12/02/2021
L’effet du darwinisme sur la moralité et le christianisme:
Certains scientifiques sont plus ouverts et plus tranchants. Ils concluent qu’il y a « quelque chose d’égoïste et de malhonnête » à clamer que « la science et la religion sont deux champs distincts« 4. La plupart des évolutionnistes comprennent entièrement l’enjeu de la controverse création-évolution. Futuyma5 admet que quiconque « croit que la Genèse est une description littérale de l’histoire » a une « vision du monde qui est entièrement incompatible avec l’idée évolutionniste… ». Il affirme ensuite que les darwinistes insistent sur « les causes matérielles et mécaniques » de la vie mais que « celui qui croit à la Genèse » se tourne vers Dieu pour expliquer la vie.
Les historiens ont constaté, d’après des recherches méticuleuses, que le darwinisme a eu un effet dévastateur non seulement sur le christianisme mais aussi sur le théisme. Plusieurs scientifiques ont également admis que l’acceptation du darwinisme a convaincu un grand nombre de gens que la création telle que nous la présente la Genèse est erronée, ce qui a provoqué la chute de tout le réseau théiste : »Si la Bible était remise en question dès le premier chapitre de la Genèse, alors la véracité de toute l’entreprise serait remise en question. L’évolution n’était pas seulement une idée scientifique, elle frappait comme la foudre… acclamée par les athées, crainte par les théistes. » 6.
L’acceptation répandue du darwinisme a occasionné l’effritement de la base morale chrétienne de la société. D’ailleurs, Darwin lui-même était « bien conscient des implications politiques, sociales et religieuses de sa nouvelle idée… La religion, en particulier, semblait avoir beaucoup à perdre…« 6.
De nombreux scientifiques ont constaté que l’acceptation générale du darwinisme sous-entendait aussi l’acceptation d’une croyance où les humains « sont une partie accidentelle, contingente et éphémère de la création, plutôt que des seigneurs sur celle-ci » et que les êtres humains ne sont pas « la raison d’être de l’univers » comme l’enseignent les religions théistes6.
La croyance darwiniste que les humains (et tous les êtres vivants) ne sont rien de plus qu’un accident de l’histoire, « des tas de poussière d’étoiles entraînées sans direction dans un univers infini et sans but« , est une croyance qui est à présent « largement acceptée au sein de la communauté scientifique« 6. Le darwinisme est l’un des principaux facteurs ayant poussé bon nombre d’hommes de science éminents à conclure, comme le lauréat du prix Nobel Steven Weinberg, que « plus l’univers semble compréhensible, plus il nous semble inutile et sans but« 7. Le darwinisme enseigne « que nos vies sont brèves et absurdes dans l’ordre cosmique des choses« 6, et que la vie n’a aucun but ultime puisqu’il n’y a point de ciel, point d’enfer ni de vie après la mort et que « rien de ce que nous connaissons de la vie ne nécessite l’existence d’une force vitale non corporelle ou d’esprits immatériels ou encore d’une création spéciale d’espèces« 6. Le même auteur, Raymo, conclut à ce sujet : « Tout ce que nous avons appris par la science depuis le temps de Galilée suggère que [l’univers est]… ignorant de nos destins [et] que la tombe est notre destinée« 6. L’un des plus éminents évolutionnistes, le paléontologue George Gaylord Simpson de l’université de Harvard, a enseigné que « l’homme est le résultat d’un processus naturel et sans dessein préétabli »8.
Raymo avance que la théorie de Darwin « n’est pas ce que nous désirons entendre » parce qu’il est difficile pour les humains qui ont longtemps cru qu’ils étaient « le sommet central et immortel de la création – la prunelle de l’œil de Dieu – d’accepter que » nous sommes « non exceptionnels, contingents et éphémères dans l’ordre cosmique des choses« 6.
