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11/11/2014

Chine :

 
 
 
 

 12 ans de prison pour un pasteur d’une Église protestante officielle

 

                                                  

 

À considérer la manière dont les communistes chinois traitent les chrétiens “ralliés” à ses structures “patriotiques”, ont comprend que les chrétiens “clandestins” se refusent d’y adhérer. Et on les comprend toujours mieux…

 

Zhang Shaojie, 48 ans, pasteur d’une Église protestante reconnue par l’État, a été condamné à 12 ans de prison le vendredi 7 novembre. L’information, transmise par son avocat, vient d’être relayée par China Aid Association, qui dénonce une « affaire montée de toutes pièces » par les autorités locales. Le Tribunal populaire du district de Nanle, dans la province du Henan, a condamné le pasteur Zhang Shaojie à 12 ans de prison pour « fraude et rassemblements troublant l’ordre public », a annoncé ce matin son avocat principal, Me Yang Xingquan. Une accusation, explique ce dernier, qui est souvent évoquée lorsque les autorités désirent réduire des dissidents au silence sans pour autant avoir à justifier de faits établis. « Ce sont de fausses accusations, forgées de toutes pièces par les autorités », a confirmé Bob Fu, directeur de China Aid Association, sur son compte Twitter le 7 novembre. L’ONG de défense des droits de l’homme en Chine, basée aux États-Unis, suit l’affaire des chrétiens de Nanle depuis l’arrestation de leur pasteur et de 23 fidèles en novembre dernier. « Lors de son arrestation, le Révérend Zhang avait été interpellé sans aucun document légal, ni mandat, ni présentation de chefs d’accusations, rappelle encore le directeur de l’association, qui a demandé à la communauté internationale de réagir. La sévérité de la sentence est particulièrement inquiétante et ne fait que démontrer que le gouvernement chinois est prêt à couvrir la persécution religieuse actuelle en inventant de fausses charges criminelles. » Une analyse à laquelle souscrivent les avocats qui se sont chargés de l’affaire et qui dénoncent « un coup monté » des autorités dans le cadre de la répression antichrétienne qui sévit actuellement dans plusieurs régions de la Chine, en particulier dans le Henan où le nombre de chrétiens ne fait qu’augmenter. « Le Parti communiste perçoit cette croissance des Églises comme une menace », explique encore Zhang Xuezhong, l’un des défenseurs du pasteur Zhang. Tout au long de la procédure, les avocats n’ont cessé de dénoncer les violations des droits de l’homme qui entravaient le cours de la justice. Après l’arrestation arbitraire des 24 chrétiens, aucun des avocats n’avait pu rencontrer les accusés dont les autorités n’avaient pas voulu communiquer le lieu de détention. Les avocats avaient même été « passés à tabac »pour avoir réclamé le droit de défendre leurs clients. Mais le fait particulièrement nouveau, souligné par China Aid comme par les avocats en charge de l’affaire, est que les fidèles de Nanle et leur pasteur sont loin de faire partie des « Églises domestiques » ou communautés chrétiennes non enregistrées auprès de l’État, et donc, par le fait même, soumises au harcèlement des autorités. L’annonce de la condamnation à 12 ans de prison du pasteur Zhang intervient alors que se poursuit une campagne de démolition des églises chrétiennes. Des dizaines de croix ont été arrachées des églises et de nombreux lieux de culte ont été complètement détruits. Parallèlement, l’État continue de saisir des terrains sur lesquels sont bâtis des lieux de culte, parfois depuis de longues années, sous le prétexte que les autorisations ne sont pas conformes. L’affaire du pasteur Zhang a elle-même débuté sur un litige d’ordre foncier. Le pasteur avait, semble-t-il, apporté son aide à des habitants de Nanle en conflit avec les autorités locales auxquelles ils reprochaient d’avoir accaparé illégalement leurs terrains. Ne pouvant obtenir justice, ces habitants avaient voulu exercer leur « droit de pétition », permettant aux citoyens chinois de se plaindre des autorités locales auprès du pouvoir central (…) Avec la condamnation du pasteur Zhang, le message du gouvernement est désormais que toutes les Églises, y compris celles affiliées au “Mouvement des Trois autonomies”, sont susceptibles d’être l’objet des mêmes menaces de harcèlement, d’arrestations arbitraires, d’emprisonnement et de confiscation de biens que les Eglises non reconnues par l’État. Un avertissement qui vient contredire très nettement les arguments de la campagne actuellement menée par Pékin visant à inciter les Églises non officielles récalcitrantes à intégrer les structures officielles, afin notamment d’échapper au harcèlement et à la répression qui touchent les Églises domestiques.

