23/11/2021
Les Néandertaliens demeurent toujours humains !
Par Dave Phillips, M.Sc.*
Les Néandertaliens demeurent toujours humains !Depuis la découverte du premier fossile néandertalien, au milieu du siècle dernier, les restes découverts ont fait l’objet de nombreuses controverses. Au milieu des années 1950, des scientifiques ont commencé à prétendre que les Néandertaliens étaient une sous-espèce de l’homme moderne (Homo sapiens) (Lewin, 1998), citant de nombreuses évidences appuyant le point de vue selon lequel les Néandertaliens étaient humains.
Le langage
Certains évolutionnistes ont affirmé que les Néandertaliens étaient incapables d’utiliser le parler moderne, faute de pouvoir prononcer toutes les voyelles (Lieberman et Crelin, 1971; Trinkaus et Shipman, 1992). En raison de problèmes de flexibilité à la base du crâne, et parce que le larynx était positionné plus haut dans la gorge comparativement aux humains modernes, et même aux chimpanzés. Les résultats de cette reconstitution informatique étaient que la caisse de résonance se trouvant à l’arrière de la bouche était pratiquement éliminée.
Plusieurs de ces arguments sont maintenant été fortement réfutés. Une nouvelle reconstitution faite en 1989 par le paléoanthropologue Jean-Louis Heim a démontré une flexion à la base du crâne du type de celle de l’homme moderne (Trinkaus et Shipman, 1992; Shreeve, 1995). Plus récemment, le crâne « La Chapelle » a été comparé avec des spécimens humains modernes datant du Moyen-Âge, et on a découvert qu’il était de type humain. (Frayer, 1993)
En 1983, l’un des squelettes néandertaliens les plus complets a été découvert à Kebara dans le Levant (Espagne orientale). Ce squelette incluait le premier os hyoïde fossile néandertalien retrouvé. Cet os se situe dans la gorge et est directement relié à la structure du tractus vocal. Or, il est impossible de le distinguer de celui des hommes modernes. (Arensburg et al. , 1987)
Les cerveaux néandertaliens
Le volume cervical d’un Néandertalien est égal ou encore excède celui de l’homme moderne (Deacon, 1994), variant de 1200 à1750 ml, étant ainsi en moyenne d’environ 100 ml supérieur à celui de l’homme moderne (Stringer et Gamble, 1993). Holloway (1985 : 320) a déclaré: «Je crois que le cerveau néandertalien était entièrement Homo, sans différence fondamentale dans son organisation comparativement au nôtre.»
Bien qu’il n’y ait pas de lien direct entre la grosseur du cerveau d’un homme et son intelligence, le volume du cerveau néandertalien n’appuie certainement pas la thèse voulant qu’il y ait eu une expansion évolutive des cerveaux chez les «Hominidés.»
L’anatomie néandertalienne
L’anatomie néandertalienne est essentiellement humaine, avec le même nombre d’os, le même fonctionnement (Trinkaus et Shipman, 1992) Cependant, il existe des différences mineures dans la robustesse (grosseur et résistance). Ces différences sont sans importance et peuvent être retrouvées chez des humains modernes (Lewin, 1998). Bien qu’il n’y ait aucun consensus sur la façon de diagnostiquer la morphologie néandertalienne, un ensemble de caractéristiques a été utilisé pour la distinguer de celle de l’homme moderne. Les caractéristiques crâniennes sont énumérées dans le tableau ci-dessous.
Caractéristiques crâniennes |
Néandertalien classique
|
Homo sapiens sapiens |
Capacité crânienne |
Plus grande, en moyenne 1490 cc (1300 à 1600 ml en général) |
1300 à 1500 ml |
Os occipital (arrière de la tête) |
Protubérance occipitale externe (légère projection à l’arrière du crâne); occiput en forme de « petit pain.»; torus occipital. |
Occiput plus arrondi et arqué; sans torus. |
Contour de la voûte crânienne |
Aplatie de façon marquée (platycéphalie); le crâne est plus bas, plus large et plus allongé. |
Généralement plus convexe; un dôme plus haut chez les crânes modernes |
Maxillaire inférieur (mandibule) |
Massif, large, faible proéminence du menton |
Habituellement avec un menton proéminent |
Os frontal et orbites |
Front fuyant; torus supra orbital proéminent, arête de l’arcade sourcilière à double arche et continue. |
Arête de l’arcade sourcilière (verticale-frontale) petite ou absente. |
Dents |
Large taurodontique*; interstice derrière la troisième molaire. |
Moins taurodontique.
|
*taurondontisme : Il s’agit d’une malformation radiculaire. La couronne semble s’être développée aux dépens de la racine, la chambre pulpaire paraît très volumineuse et les canaux pulpaires sont alors courts.
L’on pourrait se demander pourquoi l’ensemble des traits caractéristiques n’est pas retrouvé chez les populations modernes. Mais il faut considérer que les Néandertaliens vivaient généralement dans des conditions extrêmement froides et étaient génétiquement isolés des autres populations en raison de l’époque glaciaire de l’après-déluge. Ceci aurait directement affecté leur anatomie et leur physiologie (Stringer et Gamble, 1993).
Deux principes écologiques déterminent la relation entre la taille et la forme des extrémités (membres) et de l’anatomie du tronc (torse et bassin). La loi de Bergman, relative à la surface spécifique, postule que le poids du corps tend à augmenter en climat froid. Pour deux corps de forme semblable, le plus gros des deux aura un rapport surface/volume plus faible, et par conséquent retiendra mieux la chaleur en climat froid. La loi d’Allen suggère pour sa part que les membres du corps seront plus courts en climat froid, réduisant la surface totale exposée au froid, ce qui réduira la perte de chaleur. Ce phénomène est observé avec les queues, les oreilles ou les becs qui sont courts chez plusieurs animaux vivant dans les climats froids. Les humains vivant dans les régions froides, comme les Inuit, sont typiquement plus corpulents et ont des bras et jambes plus courts. Puisque les Néandertaliens vivaient près des conditions de type arctiques dans plusieurs des cas, l’on s’attendrait à ce qu’ils aient un corps trapu avec de courtes extrémités (bras et jambes) (Holliday, 1997). En fait, les membres des Néandertaliens vivant dans les climats plus chauds de l’Asie du Sud-ouest sont relativement plus longs que ceux des Néandertaliens d’Europe vivant à l’époque glaciaire. Lorsque l’indice Crural (longueur tibia / longueur fémur) est comparé à la moyenne de températures annuelles, les Néandertaliens semblent mieux adaptés au froid que les Esquimaux et les Lapons modernes, sur la base des proportions de leurs membres, (Stringer et Gamble, 1993; Stringer et McKie, 1996).
De plus, les Néandertaliens avaient un mode de vie exigeant pour leurs corps, comme on a pu le constater par plusieurs lésions sur leurs squelettes, plusieurs étant le résultat de fractures accidentelles (Trinkaus et Shipman, 1992). Il a aussi été récemment suggéré, sur la base d’études approfondies de la dentition, que les Néandertaliens avaient une longévité supérieure à celle des populations modernes. Ceci pourrait aussi avoir affecté leur anatomie (Cuozzo, 1998).
La culture néandertalienne
Il y a beaucoup de comportements culturels qui distinguent l’Homo sapiens des animaux. Aucun autre organisme, vivant ou fossile, n’a créé des outils pour faire d’autres types d’outils plus complexes, enterré ses morts, contrôlé l’usage du feu, pratiqué des cérémonies religieuses, utilisé une syntaxe complexe avec des règles de grammaire parlée, a joué des instruments de musique. Pourtant, l’étude des fossiles montre que les Néandertaliens s’adonnaient à tout cela.
L’enterrement délibéré de dépouilles de Néandertaliens est bien documenté sur au moins 36 sites répartis géographiquement sur la majorité du continent eurasien (Gowlet, 1994), avec au moins 20 squelettes complets recensés (Lewin, 1998). Certaines tombes contenaient des outils de pierre, des os animaux et des fleurs enfouies dans la terre, avec les restes néandertaliens. Au site néandertalien de Teshik-Tash, en Uzbékistan, on a retrouvé la tombe d’un garçon entourée par un cercle constitué d’os de chèvres des montagnes, des cornes, et des outils levalloisiens indiquant un rituel quelconque. Les restes enterrés se retrouvent également dans une posture qui n’est pas naturelle, ce qui démontre que le cadavre n’a pas simplement été jeté dans un trou (Trinkhaus et Shipman, 1992). L’enterrement implique une prise de conscience de la vie après la mort et démontre l’existence de rituels. On peut aussi déduire qu’il existait des liens sociaux forts par l’existence de cellules où les individus néandertaliens estropiés étaient soignés (par exemple, les restes de Shanidar).
flûte
En 1996, les évidences de l’humanité des Néandertaliens ont a nouveau été mises en lumière lorsque l’on a retrouvé, dans une caverne de Slovénie, une petite flûte faite (voir image) avec le fémur d’un ours. Quatre trous, soigneusement alignés, avaient étaient percés sur l’un des côtés de l’os de 10 cm de long (Folger et Menon, 1997) Ainsi, une évidence culturelle appuie fortement l’humanité des Néandertaliens.
