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11/12/2015

Document secret US : l’Etat islamique, « création » infernale du Pentagone !

 

 

Bien sûr, il n’y a jamais d’interrogations sur la création et le développement de cet Etat islamique.

 



La grande presse s’efforce de garder le silence et seuls quelques analystes à l’occasion de conférences quasi confidentielles ont dénoncé le rôle des Etats-Unis dans cette apparition et celui des Etats du Golfe et de la Turquie. On citera par exemple le Général Vincent Desportes lors de son audition par une commission du Sénat, le 17 décembre 2014, qui a clairement indiqué que les Etats-Unis étaient à l’origine de cette création.

 

 

 


Or, Polémia vient de recevoir d’un de ses contributeurs réguliers, que nous remercions, le message suivant : « Le 19 octobre dernier l’association américaine Judicial Watch a publié sur son site (http://www.judicialwatch.org/document-archive/pgs-287-293...) un ensemble de documents dont elle a obtenu qu’ils soient déclassifiés par le Département d’Etat et le Pentagone.

 

 

 

Parmi ces documents figure un rapport de la Defense Intelligence Agency du 12 août 2012. La DIA est une des agences de renseignement des Etats-Unis. Elle est spécialisée dans le renseignement militaire. Dans son rapport, il apparaît que l’Etat islamique est considéré comme un instrument de combat contre le gouvernement syrien. Vu les évolutions ultérieures, cela veut dire, au moins, qu’il a bénéficié de la complicité directe ou indirecte des Etats-Unis. Il est à noter que ni la presse audiovisuelle ni les principaux quotidiens n’ont repris à ma connaissance cette information. » (D’après Michel Leblay)

 

 

D’une autre source, nous est parvenue une totale confirmation de cette information, publiée sur le site de l’hebdomadaire Politis que nous livrons, in extenso, à nos lecteurs.
Il y a seulement un an, personne n’avait entendu parler de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL), plus connu sous son appellation raccourcie d’Etat islamique (EI), émanation scissionniste d’Al-Qaïda.

 

 

Et pour cause, l’EEIL peut-être considéré comme une « création » du gouvernement des États-Unis dans la mesure où, en coordination avec les États du Golfe et la Turquie, le Pentagone finança en toute connaissance de cause des groupes islamistes violents pour renverser le président syrien Assad.

 

 

Certains diront qu’il s’agit d’un secret de Polichinelle, que tout le monde savait. N’empêche que ça va toujours beaucoup mieux en le prouvant. Car cette information ne provient pas d’un obscur site complotiste, ni d’un vague on-dit lâché par des antiaméricanistes primaires, mais d’un document secret récemment déclassifié du Pentagone, daté du 12 août 2012, et révélé la semaine dernière par un cabinet d’avocats d’intérêt public, Judicial Watch.

 



Leur incommensurable bêtise

 

 

Ce que révèle ce document, rédigé par le bureau du DIA (US Defense Intelligence Agency), c’est que le Pentagone savait pertinemment dès 2012 le danger de création d’une « principauté salafiste », mais poursuivit sa stratégie anti-Assad sans même aller jusqu’à prévoir un plan de neutralisation de ces groupes douteux une fois accomplie leur “mission”.

Le document du DIA en pdf

 

 

On en mesure aujourd’hui le terrible résultat : un califat islamique bâti en moins de deux ans, déjà aussi étendu que le Royaume-Uni, et qu’aucun bombardement de l’Otan ne parvient à réduire, des destructions massives tant humaines que matérielles, et un flot de réfugiés fuyant le chaos semé par l’EI en Irak, en Syrie et maintenant en Libye.

 

 

Pire, voilà que l’Empire occidental se met à trembler à l’idée que les fous de Dieu puissent infiltrer leurs djihadistes parmi les migrants se ruant sur les côtes européennes.

 

 

Ce désastre stratégique qui n’en est pas à son coup d’essai — rappelons que ce furent les États-Unis qui armèrent Ben Laden et son futur Al-Qaïda pour faire la nique aux Soviétiques occupant alors l’Afghanistan — en dit long sur l’état de décrépitude mentale et morale des dirigeants occidentaux. Et sur les graves incertitudes concernant l’avenir de leur empire sous l’emprise de leur incommensurable bêtise.

