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12/07/2024

La Genèse : une vérité biblique contre les mensonges des tablettes sumériennes

 

 

 

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La racaille maçonne n’a de cesse de vouloir discréditer l’authenticité des Saintes Écritures et de la Genèse, témoignage de la création du monde. Pour ce faire, les tablettes sumériennes sont mises en exergue pour affirmer à tort que la Genèse en serait une copie. Le présent document démontre qu’il n’en est rien, et atteste au contraire que les tablettes sumériennes sont un tissus de conneries et d’incohérences. Les Francs-maçons et autres satanistes peuvent donc aller se faire voir et remballer leurs mensonges. Par ailleurs, dans Extraterrestres, les messagers du New-Age, je démonte les affabulations de feu Zecharia Sitchin, né en Israël, et qui prétendait que les Annunaki avaient créé la race humaine. Il n’en est rien. Les Annunaki sont les sept gardiens de l’enfer dans la civilisation de Sumer. Cet exemple démontre encore que Sumer sert de tremplin à tous les fantasmes des détraqués et autres malades mentaux.

 

Est-ce que dans Gn 1 à 11, la Bible retranscrit une histoire réelle, ou bien reprend-elle différents textes anciens ? La parole de Dieu est constituée de déclarations suprêmes absentes des textes anciens non bibliques. De manière récurrente, la Bible affirme être la parole parfaite de Dieu :

 

 

 

2 Ti 3, 16 : « Toute Écriture est divinement inspirée… »
2 Pi 1, 21 : « Mais sachez avant tout qu’aucune prophétie de l’Écriture ne procède d’une interprétation propre, car ce n’est pas une volonté d’homme qu’une prophétie n’a jamais été apportée, mais c’est poussés par l’Esprit Saint que les saints hommes de Dieu ont parlé. »
Ps 119, 160 :

« Le résumé de Ta parole est la vérité, et toutes les lois de la justice sont éternelles. »

 

 

Si la Bible était un emprunt des mythologies anciennes, ses affirmations devraient être remises en question. Partout, dans le monde, des légendes et des mythes ressemblent très étroitement à certains récits de l’Écriture, comme la Création, la Chute, le Déluge et la Tour de Babel[1]. Ces récits sont souvent utilisés comme une confirmation externe de la crédibilité de l’Écriture.

Si l’on accepte le témoignage biblique, tout le genre humain provient d’un seul homme (Gn 17, 26). Après le Déluge, le genre humain en reconstruction se fixe dans la vallée de Sennar pour édifier la tour de Babel, avant la dispersion en 2197 av. J.-C. Tous les hommes ont vécu après le déluge dans cette cité. De ce fait, des récits communs (comme la Création et le Déluge) devraient se retrouver dans les histoires et les traditions de groupes de personnes qui vécurent ensemble dans ce même endroit, après le Déluge. Au vu de cette période éloignée, et de la diversité culturelle qui s’y ajoutera, quand l’humanité s’est répandue à travers le monde, il n’est donc pas surprenant que ces histoires aient évolué en intégrant différentes influences culturelles.

 

 

Au milieu du XIXe siècle, à l’intérieur des cités enfouies de l’ancien Proche-Orient (y compris Ninive et Nippur dans l’Irak actuel), plusieurs fouilles ont permis la découverte d’une bibliothèque entière constituée de tablettes appartenant à l’époque mésopotamienne. Sur ces tablettes figuraient des listes de rois, des archives commerciales, des documents administratifs et plusieurs versions du Déluge. Chaque version avait sa propre forme de langage et sa propre fin (la plupart de ces versions n’étaient que partiellement intactes), la plus complète étant l’Epopée Babylonienne de Gilgamesh[2].

 

 

La onzième tablette représente une narration du grand Déluge. De nombreux détails montrent des similarités avec le récit biblique. Cependant, plutôt que de s’en servir comme confirmation de la crédibilité biblique, les scientifiques athées ont tenté d’utiliser ces tablettes comme une raison de douter de Parole de Dieu : certaines d’entre elles précéderaient les premiers temps de la Bible et l’écriture du pentateuque retranscrit par Moïse.

 

L’antériorité de la civilisation de Sumer permet de conclure très imprudemment que les récits bibliques seraient une dérivation des premières légendes sumériennes. Certains ont aussi suggéré que la Genèse est une forme de la mythologie juive.

 

Ces vestiges ont été utilisés comme une raison de douter de l’autorité et de l’inspiration de la parole de Dieu. Ces scientifiques rabougris ont nié que Moïse était le rédacteur de la Genèse, présentée comme un mythe ou une poésie. La théorie du Déluge et l’ensemble du récit biblique pouvaient donc être tournés en dérision.

 

Le faillible contre l’infaillible

 

Deux conclusions découlent de la présente étude :

 

1- Si la Bible dérive de mythologies anciennes, les revendications bibliques inspirées de Dieu et son monde parfait sont fausses : la Bible ne peut pas être prouvée.

2- La Bible est réellement la Parole de Dieu, donc tout apport externe est faux.

Or, la Bible expose que toute l’Écriture vient de Dieu et non de la volonté de l’homme. Elle se réclame de la perfection de Dieu et du Verbe. A contrario, toute contradiction et tout défaut s’opposent à l’inerrance biblique et à l’infaillibilité de Dieu.

 

Aujourd’hui, des étudiants et des pseudo-exégètes tentent de comprendre l’Écriture à travers une étude comparative : ils cherchent des parallèles dans les cultures et les textes comme un moyen d’interpréter la Bible. Cette méthode moderniste signifie l’exploitation de documents externes pour interpréter l’Écriture plutôt que l’inverse : commencer par l’étude de l’Écriture pour comprendre l’histoire de l’humanité et les documents externes.

 

La découverte de tablettes à Ninive et à Nippur, deux des plus anciennes villes de Mésopotamie, a conduit à la remise en question de l’autorité de l’Écriture. Il est à souligner que ces supports demeurent en grande partie inconnus.

 

En outre, bien que ces documents présentent plusieurs similarités (le Déluge ou encore les rois antédiluviens de Sumer avec les patriarches de la Bible) avec l’histoire biblique, de très nombreuses différences sont relevées. Seule la Bible offre une logique consistante du récit.

Datation et source des documents

 

La datation supposée des tablettes s’étend de 2200 à 620 av. J.-C. Dieu a donné la Loi à Moïse durant l’errance du peuple juif au XVe siècle av. J.-C. Faire remonter ces documents sumériens à jusqu’à 800 ans avant que Moïse n’écrive le récit de la Bible ne signifie pas qu’elle dérive de Sumer[3].

 

Dans leur acharnement à contredire les Écritures, les anti-biblistes ne mentionnent pas trois hypothèses :

 

  1. Les documents sumériens (faussés et inexacts) dérivent du texte original hébreu.
  2. Provenant de ces documents, le texte hébreu a été corrigé.
  3. Les deux textes distincts portent sur une histoire commune.

Cependant, il demeure difficile de faire un choix définitif entre la première et la troisième option.

