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13/03/2025

L’orthodoxie luthérienne (1548-1598):

 

 

 

 

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À la fin du XVIe siècle, une  orthodoxie luthérienne est mise en place sous l'impulsion de Jean Marbach qui succède à Bucer ; elle est exprimée dans la Formule de Concorde de 1577.

 

SOMMAIRE:

 

·         Le second souffle

·         La Paix d’Augsbourg (1555)

·         De 1559 à 1598

 

Le second souffle

 

À partir du milieu du siècle, les changements ont lieu à deux niveaux :

 

·         dans le domaine politique : les nouveaux dirigeants sont plus souvent issus de l’aristocratie, davantage portée vers le luthéranisme,

·         dans le monde religieux : les prédicateurs cherchent avant tout à unifier l’Église et à en consolider la doctrine.

           

La Paix d’Augsbourg (1555) et les évolutions liées à l’Interim

 

La paix d’Augsbourg, en 1555, consacre la division entre protestants et catholiques du saint-Empire (1555) selon la formule : cujus regio, ejus religio

 

Cujus regio, ejus religio

 

Après 6 mois de négociations, la paix fut définitivement signée le 25 septembre 1555 et le texte en 22 articles organisait la coexistence du catholicisme et de la confession d’Augsbourg, à l’exclusion de toute autre confession. (…)

 

Les sujets des États de l’empire, c'est-à-dire les particuliers, mais aussi les seigneurs qui ne sont pas des vassaux directs et par conséquent ne jouissent pas de l’immédiateté d’empire doivent se soumettre à la décision de leur prince. C’est le sens de la mystérieuse formule cujus regio, ejus religio, qui ne se trouve pas dans le texte de la paix d’Augsbourg, mais fut inventée en 1599 par un juriste luthérien. Toute fois si, en conscience, les sujets n’acceptent pas ce choix, l’article 11 prévoit que le prince ne doit pas utiliser la violence pour les convertir, mais doit les laisser émigrer dans un territoire où on pratique leur religion : il est possible d’emporter leurs biens. C’est ce que les juristes appelleront plus tard le beneficium emigrationis.

 

À chacun la religion de son gouvernement

 

Afin d’apporter la paix dans le Saint Empire de la nation germanique entre Sa majesté impériale et les Electeurs, Princes et états, que ni sa Majesté ni les Electeurs, Princes, etc. ne fassent de violence ou de mal à aucun des sujets de l’empire à cause de la Confession d’Augsbourg, mais qu’on les laisse jouir en paix de leurs croyances religieuses, liturgies et cérémonies aussi bien que de leurs propriétés et autres droits et privilèges. Ainsi une complète paix religieuse pourra être obtenue par le seul moyen qui soit chrétien : l’amitié, ou bien sous la menace de la punition du ban impérial.

 

De la même manière, les Etats qui adoptent la confession d’Augsbourg permettront à tous les Etats qui restent attachés à l’ancienne religion de vivre dans une paix complète en jouissant de leurs propriétés, droits et privilèges. (…)

 

Au cas où nos sujets, qu’ils appartiennent soit à l’ancienne religion, soit à la Confession d’Augsbourg, voudraient quitter leur foyer, avec leurs femmes et leurs enfants, pour s’installer dans un autre lieu, ils ne seront pas empêchés de vendre leurs propriétés pourvu qu’ils aient effectué le juste paiement des taxes locales.

 

L’expansion du protestantisme elle-même a été être freinée pour plusieurs raisons :

 

·         Les progrès de la Réforme catholique,

·         L’expansion du calvinisme,

·         L’affaiblissement du luthéranisme après la mort de Luther en 1546.

 

Dans ce contexte, l’effort des prédicateurs strasbourgeois va surtout porter sur la réalisation d’une discipline ecclésiastique efficace et cela, tout en maintenant les spécificités du luthérianisme strasbourgeois.

 

Et de fait, face à l’opposition tant des prédicateurs que d’une majorité de la population, le culte catholique cesse en 1559 (trop de tumulte pendant les messes), ce qui met fin à l’Interim. En 1561 la cathédrale est rendue au culte protestant, tout comme d’autres lieux de culte dans les années qui suivent.

 

Les livres aussi alimentent le combat, tel le traité de Marbach de 1571 Des miracles et des signes miraculeux , ou l’ouvrage de Jean Fischart, der Nachtrab.

 

De 1559 à 1598

 

La période qui va de la fin de l’Interim à celle de l’Ordonnance ecclésiastique est caractérisée par :

·         L’encadrement des fidèles par un corps pastoral uni sous l’autorité de Marbach, avec des inspections de paroisses, des réunions régulières du convent des pasteurs,

·         L’encadrement aussi des étudiants qui se préparent au pastorat,

·         L’unification des cérémonies liturgiques,

·         La discipline.

 

L’Ordonnance ecclésiastique de 1598

 

La formule de Concorde



Pour Marbach, qui dirige l’Église de Strasbourg à la suite de Bucer et jusqu’en 1581, il est essentiel d’organiser une discipline ecclésiastique.

 

Il reprend les visites pastorales des campagnes qui existaient à partir de 1534 et propose aussi une inspection des paroisses urbaines. Le but est de vérifier l’uniformité de la doctrine, des institutions, de la discipline ecclésiastique, malgré les réticences de certains.

 

Parallèlement, le Magistrat confirme s’en tenir à la Confession d’Augsbourg et à la Concorde de Wittenberg (1563).

 

En 1577 se pose alors la question d’une formule de Concorde qui unifierait le camp luthérien. Le Magistrat est divisé sur la question et le Convent, quant à lui, décide alors de condamner les réformés (ou calvinistes), ce qui représente une réelle rupture avec un certain passé de Strasbourg et qui est à l’origine de conflits

 

 

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11/03/2025

Georges Whitefield

 

 

 

 

 

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Le révérend
Georges Whitefield
Portrait par Joseph Badger , vers 1745
27 décembre [ OS 16 décembre] 1714
Gloucester , Grande-Bretagne
Décédé 30 septembre 1770 (55 ans)
Newburyport , Province de la baie du Massachusetts , Amérique britannique
mère nourricière Collège Pembroke, Oxford
 
 

 

 

 

George Whitefield ( / ˈ hw ɪ t f iː l ... ; 27 décembre [ OS 16 décembre] 1714 – 30 septembre 1770), également connu sous le nom de George Whitfield , était un ecclésiastique et évangéliste anglican qui fut l'un des fondateurs du méthodisme et de la mouvement évangélique . [1] [2]

Né à Gloucester , il s'inscrivit au Pembroke College de l' Université d'Oxford en 1732. Là, il rejoignit le « Holy Club » et fut présenté aux frères Wesley, John et Charles , avec lesquels il travaillera en étroite collaboration dans son ministère ultérieur. Whitefield a été ordonné après avoir obtenu son baccalauréat ès arts . Il a immédiatement commencé à prêcher, mais il ne s'est installé comme ministre d'aucune paroisse . Il est plutôt devenu un prédicateur itinérant et un évangéliste. En 1740, Whitefield se rendit en Amérique du Nord où il prêcha une série de réveilsqui fait partie du " Grand Réveil ". Ses méthodes étaient controversées et il s'est engagé dans de nombreux débats et conflits avec d'autres membres du clergé.

Whitefield a reçu une large reconnaissance au cours de son ministère; il a prêché au moins 18 000 fois devant peut-être 10 millions d'auditeurs en Grande-Bretagne et dans ses colonies américaines . Whitefield pouvait captiver un large public grâce à une puissante combinaison de théâtre, de rhétorique religieuse et de patriotisme . [3]

 

 

Début de la vie 

 

 

L'ancienne Bell Inn, Southgate Street, Gloucester

Whitefield est né le 27 décembre [ OS 16 décembre] 1714 au Bell Inn, Southgate Street, Gloucester . Whitefield était le cinquième fils (septième et dernier enfant) de Thomas Whitefield et d'Elizabeth Edwards, qui tenaient une auberge à Gloucester. [4] Son père est mort alors qu'il n'avait que deux ans et il a aidé sa mère à tenir l'auberge. Dès son plus jeune âge, il découvre qu'il a une passion et un talent pour le théâtre, une passion qu'il poursuivra avec les reconstitutions très théâtrales d'histoires bibliques qu'il raconte lors de ses sermons. Il a fait ses études à la Crypt School de Gloucester [5] et au Pembroke College d'Oxford . [6] [7]

Comme les affaires de l'auberge avaient diminué, Whitefield n'avait pas les moyens de payer ses frais de scolarité. [8] Il est donc venu à l' Université d'Oxford en tant que serviteur , le rang le plus bas des étudiants de premier cycle. Bénéficiant d'un enseignement gratuit, il a agi en tant que serviteur de boursiers et de compatriotes; tâches, y compris leur enseigner le matin, les aider à se laver, nettoyer leurs chambres, porter leurs livres et les aider au travail. [8] Il faisait partie du " Holy Club " à l'université avec les frères Wesley, John et Charles . Une maladie, ainsi que La vie de Dieu dans l'âme de l'homme d' Henry Scougal, l'a influencé à se tourner vers l'église. Suite à une conversion religieuse , il se passionne pour la prédication de sa nouvelle foi. Il est devenu le chef du Holy Club lorsque les frères Wesley sont partis pour la Géorgie . [9] L' évêque de Gloucester l'a ordonné diacre de l' Église d'Angleterre en 1736. [1]

 

 

Évangélisation 

 

 

Whitefield avait une vision croisée ( strabisme ).

Whitefield a prêché son premier sermon à l'église St Mary de Crypt [2] dans sa ville natale de Gloucester, une semaine après son ordination comme diacre. L'Église d'Angleterre ne lui a pas assigné d'église, alors il a commencé à prêcher seul dans les parcs et les champs en Angleterre, s'adressant à des personnes qui n'allaient normalement pas à l'église. En 1738, il se rendit à Savannah, en Géorgie, dans les colonies américaines en tant que curé citation nécessaire ] de Christ Church, qui avait été fondée par John Wesley alors qu'il était à Savannah. Pendant son séjour, Whitefield a décidé que l'un des grands besoins de la région était une maison pour orphelins. Il a décidé que ce serait l'œuvre de sa vie. en 1739, il retourna en Angleterre pour recueillir des fonds, ainsi que pour recevoir des ordres de prêtre . Tout en préparant son retour, il a prêché à de grandes congrégations. À la suggestion d'amis, il a prêché aux mineurs de Kingswood , à l'extérieur de Bristol, en plein air. Parce qu'il retournait en Géorgie, il invita John Wesley à prendre en charge ses congrégations de Bristol et à prêcher en plein air pour la première fois à Kingswood puis à Blackheath, Londres . [dix]

Whitefield, comme beaucoup d'autres évangéliques anglicans du XVIIIe siècle tels qu'Augustus Toplady , John Newton et William Romaine , a accepté une lecture simple de l'article 17 - la doctrine de l'Église d'Angleterre sur la prédestination – et n'était pas d'accord avec les vues arminiennes des frères Wesley sur la doctrine de la prédestination. l' expiation . [11] Cependant, Whitefield a finalement fait ce que ses amis espéraient qu'il ne ferait pas : remettre tout le ministère à John Wesley. [12] Whitefield a formé et était le président de la première conférence méthodiste, mais il a bientôt abandonné la position pour se concentrer sur le travail évangélique.[13]

Trois églises ont été établies en Angleterre en son nom – une à Penn Street, Bristol , et deux à Londres, à Moorfields et à Tottenham Court Road - toutes trois sont devenues connues sous le nom de "Whitefield's Tabernacle". La réunion de la société à la deuxième école Kingswood à Kingswood a finalement été également nommée Whitefield's Tabernacle . Whitefield a agi comme aumônier de Selina, comtesse de Huntingdon , et certains de ses partisans ont rejoint la comtesse de Huntingdon's Connexion , dont les chapelles ont été construites par Selina, où une forme de méthodisme calvinistesemblable à celui de Whitefield a été enseigné. Beaucoup de chapelles de Selina ont été construites dans les comtés anglais et gallois, [14] et une, Spa Fields Chapel , a été érigée à Londres. [15] [16]

 

 

Orphelinat de Bethesda 

 

 

 

L'effort de Whitefield pour construire un orphelinat en Géorgie était au cœur de sa prédication. [4] L' orphelinat de Bethesda et sa prédication comprenaient la "double tâche" qui occupa le reste de sa vie. [17] Le 25 mars 1740, la construction a commencé. Whitefield voulait que l'orphelinat soit un lieu de forte influence évangélique , avec une atmosphère saine et une forte discipline. [18] Ayant levé l'argent par sa prédication, Whitefield "a insisté sur le contrôle exclusif de l'orphelinat". Il a refusé de donner aux syndics une comptabilité financière. Les administrateurs se sont également opposés à ce que Whitefield utilise "une mauvaise méthode" pour contrôler les enfants, qui "sont souvent priés et pleurés toute la nuit". [4]

En 1740, il engagea des frères moraves de Géorgie pour construire un orphelinat pour enfants noirs sur un terrain qu'il avait acheté dans la vallée de Lehigh en Pennsylvanie . Suite à un désaccord théologique, il les renvoya et ne put achever le bâtiment, que les Moraves achetèrent et achevèrent par la suite. C'est maintenant la Whitefield House au centre de l'arrondissement morave de Nazareth, en Pennsylvanie . [19] [20]

 

 

Réunions de réveil 

 

 

Prédication de Whitefield. gravure de 1857

À partir de 1740, Whitefield a prêché presque tous les jours pendant des mois à de grandes foules de parfois plusieurs milliers de personnes alors qu'il voyageait à travers les colonies, en particulier la Nouvelle-Angleterre . Son voyage à cheval de New York à Charleston, en Caroline du Sud , était à cette époque le plus long d'Amérique du Nord par un homme blanc. [21] Comme Jonathan Edwards , il a développé un style de prédication qui a suscité des réponses émotionnelles de ses auditoires. Mais Whitefield avait du charisme, et sa voix forte, sa petite taille et même son apparence loucheuse (que certaines personnes considéraient comme une marque de faveur divine) ont tous contribué à faire de lui l'une des premières célébrités des colonies américaines. [22]Comme Edwards, Whitefield a prêché une théologie résolument calviniste qui était conforme au «calvinisme modéré» des trente-neuf articles. [23] Tout en affirmant explicitement la seule agence de Dieu dans le salut, Whitefield offrit librement l'Évangile , en disant à la fin de ses sermons : « Viens pauvre, perdu, pécheur perdu , viens tel que tu es au Christ . [24] Whitefield a inclus des esclaves dans ses offrandes évangéliques et leur réponse a été positive. Les historiens y voient « la genèse du christianisme afro-américain ». [25]

Pour Whitefield, "le message de l'évangile était si important qu'il s'est senti obligé d'utiliser tous les moyens terrestres pour faire passer le message". [26] Grâce à la diffusion généralisée de la presse écrite, peut-être la moitié de tous les colons ont finalement entendu parler, lu ou lu quelque chose écrit par Whitefield. Il employa systématiquement l'imprimerie, envoyant des hommes avancés pour afficher des bordées et distribuer des tracts annonçant ses sermons. Il s'est également arrangé pour que ses sermons soient publiés. [27]Une grande partie de la publicité de Whitefield était l'œuvre de William Seward, un riche laïc qui accompagnait Whitefield. Seward a agi en tant que "collecteur de fonds, coordinateur commercial et publiciste" de Whitefield. Il a fourni aux journaux et aux libraires du matériel, y compris des copies des écrits de Whitefield. [4]

Lorsque Whitefield retourna en Angleterre en 1742, une foule estimée de 20 à 30 000 personnes le rencontra. [28] Une telle congrégation en plein air a eu lieu sur Minchinhampton Common , Gloucestershire. Whitefield a prêché à la " congrégation de Rodborough " - un rassemblement de 10 000 personnes - à un endroit maintenant connu sous le nom de " Whitefield's Tump ". la citation nécessaire ] Whitefield a cherché à influencer les colonies après qu'il soit retourné en Angleterre. Il s'est engagé à faire publier ses journaux autobiographiques dans toute l'Amérique. Ces revuesont été caractérisés comme «le véhicule idéal pour créer une image publique qui pourrait fonctionner en son absence». Ils ont dépeint Whitefield sous le "meilleur éclairage possible". Lorsqu'il revint en Amérique pour sa troisième tournée en 1745, il était mieux connu qu'à son départ. [29]

 

 

Esclavagiste et défenseur de l'esclavage 

 

 

