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15/08/2014

Génocide arménien :

 
 
 
 

“condoléances” d’Erdogan ? Vraiment ?

 

 

 

Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, vient de diffuser un communiqué qui relativise la sincérité et la portée des « condoléances » du Premier Ministre Turc Recep Erdogan aux survivants des victimes chrétiennes des génocides organisés par la Turquie…

 

 

À lire ses condoléances aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915, on vérifie que le premier ministre turc est un artiste de la “taqqiya” cet art du double langage, qui est aussi celui de la semi-vérité pour préserver l’essentiel du mensonge. En écrivant que « les dernières années de l’empire ottoman ont été difficiles et ont engendré de nombreuses souffrances chez les Turcs, les Kurdes, les Arabes, les Arméniens et des millions d’autres citoyens, quelles que soient leurs religions ou origines ethniques », M. Erdogan profère en effet un énorme mensonge tout en disant un aspect de la vérité.

 

Passons sur le fait que, l’empire ottoman s’étant effondré, il n’y avait pas en 1915 des « millions d’autres citoyens » en Turquie que les sujets turcs, kurdes, arabes ou arméniens ! La part de vérité c’est en effet que dans le contexte de la guerre mondiale et des guerres locales, aucun des peuples de l’empire ottoman ne fut entièrement épargné. Mais oser déclarer comme il le fait que l’on ne saurait procéder à une « hiérarchisation des souffrances » c’est évidemment procéder là à une tentative de subtilité mensongère qui ne peut pourtant dissimuler la réalité de son négationnisme.

 

La vérité c’est que le génocide mûrement décidé et mis en œuvre par les dirigeants Jeunes Turcs à partir du 24 avril 1915 a entraîné l’élimination quasi totale de la population chrétienne turque principalement arménienne déjà décimée par les massacres de 1895 à 1897 et de 1909. Les deux tiers ont été exterminés, soit environ un million et demi, périssant dans des massacres marqués par une monstrueuse continuité dans les pires abominations sadiques dont la bête humaine est diaboliquement capable. Un tiers a pu fuir, notamment en Syrie et au Liban. Il faut tout le cynisme négationniste de M. Erdogan pour nier l’évidence de ce que, constituant encore plus du quart de la population de la Turquie en 1914, les communautés arméniennes, assyro-chaldéennes et autres n’étaient plus en 1916 que moins d’un pour cent. Mais il est vrai aussi que le chef islamiste de la Turquie peut croire, non sans raison, pouvoir tabler sur l’ignorance des occidentaux ou leur fascination masochiste pour toujours plus d’introduction turque dans l’Union Européenne. Et c’est ainsi qu’il utilise les plus grosses ficelles de sa “taqqiya”.

 

Notons tout de même un progrès, enfin, dans la reconnaissance du génocide arménien mais … par une partie au moins de l’intelligentsia juive. En effet, un appel à  sa commémoration en Turquie a été signé par plusieurs personnalités à la suite de l’inusable pétitionnaire Bernard-Henri Lévy que, pour une fois, nous approuvons. Le temps n’est heureusement plus celui où, au Parlement Européen, Simone Veil osait rageusement me lancer que le terme de « génocide » que j’avais utilisé pour l’hécatombe des Arméniens et autres chrétiens devait être spécifiquement réservé à celui du peuple juif. Je lui rétorquais que pour ma part je ne faisais pas de discrimination mémorielle entre les exterminations des Vendéens, des Arméniens, des Juifs, des Cambodgiens… Il faut redire sur ce point la reconnaissance que l’on doit à l’historienne juive Bat Ye’Or et à Me William Goldnadel. Ce dernier a eu le mérite et le talent de décrire dans sa préface au livre de Reynald Secher, « Vendée : du génocide au mémoricide », l’enchaînement totalitaire et génocidaire commençant avec les ordres de la Convention en 1793, passant par les directives exterminatrices des Jeunes-Turcs et continuant avec les plus grands assassins de l’histoire : Lénine, Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, et leurs émules de la Corée du Nord à l’Afrique