Raymo ajoute que depuis que le darwinisme a démoli la croyance selon laquelle l’univers et les êtres humains ont un but ultime d’existence, notre système d’éducation a inculqué aux jeunes gens « des vérités froides et effrayantes comme celle d’une lignée reptilienne ou d’ancêtres amibiens« . Le même auteur ajoute que, malgré qu’il serait « réconfortant de croire, comme l’ont fait nos ancêtres que nous vivons dans un univers nourricier centré sur nous-mêmes, »… la vérité est que … « l’évolution n’est nullement chaude et duveteuse. Elle peut même être capricieuse et parfois cruelle « 6.
Que l’évolution soit cruelle ou non, cet auteur constate que le darwinisme « est un fait en accord avec chaque critère de la science » et que nos « écoliers n’ont pas besoin de couverture de sécurité intellectuelle« . Les implications du darwinisme, qui est « peut-être l’idée la plus révolutionnaire dans l’histoire de la réflexion humaine » sont claires :
» Nous sommes d’infimes et contingentes particules de quelque chose qui existait bien avant que nous n’arrivions sur la scène… Nous sommes aussi fortuits au cosmos que sont éphémères les Éphémères sur la planète terre. Au premier coup d’œil, cela constituait une nouvelle fracassante. En fait, la grande majorité d’entre nous n’a pas encore compris toute l’implication de cette nouvelle… Notre vie est brève, notre destin est l’oubli. « 6
Richard Dawkins, zoologiste de l’Université d’Oxford, a beaucoup écrit au sujet des implications du darwinisme. Dans un discours intitulé « A Scientist’s Case Against God« , Dawkins a argumenté que le darwinisme « a démontré que la raison d’être est une illusion » et que l’univers est constitué de « gènes égoïstes« . Par conséquent, « certaines personnes seront blessées, d’autres seront chanceuses, et vous ne trouverez jamais de raison pour cela« 9.
Dawkins pense que les gens qui croient en une vie créée pour un but donné sont non seulement dans l’erreur, mais qu’ils sont ignorants! Seuls les illettrés scientifiques croient que nous existons pour une raison importante. Les lettrés scientifiques savent qu’il n’y a pas de « pourquoi » à notre existence, nous « existons, c’est tout« , nous sommes un accident de l’histoire. Dawkins enseigne aussi qu’il n’existe aucune évidence qui appuierait le théisme et que « de nos jours, ceux qui sont bien éduqués l’admettent« 9.
Le message central des écrits volumineux de Richard Dawkins est que l’univers a les propriétés précises auxquelles nous devrions nous attendre d’un univers qui « n’est basé sur aucun plan, qui n’a aucun but, qui ne comporte ni bien, ni mal, rien sauf une indifférence sans but« . Il a même admis que son best-seller, The Selfish Gene, était une tentative de se débarrasser de ce qu’il considérait comme « une idée entièrement erronée » qui avait réussi à agripper la science populaire, notamment, la supposition erronée que « les individus agissent pour le bien des espèces« . Pour démontrer la fausseté de cette idée, il a tenté d’expliquer l’évolution à partir du point de vue du gène8. Dawkins a ajouté que si The Selfish Gene est devenu un best-seller, c’est peut-être parce qu’il enseigne la « vérité » concernant l’existence des humains, notamment que les êtres humains « sont là pour rien« . Vous êtes là pour propager vos gènes égoïstes. Il n’y a aucun but important à la vie. Un homme a déclaré qu’il n’avait pas dormi pendant trois nuits après avoir lu The Selfish Gene. Il sentait que sa vie entière était devenue vide et que l’univers n’avait plus de but10.
Dawkins est évidemment fier de l’effet déprimant que ses écrits ont sur les gens. Raymo déclare que la vision dominante parmi les darwinistes modernes est que nos esprits sont « simplement un ordinateur de chair » et que » presque tous les scientifiques » croient que la conception de l’âme humaine est une « notion dépassée« . En conséquence, la conclusion que nos esprits sont « simplement un ordinateur de chair » est considérée par les darwinistes « presque comme une vérité absolue« 6.
D’après Futuyma, « si le monde et ses êtres se sont purement développés par des forces matérielles et physiques, ils n’ont pas pu être planifiés, et ainsi, ils n’ont aucun but ni aucune raison d’être ». Un peu plus loin, il note que le créationniste « au contraire, croit que tout ce que l’on retrouve dans le monde, toutes les espèces… a été conçu par un artiste intelligent qui avait un but, et que le monde a été fait pour une raison déterminée… Le message de l’évolution est que l’espèce humaine n’a pas été créée, qu’elle n’a aucun but et qu’elle est le produit d’un mécanisme purement matériel « 5.