Figure du Staffordshire buste en faïence peinte modelé et réalisé par Enoch Wood , c. 1790

Whitefield était propriétaire d'une plantation et esclavagiste et considérait le travail des esclaves comme essentiel pour financer les opérations de son orphelinat. [30] [31] John Wesley a dénoncé l'esclavage comme "la somme de toutes les méchancetés" et a détaillé ses abus . [32] [33] Cependant, les défenses d'esclavage étaient communes parmi les Protestants du 18ème siècle, surtout les missionnaires qui ont utilisé l'institution pour souligner la providence de Dieu. [34] Whitefield était d'abord en conflit au sujet des esclaves. Il croyait qu'ils étaient humains et était en colère qu'ils soient traités comme des "créatures subordonnées". [35] Néanmoins, Whitefield et son ami James Habershama joué un rôle important dans la réintroduction de l'esclavage en Géorgie. [36] L'esclavage avait été proscrit dans la jeune colonie de Géorgie en 1735. la citation nécessaire ] En 1747, Whitefield a attribué les ennuis financiers de son Orphelinat de Bethesda à la prohibition de la Géorgie de gens noirs dans la colonie. [34] Il a fait valoir que "la constitution de cette colonie [la Géorgie] est très mauvaise et il est impossible pour les habitants de subsister" alors que les Noirs étaient interdits. [30]

Entre 1748 et 1750, Whitefield a fait campagne pour la légalisation de l'émigration afro-américaine dans la colonie parce que les administrateurs de la Géorgie avaient interdit l'esclavage. Whitefield a fait valoir que la colonie ne serait jamais prospère à moins que les esclaves ne soient autorisés à cultiver la terre. [37] Whitefield voulait que l'esclavage soit légalisé pour la prospérité de la colonie ainsi que pour la viabilité financière de l'orphelinat de Bethesda. “Si les nègres avaient été autorisés" à vivre en Géorgie, a-t-il dit, "j'aurais maintenant eu assez pour subvenir aux besoins d'un grand nombre d'orphelins sans dépenser plus de la moitié de la somme qui a été prévue.”[30]La poussée de Whitefield pour la légalisation de l'émigration des esclaves vers la Géorgie "ne peut pas être expliquée uniquement sur les bases de l'économie". C'était aussi son espérance pour leur adoption et pour leur salut éternel. [38]

Les esclaves noirs ont été autorisés à vivre en Géorgie en 1751. [37] Whitefield a vu la "légalisation de (la résidence noire) comme une victoire personnelle en partie et une volonté divine en partie". [39] Whitefield a fait valoir une justification scripturaire pour la résidence noire en tant qu'esclaves. Il a augmenté le nombre d'enfants noirs dans son orphelinat, utilisant sa prédication pour collecter des fonds pour les loger. Whitefield est devenu "peut-être le défenseur et le praticien évangélique le plus énergique et le plus visible des droits des Noirs". [4] En propageant une telle « défense théologique pour » la résidence noire, Whitefield a aidé les propriétaires d'esclaves à prospérer. [38]À sa mort, Whitefield a tout laissé dans l'orphelinat à la comtesse de Huntingdon. Cela comprenait 4 000 acres de terre et 49 esclaves noirs. [4]

 

 

Campagne contre le traitement cruel des esclaves 

 

 

En 1740, lors de sa deuxième visite en Amérique, Whitefield publia "une lettre ouverte aux planteurs de Caroline du Sud, de Virginie et du Maryland" les réprimandant pour leur cruauté envers leurs esclaves. Il a écrit: "Je pense que Dieu a une querelle avec vous pour votre abus et votre cruauté envers les pauvres nègres." [40] De plus, Whitefield a écrit : "Vos chiens sont caressés et caressés à vos tables ; mais vos esclaves qui sont souvent appelés chiens ou bêtes, n'ont pas un privilège égal." [30] Cependant, Whitefield "s'est arrêté avant de rendre un jugement moral sur l'esclavage lui-même comme une institution". [38]

Whitefield est connu comme l'un des premiers à prêcher aux esclaves. [31] Certains ont affirmé que l'Orphelinat Bethesda "a donné l'exemple d'un traitement humain" des Noirs. [41] Phillis Wheatley (1753–1784), qui était un esclave, a écrit un poème « Sur la mort du révérend M. George Whitefield » en 1770. La première ligne appelle Whitefield un « saint heureux ». [42]

 

 

Relation avec Benjamin Franklin 

 

 

Benjamin Franklin a assisté à une réunion de réveil à Philadelphie et a été très impressionné par la capacité de Whitefield à transmettre un message à un si grand groupe. Franklin avait précédemment rejeté comme exagérés les rapports selon lesquels Whitefield prêchait à des foules de l'ordre de dizaines de milliers de personnes en Angleterre. En écoutant Whitefield prêcher depuis le palais de justice de Philadelphie, Franklin s'est éloigné vers son magasin de Market Street jusqu'à ce qu'il ne puisse plus entendre distinctement Whitefield – Whitefield pouvait être entendu à plus de 500 pieds. Il a ensuite estimé sa distance à Whitefield et calculé l'aire d'un demi-cercle centré sur Whitefield. En accordant deux pieds carrés par personne, il a calculé que Whitefield pouvait être entendu par plus de 30 000 personnes en plein air. [43] [44]

Franklin admirait Whitefield en tant qu'intellectuel, mais pensait que le projet de Whitefield de gérer un orphelinat en Géorgie ferait perdre de l'argent. Il a publié plusieurs des tracts de Whitefield et a été impressionné par la capacité de Whitefield à prêcher et à parler avec clarté et enthousiasme aux foules. Franklin était un œcuméniste et approuvait l'appel de Whitefield aux membres de nombreuses dénominations, mais contrairement à Whitefield, il n'était pas un évangélique. Après l'un des sermons de Whitefield, Franklin a noté:

merveilleux... changement bientôt opéré dans les mœurs de nos habitants. D'être irréfléchi ou indifférent à la religion, il semblait que tout le monde devenait religieux, de sorte qu'on ne pouvait pas traverser la ville en une soirée sans entendre des psaumes chantés dans différentes familles de chaque rue.

—Franklin  1888 , p. 135

Une amitié étroite et permanente s'est développée entre le prédicateur revivaliste et le mondain Franklin. [45] Une véritable loyauté basée sur une véritable affection, associée à une grande valeur accordée à l'amitié, a aidé leur association à se renforcer au fil du temps. [46] Les lettres échangées entre Franklin et Whitefield peuvent être trouvées à l'American Philosophical Society à Philadelphie. [47] Ces lettres documentent la création d'un orphelinat pour garçons nommé Charity School. En 1749, Franklin a choisi la maison de réunion de Whitefield, avec sa Charity School, pour être achetée comme site de la nouvelle Académie de Philadelphie qui a ouvert ses portes en 1751, suivie en 1755 par le Collège de Philadelphie, les deux prédécesseurs de l'Université de Pennsylvanie . UNLa statue de George Whitefield est située dans le quadrilatère des dortoirs, devant les sections Morris et Bodine de l'actuel Ware College House sur le campus de l'Université de Pennsylvanie. [48] Le 2 juillet 2020, l'Université de Pennsylvanie a annoncé qu'elle retirerait la statue en raison du lien de Whitefield avec l'esclavage. [49]

 

Mariage 

 

 

Chronologie du voyage de Whitefield en Amérique [50]
1738 Premier voyage en Amérique, Passé trois mois en Géorgie.
1740–1741 Deuxième voyage en Amérique. Création de la Bethesda Orphan House. Prêché en Nouvelle-Angleterre.
1745–1748 Troisième voyage en Amérique. En mauvaise santé.
1751–1752 Quatrième voyage en Amérique.
1754 Cinquième voyage en Amérique.
1763–1765 Sixième voyage en Amérique. J'ai voyagé sur la côte est.
1770 Septième voyage en Amérique. Il a passé l'hiver en Géorgie, puis s'est rendu en Nouvelle-Angleterre où il est décédé.

« Je crois que c'est la volonté de Dieu que je me marie », écrivit George Whitefield à un ami en 1740. [51] Mais il était inquiet : « Je prie Dieu de ne pas avoir de femme tant que je ne pourrai pas vivre comme si je n'en avais pas. ." Cette ambivalence – croire que Dieu voulait une femme, tout en voulant vivre comme si elle n'en avait pas – a apporté à Whitefield une vie amoureuse décevante et un mariage largement malheureux. [51]

Le 14 novembre 1741, Whitefield épousa Elizabeth (née Gwynne), une veuve précédemment connue sous le nom d'Elizabeth James. [52] Après leur séjour de 1744 à 1748 en Amérique, elle ne l'accompagna jamais dans ses voyages. Whitefield a réfléchi que "personne en Amérique ne pouvait la supporter". Sa femme croyait qu'elle n'avait été « qu'une charge et un fardeau » pour lui. [53] En 1743 après quatre fausses couches, Elizabeth portait le seul enfant du couple, un fils. Le bébé est mort à quatre mois. [51]Vingt-cinq ans plus tard, Elizabeth mourut d'une fièvre le 9 août 1768 et fut enterrée dans un caveau à la chapelle de Tottenham Court Road. À la fin du XIXe siècle, la chapelle avait besoin d'être restaurée et tous ceux qui y étaient enterrés, à l'exception d'Augustus Toplady, ont été transférés au cimetière de Chingford Mount, au nord de Londres. sa tombe n'est pas marquée dans son nouvel emplacement. [4] [54]

Cornelius Winter , qui a vécu pendant un certain temps avec les Whitefield, a observé à propos de Whitefield: "Il n'était pas heureux dans sa femme." Et, "Il n'a pas intentionnellement rendu sa femme malheureuse. Il a toujours conservé une grande décence et un décorum dans sa conduite envers elle. Sa mort a rendu son esprit très libre." [53] [55] Après la mort d'Elizabeth, cependant, Whitfield a déclaré: "Je ressens quotidiennement la perte de ma main droite." [56]

 

Mort et héritage 

 

 

En 1770, Whitefield, âgé de 55 ans, continua à prêcher malgré sa mauvaise santé. Il a dit: "Je préfère m'user que rouiller." Son dernier sermon a été prêché dans un champ "au sommet d'un grand tonneau". [57] Le lendemain matin, 30 septembre 1770, Whitefield mourut dans le presbytère de la Old South Presbyterian Church , [58] Newburyport, Massachusetts , et fut enterré, selon ses souhaits, dans une crypte sous la chaire de cette église. [4] Un buste de Whitefield se trouve dans la collection du Gloucester City Museum & Art Gallery .

La tombe de George Whitefield dans la crypte de l'ancienne église presbytérienne du sud à Newburyport, Massachusetts , entre Jonathan Parsons et Joseph Prince

C'est John Wesley qui a prêché son sermon funéraire à Londres, à la demande de Whitefield. [59]

Whitefield a laissé près de 1 500 £ (équivalent à 221 000 £ en 2021) à ses amis et à sa famille. De plus, il avait déposé 1000 £ (équivalent à 147000 £ en 2021) pour sa femme s'il décédait avant elle et avait contribué 3300 £ (équivalent à 487000 £ en 2021) à l'orphelinat Bethesda. "Des questions concernant la source de sa richesse personnelle tenaillaient sa mémoire. Son testament déclarait que tout cet argent lui avait été récemment laissé 'de la manière la plus inattendue et avec des moyens imprévus.'" [4 ]

À une époque où la traversée de l'océan Atlantique était une aventure longue et périlleuse, il a visité l'Amérique sept fois, effectuant 13 traversées océaniques au total. (Il est mort en Amérique.) On estime que tout au long de sa vie, il a prêché plus de 18 000 sermons formels, dont 78 ont été publiés. [60] En plus de son travail en Amérique du Nord et en Angleterre, il a fait 15 voyages en Écosse – le plus célèbre aux " Preaching Braes " de Cambuslang en 1742 – deux voyages en Irlande, et un chacun aux Bermudes, à Gibraltar et aux Pays-Bas. . [61] En Angleterre et au Pays de Galles, l'itinéraire de Whitefield comprenait tous les comtés. [62]

Le comté de Whitfield, en Géorgie , porte le nom de Whitefield. [63] Quand l'acte par l'Assemblée Générale de la Géorgie a été écrit pour créer le comté, le “e” a été omis de l'épellation du nom pour refléter la prononciation du nom. [64]

Kidd 2014 , pp. 260–263 résume l'héritage de Whitefield.

  1. “Whitefield était le leader évangélique anglo-américain le plus influent du XVIIIe siècle.”
  2. “Il a également marqué de manière indélébile le caractère du christianisme évangélique.”
  3. Il "était le premier prédicateur itinérant de renommée internationale et la première célébrité transatlantique moderne de toute sorte".
  4. “Peut-être était-il le plus grand prédicateur évangélique que le monde ait jamais vu.”

Mark Galli a écrit à propos de l'héritage de Whitefield :

George Whitefield était probablement la figure religieuse la plus célèbre du XVIIIe siècle. Les journaux l'appelaient la «merveille de l'époque». Whitefield était un prédicateur capable de commander des milliers de personnes sur deux continents grâce à la puissance de son éloquence. Au cours de sa vie, il a prêché au moins 18 000 fois devant peut-être 10 millions d'auditeurs.

—  Galli 2010 , p. 63

Relation avec d'autres dirigeants méthodiste

 

En termes de théologie, Whitefield, contrairement à Wesley, était un partisan du calvinisme. [65] Les deux différaient sur l'élection éternelle, la persévérance finale et la sanctification, mais se réconciliaient en tant qu'amis et collaborateurs, chacun suivant sa propre voie. C'est une idée fausse qui prévaut que Whitefield n'était pas principalement un organisateur comme Wesley. Cependant, comme le déclare Luke Tyerman, un historien de Wesley, "Il est à noter que la première association méthodiste calviniste s'est tenue dix-huit mois avant que Wesley ne tienne sa première conférence méthodiste ." [66] C'était un homme d'une profonde expérience, qu'il communiquait au public avec clarté et passion. Son patronage par Selina Hastings, comtesse de Huntingdon, reflétait cet accent mis sur la pratique.

