Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/08/2016

Israël : une nouvelle provocation du rabbin extrémiste Bentzi Gopstein.

 

 

 

 

 

 

 

Le rabbin Bentzi Gopstein ne devrait pas être un inconnu pour les lecteurs … Ce provocateur irresponsable s’était déjà signalé à notre attention en août dernier. Il vient de récidiver en décembre, entraînant une réaction vive de l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS) que voici.

 

 

« Les chrétiens sont des vampires buveurs de sang », « Noël n’a pas sa place en Terre Sainte » : les dernières déclarations du rabbin Gopstein, leader du mouvement extrémiste anti-assimilation Lehava, ne sont guère passées inaperçues. Dans un article publié il y a quelques jours sur le site harédi Kooker, et repris par le quotidien israélien Haaretz, Bentzi Gopstein se fait fort de dénoncer la présence chrétienne en Terre Sainte, l’accusant de nourrir des velléités prosélytes à l’égard des juifs, avant d’asséner : « Noël n’a pas sa place en Terre Sainte. Expulsons les vampires avant qu’ils ne s’abreuvent encore une fois de notre sang ». Des propos qui ont aussitôt suscité l’indignation de toute la communauté chrétienne, surtout des chefs catholiques de Terre Sainte, dont voici le communiqué :

 

 

« C’est avec consternation que l’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte a pris connaissance des déclarations injurieuses et absolument inadmissibles du rabbin Betnzi Gopstein. Nous commémorons cette année le cinquantième anniversaire de Nostra Aetate, déclaration sur les relations entre l’Église catholique et les religions non chrétiennes, au premier rang desquelles, le judaïsme. Ce texte historique, fruit du Concile Vatican II, a posé les bases d’un dialogue nécessaire et désormais solide entre juifs et chrétiens, sous le sceau du respect, de la fraternité et de la sincérité. Nous, Ordinaires Catholiques de Terre Sainte, croyons en ce dialogue, en son importance, et en sa viabilité, et condamnons avec fermeté les propos irresponsables du rabbin Gopstein ; ils sont un outrage à ce même dialogue et aux valeurs qui y sont rattachées. Il y a quatre mois, nous avions porté plainte contre Bentzi Gopstein, sans que cette action ait été suivie d’effet. Nous lançons donc de nouveau un appel pressant aux autorités israéliennes : ces tentatives d’intimidation et ces provocations, récurrentes, représentent un réel danger pour la coexistence pacifique dans ce pays. Vous vous devez de les dénoncer avec vigueur, et de prendre les mesures qui s’imposent dans l’intérêt même de tous les citoyens. Les chrétiens appartiennent à cette Terre Sainte, et y célébreront Noël avec joie, comme ils l’ont toujours fait ».

 

 

Le chef de file du mouvement Lehava n’en est pas à sa première provocation. En juillet dernier, il n’avait pas hésité à affirmer que la loi juive préconisait de détruire l’idolâtrie en terre d’Israël, et qu’en conséquence, les églises et les mosquées pouvaient être incendiées. Ces propos, tenus dans un contexte marqué par une suite d’actes de vandalisme contre des édifices chrétiens, avaient alors conduit l’AOCTS à porter plainte contre le rabbin Gopstein pour incitation à la haine. Dimanche 28 mai, des activistes du groupe Lehava avaient même manifesté devant le YMCA [Young Men’s Christian Association] de Jérusalem contre la tenue d’un marché de Noël, dénonçant le « meurtre d’âmes juives », et demandant aux chrétiens de quitter la Terre Sainte.

 

 

Source : Patriarcat latin de Jérusalem,

02/08/2016

Matamore : tueur de Maures:

 

 

Matamore tueur de Maures.jpg

 

 

Pourquoi des fleurs cachent-elles les têtes coupées des Maures ? Repentance ?...