 

 

Source : No Terror <manager@noterror.eu>

Polémia

 

27/11/2015

Les plus grands destructeurs d’antiquités sont les darwinistes, avec l’Etat islamique:

 

 

Par Laurent Glauzy

 

    

Et quand un franc-maçon autorise destruction d’une Cathédrale pour laisser la place à un supermarché, la presse aux ordres ne dit rien.

EXCLUSIVITE LLP

 

 

Le monde s’indigne parce que l’organisation de l’État islamique détruit des antiquités à Mossoul. Alors pour répondre à la « journaillerie » inculte et hypocrite occidentale, je vais à l’aide de quelques exemples illustrer les agissements de nos États et des darwinistes quand une découverte contredit les mensonges évolutionnistes. Il y a des dizaines de cas exposés dans mon livre Les Géants et l’Atlantide, révélations de l’archéologie interdite. Ensuite, je révèlerai pourquoi l’occident antichrétien s’intéresse tant aux sculptures de Mossoul.

 

 

 En 1935, a Paluxy River, près de Glen Rose (Texas), le Dr C. L. Burdick découvrit des empreintes de pieds de géants a côté de celles de pattes de dinosaures, sur les mêmes couches calcaires du « Crétacé ancien ». Un archéologue sorti de son université essaya de détruire ces vestiges, car ils battaient en brèches les longues périodicités, à savoir un âge de la Terre de 4,5 milliards, qui est un mensonge darwiniste. Jusqu’à la révolution française, tous les scientifiques savaient que la Terre avaient 6.000 ans, comme le prétend la Bible.

 

 

 

L’Abbé Glory est le premier à étudier la grotte de Lascaux. Les dessins d’art pariétal dérangent les darwinistes car ils sont extrêmement complexes et montrent que leurs auteurs sont des hommes certainement pas préhistoriques (autre mensonge darwiniste). Le P. Glory expose que même les archéologues ne prennent pas la peine de sortir pour uriner. Dans les années 1960, le P. Glory aura un accident de voiture. Il en réchappe et meurt dans un second accident de même nature. Juste après sa mort, sa maison est cambriolée et seuls ses recherches et  croquis sont emportés.

 

 

Le père missionnaire Crespi, en Équateur, découvre grâce aux Indiens des souterrains incas de la Cueva de los Tayos d’où il sort des plaques en or. Le père Crespi n’est pas n’importe qui car il a fait l’objet d’un procès en béatification. Ces plaques en or montre des Incas scrutant des étoiles et effectuant des opérations du cerveau. Ces dizaines de plaques sont entreposées dans son Église. Un incendie détruira la presque totalité de la collection. Dans les années 1970, les armées américaine et équatorienne entreprendront dans ces souterrains une mission secrète. Ce sera la plus longue et la plus coûteuse mission spéléologique.

 

 

À l’extrémité Sud de l’île d’Yonaguni, dans l’archipel de Ryukyu, entre le Japon et Taïwan, à vingt-cinq mètres de profondeur, a été découverte en 1985 une structure mégalithique dont la forme pyramidale se rapproche du site amérindien de Sacsayhuaman ou des ziggourats babyloniennes d’Our. En 1996, le Pr Masaaki Kimura, géologue japonais, qui a créé l’UAET (équipe d’exploration d’archéologie sous-marine), se lance dans un projet de recherche de huit ans. En septembre 1999, il affirme que ce sont des constructions faites de main d’homme. Mais ces vestiges contredisent les théories évolutionnistes, car elles révèlent l’existence d’une civilisation évoluée comme celle de l’Atlantide. Cette théorie est également appuyée par le prix Nobel de Chimie Frederick Soddy. L’ingénieur en génie civil Pierre Dequenes parle même de structures pyramidales au fond des océans ressemblant aux pyramides incas. Mais ses observations confirment encore la théorie de l’Atlantide et d’une civilisation plus évoluée que la nôtre. Par conséquent, rien ne doit ressortir des fonds océaniques.

 

 

 

Les plus grands destructeurs des vestiges de l’humanité sont les darwinistes financés par les loges maçonniques et Rockefeller.