 

Opposition et controverse 

 

 

Whitefield a accueilli l'opposition car, comme il l'a dit, "plus je suis opposé, plus je ressens de la joie". [67] Il s'est montré apte à créer la controverse. Lors de sa visite de 1740 à Charles Town , il "n'a fallu que quatre jours à Whitefield pour plonger Charles Town dans une controverse religieuse et sociale". [68] Whitefield a pensé qu'il pourrait être martyrisé pour ses vues. Après avoir attaqué l'église établie, il a prédit qu'il serait "mis à néant par les rabbins de notre Église, et peut-être enfin tué par eux". [4]

 

Clergé 

 

 

Whitefield avait une relation tendue avec John Wesley (représenté dans une gravure).Mezzotinte de Whitefield d'après James Moore, après 1751

Whitefield a réprimandé d'autres membres du clergé pour n'avoir enseigné que "la coquille et l'ombre de la religion" parce qu'ils ne tenaient pas à la nécessité d'une nouvelle naissance, sans laquelle une personne serait "plongée en enfer". [4] Lors de sa visite de 1740 à 1741 en Amérique du Nord (comme il l'avait fait en Angleterre), il attaqua d'autres membres du clergé (principalement anglicans) en les appelant "les persécuteurs de Dieu". Il a dit qu'Edmund Gibson , évêque de Londres avec la supervision sur le clergé anglican en Amérique, [69] ne savait pas "plus de christianisme, que Mahaomet , ou un infidèle". [4] Après que Whitefield ait prêché à l'église épiscopale St. Philip, Charleston, Caroline du Sud , le commissaire, Alexander Garden, l'a suspendu comme « ecclésiastique vagabond ». Après avoir été suspendu, Whitefield a attaqué tout le clergé anglican de Caroline du Sud par écrit. Whitefield a publié une mise en accusation générale des ministres de la Congrégation de la Nouvelle-Angleterre pour leur "manque de zèle". [4]

En 1740, Whitefield publia des attaques contre "les œuvres de deux des auteurs vénérés du XVIIe siècle de l'anglicanisme". Whitefield a écrit que John Tillotson , archevêque de Cantorbéry (1691–1694), n'avait "pas plus été un vrai chrétien que Muhammad". Il a également attaqué The Whole Duty of Man de Richard Allestree , l'un des traités spirituels les plus populaires de l'anglicanisme. Au moins une fois, Whitefield a fait brûler le tract par ses partisans "avec une grande détestation". [4]En Angleterre et en Écosse (1741-1744), Whitefield accusa amèrement John Wesley de saper son travail. Il a prêché contre Wesley, arguant que les attaques de Wesley contre la prédestination avaient aliéné "un très grand nombre de mes enfants spirituels". Wesley a répondu que les attaques de Whitefield étaient “ perfides ” et que Whitefield s'était rendu " odieux et méprisable ". Cependant, les deux se sont réconciliés plus tard dans la vie. Avec Wesley, Whitefield avait été influencé par l'Église morave, mais en 1753, il les condamna et attaqua leur chef, le comte Nicolaus Zinzendorf , et leurs pratiques. Lorsque Joseph Trapp a critiqué les journaux de Whitefield , Whitefield a rétorqué que Trapp n'était "pas un chrétien mais un serviteur de Satan". [4]

Le clergé anglais, écossais et américain a attaqué Whitefield, souvent en réponse à ses attaques contre eux et contre l'anglicanisme. Au début de sa carrière, Whitefield a critiqué l'Église d'Angleterre. En réponse, le clergé a appelé Whitefield l'un des "jeunes charlatans de la divinité“ qui ”brisent la paix et l'unité" de l'église. De 1738 à 1741, Whitefield a publié sept Journaux . [70] Un sermon dans la cathédrale Saint-Paul les a dépeints comme "un mélange de vanité, d'absurdités et de blasphèmes mélangés". Trapp a qualifié les Journaux de "blasphématoires" et a accusé Whitefield d'être "épris d'orgueil ou de folie". [4] En Angleterre, en 1739 lorsqu'il fut ordonné prêtre, [71]Whitefield a écrit que "l'esprit du clergé commençait à être très aigri“ et que ”les églises m'étaient progressivement refusées". [72] En réponse aux Journaux de Whitefield , l'évêque de Londres, Edmund Gibson , a publié une lettre pastorale de 1739 critiquant Whitefield. [73] [74] Whitefield a répondu en qualifiant le clergé anglican de "paresseux, non spirituel et de recherche de plaisir". Il a rejeté l'autorité ecclésiastique affirmant que « le monde entier est maintenant ma paroisse ». [4]

En 1740, Whitefield avait attaqué The Whole Duty of Man de Tillotson et Richard Allestree . Ces attaques ont entraîné des réactions hostiles et une réduction de la participation à sa prédication en plein air à Londres. [4] En 1741, Whitefield fit sa première visite en Écosse à l'invitation de "Ralph et Ebenezer Erskine , dirigeants du presbytère associé dissident . Lorsqu'ils exigèrent et que Whitefield refusa qu'il prêche uniquement dans leurs églises, ils l'attaquèrent en tant que “ sorcier” et une "créature vaniteuse, égoïste et gonflée". De plus, la collecte d'argent de Whitefield pour son orphelinat de Bethesda, combinée à l'hystérie évoquée par ses sermons en plein air, a entraîné des attaques amères à Édimbourg et Glasgow. ." [4]

La prédication itinérante de Whitefield à travers les colonies s'est heurtée à l'opposition de l'évêque Benson qui l'avait ordonné pour un ministère établi en Géorgie. Whitefield a répondu que si les évêques n'autorisaient pas sa prédication itinérante, Dieu lui donnerait l'autorité. [4] En 1740, Jonathan Edwards a invité Whitefield à prêcher dans son église à Northampton. Edwards était "profondément troublé par ses appels sans réserve à l'émotion, son jugement ouvert sur ceux qu'il considérait comme non convertis et sa demande de conversions instantanées". Whitefield a refusé de discuter des appréhensions d'Edwards avec lui. Plus tard, Edwards prononça une série de sermons contenant des "critiques à peine voilées" de la prédication de Whitefield, "mettant en garde contre une dépendance excessive à l'égard d'un prédicateur".Au cours de la visite de 1744 à 1748 de Whitefield en Amérique, dix brochures critiques ont été publiées, deux par des responsables de Harvard et de Yale . Cette critique a été en partie évoquée par la critique de Whitefield de "leur éducation et leur engagement chrétien" dans son Journal de 1741. Whitefield a vu cette opposition comme “une conspiration” contre lui. [4]

 

Laïcs 

 

 

Lorsque Whitefield a prêché dans une église dissidente et que «la réponse de la congrégation a été lamentable», il a attribué la réponse à «l'endurcissement du peuple» comme l'étaient «Pharaon et les Égyptiens» dans la Bible. [75]

De nombreux habitants de la Nouvelle-Angleterre ont affirmé que Whitefield avait détruit «le système paroissial ordonné de la Nouvelle-Angleterre, les communautés et même les familles». La "Déclaration de l'Association du comté de New Haven, 1745" déclarait qu'après la prédication de Whitefield "la religion est maintenant dans un état bien pire qu'elle ne l'était". [4] Après que Whitefield ait prêché à Charlestown , un article de journal local l'a attaqué comme "blasphématoire, peu charitable et déraisonnable." [76] Après que Whitefield ait condamné les Moraves et leurs pratiques, son ancien imprimeur londonien (un Morave) a appelé Whitefield "un Mahomet, un César, un imposteur, un Don Quichotte , un diable, la bête, l'homme du péché, l'Antéchrist". [4]

En plein air à Dublin , Irlande (1757), Whitefield a condamné le catholicisme romain , incitant à une attaque par “des centaines et des centaines de papistes” qui l'ont maudit et blessé gravement et ont brisé sa chaire portative. [4] À diverses occasions, une femme a agressé Whitefield avec "des ciseaux et un pistolet, et ses dents". “Des pierres et des chats morts” lui ont été lancés. Un homme a failli le tuer avec une canne à pommeau de cuivre. “Un autre est monté sur un arbre pour uriner dessus.”[77] En 1760, Whitefield a été burlesque par Samuel Foote dans Le Mineur . [78]

 

 

Noblesse 

 

 

Selina Hastings, comtesse de Huntingdon, a fait de Whitefield son aumônier personnel. Dans sa chapelle, on notait que sa prédication était "plus considérée parmi les personnes d'un rang supérieur" qui assistaient aux offices de la comtesse. Whitefield était humble devant la comtesse en disant qu'il avait pleuré quand il "pensait à la condescendance de Votre Seigneurie à fréquenter un chien mort comme moi". Il a maintenant déclaré qu'il "estimait hautement les évêques de l'Église d'Angleterre en raison de leur caractère sacré". Il a avoué que dans “beaucoup de choses”, il avait "jugé et mal agi“ et avait ”été trop amer dans mon zèle". En 1763, dans une défense du méthodisme, Whitefield "répéta la contrition pour beaucoup de choses contenues dans ses Journaux ". [4]

Parmi les nobles qui ont entendu Whitefield dans la maison de la comtesse de Huntingdon se trouvait Lady Townshend. [79] En ce qui concerne les changements à Whitefield, quelqu'un a demandé à Lady Townshend, "Je vous prie, madame, est-il vrai que Whitefield s'est rétracté ?" Elle a répondu: "Non, monsieur, il a seulement dévié ." [80] Une signification de cant est "d'affecter la phraséologie religieuse ou piétiste, surtout comme une question de mode ou de profession; parler de manière irréelle ou hypocrite avec une affectation de bonté ou de piété". [81]

 

 

Innovation religieuse 

 

 

Lors du Premier Grand Réveil, plutôt que d'écouter sagement les prédicateurs, les gens gémissaient et rugissaient d'émotion enthousiaste. Whitefield était un "prédicateur passionné“ qui ”versait souvent des larmes". Cela sous-tendait sa conviction que la véritable religion "engageait le cœur, pas seulement la tête". [82] Dans sa prédication, Whitefield a utilisé des stratagèmes rhétoriques caractéristiques du théâtre, un médium artistique largement inconnu dans l'Amérique coloniale. Harry S. Stout le qualifie de “dramaturge divin” et attribue son succès aux sermons théâtraux qui ont jeté les bases d'une nouvelle forme d'éloquence en chaire. [83] « Abraham offrant son fils Isaac » de Whitefield est un exemple de sermon dont toute la structure ressemble à une pièce de théâtre. [84]

Des écoles de théologie ont été ouvertes pour défier l'hégémonie de Yale et de Harvard ; l'expérience personnelle est devenue plus importante que l'éducation formelle pour les prédicateurs. De tels concepts et habitudes ont formé une base nécessaire pour la Révolution américaine . [85] La prédication de Whitefield a renforcé "l'idéologie républicaine en évolution qui cherchait le contrôle démocratique local des affaires civiles et la liberté contre l'intrusion monarchique et parlementaire". [86]

 

 

Fonctionne 

 

 

Les sermons de Whitefield étaient largement réputés pour inspirer l'enthousiasme de son auditoire. Beaucoup d'entre eux, ainsi que ses lettres et journaux, ont été publiés de son vivant. Il était aussi un excellent orateur, fort de voix et adepte de l'improvisation . [87] Sa voix était si expressive que les gens auraient pleuré juste en l'entendant faire allusion à la "Mésopotamie". Ses journaux, destinés à l'origine uniquement à la circulation privée, ont d'abord été publiés par Thomas Cooper. [88] [89] James Hutton a alors publié une version avec l'approbation de Whitefield. Son langage exubérant et « trop apostolique » est critiqué ; ses journaux ne sont plus publiés après 1741. [90]

Whitefield a préparé un nouvel épisode en 1744-1745, mais il n'a été publié qu'en 1938. Les biographies du XIXe siècle font généralement référence à son ouvrage antérieur, A Short Account of God's Dealings with the Reverend George Whitefield (1740), qui a couvert sa vie jusqu'à son ordination. En 1747, il publia A Further Account of God's Dealings with the Reverend George Whitefield , couvrant la période allant de son ordination à son premier voyage en Géorgie. En 1756, une version vigoureusement éditée de ses journaux et récits autobiographiques fut publiée. [91] [92] Whitefield était "profondément conscient de l'image". Ses écrits étaient "destinés à transmettre Whitefield et sa vie comme un modèle d'éthique biblique ..., aussi humble et pieux". [93]

Après la mort de Whitefield, John Gillies , un ami de Glasgow, a publié un mémoire et six volumes d'œuvres, comprenant trois volumes de lettres, un volume de tracts et deux volumes de sermons. Un autre recueil de sermons a été publié juste avant qu'il ne quitte Londres pour la dernière fois en 1769. Ceux-ci ont été désavoués par Whitefield et Gillies, qui ont essayé d'acheter toutes les copies et de les réduire en pâte. Ils avaient été sténographiés, mais Whitefield a déclaré qu'ils lui avaient parfois fait dire des bêtises. Ces sermons ont été inclus dans un volume du XIXe siècle, Sermons on Important Subjects , ainsi que les sermons "approuvés" des Works. Une édition des journaux, en un volume, a été éditée par William Wale en 1905. Elle a été réimprimée avec du matériel supplémentaire en 1960 par le Banner of Truth Trust. Il manque les entrées de journal des Bermudes trouvées dans la biographie de Gillies et les citations de journaux manuscrits trouvées dans les biographies du XIXe siècle. Une comparaison de cette édition avec les publications originales du XVIIIe siècle montre de nombreuses omissions, certaines mineures et quelques-unes majeures. [94]

Whitefield a également écrit plusieurs hymnes et en a révisé un par Charles Wesley . Wesley composa un hymne en 1739, "Hark, how all the welkin rings". Whitefield a révisé le couplet d'ouverture en 1758 pour " Hark! The Herald Angels Sing ". [95]

une statue de George Whitefield sur le campus de l' Université de Pennsylvanie à Philadelphie , Pennsylvanie , États-Unis (supprimée en 2020)

 

 

Remarques 

 

 

  1. ^Passez à :b “George Whitefield: évangéliste méthodiste”Bibliothèque éthérée des classiques chrétiens. nd. Récupéré le 29 mars 2019.
  2. ^Passez à :b Heightway 1985, p. 141.
  3. ^ Scribner 2016 .
  4. ^Passez à :z Schlenther 2010.
  5. “Vieux Cryptoniens” . École de la crypte . Récupéré le 26 août 2018 .
  6. ^ Galli 2010 .
  7. “Une lettre au révérend Dr. Durell, vice-chancelier de l'Université d'Oxford ; occasionnée par une expulsion tardive de six étudiants d'Edmund-Hall. / Par George Whitefield, MA fin de Pembroke-College, Oxford ; et aumônier de la comtesse de Huntingdon” . Archives de texte de l'Université d'Oxford . Université d'Oxford . Récupéré le 26 août 2018 .
  8. ^Passez à :b Dallimore 2010, p. 13.
  9. “Chapitre V: Le Saint Club” . Centre Wesley . Récupéré le 21 novembre 2015 .
  10. “Le Mont de Whitefield” . Archives des Frères . Récupéré le 21 novembre 2015 .
  11. ^ Walsh 1993 , p. 2.
  12. ^ Wiersbe 2009 , p. 42-43.
  13. ^ Anonyme 2010 , p. 680.
  14. ^ Blanc 2011 , pp. 136-150.
  15. “Champs de bain froid et champs de spa” .

 

 

 

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04/03/2025

Église confessionnelle luthérienne-Norvège:

 

 

 

 

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Den Lutherske Bekjennelseskirke, l'église confessionnelle luthérienne en Norvège, a vu le jour en 1978. Un groupe de croyants était de plus en plus troublé par la situation dans leur église nationale, luthérienne de nom, une église populaire qui tolérait les enseignements et pratiques non bibliques. Combien de temps pourraient-ils rester membres là-bas? Que devraient-ils faire?Où pourraient-ils aller? L'aide provenait du pays voisin, la Suède, où une église confessionnelle luthérienne avait été fondée en 1974. Grâce à l'Institut Biblique pour la recherche biblique et à son directeur, le Dr Seth Erlandsson, les Norvégiens furent grandement renforcés. Ils ont reçu une instruction solide dans de nombreuses vérités bibliques importantes, telles que la doctrine de la justification par la seule grâce, et les principes de la communion ecclésiale.

 

 

 

 

Deux nouvelles congrégations ont été fondées à Avaldsnes et Stavanger sur la côte sud-ouest de la Norvège. Dès le début, ils étaient membres de l'Église confessionnelle luthérienne centrée en Suède (qui avait également des membres en Finlande). Cependant, depuis 2009, les congrégations norvégiennes ont été organisées en tant qu'organe indépendant de l'église norvégienne tout en maintenant des liens étroits avec les églises sœurs en Suède et en Finlande.

 

 

 

 

Les membres de l'Église confessionnelle luthérienne de Norvège se réunissent régulièrement pour des services religieux, des études bibliques pour jeunes et moins jeunes, des cours de confirmation et des chants de choeur. Dans tout ce que nous faisons, nous voulons nous concentrer sur l'Évangile de Jésus-Christ et le salut qu'il a gagné pour tous les peuples. Nous invitons tout le monde à venir entendre le merveilleux message de Dieu, qui nous a été donné par son mot verbalement inspiré, inerrant et autoritaire. L'église publie son propre magazine, Bibel og Bekjennelse (Bible et Confession), qui est également lu par de nombreux non-membres, ainsi que d'autres documents imprimés, des livres et des brochures en langue norvégienne.

 

 

 

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28/02/2025

La ville de Luther

 

 

 

 

Wittemberg
Lutherstadt Wittenberg

Héraldique
Administration
Pays  Allemagne
Land  Saxe-Anhalt
Arrondissement
(Landkreis)
Wittenberg

Localisation

Géolocalisation sur la carte : Allemagne

Wittemberg

 

 

 

 

25/02/2025

Fondamentalisme chrétien:

 

 

 

 

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Le fondamentalisme chrétien désigne une position religieuse qui soutient une interprétation stricte et littéraliste de textes sacrés1,2, qui est surtout présente dans le protestantisme3. Il signifie également, dans un sens plus général, une adhésion rigide aux principes fondamentaux d’un domaine quelconque3. Ainsi, le fondamentalisme se manifeste par un engagement envers des doctrines radicales et peu nuancées, généralement religieuses4, mais aussi séculières5,6 ou même anti-religieuses7. Par exemple, ce mot est aussi employé pour désigner une conception scientiste8,9,10 de l'existence ou un absolutisme dans les domaines philosophique11, moral ou économique12. Le fondamentalisme cherche à justifier une conception du monde répondant à un besoin de sécurité intellectuelle et existentielle13, une reconnaissance identitaire14 ou à faire prévaloir un pouvoir politique, communautaire ou religieux15.

