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08/04/2025

Il y a plus de 500 ans, Worms :

 

 

 

 

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                         " stehe ich, ich kann nicht anders"

 

                   Au Pape, à l'empereur, à Satan qui l'obsède
                  Il dit, montrant du doigt la Bible, son trésor
                "Je ne puis autrement, que Dieu me soit en aide !"



                "Je ne puis autrement", glorieuse impuissance !
                Chercher un compromis, revenir sur ses pas
               Quitter le chemin droit de l'humble obéissance
               Se mentir à lui-même : il ne le pouvait pas



              Il pouvait d'un géant fournir l'immense tâche
              Braver la calomnie, affronter les combats
             Donner jusqu'à son sang... Mais fléchir comme un lâche
            Mais renier son Maître, il ne le pouvait pas



          Hélas ! Nous pouvons bien, nous pouvons trop, nous autres !
          Nous savons à chacun parler selon son goût
          Aux tendances du jour accommoder les nôtres
         Tourner au vent la voile et nous plier à tout



        Nous savons reculer de faiblesse en faiblesse
        Et la Bible à la main trahir la vérité



       Du monde et de la chair on se fait le complice
      On vend contre un or vil la perle de grand prix
      L'on échappe à la croix mais l'on a pour supplice
     Le stigmate brûlant de son propre mépris



     Qui donc prendra pitié de l'état où nous sommes ?
      D'où viendra le remède et le relèvement ?
      Ô Luther, que ton Dieu nous suscite des hommes
      Prêts à dire avec toi : "Je ne puis autrement !"



                  Théodore Monod

 

Commentaire :

 

Pasteur Philippe Volff :

 

Sur la page de Paul T. Mc Cain il y a eu un échange amusant à propos du "Here I stand" de Luther et, coïncidence heureuse, un vieil ami, un frère aîné dans la foi, vient de m'envoyer un poème de Théodore Monod sur cette confession. Il s'agit sans doute plutôt du compositeur de cantiques de la fin du XIXème siècle que de l'explorateur du XXème (anecdotiquement, parrain par procuration de mon parrain, Jean Volff, à Dakar).

 

Ce poème réjouira les militants dont l'épopée réformatrice gonfle le coeur.

 

Une ode à la vertu ne peut faire que du bien à tous.

 

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04/04/2025

Pasteur Noël VESPER (1882-1944) témoin et martyr:

 

 

 

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Noël Vesper, de son vrai nom Noël Nougat, est né à Mérindol le 25 décembre 1882. En 1897, grâce à l’aide du pasteur Urbain de Robert, il entre au lycée et à l’école préparatoire de théologie de Tournon-sur-Rhône en Ardèche.

 

 

Il suit les cours de cette école jusqu’en 1902. Joseph Parnin, alors proviseur du lycée, fut pour lui un maître incomparable et resta son ami jusqu’à sa mort en 1935.

 

 

Il poursuit ses études de théologie à la Faculté de théologie protestante de Montauban de 1902 à 1906. Il soutient en 1905 une thèse de baccalauréat en théologie sur les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola.

 

Lourmarin

 

Pasteur de l’Eglise réformée à partir de 1906, il joue un rôle certain dans la reconstruction du château de Lourmarin à partir de 1920 quand Robert Laurent-Vibert découvrit ce château.

 

1917

 

Peut-être même est-il l’artisan de cette découverte puisque ces deux-là se sont rencontrés dans l’armée d’Orient, – où Henri Bosco servait également-, sans doute à Salonique en 1917. Proche de Laurent-Vibert il l’était également politiquement : il fait partie des protestants d’Action française, restés fidèles à Charles Maurras et sa doctrine, avec lesquelles il anime l’Association Sully et participera à l’hebdomadaire Sully entre 1942 et 1944.

 

1925

 

Philosophe, essayiste, mais aussi poète en français et en provençal et peintre, il est Secrétaire du premier Conseil de la Fondation de Lourmarin après la mort de Robert Laurent-Vibert en 1925.

 

 

Tout en poursuivant son activité de pasteur sur les communes de Lourmarin, La Roque-d’Anthéron, Peypin-d’Aigues, Lauris et Pertuis, il publie à partir de 1930 un bulletin, qui après quelques mois d’interruption en 1938-1939, paru dans le cadre de « l’Union fraternelle de la presse protestante » sous le titre Les Vaudois du Luberon.

 

Château de Lourmarin

 

Il rencontre Henri Bosco, qui y fait son premier séjour en avril 1922, et jusqu’à ce qu’il achève son roman Pierre Lampédouze le 3 octobre 1923. Les lettres de Noël Vesper à Henri Bosco débutent en avril 1923 et leur échange est avant tout un échange entre deux poètes.

 

 

Leur amitié littéraire transparaît dans leurs échanges autour de « Dionysos », poème de Noël Vesper, de ses vers publiés dans la revue Marsyas ; Henri Bosco accueille les textes de Noël Vesper dans Aguedal, dont « Léda » dans son premier numéro.

 

 

Ils publieront un recueil de poèmes commun en 1925 aux Terrasses de Lourmarin, le bien nommé Les Poètes.