 

 

D

ans le dictionnaire, la définition courante d’un matamore est : « Faux héros, mythomane parlant de ses exploits imaginaires ». La définition historique est tout autre : « vient de MATA : tuer et  MOROS : Maures. » Donc, « Tueur de Maures ».n

 

 

 

Dans la cathédrale de Compostelle vous pouvez admirer une statue de Saint-Jacques Matamore (« Je suis chevalier du Christ, secourant les chrétiens, je marche à la tête des armées chrétiennes contre les Sarrasins »… Livre des Miracles de Saint-Jacques) brandissant son épée et se tenant fièrement sur un cheval en train de cabrer.

 

 

Une composition fleurie posée aux pieds de la statue accueille les pèlerins et les visiteurs déambulant dans cette magnifique cathédrale.

Mais, car il y a un mais, ces fleurs sont destinées avant tout à cacher le socle de la statue à la vue des visiteurs. Sans ce rideau de fleurs, nous devrions voir le cheval piétinant des Maures !!!n

 

26/07/2016

Tueries islamiques : l’obscène déni de réalité d’un universitaire musulman:

 

 

hatem-bazian.png

 

 

 

 

Les tueries de Paris et de Seine-Saint-Denis – 130 morts – ont été commises par des musulmans et préparées de longue main. La tuerie de San Bernardino (Californie) – 14 morts lors d’une fête de Noël – a été commise par des musulmans et préparées de longue main. Ce sont des faits. Mais le déni de réalité en a atteint plus d’un. L’American Thinker en signalait hier de nombreux cas aux États-Unis. L’un a particulièrement retenu mon attention.

 

 

Le professeur Hatem Bazian, docteur en philosophie et en études islamiques de la University of California Berkeley (UC Berkeley) où il enseigne comme maître-assistant et en dirige le Islamophobia Research & Documentation Project, co-fondateur et professeur du Zaytuna College de Berkeley (Californie), un universitaire tout ce qu’il y a de mieux estampillé, a publié le 5 décembre le tweet suivant :

 

 

« L’islamophobie en Amérique et en Europe a atteint un sommet, et dans la société civile les discours sont remplis du venin raciste envers les musulmans. »

 

 

 

 

C’est au mieux un déni de réalité pour des motifs idéologique, philosophique ou… psychologique. Au pis une maladroite tentative de renversement de la preuve : la raison de ces tueries, ce n’est pas l’islam, c’est l’islamophobie ! C’est en tout cas parfaitement obscène.

 

 

 

 

Source : American Thinker,

08/07/2016

Abbé Pagès : « L’islam n’a pas d’autre raison d’être que de persécuter à mort l’Église »

 

 

 

pages-1-copie.png

 

 

 

« Invité surprise » du colloque Orient-Occident : libertés en péril, organisé à Paris le 23 avril dernier par l’Association internationale Solidarité Copte Europe (AISCE), que dirige notre ami Sobhy Gress, l’abbé Guy Pagès a prononcé une courte mais excellente intervention dans laquelle il n’y a décidément rien à jeter. Mais ce sont, sans doute, des paroles rudes : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » (Jn 6, 60). Je pense que les lecteurs de L’Obs le peuvent. Les voici…

 

 

Merci aux associations Solidarité Copte et SOS Chrétiens d’Orient [et puis à l’Aide à l’Église en Détresse] pour leur dévouement au service de nos frères chrétiens persécutés, par l’islam, dans leurs propres pays, parce qu’ils sont chrétiens.

 

 

L’islam en effet n’a pas d’autre raison d’être que de persécuter à mort l’Église pour lui ravir sa place et prétendre ainsi assumer à sa place la mission de salut du monde que Jésus lui a confiée (Mc 16, 16). Mais qui peut oser parler APRÈS la Vérité (Jn 14, 6 ; Coran 6, 73 ; 16, 40), sinon l’Imposteur ? Qui peut venir APRÈS le Christ, sinon l’Antichrist ? Qui peut venir APRÈS Jésus, sinon Mahomet ? Alors qu’au prix de Son sacrifice (Ep 2, 14-16), le Messie a détruit le mur de la haine entre les Juifs et les non Juifs (Ga 3, 27-28), en sorte que désormais à l’image de Dieu qui est Un, nous pouvons tous ne faire plus qu’un, voilà que l’islam vient détruire l’œuvre du Christ en divisant à nouveau l’humanité entre musulmans et non musulmans : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine à jamais jusqu’à ce que vous croyez en Allah, seul ! (Coran 60, 4) ».

