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26/08/2022

Matamore : tueur de Maures:

 

 

 

Matamore tueur de Maures.jpg

 

 

Pourquoi des fleurs cachent-elles les têtes coupées des Maures ? Repentance ?...

 

 

D

ans le dictionnaire, la définition courante d’un matamore est : « Faux héros, mythomane parlant de ses exploits imaginaires ». La définition historique est tout autre : « vient de MATA : tuer et  MOROS : Maures. » Donc, « Tueur de Maures ».n

 

 

 

Dans la cathédrale de Compostelle vous pouvez admirer une statue de Saint-Jacques Matamore (« Je suis chevalier du Christ, secourant les chrétiens, je marche à la tête des armées chrétiennes contre les Sarrasins »… Livre des Miracles de Saint-Jacques) brandissant son épée et se tenant fièrement sur un cheval en train de cabrer.

 

 

Une composition fleurie posée aux pieds de la statue accueille les pèlerins et les visiteurs déambulant dans cette magnifique cathédrale.

Mais, car il y a un mais, ces fleurs sont destinées avant tout à cacher le socle de la statue à la vue des visiteurs. Sans ce rideau de fleurs, nous devrions voir le cheval piétinant des Maures !!!n

 

23/08/2022

PasteurNoël Vesper : témoin et martyr.

 

 

 

 

Pasteur Vesper 1.jpeg

 

 

 

Biographie:

 

 

Naissance

25 décembre 1882
Mérindol

Décès

21 août 1944 (à 61 ans)
Vaucluse

Nationalité

Français

Formation

Faculté de théologie protestante de Montauban

Activités

Pasteurécrivain

 

 

Noël Vesper (1882-1944), dont le nom de naissance est Noël Nougat, est un pasteur protestant et écrivain français né le 25 décembre 1882 à Mérindol (Vaucluse) et mort fusillé le 21 août 1944 à la Libération.

 

 

 

Biographie:

 

 

Enfance:

 

 

Noël est né à Mérindol le 25 décembre 1882, d’où son prénom. Il est issu d’une modeste famille vaudoise, ses parents, Théophile Nougat, coiffeur, et Augustine Serre son épouse, contribuèrent grandement à sa foi protestante. Noël est l’ainé de cinq enfants, tous nés dans le village de Mérindol.

 

En 1897, grâce à l’aide du pasteur Urbain de Robert, il entre au lycée et à l'école préparatoire de théologie de Tournon-sur-Rhône en Ardèche. Il suit les cours de cette école jusqu'en 1902. Joseph Parnin, alors proviseur du lycée, fut pour lui un maître incomparable et resta son ami jusqu’à sa mort en 1935. Il poursuit ses études de théologie à la Faculté de théologie protestante de Montauban de 1902 à 1906. Il soutient en 1905 une thèse de baccalauréat en théologie sur les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola1.

 

Ministère pastoral:

 

En 1906, il est nommé pasteur de la paroisse de l'église réformée de Lourmarin et y reste jusqu'à sa mort en 1944. Il se marie en 1906 à Narbonne (Aude) avec Prisca, Anne, Charlotte De Robert-Labarthe née le 6 juillet 1893. De cette union naît une fille, Lucienne Nougat qui voit le jour en 1907 à Frontignan (Hérault).

 

 

Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et réformé, mais il se porte volontaire dans l’Armée d’Orient de mars 1915 à mars 1919. Il est brancardier dans un régiment d'infanterie et est envoyé en Grèce. C’est en 1917 qu’il rencontre pour la première fois Robert Laurent-Vibert et Georges Rémond, jeune professeur poète. C'est lors de son séjour dans l’armée d’Orient qu’il contracte le paludisme, maladie qui l'a contraint à moduler son énergie tout au long de sa vie.

 

 

 

La restauration du Château de Lourmarin:

 

 

Après guerre, il se retrouva veuf en 1920, sa femme décédant de la grippe espagnole. La même année, lorsque Robert Laurent-Vibert découvre le château de Lourmarin et décide de lui redonner vie, il s'associe aussitôt avec Noël Vesper dans son œuvre de restauration matérielle et spirituelle. Cette entreprise attira de nombreux auteurs comme Henri Boscoque Noël Vesper rencontre en 1922, et qui développèrent une profonde et durable amitié. Les correspondances2 entre les deux hommes de 1923 à 1941 seront un échange vivace des liens qui les unissaient, un même partage, une complicité, des opinions proches, la même vision d’un monde en perpétuel mutation, le même sentiment sur une guerre qui se profilait à l’horizon des années 19393.

 

 

En 1924, Noël Vesper épouse en deuxièmes noces à Marseille, Laure Joséphine Serre née le 8 février 1893 à La Roque-d’Anthéron (Bouches-du-Rhône), veuve de Paul Charles Perrottet4, dont elle avait eu un fils qui décéda au combat en 1944. De leur union naît un fils en 1925 à Lourmarin, François Nougat décédé en 1998 à Toulon.

 

 

À la mort de son ami Robert Laurent-Vibert en 1925, à la suite d'un accident de voiture en revenant de Lyon, il prit la direction de la fondation « R. Laurent-Vibert » dont il était jusque-là secrétaire-trésorier. Noël Vesper était très proche des idées de Robert Laurent-Vibert, par l’orientation de sa pensée politique et il appartenait à ces protestants influencés par les idées d’Action française qui demeurèrent fidèles jusqu’au bout à Charles Maurras et sa doctrine.