Cette vision pessimiste, anti-théiste et nihiliste de l’être humain s’est-elle répandue massivement ? Un chercheur a déclaré que 99 % des scientifiques qu’il a rencontrés dans sa carrière appuyaient la vision de Dawkins, celle qui soutient que tous ceux qui nient l’évolution sont soit ignorants, soit stupides, soit déments ou méchants11. Cette déclaration, hélas trop fréquente, est totalement fausse : 10 000 scientifiques américains et environ 100 000 scientifiques créationnistes dans le monde rejettent le darwinisme et ont une vision créationniste du monde12. Une question que tous les parents et grands-parents inquiets devraient se poser est : « Voulons-nous que nos enfants apprennent que la vie n’a aucun but ultime, et que nos esprits ne sont simplement qu’un ordinateur de chair ? » . Derrière le darwinisme se cache une philosophie selon laquelle la vie n’a aucun « but » dans le sens traditionnel et religieux du mot, et que la vie n’est que le résultat du hasard. Cette philosophie fait du darwinisme une théorie unique parmi les théories scientifiques, car elle tente d’expliquer les origines de l’homme13.
Pourquoi tant de gens se rangent-ils à la vision pessimiste, nihiliste et déprimante du darwinisme ? L’une des raisons est qu’ils sont convaincus que la science a prouvé que le darwinisme est vrai. Il est triste de constater que de nombreux scientifiques ne sont pas au courant du grand nombre de découvertes qui appuient le créationnisme. Par contre, de nombreux scientifiques sont conscients que l’élite scientifique a adopté une vision non scientifique. Shallis déclare : « Il n’est pas plus hérétique de dire que l’univers étale une raison d’être, comme Hoyle l’a fait, que de dire qu’il n’a pas de but, comme Steven Weinberg l’a soutenu. Ces deux constats sont métaphysiques et hors de la science… Cela suggère, selon moi, que science, en permettant la circulation de cette notion métaphysique, se reconnaît en tant que religion et qu’elle est une religion athée« 14.
Les darwinistes ont endoctriné notre société pendant plus de 100 ans avec une vision tragiquement destructrice du monde. Ils l’ont souvent fait par des fourberies qui ont débuté bien avant le canular de Piltdown et ils continuent aujourd’hui à répandre leurs croyances dans de nombreux manuels de biologie15.
« Vital Articles on Science/ Creation » Juin 2001 © copyright 2001, Tous droits réservés. Traduction par Ketsia Lessard.
Références
1. Miller, Kenneth R.; 1999.- Finding Darwin’s God: A scientist’s Search for Common Ground Between God and Evolution. Cliff Street Books, NY.
2. Gould, Stephen Jay; 1999.- Rocks of Ages: Science and Religion in the fullness of Life. Ballantine, NY.
3. Johnson, Phillip; 1991.- Darwin on trial. Regenery Gateway, Washington, DC.
4. Dawkins, Richard; 1999.- You can’t have it both ways : Irreconcilable differences ? Skeptical Inquirer, Juillet/Août, pp. 62-63.
5. Futuyma, Douglas; 1983.- Science on Trial. Pantheon Books, NY.
6. Raymo, Chet; 1998.- Skeptics and True Believers. Walker, NY.
7. Weinberg, Steven; 1977.- The First Three Minutes. Basic Books, NY.
8. Simpson, George Gaylor; 1970.- The Meaning of Evolution. Yale University Press. New Haven, CT.
9. Easterbrook, Gregg; 1997.- Of genes and Meaninglessness. Science, 277 : 892, 15 août.
10. Bass, Thomas; 1990.- Entrevue. Omni, 12 (4) : 58-59.
11. Rörsh, A.; 1999.- Mutation Research Frontiers : Challenges to Evolution Theory. Mutation Research, 423 : F3 – F19.
12. Bergman, Jerry; 1999.- The attitude of Various Populations. Toward Teaching Creation and Evolution in Public Schools. CEN Tech. J., 13 (2) :118-123.