 

Quand des récits historiques sont transmis, les rapports sont habituellement embellis avec le temps. Ainsi, l’histoire originelle devient de plus en plus déformée. La deuxième option requerrait de la part de l’écrivain d’élaguer un grand nombre de récits embellis et légendaires pour produire le récit biblique. Certains pourraient exposer que Dieu a dirigé Moïse dans cette entreprise tellement délicate : le patriarche aurait eu besoin de passer au crible des chapitres et des textes en différentes langues pour trouver des bribes de sources dans chacun de ces mêmes textes. De plus, si l’on a besoin d’invoquer une intervention surnaturelle, il serait bien plus logique d’accepter la vision traditionnelle du texte issu directement du Verbe divin.

 

Par l’observation de l’épopée babylonienne du Déluge, nous trouvons des différences à l’intérieur de différentes versions du Moyen-Orient découvertes en 1909 par Hermann Volrath Hilprecht, de l’Université de Pennsylvanie. Cet assyriologue d’origine allemande a étudié le fragment le plus récent de l’épopée du Déluge. Après la traduction prudente de chaque caractère cunéiforme, Hilprecht fit l’affirmation suivante : « Sa partie préservée montrait une plus grande ressemblance à l’histoire biblique du Déluge qu’aucune partie déjà publiée. »[4]

 

L’affirmation d’Hilprecht va dans le sens de la corruption continue de l’histoire de Babylone par rapport à une authentique préservation du récit biblique. Il ne soutient pas la conclusion selon laquelle la mythologie doit être considérée comme la source principale du récit biblique. En effet, les disparités entre les textes eux-mêmes indiquent un manque compréhensible de crédibilité, si bien qu’on ne devrait pas les utiliser pour jauger de l’authenticité du récit biblique.

 

Les rois antédiluviens

 

Un bref regard sur quelques particularités des rois sumériens, ainsi que sur le récit du Déluge, montrera l’inconsistance du mythe babylonien comme source de l’Écriture. La liste des rois sumériens antédiluviens présente de curieuses similarités avec la liste des patriarches dans la Genèse.

 

Par exemple, la Genèse et la liste sumérienne se réfèrent toutes deux au Déluge et à des hommes (comme les patriarches) ayant de grands âges. Néanmoins, les listes présentent trois différences significatives :

 

  1. Les âges et les longueurs de règne des rois sumériens sont plus longs que ceux des patriarches bibliques. De plus, les rois sumériens sont supposés régner pendant plus de 30 000 ans. Si l’on tient compte de la découverte que les Sumériens utilisaient le système sexagésimal et non pas décimal, les plus longues durées de vie indiquées dans la liste sumérienne se rapprochent fortement de la durée de vie des patriarches de l’Ancien testament.
  2.  
  1. La liste sumérienne compte seulement huit rois, alors que la Bible donne dix patriarches avant le déluge (dont Noé). Bien qu’une corrélation existe entre les deux sources, il semble que la liste sumérienne ait omis le premier homme, Adam, et l’homme qui survécut au Déluge, Noé.
  2.  
  3. La Bible montre une différence claire dans la qualité de l’information, la supériorité spirituelle et morale des patriarches, et l’exhaustivité de cette liste. Le récit de la Genèse explique de manière détaillée la lutte de l’humanité contre le péché : la mort est une intruse qui touche toutes les espèces vivantes à partir de la sortie d’Adam et Ève du paradis terrestre. La Bible présente de manière exhaustive les patriarches. Un tel détail ne se trouve pas dans la liste des rois sumériens.
  4.  

L’étude des textes sumériens constitue un voyage fascinant sur l’histoire de cette civilisation, ainsi que sur le fonctionnement de leur système numérique et commercial. Cependant, la qualité du texte biblique est incomparablement supérieure de par sa complexité, ses informations et les qualités spirituelles et morales. Il ne reflète pas l’emprunt d’un texte inférieur. Par conséquent, la mention de la liste de rois, similaire au récit biblique, confirme, tout comme le Déluge, l’authenticité de la Bible.

 

Le Déluge

Les récits du Proche-Orient ont trois versions principales : le récit sumérien de Ziusudra (selon les listes royales sumériennes, le dernier des rois antédiluviens de Sumer), l’épopée d’Atrahasis et l’épopée babylonienne de Gilgamesh. Athrahasis et Gilgamesh sont en outre des personnages de la mythologie mésopotamienne.

 

L’épopée babylonienne de Gilgamesh, la plus complète, se compose de douze tablettes déchiffrables. La onzième tablette présente le récit le plus complet du Déluge. Après la grande tristesse d’avoir perdu son ami Enkidu, Gilgamesh cherche Utnapishtim (l’équivalent babylonien de Noé) pour lui donner le secret de l’immortalité. Utnapishtim lui raconte le désir des dieux d’inonder le monde parce qu’ils ne pouvaient pas dormir en raison du vacarme de l’humanité ! Dans un rêve, le dieu de la sagesse avertit Utnapishtim de convertir sa maison en bateau, de prendre la semence de chaque créature. Pour échapper à la colère du Dieu Enlil, Utnapishtim construit un bateau en sept jours et fait monter sa famille, des créatures sauvages et domestiquées, et tous les artisans. Quand le Déluge commence, les dieux terrifiés s’enfuient. Cette description est fort étrange pour des dieux ! Pendant six jours et six nuits, le Déluge inonde la Terre. Le septième jour, la pluie cesse. Le bateau s’échoue sur le mont Nisir. Utnapishtim lâche une colombe, une hirondelle et enfin un corbeau. Quand le corbeau ne revient pas, il fait un sacrifice, et les dieux se rassemblent. Ces récits sur le déluge révèlent plusieurs contradictions. En revanche, le récit de la Bible est parfaitement cohérent.

 

La différence est dans le détail

 

« De tous les animaux purs, tu en prendras avec toi sept paires, des mâles et leur femelle, et de tous les animaux qui ne sont pas purs, tu en prendras deux, un mâle et sa femelle ; sept paires aussi des oiseaux du ciel, des mêmes et leur femelle, pour conserver en vie leur race sur la face de toute la terre. » (Gn 7, 2-3)

 

La Bible affirme que Noé prend sur l’Arche deux de chaque espèce d’animal terrestre et sept paires de certains animaux. La Bible affirme que Noé en prend une paire. Le récit de la Genèse est clair et réaliste quand on compare les animaux et la taille de l’Arche.

 

L’épopée de Gilgamesh est peu crédible parce qu’elle affirme qu’Utnapisgtim devait prendre la semence de chaque créature vivante, sauvage et domestique. De plus, aucune information n’est divulguée sur le nombre d’animaux à bord. Le récit biblique montre que la terre entière était recouverte d’eau et qu’il avait plu continuellement pendant quarante jours et nuits. Le niveau de l’eau avait continué à monter jusqu’au cent cinquantième jour. Concernant la destruction de l’humanité par le Déluge, l’épopée de Gilgamesh ne détaille ni l’étendue géographique ni la profondeur du déluge.

 

La Bible transmet les dimensions de l’Arche, un vaisseau qui pouvait flotter dans des eaux tumultueuses et abriter les animaux décrits[5]. Les dimensions du bateau de l’épopée de Gilgamesh rendent compte d’un vaisseau cubique, d’une largeur égale à sa longueur. Bien que nous sachions qu’il a sept étages, il est impossible de déterminer la taille précise du vaisseau. De plus, ce bateau n’aurait pas pu flotter de manière stable. Lors d’une tempête, il se serait retourné car sa structure n’était pas fiable, contrairement à l’Arche décrite par la Genèse.