Cofondateur des « Terrasses de Lourmarin » avec Robert Laurent-Vibert, il poursuit son œuvre, en accueillant des écrivains, penseurs, essayistesphilosophes, comme Louis Lafon, Pierre Hassan, Jules BoisLouis Pize, Mathieu Varille et Jean Grenier avec lequel il se lie d'amitié et ils publient en commun un livre en 1930, Cum Apparueritit, Noël Vesper y incorporant des illustrations.

 

 

Tout en poursuivant son activité de pasteur sur les communes de LourmarinLa Roque-d’AnthéronPeypin-d’AiguesLauris et Pertuis, il publie à partir de 1930 un bulletin destiné à informer et à relier des paroissiens géographiquement très dispersés. Après quelques mois d'interruption en 1938-1939, les nouvelles locales paraissent désormais dans le cadre de « l'Union fraternelle de la presse protestante » sous le titre Les Vaudois du Luberon, le journal mensuel de l’église réformée évangélique de Lourmarin. Durant cette période prolifique en écriture et en relationnel, il se lie avec Roland Jeanneret, pasteur dans la région de Romans, son épouse étant une parente éloignée de Laure Nougat. Les deux hommes entretinrent une correspondance soutenue jusqu'à la fin de sa vie, des relations très fortes s'étant établies entre les deux familles5.

 

L'Association Sully.



 

 

Noël Vesper fut un des animateurs6 de L'Association Sully7 qui regroupa du milieu des années 1920 à la fin des années 1930 les protestants d'Extrême droite8 proches de l’Action française qui demeurèrent fidèles jusqu’au bout à Charles Maurras9 et sa doctrine. Il donnera au mensuel Sully10, qui paraîtra de 1942 à 1944, un ton très collaborationniste sous l'occupation.

L’écrivain Jacques Poujol dit de lui que sa pensée oscillait entre monarchisme et antisémitisme11,12. Les critiques théologiques contre la religion juive de Vesper n'ont rien à voir avec l'antisémitisme primaire. Il n'en est en rien racial et est uniquement religieux. Simplement, il souligne fermement en quoi la religion du Christ marque sa différence avec le Judaïsme 13. Vesper ne fait que souligner les manquements du "peuple élu" envers les chrétiens, sur ses devoirs et ses droits de peuple élu choisi par Dieu, son égarement religieux entre le "vrai Israël" et "l'Israël charnel de Marmmon". Dans la plupart des écrits de Noël Vesper, concernant le " peuple élu" il ne fait que rappeler théologiquement son chemin à travers les siècles, ses dérives qui l'ont amené à se dissocier des fondements religieux pour lequel il fut choisi (l'épisode du veau d'or et l'adoration des idoles).

 

 

Dans le Bulletin Sully, reparu à partir d'octobre 1942, Noël Vesper entama une parution suivie des " lettres aux juifs" (10 lettres), qui furent considérées à l'époque antisémite. Mais à leur lecture, aujourd'hui, il est observé une critique théologique de la religion juive, Vesper parle de "péché juif" au même titre qu'il y aurait un « péché protestant, un péché chrétien, un péché français » 14.

 

 

À la suite d'épreuves de santé de plus en plus éprouvantes, Noël Vesper est mis à la retraite en décembre 1943, et est remplacé par un jeune suffragant, André Mercier, qui restera quelques années (1944/1945). Il poursuit néanmoins ses fonctions de pasteur en complément de celle de son remplaçant jusqu'à son décès en 1944.

 

 

Les circonstances de sa mort:

 

 

Noël Nougat et son épouse ont été fusillés à la Libération à Buoux, commune du Luberon15. Les circonstances exactes de cette exécution sont controversées. La chronologie des faits serait la suivante : le village de Lourmarin est libéré le 19 août 194416 ; le 21 août 1944, vers les 18 heures quelques "maquisards" se présentent au domicile des époux Nougat, ils demandent à Laure Nougat de les suivre, c'est elle qui est visée. Le pasteur Noël Nougat, dit Vesper, demande à accompagner sa femme. Ils furent dirigés vers le site de la Roche d'Espeil, carrières situées à Buoux où se trouve un camp de FTP dirigé par le commandant "Raphaël", Alphonse Dumay de son véritable nom. L'ensemble du village fut mis au courant de cette arrestation, la foule scandait au pied de leur demeure : "c'est la fête au village". Cette phrase fut à l'origine d'après la rumeur populaire prononcée par Laure Nougat dans une boucherie du village17.

 

 

Selon les uns, c'est un acte de représailles de la Résistance à la suite de la mort de patriotes torturés et fusillés par les allemands à Apt. C'est la rumeur publique persistante qui a longtemps eu cours à Lourmarin.

 

 

Selon les autres, les recherches actuelles indiquent qu'il s’agit d’une exécution sommaire et sans jugement de 14 personnes (8 français et 6 allemands), accomplie sans l'approbation de la Résistance.Le fait que le maquis ait été communiste a pu constituer un contexte favorable à l'exécution hâtive de ce ménage pastoral réputé pour ses convictions d'extrême-droite.

 

 

Œuvres:

 

 

·         Les exercices sprituels d'Ignace de Loyola, thèse faite en 1905.