 

 

Noël Vesper consacre deux articles à Henri bosco dans La Vie nouvelle, revue protestante imprimée à Montauban sous la direction du pasteur Lafon : « Le Sanglier », et « Le Trestoulas – L’habitant de Sivergues », articles qu’Henri Bosco avait appréciait2.

 

 

Ils se retrouvent également dans leur sensibilité religieuse, le sens du sacré où le christianisme s’allie au culte de l’antiquité païenne et le sens du symbole et de l’ésotérisme.

 

 

Arrêté à la Libération,forcé de creuser sa tombe, il fut tué avec sa femme d’une balle dans le dos, par les maquisards communistes le 24 août 1944 à Buoux dans le Lubéron, ce qui choquera beaucoup Henri Bosco.

 

 

 

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01/04/2025

Charles Finney

 

 

 

 

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Charles Finney (1792-1875) : évangéliste qui fut le 2ème grand initiateur du deuxième grand réveil américain.



Avocat de formation, il achète une Bible à cause des citations à la loi mosaïque dont font référence ses textes de loi. La Bible l'intéresse, et il se rend compte qu'il doit changer s'il veut aller au bon endroit après sa mort. Il se rend compte immédiatement que les plus grands obstacles dans sa vie pour son salut sont l'orgueil et la crainte des hommes. Cette crainte se manifestait par sa honte de lire la Bible et de prier en public. Il se convertit deux ans après le barreau, à genoux dans un boisé. Après sa conversion, il est surpris de ne plus sentir de culpabilité comme avant. Il essaie de se rendre anxieux à cause de son état de pécheur, mais la paix qui l'habite surpasse tout.



Après son expérience de conversion, il retourna à son bureau, et pendant ses dévotions il eut une vision du Seigneur. Il rencontra Christ face à face. Il pleura à chaudes larmes comme un enfant. Après cette vision, il reçut ce qu'il appellera lui même: un puissant baptême du St-Esprit. C'est une expérience qu'il n'avait pas cherchée, et dont il n'avait même jamais entendu parler. Il pleura bruyamment à cause de la joie et de l'amour qu'il ressentit. Il finit par crier: Seigneur, je ne peux plus le supporter. Je mourrai si cela continue. Cette expérience fut interrompue par un membre de la chorale qui fut alarmé par le bruit de ses pleurs, et supposant qu'il souffrait de douleur, cette personne fut confuse lorsque Finney lui répliqua qu'il n'était pas en douleurs mais tellement joyeux qu'il craignait d'en mourir. En dépit de cette expérience, Finney alla se coucher sans l'assurance ferme que ses péchés avaient été pardonnés, ou qu'il était pleinement accepté par Dieu. Ce fut une nuit sans sommeil. Le lendemain matin, lorsque le soleil pénétra dans sa chambre, ce fut comme un emblème de la lumière dans son âme. Il recommença à pleurer de joie. À ce moment-là, il sentit un doux reproche du Seigneur parce qu'il avait douté de sa miséricorde.



À partir de ce moment, il n'y eut qu'une pensée qui domina l'esprit de Finney. Il sentit que Dieu voulait qu'il prêche l'Évangile, et qu'il devait commencer immédiatement. Lorsqu'un client vint lui rappeler qu'il avait son cas à défendre ce matin-là, Finney lui dit que maintenant il défendait la cause de Christ, et qu'il devait se chercher quelqu'un d'autre. Celui-ci, au lieu de se chercher un autre avocat, (cet homme était un diacre de l'église) régla immédiatement sa cause, et se mit immédiatement à prier et à oeuvrer pour le salut des hommes. Finney sortit tout de suite de son bureau pour aller parler de religion avec ses amis et associés. Durant cette journée, il parla avec plusieurs personnes, et presque tous commencèrent une vie chrétienne active. Pendant la soirée, sans invitation, les gens se réunirent pour prier. La maison était pleine, mais personne ne semblait vouloir débuter la réunion. Sans qu'on le lui demandât, Finney leur raconta sa conversion. Aussitôt qu'il eut terminé, le pasteur confessa qu'il avait péché en limitant la puissance de Dieu, et en décourageant le peuple pour qu'ils ne prient pas pour Finney. À partir de ce moment, il y eut des réunions à l'église tous les jours, et cela pendant plusieurs semaines. De son côté, Finney se dévoua avec succès pour obtenir la conversion des jeunes gens qu'il avait auparavant éloignés du Seigneur.



Un puissant réveil se manifesta dans plusieurs villages, et Finney prit l'habitude d'aller dans une certaine maison, tous les matins, pour prier. Il persuada aussi un grand nombre de membres de l'église, ainsi que leur pasteur, de se joindre à lui pour ces dévotions matinales. Lorsqu'ils se relâchaient dans leurs présences à ces réunions, Finney faisait le tour de leurs maisons pour les réveiller et leur rappeler leur privilège et leur devoir.