La Bible demeure également crédible sur le récit se rapportant à l’ordre des oiseaux lâchés. Il est logique d’envoyer un corbeau, qui est un charognard, avant une colombe, qui ne se nourrit que d’herbe. Les intervalles du lâcher de la colombe correspondent à la durée nécessaire afin que la terre soit suffisamment asséchée pour la végétation et les occupants. En comparaison, l’épopée de Gilgamesh mentionne une colombe, ensuite une hirondelle et finalement un corbeau. Il n’y a aucun intervalle mentionné pour évaluer les temps de vol. En outre, bien sûr, le fait de lâcher des corbeaux à la fin est critiquable et permet de remettre en question l’authenticité du récit.

 

Le caractère des « dieux »

 

Dans l’épopée de Gilgamesh, les dieux sont impatients et impulsifs. Ils n’aiment pas la révolte et la tour de Babel et décident de détruire l’humanité, sans aucune raison morale. En comparaison, le Dieu de la Bible envoie le Déluge dans un monde déjà maudit à cause du cœur abject de l’homme. Le jugement de Dieu à la lumière du pêché est droit et juste. Les dieux babyloniens, qui mentent, demandent à Utnapishtim de mentir aux autres humains sur la fureur à venir.

 

L’épopée de Gilgamesh promeut la mythologie polythéiste, condamnée par la Bible, annonçant un dieu trinitaire. Dans l’épopée de Gilgamesh, la plupart des dieux diffèrent par leurs idées et leurs motivations. Ils cherchent à se contrecarrer les uns les autres. Le Dieu de la Bible est saint, pur et immuable : il ne ment pas. Il s’agit de quelques traits de caractère différents entre le Dieu de la Bible et la description des dieux dans le mythe babylonien6 qui, en réalité, sont des démons. Nous comprenons pourquoi les ésotéristes et les francs-maçons sont fascinés par Sumer.

Enfin, il est important de noter que, dans l’épopée de Gilgamesh, le dieu Ea dit à Utnapishtim de se sauver lui-même par l’Arche en trompant les autres dieux. Dans la Bible, Dieu lui-même fournit les plans de l’Arche dans le but de sauver Noé et sa famille. De plus, Noé était un prêcheur de droiture plus que de tromperie. (2 Pi 2, 5).

Fondés à partir des mythes païens imparfaits, il est absurde de penser que les descriptions dans les textes babyloniens puissent être la source du récit de la Genèse.

 

Conclusion

 

Les textes mythologiques de l’ancien Proche-Orient ne peuvent pas être la source d’influence de la Genèse. Alors que la Genèse décrit la droiture de Dieu, ainsi qu’un caractère souverain, les textes mythologiques montrent des dieux se livrant à des chamailleries.

 

Les textes mythiques n’apportent que peu d’éléments authentiques, ni aucun sens logique et scientifique. La Genèse Déluge fournit suffisamment d’informations crédibles sur le pour le confirmer sur les plans historique et géologique. En effet, la Bible est la Parole de Dieu et la seule Vérité.

 

Laurent Glauzy

 

 

 

09/07/2024

Les Néandertaliens demeurent toujours humains !

 

 

 

 

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Par Dave Phillips, M.Sc.*

 

Les Néandertaliens demeurent toujours humains !Depuis la découverte du premier fossile néandertalien, au milieu du siècle dernier, les restes découverts ont fait l’objet de nombreuses controverses. Au milieu des années 1950, des scientifiques ont commencé à prétendre que les Néandertaliens étaient une sous-espèce de l’homme moderne (Homo sapiens) (Lewin, 1998), citant de nombreuses évidences appuyant le point de vue selon lequel les Néandertaliens étaient humains.

 

Le langage

 

Certains évolutionnistes ont affirmé que les Néandertaliens étaient incapables d’utiliser le parler moderne, faute de pouvoir prononcer toutes les voyelles (Lieberman et Crelin, 1971; Trinkaus et Shipman, 1992). En raison de problèmes de flexibilité à la base du crâne, et parce que le larynx était positionné plus haut dans la gorge comparativement aux humains modernes, et même aux chimpanzés. Les résultats de cette reconstitution informatique étaient que la caisse de résonance se trouvant à l’arrière de la bouche était pratiquement éliminée.

 

Plusieurs de ces arguments sont maintenant été fortement réfutés. Une nouvelle reconstitution faite en 1989 par le paléoanthropologue Jean-Louis Heim a démontré une flexion à la base du crâne du type de celle de l’homme moderne (Trinkaus et Shipman, 1992; Shreeve, 1995). Plus récemment, le crâne « La Chapelle » a été comparé avec des spécimens humains modernes datant du Moyen-Âge, et on a découvert qu’il était de type humain. (Frayer, 1993)

 

En 1983, l’un des squelettes néandertaliens les plus complets a été découvert à Kebara dans le Levant (Espagne orientale). Ce squelette incluait le premier os hyoïde fossile néandertalien retrouvé. Cet os se situe dans la gorge et est directement relié à la structure du tractus vocal. Or, il est impossible de le distinguer de celui des hommes modernes. (Arensburg et al. , 1987)

 

Les cerveaux néandertaliens

 

Le volume cervical d’un Néandertalien est égal ou encore excède celui de l’homme moderne (Deacon, 1994), variant de 1200 à1750 ml, étant ainsi en moyenne d’environ 100 ml supérieur à celui de l’homme moderne (Stringer et Gamble, 1993). Holloway (1985 : 320) a déclaré: «Je crois que le cerveau néandertalien était entièrement Homo, sans différence fondamentale dans son organisation comparativement au nôtre.»

Bien qu’il n’y ait pas de lien direct entre la grosseur du cerveau d’un homme et son intelligence, le volume du cerveau néandertalien n’appuie certainement pas la thèse voulant qu’il y ait eu une expansion évolutive des cerveaux chez les «Hominidés.»

 

L’anatomie néandertalienne

 

L’anatomie néandertalienne est essentiellement humaine, avec le même nombre d’os, le même fonctionnement (Trinkaus et Shipman, 1992) Cependant, il existe des différences mineures dans la robustesse (grosseur et résistance). Ces différences sont sans importance et peuvent être retrouvées chez des humains modernes (Lewin, 1998). Bien qu’il n’y ait aucun consensus sur la façon de diagnostiquer la morphologie néandertalienne, un ensemble de caractéristiques a été utilisé pour la distinguer de celle de l’homme moderne. Les caractéristiques crâniennes sont énumérées dans le tableau ci-dessous.

 

 

Caractéristiques crâniennes

Néandertalien classique

 

Homo sapiens sapiens

Capacité crânienne

Plus grande, en moyenne

1490 cc (1300 à 1600 ml en général)

1300 à 1500 ml

Os occipital (arrière de la tête)

Protubérance occipitale externe (légère projection à l’arrière du crâne); occiput en forme de « petit pain.»; torus occipital.

Occiput plus arrondi et arqué; sans torus.

Contour de la voûte crânienne

Aplatie de façon marquée (platycéphalie); le crâne est plus bas, plus large et plus allongé.

