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25/09/2020

Friedrich Nietzsche fils de pasteur luthérien:

 

 

 

 


 

 

Friedrich Nietzsche

Philosophe allemand (Röcken, près de Lützen, 1844-Weimar 1900).

 

 

Friedrich Nietzsche fut le penseur qui soumit à un doute radical tout l'acquis de la pensée occidentale, de Platon à Descartes. Sa propre philosophie est celle qui appelle de ses vœux le « surhomme », victorieux du Temps parce qu'il inscrit son action dans un « éternel retour ».

 

 

Une éducation privilégiée

 

Fils et petit-fils de pasteurs luthériens, Friedrich Nietzsche a tout juste deux ans lorsque son père meurt. À Naumburg, où sa famille s'installe, il grandit au milieu de femmes : sa mère, sa sœur cadette Elisabeth, sa grand-mère et deux tantes. Toutes l'entourent du respect suscité par l'enfant prodige qu'il est, montrant un don précoce pour la musique.

En 1858, Nietzsche est envoyé dans une école protestante faite pour l'élite et, en 1864, il s'inscrit à l'université de Bonn, où il étudie la théologie et la philologie classique. Mais c'est surtout à l'écriture musicale qu'il se consacre. En 1865, il suit à Leipzig son professeur et mentor, le latiniste Friedrich Wilhelm Ritschl (1806-1876), qui le tient pour un génie. Sur la recommandation de Ritschl, il obtient en 1869 – alors qu'il n'a pas encore soutenu de thèse – un poste de professeur de philologie classique à l'université de Bâle.

 

L'époque des affinités rompues

 

À Leipzig, Nietzsche a découvert la philosophie en lisant le Monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer. L'art, pensé comme contemplation du beau, y apparaît comme une consolation aux tourments de l'existence. Nietzsche croit voir la réalisation de ce projet philosophique dans la musique de Richard Wagner. De 1869 à 1872, il fait partie du cercle des intimes du compositeur, auquel il dédie son premier ouvrage : paru en 1872, celui-ci a pour titre la Naissance de la tragédie et pour sous-titre Hellénisme et pessimisme, ce dernier terme étant emprunté à Schopenhauer ; le philologue devenu esthéticien suscite de brûlantes controverses en portant sa première attaque contre l'idéalisme de Platon. Nietzsche rompt pourtant avec sa double filiation en publiant, entre 1873 et 1876, les quatre Considérations inactuelles (ou intempestives) : il rejette la philosophie de Schopenhauer, afin de proclamer « l'acquiescement à la vie », et la dramaturgie wagnérienne, parce qu'elle est fondée sur l'exaltation de la mythologie germanique.

 

Depuis 1874, Nietzsche fait l'épreuve de la maladie – migraines et troubles oculaires –, qu'il accueille cependant, par-delà la souffrance, comme un moment de liberté : il en finit alors « avec cette habitude de céder, de faire comme tout le monde, de [se] prendre pour un autre ». En 1879, il démissionne de l'enseignement. Avec la maigre pension du gouvernement suisse pour tout viatique, il mène une vie d'errance, en Bohême, en Italie, en France, surtout à la recherche des stations thermales qui conviendront le mieux à son état de santé.

 

L'époque des ouvrages fondateurs

 

Les années d'errance sont aussi celles du surgissement de l'œuvre proprement nietzschéenne. Humain, trop humain (1878) inaugure une période de critique totale, qui se poursuit avec le Voyageur et son ombre (1879) et Aurore (1881). Ces livres sont comme « une forme supérieure de guérison ». Nietzsche a recours à l'aphorisme pour rendre compte d'une réalité faite de multiples « perspectives ». Par son style même, il nous invite à nous méfier des systèmes rassurants, comme celui de Descartes, dont le « je pense, donc je suis » est soumis à une critique en règle : il n'est pas certain, dit Nietzsche, que je sois l'être qui représente ce que je me représente. Dans le Gai Savoir (1882), il reformule l'idée (stoïcienne à l'origine) de l'éternel retour : il n'est pas question de croire en un absurde retour des choses, mais d'éprouver la force de la volonté, en voulant toujours ce qu'on a voulu une fois – ce qui signifie renoncer au temps linéaire de l'histoire judéo-chrétienne.