Cependant, l'assistance baissa de plus en plus, jusqu'à ce qu'un certain matin il n'y ait plus que le pasteur à ses côtés. À ce moment-là, il eut une autre vision similaire à celle qu'il avait eue auparavant. Il fut saisi par la pensée, qu'alors que la nature proclamait haut et fort les louanges de Dieu, l'homme, quant à lui, objet suprême de son amour, demeurait silencieux. Au même moment, une lumière semblait l'entourer comme la clarté du soleil mais provenant de toutes les directions. Finney déclara que cette expérience lui fit connaître la lumière qui a aveuglé Paul sur le chemin de Damas. Il commença alors à pleurer bruyamment à la grande surprise du pasteur à côté de lui qui n'avait pas vu cette lumière. Ce genre d'expérience se répéta fréquemment durant les premières années de sa conversion. Il craignait toujours de les raconter à d'autres parce qu'il ne pouvait pas les décrire adéquatement.



Sa recherche de Dieu était si intense que si quelque chose venait interrompre sa relation intime avec Dieu, il lui était alors impossible de se reposer, d'étudier où d'obtenir quelque satisfaction que ce soit avant de s'être réconcilié avec son maître.



Contrairement à beaucoup d'autres hommes et femmes de Dieu, Finney avait beaucoup de qualités naturelles. Son corps était fort et en santé, ses mouvements étaient gracieux et son apparence inspirait le respect. Sa voix était celle d'un grand orateur. Il aimait la musique et il chantait bien. On se rappelait encore de ses cours de musique après plusieurs années. Il était un excellent cavalier, un chasseur habile, ainsi qu'un marin expérimenté. Son goût pour la littérature était raffiné et peu de gens pouvaient l'égaler dans la lecture des pièces de Shakespeare.



Lorsqu'il fit la demande pour être pasteur presbytérien on lui suggéra d'aller au séminaire. Il refusa toutefois parce qu'il ne voulait pas être soumis à la même éducation que ceux qu'il côtoyait. Puisqu'il ne voyait que peu de fruits dans la vie des pasteurs autours de lui, il ne croyait pas que la même éducation lui ferait du bien. On lui appointa donc deux pasteurs pour superviser ses études personnelles. Il passa ses examens avec succès.



Lorsque le comité presbytérien vota unanimement pour accorder une licence de prédicateur à Finney, c'était beaucoup plus pour des raisons politiques qu'une acceptation personnelle du candidat. Selon les exigences de ce comité il leurs présenta deux sermons écrits. Ceux-ci furent probablement les seuls qu'il écrivit de sa carrière, à une exception près.



Après son ordination, il débute une série de réunions à Evans Mills, ce qui attira plusieurs personnes. Tous s'en réjouissent sauf Finney. À la fin d'une réunion il leur dit qu'il ne prêchera plus dans cette église à moins qu'ils décident d'agir comme des chrétiens et de servir leur Sauveur. Il leur demande de se lever s'ils acceptent. Personne ne se lève. Il les avertit du danger qu'il y a à demeurer dans une telle attitude et qu'il leur prêchera un dernier sermon le lendemain soir. Ils sortent tous avec un air indigné. Il ne reste avec Finney et un diacre baptiste qui ne fait pas partie de cette congrégation. Il dit qu'il est d'accord avec ses méthodes. Ils décident alors de prier et jeûner pour la réunion du lendemain. Cette réunion était rempli de gens qui cherchaient Dieu avec ferveur et un réveil se produisit dans la ville.



On demanda à Finney de prêcher dans un autre secteur qui était reconnu pour son abondance de péchés. En toute innocence, Finney prêcha sur la destruction de Sodome et de la sortie de Lot de cette ville. Ce qu'il ne savait pas, c'est que les gens de la région surnommaient cette ville Sodome à cause de son état spirituel et l'on appelait Lot un homme pieux de cette ville. Pendant la lecture et la description du texte en question, la rage montait au coeur de plusieurs. Finney plaida alors avec eux pour qu'ils se repentent et une profonde conviction tomba sur tous ceux qui étaient présents. Avant même que Finney ait fini de parler, la majorité étaient à genoux et imploraient Dieu de les pardonner. Ce ne fut pas seulement un sursaut d'émotions car toute la ville en ressentie l'impact. Cinquante ans plus tard, l'église de ce village était encore forte et en santé.



Un jeune homme qui fut converti dans cette fameuse réunion raconte qu'en dépit des textes qui semblaient durs lorsque Finney prêchait, son attitude était pleine d'amour et de compassion pour ses auditeurs. Celui-ci devint prédicateur et trente ans plus tard il témoignait que Finney avait encore exactement la même attitude.



Peu de temps après ces événements, Finney se maria à Lydia Andrews. Celle-ci avait prié pour sa conversion durant sa période de rébellion. Il retourna prêcher à l'extérieur laissant Lydia dans sa ville natale et espérant la faire venir au bout de quelques jours. Toutefois on le demandait partout et en accord avec Lydia, elle ne put le rejoindre que plusieurs mois plus tard.



Pendant les réveils dans ces villes qu'il avait visitées, Finney subit beaucoup d'opposition de la part des gens de la ville de Gouverneur. Notre évangéliste reçut une révélation au sujet de cette ville pendant un temps de prière. Il déclara qu'il devait y aller pour prêcher car Dieu ferait un réveil parmi eux. Tout portait à croire le contraire mais c'est quand même ce qui arriva.