 

 

 

Un des arguments-clés de l’exégèse « critique » concerne le récit mosaïque du Déluge. Il leur faut prouver qu’il ne s’agit pas d’un événement historique mais d’un conte oriental. Comme les Hébreux furent déportés à Babylone, la thèse couramment admise consiste à dire que l’auteur tardif de ce passage de la Bible s’est inspiré d’un récit babylonien figurant dans les tablettes de l’Épopée de Gilgamesh, datée au plus de 1800 av. J.-Ch. Or, un assyriologue allemand attaché à l’Université de Pennsylvanie, Herman Hilprecht, découvrit sur le site de Nippur une tablette dont le déchiffrement fut achevé en 1909. Cette tablette est beaucoup plus ancienne que la plus ancienne date possible pour l’Épopée de Gilgamesh. Son récit est rigoureusement conforme à celui de la Bible. Il en résulte que la Bible n’a pas copié le « mythe » babylonien ; ce serait plutôt l’inverse, ce qui explique les déformations et les invraisemblances de l’Épopée. Ne pouvant réfuter Hilprecht, ses confrères organisèrent une cabale contre lui, l’incitèrent à quitter Philadelphie et, depuis 1912, cette tablette dérangeante dort dans les collections de l’Université.

 

 

Et, nous pourrons parler aussi des expéditions sur le mont Ararat passées sous silence pour que le monde ne sache rien de l’arche de Noé.

 

Voilà comment agissent les évolutionnistes. Ils détruisent des pans entiers de l’histoire de l’humanité pour que les mensonges darwinistes ne volent pas en éclat.

 

Cependant, il faut expliquer que Mossoul, l’Irak mais aussi l’Égypte intéressent la pseudo-élite corrompue occidentale. Car, les Francs-maçons de haut degré pensent que le fils maudit de Noé, Cham, a transmis à ces civilisations antiques ses connaissances de la magie antédiluvienne. Voilà pourquoi les satanistes et autres Francs-maçons vibrent de toute leur âme vouée à l’enfer pour ces vestiges, bien plus que pour une cathédrale comme à Abbeville qui a été détruite pour que la place soit laissée à un supermarché.

 

 

 

Mais les images des antiquités de Mossoul montrent aussi la culpabilité du monde musulman, nous sommes donc les seul à avoir le courage de s’opposer à la mise en place du Nouvel ordre mondial.

 

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24/11/2015

La terreur quotidienne sous Daech:

 

«Tiens, regarde, ils ne sont bons qu’à ça : soutirer de l’argent. » Abdelkarim sort de son portefeuille un document qu’il agite fiévreusement. On y reconnaît tout de suite le tristement célèbre logo de Daech, « État islamique » autoproclamé qui entend instaurer un califat médiéval sur l’Irak et la Syrie. Il ne s’agit pas, cette fois, d’une fatwa ou d’un communiqué annonçant fièrement la décapitation d’un journaliste otage, mais d’un simple reçu fiscal. La preuve qu’Abdelkarim a bien réglé sa « zakat », l’impôt islamique. « C’est supposé être 10 %, mais tu parles ! Ils t’extorquent ce qu’ils veulent », affirme le Syrien, à présent réfugié, comme des dizaines de milliers d’autres, à une centaine de kilomètres de Raqqa, au-delà de la frontière turque. Ce qui l’exaspère le plus, ce n’est pas tant l’impôt que l’incurie des islamistes radicaux. « Le Tunisien qui a collecté pour notre zone s’est ensuite enfui avec la caisse. Et il a fallu repayer ! »

 

 

Fermier aisé dans la banlieue de Raqqa, « capitale » de Daech depuis la proclamation du califat il y a tout juste un an, Abdelkarim a d’abord cru pouvoir cohabiter avec les djihadistes. « Au début, on ne voyait pas trop la différence avec les autres groupes rebelles. Et tout nous semblait mieux que les ordures du régime de Bachar El-Assad », raconte l’agriculteur, qui a d’abord essayé de sauver sa récolte de coton. Puis le système d’irrigation s’est cassé et Daech a réclamé aux fermiers des sommes énormes pour le réparer, sans jamais y parvenir. « Maintenant, le coton, c’est fini, et il n’y a pratiquement plus de blé ; même les galettes de pain coûtent cinq fois plus cher. » Les djihadistes, parmi lesquels de nombreux étrangers qu’Abdelkarim déteste particulièrement, sont ensuite venus lui soutirer plusieurs de ses chèvres au nom de l’impôt révolutionnaire, pour les rôtir lors de festins. « Ils interdisent à tout le monde la cigarette et la musique, mais moi, je les ai vus qui faisaient la fête entre eux, avec des danseuses du ventre ! » affirme le vieil homme, désignant tour à tour de l’index chacune de ses pupilles selon la gestuelle consacrée des Bédouins pour affirmer « je te le jure sur mes yeux ».