 

Paru en plusieurs parties entre 1883 et 1885, Ainsi parlait Zarathoustra ne se vend qu'à une centaine d'exemplaires. C'est pourtant, parmi ses œuvres, celle dont Nietzsche déclare : « En l'offrant à l'humanité, je lui ai fait le plus grandiose présent qu'elle ait jamais reçu. » Il choisit la forme du discours poétique pour exposer les thèmes essentiels de sa philosophie que sont la mort de Dieu et l'apparition du surhomme (Übermensch) : le surhomme est celui qui est animé de la volonté de puissance – entendue non comme désir de domination mais comme force créatrice – et celui qui accepte, d'abord dans la gravité puis dans la joie, l'épreuve de l'éternel retour. « Quel que soit l'état que ce monde puisse atteindre, il doit l'avoir atteint, et cela, non pas une fois, mais d'innombrables fois. »

 

Le crépuscule du penseur

 

Nietzsche s'emploie ensuite à détruire définitivement ce qui a été ébranlé dans le Zarathoustra : la morale dans Par-delà bien et mal (1886) et dans la Généalogie de la morale (1887), la religion dominante dans l'Antéchrist (1888 [publié en 1896]) et toutes les formes d'idéalisme dans le Crépuscule des idoles (1888). Dès la fin de 1888, il écrit des lettres étranges, puis, le 3 janvier 1889, alors qu'il se trouve à Turin, il sombre dans l'aliénation mentale. D'abord interné à Iéna, il est ensuite recueilli, à Naumburg, par sa mère – qui lui en veut cependant d'« avoir tué le Christ » – et, finalement, à Weimar, par sa sœur Elisabeth (1846-1935), qui sera la dépositaire de ses derniers manuscrits. En 1901, c'est sa sœur qui publie, sous le titre la Volonté de puissance, ce qui n'est pas réellement une œuvre de Nietzsche, mais une compilation posthume d'aphorismes sélectionnés et parfois même partiellement réécrits. En désaccord avec le texte d'Ecce Homo, datant de 1888, elle en retardera la parution jusqu'en 1908.

 

La sœur Walkyrie

 

Elisabeth Nietzsche, surtout connue sous son nom d'épouse – Elisabeth Förster Nietzsche –, fut pour Friedrich une sœur attentionnée et complice, dont l'affection, à l'âge adulte, se mua en une passion dévorante, qui la poussa notamment à s'immiscer dans la vie sentimentale de son frère. C'est elle, notamment, qui mit fin à la liaison – pourtant toute spirituelle – que celui-ci eut avec la jeune Lou Andreas-Salomé entre 1882 et 1883.

 

Nietzsche, sur la fin de sa vie, n'était plus que l'ombre de lui-même. Il tomba complètement sous la coupe d'Elisabeth, qui gérait ses archives. C'est sa sœur qui entreprit de diffuser son œuvre, quitte à jouer les faussaires afin de transformer Friedrich en héros de la « nouvelle Allemagne ». Trente ans durant, après la mort de son frère, elle chercha à imposer une interprétation de la pensée nietzschéenne qui allait dans le sens de ses propres convictions aryennes – parachevées par son adhésion au national-socialisme.

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15/09/2020

Le « Moyen Age » n’a jamais cru que la Terre était plate !

 

 

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Encore un mythe à détruire, concernant l’horrible « Moyen-Age » chrétien.

 

 

« Présentation : Christophe Colomb n’a jamais eu à démontrer que la Terre était ronde. Car tout le monde le savait déjà. Et depuis longtemps ! C’est ce que confirme l’ouvrage d’un historien américain, Jeffrey B. Russel, qui met à mal bon nombre d’idées reçues sur les géographes du Moyen Age et de l’Antiquité. Il commence par constater que les auteurs médiévaux affirment la rotondité de la Terre, comme le faisait Platon. Il examine ensuite l’apparition du mythe moderne selon lequel le Moyen-Age croyait la Terre plate. En fait ce sont des évolutionnistes libéraux américains qui ont créé de toutes pièces ce mythe aujourd’hui repris dans la presse et dans les manuels scolaires.

 

 

 

En cette année anniversaire de la découverte du Nouveau Monde, c’est un véritable déluge de publications qui s’abat sur nous ; à cette occasion, nombre d’idées reçues sont remises en question. L’une d’elles, selon laquelle les contemporains de Christophe Colomb croyaient que la Terre était plate, a trouvé son historien, Jeffrey B. Russel, dans un petit ouvrage décapant qui vient d’être publié aux Etats-Unis.