·         Les louanges, prix Sully Prud'homme en 1910, inédit à ce jour

·         L'Anticipation à une morale du risque, essai sur la malléabilité, édition Perrin, 1914. C'est son œuvre maîtresse

·         Le sens et l'esprit de la terre, les Terrasses de Lourmarin, 1920

·         L'inquiétude démocratique, les Terrasses de Lourmarin 1922

·         L'intempérance théologique, les Terrasses de Lourmarin, 1922

·         L'impasse métaphysique, les Terrasses de Lourmarin, 1923

·         La barque des Saintes, Les Terrasses de Lourmarin, 1923

·         les poètes, les Terrasses de Lourmarin, conjointement avec Henri Bosco, 1925

·         Les protestants devant la patrie, Littéraire de France, 1925

·         Christianisme ou Démocratie, conférence, Ordre et tradition, 1927

·         Les Protestants - La Patrie - L'église : confession d'un huguenot de France à l'orée du xxe siècle, éd. Librairie académique Perrin, Paris, 1928

·         Perspectives, Politiques, Poètes et Philosophes, Édition Victor et Attinger, 1929

·         Protestantisme ou Démocratie, Les éditions protestantes, 1929

·         Pour Virgile, les terrasses de Lourmarin, 1929

·         La psychologie de l'absolu, vol XX, les terrasses de Lourmarin, 1930

·         Invention de l'Europe, vol. XXVII, éd. Les Terrasses de Lourmarin, 1932

·         Figures de la voie sacrée, Éditions librairie de France, 1932

·         Légimité de la réforme, édition revue Église et Eturgie, 1934

·         Le coup de dé, les Terrasses de Lourmarin, 1941

Œuvres non publiées:

 

 

 

Les manuscrits cités existent, ils sont détenus pour la plupart par la famille

·         Les nations seront jugées (1927), objet de plusieurs articles de publication dans la presse

·         Orphée chez les bêtes (1928), essai et roman

·         L'antéchrist, (1940)

·         Poèmes pour la patrie (1936-1938), éditeur choisi Crès, mais pas de publication

·         L'ostie et le calice, pièce de théâtre en 3 actes (1935-1938)

 

Notes et références:

 

 

 

1.             Cette thèse est l'unique ouvrage qu'il a publié sous son vrai nom.

2.             Henri Bosco, Lettres à Noël Vesper : 1923-1941, éd. Terrasses de Lourmarin, 1986

3.             Contrairement à la légende locale, Henri Bosco n'a jamais participé à la restauration du château de Lourmarin, c'est son ami Noël Vesper qui lui trouva le bastidon à proximité du château.

4.             Robert Laurent-Vibert était l'un de ses témoins de mariage

5.             Le pasteur Jeanneret sera un lecteur attentif des écrits de Vesper dans le bulletin « Sully » et de ses ouvrages, il n’hésitera pas à exprimer parfois publiquement son désaccord sur certains articles parus dans les années 1943/1944.

6.             Musée virtuel du protestantisme français, Les protestants et le régime de Vichy 

7.             Laurent Avezou, Sully à travers l'histoire: les avatars d'un mythe politique, vol.58 de Mémoires et documents de l'École des chartes, p. 464, éd.Librairie Droz, 2001, (ISBN 2900791391)

8.             Église réformée de France, La tentation de l'extrême droite, p. 1992, éd. Olivetan, 2000,(ISBN 2902916728)

9.             (en)Steven. C. Hause, Protetantismin The Columbia History of Twentieth-century French Thought European perspectives, p. 316, éd. Columbia University Press, 2007 ,(ISBN 9780231107907)

10.           Michel Leymarie, Jacques Prévotat, L'Action française, p. 175, éd. Presses Univ. Septentrion, 2008 (ISBN 978-2-7574-0043-2) (notice BnF no FRBNF41241573)

11.           Frank Lestringant, Stefan Zweig contre Calvin (1936), Revue de l'Histoire et des religions,p. 71-94, repère 3, éd.Armand Colin, 2006 

 

 

 

 

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08:09 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)

19/08/2022

Le singe n’est pas le père de l’humanité, Dieu merci, par L. Glauzy

 

 

 

Les évolutionnistes jouent sur les pourcentages pour faire croire que le singe est proche de l’homme. Qu’en est-il exactement ?

 

 

Les évolutionnistes utilisent à vau-l’eau les ressemblances génétiques. Ils en déduisent des liens de parenté, une descendance. Pourtant, de récentes découvertes démentent que l’homme et le singe partagent 99 % de leur code ou patrimoine génétique. Un article de Science Magazine du 29 juin 2007 intitulé « Relative Differences : The Myth of 1 % » (Des différences relatives : le mythe du 1 %) mentionne que cette différence est plus prononcée. Elle ne serait pas de 1 %, mais de 6,4 %. En Suède, le Dr Swante Pääbo surnommé « le pape de l’archéo-génétique » en référence à une étude menée sur l’ADN d’un prince égyptien momifié, dit qu’il n’existe pas aujourd’hui de moyens suffisamment précis pour se prononcer de manière péremptoire sur cette différence.

 

 

 Dans la parution bibliste Creation update, les défenseurs du créationnisme avancent que cette ressemblance s’explique parce que nous vivons sur la même planète et que nous avons le même Créateur. Ils soulignent avec perspicacité que les évolutionnistes occultent une information majeure : l’ADN de l’homme est à 66 % identique à celui des choux !

 

 De plus, l’homme compte vingt-trois paires de chromosomes. Ils sont constitués d’ADN. L’ADN total du génome humain comporte près de trois milliards de bases. Les bases sont désignées par les lettres A, T, G, C. Les combinaisons des bases correspondent à des instructions formant un être vivant. Cela signifie par exemple qu’un écart de 2 % correspond à soixante millions de bases contenant des informations différentes.

 

 

 L’homme n’a donc rien a voir avec le singe comme le démontre l’absence totale de chaînons manquants. Il est à répéter que la science a maintes fois monté des faux comme l’homme de Nebraska, l’homme de Piltdown, l’homme de Java et Lucy, mélangeant des os d’homme et de singe.