 

 

 

 

© DR La terreur quotidienne sous Daech

 

 

 

 

Abdelkarim décrit la morgue des djihadistes, notamment de très nombreux Tunisiens, qui contrôlent la « hisba ». Cette police de la charia compte des milliers de « mouhajireen », ou étrangers, explique le réfugié, qui dit avoir croisé de nombreux Allemands, des Américains, blancs et noirs, plein de Tchétchènes et d’Algériens, et beaucoup de Français, « même des blonds, comme vous, affirme-t-il en nous désignant. Ceux-là, il faut baisser les yeux et changer de trottoir quand on les voit. Rien qu’en leur disant bonjour, ils te prennent pour un espion ». C’est cette police de la charia qui fait peser une chape de plomb particulièrement lourde sur les habitants de Raqqa, une cité de plus de 200 000 habitants avant le début de la guerre civile, en 2011. Le commandant de la hisba est un Belge, Hicham Chaïb, ancien militant du mouvement radical mais toléré « Charia4Belgium », aujourd’hui exécuteur en chef. « Au début, dit Abdelkarim, il coupait les mains des voleurs. C’est vrai que, très vite, il n’y a plus eu de vols… sauf ceux commis par Daech ! » Abdelkarim décrit également les corps décapités sur la place du centre-ville, à présent surnommée « Al-Jaheen », l’enfer, où les islamistes, afin d’édifier les masses, laissent presque toujours pourrir quelques cadavres défigurés. Mais aussi le stade de foot, devenu « le stade noir », un centre de détention ; et la biennommée « église des martyrs », dont le prêtre a été décapité et les bâtiments transformés en centre de torture par la cellule de renseignement. Ou encore l’ancienne usine de briques, à présent dans la « zone 11 », interdite aux civils, où le fermier affirme qu’ont eu lieu certaines des exécutions les plus spectaculaires, notamment celle du pilote de chasse jordanien brûlé vif il y a quelques mois.

 

 

Des femmes yézidies et chrétiennes sont vendues comme esclaves au marché. Parmi elles, des petites filles

 

 

Mais Abdelkarim est un dur à cuire, rien de tout cela ne lui fait baisser le ton. S’il s’est finalement enfui la semaine dernière, c’est uniquement parce que les djihadistes ont voulu l’enrôler de force, avec le reste de son quartier, pour renforcer leurs lignes. Il est pratiquement le seul à bien vouloir nous parler à Eyyubiye, une banlieue de la grande ville turque de Sanliurfa, rebaptisée « Little Raqqa » tant les Syriens y abondent. Des agents de Daech y grouilleraient également. Le seul moment où Abdelkarim se met à flancher, c’est en décrivant les femmes, yézidies ou chrétiennes, vendues sur le marché comme esclaves. « Elles étaient attachées par les mains, certaines n’étaient que des petites filles. Elles pleuraient comme des fontaines. Et si elles tombaient par terre, on les forçait à se relever à coups de pied. » Selon le blog Raqqa Is Being Slaughtered Silently, tenu par des activistes prodémocratie encore cachés en ville, le VIH se répandrait aujourd’hui rapidement parmi certaines victimes et chez les hommes de Daech, qui se partagent les esclaves sexuelles sans précaution. Abelkarim n’en sait rien et ne peut pas le confirmer. « Par contre, ce que j’ai vu, c’est que les esclaves n’ont pas seulement été achetées par les djihadistes, il y a aussi des Syriens », dit-il en baissant les yeux de dépit.

 

 

Karazi n’a pas vu la vente des esclaves. Comme la quasi-totalité des femmes de Raqqa, elle a presque totalement cessé de sortir de chez elle. La police de Daech a imposé en ville le port du voile intégral et des gants noirs. Mais dans la touffeur des rives de l’Euphrate, la tenue est presque insupportable, affirme la mère de famille réfugiée avec les siens en Turquie depuis près d’un mois. « Du coup, les femmes ne sortent jamais. C’est mon mari qui allait au marché à ma place ! » s’exclame-t-elle, comme stupéfiée par cette aberration. Karazi a entendu les rumeurs sur les épouses de djihadistes autorisées à conduire des voitures, mais elle dit n’en avoir jamais vu et assure qu’aucune femme locale n’a osé prendre le volant. « De toute façon, avec les écoles fermées, il faut bien rester chez soi pour s’occuper des enfants », explique-t-elle, précisant qu’elle a tout fait pour éviter d’envoyer ses deux jeunes fils à l’école coranique où les petits se font embrigader, voire enrôler pour un des innombrables attentats-suicides. Pendant près d’un an, Karazi a donc fait de son mieux pour éviter que les siens ne croisent les djihadistes. « Le mieux, c’était de vivre cachés, de se faire oublier », explique la femme de 45 ans, si usée par la vie qu’elle semble en avoir vingt de plus. Mais une de ses amies, Alia, a refusé de céder.