L’ADN néandertalien (mitochondrial)
La découverte récente d’ADN mitochondrial tiré de l’humérus droit d’un reste de Néandertalien retrouvé dans la Vallée de Néander, près de Dusseldorf, en Allemagne, a suscité un grand intérêt chez les évolutionnistes comme chez les créationnistes (Krings et al. 1997).
En comparant l’ADN mt de l’humain moderne et celui prélevé sur l’os néandertalien, les évolutionnistes ont affirmé que la «lignée néandertalienne» avait divergé de la lignées des «Hominidés», laquelle avait conduit aux humains modernes il y a environ 600 000 ans, sans contribuer à ADN mt des populations d’Homo sapiens modernes. Ceci implique que les Néandertaliens étaient une espèce différente des humains modernes.
Cependant, l’interprétation notée ci-dessus n’est pas fondée scientifiquement. Lubenow (1998) a mis en évidence que la comparaison des résultats d’un seul échantillon néandertalien avec la valeur moyenne statistique de résultats provenant de 1669 humains modernes (994 séquences) n’était pas approprié au plan statistique. D’ailleurs, on observe chez les humains modernes de 1 à 24 substitutions dans les séquences d’ADN mt , avec une moyenne de 8 substitutions. Or, les différences de séquences d’ADN mt entre le Néandertalien et l’homme moderne impliquent 22 à 36 substitutions, plaçant les Néandertaliens, dans le pire des cas, à limite de la variabilité observée chez l’homme moderne.
Conclusion
Les Néandertaliens étaient humains. Ils enterraient leurs morts, utilisaient des outils, avaient une structure sociale complexe, utilisaient le langage et jouaient des instruments de musique. Les différences entre l’anatomie néandertalienne et la nôtre sont extrêmement mineures et peuvent, dans la plupart des cas être expliquées par le fait d’une population génétiquement isolée de gens vivant une vie difficile dans un climat rigoureux et froid.
Références bibliographiques
- Arensburg, B. et al., 1989. A middle Paleolithic human hyoid bone. Nature, vol. 338:758-60.
- Cuozzo, J. 1998. Buried Alive: The Startling Truth About Neanderthal Man. Master Books.
- Deacon, T. 1994. The Human Brain. In: Jones, S. R. Martin, D. Pilbeam, (ed.) The Cambridge Encyclopedia of Human Evolution. Cambridge University Press.
- Folger, T., and S. Menon. 1997 . . . Or Much Like Us? Discover, The Top 100 Science Stories (1996).
- Frayer, D. 1993. On Neanderthal Crania and Speech: « Response to Lieberman. » Current Anthropology 34:721.
- Gowlett, J. 1994. Early human mental abilities. In: Jones, S and R Martin, D Pilbeam, (ed.) Ancestors: The Hard Evidence. New York: Alan R Liss Inc.
- Holliday, T. 1997, Postcranial evidence of cold adaptation in European Neanderthals. American Journal of Physical Anthropology 104:245-58.
- Krings, M et al. 1997. Neanderthal DNA sequences and the origin of modern humans. Cell 90:19-30.
- Lewin, R. 1998. The Origin of Modern Humans. Scientific American Library.
- Lieberman, P. 1984. The Biology and Evolution of Language. Cambridge, Mass., Harvard University Press.
- Lieberman, P. 1989. The Origin of Some Aspects of Human Language and Cognition. In: P. Mellars and C. Stringer (eds.), The Human Revolution. pp. 391-414. Edinburgh University Press.
- Lieberman, P. and E. Crelin, 1971. On the Speech of Neanderthal. Linguistic Inquiry, 2:203-222. Mayfield Publishing Company.
- Lubenow, M. 1998. Recovery of Neanderthal mt DNA: An Evaluation. Creation Ex Nihilo, Technical Journal, vol. 12(1) pp. 87-97.
- Shreeve, J. 1995. The Neanderthal Enigma. Solving the Mystery of Modern Human Origins. William Morrow and Company, Inc.
- Stringer, C. and C. Gamble 1993. In Search of the Neanderthals. Thames and Hudson.
- Stringer, C. and R. Makie 1996. African Exodus: The Origin of Modern Humanity. Hold and Co. New York.
- Trinkaus, E., and P. Shipman 1992. The Neanderthals: Changing the Images of Mankind. Alfred A. Knophf, New York.
- Wolpoff, M. and R. Caspari. 1997. Race and Human Evolution: A Fatal Attraction. Westview Press.
*Dave Phillips a obtenu sa maîtrise en anthropologie physique de l’Université de California State, à Northridge, en 1991, et travaille présentement sur son doctorat en paléontologie.
Traduit de l’anglais par Ketsia Lessard et Marc Hébert, M.Sc.
Traduction de l’article « Neanderthals are still humans! ». In : Vital Articles on Science / Creation May 2000. Impact No. 323. Institute for Creation Research
www.icr.org/pubs/imp/imp-323.ht
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11/11/2021
Un poisson mutant prouve l’évolution ?
En novembre 2015, le magazine Evolution a publié un article dans lequel on clame encore une fois avoir découvert une preuve de l’évolution. L’équipe de Rowan Barrett, zoologiste à l’Université de Colombie Britannique, est à l’origine de cette recherche qui concerne un poisson de la famille des épinoches qui vit en eaux marines et en eaux douces.
Sur le site de l’université de Colombie Britannique on rapporte que :
Selon le zoologiste Rowan Barrett : « Les scientifiques ont identifié une version mutante du gène, ou allèle, qui inhibe la croissance de l’armure d’écailles »
« Alors que cet allèle n’est présent que chez 1 % des individus marins, cet allèle est très répandu au sein de la population vivant en eau douce »
En d’autres mots, la perte d’une fonction (armure d’écaille) chez cette espèce de poisson a favorisé sa survie en eaux douces. La production des écailles chez le poisson est commandée par certains gènes de son ADN. D’autres gènes dits « régulateurs » contrôlent l’expression de ce gène. Une mutation du gène régulateur a causé une « erreur », comme c’est l’effet de toute mutation génétique (elles peuvent être, tout au plus, neutres). Cette erreur a fait en sorte que le poisson mutant a une armure d’écaille réduite. Ainsi, sa croissance corporelle est mise à profit et la taille de son corps est augmentée. Ces effets semblent lui conférer un avantage en eaux douces.
Le mot « évolution » est mal choisi
Cet évènement ne représente aucunement l’apparition d’une innovation biologique, c’est plutôt la suppression d’une innovation biologique (les écailles). Cette suppression constitue un avantage en eaux douces qui s’est répandu grâce à la sélection naturelle ou, la survie du « mieux adapté ».
Le même genre de phénomène se produit chez les bactéries. Une mutation génétique chez une bactérie peut corrompre le bon fonctionnement de la membrane cellulaire, par exemple. Cette corruption légère peut toutefois être suffisante pour empêcher un antibiotique de pénétrer à l’intérieur de la bactérie et de la tuer. La résistance aux antibiotiques est l’exemple le plus cité et le plus flagrant d’« évolution » au sein de la littérature évolutionniste. Pourtant, cet exemple, autant que les études récentes sur les épinoches, ne démontre aucunement l’apparition de nouveaux caractères biologiques.
Régression au lieu d’évolution
Ces exemples acclamés comme des preuves éclatantes de l’évolution concernent des traits existants qui s’atrophient au profit de la survie, et ce, dans un contexte très particulier.
Ce sont donc de véritables changements qui, de surcroît, sont bel et bien répandus dans les générations successives grâce à la sélection naturelle, mais le résultat final est une « sous-espèce » qui a régressé sur le plan biologique. Si le bilan biologique d’une espèce se comptabilise par le nombre de fonctions biologiques qu’elle opère (la vue, la respiration, la nage, la reproduction, la protection, etc) alors une espèce qui perd une fonction régresse, même si cela est utile à sa survie. Non seulement elle régresse, mais l’origine des fonctions biologiques que porte l’espèce demeure inexpliquée.