 

 

Sommaire:

   

 

Approche globale:

 

Histoire:

 

Ce courant de pensée s’est développé au début du xxe siècle en terrain évangélique nord-américain, en opposition aux développements du libéralisme théologique16, et surtout contre l’exégèse historico-critique qui s'était développée dans le protestantisme dès le xixe siècle17. Le fondamentalisme religieux ne recherche pas nécessairement un retour aux fondements de la religion dont il est issu, mais plutôt à ceux que ses adeptes considèrent comme tels18. Au contraire, ceux-ci en détournent le sens19, du moins celui donné par les grandes Églises, dans le but de le rendre conforme à leur a priori idéologique20. Par contre, le fondamentalisme traverse toutes les Églises et se concentre dans quelques-unes21. Le sociologue Émile Poulat estime que le fondamentalisme n’est pas organisationnellement une secte mais «  intellectuellement c’est une secte sans aucun doute »22. Par ailleurs, Sébastien Fath, chercheur au CNRS, considère que la violence « ne représente pas un trait commun aux divers fondamentalismes. La violence religieuse n'est pas toujours fondamentaliste, et tous les fondamentalistes sont loin d'être violents »4. Toutefois, ceux-ci montrent une radicalité qui tend vers l'intolérance4. Ainsi, les fondamentalistes sont persuadés qu’ils sont les seuls détenteurs de la vérité4,23.

 

Le fondamentalisme se distingue par l’absence d’esprit critique24. Ainsi, le doute, qu’il soit d’ordre spirituel, existentiel, ou méthodologique n’y est ni désiré, ni valorisé et il doit être dissipé25 pour faire place à une certitude intérieure26,27. C’est pourquoi le fondamentalisme s’oppose généralement à l’exégèse historico-critique ou scientifique, qui est adoptée officiellement par les Églises non fondamentalistes pour interpréter les textes religieux. Le fondamentalisme n’admet qu’une lecture au premier degré28 des textes sacrés, découpés en extraits cités hors contexte historique, culturel et littéraire29, comme si ceux-ci étaient des écrits contemporains et occidentaux : le fondamentalisme « s'oppose à toute interprétation historique et scientifique et s'en tient au fixisme »18.

 

Le fondamentalisme religieux se caractérise également par l’hétéronomie30,31 c’est-à-dire une dépendance et une soumission32 à des textes religieux, qui sont lus hors contexte et au premier degré28. Cette hétéronomie s’étend à la soumission à des autorités religieuses, civiles ou politiques33. C’est pourquoi, écrit Sébastien Fath, « l'autorité normative, qu'elle soit placée dans une tradition, un leader, ou dans un texte, constitue un trait fédérateur pour tous les mouvements religieux radicaux. […] Ainsi, l'idée d'une autonomie individuelle qui puisse se passer de la norme divine apparaît insupportable aux fondamentalistes »4. De plus, le fondamentalisme peut se traduire par un comportement d'exclusivisme, d'isolation, voire d'antagonisme défensif ou conquérant avec qui ne partage pas l'absolutisme34 de son idéologie, aussi bien vis-à-vis des coreligionnaires non fondamentalistes35que des membres des autres confessions ou de non-croyants.

 

 

Le terme « fondamentalisme » est originaire d'Amérique du Nord d'où proviennent aussi les principales études qui ont tenté de définir et d'analyser ce phénomène36. Au sens strict, ce mot ne devrait désigner que le fondamentalisme protestant, mais il en est venu, en France, à viser surtout les islamismes radicaux qui occupent dans ce pays plus de place dans les débats que les protestantismes radicaux37. Depuis la fin des années 1970, la signification de ce mot s’est élargie constamment: on parle maintenant non seulement de fondamentalisme protestant ou islamique mais aussi de fondamentalisme juif, catholique38, bouddhiste39, hindou, sikhiste40, païen41, laïque42 et de fondamentalisme athée43,44,45. Il a donc maintenant une signification étendue et éparse. C'est pourquoi le sociologue Émile Poulat souligne que ce phénomène est « difficile à enfermer dans une définition : on ne peut que le décrire, du moins en première analyse46. Le fondamentalisme se retrouve également dans la frange la plus conservatrice des grandes religions chrétiennes même si celles-ci ne sont pas fondamentalistes47 .

 

Typologie:

 

Le fondamentalisme se manifeste par un état d’esprit, une mentalité48 et plusieurs positions doctrinales en découlent, de sorte qu'il n’existe aucune raison de réserver ce terme aux mouvements religieux5.

 

La typologie utilisée vise à présenter ces positions et non à classifier ou à qualifier des Églises et des groupes. Il n'existe pas un seul type de fondamentalisme chrétien ou de quelque autre autre religion. Le sociologue des religions Jean Baubérot affirme que «le fondamentalisme est multiple et compte de nombreuses orientations, le plus souvent très différentes, mais qui parfois se retrouvent sur des positions de refus. Un seul exemple pour illustrer ce pluralisme : le thème du retour du Christ est à l'origine de diverses tendances post-millénaristes, prémillénaristes, amillénaristes ; sans accord entre elles »49.

 

Enfin, on ne peut bien saisir les divers fondamentalismes sans les juxtaposer aux grandes religions ou idéologies dont ils sont issus. C’est pourquoi une méthode de corrélation entre les traits essentiels des divers fondamentalismes et les doctrines libérales opposées devrait être utilisée pour les mettre en lumière.

 

Le concept de fondamentalisme a été étendu à des domaines hors du champ religieux, dans un sens proche du radicalisme. Ainsi, Maurice Merchier avance que le fondamentalisme peut être économique, voire démocratique50. Il peut également être scientifique51.

 

Les origines:

 

Fondamentalisme et études bibliques:

 

Le fondamentalisme chrétien « est caractérisé par son opposition radicale aux orientations théologiques des grandes Églises »52. Dans son ouvrage « Fundamentalism », James Barr23 mentionne trois traits du fondamentalisme chrétien tout en précisant que cela ne suffit pas à le définir : « (a) un accent très marqué sur l'inerrance de la Bible, l'absence en elle de toute sorte d'erreur (l’inerrance) ; (b) une forte hostilité à la théologie moderne et aux méthodes, résultats et implications de l'étude scientifique et critique de la Bible; (c) une assurance que ceux qui ne partagent pas leur point de vue religieux ne sont absolument pas de "vrais chrétiens" »53. Pourtant, James Barr affirme que le fond de l'attitude fondamentaliste ne réside pas dans la Bible. Pour lui, la notion d’inerrance biblique reste secondaire : « […] le cœur du fondamentalisme est un certain type de discours, une manière de parler qui détient l'autorité réelle »54. L’inerrance biblique et la lecture des textes religieux servent de bouclier pour justifier un « a priori » idéologique ou une arrière-pensée ultra conservatrice et radicale. D’autres caractéristiques du fondamentalisme sont spécifiques à certains groupes55.

 

Les précurseurs:

 

Les précurseurs du fondamentalisme sont pour la plupart issus des remous qui ont suivi la Réforme protestante, dont les protagonistes (catholiques ou protestants) furent libérés de la mainmise de Rome concernant l'accès direct à la Bible et à son interprétation56. Vers 1670, on voit apparaître le piétisme57. Des protestants commencèrent à se réunir pour étudier la Bible et prier sous l’influence du pasteur Philipp Jacob Spener56. Chez les catholiques, vers la même époque, le quiétisme puis le jansénisme suivent des voies parallèles à celle du piétisme protestant et ces mouvements s'influencent mutuellement58 : on y retrouve Fénelon, la célèbre Madame Guyon et Pascal. Ce dernier, favorable au jansénisme, en devint l'un des meilleurs défenseurs. Il a écrit : « C'est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi, Dieu sensible au cœur, non à la raison. » Il résumait là l’essentiel du piétisme tout en le revendiquant59. Encore maintenant, on peut observer cet aspect piétiste dans la pensée fondamentaliste56.

 

L'évangélisme fondamentaliste puise dans le piétisme20 pour former un courant constitué par couches successives de « réveils »60,61. Ces « Réveils » spirituels s’expriment lors de rassemblements à forte composante émotionnelle destinés à faire ressentir la puissance de Dieu, par exemple les camp meetings qui durent plusieurs jours. Le pasteur, instruit ou non, manifeste une passion communicative62. De tels mouvements existent en milieu protestant américain depuis les années 186062.

 

Le fondamentalisme fut nommé ainsi pour la première fois lors des réunions de la « Niagara Bible Conference » (1878-1897) et il prit son essor en milieu protestant aux États-Unis, au début du xxe siècle, par la diffusion des brochures populaires de la conservatrice Northern Presbyterian Church, lesquelles ont défini les « fundamentals »63,64, auxquels le millénarisme a été ensuite ajouté. La diffusion abondante de ces « Fundamentals » explique davantage l’appellation du fondamentalisme que ses causes profondes. En effet, le fondamentalisme chrétien moderne provient essentiellement de réactions : il se dresse contre la philosophie des Lumières, contre le rationalisme anglais du xviie siècle, contre l’Aufklärung du xixe siècle, contre le libéralisme de la modernité, contre l’exégèse historico-critique et scientifique et surtout contre la théologie libérale du XXe siècle65.

 

Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que des Églises protestantes se donnèrent elles-mêmes le nom de « fondamentalistes ». Aujourd'hui, le mot « fondamentalisme » a une connotation péjorative. Ses adeptes préfèrent qu’on les nomme « Conservative Evangelicals », une expression « qui n’est pourtant pas équivalente »66.

 

 

Un fondamentalisme hostile au progrès de la théologie moderne:

 

Les fondamentalistes s’opposent à la théologie du xxe siècle, la jugeant trop intellectuelle et déviante67. L’historien George Marsden affirme que l’essor du fondamentalisme aux États-Unis s’explique surtout par les réactions contre « les développements remarquables » de la théologie du xxe siècle68. Le théologien Luc Chartrand note que « ce phénomène est caractérisé par son opposition radicale aux orientations théologiques des grandes Églises »69. « Se méfiant de l'intelligence humaine qui perce difficilement les réalités spirituelles, écrit-il, ils [ les fondamentalistes ] tiennent pour suspectes la critique théologique et la recherche intellectuelle en général. […] Dans ce contexte on lira donc la Bible en se méfiant de l'intelligence, l'essentiel étant constitué par la religion du cœur »56,59.

 

Radicalisme et isolationnisme:

 

Le fondamentalisme est apparu comme un mouvement d’opposition non seulement contre l’exégèse scientifique, mais aussi contre la théorie de l’évolution, l’évangélisme social et les doctrines non orthodoxes, perçus comme les symptômes d’un monde pécheur et corrompu70. Il se décline presque toujours sur fond conflictuel71,72. Par contre, il ne rejette pas toute la modernité mais seulement le libéralisme qu’elle véhicule73. Parce que les uns deviennent les hérétiques des autres, les fondamentalistes « s'orientent nécessairement vers une dynamique d'oppositions et d'exclusions multiples »74.

 

L’isolationnisme propre aux fondamentalistes se manifeste par une répulsion contre l’humanisme séculier75, et parfois le rejet de l’école publique qui, pensent-ils, ne transmet pas leurs valeurs chrétiennes fondamentales76,77.

 

Position des Églises non fondamentalistes

 

La théologie du xxe siècle s’est déployée en milieu universitaire, ainsi qu’à l’intérieur de l’Église catholique et des Églises protestantes non fondamentalistes. Malgré l’indépendance universitaire des facultés de théologie, des formes d’association et de consultation avec les théologiens des grandes Églises ont été établis78.

 

La position fondamentaliste:

 

L’inerrance de la Bible et sa lecture au premier degré supposent, comme postulat, qu’elle soit exempte d'erreur et fiable à tous égards79; dans la pensée fondamentaliste, la Bible doit être comprise et ses préceptes mis en pratique de manière uniforme à toute époque et en toutes circonstances, sans égard à la culture, au contexte et aux genres littéraires qui ont marqué les auteurs des textes bibliques80,81 dans les mots mêmes de la Bible, tout au moins dans ses « manuscrits originaux ». Selon l'exégète Sophie Raymond de l'Institut catholique de Paris, une telle lecture faite sans méthode historico-critique permet « de dire n’importe quoi »82 et conduit à travestir les textes sacrés dans un but idéologique ou selon un a priori théologique83,84. Selon le théologien Luc Chartrand, le fondamentalisme « refuse catégoriquement toute méthode exégétique scientifique — de la simple connaissance des genres littéraires, aussi bien que de l'intention de l'auteur jusqu'aux formes les plus complexes de l'exégèse moderne avec le développement de la critique littéraire — stérilisant ainsi toute recherche exégétique et, surtout, toute compréhension des textes sacrés »85.

 

Les fondamentalistes ne voient aucune difficulté à découper des extraits, à les lire hors contexte, et à faire abstraction de toute exégèse ou herméneutique pouvant les situer correctement et les interpréter86. Ils rejettent le symbolisme de la bible et ce que la théologie moderne considère comme un principe d’interprétation essentiel, à savoir que les symboles forment le langage religieux et portent la puissance du message biblique : le symbole est le doigt qui pointe vers l’absolu, l’infini, mais le lecteur au premier degré ne regarde que le doigt87. Le Conseil international pour l'inerrance biblique a publié en 1978 une première déclaration dont les articles XII et XIII « affirment l'inerrance de la Bible dans "son intégralité" […] l'inerrance des énoncés dans Genèse 1 à 11 (l'histoire de la création, du déluge, de la tour de Babel et l'origine des différentes nations) est clairement affirmée, et les "illégitimes hypothèses scientifiques sur l'histoire de la terre sont catégoriquement rejetées". L'inerrance, en terme technique, signifie "l'entière vérité de l'Écriture", et cela touche également "les problèmes de grammaire et d'orthographe,... les phénomènes de la nature... »88.

 

Les positions protestante et catholique concernant le doute méthodique:

 

Les méthodes historico-critiques89 de l'exégèse biblique ont été initiées au xviiie siècle avec les Lumières et développées par le protestantisme allemand à partir du xixe siècle, avec le progrès des sciences humaines. Cette nouvelle exégèse « portera souvent la marque des philosophies dominantes, qu’il s’agisse de celle de Hegel ou plus tard du positivisme »90. Les Églises protestantes non fondamentalistes ont encouragé ces développements alors que les autorités catholiques y sont restées rétives jusqu’au début du xxe siècle90. Selon le théologien protestant André Gounelle, la Bible ne proclame pas sa propre infaillibilité91.

 

Selon l'Église catholique, les auteurs bibliques ne cherchaient pas à éviter des erreurs et des contradictions, qui demeurent sans lien avec l'inerrance biblique, puisque celle-ci ne concerne que le message spirituel qu'ils voulaient transmettre92. En 1943, l’Église catholique s’est officiellement ralliée à la méthode scientifique historico-critique. L'encyclique Divino afflante Spiritu de Pie XII encouragea les méthodes critiques d'exégèse et le recours aux sciences utiles à l'interprétation de l'Écriture. En 1965, le texte conciliaire Dei Verbum, adopté lors de Vatican II, fit en sorte que l’exégèse de type scientifique soit axée sur recherche de l'intention de l'auteur biblique et la détermination des genres littéraires, compte tenu des conditions de son époque et de sa culture. La recherche du sens spirituel demeurera également essentielle93.

 

D’autre part, le théologien catholique Luc Chartrand considère que « la lecture fondamentaliste de la Bible ne peut être acceptable de la part d'un catholique »94. Par cette lecture, selon lui, les mêmes mots lus par des personnes différentes ne font alors que refléter la pensée du lecteur.

 

 

La position fondamentaliste:

 

Le fondamentaliste a pour assise une foi qui relève de la volonté et de l’affectivité. La foi de celui-ci se traduit par une ferme adhésion qui ne doit laisser subsister aucun doute95. Face aux complexités changeantes de la vie moderne, au sécularisme humaniste et aux incertitudes politiques et économiques, le fondamentalisme offre une explication qui satisfait aux besoins de sécurité et de stabilité96. C’est pourquoi il se retrouve parmi les groupes les plus conservateurs de la société97.

 

 

Les positions catholique et protestante concernant le doute existentiel:

 

La position de l’Église catholique est résumée dans son Glossaire, qui définit le doute : « Interrogation caractérisée par l’hésitation et la perplexité. Les personnes qui doutent se rencontrent chez les croyants, non chez les incrédules. Douter peut se situer à l’intérieur d’un cheminement spirituel et permettre de progresser dans « l’intelligence de la foi » car la foi et le doute ne se contredisent pas fondamentalement »98. Le théologien Pierre Lathuilière souligne qu’il « ne s'agit nullement de mettre le vécu de la foi hors de portée des critiques et des assauts du doute ». Il cite Sulivan : « Toute certitude est mise à mort de Dieu. L'athéisme classique a ses racines dans les certitudes »99.