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Source : Chrétienté-Solidarité

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05/08/2014

Mossoul : dernières nouvelles

 
 
 
 
 

 De l’“État Islamique”

 

                                                   

 

Si le Père Ubu avait été nourri à la mamelle du coran, son « Royaume de Pologne » – pardon à mes frères Polonais –, imaginé par Alfred Jarry, aurait pu ressembler au soi disant État islamique que le “calife” autoproclamé est en train d’instaurer à Mossoul et dans les territoires qu’il contrôle pour l’heure. Un lecteur (merci F. S. !) m’a fait parvenir, un compte-rendu diffusé hier au soir par le prêtre dominicain irakien Ani Hanna qui réside en France mais est en relation avec des confrères et des compatriotes sur place. Le tableau répugnant qu’il nous dresse de la mise en place de l’État islamique à Mossoul glace le sang. Je fais toutefois le pronostic que les exactions de ces psychopathes vont s’aggraver, certes, mais qu’elles dureront moins longtemps que les contributions directes…

 

 

1. Application de ses nouvelles lois.

 

 

Lundi 28 juillet 2014 c’est l’aïd el-fitr (fête de la rupture du jeûne), la fin du Ramadan. Ce n’est pas une grande joie pour les habitants de Mossoul car les nouvelles lois de l’État islamique seront appliquées et sans que le peuple puisse donner son avis. Des familles musulmanes quittent régulièrement la ville de Mossoul. Ces gens racontent ce qui se passe sur place. Un avocat qui s’occupait des propriétés immobilières des archevêchés de Mossoul n’a pas caché sa peur personnelle. Il raconte le drame que vivent les habitants de Mossoul, surtout les modestes gens, les modérés, les intellectuels, avocats, médecins, lettrés, professeurs, etc. Actuellement, les musulmans de Mossoul sont tous de confession sunnite car les chiites ont pris la fuite de peur d’être massacrés par l’EIIL. Les chrétiens ont été dépouillés et expulsés. Ils ont été informés des nouvelles lois et de toutes les informations provenant du quartier général de l’EIIL à partir des mosquées, lieux privilégiés que l’État islamique possède. Parmi les nouvelles lois, les hommes et les femmes seront interdits de s’habiller à l’occidentale. Les pantalons sont interdits et toute mode occidentale interdite. Les hommes s’habilleront à la manière afghane, d’une sorte de chemise longue jusqu’aux genoux et d’un sarwal (ou sarouel, sorte de pyjama). Ils devront se laisser pousser la barbe et se raser la tête et les moustaches. Quant aux femmes qui n’ont plus le droit de travailler à l’extérieur de leur maison, elles doivent être voilées de la tête aux pieds. Et si jamais une femme désire sortir de chez elle, un homme de sa famille doit l’accompagner, sinon elle n’a pas le droit d’être dehors. Les magasins de produits alcooliques, les salons de coiffure, de beauté, les magasins de produits de beauté sont désormais interdits. La télévision ne peut plus diffuser ni des programmes culturels ni des comédies. Pas de chaînes télévisées, pas de chanson ni de musique, pas de théâtre, pas d’artistes, ni de poètes. Bref, tout art est interdit. Pas de place en l’État islamique de Mossoul pour les artistes ! Un de mes amis de faculté, Wathiq, a été mis à mort avec d’autres personnes parce qu’elles travaillaient pour une chaîne de télévision à Mossoul. En outre, l’État islamique a aboli le système judiciaire de la ville. C’est la loi de la charia. Pire encore, les mariages forcés. Les djihadistes de l’État islamique obligent les habitants de Mossoul de leur offrir leurs jeunes filles. Les parents doivent obéir sans poser de question ; les jeunes filles ne doivent absolument pas donner leur avis. Les habitants de Mossoul qui avaient accueilli les djihadistes de l’État islamique au début de juin dernier se mordent maintenant les lèvres regrettant cette nouvelle situation imposée par ces combattants de l’islam sunnite dont beaucoup sont des mercenaires étrangers au pays. Ce n’est en vérité qu’un autre visage de Al-Qaïda.