Que cherchons-nous à expliquer ?
Bien que cette recherche sur les épinoches mutantes soit fort intéressante, elle n’explique rien du point de vue des origines. L’évolutionnisme et le créationnisme prétendent expliquer l’origine des formes de vies et non pas leur potentielle perte de fonctions une fois que celles-ci existent.
Je suggère l’analogie suivante : la serrure de votre porte de maison est bousillée. En conséquence, les voleurs avec leurs outils habituels ne réussiraient pas à trafiquer cette serrure. Votre maison est alors immunisée contre le vol et serait la seule sur la rue qui ne peut pas être volée.
Diriez-vous que votre maison est plus évoluée que les autres ? Diriez-vous que ce bris pourrait expliquer l’origine de la plomberie et de l’électricité dans une maison standard ?
Un évolutionniste répondrait « oui » à ces deux questions.
Conclusion
La résistance aux antibiotiques aussi bien que les épinoches mutantes sont des cas très concrets et réels. Cependant, ces cas démontrent que l’effet combiné des mutations génétiques et de la sélection naturelle mène à la régression biologique des espèces. Le problème est purement terminologique : les croyants évolutionnistes associent à l’« évolution » n’importe quel changement biologique qui confère un avantage de survie. Cette approche très légère ne fait qu’alimenter la confusion dans le débat des origines.
Les failles du darwinisme, La Recherche 1996 pp. 87-90
« Dans une zone qui se désertifie, les espèces qui disparaissent [les premiers] sont celles qui ont le plus besoin d’eau. Ce qui n’explique pas l’apparition chez les survivants de structures dont les propriétés fonctionnelles leur permettent de mieux résister à la sécheresse. Le concept de sélection naturelle n’est pas un concept très fort. »
Commentaire d’un lecteur
Pourquoi les évolutionnistes interprètent cette découverte comme étant une preuve de l’évolution malgré son invalidité… sont ils des menteurs? Pourquoi ces mensonges et toutes ces propagandes? Pourquoi ils veulent tromper les gens?
Les évolutionnistes ne veulent pas tromper les gens. La théorie de l’évolution est devenue très large c’est-à-dire qu’un changement biologique est automatiquement classifié comme une preuve de l’évolution même si l’espèce régresse en termes d’information génétique. C’est le cas de l’argumentation très popularisée relativement à la résistance aux antibiotiques.
Si l’on se penche sur la question des origines des formes de vie, il est impératif de proposer un mécanisme qui fait progresser la quantité d’information génétique. Les évolutionnistes ont simplement perdu de vue cet objectif.
Pensez-vous que dans le future on trouvera des preuves de l’évolution ou bien au contraire vous croyez que la théorie de l’évolution est comme l’alchimie elle finira, avec le temps, par disparaitre de la littérature scientifique.
Tant que la définition de l’évolution englobera n’importe quel changement, sans analyser l’impact concret en termes de quantité d’information génétique fonctionnelle, eh bien oui, d’autres « preuves » seront découvertes.
Par contre, la théorie de l’évolution, sous cette forme, n’est pas une théorie des origines, elle est une théorie sur les changements biologiques au sein des espèces. Ces changements sont régressifs ou neutres au niveau de l’information génétique et n’expliquent alors rien sur l’origine des gènes qui codent pour les yeux, les nageoires, le système nerveux, les fonctions de reproduction, etc.
Sources :
Rowan D. H. Barrett “Environment Specific Pleiotropy Facilitates Divergence at the Ectodysplasin Locus in Threespine Stickleback” Evolution, Volume 63, (novembre 2009)
http://www.publicaffairs.ubc.ca/media/releases/2008/mr-08...
M.-P. Schützenberger : Les failles du darwinisme, La Recherche 1996 pp. 87-90
Mathématicien, informatique théorique, médecin, généticien et épidémiologiste, spécialiste du pian. Il a travaillé sur la théorie des codes et apporté de grandes contributions à la compréhension mathématique du codage de l’information.
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22/10/2021
CRÉATIONNISME :
Pourquoi la Terre a 6 000 ans, comme l’atteste la Bible, par Laurent Glauzy:
Jusqu’à la révolution « française », préparée par les criminels maçons, les scientifiques défendaient une Terre de 6 000 ans. Cette périodicité a peu à peu augmenté en centaines de milliers d’années, puis en millions d’années pour atteindre l’évaluation fantasmagorique actuelle de 4,5 milliards d’années. La raison en est simple : le darwinisme implanté en Chine depuis les années 1890 pour préparer les esprits au communisme, a besoin de longues périodicités invérifiables pour dissimuler ses mensonges. Il est à rappeler que ce dogme débile a été exposé par Karl Marx dans une lettre du 18 décembre 1860 adressée à Friedrich Engels. Ce mensonge visant a faire croire que l’homme est le fruit du hasard, contraire aux plans divins, sera bien entendu financé par Rockefeller. Aujourd’hui le Dr Kent Hovind, qui a ridiculisé le chantre du darwinisme Dawkins, a été condamné à sept ans de prison, jusqu’en 2015, pour avoir défendu les théories du créationnisme. Officiellement, il a été accusé de blanchiment d’argent, alors qu’il n’avait que de minces revenus.
Pour ma part, mes travaux sur le créationnisme ont été traduit en plusieurs langues, dont en roumain, en 2004, par le Dr Dan Ghita, sous le titre Geocentrism şi creationism : un altfel de révizionism ?
Le Dr Harold S. Slusher, géophysicien, établit le calcul suivant : sachant que 14,3 milliards de tonnes de poussières interplanétaire se déposent chaque année sur la Lune, pour 4,5 milliards d’années, nous obtiendrions alors une épaisseur de trois cents à trois cent trente mètres. Or, l’épaisseur de la poussière sur l’astre est de trois à sept centimètres : la Lune aurait donc dix mille ans. Cette évaluation est d’autant plus pertinente que les scientifiques créationnistes et les évolutionnistes pensent de manière unanime que la Lune et la Terre présentent le même âge.
Selon ce scientifique, l’observation du Soleil est également très révélatrice. Son diamètre diminue de 1,5 mètre par heure. À cette vitesse, il y a vingt millions d’années, sa surface aurait heurté celle de la Terre.
Le Dr Melvin A. Cook, physicien-chimiste américain déjà nominé pour le prix Nobel, affirme grâce à l’étude du taux d’hélium contenu dans l’atmosphère, si la Terre avait 4,5 milliards d’années, son atmosphère serait saturée en hélium.
Les anneaux de Neptune ont des régions épaisses et des régions minces. Cette inégalité signifie qu’ils ne peuvent pas avoir des milliards d’années, puisque les collisions des objets des anneaux finissent par rendre les anneaux très uniformes.
Le méthane qui est sur Titan, plus grande lune de Saturne, devrait avoir entièrement disparu en seulement 10 000 ans à cause de la dégradation en éthane induite par les ultraviolets. Et, il n’y a pas non plus de quantités d’éthane.
Les lunes de Jupiter « volcaniquement actives », comme Io, sont compatibles avec un âge jeune : la mission Galileo a enregistré quatre-vingts volcans actifs. Si Io avait été en éruption plus de 4,5 milliards d’années à même 10 % de son rythme actuel, ses éruptions auraient dépassé 40 fois sa masse totale.
Le Dr Russel Humphreys, physicien, observe que la désintégration des comètes est trop rapide, l’eau et les sols marins manquent de vase et de sel, l’inclinaison des couches géologiques est trop forte pour que la Terre et l’univers aient plusieurs milliards d’années. Dans l’article Mercury’s magnetic field is young (Le champ magnétique de Mercure est jeune) de la parution Journal of Creation, il affirme que la présence d’un champ magnétique important autour de Mercure n’est pas compatible avec son âge jeune supposé de milliards d’années. Il ajoute qu’une planète si petite doit s’être suffisamment refroidie pour qu’un noyau liquide soit solidifié, empêchant le mécanisme de dynamo des évolutionnistes. Le Dr Russel Humphreys atteste au sujet de la décroissance du champ magnétique terrestre, que sa décroissance exponentielle est évidente à partir des mesures et est en accord avec la théorie de la décroissance libre depuis la Création. Ce phénomène suggère pour la Terre un âge bien inférieur à 20 000 ans.