 

 

 « La science moderne est la science du démon » (Padre Pio, dont le corps est intact)

 

 

 

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03:14 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

16/08/2022

Darwin est-il dangereux ?

 

 

 

 

Par Albert Mohler, Ph.D.

 

 

Charles Darwin.jpg

 

 

 

Daniel C. Dennett est l’un des scientifiques évolutionnistes les plus influents au monde et, contrairement à plusieurs de ses collègues, il ne fuit pas les conclusions logiques du darwinisme. Au contraire, il qualifie cette théorie d’« acide universel » remodelant complètement la réalité et anéantissant toutes vérités jusqu’alors jugées permanentes et immuables.

 

 

« Dès qu’il est question du darwinisme, la température grimpe parce qu’il y a beaucoup plus en jeu que les simples faits empiriques liés à l’évolution de la Terre ou la validité de la théorie qui en rend compte », affirme-t-il.

 

 

Dans un entretien récent avec la revue allemande Der Spiegel, Dennett rejette le concept de dessein intelligent, soutenant que toute personne lucide doit se contenter d’accepter la théorie de Darwin au pied de la lettre. Néanmoins, il comprend la logique du dessein intelligent. Selon lui, plusieurs personnes refusent la notion d’évolution parce qu’elle « touche au point central de la découverte la plus troublante des derniers siècles dans le domaine scientifique. » Il s’agit de « l’idée selon laquelle seul un sujet grand, impressionnant et ingénieux peut engendrer un élément moindre. C’est ce que j’appelle la théorie de la création de la goutte par la source. Vous ne verrez jamais une lance fabriquer un armurier. Vous ne verrez jamais un fer à cheval forger un maréchal-ferrant. Vous ne verrez jamais un vase façonner un potier. La relation fonctionne toujours dans le sens inverse; cela semble aller de soi. »

 

 

Toutefois, Dennett croit que ce raisonnement est gravement erroné. Curieusement, il suggère que l’idée du dessein intelligent, sous sa forme fondamentale du moins, puisse être encore plus ancienne que l’espèce humaine. Il pose l’hypothèque que ce qu’il qualifie d’espèces primitives d’hominidés ait conçu des objets et ait ensuite « eu l’impression d’être plus digne d’admiration que ses réalisations. » Puis, les homo sapiens, capables de créer une variété apparemment sans fin d’articles, auraient présumé qu’eux aussi étaient les produits d’un créateur intelligent.

 

 

Étonnamment, Dennett, avec son collègue Richard Dawkins, utilise la réalité de la complexité et de la conception apparente pour réfuter l’idée d’un concepteur. En un sens, il renverse simplement la notion d’ingénierie, avançant qu’une organisation plus élaborée représente, dans les faits, une moindre preuve de l’existence d’un ingénieur. Comme il le prétend, « non seulement pouvez-vous retrouver une organisation dans des éléments qui n’ont pas été créés, mais vous pouvez même obtenir l’évolution de concepteurs à partir de cette absence d’ingénierie. Vous vous retrouvez finalement avec des auteurs et des poètes, et des artistes, et des ingénieurs, et d’autres concepteurs de toutes sortes, d’autres créateurs — fruits très récents de l’arbre de la vie. Et tout cela défie la conception selon laquelle la vie a un sens. » Effectivement…

 

 

Dennett croit tout de même que les êtres humains constituent une espèce à part. Ce statut particulier est essentiellement dû à la linguistique. Dennett, qui travaille en tant que professeur de philosophie et directeur du Centre d’études cognitives à la Tufts University, s’est consacré à la compréhension de la conscience et des capacités linguistiques de l’être humain.

 

 

Il explique que la capacité linguistique implique que les êtres humains peuvent apprendre, non seulement de leur propre expérience, mais aussi de celle des autres, morts ou vivants. Ainsi, « la culture humaine elle-même devient une force profonde d’évolution. C’est ce qui nous donne un horizon épistémologique qui est beaucoup, beaucoup plus grand que celui de toute autre espèce. Nous sommes la seule espèce à savoir qui nous sommes, à savoir que nous avons évolué. Nos chansons, notre art, nos livres et nos croyances religieuses sont tous, en bout de ligne, un produit des algorithmes évolutionnistes. Certains trouvent cette réalité passionnante, d’autres la considèrent déprimante. »

 

 

Il vaut la peine d’examiner les idées de Dennett d’un peu plus près. Après tout, il accepte hardiment ce que tant d’autres scientifiques évolutionnistes nient — que la théorie de Darwin implique l’impossibilité de toute croyance en Dieu. Alors que des évolutionnistes tels que le défunt Stephen J. Gould soutiennent que l’évolution et la religion peuvent être considérées comme des « domaines indépendants l’un de l’autre », permettant de ce fait à chacune de fonctionner dans des sphères distinctes, Dennett rejette explicitement ce raisonnement. Il adresse une critique spécifique à l’évolutionniste Michael Ruse, l’accusant « d’essayer de faire perdre de vue les implications de ce que Darwin nous fait comprendre et de rassurer les gens à l’effet qu’il n’y a pas tant de conflits entre la perspective de la biologie évolutionniste et leurs manières de penser traditionnelles. »

 

 

Lorsqu’il est question de l’âme humaine, Dennett souligne qu’il ne peut s’agir que de la conscience opérant en tant que partie intégrante de nos corps physiques. Le matérialisme de Dennett fait en sorte qu’il ne peut pas voir l’âme comme étant indépendante des opérations chimiques du cerveau. Comme il l’expliquait à Der Spiegel, « le cerveau n’est pas un tissu plus épatant que les poumons ou le foie. Il n’est qu’un tissu. »

 

 

Fidèle à une forme de matérialisme naturaliste radical, Dennett considère la croyance en Dieu comme n’étant rien de plus que le produit du processus évolutionniste. Il explique que la mort de Dieu « est une conséquence évidente » du darwinisme.