 

 

En islam, la liberté est une ennemie, parce qu’elle détourne de l’obéissance au Coran où tout est censé  consigné de ce que l’homme doit savoir (Coran 6, 153 ; 7, 3). Le mot arabe bid‘ah signifie à la fois « innovation » et « hérésie », en sorte qu’assimilée au plus grand des péchés, elle est passible de mort. C’est ainsi que l’islam se confond avec la destruction de toute vie humaine digne de ce nom, dans son projet de ramener l’homme à son état originel, au point zéro de son histoire, là où se trouve le véritable islam. Mais qu’y avait-il au point zéro de l’Histoire, sinon… rien ?!

 

 

Malheureusement, l’Occident, qui a lui aussi rejeté la foi chrétienne, est en train de perdre la liberté qu’il avait par elle reçue, selon cette Parole de Jésus : « Si vous gardez Ma parole, vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous libérera. (Jn 8, 32) ». Islam et laïcisme, bien qu’apparemment opposés, conduisent pourtant pareillement l’homme à l’esclavage, aussi vrai que l’idéal de l’islam est d’être l’esclave d’Allah, un dieu aussi irrationnel que cruel, et que le laïcisme, niant la vérité objective, lui préfère l’opinion, qui rend l’homme esclave de son ignorance et de son orgueil. L’alliance des deux que l’on ne voit que trop bien à l’œuvre au Moyen-Orient, est chez nous très bien exprimée par cette célèbre phrase de Roland Ries, sénateur et maire de Strasbourg : « Nous servons dans les cantines de la viande hallal par respect de la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect de la laïcité. »… Au nom de la lutte contre le terrorisme, non seulement nos libertés sont peu à peu sacrifiées, mais l’islam est officiellement défendu, promu et financé ! L’islam modéré bien sûr ! Celui qui n’a pas le même Allah, ni le même Mahomet ni le même Coran que le non modéré ! Celui qui se pose toujours la question de savoir s’il faut modérément tuer les apostats ou les tuer modérément… Le seul fait de parler d’islam modéré n’est-il pas suffisamment explicite pour dire que l’islam en soi ne l’est pas ?

Le constat de cette complicité qui se noue chaque jour un peu plus sous les auspices du dieu Argent, doit conduire les chrétiens à rendre un témoignage chaque jour plus fort à la Vérité. Jésus a dit n’être né et n’être venu en ce monde QUE pour ceci : rendre témoignage à la Vérité (Jn 18, 37). Le témoignage rendu à la Vérité détruit l’empire de Satan, père du mensonge et homicide dès le commencement (Jn 8, 44), comme le soleil levant chasse les ténèbres de la nuit. Aussi, pour l’amour de Jésus et de nos frères martyrisés, cessons de mentir au sujet de l’islam en répétant le discours qu’il veut entendre et que nous impose le politiquement correct ! Cessons de vouloir croire que l’islam est une religion, ce qu’il n’est pas, aussi vrai qu’il ne relie pas à Dieu, trop grand pour jamais s’associer à une créature ― Suprême blasphème ! ― et qu’il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Messie et Sauveur, une seule foi, un seul baptême, une seule Église ! Cessons d’avoir peur et d’oublier que nous avons la vie éternelle (1 Jn 5, 13) ! Nos martyrs savent qu’il n’y a pas de plus grande gloire que de donner sa vie pour l’amour de Jésus. Le croyons-nous aussi ? « Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent plus rien faire, craignez Satan qui après avoir tué le corps peut aussi jeter l’âme en Enfer ! (Lc 12, 4) » !