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21/09/2021
Les dinosaures d’Acambaro:
par Dennis Swift, Ph.D.
En juillet 1944, par un matin ensoleillé, Waldemar Julsrud, un quincaillier allemand d’Acambaro, au Mexique, se promenait à cheval au pied de la montagne El Toro. Soudainement, il aperçut des pierres taillées partiellement découvertes, et un objet de céramique à demi enterré.
Julsrud descendit de son cheval, creusa, et extirpa les pierres taillées ainsi que des morceaux de céramique. S’y connaissant en archéologie, il s’aperçu aussitôt que ces pièces de céramique ne ressemblaient à rien de ce qu’il avait déjà vu. Il connaissait les civilisations indiennes tarascane, aztèque, toltèque, maya, chupicauro, inca et pré-inca, mais les objets qu’il tenait dans sa main se distinguaient nettement de ceux des cultures indiennes connues.
Julsrud découvrit, en 1923, avec Padre Fray Jose Marie Martinez, la culture chupicauro à seulement 12 kilomètres de là. Lorsque quelques fragments de céramique furent découverts à Chupicauro, Julsrud engagea des excavateurs pour les déterrer. Cette découverte attira l’attention des archéologues du monde entier, qui pensèrent d’abord que les statuettes étaient tarascanes; on les associa par la suite à une culture indienne toute nouvelle, les Chupicauro. La civilisation des Chupicaro est apparue environ 500 ans avant Jésus-Christ et s’est éteinte 500 ans après Jésus-Christ, soit près d’un millier d’années avant les Tarascans.
Julsrud, à l’âge de 69 ans, était sur le point de faire une découverte archéologique, peut-être la plus importante de l’histoire de l’archéologie. Il engagea un paysan mexicain, Odilon Tinajero, pour fouiller le site où les figurines de céramique avaient été trouvées, et pour qu’il lui rapporte tout autre objet similaire. Peu après, Tinajero rapporta une brouette pleine de poterie de céramique qui avait été trouvée dans la montagne El Toro.
Charles Hapgood raconte :«Julsrud était un homme d’affaires rusé et il conclut avec Tinajero une entente très importante dans cette histoire. Il dit à Tinajero qu’il lui donnerait un peso (environ 12 cents) pour chaque pièce complète qu’il rapporterait.» 1
Tinajero était donc très consciencieux dans ses fouilles, et il tentait de ne pas briser les figurines. Il recollait les pièces brisées avant de les rapporter à Julsrud.
Parmi les milliers d’objets trouvés, certains transformèrent le manoir de Julsrud en «un musée qui marqua les scientifiques». Les figurines sculptées dans de l’argile de couleurs différentes représentaient des dinosaures, divers peuples esquimaux, des asiatiques, des africains, des blancs barbus, des Mongoliens, des Polynésiens et des objets culturellement liés aux Égyptiens, aux Sumériens et à d’autres peuples.
Les objets étaient faits d’argile et de pierre, et leur taille variait considérablement. Certaines figures n’avaient que quelques pouces de long, certaines statues mesuraient trois pieds, et certaines figures de dinosaures avaient une taille de quatre ou cinq pieds. La collection, qui comportait alors plus de 20 000 objets, ne contenait une réplique. Chacune des figurines d’argile avait été faite individuellement, sans moule, sculptée avec talent et décorée avec soin. Cette imposante collection comprenait des centaines de figurines de dinosaures qui furent scientifiquement identifiées comme représentant plusieurs espèces de dinosaures.
Ces sculptures de dinosaures représentaient notamment le trachodon à pattes palmées, le gorgosaure, le monoclonius cornu, l’ornitholeste, le titanosaure, le tricératops, le stégosaure, le diplodocus, le podokosaure, le struthiomimus, le plésiosaure, le léviathan, le maiasaure, le rhamphorynchus, l’iguanodon, le brachiosaure, le ptéranodon, le dimétrodon, l’ichtyornis, le tyrannosaure, le rhynococéphale et d’autres espèces de dinosaures inconnues.
Brachiosaure
Ces fantastiques figurines de dinosaures menacent les concepts orthodoxes et les échelles de temps de plusieurs champs d’étude. En 1955, Ivan T. Sanderson, Ph.D, fut étonné de constater qu’il existait dans cette collection une représentation précise de son dinosaure américain, le brachiosaure, qui était presque totalement inconnu du public à l’époque. Sanderson écrivit : «cette figurine est une pièce très délicate; elle a l’air polie et est d’un noir de jais. Elle mesure environ 30 centimètres. Ce qui est fascinant, c’est qu’il s’agit d’une représentation absolument parfaite du brachiosaure, découvert uniquement en l’Afrique de l’Est et en Amérique du Nord. Il y a plusieurs représentations de squelettes dans la documentation de base, mais j’ai vu seulement une reconstruction en chair. Cette figurine lui ressemble tout à fait.» Dans les années 1940 et 1950, alors que la collection de Julsrud augmentait, l’État de Guanajuato, au Mexique, était très peu exploré au point de vue paléontologique et archéologique, et il ne l’est pas davantage aujourd’hui. Mais la vallée fertile d’Acambaro a été occupée au cours des 4000 dernières années par une ou plusieurs civilisations ayant une connaissance approfondie et directe des dinosaures.
En 1999, Don R. Patton, Ph. D., et moi-même avons entrepris un voyage à Acambaro, à environ 180 miles au nord de Mexico, afin d’explorer nous-mêmes ses mystères.
Peu après notre arrivée à Acambaro, on nous appris que la collection Julsrud était gardée sous clé et qu’elle n’était pas disponible au public. Après quelques jours de négociation avec le maire, le secrétaire du tourisme et le directeur du musée d’Acambaro, on nous donna la permission de voir une partie de la collection. L’endroit où l’on conservait les objets fut cérémonieusement ouvert par le maire. La faible lumière qui entrait par les stores nous permis de distinguer dans les pièces poussiéreuses les boîtes empilées jusqu’au plafond et des objets emballés dans du papier journal et placés précairement dans des contenants de carton effrité.
Nous obtinrent la permission officielle d’observer les objets dans la salle de conférence de la ville, sous la surveillance de deux policiers armés de fusils AK-47 et de pistolets. Des employés de la ville faisaient la navette pour nous apporter les boîtes, pendant que je déballais les figurines de céramique et que Patton les photographiait de façon professionnelle.
La collection a compté jusqu’à 33 500 figurines, dont des instruments de musique, des masques, des idoles, des outils, des ustensiles, des statues, des visages de différentes nationalités et des dinosaures. Les figurines avaient finalement envahi les douze pièces du manoir de Julsrud, si bien qu’il dut dormir dans sa baignoire, puisque c’était le seul endroit où il y avait de la place.
Sur une période de six heures, nous fûmes capables de déballer un peu plus de 800 figurines de céramique. Vu que nous devions faire vite, nous avions étalé sur la table de la salle de conférence tout le contenu des quatorze boîtes que nous avions ouvertes. Parmi ces articles figuraient 75 magnifiques statuettes de dinosaures. Et quel ne fut pas notre émerveillement lorsque nous déballâmes une figurine d’iguanodon.
Dans les années 1940 et 1950, l’iguanodon était tout à fait inconnu. Aucun faussaire n’aurait pu connaître ce dinosaure et encore moins le sculpter, car ce n’est qu’en 1978 et 1979 que des squelettes d’iguanodons adultes furent découverts avec leurs nids et leurs petits.2
Patton et moi-même devinrent du jour au lendemain des vedettes à Acambaro. Nous fûmes interviewés par la radio et les chaînes de télévision du Mexique. Trois journaux importants de l’État de Guanajuato nous mirent à la une. Je remis des t-shirts de dinosaures aux politiciens et suggérai que l’on fasse d’Acambaro une attraction touristique en imprimant des t-shirts représentant les dinosaures d’Acambaro, des cartes postales et un parc de dinosaures. Des gens viendraient de partout dans le monde pour voir la collection d’Acambaro et ses dinosaures.
Je produisis accidentellement un scandale national lorsque je demandai : «Combien de boîtes avez-vous en stock ?». On me dit qu’il y en avait 64, et je murmurai : «Il y a déjà eu 33 500 figurines, et ici, il ne peut en rester que 5 000 ou 6 000». Un journaliste m’entendit, et la semaine suivante nous faisions encore la une des journaux puisqu’une enquête avait été ouverte au sujet des statuettes manquantes.