Ce fut à partir du réveil de la ville de Gouverneur que l'on commença à parler d'un pasteur presbytérien que l'on appelait le père Nash. Celui-ci était avancé en âge et il avait le désir de prier pour le ministère de Finney. Il le devançait dans les villes et priait pour les gens. On le critiquait car ses prières s'entendaient de loin peu importe où il priait. Un jour, un opposant au réveil l'entendit prier de loin et même s'il ne distinguait pas les paroles il présuma que les prières étaient à son intention. Cette idée lui fit une grande impression et il se convertit.



Lorsque Finney a commenté plus tard ces réveils, il a mis beaucoup d'emphase sur le fait que les gens changeaient radicalement. Les nouveaux convertis passaient beaucoup de temps dans la prière et les rencontres sociales se transformaient en réunions de prière. Finney lui-même devait constamment garder l'esprit de prière dans son coeur car s'il en déviait pendant une heure il perdait le pouvoir persuasif qu'il avait sur les gens.



De 1824-1832, ce sera ses 'neuf années de puissance' où Finney conduisit des rencontres de réveil dans neuf villes de l'Est des États-Unis. Lors de ses réunions à Rochester – New York, il y aura 1200 convertis dont tous les principaux avocats, médecins et hommes d'affaires. Quarante de ces convertis entreront dans le ministère. Ce réveil à Rochester eut pour résultat son expansion dans 1550 autres villes et villages.



Il est intéressant de noter que même parmi ceux qui favorisaient le réveil, il y avait des disputes. Dans un certain cas, des presbytériens critiquaient des méthodistes parce qu'ils tombaient sur le sol et y demeuraient sans bouger assez longtemps. Les méthodistes quant à eux critiquaient les presbytériens car leurs critiques semblaient opposer le réveil. Peu de temps après cette dispute un des membres influents des presbytériens tomba à son tour, suivi de plusieurs autres cas. De façon surprenante toutefois, ce n'étaient que des presbytériens qui tombaient cette fois-ci. Durant sa dernière réunion dans cette ville, un de ceux-ci témoigna de la joie qu'il avait ressentie dans cet état humiliant. A ce moment toute la congrégation fondit en pleurs. Finney arrêta de prêcher et contempla le salut de Dieu parmi les gens présents durant toute l'après-midi.



Les disputes ne se limitaient pas aux partisans du réveil et plusieurs essayaient de revenir "à la normale". Un sérieux point de litige était les émotions manifestées lors des prédications de Finney. Bien que celui-ci essayait de les contrôler d'une certaine façon, les réactions étaient imprévisibles. En voici un exemple. Un pasteur fit venir Finney pour tenir des réunions dans sa ville. Il rassembla les membres le plus intelligents et influents. Pendant la réunion, Finney se rendit compte que les émotions étaient devenues si intenses qu'il était possible qu'un éclatement incontrôlable se produise et Finney était déterminé à l'éviter. Il leur parla donc de manière aussi calme et paisible que possible, sans excès ni passion. Il termina la réunion en les exhortant à rester silencieux et à restreindre leurs émotions. A ce moment un jeune homme s'évanouit et Finney fit ouvrir les portes et les expulsa dehors. Malgré cela, ceux qui étaient convaincus de péchés pleuraient bruyamment et on entendait cris. Le lendemain et pendant plusieurs jours on lui demanda de renconter les gens chez eux pour les conduire à la repentance.



L'onction de persuasion qui le suivait se manifestait même avant qu'il prêche. Lorsqu'il visita un certaine usine, son entrée dans le bâtiment provaqua une agitation chez les ouvriers et plusieurs éclatèrent en sanglots. Le propriétaire, lui-même un inconverti, arrêta toutes les opérations, et fit tenir un service religieux pour tous les employés. Après quelques jours, presque tous furent convertis.



Malgré ces signes évidents de l'oeuvre de Dieu, l'opposition continua et augmenta. Un certain groupe se sépara de leur église pour en fonder une autre parce qu'ils n'aimaient pas le réveil. Finney en fut grandement troublé et il passa beaucoup de temps dans la prière. Dieu finit par l'assurer qu'Il serait avec lui et qu'il le soutiendrait. Ceci lui donna une paix et une confiance inébranlable. Ce fut la dernière fois qu'il s'inquièta à cause de l'opposition. Éventuellement après plusieurs années, ce même groupe demanda à Finney de leur prêcher la repentance et ils se convertirent tous sauf un. Il y eut auusi des pasteurs très influents qui s'opposèrent à lui mais ce fut à cause de rumeurs non fondées. Plus tard ils se joignirent à sa cause et devinrent eux aussi connus pour les réveils qu'ils provoquaient.



Après un dizaine d'années de réveil et d'évangélisation, la santé de Finney était défaillante. C'est alors qu'on lui offrit un poste d'enseignant de théologie au nouveau collège Oberlin. Il était déjà pasteur d'une église à New York à cause de sa santé. Ce collège était innovateur parce qu'il acceptait des étudiants noirs. Le débat sur l'esclavagisme était très fervent à ce moment dans cette région.

 



Tous ses élèves l'appréciait et le respectait. Son humilité faisait en sorte qu'il reconnaissait ses erreurs devant tous. Lorsqu'il leur parlait de l'expiation, tous pleuraient, comme dans les réveils.