Généralement plus convexe; un dôme plus haut chez les crânes modernes

Maxillaire inférieur (mandibule)

Massif, large, faible proéminence du menton

Habituellement avec un menton proéminent

Os frontal et orbites

Front fuyant; torus supra orbital proéminent, arête de l’arcade sourcilière à double arche et continue.

Arête de l’arcade sourcilière (verticale-frontale) petite ou absente.

Dents

Large taurodontique*; interstice derrière la troisième molaire.

Moins taurodontique.
Aucun interstice derrière la troisième molaire.

 

*taurondontisme : Il s’agit d’une malformation radiculaire. La couronne semble s’être développée aux dépens de la racine, la chambre pulpaire paraît très volumineuse et les canaux pulpaires sont alors courts.

 

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L’on pourrait se demander pourquoi l’ensemble des traits caractéristiques n’est pas retrouvé chez les populations modernes. Mais il faut considérer que les Néandertaliens vivaient généralement dans des conditions extrêmement froides et étaient génétiquement isolés des autres populations en raison de l’époque glaciaire de l’après-déluge. Ceci aurait directement affecté leur anatomie et leur physiologie (Stringer et Gamble, 1993).

 

Deux principes écologiques déterminent la relation entre la taille et la forme des extrémités (membres) et de l’anatomie du tronc (torse et bassin). La loi de Bergman, relative à la surface spécifique, postule que le poids du corps tend à augmenter en climat froid. Pour deux corps de forme semblable, le plus gros des deux aura un rapport surface/volume plus faible, et par conséquent retiendra mieux la chaleur en climat froid. La loi d’Allen suggère pour sa part que les membres du corps seront plus courts en climat froid, réduisant la surface totale exposée au froid, ce qui réduira la perte de chaleur. Ce phénomène est observé avec les queues, les oreilles ou les becs qui sont courts chez plusieurs animaux vivant dans les climats froids. Les humains vivant dans les régions froides, comme les Inuit, sont typiquement plus corpulents et ont des bras et jambes plus courts. Puisque les Néandertaliens vivaient près des conditions de type arctiques dans plusieurs des cas, l’on s’attendrait à ce qu’ils aient un corps trapu avec de courtes extrémités (bras et jambes) (Holliday, 1997). En fait, les membres des Néandertaliens vivant dans les climats plus chauds de l’Asie du Sud-ouest sont relativement plus longs que ceux des Néandertaliens d’Europe vivant à l’époque glaciaire. Lorsque l’indice Crural (longueur tibia / longueur fémur) est comparé à la moyenne de températures annuelles, les Néandertaliens semblent mieux adaptés au froid que les Esquimaux et les Lapons modernes, sur la base des proportions de leurs membres, (Stringer et Gamble, 1993; Stringer et McKie, 1996).

De plus, les Néandertaliens avaient un mode de vie exigeant pour leurs corps, comme on a pu le constater par plusieurs lésions sur leurs squelettes, plusieurs étant le résultat de fractures accidentelles (Trinkaus et Shipman, 1992). Il a aussi été récemment suggéré, sur la base d’études approfondies de la dentition, que les Néandertaliens avaient une longévité supérieure à celle des populations modernes. Ceci pourrait aussi avoir affecté leur anatomie (Cuozzo, 1998).

 

La culture néandertalienne

 

Il y a beaucoup de comportements culturels qui distinguent l’Homo sapiens des animaux. Aucun autre organisme, vivant ou fossile, n’a créé des outils pour faire d’autres types d’outils plus complexes, enterré ses morts, contrôlé l’usage du feu, pratiqué des cérémonies religieuses, utilisé une syntaxe complexe avec des règles de grammaire parlée, a joué des instruments de musique. Pourtant, l’étude des fossiles montre que les Néandertaliens s’adonnaient à tout cela.

 

L’enterrement délibéré de dépouilles de Néandertaliens est bien documenté sur au moins 36 sites répartis géographiquement sur la majorité du continent eurasien (Gowlet, 1994), avec au moins 20 squelettes complets recensés (Lewin, 1998). Certaines tombes contenaient des outils de pierre, des os animaux et des fleurs enfouies dans la terre, avec les restes néandertaliens. Au site néandertalien de Teshik-Tash, en Uzbékistan, on a retrouvé la tombe d’un garçon entourée par un cercle constitué d’os de chèvres des montagnes, des cornes, et des outils levalloisiens indiquant un rituel quelconque. Les restes enterrés se retrouvent également dans une posture qui n’est pas naturelle, ce qui démontre que le cadavre n’a pas simplement été jeté dans un trou (Trinkhaus et Shipman, 1992). L’enterrement implique une prise de conscience de la vie après la mort et démontre l’existence de rituels. On peut aussi déduire qu’il existait des liens sociaux forts par l’existence de cellules où les individus néandertaliens estropiés étaient soignés (par exemple, les restes de Shanidar).

 

flûte

En 1996, les évidences de l’humanité des Néandertaliens ont a nouveau été mises en lumière lorsque l’on a retrouvé, dans une caverne de Slovénie, une petite flûte faite (voir image) avec le fémur d’un ours. Quatre trous, soigneusement alignés, avaient étaient percés sur l’un des côtés de l’os de 10 cm de long (Folger et Menon, 1997) Ainsi, une évidence culturelle appuie fortement l’humanité des Néandertaliens.

 

L’ADN néandertalien (mitochondrial)

 

 

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La découverte récente d’ADN mitochondrial tiré de l’humérus droit d’un reste de Néandertalien retrouvé dans la Vallée de Néander, près de Dusseldorf, en Allemagne, a suscité un grand intérêt chez les évolutionnistes comme chez les créationnistes (Krings et al. 1997).

 

En comparant l’ADN mt de l’humain moderne et celui prélevé sur l’os néandertalien, les évolutionnistes ont affirmé que la «lignée néandertalienne» avait divergé de la lignées des «Hominidés», laquelle avait conduit aux humains modernes il y a environ 600 000 ans, sans contribuer à ADN mt des populations d’Homo sapiens modernes. Ceci implique que les Néandertaliens étaient une espèce différente des humains modernes.

 

Cependant, l’interprétation notée ci-dessus n’est pas fondée scientifiquement. Lubenow (1998) a mis en évidence que la comparaison des résultats d’un seul échantillon néandertalien avec la valeur moyenne statistique de résultats provenant de 1669 humains modernes (994 séquences) n’était pas approprié au plan statistique. D’ailleurs, on observe chez les humains modernes de 1 à 24 substitutions dans les séquences d’ADN mt , avec une moyenne de 8 substitutions. Or, les différences de séquences d’ADN mt entre le Néandertalien et l’homme moderne impliquent 22 à 36 substitutions, plaçant les Néandertaliens, dans le pire des cas, à limite de la variabilité observée chez l’homme moderne.

 

Conclusion

 

Les Néandertaliens étaient humains. Ils enterraient leurs morts, utilisaient des outils, avaient une structure sociale complexe, utilisaient le langage et jouaient des instruments de musique. Les différences entre l’anatomie néandertalienne et la nôtre sont extrêmement mineures et peuvent, dans la plupart des cas être expliquées par le fait d’une population génétiquement isolée de gens vivant une vie difficile dans un climat rigoureux et froid.

 

Références bibliographiques

 

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      Folger, T., and S. Menon. 1997 . . . Or Much Like Us? Discover, The Top 100 Science Stories (1996).