Julsrud fit également naître la controverse sur la collection, mais le vent qu’il avait semé au chapitre de l’histoire prit plusieurs années à se transformer en tempête dans la communauté scientifique. Non restreint par des obligations académiques ou par des idées préconçues, Julsrud se mit à spéculer alors que des milliers de figurines toutes cuites sur feu ouvert étaient découvertes. La caractéristique la plus époustouflante et sensationnelle de la collection était qu’elle représentait des êtres humains et des dinosaures vivant en relation étroite. Julsrud examina l’hypothèse très vraisemblable que ces objets puissent provenir d’une culture encore plus vieille que les Olmèques, les Mavans ou les Chupicauro.
La collection pointait vers une culture de l’antiquité très ancienne. Les objets laissaient croire que la région d’Acambaro était autrefois couverte de forêts, par opposition à la vallée sèche qu’elle est aujourd’hui. Les géologues ont découvert que la vallée était autrefois occupée par un grand lac, jusqu’à il y a environ 5000 ou 6000 ans. Le site où l’on découvrit les objets de poterie en céramique était autrefois le bord du lac. Les objets avaient originalement été enfouis dans le sable. La faune, les plantes, les arbres et les fleurs représentés dans l’art de cette civilisation inconnue étaient ceux de ses boisés, lacs et forêts.
Julsrud tenta d’attirer l’attention de la communauté scientifique, mais se heurta à l’indifférence et au silence des académiciens. Comme les archéologues, paléontologues, historiens et anthropologues choisirent de l’ignorer, Julsrud décida de publier son propre ouvrage en espagnol, Enigmas Del Pasado. Julsrud rédigea une théorie selon laquelle la collection colossale d’objets de céramique et de pierre avait été enfouie par un peuple en proie à des catastrophes. Il émis l’hypothèse qu’il y avait eu une période de catastrophes qui changea le visage de la Terre, et que d’anciennes civilisations disparurent en raison de ces catastrophes. Sa suggestion la plus radicale, qui fit violemment réagir l’élite scientifique, fut que les hommes et les dinosaures avaient vécu côte à côte.
Même s’il était évident que Julsrud venait de faire une déclaration d’une importance scientifique capitale, il fut ridiculisé par les autorités lorsque son livre fut publié.
Y eut-il une civilisation précurseur à Acambaro durant l’époque glaciaire des géologues ? Il y a, dans la collection, des représentations non équivoques de l’un des dromadaires américains de l’époque glaciaire, de chevaux de l’époque glaciaire, ainsi que de rhinocéros d’espèces éteintes. Il y a plusieurs figurines de singes géants comme ceux qui ont existé en Amérique du Sud durant le pléistocène.
Pendant les fouilles, quelques dents furent trouvées parmi les figurines. En 1955, ces dents furent amenées à George Gaylord Simpson, un éminent paléontologue américain de l’époque qui travaillait à l’American Museum of Natural History. Il les identifia aux dents de l’Equus Conversidans Owen, un cheval éteint qui avait vécu durant l’époque glacière. Nous retrouvons, dans la collection de Julsrud, deux figurines de l’Equus Conversidans Owen. L’image de ce cheval de l’époque glacière est également gravée sur des pots de céramique de la collection.
En 1947, après la publication de l’ouvrage de Julsrud, quelques journaux et magazines du Mexique mentionnèrent brièvement la découverte. Mais Julsrud ne pu obtenir l’attention d’aucun scientifique ni d’aucune autorité pour venir enquêter sur les figurines.
Finalement, en 1950, un journaliste américain, Lower Harmer, s’aventura en Acambaro pour inspecter la collection. Harmer se rendit au site de la montagne El Toro et photographia Julsrud avec ses excavations, alors que des figurines de dinosaures étaient retirées des racines de Maquey. Il écrivit : «N’importe qui croirait que ces grands sauriens ont pu être créés uniquement par des artistes disparus depuis longtemps qui les connaissaient bien.» 3
L’élite scientifique continua d’agir comme si rien d’important qui aurait pu menacer le paradigme de l’évolution ne s’était produit à Acambaro . En dépit de leurs efforts pour minimiser et expliquer les découvertes de Julsrud en déclarant qu’il ne s’agissait que d’un plaisantin excentrique, l’information fut graduellement exposée à une audience qui prendrait la collection de Julsrud au sérieux et la considérerait comme légitime.
William W. Russell, un journaliste de Los Angeles se pointa rapidement sur la scène. Il photographia lui-même les fouilles. Des trous fraîchement creusés laissaient voir plusieurs objets pris dans des racines.4 Les objets devaient avoir été sous terre depuis fort longtemps pour que des racines d’arbres poussent autour d’eux, à une profondeur de 5 ou 6 pieds. Russell nota qu’il était évident que les objets étaient très anciens.
Les découvertes furent alors décrites dans la documentation disponible au grand public, tant et si bien que les scientifiques ne purent plus les couvrir par leur silence académique. Les archéologues professionnels durent donc composer avec le problème d’Acambaro.
En 1952, Charles C. Dipeso de l’Amerind Foundation fut convaincu par les rapports populaires que présentaient les journaux et revues (comme Fate4) de débuter l’examen de cette étrange collection. Des échantillons lui furent envoyés, mais les tests en laboratoire ne prouvèrent rien. Dipeso pensait que les tests prouveraient que la collection n’était qu’un canular en démontrant qu’elle était de constitution moderne.
Les figurines ne pouvaient pas être falsifiées pour la simple raison qu’elles représentaient des reptiles du Mésozoïque. En juin 1952, Dipeso se rendit à Acambaro afin d’examiner la collection de Julsrud. En moins de quatre heures, il déclara avoir observé 32 000 articles dans le manoir. En fait, il certifia que son examen avait été très précis et approfondi, si bien qu’il avait pu observer que les dépressions des figurines formant les yeux, les écailles et la bouche étaient nettes et neuves. Aucune poussière n’était présente dans les crevasses.5
Dipeso dut être un archéologue bionique, maniant les objets à une vitesse qui dépassait celle de Superman. Pour accomplir cet exploit herculéen, il aurait fallu qu’il inspecte 133 objets par minute, sans s’arrêter. En réalité, cela aurait pris plusieurs jours pour déballer la masse de pièces intactes, brisées ou réparées qui se trouvaient dans les boîtes. Une fois les morceaux déballés, démêlés et placés parmi les objets déjà exposés dans le manoir, il aurait fallu plusieurs jours pour effectuer un examen sommaire.
Charles Dipeso déclara qu’une enquête plus attentive avait révélé qu’une famille vivant dans la région d’Acambaro avait fabriqué les figurines pendant «les mois d’hiver, alors que les champs étaient au repos». Dipeso pensait que sa famille de farceurs s’était inspirée du cinéma, des bandes dessinées, des journaux et des livres de la bibliothèque locale.
Il semble cependant que Dipeso ne croyait pas réellement que la collection Julsrud était fausse. Julsrud affirma qu’avant de retourner aux Etats-Unis afin d’écrire les articles qui dénonceraient la farce, «M. Dipeso m’a déclaré qu’il était tout à fait convaincu de l’authenicité de ma découverte. Il désirait acheter pour son musée un certain nombre de statuettes d’origine tarascane.» Julsrud ne voulu vendre aucun de ses objets à Dipeso, mais il l’envoya à un homme qui vendait des antiquités. Le marchand dit à Dipeso que les céramiques de Julsrud venaient d’un homme qui vivait avec ses trois enfants à trente minutes du village, près de l’usine d’irrigation de Solis. Julsrud dit : «Pourquoi Dipeso n’est-il pas allé voir cet homme pour s’assurer de la vérité ? Un scientifique sérieux a l’obligation d’aller d’enquêter lui-même et de ne pas donner crédit à ce que le premier venu lui raconte».
En premier lieu, il aurait été contre le code d’éthique archéologique et illégal de la part de Dipeso de se procurer ces objets indiens et de les emporter hors du pays. En second lieu, le marchand d’antiquités qui vendit au noir les objets à Dipeso avait de raisons évidentes de ne pas vouloir que Dipeso se procure des statuettes de Julsrud. Nous n’avons donc aucune difficulté à comprendre pourquoi le marchand a inventé l’histoire des faussaires.
Francisco Aguitar Sanchaz, surintendant du réseau national d’irrigation de Solis déclara : «depuis quatre ans, je connais personnellement les habitants de toute la région et ses activités archéologiques, et je nie positivement qu’il y ait eu une telle production de céramique dans la région.» Le président municipal d’Acambaro, Juan Terrazaz Carranza, publia le document officiel no 1109 le 23 juillet 1952, dans lequeil il réfutait les allégations de Dipeso :
«Sa Présidence, sous ma directon, a ordonné qu’une enquête soit menée relativement à cette affaire, et elle en est venue à la conclusion que dans cette région municipale, il n’existe aucun individu qui fabrique ce genre d’objet.»