13. Leith, Brian; 1982.- The Descent of Darwinism. Collins, London.
14. Shallis, M.; 1984.- In the Eye of a Storm. New Scientist, January, 19 : 42-43.
15. Wells, Jonathan; 2000.- Icons of Evolution: Science or Myth. Regenery Gateway. Washington, D.C.
Jerry Bergman a 7 diplômes dont un en Biologie, un en Psychologie et un en Recherche et Évaluation de plusieurs universités (Université d’État de Wayne (Détroit),Université d’État de Bowling Green (Ohio) et autres collèges). Professeur de science au Collège Northwest d’Archbold (Ohio), M. Bergman prépare actuellement une troisième thèse de doctorat en Biologie moléculaire.
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09/02/2021
Islamo-gauchisme à l’université de Lorraine:
Faire dialoguer les savoirs, c’est innover. Il faut croire que l’adoption de cette devise moderne par l’université de Lorraine était prémonitoire. La semaine dernière, Le Figaro nous apprenait qu’un enseignant s’est justement permis une innovation : il a tout simplement enseigné le contraire de ce qui était attendu de lui.
Deux mois après les attentats de Charlie Hebdo, Manuel Valls – qui n’était pas encore candidat à la mairie de Barcelone – avait encouragé les diplômes universitaires portant sur l’enseignement de la laïcité. Regrettant que les imams soient formés à l’étranger, il déclarait : « Il faut des aumôniers et des imams français, francophones, qui apprennent le français, qui aiment la France et qui adhèrent à ses valeurs. »
Le diplôme universitaire « Religions, laïcité et inclusion sociale » de l’université de Lorraine, créé il y a à peine un an, devait justement répondre à cet objectif. C’est quelque peu raté puisqu’un professeur de droit de la laïcité en a profité pour prétendre que la loi de 2004 sur l’interdiction du port du voile dans les établissements scolaires était une dérive islamophobe de la loi de 1905.
Le Figaro nous apprend, ainsi, que ce professeur affirmait, dans son plan de cours, que la prétention de cette loi à lutter contre la soumission des filles visait, en fait, à détourner la laïcité afin de s’en servir pour « humilie[r] les musulmans, et plus largement les “racisés” ». Et il y affirme que l’islamophobie serait « une nouvelle légitimité pour le racisme et le ressentiment anti-arabe »(qui fait, ici, l’amalgame entre islam et arabe ?).
On pourrait plaider la liberté académique si, encore, son cours avait pour but d’aborder de manière critique la législation. Mais son enseignement devait justement produire tout sauf un esprit critique. L’objectif affiché par Manuel Valls était bien d’enseigner la laïcité telle qu’elle est, non de la remettre en question en développant le sentiment victimaire chez les imams.
Depuis la semaine dernière, on parle de dérive. On nous assure que cet enseignant sera remplacé. Malheureusement, je suis certaine que cela se reproduira. Le problème est plus profond qu’une simple dérive individuelle.
La devise choisie par l’université de Lorraine en est un signe. Certes, elle n’est pas fausse, mais elle illustre bien le dévoiement actuel de l’enseignement qui vante la multidisciplinarité et qui oublie que, pour pouvoir faire dialoguer les savoirs, il faut déjà les maîtriser.
L’université ne répond désormais plus à sa vocation. Elle fait même l’inverse. Alors que l’université de Bologne, plus vieille université d’Europe et première institution à utiliser le terme latin d’universitas, avait pour prétention d’énoncer la norme – elle avait pour devise Petrus ubique pater legum Bononia mater (Pierre est partout le père des lois, Bologne en est la mère) -, les universitaires d’aujourd’hui, adeptes du courant constructiviste, se targuent de déconstruire toutes les normes.
À commencer par la langue. La plaquette du diplôme universitaire en question est, par exemple, rédigée en langage inclusif. On apprend, par exemple, que la formation s’adresse à « tout.e citoyen.ne intéressé.e ». Bref, de quoi aider les imams étrangers à apprendre le français.
