cette phrase fut à l'origine d'après la rumeur populaire prononcée par Laure Nougat dans une boucherie du village17.

 

 

Selon les uns, c'est un acte de représailles de la Résistance à la suite de la mort de patriotes torturés et fusillés par les allemands à Apt. C'est la rumeur publique persistante qui a longtemps eu cours à Lourmarin.

 

 

Selon les autres, les recherches actuelles indiquent qu'il s’agit d’une exécution sommaire et sans jugement de 14 personnes (8 français et 6 allemands), accomplie sans l'approbation de la Résistance.Le fait que le maquis ait été communiste a pu constituer un contexte favorable à l'exécution hâtive de ce ménage pastoral réputé pour ses convictions d'extrême-droite.

 

 

Œuvres:

 

·         Les exercices sprituels d'Ignace de Loyola, thèse faite en 1905.

·         Les louanges, prix Sully Prud'homme en 1910, inédit à ce jour

·         L'Anticipation à une morale du risque, essai sur la malléabilité, édition Perrin, 1914. C'est son œuvre maîtresse

·         Le sens et l'esprit de la terre, les Terrasses de Lourmarin, 1920

·         L'inquiétude démocratique, les Terrasses de Lourmarin 1922

·         L'intempérance théologique, les Terrasses de Lourmarin, 1922

·         L'impasse métaphysique, les Terrasses de Lourmarin, 1923

·         La barque des Saintes, Les Terrasses de Lourmarin, 1923

·         les poètes, les Terrasses de Lourmarin, conjointement avec Henri Bosco, 1925

·         Les protestants devant la patrie, Littéraire de France, 1925

·         Christianisme ou Démocratie, conférence, Ordre et tradition, 1927

·         Les Protestants - La Patrie - L'église : confession d'un huguenot de France à l'orée du xxe siècle, éd. Librairie académique Perrin, Paris, 1928

·         Perspectives, Politiques, Poètes et Philosophes, Édition Victor et Attinger, 1929

·         Protestantisme ou Démocratie, Les éditions protestantes, 1929

·         Pour Virgile, les terrasses de Lourmarin, 1929

·         La psychologie de l'absolu, vol XX, les terrasses de Lourmarin, 1930

·         Invention de l'Europe, vol. XXVII, éd. Les Terrasses de Lourmarin, 1932

·         Figures de la voie sacrée, Éditions librairie de France, 1932

·         Légimité de la réforme, édition revue Église et Eturgie, 1934

·         Le coup de dé, les Terrasses de Lourmarin, 1941

 

Œuvres non publiées:

 

Les manuscrits cités existent, ils sont détenus pour la plupart par la famille

·         Les nations seront jugées (1927), objet de plusieurs articles de publication dans la presse

·         Orphée chez les bêtes (1928), essai et roman

·         L'antéchrist, (1940)

·         Poèmes pour la patrie (1936-1938), éditeur choisi Crès, mais pas de publication

·         L'ostie et le calice, pièce de théâtre en 3 actes (1935-1938)

 

Notes et références:

 

1.            ↑ Cette thèse est l'unique ouvrage qu'il a publié sous son vrai nom.

2.            ↑ Henri Bosco, Lettres à Noël Vesper : 1923-1941, éd. Terrasses de Lourmarin, 1986

3.            ↑ Contrairement à la légende locale, Henri Bosco n'a jamais participé à la restauration du château de Lourmarin, c'est son ami Noël Vesper qui lui trouva le bastidon à proximité du château.

4.            ↑ Robert Laurent-Vibert était l'un de ses témoins de mariage

5.            ↑ Le pasteur Jeanneret sera un lecteur attentif des écrits de Vesper dans le bulletin « Sully » et de ses ouvrages, il n’hésitera pas à exprimer parfois publiquement son désaccord sur certains articles parus dans les années 1943/1944.

6.            ↑ Musée virtuel du protestantisme français, Les protestants et le régime de Vichy 

7.            ↑ Laurent Avezou, Sully à travers l'histoire: les avatars d'un mythe politique, vol.58 de Mémoires et documents de l'École des chartes, p. 464, éd.Librairie Droz, 2001, (ISBN 2900791391)

8.            ↑ Église réformée de France, La tentation de l'extrême droite, p. 1992, éd. Olivetan, 2000,(ISBN 2902916728)

9.            ↑ (en)Steven. C. Hause, Protetantismin The Columbia History of Twentieth-century French Thought European perspectives, p. 316, éd. Columbia University Press, 2007 ,(ISBN 9780231107907)

10.          ↑ Michel Leymarie, Jacques Prévotat, L'Action française, p. 175, éd. Presses Univ. Septentrion, 2008 (ISBN 978-2-7574-0043-2) (notice BnF no FRBNF41241573)

11.          ↑ Frank Lestringant, Stefan Zweig contre Calvin (1936), Revue de l'Histoire et des religions,p. 71-94, repère 3, éd.Armand Colin, 2006 

 

 

 

 

 

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