 

Il en est de même de la position des Églises protestantes non fondamentalistes. Ainsi, le théologien et philosophe protestant Paul Tillich conçoit la foi comme la préoccupation ultime de chacun: elle ne relève, selon lui, ni de la volonté ni de l’émotion. L’objet de cette priorité existentielle (qu'il s'agisse de Dieu, du matérialisme, du succès, du pouvoir etc.) devient le Dieu de chacun, de sorte que le doute porte sur le « risque » du choix, pour une vie réussie, d'une telle préoccupation ultime. Ainsi, affirme-t-il, le doute est assumé par le « courage d'être »100,101 et non par la volonté ou l’affectivité. Ces dernières ne précèdent pas la préoccupation ultime mais la mettent en œuvre102.

Les thèmes:

 

Le créationnisme:

 

La position fondamentaliste:

 

Le fondamentalisme adopte l’une ou l’autre de ces trois positions pour définir la relation entre sa pensée et les théories scientifiques : l’anti-scientisme, le fidéisme ou le concordisme103. L’anti-scientisme, dont fait partie le créationnisme, consiste à nier les théories et découvertes scientifiques, telle que l’évolution103. S’en tenant à la vérité d’une lecture « fondamentaliste » de l’Écriture, le créationnisme conteste les résultats scientifiques concernant l’âge de l’univers et l’évolution des espèces103. Par ailleurs, les fidéistes ne nient pas les résultats scientifiques, mais soutiennent que la « conviction et l’abandon du cœur, devraient se situer dans des voies séparées et surpasser la raison »104,105, comme le croyait Pascal59 ». Il propose l'autonomie des deux savoirs correspondants qui ne se rencontrent jamais105. Le fidéisme s’oppose donc à la théologie naturelle et à la philosophie de la nature. Le concordisme recherche honnêtement la vérité scientifique mais suppose que les récits bibliques sont en accord avec la science. Il cherche à faire coïncider les résultats scientifiques avec le donné biblique compris de manière quasiment littérale106.

 

Pour une grande partie des groupes fondamentalistes, l’une des principales fonctions de la religion et du sacré consiste à expliquer l'univers et les phénomènes naturels : La Genèse n’est pas considérée comme un mythe symbolique de la création mais comme une description d’événements historiques et causals107,108.

 

La position catholique concernant la création:

 

Le catholicisme ne considère pas la création comme une notion explicative et causale de l’univers109comme s’il s’agissait d’un concept scientifique, mais comme le symbole de l’état de finitude des êtres humains dans une relation d’alliance avec l’infini ou l’absolu110 ; la création est perçue comme principe de l’existence plutôt que néant111,112. Ainsi, Dieu se présente comme radicalement différent de la nature113. L'Église catholique définit la création « comme le commencement de l’histoire du salut qui culmine avec le Christ. Ce n’est pas un évènement du passé, mais un évènement toujours actuel qui se renouvelle à chaque instant et conduit l’homme vers son accomplissement »114.

 

À l’âge préscientifique, seuls les mythes pouvaient donner une explication de l’univers115 et lorsque la science moderne est apparue avec Galilée et Newton, il y eut confusion des genres, ce qui a laissé l'Église à l'écart du mouvement de la révolution copernicienne. Pourtant, l’interprétation symbolique de la création dans la Genèse n’était pas nouvelle. Déjà au iiie siècle, l’un des Pères de l’Église, Origène, considéré comme le fondateur de l'exégèse biblique, montrait toute l'absurdité116 d'une lecture au premier degré de la Genèse et, par anticipation, il rejetait le créationnisme.

 

La position des Églises protestantes traditionnelles concernant la création:

 

Les Églises protestantes ont des sensibilités et des théologies différentes ; en général, les églises protestantes traditionnelles (luthériennesréformées,...) ne sont pas fondamentalistes et considèrent le terme biblique « création » comme un concept théologique117,118 et philosophique119,120Paul Tillich appelle « mythe brisé » le mythe qu’on comprend comme étant bien un mythe, mais qu'on voit aussi comme le symbole d'une réalité ultime, indicible autrement. Il affirme que « par sa nature même, le christianisme refuse tout mythe non brisé, parce qu'il présuppose le premier commandement : l'affirmation de l'ultime en tant qu'ultime et le rejet de toutes les formes d'idolâtrie quelles qu'elles soient ». On devrait reconnaître, expose-t-il, tous les éléments mythologiques dans la Bible, la doctrine et la liturgie pour ce qu'ils sont, et les maintenir dans leur forme symbolique sans les remplacer par des substituts scientifiques »121.

 

Paul Tillich122 soutient que « ce qui concerne l’homme ultimement doit s'exprimer symboliquement parce que seul le langage symbolique123 a la capacité de dire l'ultime. Dans la religion, le véritable ultime « transcende infiniment le domaine de la réalité finie; aucune réalité finie ne peut donc l'exprimer directement et littéralement. Il considère le mythe ou le symbole comme une forme puissante de langage, qui reste la seule à pouvoir exprimer l’indicible, l’infini ou l’ultime120.

 

Selon le théologien luthérien Gérard Siegwalt124, la relation de dépendance de l’univers et de l’humain à l’égard de Dieu exprime le concept philosophique de contingence125. Il soutient qu’« on ne doit pas concevoir Dieu comme le « Grand Horloger », « le Grand Architecte de l’univers » : Selon l'authentique conception de la création biblique, pense-t-il, Dieu n'est pas derrière la nature ni avant la nature; il est dans la nature. Ainsi, selon l’auteur, la foi en la création consiste en la prise de conscience du caractère divin, sacré, de la nature. Le Créateur est le Dieu du tout, pour autant qu'il est le fondement ontologique de tout ce qui est, c’est-à-dire la dimension dernière du réel126

 

L'hétéronomie de la conscience morale : une soumission aux textes religieux:

 

La position fondamentaliste:

 

Une morale hétéronome (heteros : autre et nomos : loi) est littéralement la loi d’un Autre, c’est-à-dire, Dieu ou ses représentants. Pourquoi agir moralement ? La réponse fondamentaliste est simple : La transcendance le commande127 et dicte à l’homme ses normes128 et sa conduite. Cette soumission à la volonté divine est une morale de l'hétéronomie129. Elle est associée à une forme de sotériologie129 selon laquelle le salut consiste à éviter la damnation et à obtenir des récompenses ou la béatitude. Un spécialiste des fondamentalismes chrétien et islamique, David Zeidan, écrit que les fondamentalistes considèrent l'Écriture comme une transcription fidèle et littérale de la vérité révélée par Dieu et en conséquence, les êtres humains n'ont plus qu'à l'accepter, s'y soumettre et obéir129.

 

Guy Durand, spécialiste en éthique et professeur émérite de l'Université de Montréal, distingue deux types de morale religieuse, l’une hétéronome et l’autre autonome130. Il explique que l’hétéronomie « fait largement appel à l'obéissance des fidèles parce que le précepte est rattaché directement à Dieu par l'intermédiaire des autorités. C'est le modèle conservateur adopté généralement par les sectes ; on le trouve également dans les courants fondamentalistes de toutes les grandes religions: catholique, protestante, juive, musulmane, hindoue ou autres. Une morale religieuse autonome, au contraire, mise résolument sur l'intelligence humaine »131. C’est pourquoi, écrit Sébastien Fath, « l'autorité normative, qu'elle soit placée dans une tradition, un leader, ou dans un texte, constitue un trait fédérateur pour tous les mouvements religieux radicaux. […] Ainsi, l'idée d'une autonomie individuelle qui puisse se passer de la norme divine apparaît insupportable aux fondamentalistes »4.

 

Les positions catholique et protestante concernant l’hétéronomie de la conscience morale:

 

Selon L’Église catholique et les Églises protestantes non fondamentalistes, l'Évangile insiste sur la primauté de la conscience individuelle sur l'observance littérale de la loi132 : « Tout ce qui ne se fait pas par conviction est péché »133. Le théologien Luc-Thomas Somme explique la position catholique, exprimée lors du Concile Vatican II (Constitution Gaudium et Spes, no. 16, promulguée par le pape Paul VI) :

 

« Et s'il arrive qu'elle [la conscience] se trompe de bonne foi, elle ne cesse pas de constituer la norme impérative de la moralité, en sorte que lui désobéir même en ce cas constitue une faute. Ne pas suivre sa conscience, même erronée, est donc toujours un péché. En revanche, lui obéir quand elle se trompe n'excuse du mal commis ou du bien omis que si l'erreur est en tout point involontaire et elle-même non coupable »134. Le sociologue des religions Sébastien Fath, écrit que « l’autonomie de la conscience morale est un trait essentiel de la rupture [du christianisme] avec le judaïsme. Elle n’est pas aperçue ou acceptée par les fondamentalistes »4. En christianisme, le « commandement » prend un sens particulier parce qu’il doit céder le pas devant le jugement de la conscience droite. C’est pourquoi l’Église catholique, se fondant sur le Nouveau Testament132, considère les « commandements » (de Dieu ou de l’Église) comme « un appel à l’amour et à la liberté » et une « forte recommandation »135. Ainsi, la notion chrétienne de « commandement » dérive du judaïsme, mais sans conserver le même sens.

 

De même, le philosophe non croyant Luc Ferry considère que le christianisme est « une religion de l’esprit plus que de la lettre, une religion de la conscience et de la liberté intérieure », ce qui a permis le passage à la laïcité136. L'exercice de valeurs morales, que leur source soit éthique, séculière ou évangélique, n'est pas hétéronome s'il procède d'un acte libre.

 

Enfin, Paul Tillich affirme que « l'hétéronomie représente, en général, une réaction contre une autonomie ayant perdu sa profondeur, devenue vide et impuissante. Mais, en tant que réaction, elle est destructrice, car elle refuse à la raison le droit à l'autonomie et en démolit du dehors les lois structurelles »137. Ce théologien et philosophe croit plutôt en une rencontre de la volonté humaine et de la volonté divine, dans une alliance ; ce qui évoque le prophète Jérémie (31, 33) : « Mais voici en quoi consistera l’alliance que je conclurai […] : j’inscrirai mes instructions non plus sur des tablettes de pierre, mais dans leur conscience; je les graverai dans leur cœur ».

 

L'hétéronomie de la conscience politique: une soumission aux autorités civiles:

 

La position fondamentaliste:

 

Le « Fundamentalism Project » contient une étude de l'historien et théologien Pablo A. Deiros portant sur le fondamentalisme protestant en Amérique latine; il se réfère à l’épître de Paul aux Romains pour expliquer la conscience politique hétéronome des fondamentalistes33 : « Que chacun se soumette aux autorités en charge. Car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu. Si bien que celui qui résiste à l'autorité se rebelle contre l'ordre établi par Dieu. Et les rebelles se feront eux-mêmes condamnés. […] Veux-tu n'avoir pas à craindre l'autorité ? […] elle est un instrument de Dieu pour faire justice et pour châtier qui fait le mal. Aussi doit-on se soumettre non seulement par crainte du châtiment, mais par motif de conscience » (Épître de Paul aux Romains, 13, 1-6.).

 

Lu hors contexte et sans méthode historico-critique, des fondamentalistes enseignent que l’une des fonctions de la religion consiste à justifier et solidifier l'ordre politique, soit le « théologico-politique »127. Pourquoi obéir à la loi ? Parce que tout pouvoir vient de la transcendance33. Ainsi, selon Pablo A. Deiros, le fondamentaliste cultive un état d’esprit voulant que toutes les autorités soient instituées par Dieu. Et il croit que Dieu remplacera les autorités qui ne pratiquent pas la justice33.

 

Les positions catholique et protestante concernant l’autonomie de la conscience politique:

 

L’Église catholique et les Églises protestantes non fondamentalistes soutiennent qu’on doit rechercher l'intention de l'auteur par le contexte historique, l'ensemble des textes connexes, le genre littéraire et accorder une grande importance au sens spirituel138. Selon ces Églises, l’épître de Paul aux Romains (Rm 13, 1-6), qui demandait une soumission aux autorités de Rome fut un appel au respect de la loi, adressée aux premiers chrétiens de Rome dans un contexte de persécutions. Alors que la perspective fondamentaliste y perçoit une règle applicable pour toute l'humanité, en toutes circonstances et à toute époque, les grandes Églises chrétiennes, comme l'indique le théologien Pablo Deiros, voient son sens spirituel, révélé par Romains (Rm 2,14 à 13,8) : « Celui qui aime les autres a obéi complètement à ce qu’ordonne la loi »33,127,130.

 

Selon le philosophe et théologien protestant Paul Tillich, dans le domaine politique, la liberté est principe de créativité sociale, ce qui signifie transformation pour le mieux. Il précise : « La démocratie tend vers un système de participation pour tous ; elle prévient ainsi la déshumanisation que produit la tyrannie »139.

 

Le millénarisme et ses variantes:

 

La position fondamentaliste:

 

Le millénarisme est une position minoritaire dans l’éventail du fondamentalisme protestant, même s'il a fait partie des croyances fondamentales de l'adventisme. Ses défenseurs croient avoir découvert des vérités oubliées depuis très longtemps concernant le sens caché des prophéties bibliques, lesquelles seront bientôt accomplies. Le pré-millénarisme est la croyance que le mal envahit le monde de plus en plus et que Jésus viendra pour emporter avec lui les vrais croyants. Puis, il y aura sept années de grandes tribulations où régnera l'Antéchrist. Jésus reviendra ensuite gouverner la terre pendant mille ans. Les post-millénaristes croient plutôt que le monde continuera à progresser et que le bien l’emportera sur le mal. Le dispensationalisme présente une vision de l'histoire du salut qui divise l’histoire en sept dispensations ou « attitudes » de Dieu face à l'humanité. Le dispensationalisme situe les vrais croyants avant la septième dispensation, le moment où le Christ soustraira son Église invisible aux malheurs et tribulations du monde. Ces croyances détournent le sens spirituel des textes pour se fonder sur un biblicisme littéraliste. Pierre Lathuilière y décèle un « mal d’être au monde »140.

 

 

L'Église catholique et les grandes Églises protestantes rejettent ces doctrines, même si Pierre Lathuilière remarque une « surchauffe eschatologique » parmi certains de leurs adeptes140.

 

La dénonciation du dialogue inter-religieux:

 

La position fondamentaliste:

 

Le fondamentalisme refuse généralement le dialogue avec des doctrines différentes. Comme il soupçonne les autres croyants de n’être pas convertis, il refuse l’œcuménisme car il craint toute compromission avec eux141. Il ne voit aucune raison de chercher un dialogue avec des gens qui ne sont pas vraiment chrétiens142,143.

 

La position de l'Église catholique et de certaines Églises protestantes:

 

L’œcuménisme est un mouvement interconfessionnel, né en milieu protestant, qui tend à promouvoir des actions communes entre les divers courants du christianisme, en dépit de leurs différences doctrinales, avec pour objectif l’unité visible de l’Église. En 2013, Conseil Œcuménique des Églises comprenait 345 Églises, dénominations et communautés d’Églises de 120 pays, représentant plus de 500 millions de chrétiens répartis à travers le monde.

 

 

Selon l’Église catholique, l’œcuménisme désigne « l’effort des chrétiens pour parvenir à une unité institutionnelle entre les différentes Églises et communautés qui le composent aujourd’hui. L’Église catholique ne rejoignit officiellement le mouvement pour l’unité des chrétiens qu’en 1964, lors du Concile Vatican II144.

 

Le fondamentalisme catholique:

 

 

Puisqu'elle reconnaît deux sources de dogme, la Bible et la tradition, l’Église catholique rejette évidemment le fondamentalisme, particulièrement le fondamentalisme biblique, comme l'indique la définition qu'elle donne elle-même du fondamentalisme : « Radicalisme religieux qui se réfère à une lecture littérale des textes sacrés sans tenir compte de la culture dans laquelle furent écrits les livres de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Le fondamentalisme exclut toute approche critique, pourtant nécessaire, des textes fondateurs »145. De plus, le catholicisme américain a publié toute une littérature apologétique au milieu des années 1980 pour combattre le fondamentalisme protestant146. Même si le catholicisme, en lui-même peu homogène, bénéficie d'une certaine cohésion grâce notamment à sa Congrégation pour la doctrine de la foi, cela n’empêche pas le fondamentalisme d’influencer une partie de ses adeptes. En effet, le sociologue Émile Poulat observe que « le fondamentalisme trouve aujourd’hui, dans les milieux catholiques plus de connivences qu’on ne l’imagine »147. Selon le théologien et prêtre catholique Pierre Lathuilière, si l'on analyse le conservatisme catholique français après Vatican II sous la loupe du fondamentalisme, on peut constater qu'il se diversifie selon au moins trois courants : intégristepiétiste et charismatique148.