 

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      Shreeve, J. 1995. The Neanderthal Enigma. Solving the Mystery of Modern Human Origins. William Morrow and Company, Inc.

 

      Stringer, C. and C. Gamble 1993. In Search of the Neanderthals. Thames and Hudson.

 

      Stringer, C. and R. Makie 1996. African Exodus: The Origin of Modern Humanity. Hold and Co. New York.

 

      Trinkaus, E., and P. Shipman 1992. The Neanderthals: Changing the Images of Mankind. Alfred A. Knophf, New York.

 

    Wolpoff, M. and R. Caspari. 1997. Race and Human Evolution: A Fatal Attraction. Westview Press.

*Dave Phillips a obtenu sa maîtrise en anthropologie physique de l’Université de California State, à Northridge, en 1991, et travaille présentement sur son doctorat en paléontologie.

 

Traduit de l’anglais par Ketsia Lessard et Marc Hébert, M.Sc.

 

Traduction de l’article « Neanderthals are still humans! ». In : Vital Articles on Science / Creation May 2000. Impact No. 323. Institute for Creation Research


www.icr.org/pubs/imp/imp-323.ht

 

 

 

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05/07/2024

Christianisme contre capitalisme ? : L'économie selon Jésus-Christ:

 

 

 

 

 

de Falk van Gaver

 

 

Le propos est littéralement décapant

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
Docteur en droit, journaliste et essayiste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Il est dit et proféré beaucoup de choses à l’encontre du christianisme – et, d’une manière générale, vis-à-vis des trois religions monothéistes – convaincu, notamment, d’avoir permis l’arraisonnement de la Terre par l’homme. L’accusation porte même tellement loin qu’elle rend même le christianisme coupable de toutes les turpitudes écologiques, à commencer par les dérèglements migratoires causés par les transferts volontaires massifs de populations du Sud vers le Nord. Que l’on nous permette, à l’occasion de cette chronique, de battre en brèche ces sombres préjugés qui traduisent, bien souvent, une méconnaissance fondamentale de la Bible.

 

 

 

 

Pour ce faire, nous nous appuierons sur un récent et stimulant petit essai interrogeant la relation du christianisme avec le capitalisme et sous-titré L’économie selon Jésus-Christ ». Son auteur, Falk van Gaver, jeune écrivain à la déjà impressionnante bibliographie – on lui doit, notamment, outre ses récits de voyages, un très instructif AnarChrist ! Histoire de l’anarchisme chrétien –, nous livre, ici, une réflexion percutante et corrosive sur notre rapport – en tant que chrétien – au marché. Véritable éloge de la simplicité volontaire, l’opus plaide, tout à la fois, pour une décroissance inconditionnelle et totale – en ce qu’il invite à décoloniser tant le corps que l’âme de toute tentation fétichiste de la marchandise – comme pour une impérieuse et salvatrice écologie intégrale qui se veut radicalement révolutionnaire.

 

 

 

 

Assurément, le propos est littéralement décapant. L’auteur, sur les traces du saint martyr Óscar Arnulfo Romero, en appelle à renouer avec une authentique théologie de la libération, « un courant méconnu et incompris en Europe, vu longtemps à travers le prisme déformant de la guerre froide et du communisme marxiste-léniniste ». Le message est simple, quoique éminemment exigeant et ne souffrant aucun accommodement ou petits arrangements dont nous sommes tous coutumiers : « Suivre pauvre le Christ pauvre, suivre nu le Christ nu » car, « pour le théologien de la libération, il ne s’agit pas moins que de prendre au sérieux l’Évangile annoncé aux pauvres – et non pas l’Évangile qui plaît à la bourgeoisie ».

 

 

 

 

Puisant aux meilleures sources – quand bien même elles ne seraient pas toutes explicitement citées, mais l’auteur a prouvé par ses écrits antérieurs qu’il était remarquablement inspiré –, de Bloy à Ellul, en passant par Thoreau, Proudhon, Péguy, Simone Weil ou Gustave Thibon, sans oublier l’Évangile ou les encycliques pontificales, l’auteur en appelle à un eudémonisme de la liberté : « Le bonheur est dans la liberté, autosuffisance qui passe par l’autolimitation. Se contenter, c’est être libre et content. » Point de cilice ou de propitiatoires flagellations, mais une ode à la joie de la Création.

 

 

 

 

 

Fustigeant « les faux amis de l’écologie chrétienne », l’essayiste en tient résolument pour une écologie chrétienne qui rompt inexorablement ses liens avec le capital apatride et mondialisé et, d’une manière générale – car tout ce qui gravite autour de lui est intrinsèquement lié –, avec tout ce qui concourt à déshumaniser l’homme en le rendant étranger à lui-même et au monde. Cette écologie de la profondeur humaine se veut, dans le même temps, une écologie de l’élévation de l’homme à sa plus complète dignité.

 

 

 

 

 

 

Foin de tout clivage artificiel entre une pseudo-droite, une pseudo-gauche et un non moins pseudo-« parti écologiste », « il s’agit véritablement pour les catholiques de se convertir à l’écologie, mais également de convertir l’écologie ». Sur ce point, Falk van Gaver rappelle opportunément l’impératif de cohérence.

 

 

 

 

 

 

Tout écologiste – a fortiori chrétien, cela va sans dire – ne peut vouloir, dans un relativisme complaisant, et l’avortement de masse et l’immigration du même tabac. Si cette dernière s’apparente, comme aux funestes temps de l’Union soviétique, à de monstrueux et dramatiques transferts de populations déracinées – la volonté tient une part subsidiaire quand on s’exile de son pays –, le premier est « un véritable eugénisme d’État, digne d’Aktion T4, le programme national-socialiste d’euthanasie des handicapés ». Imparable.

 

 

 

 

 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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02/07/2024

Darwin est-il dangereux ?

 

 

 

Par Albert Mohler, Ph.D.

 

 

Charles Darwin.jpg

 

 

 

Daniel C. Dennett est l’un des scientifiques évolutionnistes les plus influents au monde et, contrairement à plusieurs de ses collègues, il ne fuit pas les conclusions logiques du darwinisme. Au contraire, il qualifie cette théorie d’« acide universel » remodelant complètement la réalité et anéantissant toutes vérités jusqu’alors jugées permanentes et immuables.

 

 

« Dès qu’il est question du darwinisme, la température grimpe parce qu’il y a beaucoup plus en jeu que les simples faits empiriques liés à l’évolution de la Terre ou la validité de la théorie qui en rend compte », affirme-t-il.