Ankylosaure
De nombreux autres problèmes sont associés aux allégations fallacieuses de Dipeso. Il omis de mentionner que les objets de céramique, sculptés dans divers styles et variétés d’argile, avaient été fabriqués individuellement, et non dans des moules. De plus, il n’y avait pas seulement des objets de céramique, mais aussi des objets de pierre.
La collection de céramique est d’une beauté et d’une variété sans égal, et a suscité l’admiration de beaucoup d’artistes professionnels. Aucune famille de paysans ne pourrait fabriquer des milliers et des milliers de sculptures uniques avec autant de talent et de finesse.
Le célèbre médecin légiste et avocat Earle Stanley Gardner, dont les romans policiers ont inspiré l’émission de télévision Perry Mason, travailla comme procureur pour la ville de de Los Angeles pendant plus de 20 ans. M. Gardner examina la collection et, en tant que procureur expérimenté, il affirma que si un groupe de faussaires avait fabriqué tous les objets, leur style pourrait être observé sur toute la collection.
«Tout criminel et toute organisation criminelle a sa propre façon d’agir. La police peut souvent identifier un criminel ou une bande de malfaiteurs par la méthode utilisée pour commettre le crime. Il est évident qu’un seul individu ou groupe n’aurait pas pu fabriquer les statuettes.»
Charles Dipeso insista sur le fait que la collection était un canular brillant; les chercheurs avaient creusé des trous, enterré les objets et les avaient ensuite déterrés. Dipeso conclut son rapport de 1953 en affirmant avec confiance : «Notre investigation a prouvé de manière conclusive que les figurines ne sont pas préhistoriques et qu’elles n’ont pas été faites par une race préhistorique supérieure associée aux dinosaures.»6
Une grande part du rapport de Dipeso était totalement non fondée et tenait de la pure conjecture. Quel aurait été le but des faussaires ? Économiquement parlant, à un peso (12 cents) la figurine, Tinajero, un pauvre fermier mexicain, n’aurait jamais pu financer la fabrication de 33 500 figurines, sans compter les coûts d’enfouissement et de recherche des objets.
La collection n’a pas uniquement été fabriquée avec doigté, mais comporte des espèces de dinosaures rares que seule une personne ayant fait de hautes études, et qui aurait étudié en profondeur la documentation paléontologique, aurait pu connaître. Odilon Tinajero n’avait ni la compétence artistique, ni les études nécessaires à l’élaboration d’un tel canular. Tinajero avait quitté l’école en quatrième année et pouvait à peine lire et écrire.
Acambaro est une région aride et relativement déopourvue d’arbres; pourtant, tous les objets de céramique ont été cuits à feu ouvert. Ceci aurait exigé plusieurs chargements de bois, ce qui est très coûteux à Acambaro. Le feu aurait brûlé longtemps et souvent. La fumée produite par le feu n’aurait pas pu passer inaperçue dans la communauté.
Après cette histoire, Ramon Rivera, professeur d’histoire de l’école secondaire d’Acambaro, ouvrit une enquête d’un mois, interrogeant des gens de tous âges et de toutes professions. Le professeur Rivera connaissait fort bien l’histoire de la région et entretenait des liens étroits avec les habitants d’Acambaro.
Rivera écrivit ce rapport : «La vérité est qu’il est absolument impossible que quelqu’un vivant à Acambaro ou dans les alentours ait pu fabriquer de tels objets en quantité ou petit à petit. Ce fait a été examiné par tous les moyens possibles, et cela en couvrant une échelle de 100 ans. Il y a ici des vieillards qui peuvent encore donner des détails d’événements autrement non enregistrés, à partir de la date d’indépendance de ce pays.»
Un autre point souvent ignoré dans le débat concernant l’authenticité des objets est que plusieurs des figurines sont faites de pierre dure, et non de céramique. Ces objets de pierre démontrent tous les effets de l’érosion et sont du même style que ceux de céramique; le facteur d’érosion est presque impossible à imiter.
En 1954, la grande controverse touchant la collection Julsrud atteignit un point culminant, et les archéologues officiels du gouvernement mexicain décidèrent d’enquêter. Eduardo Noquera, Ph.D., directeur du département des monuments pré-hispaniques de l’Institudo Nacional de Antropologiae Historia, dirigea l’enquête. Noquera était accompagné de Rafael Orellana, de Ponciano Salazar et d’Antonio Pompa y Pompa également de l’Instituto Nacional de Antropologiciae Historia. Dès leur arrivée, ils inspectèrent la collection et se rendirent à la montagne El Toro afin de sélectionner des sites non perturbés par les fouilles.
Noquera supervisa la fouille sur un site qu’il avait sélectionné avec les autres archéologues mexicains réputés. Après plusieurs heures de travail, ils découvrire plusieurs figurines. Les archéologues déclarèrent que les objets portaient tous les signes de l’antiquité et qu’ils avaient été enfouis il y avait fort longtemps. Les figurines furent déterrées en présence de nombreux témoins, dont des étudiants de la région et des membres de la chambre de commerce. Les archéologues félicitèrent immédiatement Julsrud d’avoir fait ces remarquables découvertes. Deux des archéologues lui promirent d’envoyer des textes aux journaux scientifiques concernant la découverte.
Noquera s’aperçu que les figurines de dinosaures posaient un problème majeur pour sa carrière professionnelle. Les archéologues étaient confrontés à un dilemme : devaient-ils dire la vérité sans se soucier de ce qu’on dirait, et déclarer qu’ils avaient effectivement choisi un site, qu’ils l’avaient fouillé et qu’ils y avaient découvert des figurines de dinosaures, ou devaient-ils cacher la vérité et proposer une autre explication ?
Noquera retourna à Mexico, et trois semaines plus tard il soumit un rapport dans lequel lui et ses subordonnés déclaraient que la collection devait être fausse en raison des formes de vie représentées : les dinosaures. Noquera écrivit : «En réalité, en dépit de la légitimité scientifique apparente entourant la découverte de ces objets, il s’agit d’un cas de reproduction et de falsification d’objets fabriqués à une époque relativement récente. À mon avis, cette collection se compose de trois types d’objets : l’un d’eux est constitué de figurines que l’on prétend être des reproductions anciennes d’animaux éteints depuis des millions d’années. L’auteur de ces objets s’est peut-être inspiré des livres de paléontologie très en vogue à la fin du siècle dernier, ou au début du siècle présent».
Julsrud fut très déçu de voir comment, dans l’espace d’une semaine, les archéologues avaient d’abord validé la collection, puis adroitement détourné l’histoire pour nier leur propres découvertes. Julsrud, refusant de se laisser abattre par toute la poussière de dérision académique qui retombait sur la collection à cause du désir des scientifiques de la faire disparaître, persévéra à convaincre les sceptiques.
Peu après, entra en scène un éminent chercheur qui devait contrecarrer les prétentions des opposants de Julsrud par une série d’arguments et de faits incontestables. Durant l’été 1955, Charles Hapgood, professeur d’histoire et d’anthropologie au collège Keene State de l’université du New Hampshire, passa plusieurs mois sur le site d’Acambaro et mena une enquête très détaillée sur la collection. Charles Hapgood s’était déjà distingué en publiant de nombreux ouvrages dont Earth’s Shifting Crust (1958), Maps of the Ancient Sea Kings (1966) et The Path of the Pole (1970).
Hapgood entrepris des fouilles sur de nombreux sites qui n’avaient pas encore été touchés, et trouva plusieurs figurines de céramique de type «Julsrud.» Afin d’écarter hors de tout doute la possibilité que Tinajero ou un autre aurait fabriqué les objets, Hapgood décida de faire des fouilles sous une maison construite en 1930, longtemps avant la découverte de statuettes à la montagne El Toro. Il découvrit une maison directement sur le site qui appartenait au chef de police, et il demanda la permission de creuser sous le plancher de la maison. La permission lui fut accordée. Il creusa donc un trou de 6 pieds de profondeur sous le plancher de béton du salon, et y déterra des douzaines d’objets aussi controversés que les autres. Comme la maison avait été construite 25 ans avant que Julsrud arrive au Mexique, cela disculpa Julsrud, élimina la théorie des faussaires, et invalida les rapports de Dipeso ainsi que ceux de Noquera sur tous les points importants.