 

 

Sur ce point, nous devrions au moins être reconnaissants de ce que Dennett fasse preuve d’une plus grande honnêteté intellectuelle que plusieurs de ses collègues évolutionnistes. Il admet que la croyance en Dieu puisse être culturellement acceptable, mais seulement si ce Dieu n’a rien à voir avec nos origines ou nos vies — passées, le présentes, ou le futures.

 

 

« Il faut comprendre que le rôle de Dieu a été amoindri à travers les époques », enseigne Dennett. « Tout d’abord, nous avions Dieu… créant Adam et créant chaque créature de ses mains, arrachant une côte à Adam et créant Ève de cette côte. Puis, nous avons échangé ce Dieu pour le Dieu mettant en branle l’évolution. Et ensuite, vous vous dites que vous n’avez même plus besoin de ce Dieu — le législateur — puisque si nous considérons sérieusement les idées que nous pouvons tirer de la cosmologie, il existe d’autres endroits avec d’autres lois et la vie évolue là où elle le peut. Alors maintenant, nous n’avons plus « Dieu le trouveur de loi » ou « Dieu le législateur », mais plutôt « Dieu le maitre de cérémonies ». Et lorsque Dieu n’est plus que le maitre de cérémonies et qu’il ne joue plus, en fait, aucun rôle dans l’univers, il est, si l’on peut dire, diminué et n’intervient plus d’aucune façon. » Plus simplement, « la description des tâches de Dieu va en s’amenuisant. »

 

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                                           Daniel Dennet

 

 

Denett débute son livre paru en 1995, Darwin est-il dangereux? [traduction française de Darwin’s Dangerous Idea (ndt)], en récitant un chant de l’école du dimanche appris durant son enfance. Cette chanson, « Tell Me Why » [« Dis-moi pourquoi »(ndt)], demande pourquoi les étoiles brillent, pourquoi des spirales se dessinent sur le lierre et pourquoi le ciel est si bleu. Comme la chanson l’affirme, c’est parce que Dieu les a faits ainsi. « Cette déclaration franche et sentimentale me donne encore une larme à l’œil — quelles paroles douces à l’oreille, quelle innocence, quelle vision rassurante de la vie! » se remémore Dennett. Néanmoins, il ne croit pas qu’il s’agisse de la vérité. « Même si nous pouvons en avoir un souvenir agréable, la plupart d’entre nous avons passé l’âge pour cette douce et simple façon de voir les choses. Le gentil Dieu qui nous a tous façonnés individuellement avec amour (toutes créatures, grandes et petites) et qui a saupoudré le ciel d’étoiles brillantes pour le délice de nos yeux — ce Dieu est, comme le Père Noël, un mythe d’enfance et non pas un concept qu’un adulte sain d’esprit et délesté de ses naïves illusions pourrait croire littéralement. Ce Dieu doit être transformé en un symbole référant à une réalité moins concrète ou être complètement supprimé. »

 

 

La seule vision de Dieu qui puisse survivre à l’émergence du darwinisme, c’est Dieu en tant que concept intellectuel offrant simplement une approche mytho-poétique pour reconnaitre la magnificence et le pittoresque.

 

 

Le théisme, soutient Dennett, c’est-à-dire la croyance en un Dieu personnel existant par lui-même, doit aller par le même chemin que les oiseaux dodo [variété d’oiseaux, aussi appelés « drontes », exterminée par l’homme au 18e siècle (ndt)]. « La foi, telle une espèce, doit évoluer ou s’éteindre lorsque l’environnement change. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas un processus sans douleur… Nous prêchons la liberté de religion, mais seulement jusqu’à un certain point. » Il poursuit : « C’est bien d’avoir des grizzlys et des loups vivant dans la nature. Ces animaux ne constituent plus une menace à l’heure actuelle; eux et nous pouvons cohabiter paisiblement, avec un peu de sagesse. On peut voir le même principe dans notre tolérance politique, dans la liberté de religion. Vous êtes libre de conserver ou de créer n’importe quel credo religieux, tant que ça ne devient pas une menace publique. »

 

 

Eh bien, nous sommes prévenus. Dennett inclut clairement la chrétienté traditionnelle dans ce type de menace publique qu’il craint. Néanmoins, il est absolument certain que lui et sa théorie de l’évolution chérie gagneront — dans un futur rapproché. Le darwinisme occupera bientôt, affirme-t-il avec confiance, une « place sure et tranquille dans l’esprit — et le cœur — de chaque personne instruite sur la planète. »

 

 

L’engouement de Dennett pour le darwinisme remonte à son enfance, alors que lui et ses amis spéculaient sur l’existence et l’effet d’une substance qu’ils nommaient « l’acide universel ». « L’acide universel est un liquide tellement corrosif qu’il peut gruger à travers n’importe quoi! Le problème est le suivant: dans quel contenant le conserver? Il dissout les bouteilles de vitre et les boites d’acier inoxydable aussi facilement que les sacs de papier. Qu’arriverait-il si vous tombiez sur une cuillerée d’acide universel ou si vous en créiez une? La planète entière serait-elle éventuellement détruite? Que laisserait-elle dans son sillage? De quoi le monde aurait-il l’air après avoir été entièrement transformé par sa rencontre avec l’acide universel? »

 

 

En tant qu’adulte, Dennett comprend maintenant que le darwinisme représente exactement cet acide universel ayant fasciné son imagination pendant son jeune âge. Cet acide universel n’est pas une substance liquide, mais une idée intellectuelle.