 

 

La sauvegarde de ce qui nous reste de liberté, mais aussi le salut de nos âmes, de nos enfants, et des musulmans, implique la disparition de l’islam. Chacun doit être capable de rendre témoignage à la vérité auprès des musulmans qu’il rencontre et dont beaucoup n’attendent que cela… A cette fin, j’ai publié ce livre : « Interroger l’islam, 1501 questions à poser aux musulmans », de sorte que sans les agresser, mais en les invitant simplement à réfléchir, en leur posant des questions, nous aidions les musulmans à se libérer de l’esclavage du mensonge et à devenir eux-mêmes libres de la liberté des enfants de Dieu !

 

 

Que la Mère de l’Église, « terrible comme une armée rangée en bataille » (Ct 6, 3-9), nous aide, dans ce grand combat, à prendre chacun notre part de souffrances, en bon soldat du Christ Jésus (2 Tm 2, 3) !

 

Source : Islam & Vérité,

17/06/2016

Luther et la guerre contre les Turcs (1).

 

 «Le chapitre des Propos de table où se trouve réuni tout ce que Luther a dit sur les Turcs est fort curieux comme peinture des alarmes qu'éprouvaient alors toutes les familles chrétiennes. Chaque mouvement des bai bans est marqué par un cri de terreur. C'est la même scène que celle de Goetz de Berchingen, où le chevalier, ne pouvant agir, se fait rendre compte par les siens du combat qui a lieu dans la plaine et qu'ils contemplent du haut d'une tour.» Michelet.

 

 

 

Luther 1.jpg

 

  

Le Turc ira à Rome, ainsi que nous le montre la prophétie de Daniel; le jugement dernier sera alors bien proche, mais le Turc ne régnera pas au delà de deux cents ans : les Sarrasins ont commencé à régner huit cents ans après que Jésus-Christ eut racheté nos corps et nos âmes. Attendons ainsi l'avènement de Jésus-Christ. Il faut que l'Allemagne soit châtiée par les Turcs. Je songe souvent avec une extrême tristesse aux calamités et aux dangers qui menacent l'Allemagne, car elle néglige et méprise tout bon conseil. La victoire ne dépend pas de nous; il est un temps pour vaincre les Turcs et un temps pour succomber. Le roi de France s'est longtemps complu dans son orgueil, et il a fini par devenir captif, le pape a longtemps aussi méprisé Dieu et les hommes, enfin il a chute misérablement. On dit que le souverain des Turcs a célébré naguère la circoncision de quatre de ses fils, et qu'il a invité à cette cérémonie le grand Kan (1), le roi de Perse et les Vénitiens ; il est extrêmement vénéré de ses sujets. Il donne à qui il veut un passeport écrit en lettres d'or, un vieh, comme ils l'appellent, et celui qui est muni de cette pancarte peut parcourir lotis les États du Turc; ouest tenu de l'héberger et de le nourrir en chaque endroit. Il maintient son empire dans la paix par la terreur qu'il répand. On dit que les Turcs regardent Jésus-Christ comme un prophète, mais inférieur à Mahomet, et qu'ils prétendent que Jésus-Christ a provoqué la colère de Dieu lorsqu'il a dit : «Je suis la voie, la vérité et la vie. » 

 

 

1 C'est à dire, le souverain des Tartares. Luther avait raison de dire que le sultan avait invité les Vénitiens à assister à la cérémonie en question; un ambassadeur vint en effet représenter le doge Les fêtes commencèrent le 27 juin 1530 et durèrent dix jours ; feux d'artifice, tournois, tout fut dune magnificence jusqu'alors sans exemple. On fit venir des jongleurs dont les tours peuvent tenir du miracle ; on fil lutter de science et d'esprit des docteurs et des poêles, l'n de ces beaux esprits éprouva un si vif chagrin de se voir éclipser par un rival, qu'il succomba, séance tenante, à une attaque d'apoplexie. Voir Hammor, Histoire de l'empire ottoman, I. V, p. 130 et suivant

 

 

Luther 2.jpg

 

 

Un homme très-recommandable, nommé Schmaltz, et bourgeois de Hanau , qui avait été en ambassade chez le Turc, raconta au docteur Luther que le roi des Turcs lui avait fait diverses questions au sujet de Luther, lui demandant quel âge il avait. lorsqu'il eut appris que Luther était dans sa quarante-huitième année il dit : « Je voudrais qu'il fût plus jeune, je lui témoignerais toute la bonne volonté que j'ai pour lui. » — Le docteur Luther repartit en faisant un signe de croix : « Dieu me préserve d'être obligé de faire l'épreuve de la faveur du Turc. »