 

 

 

Considérons le cas de Christophe Colomb : les historiens ont depuis longtemps dénoncé la fable selon laquelle il aurait dû affronter les foudres des docteurs de Salamanque pour avoir osé prétendre que la Terre était ronde – sans quoi le passage des Indes par l’ouest était inconcevable. Certes, le découvreur a eu ses détracteurs et ses opposants, mais leurs arguments tenaient aux probabilités d’échec de l’entreprise.

 

 

Et ils avaient raison, puisque la distance qui sépare les îles Canaries du Japon est de deux cents degrés de longitude, là où Colomb, pour avancer son projet, voulait n’en voir que soixante. Mais nulle part dans ces discussions il ne fut question d’une sphéricité que le navigateur aurait dû démontrer.

 

 

 

Déjà au XVème siècle, l’affaire était entendue. La Géographie du Grec Ptolémée (90-168) est traduite en latin en 1410. Or cet ouvrage ne laisse subsister aucun doute sur la rotondité de la Terre : il est tout entier fondé sur le quadrillage de la sphère en degrés de latitude et méridiens de longitude.

 

 

 

Et le cardinal Pierre d’Ailly en a bien retenu toutes les leçons dans son Image du monde écrite en latin dès 1410. Mais avant ? Là où les médiévistes ont souvent été plus évasifs, Jeffrey Russell nous invite à voir partout et toujours la même représentation, les mêmes comparaisons.

 

 

 

Pour les uns, la Terre est un oeuf ou une balle, pour d’autres, une pomme ou une pelote.

 

 

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Pour les philosophes John Holywood ou Thomas d’Aquin au XIIIème siècle, Jean Buridan ou Nicolas Oresme au XIVème , nul doute n’est possible. Ces deux derniers évoquent même la rotation de la Terre sur elle-même !

 

 

 

Faut-il remonter plus avant vers les « siècles obscurs », pour reprendre une expression chère aux Anglo-Saxons ? Là où un Isidore de Séville (mort en 636) semble entretenir certaines réserves, Bède le Vénérable au VIIIème siècle et Scot Erigène au IXème sont catégoriques : la Terre est ronde. Ils ne font d’ailleurs pas preuve d’originalité, puisqu’ils reprennent la tradition scientifique des compilateurs de l’Antiquité tardive, notamment Martianus Capella dont les Noces de Mercure et Philologie, écrites vers 420, connaissent une très large diffusion au Moyen Age. Or Martianus affirme lui aussi sans ambages : « Elle [la Terre] n’est pas plate, elle est ronde. »

 

 

Il semble donc y avoir durant tout le Moyen Age occidental unanimité sur la question.

 

 

 

Non sans quelques problèmes pour les philosophes et les cartographes. Ceux-ci veulent en effet représenter un oekoumène (l’ensemble des terres habitées) conforme aux connaissances de la période et, d’autant que possible, à la tradition biblique et évangélique. Dès lors, que Jérusalem soit au centre du monde ou le paradis à l’est, c’est une simple convention cartographique. Le géographe arabe Al Idrisi ne place-t-il pas, au XIIème siècle, La Mecque au centre de sa carte ? Et, au XXème siècle, ne discute-t-on pas encore de la « juste » représentation de l’hémisphère sud sur nos modernes mappemondes ? Plus délicat est le problème de la conformité aux enseignements de l’Eglise selon lesquels les Apôtres ont apporté la Parole « aux quatre coins du monde ». Car il faudrait que le Terre soit plate pour posséder quatre coins*.

 

 

 

Ainsi s’explique l’hésitation d’Isidore de Séville ; pourtant saint Augustin lui-même (354-430) avait mis en garde contre le danger d’utiliser le sens littéral de l’Ecriture. Lorsque les cartographes médiévaux nous présentent une Terre d’apparence plate et circulaire, c’est donc certainement une convention cartographique, parfois l’illustration d’une certaine tradition biblique, mais jamais la représentation d’un soi-disant dogme de la « Terre plate ».

 

 

 

 

 

D’où vient alors ce mythe, puisque mythe il y a ? De l’exploitation qu’on a faite, au XIXème siècle, de certains textes de l’Antiquité tardive. Cette époque avait bel et bien connu deux « théoriciens » de la Terre plate : Lactance (vers 265-345) d’abord, polémiste crédule, qui s’oppose ouvertement à la pensée scientifique (et païenne) de son époque, au moyen d’arguments simples mais combien efficaces : « Y a-t-il quelqu’un d’assez extravagant pour se persuader qu’il y a des hommes qui aient les pieds en haut et la tête en bas […] et que la pluie et la grêle puissent tomber en montant ? »

 

 

 

 

Darwin contre l’Eglise

 

 

 

Puis, deux siècles plus tard, en Egypte, Cosmas dit « Indicopleustès » (« le voyageur des Indes »), retiré dans un monastère du Sinaï, rédige sous le titre de Topographie chrétienne une vaste compilation géographique où la Terre plate occupe une place importante. Il faut cependant savoir que cet ouvrage volumineux, rédigé en grec et aux marges orientales de la Chrétienté, ne nous est connu aujourd’hui qu’à travers trois manuscrits médiévaux complets.