 

 

« Je ne me doutais pas que, quelques années plus tard, je rencontrerais une idée — l’idée de Darwin — qui comporterait une similarité indubitable avec l’acide universel: elle gruge à travers à peu près tous les concepts traditionnels et laisse dans son sillage un point de vue révolutionné, avec la plupart des anciens points de repère encore reconnaissables, mais transformés de manière fondamentale. »

 

 

Transformés, c’est le moins qu’on puisse dire. Dennett comprend que chaque concept et chaque modèle de pensée important est instantanément transformé lorsqu’on reçoit le darwinisme comme étant vrai. Le point de vue évolutionniste de cette théorie, fondé sur des explications purement matérialistes et naturalistes de tous les phénomènes, ne laisse aucune place à une signification transcendante, à la dignité humaine, à la moralité ou à l’espoir. Les êtres humains, comme le reste du cosmos, sont simplement les sous-produits accidentels de vastes forces cosmiques.

 

 

Daniel C. Dennet comprend tout cela, mais jubile devant « l’idée dangereuse » de Darwin. Il propose de récompenser celui-ci « de la médaille d’or pour la meilleure idée jamais eue ». Souvenez-vous de Dennett la prochaine fois que vous entendrez dire que l’évolution et la chrétienté sont compatibles. L’incompatibilité fondamentale de la théorie de Darwin est LA facette de la pensée de Dennett que nous pouvons vraiment apprécier. Si seulement ses collègues évolutionnistes pouvaient être aussi sincères.

 

 

Traduit par Julie Charrette – l’article original se trouve sur le site d’Albert Mohler –

 

 

 

 http://www.albertmohler.com/commentary_read.php?cdate=2006-01-03

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12/08/2022

Les Néandertaliens demeurent toujours humains !

 

 

 

neanderthal 1.jpg

 

Par Dave Phillips, M.Sc.*

 

Les Néandertaliens demeurent toujours humains !Depuis la découverte du premier fossile néandertalien, au milieu du siècle dernier, les restes découverts ont fait l’objet de nombreuses controverses. Au milieu des années 1950, des scientifiques ont commencé à prétendre que les Néandertaliens étaient une sous-espèce de l’homme moderne (Homo sapiens) (Lewin, 1998), citant de nombreuses évidences appuyant le point de vue selon lequel les Néandertaliens étaient humains.

 

Le langage

 

Certains évolutionnistes ont affirmé que les Néandertaliens étaient incapables d’utiliser le parler moderne, faute de pouvoir prononcer toutes les voyelles (Lieberman et Crelin, 1971; Trinkaus et Shipman, 1992). En raison de problèmes de flexibilité à la base du crâne, et parce que le larynx était positionné plus haut dans la gorge comparativement aux humains modernes, et même aux chimpanzés. Les résultats de cette reconstitution informatique étaient que la caisse de résonance se trouvant à l’arrière de la bouche était pratiquement éliminée.

 

Plusieurs de ces arguments sont maintenant été fortement réfutés. Une nouvelle reconstitution faite en 1989 par le paléoanthropologue Jean-Louis Heim a démontré une flexion à la base du crâne du type de celle de l’homme moderne (Trinkaus et Shipman, 1992; Shreeve, 1995). Plus récemment, le crâne « La Chapelle » a été comparé avec des spécimens humains modernes datant du Moyen-Âge, et on a découvert qu’il était de type humain. (Frayer, 1993)

 

En 1983, l’un des squelettes néandertaliens les plus complets a été découvert à Kebara dans le Levant (Espagne orientale). Ce squelette incluait le premier os hyoïde fossile néandertalien retrouvé. Cet os se situe dans la gorge et est directement relié à la structure du tractus vocal. Or, il est impossible de le distinguer de celui des hommes modernes. (Arensburg et al. , 1987)

 

Les cerveaux néandertaliens

 

Le volume cervical d’un Néandertalien est égal ou encore excède celui de l’homme moderne (Deacon, 1994), variant de 1200 à1750 ml, étant ainsi en moyenne d’environ 100 ml supérieur à celui de l’homme moderne (Stringer et Gamble, 1993). Holloway (1985 : 320) a déclaré: «Je crois que le cerveau néandertalien était entièrement Homo, sans différence fondamentale dans son organisation comparativement au nôtre.»

Bien qu’il n’y ait pas de lien direct entre la grosseur du cerveau d’un homme et son intelligence, le volume du cerveau néandertalien n’appuie certainement pas la thèse voulant qu’il y ait eu une expansion évolutive des cerveaux chez les «Hominidés.»

 

L’anatomie néandertalienne

 

L’anatomie néandertalienne est essentiellement humaine, avec le même nombre d’os, le même fonctionnement (Trinkaus et Shipman, 1992) Cependant, il existe des différences mineures dans la robustesse (grosseur et résistance). Ces différences sont sans importance et peuvent être retrouvées chez des humains modernes (Lewin, 1998). Bien qu’il n’y ait aucun consensus sur la façon de diagnostiquer la morphologie néandertalienne, un ensemble de caractéristiques a été utilisé pour la distinguer de celle de l’homme moderne. Les caractéristiques crâniennes sont énumérées dans le tableau ci-dessous.