 

Source : Églises d’Asie

 

 

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09/09/2014

Iran :

Don en l/ DefensL’Obs en acti

 
 
 
 
 
 

 Un pasteur emprisonnné passé à tabac dans sa cellule

 

 

 

 

 

 

 

Le pasteur Behnam Irani, responsable de la congrégation de la ville de Karaj de la Church of Iran, a été arrêté en 2006 puis condamné en 2011 à six ans d’emprisonnement par un tribunal iranien pour « actes contre l’État » et « actes contre l’ordre », des “crimes” jugés parfaitement fantaisistes par ses avocats. Voici deux semaines, sa cellule a été perquisitionnée : la Bible et des livres de littérature chrétienne dont on lui avait autorisé la possession en prison, ont été confisqués pour des raisons qu’on ne lui a pas précisées… Sans qu’on lui en fournisse davantage d’explications, il a été convoqué devant le juge Mohammad Yari, président de la 6ème chambre du Tribunal révolutionnaire le 7 septembre à 6 h 30 du matin. Comme cette convocation était irrégulière et contraire à la procédure judiciaire, le pasteur Behnam Irani a refusé d’y déférer et a écrit une lettre de protestation au juge. À 9 h du matin, des agents du VEVAK (acronyme de Vezārat-e Ettelā’at va Amniat-e Keshvar, ministère des Renseignements et de la Sécurité) ont fait irruption dans la cellule du pasteur, l’ont passé à tabac, l’ont mené de force devant le juge Yari, puis ils l’ont transféré dans un autre lieu de détention dont on ignore la localisation…

 

 

 

Source : Assist News Service

 

 

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02/09/2014

Communiqué

 

Pasteur Blanchard.jpg

 

Comme vous devez l’avoir constaté en voyant le nouveau bandeau de notre blog, Identité Luthérienne a fait le choix de se rattacher à un synode américain. Certains nous en ont demandé les raisons : « N’y a-t-il pas de synodes valable en France ? ».

 

 

Pour répondre à cette question, je vais citer Georges Sorel(1), répondant à Daniel Halèvy dans sa célèbre préface des «  Réflexions sur la violence »,que,  contrairement  aux affirmations de celui-ci, le protestantisme n’est pas un christianisme  relâché, il l’est devenu par souci de respectabilité.

 

 

Force est de constater qu’à l’heure actuelle, tant en France qu’en Europe, plus personne n’ose assumer l’intégralité de l’héritage de la Réforme. Il n’y a plus guère qu'aux USA, que brille dans sa pureté  un fidèle héritage ; de tous ces synodes la CLC est celui qui est le plus proche des origines de la Réformation.

 

 

                                           Pasteur Blanchard , président aumônier d’Identité Luthérienne

 

 

PS: Jean-Pierre Blanchard: Aux sources du national populisme: Maurice Barrès Georges

Sorel ; L'Aencre 1998.

 

 

 

Pasteurs CLC 2.jpg

 

Photo de gauche à droite:

Un paroissien, pasteurs: Koenig, Blanchard, , Gutshe,

 

 

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15/07/2014

Centrafrique :

 
 
 

 

 

La présence de l’armée français ne prévient semble-t-il pas les exactions contre les chrétiens dans la capitale centrafricaine…

 