 

 

2. Démolition totale des lieux de cultes à Mossoul.

 

 

Après avoir détruit la statue de la très sainte vierge Marie qui surplombait l’évêché des Chaldéens, les terroristes de l’État islamique ont incendié l’archevêché des Syriaques catholiques avec tout ce qu’il contenait. Ils ont mis la main sur la très belle église de Saint-Ephrem des Syriaques orthodoxes et ils l’ont convertie en mosquée, après l’avoir profanée et dépouillée de tous les objets sacrés. Ils ont pris le monastère des saints martyrs Bihnam et Sarah. Ils ont chassé les moines qui y vivaient. Les moines sont sortis seulement avec leurs vêtements. Le couvent Saint-Georges (Mar Guéwargues) au nord de Mossoul a été pris par les terroristes. On croit que couvent chaldéen sera détruit lui aussi. Mais les terroristes ne s’arrêtent pas là. Ils détruisent aussi les mosquées chiites. Trois mosquées chiites ont été dynamitées. Et ce qui est très étrange aux yeux des habitants sunnites de Mossoul, c’est de voir leurs propres lieux de culte sunnite eux aussi démolis. La mosquée de Nabi Yonis [prophète Jonas] (une ancienne église), la mosquée de Nabi Girgis, la mosquée de Nabi Chit, la mosquée de l’imam Salih, la mosquée de l’imam Aoun Elddin et d’autres. Les habitants sunnites de Mossoul qui avaient bien accueilli ces terroristes en croyant qu’ils allaient les libérer du régime chiite de Bagdad, commencent maintenant à le regretter amèrement. Ils constatent les actions insupportables des terroristes islamiques dans leur ville.

 

 

3. L’État islamique et la conquête des villes et villages chrétiens de la plaine de Mossoul.

 

 

L’État islamiquepropage des informations selon lesquelles le premier jour de la fête d’el-fitr, le 28 juillet 2014, sera celui de la conquête des villes et des villages chrétiens de la plaine de Mossoul. Parmi ces villes et villages il y a Qaracoche (45 000 habitants), Barttillah (entre 20 et 30 000 habitants), Karemlesse (5 000 habitants), Telkeff (30 000 habitants), Tellesqif (8 000 habitants), Batnayia (5 000 habitants), Alqoch et d’autres villes importantes. Évidemment la peur et la panique dominent toutes ces villes. Les habitants ont quitté leurs villes pour trouver provisoirement refuge dans le Kurdistan. L’archevêque des Syriaques catholiques, résidant à Qaraqosh, a informé les habitants de la ville par un communiqué. Il encourage ses fidèles à rester dans la ville pour être unis dans la force et dans l’espérance. Il dénonce toute propagation de fausses informations visant à détruire le moral des habitants de Qaraqosh. Il exprime sa reconnaissance à l’égard des troupes militaires du Kurdistan qui sont venus protéger la plaine de l’ennemie. Il regrette beaucoup le départ et la fuite des habitants de sa ville. Mais il a laissé le choix et la liberté à  ceux qui veulent partir ou même émigrer. La situation est très tendue. Personne ne sait ce qui se passera demain ou après-demain. Tout le monde vit avec la peur au ventre. Les habitants de Qaraqosh ont en mémoire les pluies de mortiers tombées sur leur ville, la guerre menée par l’État islamique contre leur ville il y a un mois, les humiliations subies par les familles chrétiennes de Mossoul, leur dépouillement totale, et leur perte matérielle.

 

 

 

Pour le premier “grand discours programmatique” du “calife”, l’État Islamique n’a même pas été capable de changer les ampoules grillées…

 

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27/06/2014

La "charte d'épouvante" d'EIIL à Mossoul

 

 

Deux jours après avoir pris Mossoul, les jihadistes distribuaient une "charte" instituant la terreur: 

 

 

 

 

 

 

"C’est une charte d’épouvante que l’Etat islamique en Irak et au Levant, Daech comme on l’appelle dans la région qui est son acronyme en arabe, a fait distribuer à Mossoul après la conquête de la ville, le 11 juin. Seize articles terrifiants qui organisent la vie du million et demi d’habitants que compte actuellement la ville.