 

 

Caractéristiques crâniennes

Néandertalien classique

 

Homo sapiens sapiens

Capacité crânienne

Plus grande, en moyenne

1490 cc (1300 à 1600 ml en général)

1300 à 1500 ml

Os occipital (arrière de la tête)

Protubérance occipitale externe (légère projection à l’arrière du crâne); occiput en forme de « petit pain.»; torus occipital.

Occiput plus arrondi et arqué; sans torus.

Contour de la voûte crânienne

Aplatie de façon marquée (platycéphalie); le crâne est plus bas, plus large et plus allongé.

Généralement plus convexe; un dôme plus haut chez les crânes modernes

Maxillaire inférieur (mandibule)

Massif, large, faible proéminence du menton

Habituellement avec un menton proéminent

Os frontal et orbites

Front fuyant; torus supra orbital proéminent, arête de l’arcade sourcilière à double arche et continue.

Arête de l’arcade sourcilière (verticale-frontale) petite ou absente.

Dents

Large taurodontique*; interstice derrière la troisième molaire.

Moins taurodontique.
Aucun interstice derrière la troisième molaire.

 

*taurondontisme : Il s’agit d’une malformation radiculaire. La couronne semble s’être développée aux dépens de la racine, la chambre pulpaire paraît très volumineuse et les canaux pulpaires sont alors courts.

 

neanderthal 2.jpg

 

L’on pourrait se demander pourquoi l’ensemble des traits caractéristiques n’est pas retrouvé chez les populations modernes. Mais il faut considérer que les Néandertaliens vivaient généralement dans des conditions extrêmement froides et étaient génétiquement isolés des autres populations en raison de l’époque glaciaire de l’après-déluge. Ceci aurait directement affecté leur anatomie et leur physiologie (Stringer et Gamble, 1993).

 

Deux principes écologiques déterminent la relation entre la taille et la forme des extrémités (membres) et de l’anatomie du tronc (torse et bassin). La loi de Bergman, relative à la surface spécifique, postule que le poids du corps tend à augmenter en climat froid. Pour deux corps de forme semblable, le plus gros des deux aura un rapport surface/volume plus faible, et par conséquent retiendra mieux la chaleur en climat froid. La loi d’Allen suggère pour sa part que les membres du corps seront plus courts en climat froid, réduisant la surface totale exposée au froid, ce qui réduira la perte de chaleur. Ce phénomène est observé avec les queues, les oreilles ou les becs qui sont courts chez plusieurs animaux vivant dans les climats froids. Les humains vivant dans les régions froides, comme les Inuit, sont typiquement plus corpulents et ont des bras et jambes plus courts. Puisque les Néandertaliens vivaient près des conditions de type arctiques dans plusieurs des cas, l’on s’attendrait à ce qu’ils aient un corps trapu avec de courtes extrémités (bras et jambes) (Holliday, 1997). En fait, les membres des Néandertaliens vivant dans les climats plus chauds de l’Asie du Sud-ouest sont relativement plus longs que ceux des Néandertaliens d’Europe vivant à l’époque glaciaire. Lorsque l’indice Crural (longueur tibia / longueur fémur) est comparé à la moyenne de températures annuelles, les Néandertaliens semblent mieux adaptés au froid que les Esquimaux et les Lapons modernes, sur la base des proportions de leurs membres, (Stringer et Gamble, 1993; Stringer et McKie, 1996).

De plus, les Néandertaliens avaient un mode de vie exigeant pour leurs corps, comme on a pu le constater par plusieurs lésions sur leurs squelettes, plusieurs étant le résultat de fractures accidentelles (Trinkaus et Shipman, 1992). Il a aussi été récemment suggéré, sur la base d’études approfondies de la dentition, que les Néandertaliens avaient une longévité supérieure à celle des populations modernes. Ceci pourrait aussi avoir affecté leur anatomie (Cuozzo, 1998).

 

La culture néandertalienne

 

Il y a beaucoup de comportements culturels qui distinguent l’Homo sapiens des animaux. Aucun autre organisme, vivant ou fossile, n’a créé des outils pour faire d’autres types d’outils plus complexes, enterré ses morts, contrôlé l’usage du feu, pratiqué des cérémonies religieuses, utilisé une syntaxe complexe avec des règles de grammaire parlée, a joué des instruments de musique. Pourtant, l’étude des fossiles montre que les Néandertaliens s’adonnaient à tout cela.

 

L’enterrement délibéré de dépouilles de Néandertaliens est bien documenté sur au moins 36 sites répartis géographiquement sur la majorité du continent eurasien (Gowlet, 1994), avec au moins 20 squelettes complets recensés (Lewin, 1998). Certaines tombes contenaient des outils de pierre, des os animaux et des fleurs enfouies dans la terre, avec les restes néandertaliens. Au site néandertalien de Teshik-Tash, en Uzbékistan, on a retrouvé la tombe d’un garçon entourée par un cercle constitué d’os de chèvres des montagnes, des cornes, et des outils levalloisiens indiquant un rituel quelconque. Les restes enterrés se retrouvent également dans une posture qui n’est pas naturelle, ce qui démontre que le cadavre n’a pas simplement été jeté dans un trou (Trinkhaus et Shipman, 1992). L’enterrement implique une prise de conscience de la vie après la mort et démontre l’existence de rituels. On peut aussi déduire qu’il existait des liens sociaux forts par l’existence de cellules où les individus néandertaliens estropiés étaient soignés (par exemple, les restes de Shanidar).