 

   

La puissance du Turc est très-grande, il entretient à sa solde, durant toute l'année, des centaines de milliers de soldats; il faut qu'il ait plus de deux millions de florins de revenu annuel. Chez le Turc, tous les hommes sont voués aux armes. Nous, nous sommes très-délicats, nous sommes sans force ; nous sommes divisés entre différents maîtres qui sont en opposition les uns avec les autres; mais nous pourrions vaincre le Turc en lui opposant la prière de l'oraison dominicale: «Seigneur, délivrez-nous du mal, » si l'Allemagne ne répandait pas tant de sang pour les querelles de religion, et si elle ne persécutait pas la vérité qu'elle reconnaît. Dieu nous visitera comme il a châtié Sodome, Gomorrhe, Sebolm , etc. Si je pouvais donner un conseil à Dieu, je voudrais qu'il châtiât l'Allemagne par les mains de quoique homme pieux , et que ce maudit Turc fût mis en déroute. On dit que telle était la famine dans le camp des Turcs, qu'un morceau de pain s'y payait une pièce d'or; mais Vienne (1) et l'armée de l'empereur ne manquaient de rien. Cette victoire est évidemment l'œuvre de Dieu. Le Turc avait juré de conquérir l'Allemagne dans l'année, et il avait déployé un étendard consacre à Mahomet : il a toutefois été mis en une déroute honteuse ; il n'a rien accompli d'important, il n'a conquis aucune ville, et il n'a fait que dévaster et brûler le pays.

 

 

1 Il s'agit ici du siège de Vienne entrepris le 27 septembre 1532 et levé le 10 octobre. Consulter le livre XXVI de l’Histoire déjà citée de M. Hammer (tom V). L'Allemagne entière était alors dans la stupeur; les Ottomans faisaient des incursions jusque sur les frontières de la Bavière; ils menaient tout à feu et à sang, massacrant les enfants, les vieillards, emmenant leurs captifs liés à la croupe de leurs chevaux.

 

Si les Turcs se rendent maîtres de la Hongrie, ils s'efforceront d'envahir l'Allemagne. La Hongrie a jadis été un pays puissant. Deux fois il a abandonné la foi, aussi a-t-il deux croix à porter; si une troisième fois il vient à abandonner l'Église, il n'y reviendra plus.

 

 

Luther 3.jpg

 

 

Le 21 décembre 1536, le marquis George vint à Wittemberg, et il annonça que les Turcs avaient remporté une grande victoire sur les Allemands , dont la nombreuse et belle armée avait été trahie et massacrée ; il dit que nombre de princes et de seigneurs avaient péri, et que les prisonniers chrétiens étaient traités avec une extrême cruauté , à ce point qu'on leur coupait le nez. Le docteur Luther dit : « Nous autres Allemands , nous devons considérer que la colère de Dieu est à nos portes, et qu'il faut se hâter de faire pénitence tant qu'il en est temps encore. Malheureusement l'Allemagne est livrée à la discorde : voyez quelle haine furieuse portent les papistes aux partisans de l'Évangile ; ils ont mis leur confiance dans l'Empereur, et souvent ils ont été confondus. » Un certain comte fit allumer un grand feu de joie durant la nuit lorsqu'il apprit l'arrivée de l'Empereur en Allemagne, et un prêtre, près d'Eisenach , dit qu'il consentait à perdre toutes ses vaches dans le courant de l'année, si, à la Saint-Michel, Martin Luther et tousses adhérents n'étaient pendus. Ils pensaient qu'il suffisait que l'Empereur marchât contre les luthériens, et ils nourrissaient d'horribles projets ; mais ils ont été bien déçus dans leur attente. 