 

 

Malgré les menaces, elle a continué à sortir dans la rue drapée d’un simple voile islamique, le visage découvert. « Deux fois, ils l’ont attrapée et elle a reçu des blâmes », raconte Karazi, ses grands yeux couleur ambre emplis de tristesse et de lassitude. « La troisième fois, ils l’ont exécutée. Mais comme son crime n’était pas trop grave, ils ne l’ont pas décapitée. Juste tuée d’une balle dans la tête, et sa famille a eu le droit d’enterrer le corps. » Mohammed a également bénéficié de mesures de clémence. Pas son cousin Ibrahim, qui fumait du haschisch. Peut-être en revendait-il, même si le modeste fermier préfère ne pas trop en dire. Il nous parle à voix basse dans « Little Raqqa », tandis qu’un de ses frères guette à la porte, terrorisé qu’un agent de Daech puisse surgir d’un instant à l’autre pour leur régler leur compte, même en Turquie. Faute de disposer de 250 dollars pour payer un chauffeur, la fratrie a fui à pied début juin, à travers champs pour éviter les bombardements américains et ceux du régime de Damas, ainsi que les patrouilles islamistes. C’est tout un clan qui est parti en exil, à plus de 25 en comptant les jeunes enfants qu’il a fallu porter pendant trois jours. Ibrahim, lui, a été passé au fil de l’épée. « Ils l’ont décapité, mais ensuite ils nous ont dit que son crime ne méritait pas la damnation éternelle, explique Mohammed. Alors, après une semaine, ils l’ont ressorti d’un congélateur et nous l’ont rendu, avec la tête dans un sac. On a eu le droit de l’enterrer selon le rite. »

 

 

« Le message de Daech est comme du poison, c’est très dur de s’en remettre »

 

 

 

© DR Les soldats du régime sont abattus de dos, d’une balle dans la tête à bout portant. © DR

 

 

 

Ces diktats religieux, farfelus et sinistres, sont peut-être ce qui scandalise le plus le cheikh Ebu El-Huda Naksibendi. Importante figure du soufisme, forme mystique et tolérante de l’islam, le cheikh a vu sa mosquée et son mausolée familial saccagés aux abords de Hassakeh, une des autres grandes villes syriennes longtemps contrôlées par Daech. Il a rétabli une madrasa, ou école coranique, en plein « Little Raqqa », pour y recueillir les réfugiés syriens et maintenir une autre forme d’islam dans les lieux. Une vingtaine de caméras de surveillance protègent le centre de prière, où le cheikh essaie notamment de reprendre en main les jeunes qu’il sent sur le point d’aller rejoindre le djihad. « Depuis un an, je pense que j’en ai sauvé plus de trente. Mais le message de Daech est comme du poison, c’est très dur de s’en remettre », assène Ebu El-Huda, qui contient mal sa fureur contre les maîtres de Raqqa. « Je pourrais discuter avec tout le monde, même avec Satan. Mais pas avec Daech. C’est la pire malédiction jamais portée contre l’islam. » Les atrocités de la guerre civile sont devenues tellement innommables que le cheikh évoque l’apocalypse pour parler de la Syrie. « Dieu a abandonné les Syriens pour les punir de leurs péchés. Il restait à peine 40 % de justes dans tout le pays, alors Dieu a tranché, affirme le cheikh. Mais que les justes ne soient pas en peine : la vie sur cette Terre n’est qu’un épisode de soixante ou soixante-dix ans qui se termine par la vieillesse et la maladie. Ensuite, les Syriens innocents connaîtront la vie éternelle auprès de Dieu. Alors qu’en face Daech et tous ses complices d’Arabie saoudite, du Qatar et d’ailleurs connaîtront l’enfer de la damnation pendant des milliards et des milliards d’années ! »

 

 