 

flûte

En 1996, les évidences de l’humanité des Néandertaliens ont a nouveau été mises en lumière lorsque l’on a retrouvé, dans une caverne de Slovénie, une petite flûte faite (voir image) avec le fémur d’un ours. Quatre trous, soigneusement alignés, avaient étaient percés sur l’un des côtés de l’os de 10 cm de long (Folger et Menon, 1997) Ainsi, une évidence culturelle appuie fortement l’humanité des Néandertaliens.

 

L’ADN néandertalien (mitochondrial)

 

 

neanderthal 3.jpg

 

La découverte récente d’ADN mitochondrial tiré de l’humérus droit d’un reste de Néandertalien retrouvé dans la Vallée de Néander, près de Dusseldorf, en Allemagne, a suscité un grand intérêt chez les évolutionnistes comme chez les créationnistes (Krings et al. 1997).

 

En comparant l’ADN mt de l’humain moderne et celui prélevé sur l’os néandertalien, les évolutionnistes ont affirmé que la «lignée néandertalienne» avait divergé de la lignées des «Hominidés», laquelle avait conduit aux humains modernes il y a environ 600 000 ans, sans contribuer à ADN mt des populations d’Homo sapiens modernes. Ceci implique que les Néandertaliens étaient une espèce différente des humains modernes.

 

Cependant, l’interprétation notée ci-dessus n’est pas fondée scientifiquement. Lubenow (1998) a mis en évidence que la comparaison des résultats d’un seul échantillon néandertalien avec la valeur moyenne statistique de résultats provenant de 1669 humains modernes (994 séquences) n’était pas approprié au plan statistique. D’ailleurs, on observe chez les humains modernes de 1 à 24 substitutions dans les séquences d’ADN mt , avec une moyenne de 8 substitutions. Or, les différences de séquences d’ADN mt entre le Néandertalien et l’homme moderne impliquent 22 à 36 substitutions, plaçant les Néandertaliens, dans le pire des cas, à limite de la variabilité observée chez l’homme moderne.

 

Conclusion

 

Les Néandertaliens étaient humains. Ils enterraient leurs morts, utilisaient des outils, avaient une structure sociale complexe, utilisaient le langage et jouaient des instruments de musique. Les différences entre l’anatomie néandertalienne et la nôtre sont extrêmement mineures et peuvent, dans la plupart des cas être expliquées par le fait d’une population génétiquement isolée de gens vivant une vie difficile dans un climat rigoureux et froid.

 

Références bibliographiques

 

      Arensburg, B. et al., 1989. A middle Paleolithic human hyoid bone. Nature, vol. 338:758-60.

 

      Cuozzo, J. 1998. Buried Alive: The Startling Truth About Neanderthal Man. Master Books.

 

    Deacon, T. 1994. The Human Brain. In: Jones, S. R. Martin, D. Pilbeam, (ed.) The Cambridge Encyclopedia of Human Evolution. Cambridge University Press.

 

      Folger, T., and S. Menon. 1997 . . . Or Much Like Us? Discover, The Top 100 Science Stories (1996).

 

      Frayer, D. 1993. On Neanderthal Crania and Speech: « Response to Lieberman. » Current Anthropology 34:721.

 

    Gowlett, J. 1994. Early human mental abilities. In: Jones, S and R Martin, D Pilbeam, (ed.) Ancestors: The Hard Evidence. New York: Alan R Liss Inc.

 

      Holliday, T. 1997, Postcranial evidence of cold adaptation in European Neanderthals. American Journal of Physical Anthropology 104:245-58.

 

      Krings, M et al. 1997. Neanderthal DNA sequences and the origin of modern humans. Cell 90:19-30.

 

      Lewin, R. 1998. The Origin of Modern Humans. Scientific American Library.

 

      Lieberman, P. 1984. The Biology and Evolution of Language. Cambridge, Mass., Harvard University Press.

 

    Lieberman, P. 1989. The Origin of Some Aspects of Human Language and Cognition. In: P. Mellars and C. Stringer (eds.), The Human Revolution. pp. 391-414. Edinburgh University Press.

 

      Lieberman, P. and E. Crelin, 1971. On the Speech of Neanderthal. Linguistic Inquiry, 2:203-222. Mayfield Publishing Company.

 

      Lubenow, M. 1998. Recovery of Neanderthal mt DNA: An Evaluation. Creation Ex Nihilo, Technical Journal, vol. 12(1) pp. 87-97.

 

      Shreeve, J. 1995. The Neanderthal Enigma. Solving the Mystery of Modern Human Origins. William Morrow and Company, Inc.

 

      Stringer, C. and C. Gamble 1993. In Search of the Neanderthals. Thames and Hudson.

 

      Stringer, C. and R. Makie 1996. African Exodus: The Origin of Modern Humanity. Hold and Co. New York.

 

      Trinkaus, E., and P. Shipman 1992. The Neanderthals: Changing the Images of Mankind. Alfred A. Knophf, New York.

 

    Wolpoff, M. and R. Caspari. 1997. Race and Human Evolution: A Fatal Attraction. Westview Press.

*Dave Phillips a obtenu sa maîtrise en anthropologie physique de l’Université de California State, à Northridge, en 1991, et travaille présentement sur son doctorat en paléontologie.

 

Traduit de l’anglais par Ketsia Lessard et Marc Hébert, M.Sc.

 

Traduction de l’article « Neanderthals are still humans! ». In : Vital Articles on Science / Creation May 2000. Impact No. 323. Institute for Creation Research


www.icr.org/pubs/imp/imp-323.ht

 

 

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