Alors qu’à la suite de Bologne, toutes les universités auront la prétention d’être des Alma Mater (mère nourricière), l’on vante désormais les séminaires de type anglo-saxon où, à l’opposé des cours magistraux, c’est l’étudiant qui fait le cours par des exposés, des travaux de groupe, des échanges…
Au niveau européen, on appelle processus de Bologne une initiative des gouvernements européens conduisant, depuis une vingtaine d’années, à harmoniser les systèmes universitaires. Une des conséquences de ce processus consiste, justement, dans l’abandon de la transmission de savoirs pour le développement de compétences.
Ce processus de Bologne a vu le jour à la suite, notamment, de la déclaration de la Sorbonne, université elle aussi très ancienne. Dans Soumission, œuvre de fiction de Michel Houellebecq, c’est en 2022 que les islamistes prennent le contrôle de ce même lieu. En 2018, en remettant en cause la laïcité dans un cours visant, justement, à la promouvoir auprès d’imams, on aura déjà fait un grand pas dans l’irréel.
10:20 Publié dans Choc de civilisations | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2021
Brève histoire des protestants de droite nationale:
Au début des années 30, après la mise à l'index de l'Action Française par le Vatican, certains éléments du protestantisme ont pensé que c'était le moment de s'affirmer en créant l'Association Sully, dont l'implantation sera principalement à Paris et dans le midi. Elle regroupera notables et militants, ainsi qu'un assez important groupe d'étudiants. Son souhait : rassembler tous les royalistes protestants en se référant à la pensée de Maurras, mais en affirmant avec netteté son héritage royaliste et huguenot.
A sa tête se trouvera un triumvirat formé de l'industriel alsacien Eugène Kuhlman, de Louis de Seynes et du colonel la Tour Dejean. Parmi les membres nous trouvons Auguste Lecerf, artisan du renouveau calviniste ; mais l'âme et l'idéologue en est le pasteur Noël Vesper (de son vrai nom: Nougat) qui considère le Protestantisme comme un retour à l'Eglise primitive. Le royalisme, quand à lui, était un retour aux principes générateurs de la nation française ; ces deux aspects étant solidaires.
Nombreux seront ceux qui rejoindront le régime de Vichy. Dans l'entourage du Maréchal on trouve le Général Brécard, secrétaire général de l'Etat, René Guillouin, chargé de mission, M. Arnal, directeur adjoint aux affaires politiques, l'amiral Platon, secrétaire d'état aux colonies. Cette frange non négligeable du protestantisme souhaite un état fort dans la lignée de Maurras. Elle s'opposera aux instances du protestantisme et au Pasteur Boegner, à qui ils reprocheront de diviser les français. La mise au pas ne tarda pas. Une circulaire du synode national, en 1943, obligeât chaque Pasteur à lire en chaire un message officiel adressé aux fidèles : ceux qui, au nom de leurs convictions, protestantes, royalistes et nationalistes refuseront seront exclus.
C’est dans ce contexte trouble de guerre civile, que le Pasteur Vesper va s'engager totalement, en prenant des positions de plus en plus radicales. Cela est certainement regrettable, le contexte de l'époque entre répressions et épuration explique beaucoup de chose. Il paiera cher ses excès verbaux, assassiné avec son épouse sans aucune forme de procès par le maquis communiste (comme l'amiral Platon). Bien des années plus tard, lors de la création des comités, Tixier Vignancourt, un autre Pasteur venu de l'autre bord, ancien aumônier des troupes de Lattre en Italie, deviendra la voie du protestantisme de notre famille politique. J'ai bien connu Paul Rigal. J'ai eu l'occasion maintes fois, jusqu'à sa mort, de lui rendre visite, dans son presbytère derrière St Pierre le jeune à Strasbourg.
Pasteur Blanchard
10:55 Publié dans Réformation | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2021
Les béatitudes au fil des jours :
Bienheureux ceux qui savent rire d’eux même ils n’ont pas fini de s’amuser !
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter ils apprendront des choses nouvelles !
Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière il leur sera épargné bien des tracas !
Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux, ils seront appréciés de leur entourage.