Doctrine :



Personne ne peut vivre les expériences de Finney sans recevoir aussi l'onction qui l'accompagnait. Toutefois la doctrine qu'il prêchait et qu'il vivait sont des parties intégrantes de son oeuvre que l'on ne peut pas négliger.



Voici les trois pilliers qui formaient la fondation du ministère de Charles Finney:



1. Repentance

2. Justice

3. Puissance pour évangéliser

 



Nous avons vu que dès le début, Finney était conscient de son état de pécheur. Il lutta longtemps par ses forces. Lorsqu'il fut complètement désespéré il cria et implora le Seigneur de le délivrer. C'est à ce moment que Dieu lui accorda la repentance et la délivrance. A cause de cette expérience et de son arrière-plan religieux, Finney ne croyait pas à un “appel au salut”. Le fait d'appeler à la repentance était vraiment innovateur à cette époque parmi cette dénomination. L'attitude théologique générale était que l'homme devait attendre que la grâce de Dieu lui accorde la repentance. En attendant la personne n'avait qu'à entretenir le désir par ses lectures, l'église, ses fréquentations, etc.



Finney bouscula tout çà en décrivant la perdition des pécheurs, l'amour de Dieu et le besoin de repentance. Au début il envoyait les gens désireux de se repentir dans une salle à part et il leur parlait individuellement. Plus tard, il les fit venir dans des bancs désignés ou les faisait lever. Ce n'était que le début du processus. Il faut noter que la plupart de ces gens allaient régulièrement à l'église sans avoir changer leurs habitudes. Certains étaient très pieux mais ne s'étaient jamais repentis

 

 

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28/03/2025

Martin Luther

 

 

 

 

 

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(Eisleben, Thuringe 1483-id. 1546)
Théologien et réformateur allemand.

 

 

 

Son irruption fracassante sur la scène européenne en 1517 (dénonciation du trafic des indulgences) est celle d'une nouvelle façon de penser, sentir, pratiquer le christianisme : le protestantisme.

 

 

 

 

 

 

1-Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)
2-"Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)
3-Un moine "sans indulgence" (1517-1525)
4-Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)


 

 

1-Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)


   Né le 10 novembre 1483 à Eisleben (Thuringe) d'un père exploitant (mine de cuivre) et d'une mère ménagère, Martin Luther est élevé dans une bourgade (Mansfeld) peuplée de marchands et de mineurs. Cet enfant sensible et nerveux manifeste rapidement une vive intelligence qui suscite chez son père l'espoir d'une élévation sociale. Destiné à une carrière de juriste, il rentre d'abord chez les Frères de la Vie Commune (1497) où il reçoit une première imprégnation religieuse. Ses études à l'université d'Erfurt révèlent un travailleur assidu qui obtient sans peine les titres de bachelier (1502) puis de maître des arts (1505).
   C'est au cours de ce fatidique été 1505 que la trajectoire de Luther, jusque là conforme aux attentes familiales, va s'infléchir brusquement. Ce jeune homme fraichement diplomé, sur le point d'embrasser la magistrature, est aussi un être désorienté, fragilisé par de fréquentes crises d'angoisse, obsédé surtout par la mort et par le salut de son âme. Ce jour d'orage d'été où la foudre tombe à quelques pas seulement de lui fait basculer son destin : ce feu du ciel est interprêté par l'esprit torturé de Luther comme un signe divin, un avertissement salvateur. Il sent son âme en péril. Il voit dans cette foudre une parfaite allégorie, sorte de matérialisation de ses peurs et confirmation qu'il suit une mauvaise voie.
   Quelques heures après, Luther, 22 ans, décide de stopper les études "profanes" et rejoint l'existence rude et austère des moines augustins d'Erfurt. Il consacrera désormais toute sa vie à Dieu et à la recherche des "moyens" permettant d'accéder à la certitude heureuse du salut de l'âme. 

2-"Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517) 


   Prières, jeûnes, veilles et mortifications, lectures, isolement... Le moine Luther est docile aux rigueurs de la vie en couvent et s'affirme comme un frère augustin scrupuleux, ce qui lui vaut d'être ordonné prêtre dès 1507 et d'occuper la chaire de philosophie. Mais son âme éprise de certitudes ne trouve pas l'apaisement. Ce Dieu terrible, vengeur, implaçable dont les contours se dessinent à travers livres, paroles des supérieurs ou oeuvres d'art des chapelles fait douter Luther de sa capacité à atteindre le salut. Il se met à étudier directement les textes bibliques, se livre à des réflexions personnelles qui l'éloignent des enseignements de la poussièreuse et figée scolastique. Son ardente quête est encouragée et stimulée par le Docteur Johannn von Staupitz, éminent vicaire général des Augustins de toute l'Allemagne qu'il rencontre en 1508. Cet homme permet à Luther d'approfondir sa pensée en lui facilitant l'accès à l'université de Wittenberg. Luther y obtient plusieurs titres (baccalauréat, licence, doctorat, tous entre 1509 et 1512) ainsi que la fonction de prédicateur à l'église de la ville (1514). Déjà éveillé par un important voyage à Rome où Luther avait pu contempler la déliquescence des moeurs de la ville des Borgias et du pape Jules, ces activités professorales et de prédicateur permettent à Luther d'affirmer ouvertement et définitivement sa théologie personnelle, opposée à celle de Rome et que l'affaire des indulgences allait exacerber et enteriner.