L’Église évangélique des Frères du quartier “Gbaya Dombia” dans 3ème arrondissement de Bangui, a été incendiée par des personnes non identifiées vers 21 h dans la nuit du mardi 8 juillet. En matinée, le feu n’était pas encore éteint. Des soldats français de l’opération Sangaris sont descendus sur le lieu avec les responsables de cette église pour constater le drame. Selon les responsables de cette église, il s’agit d’un acte criminel, orchestré par des ennemis de la paix et de la cohésion sociale. « Il s’agit d’un manque du respect envers les lieux du culte », a qualifié l’un d’entre eux, joint par le RJDH [Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme en R.C.A.]. Le pasteur responsable de cette église, Marc Kaparang, visiblement en colère, accuse de jeunes musulmans d’avoir orchestré l’incendie de son église. « Le constat est amer. Ce secteur a été abandonné depuis plus de trois mois. Il est sous contrôle de nos frères musulmans depuis le 5 décembre 2013, date du début des hostilités dans la ville de Bangui. Ce sont des jeunes musulmans qui ont commis cet acte », a déclaré le pasteur Marc Kaparang. « Nous nous sommes rendus sur les lieux de l’incendie grâce à l’appui de la MISCA et de Sangaris. Quelques interrogations de nos frères musulmans par ces forces internationales nous ont permis de comprendre qu’il y a un flou dans leurs réponses. Ce qui nous fait croire que ce sont eux les auteurs de ces actes », a expliqué le pasteur Marc Kaparang. Rejetant toutes les accusations portées contres les musulmans du secteur, le maire du 3ème arrondissement, Atahirou Balla Dodo, a indiqué lorsque joint par le RJDH que « les musulmans protègent les églises du 3ème arrondissement depuis les évènements du 5 décembre. C’est n’est pas aujourd’hui qu’ils vont changer de position, alors que allons vers la réconciliation. » Le maire oriente les soupçons sur deux jeunes hommes et une jeune fille, venus de l’extérieur du quartier, qui auraient mis le feu à cet édifice religieux. « Mes jeunes (musulmans NDLR) m’ont raconté que ces gens sont venus avec un bidon d’essence. Ils ont tiré en l’air pour intimider les habitants, avant de mettre le feu sur l’église et de disparaitre sous les tirs d’armes légères », a-t-il indiqué. Le pasteur Marc Kaparang invite les autorités de transition à veiller sur la sécurité des lieux de culte dans les zones occupées par les musulmans et les chrétiens. « Les lieux de culte n’ont rien à voir dans ce conflit. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour les protéger », a lancé le pasteur Kaparang.

 

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21/02/2014

EVANGELISME ET FONDAMENTALISME AU COURS DU XXe SIECLE AUX ETATS-UNIS(1)

 

Fondamentalistes A.jpg

 

 

Neal BLOUGH

 

 

Le Français moyen, quand il entend « fondamentalisme », voire « évangélisme », pense

 

« made in U.S.A. ». L'association n'est qu'en partie justifiée. Mais elle l'est en partie, d'où l'intérêt

 

de l'enquête menée par Neal BLOUGH, professeur d'histoire de l'Eglise à la Faculté Evangélique.

Sa compétence d'historien, le recul que lui permettent ses études supérieures et son ministère en Europe

 

 ses convictions mennonites, font de N. BLOUGH un observateur impartial, toujours clair.

 

 

I. Fondamentalisme et évangélisme américains : une manifestation

 

particulière de la confrontation entre le christianisme et la modernité occidentale

 

Comme le titre l'indique, ce sera d'un point de vue historique que nous aborderons le fondamentalisme

 et l'évangélisme américains du XXe siècle. Faire cela dans un contexte français

 

n'est pas «forcément évident », étant donné que le sujet évoque l'univers religieux américain si différent

 

 d'une France influencée à la fois par l'Eglise romaine et plus récemment par une laïcité militante

 

 Dans un ordre chronologique, nous aborderons d'abord le fondamentalisme, ensuite

 

l'évangélisme, pour terminer avec quelques remarques sur le rôle joué par ces mouvements dans la politique américaine.

 

 

 

 

Cependant, avant d'aborder le fondamentalisme américain, il nous semble important de le situer

 

 dans un contexte historique un peu plus large. Aux yeux d'un grand nombre, le fondamentalisme

 

 est surtout un phénomène « américain », et donc difficilement repérable,

 

difficilement compréhensible, par rapport à l'histoire européenne.

 

 

Affirmons tout simplement que le fondamentalisme américain est une manifestation

 

particulière de la rencontre entre le christianisme et la modernité occidentale, modernité qui naît

avec le siècle des Lumières et qui prend de plus en plus forme au XIXe siècle.

 

 

Sous l'influence des Lumières va se développer une lecture biblique, appelée « critique »,

 

qui se fiera aux normes de la raison humaine et mettra en question la fiabilité historique des textes bibliques

 

 

 

 

Le « paradigme libéral » achève le divorce entre la personne de Jésus et l'idée de la foi chrétienne.