Iguanodon
En 1968, Charles Hapgood retourna à Acambaro accompagné d’Earle Stanley Gardner, l’auteur de la populaire série Perry Mason. Gardner n’avait pas seulement étudié en criminologie, il était aussi agent d’enquête pour es problèmes archéologiques. Il fut vivement impressionné par l’ampleur et la variété de la collection. Il était clair que Gardner considérait la théorie du canular comme complètement impertinente.
La méthode de datation au radiocarbone 14 était encore dans son tout jeune âge, mais Hapgood se procura des spécimens afin de les tester au C14.7 Gardner et Andrew Young (l’inventeur de l’hélicoptère Bell) financèrent les tests.
Hapgood soumit les échantillons au Laboratory of Isotopes Inc. au New Jersey. Les résultats sont les suivants:
Échantillon no 1 : (I-3842) 3590 + – 100 (circa 1640 avant Jésus-Christ)
Les dates au radiocarbone allant jusqu’à 4 500 ans avant Jésus-Christ feraient de la collection la plus ancienne de tout l’hémisphère ouest.
En 1972, Arthur Young soumit deux des figurines à Froelich Rainey, Ph.D., directeur de la Musée de Datation Thermoluminescente du Pennsylvanie. Le laboratoire Masca obtint des dates thermoluminescentes de plus de 2 700 ans avant Jésus-Christ. Dans une lettre datée du 13 septembre 1972 adressée à Young , Rainey dit :
«… Maintenant que nous avons derrière nous plusieurs années d’expérimentation ici au laboratoire et à Oxford, nous ne doutons plus de la fiabilité de la méthode thermoluminescente. Nous avons une marge d’erreur de 5 à 10 % tout au plus dans la datation absolue, mais nous ne nous inquiétons plus au sujet des imprévus qui pourraient remettre tout le système en question. Je dois également préciser que nous avons été si surpris par les dates extraordinairement anciennes de ces figurines que Mark Han exécuta la procédure 18 fois en laboratoire, et cela sur chacun des 4 échantillons. Aussi, de nombreuses recherches substantielles furent faites sur ces statuettes… Tout bien considéré, le laboratoire maintient ces dates pour le matériel de Julsrud, peu importe ce qu’elles signifient pour la datation archéologique du Mexique ou pour le débat entourant l’authenticité des objets.»
Mais lorsque le laboratoire de l’université de Pennsylvanie découvrit que la collection comportait de dinosaures, ils se rétractèrent. Ils déclarèrent que les morceaux de céramique avaient dégagé des signaux de lumière régénérée, et qu’ils ne pouvaient pas dater de plus de trente ans.
Un technicien en thermoluminescence admit que, selon son expérience, il n’existait aucune autre sorte de céramique qui produisait des signaux de lumière regénérée, et qu’aucune autre datation thermoluminescente n’avait été faite sur de la céramique en utilisant un signal de lumière régénérée. Bref, le test était une excuse en jargon de laboratoire pour éviter la conclusion évidente selon laquelle les dinosaures et l’homme avaient vécu ensemble.
John Tierney décida de dénoncer la tromperie des chercheurs de l’université de Pennsylvanie en refaisant le test selon la procédure standard. Tierney obtint deux fragments de céramique de type Julsrud trouvé à la montagne El Toro, à Acambaro en 1956, en présence de Julsrud. Tierney soumit les pièces à Victor J. Bortolet, Ph.D., directeur de recherche des services de laboratoire d’archéométrie nucléaire Daybreak pour qu’il les date. Bortolet situa l’âge des objets à un maximum de 2 000 ans, invalidant ainsi le rapport Masca selon lequel les objets avaient de 30 à 100 ans.8
John Tierney remit une demi-douzaine de céramiques de Julsrud faites d’argiles différentes à une équipe de l’université de l’État d’Ohio. L’équipe d’experts se composait de J. O. Everhart, Ph.D. (président du département d’ingénérie céramique), d’Earle R. Caley, Ph.D. (l’un des chimistes archéologiques les plus respectés du monde), ainsi que d’Ernest G. Ehlers, Ph.D. (minérologue au département de géologie de l’université de l’État d’Ohio). Ils ont déclaré qu’ils ne pouvaient aucunement croire que les objets eussent été faits dans les temps modernes, et qu’ils ne pouvaient pas non plus croire qu’ils eussent été fabriqués par quelque amateur tentant de perpétuer une supercherie. Lorsque je leur annonçai qu’il s’agissait d’objets de la collection Julsrud, un silence profond et interminable envahit la pièce.
En 1997, l’entreprise B.C. Video réalisa une émission sur l’art jurassique dont une partie sur Acambaro était à l’origine incluse dans la présentaion spéciale de NBC sur les origines mystérieuses de l’homme. L’émission présentait Neil Steede, président de l’Early Sites Research Society West et de la Mexican Epigraphic Society, tentant de démystifier la collection, clamant qu’elle était de fabrication récente. Vers la fin de l’émission, on révèle qu’il avait envoyé deux échantillons de céramique de type Julsrud (l’un représentant un homme et l’autre un dinosaure) à un laboratoire indépendant de datation au C14. Les tests avaient donné des résultats étonnants. La figurine humaine était datée à 4000 ans AP (avant le présent) et la figurine de dinosaure, à 1 500 ans AP. Steede était embarrassé de dire que la date de la figurine humaine était crédible, mais que celle de la figurine de dinosaure était fausse. En réalité, la figurine de dinosaure créait beaucoup trop de tension pour la science orthodoxe, et Steede devait trouver une issue de secours. Cette issue était simple, il refusa d’admettre la date de la figurine de dinosaure.
La compagnie japonaise Nissi commandita une équipe de télévision pour qu’elle se rende à Acambaro et tourne une émission pour la télévision japonaise au sujet des figurines d’Acambaro. L’émission intitulée « Les anciens ont-ils vu les dinosaures ? » fut présentée le 2 février 1997 au Japon. Dans un moment mémorable de l’émission, le narrateur japonais observe une figurine d’animal, et la place à côté de son livre sur les espèces de dinosaures. Herrejon, Ph.D., dit que même les dinosaures qui ressemblent au brontosaure ne ressemblent pas au dinosaure saurien «type». On lui demande alors ce qu’il entend par dinosaure «type». Il répond : « ils avaient des épines dorsales tout au long de leur dos, de petites épines ». Nous dessinons ensuite des dinosaures ayant des épines dorsales coniques, et Antonio les pointe vigoureusement, s’exclamant en espagnol : « c’est cela, c’est cela ! ».
Herrejon avait involontairement aidé à confirmer l’authenticité des figurines de Julsrud. Dans les années 1940 et 1950, personne ne savait que certaines espèces de dinosaures sauriens avaient des épines dorsales. On les représentait comme on les voit sur les panneaux publicitaires des stations d’essence Sinclair. C’est le travail de Stephen Czerkas, dans un article écrit en 1992, qui a fait ressortir cet aspect de l’anatomie saurienne. (Geology, V20, No. 12, 1992, p.1068-1070).
Herrejon était très au courant des détails et de l’ampleur de la collection Julsrud (33 700 morceaux de céramique). Il déclara qu’il était réellement étonnant qu’aucune de ces figurines ne soit la réplique d’une autre. Elles étaient toutes différentes. D’autres qui avaient examiné de près la collection avaient aussi remarqué ce fait. Antonio commenta : «Si ces objets ont été fabriqués, qui était l’artiste ? Aucun artiste seul ne pourrait façonner 33 700 figurines, toutes de style différent. S’il s’agit d’un canular, il y avait plusieurs artistes. Mais comment une telle conspiration aurait-elle pu rester sous silence pendant tant d’années ? Il est certain que quelqu’un aurait été au courant de telles activités.»
Je demandai à Herrejon de me parler de la condition dans laquelle étaient les statuettes lorsqu’elles furent découvertes. Antonio dit que de la terre et autres substances (patine) y étaient incrustées. Durant la semaine de Pâques de 1951, Antonio avait passé deux jours avec Julsrud, nettoyant la terre et la patine des pièces de céramique récemment déterrées.
Herrejon et Julsrud ne réalisèrent pas que l’absence de patine sur les objets les mènerait à des accusations selon lesquelles les figurines ne pouvaient ni être anciennes, ni authentiques. Julsrud avait, par ignorance, commencé à nettoyer les morceaux dans les années 1940, et le travail avait été complété par Tinajero et ses aides.