 

 

3-Un moine "sans indulgence" (1517-1525)


   Le jour précédent la Toussaint 1517, le moine augustin Luther affiche sur la porte de la chapelle du chateau de Wittenberg les "95 thèses sur la vertu des indulgences" où se trouve dénoncée avec force la sécurité d'une fausse paix de l'âme que l'indulgence papale est sensée apporter en échange de subsides servant à la construction de Saint-Pierre de Rome. Ce geste spectaculaire de critique d'un abus existant dans l'Église lui vaut d'être dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence qui avait cautionné la décision papale : l'acte de naissance de la Réforme luthérienne est consommé. Dès cet instant, Luther est emporté dans des épreuves et des controverses multiples.
   Face à la papauté, Luther -qui ne cherche absolument pas une quelconque rupture- campe ferme sur ses positions théologiques présentées comme devant ramener le christianisme à sa source et à sa pureté. Grâce à la protection précieuse du grand Électeur de Saxe et bénéficiant d'une popularité croissante dûe à l'imprimerie, Luther parvient progressivement à faire contrepoids à la toute puissante Rome. Et c'est finalement cette papauté qui pousse Luther au schisme et à l'accouchement d'une seconde alternative au catholicisme. Après trois ans de débats, l'Église comdamne et excommunie Luther (Bulle "exsurge domine" du 15 juin 1520) ainsi que son oeuvre naissante qui subit un premier autodafé à Louvain (8 octobre 1520). Luther scelle son destin et celui d'une partie de l'Europe chrétienne en brûlant la bulle papale (10 décembre 1520). Convoqué devant la Diète de Worms qui devait décider de la mise au ban impérial, le fougueux moine déclare alors face au césar germanique et légat du pontif romain Charles Quint : «rétracter quoique ce soit, je ne puis ni ne veux... car agir contre sa conscience, ce n'est ni sûr ni honnête». Ce jour de 18 avril 1521 consacre de manière irréversible la rupture. Luther, qui considère à présent Rome comme l'antéchrist, ne cessera plus de dénoncer fermement les abus de l'Église tant matériaux que moraux.
   Rédigé en 1520, Le petit traité de la liberté chrétienne concentre l'essentiel de sa pensée, développée et approfondie dans le Manifeste à la noblesse allemande et La captivité de Babylone : l'Église invisible (opposée à l'Église romaine) est celle de la vraie foi, selon laquelle l'homme n'est sauvé du désespoir que par la grâce divine intérieure et non par une autorité extérieure qui passerait l'éponge.
   Présent sur tous les fronts, lutteur obstiné et infatigable, Luther doit aussi veiller à se démarquer de l'humanisme incarné par Érasme et dont il stipendie les sources de la pensée (antiquité païenne) et la tiédeur des positions à l'encontre de Rome (composer avec elle plutôt que tenter de la renverser) : le Serf artitre (1525) symbolise cette rupture Réforme/Humanisme.(Voir aussi la page sur Érasme).
   Enfin, Luther combat certains disciples trop zélés. Les émeutes paysannes de 1525 et les scènes de pillages au sein des églises catholiques lui offrent l'occasion de refuser l'amalgame entre sa position critique à l'égard de Rome et l'anticléricalisme primaire : il condamne les "briseurs d'images" et soutient sans ambiguïté la répression des violences paysannes.
   Sa vie privée illustre sa théologie : il épouse une ancienne nonne, Catherine de Bara, qui lui donnera six enfants et un mariage heureux.

 

 

4-Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)


   La constante progression des idées de Luther et l'organisation de la vie des premières communautés réformistes que les figures emblématiques de Bucer (Allemagne du Sud), Calvin (Suisse) ou Mélanchthon dirigent et développent, ont transformé le mouvement qui s'est métamorphosé en un nouveau catéchisme et son fondateur en guide. Face aux attentes, Luther organise avec précision le culte protestant (Messe allemande, 1526) et compose un véritable manuel pour l'instruction de la jeunesse (Petit Catéchisme, 1529), mais aussi pour celle des pasteurs (Grand Catéchisme). En 1530, la célèbre Confession d'Augsbourg, rédigée par Mélanchthon et approuvée par Luther, est présentée devant la diète présidée par Charles Quint soucieux de régler le conflit religieux. Cette "Confession" constitue la référence incontournable de la catéchèse protestante.
   Les quinze dernières années de la vie de Luther témoignent de la même inlassable activité. En dépit de la maladie de la pierre qui le fait souffrir dès 1527, Luther suit la diffusion de sa théologie et ne cesse de préciser sa réflexion : le duché de Saxe, le Brandebourg, la Scandinavie, la France, l'Angleterre sont frappés par le bacille luthérien. La ligue de Smalkade qui combat Charles Quint (1547) lorsqu'il demande l'application de l'Édit de Worms et la restitution des biens de l'Église, est l'illustration de la détermination protestante. Lorsque le moine meurt le 18 février 1546, il laisse une oeuvre immense (l'édition critique réunit cent volumes). L'Europe chrétienne, lacérée par le scalpel de la "brute mystique" (dixit Nietzsche), n'aura plus jamais le même visage. Un visage convulsé qui a pris connaissance de la modernité et va s'éloigner, dans la souffrance, du dogmatisme poussiéreux du moyen-âge.