Bienheureux ceux qui savent regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses ils iront loin dans la vie.
Bienheureux ceux qui savent admirer un sourire et oublier une grimace, leur route sera ensoleillé.
Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser, ils éviteront bien des bêtises.
Bienheureux surtout, vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez, vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvez le véritable Seigneur.
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29/01/2021
Jésus et le livre de la Genèse:
Par Laurence Tisdall:
La Bible ne laisse personne indifférent, croyant ou non-croyant. Posez une Bible sur le coin de votre table, dans un restaurant et regardez combien de personnes vont tourner la tête pour observer. Pensent-elles que nous sommes des fanatiques religieux? Ou est-ce qu’ils sont simplement curieux de voir qui osera défier l’esprit séculier du monde? Je crois que c’est un peu les deux. Le chrétien traverse continuellement des courants d’incrédulité. Des courants qui soulèvent parfois l’adversité la plus féroce. La Bible, déclarée comme étant la Parole de Dieu (2 Tim 3.16) est l’absolu qui définit ce qui est bien et ce qui est mal. Elle nous confronte avec le concept du péché et rend les non-croyants inconfortables. Alors, pour contourner son sentiment de culpabilité, notre société s’impatiente, et tente de discréditer la Bible. Les journaux, les films et les revues nous submergent d’informations, indiquant que la » science » a démontré que la Bible est simplement une collection d’histoires de l’antiquité peu fiables, de poésies et de fables. Contrairement à ce qui est indiqué dans la Genèse, l’univers aurait surgi d’un Big Bang sans cause, il y a 10 ou 15 milliards d’années. La vie sur la terre serait apparue par hasard. Les lois de la survie du plus fort permettent à la grenouille de devenir un prince. Avec assez de temps, un singe commence à marcher debout, et devient un humain. En fait, l’impossible devient possible et on a remplacé le Dieu créateur de l’univers par l’homme, l’ultime production du temps et du hasard.
Il est évident que » l’attaque » contre la Bible vise principalement les premiers chapitres de la Genèse. Il y a plus d’un siècle, Thomas Huxley a exprimé ses vues sur la science et la Bible (Victoria Institute , 1866, 2:304)
« Vous (le clergé) racontez à vos assemblées que le monde a été créé il y a 6 000 ans, en 6 jours, et que tous les animaux vivants ont été créés dans ce laps de temps… Je suis obligé de dire que je ne crois pas en ces déclarations que vous faites, je suis encore obligé de dire que je ne peux trouver parmi les hommes de science et de recherche, les hommes de vérité, un seul qui ne croit pas exactement le contraire.
Notez qu’Huxley se trompait sur plusieurs points dans cette citation. Par exemple, les créationnistes ne croient pas que » tous les animaux vivants » ont été créés durant les six jours, mais que les ancêtres de tous les animaux vivants ont été créés durant cette période. Néanmoins, 120 années plus tard, nous trouvons les mêmes propos dans les revues scientifiques et populaires. La science semble avoir remplacé la Parole de Dieu comme autorité sur la vérité ! Robert Lewis Dabner, un éminent presbytérien du dernier siècle, nous écrit que cette situation s’explique par deux facteurs : » notre intelligence déchue et l’exaltation du naturalisme « 1. La science n’est pas et ne sera jamais une autorité reconnue pour interpréter la Bible. Si nous voulons savoir comment interpréter le livre de la Genèse, pourquoi ne pas se référer à l’ultime autorité, Jésus ? Il est intéressant de voir comment Jésus interprétait les premiers chapitres de la Genèse.
Dans l’évangile de Jean, Jésus dit :
Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? (Jean 5 :46-47)
Nous lisons dans le 3e chapitre de la Genèse, écrit par Moïse, la première promesse messianique :
Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon (Gen 3.15).