 

 

Le courant intégriste, le plus connu, cherche à « faire l'expérience de la Tradition »148. En raison de son organisation ecclésiale hiérarchisée, le catholicisme devrait échapper au fondamentalisme mais paradoxalement, il y succombe lorsqu’il absolutise la papauté, les doctrines et les dogmes149 : La compréhension des textes du Magister, s'ils sont lus isolément, au premier degré, hors contexte et sans interprétation ou herméneutique, ni méthode critique, peut devenir analogue à la compréhension de la Bible dans le fondamentalisme protestant150. Par exemple, le fondamentalisme apparaît lorsque la doctrine de l'Église conduit à une morale hétéronome qui rabat l'exercice de la conscience plutôt que la dynamiser133,136. Par ailleurs, la réintégration de MgrMarcel Lefebvre au sein du catholicisme montre davantage un compromis avec un courant intégriste particulier, qui avait rompu avec la papauté. Pierre Lathuilière indique qu’on observe dans ce milieu une vigoureuse reprise des thèses créationnistes, enrichies par l'antiévolutionnisme américain. Selon lui, des traditionalistes catholiques ont vu dans le retour des partisans de Mgr. Lefebvre « une force d'appoint dans leur lutte contre le modernisme »148.

 

 

Une deuxième courant, piétiste, est sensible à l’expérience de la conversion. Pierre Lathuilière, note que devant la sécularisation, ce courant piétiste oscillera entre apologétique et fidéisme148. Le troisième courant, charismatique, est venu des États-Unis après le Concile. Il s’apparente au pentecôtisme mais n’est pas nécessairement fondamentaliste ni même conservateur. De ce point de vue, selon Pierre Lathuilière, il apparaît aussi riche en potentialités diverses que les autres formes d'évangélicalisme. Toutefois, il pourra devenir comparable aux « communautés émotionnelles » du fondamentalisme protestant, où « l'inspiration de l'Esprit » permettra à chacun d'interpréter la Bible à l'écart de tout « intellectualisme »146,151.

 

Références:

 

 

  1.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, pp. 67 et ss. : « Au terme de ces observations, le fondamentalisme apparaît essentiellement comme une grille de lecture reposant sur une position « dogmatique » -- l'inspiration mécanique ou verbale de la Bible — enracinée dans une théologie de base qui se veut absolue et qui, en quelque sorte, a valeur de présupposé théologique non discuté, mais accepté aveuglément. […] Le souci de la lettre devient le moyen de justifier l'a priori théologique, qui, lui, est leur véritable fin.
  2.  Richard Bergeron, Les Fondamentalistes et la Bible. Quand la lettre se fait prison ; Montréal, Fides, 1987, 82 p.
  3. ↑ a et b Dictionnaire Oxford en ligne. http://www.oxforddictionaries.com/us/definition/american_... [archive]
  4. ↑ abcdef et g Sébastien FATH, « FONDAMENTALISME », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 4 décembre 2015. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/fondamentalisme/ [archive]
  5. ↑ a et b (en) Harriet A.= HarrisHow Hepful Is the Term "Fundamentalism", Christopher A. Partridge, 2001, 314 p. (ISBN 1-84227-083-4lire en ligne [archive])p. 14: L'auteur affirme que la philosophie et en particulier l’épistémologie devraient être les disciplines utilisées pour cerner les traits distinctifs du fondamentalisme. Il correspond au besoin que ressentent certaines personnes de se baser sur des fondements perçus comme la vérité absolue. Il n’existe aucune raison, suivant son analyse, de réserver ce terme aux mouvements religieux. « Fundamentalists appeal to a foundation that must be true absolutely (in a totally unconditioned way). There is no reason, within this philosophical account, to reserve Fundamentalism for religious movements ».
  6.  Pasquale, Frank. "Secularism & Secularity: Contemporary International Perspectives". Hartford, CT: Institute for the Study of Secularism in Society and Culture (ISSSC), 2007. p. 46.
  7.  Simon Watson, « Richard Dawkins' The God Delusion and Atheist Fundamentalism », Anthropoetics XV, 2 Printemps 2010, http://www.anthropoetics.ucla.edu/ap1502/1502Watson.htm [archive]
  8.  « Scientisme » [archive], Encyclopédie de l'Agora (consulté le 5 mars 2016)
  9.  Vincent Cheynet, « Le choc de la décroissance » [archive], sur http://www.seuil.com/livre-9782020972833.htm [archive], Seuil, 228 p., 2008 (consulté le 4 mars 2016) : « "Tous les fondamentalismes, qu'ils soient politiques, religieux ou scientifiques, ont une matrice similaire : ils considèrent leurs interlocuteurs non comme d'indispensables et légitimes contradicteurs mais comme des incarnations du Mal, des ennemis à abattre. Il existe des fondamentalismes religieux, de gauche, de droite et même écologistes ou de décroissance. Quelle que soit leur tendance, les fondamentalismes se caractérisent par le fait que tous donnent une explication "totale" du monde et de la condition humaine. Ils réfutent toute idée d'inconnu intangible à cette condition. Ils rejettent dans l'hérésie ceux qui fondent leur fonctionnement sur le doute ». Cité dans http://www.toupie.org/Dictionnaire/Fondamentalisme.htm [archive] ».
  10.  >Ron Mallon, "Naturalistic Approaches to Social Construction", Twenty-Third Publications (lire en ligne [archive]) :

    « « Epistemological Fundamentalism: a. Accommodating Science: Most contemporary naturalists take science to be an enormously successful enterprise, and so other knowledge claims must either cohere with the findings of our best science or explain those findings away. […] Because naturalists are typically committed to science as a central, infaillible, avenue of knowledge about the world (i.e. some variety of epistemic fundamentalism), naturalists will want to explain how this can be if, as social constructionists about scientific representations note, empirical observation is theory-laden and scientific theories are themselves subject to massive social influences. » »