Dans son article 5, elle promet à ceux qui «détruisent la terre», entendez ceux qui s’opposent à la volonté de Dieu, «l’exécution, la crucifixion, l’amputation des bras ou (et) des jambes, ou l’exil», avant, bien sûr, la géhenne éternelle.

 

 

Dans son article 8, elle interdit l’usage de l’alcool, du tabac et des drogues. Les femmes devront sortir le visage et le corps complètement couverts par un niqab, à la condition que «le déplacement soit nécessaire», autorisé par le père, le frère ou le mari, et accompagné de l’un d’eux.

 

 

L'article 10 interdit désormais toute manifestation publique, sous prétexte qu'elles sont contraires à l'islam. 

L'article 13 s’adresse, lui, aux statues auxquelles elle promet la destruction du fait qu’elles étaient adorées avant l’islam. Il se fonde notamment sur la destruction par Mahomet de 360 statures à La Mecque et sur la sourate Al-Maeda : «O les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.».Ce qui fait craindre que Daech s’attaque au site archéologique de Ninive, l’un des plus beaux du Moyen-Orient."

 

 

Salon beige

07/01/2014

L'église Sainte Odile profanée mais pas de communiqué de Manuel Valls

 


L’église Sainte Odile, située dans le 17ème arrondissement de Paris, a été profanée samedi en début d’après-midi. Autel saccagé, statues brisées, chandeliers renversés,… Mais ne cherchez ni vidéo ni article d’un quelconque média du système, ni communiqué de Manuel Valls pourtant en charge des cultes en même temps que de l’ordre public. Seule exception qui mérite d’être saluée, Brigitte Kuster, maire (UMP) du 17ème arrondissement, qui « dénonce avec la plus grande fermeté une atteinte extrêmement grave perpétrée contre un lieu sacré ».


Faut-il rappeler que, ces dernières semaines, les profanations dans les lieux de culte catholiques se multiplient. Avant Noël, à Paris encore, c’était une Femen qui parodiait de façon écœurante un accouchement et urinait sur un autel, geste odieusement profanatoire, sans que cela n’émeuve le ministre de l’Intérieur qui aime pourtant jouer au matamore lorsqu’une autre communauté se sent outragée.


31/12/2013

Prolégomènes

 Réflexions introductives sur le concept de modernité au sein de l’antagonisme contemporain l’opposant à la tradition (1ère Partie)

 

Dans le cadre de ce premier écrit, nous évoquerons ce que nous estimons représenter les véritables fractures des temps modernes. L’antagonisme opposant les peuples, les « civilisations », les cultures n’ayant pas sectionné leur lien avec leur tradition, leur héritage, leur sens du sacré, face aux autres, issus principalement des Etats prospères, riches matériellement, économiquement, mais souvent appauvris, proportionnellement d’ailleurs, quant à leur dimension spirituelle, traditionnelle, sacrée.

 

Les guerres de religion de l’ancien monde, le recul de la tradition, les progrès des sciences ou, plus précisément, la concrétion et la disparition d’un certain nombre d’entre elles au profit de la Science, essentiellement mathématique, logique, matérielle, utilitariste et immanente, ont progressivement éloigné l’Homme de sa croyance au Ciel, au cosmos, aux muses, aux dieux, à Dieu.

Ainsi, l’Homme moderne, las des mystères, ennuyé du doute, impatient du Ciel, décida de faire table rase du passé, persuadé (épaté devant ses propres découvertes mathématisables) que, reposant sur sa seule rationalité, il lui serait possible d’atteindre le bonheur, sa conception du monde lui donnant en effet l’assurance de résider dans une éternité unilinéaire, ce sens de l’Histoire allant forcément vers le mieux et ne pouvant retomber en-deçà d’un certain seuil. [...]

Jonathan - La suite sur Le Printemps Français