Malgré les imprécations du cheikh, l’attrait de Daech paraît pourtant loin de s’estomper après un an de règne sur Raqqa et le tiers nord-ouest de l’Irak. A la frontière turque, une trentaine de milliers de réfugiés se sont groupés dans la bourgade d’Akçakale, d’où ils peuvent observer à l’œil nu les combats qui font rage de l’autre côté des barbelés entre les Kurdes et les djihadistes. Aux exclamations des spectateurs, on s’aperçoit qu’un grand nombre continue plutôt de soutenir Daech. Un étrange accord tacite semble même établi entre les djihadistes et la Turquie, pourtant membre de l’Otan et alliée de l’Occident. Ainsi, la frontière demeure étonnamment poreuse, et la police étrangement clémente envers ceux qui vont et viennent pour approvisionner la capitale du califat. « Mon grand frère est parti il y a deux jours avec ses marchandises, explique en toute candeur le jeune Ali, garçon coiffeur de 19 ans. Il fait l’aller-retour une fois par mois. » Membre d’une profession sinistrée depuis que les salafistes ont interdit aux femmes de fréquenter l’échoppe d’un coiffeur et aux hommes de se faire couper la barbe, Ali n’a eu d’autre choix que de passer côté turc pour exercer son métier. Il en profite aussi pour porter des jeans slim, écouter un peu de musique, voire fumer une cigarette quand cessent les heures de jeûne du ramadan. Mais rien de tout cela ne lui paraît très important. « Dans le fond, c’est quand même le “Dawla islamiya” qui pratique le seul vrai islam », déclare-t-il sans ambages, employant le terme élogieux pour parler de l’« Etat islamique », seul vocable autorisé à Raqqa sous peine de coups de fouet.

 

 

Les clients du salon où travaille Ali acquiescent pour la plupart, même s’ils sont tous là pour se faire tailler la barbe, épiler les joues à l’élastique ou l’intérieur des narines avec de la cire. « Que leur discipline soit stricte, c’est normal puisqu’ils sont en djihad et servent la cause de l’islam le plus pur », poursuit le jeune homme, assurant que la vaste majorité de ses amis de Raqqa combat à présent dans les rangs de Daech. Lui-même est un peu malingre et d’une allure qui ne semble pas particulièrement martiale. Il avoue que la guerre ne le tente pas beaucoup. Mais, à présent que les bombardements de l’aviation américaine ont permis aux Kurdes d’approcher à moins de 50 kilomètres, le jeune coiffeur est inquiet pour sa ville natale. « Les Kurdes, dit-il, sont les pires ennemis des Arabes. S’ils s’approchent encore, c’est sûr que j’y retourne. J’irai prendre les armes pour défendre le califat. »

 

 

 

Source: ParisMatch

 

20/11/2015

Pas d’amalgame entre « salafiste » et « salafiste » !

 

 

La première décapitation perpétrée sur le sol français à peine annoncée, les républicains de gauche, comme à l'accoutumée, ont agité leur gri-gri favori : « Pas d'amalgame ».
 
 

 
 
 
      

L’attentat contre l’usine de gaz, en Isère, et la première décapitation perpétrée sur le sol français à peine annoncés, les républicains de gauche, comme à l’accoutumée, ont agité leur gri-gri favori : « Pas d’amalgame ». Pas d’amalgame entre islam et islamisme, pas d’amalgame entre musulmans modérés et musulmans radicaux, ou, autre variante, entre islam et salafisme. Entre eux, point de socle commun, ni même quelque supposé lien de parenté.

 

Mais, stupeur, ce dimanche 28 juin, présentatrice et journaliste du journal de 19 h d’Antenne Réunion nous en révèlent un nouveau. Alors que Yassin Salhi – qui avait été fiché par les renseignements généraux précisément pour appartenance à la mouvance salafiste, donc en voie de radicalisation terroriste – est en garde à vue, on nous apprend que « le terme salafisme » ne doit pas être confondu avec celui de « djihadisme » ! Stupeur, encore, d’entendre définir le salafisme comme étant « un courant rigoriste de l’islam fondé sur une stricte interprétation du Coran », immédiatement suivi de cette affirmation : « La plupart des salafistes sont pacifistes. » » Mieux : « Les salafistes qui versent dans le djihadisme seraient ceux qui l’étudient le moins et ceux qui sont motivés par un sentiment d’oppression contre les musulmans. »» Ce n’est pas l’avis de Yadh Ben Achour, professeur de droit à l’université de Tunis :

 

L’erreur serait de supposer que ce salafiste est un pauvre hère égaré dans l’histoire de l’islam. Cessons de croire à la théorie de l’aberration qui veut que le salafiste ne représente pas l’islam ou que c’est l’enfant maudit de la famille […] »

 

Alors, on se dit que les médias réunionnais pèchent par naïveté ou par méconnaissance profonde de l’islam. Parce qu’en métropole, ce sont bien les salafistes qui y contrôlent une centaine de mosquées (chiffres de 2010), et une quarantaine d’autres soupçonnées de les rallier.