25/03/2025

Un personnage contestable: le Pasteur Adolf Stoecker:

 

 

 

 

 

 

Origines :

 

Adolf Stoecker est le fils d'un forgeron devenu par la suite agent de police au régiment de cuirassiers de Halberstadt. De 1854 à 1857, il étudie la théologie à l'université Martin Luther de Halle-Wittenberg et l'université Humboldt de Berlin. Après ses études et cela jusqu'en 1862, il exerce dans différentes familles nobles comme à Riga chez le comte Lambsdorff, mais également comme aumônier militaire. Après l'Oberlehrerexamen (l'examen permettant d'enseigner) de 1862, il participe à un voyage de neuf mois en Allemagne du Sud, en Suisse et en Italie.

 

 

Biographie politique et ecclésiastique :

 

En 1863 Stoecker devient pasteur à Seggerde (Altmark). Trois ans plus tard, il change de paroisse pour s'occuper de celle de Hamersleben, une petite ville industrielle. Marié depuis 1867 à Anna Krüger, fille d'un conseiller de commerce brandebourgeois, il quitte Hamersleben en 1871 après s'être violemment opposé aux mariages inter-confessionnels. Il devient la même année pasteur à Metz.

 

À partir du 17 octobre 1874, Stoecker devient quatrième prédicateur à Berlin. Depuis 1863, ses écrits dans le Neue evangelische Kirchenzeitung l'avaient rendu intéressant aux yeux de la cour. La même année, il devient membre de la direction synodale générale de l'église régionale de l'ancienne Prusse.

 

En 1878, Stoecker expose ses opinions réformatrices sociales chrétiennes dirigées contre la social-démocratie lors de la Eiskeller-Versammlung. C'est lors de cette réunion que le Parti chrétien social des travailleurs est fondé. Il changera de nom en 1881 pour devenir le Christlich-soziale Partei. Le but du parti est de défaire les liens existants entre le SPD (socialiste) et les ouvriers en exerçant une politique sociale monarchiste et chrétienne mais également en diffusant l'antisémitisme. Après un échec retentissant lors des élections parlementaires de 1878, Stoecker redirige son action pour gagner les classes moyennes. Un an auparavant, Stoecker avait pris la direction de la Berliner Stadtmission, une association évangélique dont le but est de freiner le déclin de la religion en s'engageant socialement et ainsi faire retrouver à l'église un prestige accru.

Une diaconie est mise en place, elle s'occupe des malades, des handicapés et des groupes discriminés. C'est ainsi que Stoecker fonde la Schrippenkirche dans la Ackerstraße où une tasse de café et deux petits pains sont distribués après l'office religieux. Les prêches qu'il publie atteignent un tirage de 130 000.

 

De 1879 à 1898, Stoecker est député pour la circonscription de Minden-Ravensberg au parlement de Prusse. De 1881 à 1893 puis de 1898 à 1908, il est député au Reichstag pour la circonscription de Siegen-Wittgenstein-Biedenkopf. Enfin, il est jusqu'en 1896 le représentant du Deutschkonservative Partei auquel les sociaux-chrétiens s'étaient ralliés.

 

Après n'avoir pas réussi à rallier à lui les ouvriers et les sociaux-chrétiens, Stoecker se tourne avec succès vers les classes moyennes en recourant à la propagande antisémite. Son action trouve un écho favorable parmi certains étudiants. Le Christlich-Soziale Partei reste cependant dépendant des conservateur. Stoecker et Hammerstein envisagent de transformer le Deutschkonservative Partei en un parti de masse en association avec le Kreuzzeitung ultra conservateur.

 

En 1883, Stoecker est nommé deuxième prédicateur et il devient quatre ans plus tard l'éditeur du Neue evangelische Kirchenzeitung.

Entre 1887 et 1888, Stoecker et l'aile droite de son parti entrent de plus en plus en conflit avec la politique du chancelier Otto von Bismarck. Stoecker a cependant une grande influence sur le prince Wilhelm, le futur Guillaume II d'Allemagne et essaie de le retourner contre Bismarck. Dans les lettres publiées par le Vorwärts sous le titreScheiterhaufenbrief (littéralement lettres du bûcher), on apprend que Stoecker a comploté pour obtenir la destitution de Bismarck.

 

En 1889, Bismarck exige de Stoecker qu'il renonce publiquement à tout engagement politique actif et l'année suivante, Stoecker perd sa charge de prédicateur. La même année, Stoecker fonde le Congrès social-évangélique afin de se confronter à la question sociale. Des intellectuels libéraux comme Friedrich NaumannAdolf von Harnack ouOtto Baumgarten en font partie.

 

Après le renvoi de Bismarck, Stoecker gagne de plus en plus d'influence sur les conservateurs allemands. Lors du congrès du parti, le Tivoli-Parteitag de 1892, les antisémites réussissent sous la direction de Stoecker à ancrer l'antisémitisme dans le programme du Deutschkonservative Partei.