Jésus n’enseignait pas à ceux qui l’écoutaient que la Genèse était faite de fables ou de poèmes… non, Jésus lui-même témoigne de la véracité du texte de la Genèse et qu’elle est essentielle pour avoir la foi en lui! L’importance des écrits de Moïse est soulignée dans l’évangile de Luc :
Et Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait. (Lu 16.31)
Ce verset est une puissante exhortation à chercher dans les textes que Moïse a écrits, notamment la Genèse, la révélation de qui est le fils de Dieu, le Messie. Comment convaincre les non-croyants du besoin d’un sauveur si nous ne croyons pas aux premiers chapitres de la Genèse ? Comment expliquer la souffrance dans le monde, si nous ne croyons pas à la chute de l’homme ? Comment avoir confiance dans la Bible, si les neuf premiers chapitres ne sont que des mythes ? Non, les six jours de la création ne sont pas juste une invention par Moïse pour nous aider à découper le temps ou pour améliorer la mise en page des rouleaux. Non, le jardin d’Eden, Adam et Eve et le serpent ne sont pas des personnages fictifs. Selon Jésus, la Genèse est vraie… textuellement.
La » science » est censée avoir démontré que Jésus était dans l’erreur, que nous n’avons plus besoin de nous laisser enchaîner par la moralité ou de nous soumettre aux 10 commandements de Dieu. L’évolution n’est-elle pas un » fait » scientifique ? La réponse, comme vous le savez est NON. Malheureusement, beaucoup de chrétiens ont été amenés à croire des » fables » concernant la Bible et la science (2 Tim 4.4,5). On nous encourage à ne pas prendre au sérieux ce qui est écrit dans le livre de la Genèse. Pourtant, il est clair que Jésus confirme que les premiers chapitres de la Genèse doivent être respectés mot pour mot. Par exemple en Matthieu Jésus dit :
N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme… (Mt 19 :4-6)
Remarquez comment Jésus dit » qu’ au commencement » l’homme et la femme ont été créés. Il ne parle pas d’hommes-singes avant Adam, pas de création chaotique avec satan en charge
avant le » commencement « , pas de milliards d’années avant l’apparition de l’homme. En fait, Jésus et les disciples interprétaient le livre de la Genèse textuellement, comme son auteur, Moïse, l’aurait voulu. En passant, ce verset me rappelle toujours une rencontre que j’ai faite à l’université Laval. Après mon enseignement sur l’historique de l’évolution de l’homme, deux Raëliens sont venus me féliciter pour l’excellent travail que je faisais en démontrant que l’évolution des singes à l’homme ne s’est jamais produite. Les Raëliens croient que la race humaine a été ensemencée sur la Terre par des extra-terrestres, il y a environ 28 000 ans. Ils disent que la Genèse parle d’Elohim et que ce mot faisait référence aux extra-terrestres. Ils m’ont expliqué comment Jésus était l’un de ces extra-terrestres. Sachant que leur secte est plutôt sexuelle de nature, j’ai posé la question suivante : » Jésus nous dit dans Marc 10.7-9 que l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et que les deux deviendront une seule chair… Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Alors, ne devons-nous pas nous limiter à un partenaire dans les liens du mariage ? » Ils m’ont répondu » Mais vous savez, les textes du nouveau testament sont corrompus « . » Intéressant » leur ai-je répondu, » mais Jésus a souvent cité le deuxième chapitre de la Genèse (2.24), le même chapitre qui parle justement d’Élohim. Pouvons-nous supposer que votre interprétation du mot Élohim est aussi erronée ? « . La conversation a eu une fin plutôt abrupte et les Raëliens sont partis sur le champ !
Dans Matthieu, Jésus proclame en parlant du temps des tribulations :
Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais.(Matt 24.21 ; Marc 13.9)
Il est naturel de considérer, selon les paroles de Jésus, des catastrophes telles que celles décrites dans la Genèse (au commencement). Durant ce temps, des catastrophes causeront encore plus de détresse que celles du déluge universel, de Sodome et Gomorrhe et de la tour de Babel. Puisqu’on parle de déluge universel, regardons les versets suivants où Jésus parle du déluge universel et de Noé
» Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » (Matt 24.37-39).
Jésus affirme que Noé est un vrai personnage et que le déluge était réel. Pierre, un des disciples de Jésus, nous indique que des personnes » dans les derniers jours » vont nier l’évidence d’un déluge universel :
» sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitise… Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau. (2 Pi 3.3-6 ; voir aussi 2 Pi 2.5 et 1 Pi 3.20).