 

 

Dans un entretien récent avec la revue allemande Der Spiegel, Dennett rejette le concept de dessein intelligent, soutenant que toute personne lucide doit se contenter d’accepter la théorie de Darwin au pied de la lettre. Néanmoins, il comprend la logique du dessein intelligent. Selon lui, plusieurs personnes refusent la notion d’évolution parce qu’elle « touche au point central de la découverte la plus troublante des derniers siècles dans le domaine scientifique. » Il s’agit de « l’idée selon laquelle seul un sujet grand, impressionnant et ingénieux peut engendrer un élément moindre. C’est ce que j’appelle la théorie de la création de la goutte par la source. Vous ne verrez jamais une lance fabriquer un armurier. Vous ne verrez jamais un fer à cheval forger un maréchal-ferrant. Vous ne verrez jamais un vase façonner un potier. La relation fonctionne toujours dans le sens inverse; cela semble aller de soi. »

 

 

Toutefois, Dennett croit que ce raisonnement est gravement erroné. Curieusement, il suggère que l’idée du dessein intelligent, sous sa forme fondamentale du moins, puisse être encore plus ancienne que l’espèce humaine. Il pose l’hypothèque que ce qu’il qualifie d’espèces primitives d’hominidés ait conçu des objets et ait ensuite « eu l’impression d’être plus digne d’admiration que ses réalisations. » Puis, les homo sapiens, capables de créer une variété apparemment sans fin d’articles, auraient présumé qu’eux aussi étaient les produits d’un créateur intelligent.

 

 

Étonnamment, Dennett, avec son collègue Richard Dawkins, utilise la réalité de la complexité et de la conception apparente pour réfuter l’idée d’un concepteur. En un sens, il renverse simplement la notion d’ingénierie, avançant qu’une organisation plus élaborée représente, dans les faits, une moindre preuve de l’existence d’un ingénieur. Comme il le prétend, « non seulement pouvez-vous retrouver une organisation dans des éléments qui n’ont pas été créés, mais vous pouvez même obtenir l’évolution de concepteurs à partir de cette absence d’ingénierie. Vous vous retrouvez finalement avec des auteurs et des poètes, et des artistes, et des ingénieurs, et d’autres concepteurs de toutes sortes, d’autres créateurs — fruits très récents de l’arbre de la vie. Et tout cela défie la conception selon laquelle la vie a un sens. » Effectivement…

 

 

Dennett croit tout de même que les êtres humains constituent une espèce à part. Ce statut particulier est essentiellement dû à la linguistique. Dennett, qui travaille en tant que professeur de philosophie et directeur du Centre d’études cognitives à la Tufts University, s’est consacré à la compréhension de la conscience et des capacités linguistiques de l’être humain.

 

 

Il explique que la capacité linguistique implique que les êtres humains peuvent apprendre, non seulement de leur propre expérience, mais aussi de celle des autres, morts ou vivants. Ainsi, « la culture humaine elle-même devient une force profonde d’évolution. C’est ce qui nous donne un horizon épistémologique qui est beaucoup, beaucoup plus grand que celui de toute autre espèce. Nous sommes la seule espèce à savoir qui nous sommes, à savoir que nous avons évolué. Nos chansons, notre art, nos livres et nos croyances religieuses sont tous, en bout de ligne, un produit des algorithmes évolutionnistes. Certains trouvent cette réalité passionnante, d’autres la considèrent déprimante. »

 

 

Il vaut la peine d’examiner les idées de Dennett d’un peu plus près. Après tout, il accepte hardiment ce que tant d’autres scientifiques évolutionnistes nient — que la théorie de Darwin implique l’impossibilité de toute croyance en Dieu. Alors que des évolutionnistes tels que le défunt Stephen J. Gould soutiennent que l’évolution et la religion peuvent être considérées comme des « domaines indépendants l’un de l’autre », permettant de ce fait à chacune de fonctionner dans des sphères distinctes, Dennett rejette explicitement ce raisonnement. Il adresse une critique spécifique à l’évolutionniste Michael Ruse, l’accusant « d’essayer de faire perdre de vue les implications de ce que Darwin nous fait comprendre et de rassurer les gens à l’effet qu’il n’y a pas tant de conflits entre la perspective de la biologie évolutionniste et leurs manières de penser traditionnelles. »

 

 

Lorsqu’il est question de l’âme humaine, Dennett souligne qu’il ne peut s’agir que de la conscience opérant en tant que partie intégrante de nos corps physiques. Le matérialisme de Dennett fait en sorte qu’il ne peut pas voir l’âme comme étant indépendante des opérations chimiques du cerveau. Comme il l’expliquait à Der Spiegel, « le cerveau n’est pas un tissu plus épatant que les poumons ou le foie. Il n’est qu’un tissu. »

 

 

Fidèle à une forme de matérialisme naturaliste radical, Dennett considère la croyance en Dieu comme n’étant rien de plus que le produit du processus évolutionniste. Il explique que la mort de Dieu « est une conséquence évidente » du darwinisme.

 

 

Sur ce point, nous devrions au moins être reconnaissants de ce que Dennett fasse preuve d’une plus grande honnêteté intellectuelle que plusieurs de ses collègues évolutionnistes. Il admet que la croyance en Dieu puisse être culturellement acceptable, mais seulement si ce Dieu n’a rien à voir avec nos origines ou nos vies — passées, le présentes, ou le futures.

 

 

« Il faut comprendre que le rôle de Dieu a été amoindri à travers les époques », enseigne Dennett. « Tout d’abord, nous avions Dieu… créant Adam et créant chaque créature de ses mains, arrachant une côte à Adam et créant Ève de cette côte. Puis, nous avons échangé ce Dieu pour le Dieu mettant en branle l’évolution. Et ensuite, vous vous dites que vous n’avez même plus besoin de ce Dieu — le législateur — puisque si nous considérons sérieusement les idées que nous pouvons tirer de la cosmologie, il existe d’autres endroits avec d’autres lois et la vie évolue là où elle le peut. Alors maintenant, nous n’avons plus « Dieu le trouveur de loi » ou « Dieu le législateur », mais plutôt « Dieu le maitre de cérémonies ». Et lorsque Dieu n’est plus que le maitre de cérémonies et qu’il ne joue plus, en fait, aucun rôle dans l’univers, il est, si l’on peut dire, diminué et n’intervient plus d’aucune façon. » Plus simplement, « la description des tâches de Dieu va en s’amenuisant. »

 

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                                           Daniel Dennet

 

 

Denett débute son livre paru en 1995, Darwin est-il dangereux? [traduction française de Darwin’s Dangerous Idea (ndt)], en récitant un chant de l’école du dimanche appris durant son enfance. Cette chanson, « Tell Me Why » [« Dis-moi pourquoi »(ndt)], demande pourquoi les étoiles brillent, pourquoi des spirales se dessinent sur le lierre et pourquoi le ciel est si bleu. Comme la chanson l’affirme, c’est parce que Dieu les a faits ainsi. « Cette déclaration franche et sentimentale me donne encore une larme à l’œil — quelles paroles douces à l’oreille, quelle innocence, quelle vision rassurante de la vie! » se remémore Dennett. Néanmoins, il ne croit pas qu’il s’agisse de la vérité. « Même si nous pouvons en avoir un souvenir agréable, la plupart d’entre nous avons passé l’âge pour cette douce et simple façon de voir les choses. Le gentil Dieu qui nous a tous façonnés individuellement avec amour (toutes créatures, grandes et petites) et qui a saupoudré le ciel d’étoiles brillantes pour le délice de nos yeux — ce Dieu est, comme le Père Noël, un mythe d’enfance et non pas un concept qu’un adulte sain d’esprit et délesté de ses naïves illusions pourrait croire littéralement. Ce Dieu doit être transformé en un symbole référant à une réalité moins concrète ou être complètement supprimé. »

 

 

La seule vision de Dieu qui puisse survivre à l’émergence du darwinisme, c’est Dieu en tant que concept intellectuel offrant simplement une approche mytho-poétique pour reconnaitre la magnificence et le pittoresque.