 

Pourtant, même son de cloche du côté de Saint Priest, à la mosquée fréquentée par Yassin Salhi où, étonnamment, personne ne semble le connaître. Le Monde nous apprend que le salafisme, pour Franck, un chrétien converti, « c’est le contraire du terrorisme, c’est prôner la paix, vivre ensemble, respecter l’autre […] ». « Pour nous, c’est pas des salafistes, ces gens-là », ajoute Belgacem, 60 ans, et assez énervé : « Ce sont ce que les savants appellent “les chiens de l’enfer” […], un salafiste, ça ne tue pas. ». Pas d’amalgame !

 

C’est à y perdre son latin… Djihadiste ou salafiste ? Salafiste modéré ou salafiste radical ? Salafiste pacifique ou non ? Cela va devenir vraiment très compliqué !

 

 

09/10/2015

Pas d’amalgame entre « salafiste » et « salafiste » !

 

 

 

La première décapitation perpétrée sur le sol français , les républicains de gauche, comme à l'accoutumée, ont agité leur gri-gri favori : « Pas d'amalgame ».
 
 

 
 
 
      

L’attentat contre l’usine de gaz, en Isère, et la première décapitation perpétrée sur le sol français à peine annoncés, les républicains de gauche, comme à l’accoutumée, ont agité leur gri-gri favori : « Pas d’amalgame ». Pas d’amalgame entre islam et islamisme, pas d’amalgame entre musulmans modérés et musulmans radicaux, ou, autre variante, entre islam et salafisme. Entre eux, point de socle commun, ni même quelque supposé lien de parenté.

 

Mais, stupeur, le dimanche 28 juin, présentatrice et journaliste du journal de 19 h d’Antenne Réunion nous en révèlent un nouveau. Alors que Yassin Salhi – qui avait été fiché par les renseignements généraux précisément pour appartenance à la mouvance salafiste, donc en voie de radicalisation terroriste – est en garde à vue, on nous apprend que « le terme salafisme » ne doit pas être confondu avec celui de « djihadisme » ! Stupeur, encore, d’entendre définir le salafisme comme étant « un courant rigoriste de l’islam fondé sur une stricte interprétation du Coran », immédiatement suivi de cette affirmation : « La plupart des salafistes sont pacifistes. » » Mieux : « Les salafistes qui versent dans le djihadisme seraient ceux qui l’étudient le moins et ceux qui sont motivés par un sentiment d’oppression contre les musulmans. »» Ce n’est pas l’avis de Yadh Ben Achour, professeur de droit à l’université de Tunis :

 

L’erreur serait de supposer que ce salafiste est un pauvre hère égaré dans l’histoire de l’islam. Cessons de croire à la théorie de l’aberration qui veut que le salafiste ne représente pas l’islam ou que c’est l’enfant maudit de la famille […] »

 

Alors, on se dit que les médias réunionnais pèchent par naïveté ou par méconnaissance profonde de l’islam. Parce qu’en métropole, ce sont bien les salafistes qui y contrôlent une centaine de mosquées (chiffres de 2010), et une quarantaine d’autres soupçonnées de les rallier.

 

Pourtant, même son de cloche du côté de Saint Priest, à la mosquée fréquentée par Yassin Salhi où, étonnamment, personne ne semble le connaître. Le Monde nous apprend que le salafisme, pour Franck, un chrétien converti, « c’est le contraire du terrorisme, c’est prôner la paix, vivre ensemble, respecter l’autre […] ». « Pour nous, c’est pas des salafistes, ces gens-là », ajoute Belgacem, 60 ans, et assez énervé : « Ce sont ce que les savants appellent “les chiens de l’enfer” […], un salafiste, ça ne tue pas. ». Pas d’amalgame !

 

C’est à y perdre son latin… Djihadiste ou salafiste ? Salafiste modéré ou salafiste radical ? Salafiste pacifique ou non ? Cela va devenir vraiment très compliqué !