Cependant, il y eut plusieurs témoins qui virent Julsrud retirer les morceaux de céramique de la terre, et ils confirmèrent que les objets étaient maculés de terre et de patine.
Lorsque je manipulai moi-même plusieurs centaines de figurines de la collection Julsrud, j’observai qu’il y avait toujours de la terre incrustée dans les crevasses, et qu’il y avait toujours un peu de patine à la surface.
Pour voir 75 autres figurines http://www.bible.ca/tracks/tracks-acambaro-dinos.htm
References:
1. Charles Hapgood, MYSTERY IN ACAMBARO, An Account of the Ceramic Collection of the Late 2. THE DINOSAUR ENCYCLOPEDIA, (Kingfisher Books: New York, N.Y.) p.80. 3. Lowell Harmer. MEXICO FINDS GIVE HINT OF LOST WORLD, Los Angeles Times, (mars 25,1951). 4. William N. Russell « Did Man Tame the Dinosaurs? » Fate, (March, 1952), pp 2027; « Report on 5. Charles C. Dipeso, « The Clay Figurines of Acambaro, » Guanajuato, Mexico, American Antiquity, avril 6. Charles Dipeso, « The Clay Monsters of Acambaro, » Archaeology (été 1953), Pages 111-114. 7. Taylor and Berger, American Antiquity (Vol.33, No.3), 1968. 8. John H Tierney, « Pseudoscientific Attacks On Acambaro Artifacts: The Ceramic Technology of
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31/08/2021
Darwin est-il dangereux ?
Par Albert Mohler, Ph.D.
Daniel C. Dennett est l’un des scientifiques évolutionnistes les plus influents au monde et, contrairement à plusieurs de ses collègues, il ne fuit pas les conclusions logiques du darwinisme. Au contraire, il qualifie cette théorie d’« acide universel » remodelant complètement la réalité et anéantissant toutes vérités jusqu’alors jugées permanentes et immuables.
« Dès qu’il est question du darwinisme, la température grimpe parce qu’il y a beaucoup plus en jeu que les simples faits empiriques liés à l’évolution de la Terre ou la validité de la théorie qui en rend compte », affirme-t-il.
Dans un entretien récent avec la revue allemande Der Spiegel, Dennett rejette le concept de dessein intelligent, soutenant que toute personne lucide doit se contenter d’accepter la théorie de Darwin au pied de la lettre. Néanmoins, il comprend la logique du dessein intelligent. Selon lui, plusieurs personnes refusent la notion d’évolution parce qu’elle « touche au point central de la découverte la plus troublante des derniers siècles dans le domaine scientifique. » Il s’agit de « l’idée selon laquelle seul un sujet grand, impressionnant et ingénieux peut engendrer un élément moindre. C’est ce que j’appelle la théorie de la création de la goutte par la source. Vous ne verrez jamais une lance fabriquer un armurier. Vous ne verrez jamais un fer à cheval forger un maréchal-ferrant. Vous ne verrez jamais un vase façonner un potier. La relation fonctionne toujours dans le sens inverse; cela semble aller de soi. »
Toutefois, Dennett croit que ce raisonnement est gravement erroné. Curieusement, il suggère que l’idée du dessein intelligent, sous sa forme fondamentale du moins, puisse être encore plus ancienne que l’espèce humaine. Il pose l’hypothèque que ce qu’il qualifie d’espèces primitives d’hominidés ait conçu des objets et ait ensuite « eu l’impression d’être plus digne d’admiration que ses réalisations. » Puis, les homo sapiens, capables de créer une variété apparemment sans fin d’articles, auraient présumé qu’eux aussi étaient les produits d’un créateur intelligent.
Étonnamment, Dennett, avec son collègue Richard Dawkins, utilise la réalité de la complexité et de la conception apparente pour réfuter l’idée d’un concepteur. En un sens, il renverse simplement la notion d’ingénierie, avançant qu’une organisation plus élaborée représente, dans les faits, une moindre preuve de l’existence d’un ingénieur. Comme il le prétend, « non seulement pouvez-vous retrouver une organisation dans des éléments qui n’ont pas été créés, mais vous pouvez même obtenir l’évolution de concepteurs à partir de cette absence d’ingénierie. Vous vous retrouvez finalement avec des auteurs et des poètes, et des artistes, et des ingénieurs, et d’autres concepteurs de toutes sortes, d’autres créateurs — fruits très récents de l’arbre de la vie. Et tout cela défie la conception selon laquelle la vie a un sens. » Effectivement…
Dennett croit tout de même que les êtres humains constituent une espèce à part. Ce statut particulier est essentiellement dû à la linguistique. Dennett, qui travaille en tant que professeur de philosophie et directeur du Centre d’études cognitives à la Tufts University, s’est consacré à la compréhension de la conscience et des capacités linguistiques de l’être humain.
Il explique que la capacité linguistique implique que les êtres humains peuvent apprendre, non seulement de leur propre expérience, mais aussi de celle des autres, morts ou vivants. Ainsi, « la culture humaine elle-même devient une force profonde d’évolution. C’est ce qui nous donne un horizon épistémologique qui est beaucoup, beaucoup plus grand que celui de toute autre espèce. Nous sommes la seule espèce à savoir qui nous sommes, à savoir que nous avons évolué. Nos chansons, notre art, nos livres et nos croyances religieuses sont tous, en bout de ligne, un produit des algorithmes évolutionnistes. Certains trouvent cette réalité passionnante, d’autres la considèrent déprimante. »
Il vaut la peine d’examiner les idées de Dennett d’un peu plus près. Après tout, il accepte hardiment ce que tant d’autres scientifiques évolutionnistes nient — que la théorie de Darwin implique l’impossibilité de toute croyance en Dieu. Alors que des évolutionnistes tels que le défunt Stephen J. Gould soutiennent que l’évolution et la religion peuvent être considérées comme des « domaines indépendants l’un de l’autre », permettant de ce fait à chacune de fonctionner dans des sphères distinctes, Dennett rejette explicitement ce raisonnement. Il adresse une critique spécifique à l’évolutionniste Michael Ruse, l’accusant « d’essayer de faire perdre de vue les implications de ce que Darwin nous fait comprendre et de rassurer les gens à l’effet qu’il n’y a pas tant de conflits entre la perspective de la biologie évolutionniste et leurs manières de penser traditionnelles. »
Lorsqu’il est question de l’âme humaine, Dennett souligne qu’il ne peut s’agir que de la conscience opérant en tant que partie intégrante de nos corps physiques. Le matérialisme de Dennett fait en sorte qu’il ne peut pas voir l’âme comme étant indépendante des opérations chimiques du cerveau. Comme il l’expliquait à Der Spiegel, « le cerveau n’est pas un tissu plus épatant que les poumons ou le foie. Il n’est qu’un tissu. »
Fidèle à une forme de matérialisme naturaliste radical, Dennett considère la croyance en Dieu comme n’étant rien de plus que le produit du processus évolutionniste. Il explique que la mort de Dieu « est une conséquence évidente » du darwinisme.
Sur ce point, nous devrions au moins être reconnaissants de ce que Dennett fasse preuve d’une plus grande honnêteté intellectuelle que plusieurs de ses collègues évolutionnistes. Il admet que la croyance en Dieu puisse être culturellement acceptable, mais seulement si ce Dieu n’a rien à voir avec nos origines ou nos vies — passées, le présentes, ou le futures.
« Il faut comprendre que le rôle de Dieu a été amoindri à travers les époques », enseigne Dennett. « Tout d’abord, nous avions Dieu… créant Adam et créant chaque créature de ses mains, arrachant une côte à Adam et créant Ève de cette côte. Puis, nous avons échangé ce Dieu pour le Dieu mettant en branle l’évolution. Et ensuite, vous vous dites que vous n’avez même plus besoin de ce Dieu — le législateur — puisque si nous considérons sérieusement les idées que nous pouvons tirer de la cosmologie, il existe d’autres endroits avec d’autres lois et la vie évolue là où elle le peut. Alors maintenant, nous n’avons plus « Dieu le trouveur de loi » ou « Dieu le législateur », mais plutôt « Dieu le maitre de cérémonies ». Et lorsque Dieu n’est plus que le maitre de cérémonies et qu’il ne joue plus, en fait, aucun rôle dans l’univers, il est, si l’on peut dire, diminué et n’intervient plus d’aucune façon. » Plus simplement, « la description des tâches de Dieu va en s’amenuisant. »
Daniel Dennet
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