Si le déluge décrit dans la Genèse n’était pas universel ni littéral mais seulement poétique et que le but était d’illustrer des bons principes, pourquoi Jésus, le Fils de Dieu, le Créateur, ne l’aurait-il pas dit à ses disciples. Pourquoi Pierre croit-il à l’histoire du déluge si ce n’est jamais arrivé, et surtout pourquoi Pierre nous dit qu’il viendra des » moqueurs » qui mentiront concernant l’évidence d’un déluge universel? On ne peut que se rendre à l’évidence que le déluge était universel et que le registre historique contenu dans le livre de la Genèse est véridique !
Jésus appuie l’histoire de Caïn et Abel dans l’évangile de Luc :
» depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le temple » (Luc 11.51).
Il ne faut pas oublier non plus que les deux généalogies de Jésus remontent jusqu’à Adam (Matt 1, Luc 3) ! Nous pouvons comprendre que si nous réduisons les premiers chapitres de Genèse à des contes de fées, les évangiles et Jésus ressuscité ne sont que des mensonges grossiers. Je crois que le livre de la Genèse est possiblement le livre le plus important pour notre foi parce qu’il nous donne le fondement sur lequel nous pouvons avoir une foi intelligente et rationnelle.
Parfois les évolutionnistes et humanistes comprennent plus l’importance de la Genèse pour la christianisme que les chrétiens. Richard Bozarth dans la revue American Atheist nous explique :
» Le christianisme a combattu, combat encore et combattra longtemps la science jusqu’à une fin sans issue pour vaincre l’évolution, parce que l’évolution détruit complètement et finalement la véritable raison pour laquelle la vie de Jésus sur terre avait apparemment été nécessaire. Détruisez Adam et Ève et le principe du péché originel, et parmi les décombres, vous trouverez que celui qui en ressort misérable est véritablement le Fils de Dieu. Si Jésus n’est pas le rédempteur mort pour nos péchés, et voilà ce qu’est le raisonnement de l’évolution, alors le christianisme n’est plus que néant. « (‘The Meaning of Evolution’, American Atheist 20 September, 1979, p. 30.)
Quoique je ne sois pas en accord avec l’idée selon laquelle le christianisme combat la » science « , je trouve que Bozarth a bien compris l’importance du livre de la Genèse pour les chrétiens.
Il est intéressant de lire l’avertissement que Paul a donné à Timothée :
» Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine… (ils)détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers des fables » (2 Tim 4.4,5).
Une de ces fables ne serait-elle pas le compromis entre la Genèse et les idées évolutionnistes ?
L’image suivante démontre clairement la stratégie des » moqueurs » …
Ces moqueurs visent le fondement, ils visent la Genèse. C’est une stratégie efficace et destructrice. Il est triste de constater que seul un petit nombre de croyants sont capables d’expliquer le modèle créationniste et de détruire le fondement de l’humanisme, la théorie de l’évolution. C’est pour cette raison que j’ai fondé l’Association de Science Créationniste du Québec [http://www.creationnisme.ca].
En conclusion, je vous encourage à relire les onze premiers chapitres du livre de la Genèse et de les lire avec simplicité. La science ne contredit pas la Genèse (nous allons élaborer davantage sur ce sujet dans de futurs articles), et elle peut même fortifier notre foi en Dieu et en la véracité de la révélation de Dieu, Sa parole. Jésus croyait textuellement ce qui était écrit dans la Genèse, tout comme ses disciples et Paul. La Genèse, si on la lit telle quelle, sans élaboration compliquée, nous explique notre origine spirituelle et naturelle. Et si nous pouvons comprendre d’où nous venons, nous allons mieux comprendre notre devenir.
Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. (Jean 8.31,32).
1. Dabner, Robert Lewis. A caution against Anti-Christian Science in Discussions vol 3. (Edinburough:Banner of Truth, 1982) 153-154. Citée de « Did God Create in Six Days? » Joseph Pipa and David Hill, Southern Presbyterian Press, Tailors, SC. 1999.
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