 

 

Le théisme, soutient Dennett, c’est-à-dire la croyance en un Dieu personnel existant par lui-même, doit aller par le même chemin que les oiseaux dodo [variété d’oiseaux, aussi appelés « drontes », exterminée par l’homme au 18e siècle (ndt)]. « La foi, telle une espèce, doit évoluer ou s’éteindre lorsque l’environnement change. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas un processus sans douleur… Nous prêchons la liberté de religion, mais seulement jusqu’à un certain point. » Il poursuit : « C’est bien d’avoir des grizzlys et des loups vivant dans la nature. Ces animaux ne constituent plus une menace à l’heure actuelle; eux et nous pouvons cohabiter paisiblement, avec un peu de sagesse. On peut voir le même principe dans notre tolérance politique, dans la liberté de religion. Vous êtes libre de conserver ou de créer n’importe quel credo religieux, tant que ça ne devient pas une menace publique. »

 

 

Eh bien, nous sommes prévenus. Dennett inclut clairement la chrétienté traditionnelle dans ce type de menace publique qu’il craint. Néanmoins, il est absolument certain que lui et sa théorie de l’évolution chérie gagneront — dans un futur rapproché. Le darwinisme occupera bientôt, affirme-t-il avec confiance, une « place sure et tranquille dans l’esprit — et le cœur — de chaque personne instruite sur la planète. »

 

 

L’engouement de Dennett pour le darwinisme remonte à son enfance, alors que lui et ses amis spéculaient sur l’existence et l’effet d’une substance qu’ils nommaient « l’acide universel ». « L’acide universel est un liquide tellement corrosif qu’il peut gruger à travers n’importe quoi! Le problème est le suivant: dans quel contenant le conserver? Il dissout les bouteilles de vitre et les boites d’acier inoxydable aussi facilement que les sacs de papier. Qu’arriverait-il si vous tombiez sur une cuillerée d’acide universel ou si vous en créiez une? La planète entière serait-elle éventuellement détruite? Que laisserait-elle dans son sillage? De quoi le monde aurait-il l’air après avoir été entièrement transformé par sa rencontre avec l’acide universel? »

 

 

En tant qu’adulte, Dennett comprend maintenant que le darwinisme représente exactement cet acide universel ayant fasciné son imagination pendant son jeune âge. Cet acide universel n’est pas une substance liquide, mais une idée intellectuelle.

 

 

« Je ne me doutais pas que, quelques années plus tard, je rencontrerais une idée — l’idée de Darwin — qui comporterait une similarité indubitable avec l’acide universel: elle gruge à travers à peu près tous les concepts traditionnels et laisse dans son sillage un point de vue révolutionné, avec la plupart des anciens points de repère encore reconnaissables, mais transformés de manière fondamentale. »

 

 

Transformés, c’est le moins qu’on puisse dire. Dennett comprend que chaque concept et chaque modèle de pensée important est instantanément transformé lorsqu’on reçoit le darwinisme comme étant vrai. Le point de vue évolutionniste de cette théorie, fondé sur des explications purement matérialistes et naturalistes de tous les phénomènes, ne laisse aucune place à une signification transcendante, à la dignité humaine, à la moralité ou à l’espoir. Les êtres humains, comme le reste du cosmos, sont simplement les sous-produits accidentels de vastes forces cosmiques.

 

 

Daniel C. Dennet comprend tout cela, mais jubile devant « l’idée dangereuse » de Darwin. Il propose de récompenser celui-ci « de la médaille d’or pour la meilleure idée jamais eue ». Souvenez-vous de Dennett la prochaine fois que vous entendrez dire que l’évolution et la chrétienté sont compatibles. L’incompatibilité fondamentale de la théorie de Darwin est LA facette de la pensée de Dennett que nous pouvons vraiment apprécier. Si seulement ses collègues évolutionnistes pouvaient être aussi sincères.

 

 

Traduit par Julie Charrette – l’article original se trouve sur le site d’Albert Mohler –

 

 

 

 http://www.albertmohler.com/commentary_read.php?cdate=2006-01-03

 

 

 

 

 

 

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28/06/2024

Un personnage contestable : le Pasteur Adolf Stoecker.

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

Origines :

 

 

Adolf Stoecker est le fils d'un forgeron devenu par la suite agent de police au régiment de cuirassiers de Halberstadt. De 1854 à 1857, il étudie la théologie à l'université Martin Luther de Halle-Wittenberg et l'université Humboldt de Berlin. Après ses études et cela jusqu'en 1862, il exerce dans différentes familles nobles comme à Riga chez le comte Lambsdorff, mais également comme aumônier militaire. Après l'Oberlehrerexamen (l'examen permettant d'enseigner) de 1862, il participe à un voyage de neuf mois en Allemagne du Sud, en Suisse et en Italie.

 

 

 

 

 

Biographie politique et ecclésiastique :

 

 

En 1863 Stoecker devient pasteur à Seggerde (Altmark). Trois ans plus tard, il change de paroisse pour s'occuper de celle de Hamersleben, une petite ville industrielle. Marié depuis 1867 à Anna Krüger, fille d'un conseiller de commerce brandebourgeois, il quitte Hamersleben en 1871 après s'être violemment opposé aux mariages inter-confessionnels. Il devient la même année pasteur à Metz.

 

 

À partir du 17 octobre 1874, Stoecker devient quatrième prédicateur à Berlin. Depuis 1863, ses écrits dans le Neue evangelische Kirchenzeitung l'avaient rendu intéressant aux yeux de la cour. La même année, il devient membre de la direction synodale générale de l'église régionale de l'ancienne Prusse.

 

 

En 1878, Stoecker expose ses opinions réformatrices sociales chrétiennes dirigées contre la social-démocratie lors de la Eiskeller-Versammlung. C'est lors de cette réunion que le Parti chrétien social des travailleurs est fondé. Il changera de nom en 1881 pour devenir le Christlich-soziale Partei. Le but du parti est de défaire les liens existants entre le SPD (socialiste) et les ouvriers en exerçant une politique sociale monarchiste et chrétienne mais également en diffusant l'antisémitisme. Après un échec retentissant lors des élections parlementaires de 1878, Stoecker redirige son action pour gagner les classes moyennes. Un an auparavant, Stoecker avait pris la direction de la Berliner Stadtmission, une association évangélique dont le but est de freiner le déclin de la religion en s'engageant socialement et ainsi faire retrouver à l'église un prestige accru.

Une diaconie est mise en place, elle s'occupe des malades, des handicapés et des groupes discriminés. C'est ainsi que Stoecker fonde la Schrippenkirche dans la Ackerstraße où une tasse de café et deux petits pains sont distribués après l'office religieux. Les prêches qu'il publie atteignent un tirage de 130 000.

 

 

De 1879 à 1898, Stoecker est député pour la circonscription de Minden-Ravensberg au parlement de Prusse. De 1881 à 1893 puis de 1898 à 1908, il est député au Reichstag pour la circonscription de Siegen-Wittgenstein-Biedenkopf. Enfin, il est jusqu'en 1896 le représentant du Deutschkonservative Partei auquel les sociaux-chrétiens s'étaient ralliés.