  11.  Ernest Gellner, Postmodernism, Reason and Religion, Londres et New-York, 1992, pp. 80 et ss., (ISBN 0-203-41043-2)
  12.  « George Soros s'en prend au « fondamentalisme de marché » » [archive], sur Zone Bourse, 7 janvier 2010 (consulté le 4 mars 2016)
  13.  BARR, James, Old and New lnterpretation, London, SCM Press Ltd, 1964, p. 205-206. « Il semble que toutes les formes de tradition religieuse ou d'expression théologique sont capables d'être tournées en une sorte de sécurité humaine à partir de l'autorité que ces formes impliquent, et dans un instrument par lequel les hommes essaient de justifier et de poursuivre leur désir de pouvoir. Aucun principe ou formule ne sera jamais capable de faire ici les discriminations nécessaires. » (Traduit par Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 68)
  14.  Arkoun Mohammed, Baubérot Jean, Drai Raphaël, Smyth-Florentin Françoise. Débat avec Mohammed Arkoun, Jean Baubérot, Raphaël Drai et Françoise Florentin-Smyth. In: Autres Temps. Les cahiers du christianisme social. No 38, 1993. p. 64-77. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ch... [archive] : « Il y a des religions à l'intérieur d'une même confession […]. C'est l'identitaire qui est le lieu de la décision critique ; [...] On peut aussi parler de fondamentalisme biblique chaque fois que dans nos propres Églises, ou à leur frange, l'Évangile est lu, non pas dans une perspective de dynamique libératrice — dynamique qui ne peut laisser présager l'état du sujet au bout de sa lecture — mais au contraire dans une perspective propre à sauvegarder au maximum l'identité du lecteur. Le Livre sert ainsi à majorer le pôle religieux identitaire ou le pôle identitaire dans le religieux; »
  15.  Marty, M. et Appleby, R.S, « Conclusion : An Interim Report on a Hypothetical Family », Collectif. The Fundamentalism Project, Fundamentalisms Observed, The University of Chicago Press, 1991, Chicago, London, p. 826.
  16.  Sébastien Fath États-Unis : quand la Bible fait la loi dans Historia, no 105, janvier-février 2007, p. 58.
  17.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 26, 27 et 133
  18. ↑ a et b Dictionnaire Larousse (lire en ligne [archive])
  19.  (en) Martin E. Marty et R. Scott ApplebyConclusion: An Interim Report on a Hypothetical Familyvol. 1. Fundamentalisms Observed, 1991, 872 p. (ISBN 9780226508788lire en ligne [archive])p. 837. Les auteurs soutiennent que l'absolutisme du fondamentalisme qu’on dit « religieux » provient d’une déviation de la religion pour affirmer l’identité ou le repliement communautaire ou pour d’autres motifs idéologiques
  20. ↑ a et b Luc ChartrandLa Bible au pied de la lettre : Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995 (ISBN 2894202792), p. 67 et ss. « Au terme de ces observations, le fondamentalisme apparaît essentiellement comme une grille de lecture reposant sur une position « dogmatique » -- l'inspiration mécanique ou verbale de la Bible — enracinée dans une théologie de base qui se veut absolue et qui, en quelque sorte, a valeur de présupposé théologique non discuté, mais accepté aveuglément. […] Le souci de la lettre devient le moyen de justifier l'a priori théologique, qui, lui, est leur véritable fin ».
  21.  Kathleen C. Boone, The Bible Tells Them So, The Discourse of Protestant Fundamentalism, State University of New York Press, 1989, p. 79-85 et 96
  22.  ,« Barr (James) Fundamentalism ». Dans: Archives de sciences sociales des religions, n°50/2, 1980 p. 239-24050.380 BARR James [archive]
  23. ↑ a et b (en) James BarrFundamentalism, SCM Press, Londres, 1981, 379 p.(ISBN 0745640761)p. 45: « Les gens que d'autres appellent "fondamentalistes" se pensent eux-mêmes et voudraient s'appeler eux-mêmes simplement "chrétiens" ou "vrais chrétiens" : c'est là la véritable perception qu'ils ont d'eux-mêmes. Pour cette raison, toute désignation plus restreinte leur déplaît. Ils veulent penser leur propre position comme la ou la seule position chrétienne [...]. Ironiquement, ce trait dans leur manière de se comprendre, leur conception d'eux-mêmes comme les "vrais" chrétiens est exactement la raison pour laquelle ils sont généralement appelés non pas "chrétiens" mais "fondamentalistes" (p. 45). » Cité par Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique,Les éditions du Cerf, Paris, 1995,p. 56, (ISBN 2-204-05159-4).
  24.  Glossaire (lire en ligne [archive]), « Le fondamentalisme exclut toute approche critique, pourtant nécessaire, des textes fondateurs ».
  25.  (en) Harriet A.= HarrisProtestant Fundamentalism, Christopher A. Partridge, 2001, 314 p.(ISBN 1-84227-083-4)p. 34-35: « (...) it served to discourage self-critical reflection. (Traduction : Même une doctrine bien articulée du fondamentalisme protestant a servi à décourager la réflexion autocritique ».)
  26.  Vincent Cheynet, « Le choc de la décroissance » [archive], sur http://www.seuil.com/livre-9782020972833.htm [archive], Seuil, 228 p., 2008 (consulté le 4 mars 2016) : « "Quelle que soit leur tendance, les fondamentalismes se caractérisent par le fait que tous donnent une explication "totale" du monde et de la condition humaine. Ils réfutent toute idée d'inconnu intangible à cette condition. Ils rejettent dans l'hérésie ceux qui fondent leur fonctionnement sur le doute ». Cité dans http://www.toupie.org/Dictionnaire/Fondamentalisme.htm [archive] ».
  27.  Église catholique : La position de l’Église catholique est résumée dans son Glossaire, qui définit le doute : « Interrogation caractérisée par l’hésitation et la perplexité. Les personnes qui doutent se rencontrent chez les croyants, non chez les incrédules. Douter peut se situer à l’intérieur d’un cheminement spirituel et permettre de progresser dans « l’intelligence de la foi » car la foi et le doute ne se contredisent pas fondamentalement ». (lire en ligne [archive])
  28. ↑ a et b Jean Baubérot, « Le fondamentalisme. Quelques hypothèses introductives ». Dans: Les retours aux Écritures. Fondamentalismes présents et passés, sous la dir. de Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec. Éd. Peeters, Louvain-Paris, 1993, p. 23-25: « La nouvelle orientation dominante amenée, dans le libéralisme théologique, par le développement de l'exégèse biblique de type universitaire et «scientifique» modifiait structurellement cette situation-type [le sacerdoce universel où chaque chrétien pouvait interpréter la Bible]. Les lectures de la Bible « au premier degré », c'est-à-dire liées à une culture biblique autodidacte et à l'expérience personnelle de la « vie chrétienne », se trouvaient délégitimées »
  29.  Glossaire de l'Église catholique : Définition de « fondamentalisme (lire en ligne [archive]), « Radicalisme religieux qui se réfère à une lecture littérale des textes sacrés sans tenir compte de la culture dans laquelle furent écrits les livres de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Le fondamentalisme exclut toute approche critique, pourtant nécessaire, des textes fondateurs ».
  30.  Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec, Le fondamentalisme. Quelques hypothèses introductives, dans Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec. Les retours aux Écritures. Fondamentalismes présents et passés. Éd. Peeters, Louvain-Paris, 1993, 399 pages, p. 25.
  31.  Voir aussi: Jean-Louis Schlegel, La loi de Dieu, contre la liberté des hommes, Intégrismes et fondamentalismes, Seuil, 2003
  32.  Nancy T. Ammerman, « Fundamentalisms », The Fundamentalism Project, volume I, Fundamentalisms Observed, The University of Chicago Press, Chicago, Londres, 1991, p. 50 : « (Selon le fondamentalisme), those who live in the darkness of "autonomy" (reliance on human judgment)can produce no true knowledge at all » ( traduction : (Selon le fondamentalisme), « ceux qui vivent dans la noirceur de "l'autonomie" ne peuvent avoir aucune véritable connaissance).
  33. ↑ abcd et e Pablo A. Deiros, professeur à l’Université de Californie, « Protestant Fundamentalism in Latin America ». The Fundamentalism Project, Fundamentalisms Observed, sous la dir. de Martin E. Marty et R. Scott Appleby, volume I, chapitre 3, The University of Chicago Press, Chicago, Londres, p. 177.
  34.  Jacques ELLUL, « ABSOLUTISME » [archive], Encyclopædia Universalis (consulté le6 mars 2016).
  35.  Les Guerres de religion, Pierre Miquel, éditions Fayard.
  36.  (en) Martin E. Marty (dir.) et R. Scott Appleby (dir.), The Fundamentalism Projectvol. Volume 1: Fundamentalisms Observed, Marty/Appleby, (1991) (ISBN 0-226-50878-1). Volume 2: Fundamentalisms and Society: Reclaiming the Sciences, the Family, and Education, Marty/Appleby/Hardacre/Mendelsohn, (1993) (ISBN 0-226-50881-1). Volume 3: Fundamentalisms and the State: Remaking Polities, Economies, and Militance, Marty/Appleby/Garvey/Kuran, (1993) (ISBN 0-226-50884-6). Volume 4: Accounting for Fundamentalisms: The Dynamic Character of Movements, Marty/Appleby/Ammerman/Frykenberg/Heilman/Piscatori, (1994) (ISBN 0-226-50886-2). Volume 5: Fundamentalisms Comprehended, Marty/Appleby, (1995) (ISBN 0-226-50888-9), Chicago, Londres, The University of Chicago Press (présentation en ligne [archive]).
  37.  Gilles KepelLa revanche de Dieu- Chrétiens, juifs et musulmans à la reconquête du monde, Seuil, 1991. (ISBN 978-2-02-012929-9)
  38.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995,
  39.  Donald K. Swearer, « Fundamentalistic Mouvements in Theravada Bouddhism ». The Fundamentalism Project, Fundamentalisms Observed, sous la dir. de Martin E. Marty et R. Scott Appleby, volume I, chapitre 11, The University of Chicago Press, Chicago, Londres, p. 628-690.
  40.  T. D. Madan, « The Double-edge Sword: Fundamentalism and the Sikh Religious tradition ». The Fundamentalism Project, Fundamentalisms Observed, sous la dir. de Martin E. Marty et R. Scott Appleby, volume I, chapitre 10, The University of Chicago Press, Chicago, Londres, p. 594-627.
  41.  Christopher A. Partridge, « Pagan fundamentalism ? », édité par Christopher A. Partridge, 2001, 314 pages, p. 155.
  42.  Amandine Barb, « Incompréhensions transatlantiques : le discours américain sur la laïcité française », Politique américaine 2014/1 (No 23), p. 9-31. DOI 10.3917/polam.023.0009, https://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=POLAM_023_... [archive] : « Dans un éditorial de décembre 2003, le New York Times avait déjà sévèrement critiqué le « fondamentalisme laïque » du gouvernement français, en sous-entendant que ses politiques récentes à l’égard du religieux étaient en décalage avec ce que devrait être tout idéal de séparation entre l’Église et l’État. »
  43.  (en) Harriet A. HarrisHow Helpful Is the Term ‘Fundamentalism’ : Fundamentalisms, Christopher H. Partridge, 2001, 314 p. (ISBN 1-84227-083-4)p. 14 :« There is no reason, within this philosophical account, to reserve Fundamentalism for religious movements ». (Les fondamentalistes sont ceux qui en appellent à un fondement qui doit être absolument vrai - de façon totalement inconditionnelle. Il n'y a aucune raison, suivant une telle position philosophique, de réserver le mot « fondamentalisme » aux mouvements religieux ».
  44.  (en) Simon WatsonRichard Dawkins' The God Delusion and Atheist Fundamentalism, Anthropoetics, printemps 2010 (lire en ligne [archive]).
  45.  ">Brian K. DaltonAtheist Fundamentalist, A Comparaison of Atheist Fundamentalist and Religious Fundamentalism, Kindle, 2015, 181 p. (lire en ligne [archive])
  46.  Émile Poulat, « Barr (James) Fundamentalism », « Archives de sciences sociales des religions »vol. 62, nos 50/2,‎ 1980 (lire en ligne [archive])
  47.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 113
  48.  (en) Harriet A.= HarrisProtestant Fundamentalism, Christopher A. Partridge, 2001, 314 p.(ISBN 1-84227-083-4lire en ligne [archive])p. 14
  49.  Jean Baubérot, « Débat avec Mohammed Arkoun, Jean Baubérot, Raphaël Drai et Françoise Florentin-Smyth », Autres Temps. Les cahiers du christianisme socialvol. 38, no 1,‎ 1993, p. 64-67.
  50.  Maurice Merchier, « Nuit debout ou le fondamentalisme démocratique [archive] », causeur.fr, 17 mai 2016.
  51.  Harry M. Collins«Two Kinds of Fundamentalisms» : Science, mythes et religions en Europe, Office for Official Publications of the European Communities, 2000, 196 p. (ISBN 92-828-7397-8)p. 55-65
  52.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre : le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 61.
  53.  Extrait cité par Pierre Lathuillière, Le Fondamentalisme catholique, éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 55
  54.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 56.
  55.  Marty, M. et Appleby, R.S, « Conclusion : An Interim Report on a Hypothetical Family », dans The Fundamentalism Project, Fundamentalisms Observed, The University of Chicago Press, 1991, Chicago, London, 814, p. 826. D’autres caractéristiques ont été rapportées dans l’étude « The Fundamentalism Project » entreprise en 1991 par l'Académie américaine des arts et des sciences : on y mentionne un dualisme manichéen, divisant le monde entre ceux qui savent et ceux qui ignorent, entre le bien et le mal, entre les sauvés et les élus, etc. On constate aussi une sélection idéologique parmi les divers aspects de la doctrine religieuse originale. Enfin, on observe qu’une sélection judicieuse des nouveaux membres du groupe permet se s’assurer que ceux-ci lui restent fidèles.
  56. ↑ abc et d Luc Chartrand , La Bible au pied de la lettre : le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 35.
  57.  Karl Rahner et Herbert Vorgrimler, Petit dictionnaire de théologie catholique, Éditions du Seuil, 1970, p. 402. : « L'analogue protestant du quiétisme est le piétisme. L'un et l'autre représentent une réaction contre la sécheresse d'une théologie d'école et contre une ascèse volontariste de caractère rationnel et stoïque qui étouffe les forces profondes qui agissent dans l'homme, au lieu de les libérer et de les former. Le quiétisme a été rejeté par Innocent XI en 1687 et par Innocent XII en 1699 (D. 1221-88, 1327-49) ».
  58.  Le jansénisme fut condamnée par Rome en 1653 et cette condamnation fut renouvelée en 1715<Louis CognetLe JansénismePUFcoll. « Que sais-je ? » (no 960), 1967(ISBN 978-2130389002)
  59. ↑ ab et c Blaise Pascal, Pensées, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1977, p. 251.
  60.  Pierre LathuilièreLe fondamentalisme catholique : Signification et ecclésiologie, Cerf, Paris, 1995, 334 p. (ISBN 2-204-05159-4)p. 18: « Les prédicateurs des réveils, de John Wesley (1703-1791) à William James Seymour (1870-1922), de Jonathan Edwards (1703-1758) à Lyman Beecher (1775-1863) et Charles Finney (1792-1875), ont suscité de vastes mouvements de conversion ».
  61.  Émile Poulat. « Barr (James) Fundamentalism ». Dans Archives de sciences sociales des religions. N. 50/2, 1980, p. 240: « S’il est une manière de lire la Bible, il devient une façon de la vivre, marquée par la tradition des Réveils ».
  62. ↑ a et b Nancy T. Ammerman, « North American Protestant Fundamentalism», The Fundamentalism Project, Volume 1. Fundamentalisms Observed. The University of Chicago Press, Chicago, Londres, 1991, p. 6 et 16-17.
  63.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 20 : « Les cinq points [fondamentaux] portent sur les sujets suivants : premièrement, l'inerrance de la Bible ; deuxièmement, la nature divine de Jésus Christ ; troisièmement, sa naissance virginale ; quatrièmement, la résurrection du Christ et cinquièmement, la résurrection physique de Jésus et son retour dans sa chair. À partir de ce jour, les fondamentalistes constituent une entité sociale repérable et organisée. Cette première organisation vise avant tout à s'opposer à ce qu'il est convenu d'appeler le modernisme. »
  64.  Marsden, George M., Fundamentalism and American Culture, (1980) Oxford University Press, Oxford p. 117: Les principaux fondamentaux furent l’inerrance biblique découlant de l’inspiration divine, la naissance virginale de Jésus, le rachat des péchés, la résurrection de Jésus et la réalité des miracles de Jésus, cela de façon réelle (et non symbolique).
  65.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre : le fondamentalisme questionné, p. 60 et 133.
  66.  Poulat Emile. Barr (James) Fundamentalism. Archives de sciences sociales des religions. N. 50/2, 1980. p. 239-240. Cet article porte sur l’ouvrage de James Barr, Fundamentalism. Londres, SCM Press, 1977, 379 p.
  67.  (en) Fundamentalism, Mythos, and World Religions, New-York, State University of New York Press, 1993, 186 p. (ISBN 0-7914-1654-2)p. 13.
  68.  George M. Marsden, Fundamentalism and American Culture, Oxford University Press, Oxford, 1980 p. 4-5
  69.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre : le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 61
  70.  (en) Susan RoseChristian Fundamentalism and Education in the United Statesvol. 2. Fundamentalisms and Society, The Fundamentalism Project, Chicago, The University of Chicago Press, 1993, 592 p. (ISBN 9780226508818lire en ligne [archive]), p. 483, note 28.. Selon l’auteure, les fondamentalistes adoptent un comportement isolationiste, politiquement et socialement conservateur, anticommuniste avec des croyance apocalyptiques.
  71.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 12
  72.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre : le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 62
  73.  Micheline Milot, « Religion et intégrisme, ou les paradoxes du désenchantement du monde » », Cahiers de recherche sociologiqueno 30,‎ 1998, p. 153-178
  74.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre : le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 62
  75.  Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 13
  76.  Ce rejet a été, selon la sociologue Susan Rose, un facteur important du progrès organisationnel des fondamentalistes nord-américains par l’établissement d’écoles privées à leur mesure. Susan Rose, Christian Fundamentalism and Education in the United States, p. 483, note 28, The Fundamentalism Project, Volume 2, Fundamentalisms and Society, « Reclaiming the sciences, the family, and education », sous la dir. de Martin E. Marty and R. Scott Appleby, The University of Chicago Press, Chicago, 1993, p. 452-489.
  77.  (en) David M. Terman, Director of the Chicago Institute for Psychoanalysis, Fundamentalism and the Paranoid GestaltThe Fundamentalist Mindset : Psychological Perspectives on Religion, Violence, and History, New-York, Oxford University Press, 2010, 274 p.(ISBN 978-0-19-537966-2)p. 47-61. L’auteur a étudié la psychologie sous-jacente à l’idéologie fondamentaliste. Il y décèle une paranoïa et un sentiment de rage, qu’il attribue notamment aux menaces et aux attaques perçues contre ses croyances..
  78.  Marc Pelchat P, « La théologie universitaire et son rapport avec l’Église : fin ou renouveau du contrat entre l’Église et l’université ? », Théologiquesvol. 14, nos 1-2,‎ 2006, p. 161-176 (lire en ligne [archive])
  79.  Nancy T. Ammerman, « North American Protestant Fundamentalism », The Fundamentalism Project, Volume 1, The University of Chicago Press, Chicago and Londres, 1984, p. 5. Traduction: Les fondamentalistes affirment que la seule voie assurée vers le salut est la foi en Jésus-Christ, laquelle est fondée sur une foi inébranlable en une bible exempte d'erreur. Pour les fondamentalistes, si une seule erreur de fait ou de principe est admise dans l'Écriture, rien - pas même la rédemption par Jésus - n'est certaine. (« Fundamentalists also claim that the only sure path to salvation is through a faith in Jesus Christ that is grounded in unwavering faith in an inerrant Bible. As fundamentalists see the situation, if but one error of fact or principle is admitted in Scripture, nothing—not even the redemptive work of Christ—is certain »).
  80.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique. Signification et ecclésiologie, Cerf, Paris, 1995, p. 19. Selon l’auteur, une grande partie du travail des fondamentalistes consiste en une démonstration de l'absence totale d'erreur.
  81.  André GounelleLe fondamentalisme : Les avatars d’un mot: (lire en ligne [archive])p. Le théologien protestant André Gounelle discute ainsi du fondamentalisme : « Si un des livres de la Bible apparaît plus humain que divin, cela touche l'ensemble et porte atteinte à son statut de Parole révélée. Si on y trouve un seul élément douteux, tout devient contestable. Si on y rencontre une erreur minime sur un point de détail, elle perd sa crédibilité. Le fondamentalisme rechigne à la critique, au sens propre du mot, c'est-à-dire à la distinction, au discernement, au tri ».
  82.  P. M. BeaudeDe Divino Afllente Spiritu à nos jours: un chemin pour l’exégèse : Bulletin Dei Verbum 24, Fédération biblique catholique, 1992, stuttgart (lire en ligne [archive])p. 5: « Se passer de l'approche historique et critique, c'est risquer de laisser dire n'importe quoi. [...] L'approche historico-critique évite les pièges du fondamentalisme ». Cité dans: Sophie Raymond, Institut catholique de Paris, « Tendances actuelles de l’exégèse ». Revue Itinéraires Augustiniens n°40