 

 

 

 

L'empereur des Turcs fait régner à sa cour une grande majesté ; il faut traverser trois vestibules pour arriver jusqu'à lui : dans le premier, il y a douze lions enchaînés, dans le second, des panthères. Le Turc a sous sa domination des pays très-peuplés et très-riches, et depuis dix ans le nombre de ses sujets s'est beaucoup accru. Il a peu à peu et successivement soumis les Sarrasins, qui ont été les maîtres de la Syrie, de l'Asie, de la Terre-Sainte, de l'Assyrie, de la Grèce et d'une portion de l'Espagne ; Selim les a renversés et presque anéantis. C'est ainsi que Dieu joue avec les royaumes , selon la menace d'Isaïe. Les Vénitiens n'ont fait nulle résistance, ils sont efféminés et ne sont pas guerriers. Depuis cent ans, le Turc a beaucoup agrandi son empire; mais c'est encore peu de chose en comparaison des progrès que fit durant cinquante ans l'empire romain : quoique, dans cet intervalle, il eût eu à soutenir contre Annibal une guerre terrible, qui dura vingt-trois ans, il s'était tellement accru, que Scipion disait qu'il ne fallait plus demander dans les prières publiques un accroissement de domination. C'était comme s'il avait dit : Ne pensez plus à étendre votre domination , mais veillez à conserver celle déjà bien ample que vous possédez.

 

 

 

Le 10 novembre 1536, on parla des mensonges et de l'impudence des Turcs, qui prétendaient, en dépit de l'Écriture sainte, être le peuple de Dieu, descendu d'Ismaël. Ils disaient qu'Ismaël était le véritable fils de la promesse, ayant été substitué à Isaac, qui s'était enfui lorsque son père tenait le couteau levé sur lui pour le sacrifier sur le mont Oreb, suivant l'ordre de Dieu. Les Turcs se font gloire d'être très-religieux, et traitent toutes les autres nations d'idolâtres. Ils calomnient les chrétiens en les accusant d'adorer trois Dieux. Ils jurent par un Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, par ses anges, par les quatre évangélistes et par les quatre-vingts prophètes venus du ciel, et dont Mahomet a été le plus grand. Ils rejettent toutes les images et ne rendent hommage qu'à Dieu. Ils rendent à Jésus-Christ le témoignage le plus honorable, disant qu'il a été un prophète de la plus éminente sainteté, né de la vierge Marie et l'envoyé de Dieu; mais que Mahomet lui a succédé, et que, dans le ciel, Mahomet est assis à la droite de Dieu et Jésus-Christ à sa gauche. Les Turcs ont retenu beaucoup de choses de la loi de Moïse; mais, enflés de l'insolence de la victoire, ils ont adopté un nouveau culte ; car la gloire des succès guerriers est, selon la chair, la plus grande de toutes, et il leur a été donné, ainsi que l'a annoncé Daniel, de faire la guerre aux hommes pieux et de les vaincre.

 

 

 

L'électeur de Saxe écrivit au docteur Luther que les Turcs avaient remporté une grande victoire. Cazianus, Ungnad, Schlickius avaient été gagnés par les Turcs, et l'on avait placardé dans toutes les églises de Vienne l'arrêt qui les condamnait à être attaches à une potence. Ils avaient conduit l'armée allemande jusqu'au camp des Turcs, et un chrétien, échappé des mains des infidèles, les ayant prévenus de se tenir sur leurs gardes, ils avaient rejeté son avis avec mépris. Ayant ensuite vu l'ennemi s'approcher, ils avaient pris la fuite avec la cavalerie abandonnant les gens de pied, qui avaient été misérablement égorgés et taillés en pièces. Les Turcs avaient fait mine de battre en retraite , ce qui avait engagé des cavaliers chrétiens, au nombre de onze cents, à revenir à la charge, mais cernés et écrasés par l'ennemi, ils avaient tous péri jusqu'au dernier. Cazianus avait reçu des Turcs, par l'entremise d'un juif, dix-huit mille ducats, et il avait même fait la promesse de leur livrer le roi. — Le docteur Luther ayant entendu ces nouvelles, cita le vers : Auri sacra fames, quid non mortalia pectora cogis ?