 

 

Après n'avoir pas réussi à rallier à lui les ouvriers et les sociaux-chrétiens, Stoecker se tourne avec succès vers les classes moyennes en recourant à la propagande antisémite. Son action trouve un écho favorable parmi certains étudiants. Le Christlich-Soziale Partei reste cependant dépendant des conservateur. Stoecker et Hammerstein envisagent de transformer le Deutschkonservative Partei en un parti de masse en association avec le Kreuzzeitung ultra conservateur.

En 1883, Stoecker est nommé deuxième prédicateur et il devient quatre ans plus tard l'éditeur du Neue evangelische Kirchenzeitung.

 

 

Entre 1887 et 1888, Stoecker et l'aile droite de son parti entrent de plus en plus en conflit avec la politique du chancelier Otto von Bismarck. Stoecker a cependant une grande influence sur le prince Wilhelm, le futur Guillaume II d'Allemagne et essaie de le retourner contre Bismarck. Dans les lettres publiées par le Vorwärts sous le titre Scheiterhaufenbrief (littéralement lettres du bûcher), on apprend que Stoecker a comploté pour obtenir la destitution de Bismarck.

 

 

En 1889, Bismarck exige de Stoecker qu'il renonce publiquement à tout engagement politique actif et l'année suivante, Stoecker perd sa charge de prédicateur. La même année, Stoecker fonde le Congrès social-évangélique afin de se confronter à la question sociale. Des intellectuels libéraux comme Friedrich NaumannAdolf von Harnack ou Otto Baumgarten en font partie.

 

 

Après le renvoi de Bismarck, Stoecker gagne de plus en plus d'influence sur les conservateurs allemands. Lors du congrès du parti, le Tivoli-Parteitag de 1892, les antisémites réussissent sous la direction de Stoecker à ancrer l'antisémitisme dans le programme du Deutschkonservative Partei.

 

 

Étant donné que les libéraux ont la majorité au sein du Congrès social-évangélique, Stoecker le quitte en 1896. Il fonde dès lors la Freie kirchlich-soziale Konferenz. Friedrich Naumann et Helmut von Gerlach fondent le Nationalsoziale Partei. C'est ainsi que la caractère conservateur et antisémite du parti de Stoecker est devenu encore plus visible.

 

 

Après que Stoecker a quitté les conservateurs allemands en 1896 à la suite de son implication dans différents scandales, son parti a connu un déclin généralisé. Les sociaux-chrétiens se sont alors retrouvés à s'allier avec d'autres partis antisémites. Stoecker et son parti avaient alors perdu presque toute leur influence politique.

 

 

 

Stoecker et la question juive :

 

 

Dans la vision que Stoecker a du monde est a replacé dans son époque, la judaïté moderne pour lui était synonyme de libéralisme, de capitalisme, de matérialisme et d'athéisme. De plus, « pour lui, juifs et sociaux-démocrates ne font qu'un » thése plus que contestable. Dans son esprit, les réformes sociales chrétiennes et l'antisémitisme ne sont pas contradictoires mais se conditionnent conjointement, ce qui était banal à son époque, nous parait aujourd'hui  scandaleux. Il élève le premier en Allemagne l'antisémitisme en une clé pour  comprendre la politique moderne.

 

 

Stoecker s'est distancé  de l'antisémitisme racial. Ses déclarations  oscillaient entre un antijudaïsme chrétien traditionnel et une vision moderne  populiste, ce qui a accru son potentiel de ralliement. Stoecker a largement contribué à ce que ces théses se propage dans le protestantisme et les partis conservateurs.

Adolf Stoecker meurt le 2 février 1909 à l'âge de 73 ans à Gries bei Bozen. Il est enterré au Friedhof der Dreifaltigkeitskirche à Berlin-Kreuzberg.

Dans son roman Der UntertanHeinrich Mann évoque Stöcker lorsque l'avocat Wiebel s'engage en politique : « Après son exposé les Néo-Teutons jugèrent d'un commun accord que le libéralisme juif était le fruit annonciateur de la démocratie sociale, et que les Allemands chrétiens devaient serrer les rangs autour de Stöcker, le prédicateur de la cour ».

 

 

 

Œuvres:

 

 

 

  • Der religiöse Geist in Volk und Heer während des französischen Krieges, Vortrag, Berlin 1876

  • Das moderne Judenthum in Deutschland, besonders in Berlin. Zwei Reden in der christl.-socialen Arbeiterpartei, Berlin 1879

  • Zur Handwerkerfrage, Vortrag, Breslau 1880

  • Die Bewegungen der Gegenwart im Lichte der christlichen Weltanschauung, Heidelberg 1881

  • Die persönliche Verantwortung der Besitzenden und Nichtbesitzenden in der sozialistischen Bewegung und Gegenwart, Vortrag. Basel 1881

  • Eine entscheidende Stunde deutscher Geschichte, Halle 1881

  • ’Wirket so lange es Tag ist!’ Festpredigt bei der 50-jährigen Jubelfeier der Elberfeld-Barmer-Gefängnis-Gesellschaft am 14. Oktober 1883 über Ev. Joh. 9, v. 1-4, Elberfeld 1884

  • Eins ist noth. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1884

  • Christlich-Sozial. Reden und Aufsätze, Bielefeld 1885

  • Predigten, Berlin 1886

  • Den Armen wird das Evangelium gepredigt. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien des Kirchenjahres, Berlin 1887

  • Die sozialen und kirchlichen Notstände in großen Städten, Vortrag, Stuttgart 1888

  • Die sonntägliche Predigt, Berlin 1889

  • Wandelt im Geist. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1889

  • Sozialdemokratie und Sozialmonarchie, Leipzig 1891

  • Arm und Reich, Vortrag, Basel 1891

  • Innere Mission und sociale Frage, Leipzig 1891

  • Das Salz der Erde. Ein Jahrgang Zeitpredigten, Berlin 1892

  • Wach’ auf, evangelisches Volk!, Berlin 1893

  • Dreizehn Jahre Hofprediger und Politiker, Berlin 1895

  • Von Stoecker zu Naumann. Ein Wort zur Germanisierung des Christentums, Heilbronn 1896

  • Verheißung und Erfüllung. Ein Jahrhundert Volkspredigten über alttestamentliche Texte, Berlin 1897

  • Die Leitung der Kirche. Ein Weckruf, Siegen 1899

  • Reden im neuen Reichstag 1899, Siegen 1899

  • An der Grenze zweier Jahrhunderte, Berlin 1900

  • Das Evangelium eine Gotteskraft. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien der neuen Perikopen, Berlin 1900

  • Das christliche Sittlichkeitsideal und der Goethebund, Hamburg 1901

  • Kann ein Christ Sozialdemokrat, kann ein Sozialdemokrat Christ sein?, Berlin 1901

  • Beständig in der Apostellehre. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Episteln der Eisenacher Perikopenreihe, Berlin 1901

  • Welche Gefahren drohen dem kirchlichen Bekenntnisseitens der modernen Theologie und was können die evangelischen Gemeinden tun zur Abwehr?, Gütersloh 1902

  • Die drei Paladine des alten Kaisers. Erinnerungen aus großer Zeit, Essen 1906

  • Kirche und

     

     

 

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