  83.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 68. L'auteur mentionne que le fondamentalisme apparaît comme une grille de lecture servant essentiellement à maintenir son « a priori » théologique. Cela empêche donc toute évolution de la recherche théologique et tout dialogue inter-religieux.
  84.  (en) Kathleen C. BooneThe Bible Tells Them So : The Discourse of Protestant Fundamentalism, State University of New York Press, 1989, 139 p. (ISBN 0-88706-895-2)p. 89. Traduction: Tous les fondamentalistes considèrent que le rejet de l'inerrance biblique constitue une menace pour la foi chrétienne elle-même. K. C. Boone cite un auteur fondamentaliste qui affirme que le christianisme libéral n'est pas du christianisme du tout. (« All fundamentalists view the jettison of biblical inerrancy as a threat to Christian faith itself. In Christianity and Liberalism, Machen (un auteur fondamentaliste) claims that Christian liberalism, which derives from higher criticism of the Bible, is "not Christianity at all") ».
  85.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 67-68.
  86.  Jean BaubérotQuelques hypothèses introductives, Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec, 1993 (ISBN 90-6831-540-4)p. 23: « La nouvelle orientation dominante amenée, dans le libéralisme théologique, par le développement de l'exégèse biblique de type universitaire et «scientifique» modifiait structurellement cette situation-type [le sacerdoce universel où chaque chrétien pouvait interpréter la Bible]. Les lectures de la Bible « au premier degré », c'est-à-dire liées à une culture biblique autodidacte et à l'expérience personnelle de la « vie chrétienne », se trouvaient délégitimées. »
  87.  Paul TillichLa dynamique de la foi, Genève et Québec, Éditions Labor et Fides; Les Presses de l’Université Laval, 2012, 130 p. (ISBN 978-2-7637-9602-4)p. 50: «Les caractéristiques de l'ultime et la nature de la foi expliquent cette transformation de concept en symboles. Ce qui est le véritable ultime transcende infiniment le domaine de la réalité finie ; aucune réalité finie ne peut donc l'exprimer directement et littéralement »..
  88.  (en) Henri LüscherDéclarations de Chicago, La revue Promesses, Sommaire du n°128, avril-juin 1999 (lire en ligne [archive]).
  89.  Mireille Brisebois et Pierre GuillemetteIntroduction aux méthodes historico-critiques, Fides, montréal,1987 (lire en ligne [archive])
  90. ↑ a et b Anne-Marie Pelletier«Exégèse moderne et contemporaine» : Le grand livre de la théologie, Eyrolles, 2015, 319 p. (ISBN 978-2-212-56026-8)p. 83-84
  91.  André GounelleVocabulaire théologique : « La plus grande faiblesse du fondamentalisme réside, à mon sens, dans une contradiction interne : l’impossibilité de fonder bibliquement ses affirmations sur la Bible. Aucun texte dans les Écritures ne justifie sa position. La Bible ne parle pas d'elle-même. Elle ne donne aucune indication sur son propre statut. Elle ne proclame jamais sa propre infaillibilité ». (lire en ligne [archive])
  92.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique. Signification et ecclésiologie, Cerf, Paris, 1995, 334 pages, p. 199
  93.  Constitution dogmatique Lumen Gentium (lire en ligne [archive])Concile Vatican IIrecommanda l'étude des genres littéraires: « Pour découvrir l'intention des écrivains inspirés, on doit, entre autres choses, considérer aussi les "genres littéraires". […] Il faut donc que l'interprète cherche le sens que l'écrivain inspiré, en des circonstances déterminées, dans les conditions de son temps et l'état de sa culture, employant les genres littéraires alors en usage, entendait exprimer et a de fait exprimé. En effet, pour vraiment découvrir ce que l'auteur sacré a voulu affirmer par écrit, on doit tenir un compte exact soit des manières naturelles de sentir, de parler ou de raconter courantes en son temps, soit de celles qu'à cette époque on utilisait çà et là dans les rapports humains.
  94.  Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 136.
  95.  Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 18, où l’auteur cite par exemple l’ex-président d’une Église fondamentaliste du Texas: « L'origine divine des Écritures est maintenant contestée au nom de la théologie universitaire, de la science et de la religion. [...] Beaucoup du savoir et de l'activité théologique du temps présent vise à discréditer et détruire l'authenticité et et l'autorité de la parole de Dieu. Le résultat de cette crise est que des milliers de «vrais » chrétiens sont plongés dans des océans de doute » (Traduction). « The divine origin of the Scriptures is now disputed in the name of scholarship, science and religion. […] Much of the learning and theological activity of the present hour is dedicated to the attempt to discredit and destroy the authenticity and authority of God's Word. The result of this crisis is that thousands of nominal Christians are plunged into seas of doubt. ».
  96.  André GounelleVocabulaire théologique (lire en ligne [archive])
  97.  Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 22: « Protestant fundamentalists tend to be conservative and to support the economic and social establishment in the community with little or no sense of tension between belief and their everyday activities ».
  98.  Église catholique, « Glossaire » [archive] (consulté le 7 mars 2016).
  99.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 201, où l’auteur cite un extrait de Sulivan, Matinales, Itinéraire spirituel, Paris, Gallimard, 1976, p. 256.
  100.  André GounelleLe courage d'être (lire en ligne [archive])
  101.  Jean-Pierre Lemay, « Se tenir debout. Le courage d’être dans l’œuvre de Paul Tillich » [archive], sur Les Presses de l'Université Laval, 2003 (consulté le 8 mars 2016).
  102.  Paul Tillich, Dynamique de la foi, Labor et Fides, Presses universitaires de l’Université Laval, Genève, Québec, 2012, p. 24-30, 34-35 et 41.
  103. ↑ ab et c Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 185-190.
  104.  Karl Rahner et Herbert VorgrimlerPetit dictionnaire de théologie catholique, Éditions du Seuil, 1970, p. 186.
  105. ↑ a et b André LalandeVocabulaire technique et critique de la philosophie, Quadrige/PUF, 2010, 1323 p. (ISBN 978-2-13-058582-4)p. 350 (citation de J. Lachelier).
  106.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 188-198.
  107.  Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 18-19.
  108.  Sébastien FathTypologie des créationnismes en milieu protestant aux États-Unis (lire en ligne [archive])
  109.  Karl Rahner et Karl VorgrimlerVorgrimler, Éditions du Seuil, 1970, p. 119: « Il n'est pas douteux, en effet, que l'Ancien et le Nouveau Testament reflètent la représentation mythique du monde qui était celle du milieu dans lequel ils sont nés. […] Mais, ajoute-t-il, » depuis toujours, la théologie faisait une distinction entre le contenu d'une affirmation et le mode de représentation que celle-ci implique, et pour cette raison elle a été toujours, dans un sens vrai, une démythologisation. »
  110.  Anne-Marie PelletierExégèse moderne et contemporaine : dans:Le grand livre de la théologie, Eyrolles, 2015 (ISBN 978-2-212-56026-8)p. 114-117
  111.  Jean ProulxRetrouver la dimension cosmologique de la théologie chrétienne, Théologiques, Volume 9, numéro 1, printemps 2001, p. 49-70 (lire en ligne [archive])
  112.  La question de Dieu et la science se situent à des niveaux différents. Jean-Paul II l'expliquait ainsi en 1985: « Vouloir prouver scientifiquement l'existence de Dieu signifierait abaisser Dieu au niveau des êtres de notre monde et donc se tromper déjà, méthodologiquement, au sujet de ce que Dieu est ». Jean-Paul II, Documentation catholique, 1902, ler septembre 1985, p. 864), cité par Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 196, note 2.
  113.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 197.
  114.  Église catholique, Conférence des évêques de France, « Glossaire » [archive] (consulté le18 mars 2016).
  115.  Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 57-67.
  116.  Lucien FebvreLe Problème de l'incroyance au xvie siècle, Éditions Albin Michel, 1947 (lire en ligne [archive])p. 181: Origène : « Quel est l'homme de sens qui croira jamais que, le premier, le second et le troisième jours, le soir et le matin purent avoir lieu sans soleil, sans lune et sans étoiles, et que le jour, qui est nommé le premier, ait pu se produire lorsque le ciel n'était pas encore ? Qui serait assez stupide pour s'imaginer que Dieu a planté, à la manière d'un agriculteur, un jardin à Éden, dans un certain pays de l'Orient, et qu'il a placé là un arbre de vie tombant sous le sens, tel que celui qui en goûterait avec les dents du corps recevrait la vie ? À quoi bon en dire davantage lorsque chacun, s'il n'est dénué de sens, peut facilement relever une multitude de choses semblables que l'Écriture raconte comme si elles étaient réellement arrivées et qui, à les prendre textuellement, n'ont guère eu de réalité. »
  117.  André GounelleAndreGounelle.fr : La création selon Tillich (lire en ligne [archive])
  118.  A. PernotIdées, convictions et débats sur le parvis de l'Oratoire du Louvre, Lab'Oratoire (lire en ligne [archive])p. 65 et 131
  119.  « La « cause première » n'est pas la cause au sens chronologique, mais elle est la cause au sens du fondement porteur, qui est permanent, qui fonde aujourd'hui tout le réel. Dieu au commencement veut dire : Dieu au fondement des choses. Aujourd'hui il est, il était et il vient. Le Dieu vivant, le Dieu actuel est aujourd'hui le Créateur. La création, la tradition théologique l'a toujours affirmé, est la création dans sa continuité ». Gérard Siegwalt, Dieu est plus grand que Dieu, Les Éditions du Cerf, Paris, 2012, p. 25.
  120. ↑ a et b Paul TillichThéologie systématique II : L’être et Dieu, Labor et Fides et Les Presses de l'Université Laval, 2003, 182 p. (ISBN 2-8309-1088-5), Paul Tillich montre que le terme biblique « création » ne doit pas être compris en termes de causalité ni comme un événement temporel. Il explique que le concept d’existence est inadéquat pour discuter de Dieu, parce que ce concept « contredit l'idée d'un fondement créateur de l'essence et de l'existence ». Au plan méthodologique, Dieu ne peut se trouver à l’intérieur de l’ensemble des êtres. « En ce sens, précise Tillich, Dieu est l'être-même au-delà de l'essence et de l'existence. En conséquence, prouver que Dieu existe revient à le nier ».
  121.  Paul Tillich, La dynamique de la foi, Les Presses de l’Université Laval, 2012, p. 56.
  122.  « Association Paul Tillich » [archive] (consulté le 19 mars 2016) : « Il est assurément l’un des grands théologiens protestants du vingtième siècle, avec Karl Barth, Rudolf Bultmann, ou encore Dietrich Bonhoeffer. ».
  123.  Erner HeisenbergLe Manuscrit de 1942, Éditions Allia, paris, 2010, p. 120 et ss. Werner Heisenberg, l’un des fondateurs de la physique quantique, affirmait que « tout ce qui est de l'ordre de l'esprit, que ce soit dans le langage, dans la science ou dans l'art, repose sur l'intervention et sur la force des symboles. » […] Il précise que l'on « déformerait l'image de cette partie de la réalité si l'on voulait faire passer la force symbolique pour une réalité de second ordre ».
  124.  « Gérard Siegwalt, Faculté de Théologie protestante, Université de Strasbourg » [archive](consulté le 8 mars 2016)
  125.  Gérard SiegwaltDieu est plus grand que Dieu, Les Éditions du Cerf, Paris, 2012(ISBN 9782204097994lire en ligne [archive])p. 25: Ce théologien protestant précise qu’en langage philosophique, on parlerait ici de la contingence: « Le réel est contingent. Il pourrait ne pas être, mais il se trouve qu'il est. C'est un sujet de constant étonnement. Cet étonnement est la base de la philosophie de l'Antiquité : je pourrais ne pas être ».
  126.  Gérard SiegwaltDogmatique pour la catholicité évangélique : L’affirmation de la foivol. III, Les Éditions du Cerf, Paris, Éditions Labor et Fides, 2000, 428 p. (ISBN 2-204-05508-5)p. 62-76
  127. ↑ ab et c Jean-Claude Ravet, rédacteur en chefSur le danger du fondamentalisme, Centre justice et foi, Relations, numéro 754, janvier-février 2012 (lire en ligne [archive])p. 3: M. Ravet écrit que pour le fondamentalisme, « la parole n’est qu’un porte-voix d’une Vérité qui impose soumission et obéissance, en deçà de tout questionnement. Le monde, les choses, les êtres, les pensées, les actions, les paroles, les désirs – tout tend à être instrumentalisé, mis au service d’une idée et de sa logique – une idéologie au sens d’Hannah Arendt. Le fondamentalisme religieux n’est qu’une de ses manifestations ». isbn=
  128.  Georges LerouxFondamentalisme et modernité: les trois monothéismes et les impasses de la raisonvol. 13, n° 1, Horizons philosophiques, 1995 (lire en ligne [archive])p. 76: L'auteur écrit que « le continuum de la doctrine et de la loi est dans tout fondamentalisme rigoureux, et ce trait montre ce qu'est le fondamentalisme chrétien en particulier, c'est-à-dire la résurgence de la loi dans une doctrine qui s'était posée à l'origine comme une ouverture de la loi »
  129. ↑ ab et c (en) David ZeidanScripture as God's Revealed Standard and Law: A Comparative Study of Islamic and Christian Fundamentalist Approaches to Scripture : Dans: Fundamentalisms, Christophe H. Partridge, 2001, 314 p. (ISBN 1-84227-083-4)p. 220-249 et 222:Le spécialiste du fondamentalisme chrétien et islamique David Zeidan écrit que les fondamentalistes considèrent l'Écriture comme une transcription fidèle et littérale de la vérité révélée par Dieu et en conséquence, il ne reste plus, pour les êtres humains, qu'à l'accepter, s'y soumettre et obéir.
  130. ↑ a et b Guy DurandUne éthique à la jonction de l'humanisme et de la religion. La morale chrétienne revisitée : Une éthique à la jonction de l'humanisme et de la religion. La morale chrétienne revisitée, Fides, 2011 (ISBN 978-2762129946lire en ligne [archive])p. 388
  131.  Fernand Dumont, sociologue et théologien., « Commentaire de l’ouvrage de Guy Durand » [archive] (consulté le 8 mars 2016).
  132. ↑ a et b Cette doctrine est fondée sur l’ensemble du Nouveau Testament, notamment l’épître aux Galates : 3, 10 : « Ceux qui comptent sur l’obéissance à la loi sont frappés d’une malédiction ». 3, 23 : « Avant que vienne le temps de la foi, la Loi [religieuse] nous gardait prisonniers, en attendant que cette foi soit révélée. Ainsi, la loi a été notre surveillant jusqu'à la venue du Christ […]. 5, 14 : « Car toute la Loi se résume dans ce seul commandement : « Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. »
  133. ↑ a et b Le Petit dictionnaire de théologie catholique indique que la notion de « conscience» […] « est entrée dans les écrits apostoliques du N.T. Mais c'est surtout Paul qui l'a développée » (Romains 2, 14 s. et 14, 23 : « Tout ce qui ne se fait pas par conviction est péché » […] Il en résulte que les commandements « ne peuvent être présentées à l'homme que par l'intermédiaire du jugement personnel de sa conscience, ce qui fait que ce jugement de la conscience a un caractère absolument obligatoire pour les décisions de l'homme. » (Karl Rahner et Herbert Vorgrimler, Petit dictionnaire de théologie catholique, Éditions du Seuil, 1970, p. 92.)
  134.  Luc-Thomas SommeThéologie morale : dans:Le grand livre de la théologie, Eyrolles, 2015, 320 p. (ISBN 978-2-212-56026-8)p. 236
  135.  Glossaire de l’Église catholique. Définition de « commandement »[1] [archive]
  136. ↑ a et b Luc Ferry, philosophe, ancien ministre de l'Education nationale de France et Cardinal Gianfranco Ravasi RavasiLe cardinal et le philosophe, Plon, 2013, 350 p. (ISBN 2259217141), Dans une analyse de l’Évangile de Jean, le philosophe non croyant Luc Ferry est d’avis que « le christianisme est une religion de l’esprit plus que de la lettre, une religion de la conscience et de la liberté intérieures plus que de l’observance littérale et mécanique des règles de vie ». La tradition veut qu’on lapide la femme adultère ? En toute circonstance, la première place doit revenir au forum intérieur, à ce lieu de délibération de soi avec soi que l’on appelle la conscience morale (p. 93). […] On peut lire et relire l’Évangile de Jean tant qu’on voudra, on n’y trouvera rien qui impose des obligations extérieures […] ». (p. 94)
  137.  Paul TillichThéologie systématique II : L’être et Dieu, Labor et Fides et Les Presses de l'Université Laval, 2003, 182 p. (ISBN 2-8309-1088-5lire en ligne [archive])p. 121-122
  138.  Émile Poulat, « Comment lire la Bible, Exégèse critique et sens spirituel de Loisy à Claudel ». Dans: Les retours aux Écritures. Fondamentalismes présents et passés, sous la dir. de Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec. Éd. Peeters, Louvain-Paris, 1993, p. 217-234.
  139.  Paul Tillich, Journey to Japan in 1960, Edited by Fukai, Tomoaki, DE GRUYTER 2013, p. 85–90, ISBN (Online): 9783110303070 [2] [archive]
  140. ↑ a et b Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 19, 20 et 292 à 297
  141.  Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 259.
  142.  James Barr, Fundamentalism, op. cit., p. 9: « Les gens que d'autres appellent "fondamentalistes" se pensent eux-mêmes et voudraient s'appeler eux-mêmes simplement "chrétiens" ou "vrais chrétiens" : c'est là la véritable perception qu'ils ont d'eux-mêmes. Pour cette raison, toute désignation plus restreinte leur déplaît. Ils veulent penser leur propre position comme la ou la seule position chrétienne ». Cité dans Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique. Signification et ecclésiologie, Cerf, Paris, 1995, p. 56.
  143.  Niels C. Nielsen, Jr., Fundamentalism, Mythos, and World Religions, State University of New York Press, 1993, p. 2 : « Christian fundamentalism is identified in the European study as a phenomenon directed: […] 4. against every syncretism as seen in ail interreligious dialogue, in ecumenics, and (secularly) in the League of Nations and the United Nations ».
  144.  Église catholique, « Qu’est-ce que l’œcuménisme? » [archive] (consulté le 9 mars 2016).
  145.  Église catholiqueGlossaire : Fondamentalisme (lire en ligne [archive])
  146. ↑ a et b (en) William D. Dinges et James HitchcockRoman Catholic Traditionalism and Activist Conservatism in the United States : The Fundamentalism Projectvol. Volume 1: Fundamentalisms Observed, sous la dir. de Martin E. Marty et R. Scott Appleby ., Chicago, Londres, The University of Chicago Press, 1991, 872 p. (ISBN 0-226-50877-3lire en ligne [archive])p. 66-141
  147.  Émile PoulatÉglise contre bourgeoisie : Introduction au devenir du catholicisme actuel, 1977, 291 p. (lire en ligne [archive])p. 213-224 (Cité dans Pierre Lathuillière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 24.)
  148. ↑ abc et d Pierre Lathuilière, Le fondamentalisme catholique, Les éditions du Cerf, Paris, 1995, p. 66-67.
  149.  Paul Valadier, dans « Débat avec Mohammed Arkoun, Jean Baubérot, Raphaël Drai et Françoise Florentin-Smyth ». Dans: Autres Temps. Les cahiers du christianisme social. No 38, 1993. p. 64-77, p. 75: « (…) l'accès au fondamental semble devoir être toujours indirect, « médiatisé » soit par la Tradition, soit par une institution hiérarchisée. Par-là, le catholicisme devrait échapper au fondamentalisme. Mais — et voilà le paradoxe — s'il existe effectivement un fondamentalisme dans le catholicisme, il porte justement sur la médiation, tout particulièrement sur l'autorité survalorisée ».
  150.  (en) Patrick M. Arnold, S. J.The Reemergence of Fundamentalism in the Catholic Church : Dans: The fundamentalist Phenomenon, sous la dir. de Norman J. Cohen, W. B. Eerdmans Publishing Co., 1990, 172-191 p. (ISBN 0-8028-0447-0)p. 184-185.
  151.  Danièle Hervieu-Léger, La pratique de la lecture spontanée des textes scripturaires dans le renouveau charismatique catholique, dans Évelyne Patlagean et Main Le Boulluec. Les retours aux Écritures. Fondamentalismes présents et passés. Éd. Peeters, Louvain-Paris, 1993, 399 pages, p. 47.

 

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  • (en) Patrick M. Arnold, S. J.The Reemergence of Fundamentalism in the Catholic Church : Dans: The fundamentalist Phenomenon, sous la dir. de Norman J. Cohen, W. B. Eerdmans Publishing Co., 1990, 172-191 p. (ISBN 0-8028-0447-0)

 

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  • Gérard SiegwaltDogmatique pour la catholicité évangélique : L’affirmation de la foivol. III, Les Éditions du Cerf, Paris, Éditions Labor et Fides, 2000, 428 p. (ISBN 2-204-05508-5,lire en ligne [archive])p. 62-76.

 

  • Gérard SiegwaltDieu est plus grand que Dieu, Les Éditions du Cerf, Paris, 2012, 304 

 

  • (en) Simon WatsonRichard Dawkins' The God Delusion and Atheist Fundamentalism, Anthropoetics, printemps 2010 

 

  • (en) David ZeidanScripture as God's Revealed Standard and Law: A Comparative Study of Islamic and Christian Fundamentalist Approaches to Scripture : Dans: Fundamentalisms, Christophe H. Partridge, 2001, 314 p. (ISBN 1-84227-083-4).

 

 

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