 

 

 

 

Des exégètes et théologiens allemands (entre autres), tels Strauss, Wellhausen, et von Harnack

 ... mettent en place ce qu'on peut appeler le « paradigme libéral ». Celui-ci achève le

 

divorce entre la personne de Jésus et l'idée de la foi chrétienne. La critique historique, pensant, au nom

 

 d'une certaine neutralité scientifique, pouvoir reconstruire le passé dans toute son objectivité,

 

ne laisse plus aucun doute sur l'impossibilité de surmonter la différence entre le Jésus historique et le Christ des Ecritures 

 

« Evangélisme et fondamentalisme », Fac-réflelexion n° 24 – septembre 1993, pp. 4-15 de la revue

 

 

Ce développement intellectuel donne lieu à des confrontations théologiques, entre deux courants

 

« orthodoxes » et « libéraux ». On en voit un exemple intéressant dans le monde protestant français

du XIXe siècle, exemple qui aide à situer le sujet que nous abordons.

 

D'abord, il s'agit du développement du « modernisme » ou du « libéralisme » :

 

Au début du XIXe siècle certains pasteurs et cadres laïcs des Eglises protestantes

 

adoptaient, sous une forme plus ou moins atténuée, un semi-rationalisme religieux proche

 

de l'esprit des Lumières et qui s'intéressait peu aux questions dogmatiques(2).

 

A peu près en même temps, un autre courant théologique « orthodoxe » se développe :

 

Un mouvement de Réveil, influencé par la Grande-Bretagne et surtout par la Suisse

 

romande, va reprendre des thèmes issus de la Réforme du XVIe siècle et de l'héritage

 

piétiste : corruption de l'être humain, sacrifice de Jésus-Christ satisfaisant la justice de

 

Dieu, expression de la Parole de Dieu dans les Ecritures, conversion du coeur et nouvelle

 

naissance nécessaires pour chaque être humain, église comme assemblée des croyants(3).

 

Notons maintenant, dans ce contexte français, une démarche qui préfigure le

 

fondamentalisme américain.

 

 

D'abord théologique, le débat entre évangéliques et libéraux devient dans les Eglises

 

réformées de plus en plus ecclésiastique. Les évangéliques (qualifiés par leurs adversaires

 

d'« orthodoxes ») sont scandalisés par la prédication de certains pasteurs ultra-libéraux

 

déclarant en chaire ne pas croire, par exemple, à la résurrection. Voulant imposer un minimum

 

 de croyances fondamentales aux pasteurs, ils font adopter au premier Synode

 

national autorisé (1872) une déclaration de foi...(4).

 

Elle insiste sur la permanence des « grands faits chrétiens » exprimés, notamment, dans le

 

symbole des Apôtres...(5).

 

 

Mais cette confrontation théologique n'est pas du tout limitée au monde protestant. Au XIXe

 

siècle, la théologie romaine, elle aussi, se sent menacée par la modernité :

 

Au XIXe siècle, la théologie romaine, elle aussi, se sent menacée par la modernité.

 

En 1864, le pape Pie IX publie un Syllabus, un catalogue en 80 points des erreurs du temps

 

que le successeur de Pierre condamne. Le dernier de ces points, le plus célèbre et le plus commenté

 

 marque, de la façon la plus claire, « le zéro absolu du dialogue » entre l'Eglise et le monde moderne(6)

 

 

 

 

Nous pouvons constater une certaine ressemblance entre les démarches protestante et Catholique

 

( 1) Christoph Theobald, «Les tentatives de réconciliation de la modernité et de la religion dans les théologies

 

catholiques et protestantes », Concilium (1992-244), p. 148.

 

( 2) Jean Bauberot, Le retour des Huguenots, (Paris et Genève : Cerf et Labor et Fides, 1985), p. 22.

 

( 3) Bauberot, op. cit., p. 23.

 

( 4) Bauberot, op. cit., p. 24.

 

( 5) Bauberot, ibid.

 

( 6) Danièle Hervieu-Leger (avec la collaboration de Françoise Champion), Vers un nouveau christianisme ? :

 

Introduction à la sociologie du christianisme occidental (Paris : Cerf, 1987), p. 245.

 

« Evangélisme et fondamentalisme », Fac-réflexion n° 24 – septembre 1993, pp. 4-15 de la revue

 

 

La pagination présente ne correspond pas à celle de la revue catholique

 

 Dans les deux cas, face à la modernité et ses mises en question, ces Eglises font appel aux sources

 

 d'autorité qui fonctionnaient déjà depuis des siècles, qu'il s'agisse de l'Ecriture ou de la papauté.

 

 

 

 

 

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