 

Étant donné que les libéraux ont la majorité au sein du Congrès social-évangélique, Stoecker le quitte en 1896. Il fonde dès lors la Freie kirchlich-soziale Konferenz. Friedrich Naumann et Helmut von Gerlach fondent le Nationalsoziale Partei. C'est ainsi que la caractère conservateur et antisémite du parti de Stoecker est devenu encore plus visible.

 

 

Après que Stoecker a quitté les conservateurs allemands en 1896 à la suite de son implication dans différents scandales, son parti a connu un déclin généralisé. Les sociaux-chrétiens se sont alors retrouvés à s'allier avec d'autres partis antisémites. Stoecker et son parti avaient alors perdu presque toute leur influence politique.

 

 

Stoecker et la question juive :

 

Dans la vision que Stoecker a du monde est a replacé dans son époque, la judaïté moderne pour lui était synonyme de libéralisme, de capitalisme, de matérialisme et d'athéisme. De plus, « pour lui, juifs et sociaux-démocrates ne font qu'un » thése plus que contestable. Dans son esprit, les réformes sociales chrétiennes et l'antisémitisme ne sont pas contradictoires mais se conditionnent conjointement, ce qui était banal à son époque, nous parait aujourd'hui scandaleux. Il élève le premier en Allemagne l'antisémitisme en une clé pour comprendre la politique moderne.

 

Stoecker s'est distancé de l'antisémitisme racial. Ses déclarations oscillaient entre un antijudaïsme chrétien traditionnel et une vision moderne populiste, ce qui a accru son potentiel de ralliement. Stoecker a largement contribué à ce que ces théses se propage dans le protestantisme et les partis conservateurs.

Adolf Stoecker meurt le 2 février 1909 à l'âge de 73 ans à Gries bei Bozen. Il est enterré au Friedhof der Dreifaltigkeitskirche à Berlin-Kreuzberg.

 

Dans son roman Der UntertanHeinrich Mann évoque Stöcker lorsque l'avocat Wiebel s'engage en politique : « Après son exposé les Néo-Teutons jugèrent d'un commun accord que le libéralisme juif était le fruit annonciateur de la démocratie sociale, et que les Allemands chrétiens devaient serrer les rangs autour de Stöcker, le prédicateur de la cour ».

 

 

Œuvres:

  • Der religiöse Geist in Volk und Heer während des französischen Krieges, Vortrag, Berlin 1876

  • Das moderne Judenthum in Deutschland, besonders in Berlin. Zwei Reden in der christl.-socialen Arbeiterpartei, Berlin 1879

  • Zur Handwerkerfrage, Vortrag, Breslau 1880

  • Die Bewegungen der Gegenwart im Lichte der christlichen Weltanschauung, Heidelberg 1881

  • Die persönliche Verantwortung der Besitzenden und Nichtbesitzenden in der sozialistischen Bewegung und Gegenwart, Vortrag. Basel 1881

  • Eine entscheidende Stunde deutscher Geschichte, Halle 1881

  • ’Wirket so lange es Tag ist!’ Festpredigt bei der 50-jährigen Jubelfeier der Elberfeld-Barmer-Gefängnis-Gesellschaft am 14. Oktober 1883 über Ev. Joh. 9, v. 1-4, Elberfeld 1884

  • Eins ist noth. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1884

  • Christlich-Sozial. Reden und Aufsätze, Bielefeld 1885

  • Predigten, Berlin 1886

  • Den Armen wird das Evangelium gepredigt. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien des Kirchenjahres, Berlin 1887

  • Die sozialen und kirchlichen Notstände in großen Städten, Vortrag, Stuttgart 1888

  • Die sonntägliche Predigt, Berlin 1889

  • Wandelt im Geist. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1889

  • Sozialdemokratie und Sozialmonarchie, Leipzig 1891

  • Arm und Reich, Vortrag, Basel 1891

  • Innere Mission und sociale Frage, Leipzig 1891

  • Das Salz der Erde. Ein Jahrgang Zeitpredigten, Berlin 1892

  • Wach’ auf, evangelisches Volk!, Berlin 1893

  • Dreizehn Jahre Hofprediger und Politiker, Berlin 1895

  • Von Stoecker zu Naumann. Ein Wort zur Germanisierung des Christentums, Heilbronn 1896

  • Verheißung und Erfüllung. Ein Jahrhundert Volkspredigten über alttestamentliche Texte, Berlin 1897

  • Die Leitung der Kirche. Ein Weckruf, Siegen 1899

  • Reden im neuen Reichstag 1899, Siegen 1899

  • An der Grenze zweier Jahrhunderte, Berlin 1900

  • Das Evangelium eine Gotteskraft. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien der neuen Perikopen, Berlin 1900

  • Das christliche Sittlichkeitsideal und der Goethebund, Hamburg 1901

  • Kann ein Christ Sozialdemokrat, kann ein Sozialdemokrat Christ sein?, Berlin 1901

  • Beständig in der Apostellehre. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Episteln der Eisenacher Perikopenreihe, Berlin 1901

  • Welche Gefahren drohen dem kirchlichen Bekenntnisseitens der modernen Theologie und was können die evangelischen Gemeinden tun zur Abwehr?, Gütersloh 1902

  • Die drei Paladine des alten Kaisers. Erinnerungen aus großer Zeit, Essen 1906

  • Kirche und