 

 

 

Critiqué à Byzance dès le IXème siècle par le patriarche Photius, il est totalement ignoré de l’Occident médiéval. La première traduction latine de Cosmas date de 1705 ! Et c’est cet auteur, tout à fait marginal dans le monde grec et inconnu du monde latin, qui deviendra au XIXème siècle le symbole de l’obscurantisme médiéval!

 

 

 


Car ces visions farfelues du monde seraient restées aussi chimériques que les descriptions contemporaines de cynocéphales (hommes à tête de chien), si elles n’avaient été reprises par les positivistes et « progressistes » du XIXème siècle. La démonstration de Jeffrey Russell est ici tout à fait originale et convaincante.

 

 

 

 

S’il n’y a jamais eu de mythe médiéval de la « Terre plate », il y a bel et bien eu une légende moderne du « dogme médiéval de la Terre plate ». Russell traque son apparition puis sa diffusion, en France et aux Etats-Unis, tout au long du XIXème siècle ; il démasque à l’occasion quelques « coupables ».

 

 

 

 

Coupable, le premier, le romancier américain Washington Irving (1783-1859), dans un pastiche historique sur la vie de Christophe Colomb, publié pour la première fois en 1828. Irving invente de toutes pièces une scène qui deviendra célèbre, dans laquelle le navigateur doit se défendre contre l’obscurantisme des docteurs de Salamanque incapables d’admettre que le Terre fût ronde.

 

 

 

 

 

 

Le roman connaît un immense succès et contribue à accréditer, outre-Atlantique, la vision d’une Eglise catholique dogmatique et intolérante. Coupable encore, en France, à la même époque, le très respecté Antoine-Jean Letronne (1787-1848), directeur de l’Ecole des Chartes et professeur au Collège de France, qui dans la Revue des deux Mondes, avance l’idée d’un dogme de la Terre plate chez les Pères de l’Eglise et d’une interprétation littérale de la Bible au long du Moyen Age.

 

 

 

Coupables surtout, aux Etats-Unis à nouveau et principalement pendant la seconde moitié du XIXème siècle, nombre d’esprits libéraux qui souhaitent réfuter les arguments anti-évolutionnistes de l’époque. Nous sommes en effet en plein débat autour des thèses de Darwin sur l’évolution des espèces, que l’Eglise se refuse à admettre. Quoi de mieux, dès lors, pour combattre son étroitesse de vues, que de stigmatiser un obscurantisme plus général, dont le pseudo-dogme médiéval de la Terre plate deviendrait une sorte de cas exemplaire ? C’est la voie que suivent sans hésiter certains auteurs américains dans des ouvrages dont les titres à eux seuls sont tout un programme :

 

 


Histoire du conflit entre religion et science de John Draper (New York, 1874) ou Histoire du combat entre la science et la théologie dans le Christianisme d’Andrew White (New York, 1896)…L’idée d’un dogme médiéval de la Terre plate se diffuse dès lors dans les ouvrages de vulgarisation et les manuels scolaires. Elle correspond si bien à l’image que l’on se fait du Moyen Age au temps de Victor Hugo ou de Jules Michelet qu’on la reçoit sans discussion.

 

 

Tant et si bien que malgré toutes les réfutations modernes, un auteur à succès pourtant bien informé comme Daniel Boorstin perpétue encore aujourd’hui ce mythe.

 

 

Preuve, s’il en était besoin qu’un petit essai comme celui de Jeffrey Russell est d’actualité et mériterait d’être traduit en français sans délai. »

 

 

 

Michel Hébert – Le CEP – 2018

 

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28/08/2020

Testament de saint Louis:

 

 

 

 

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Cher fils, donne volontiers pouvoir aux gens de bonne volonté qui en sachent bien user, et mets grande peine à ce que les péchés soient supprimés en ta terre...         
   
        

A son cher fils Philippe, salut et amitié de père.

 

 

Cher fils, parce que je désire de tout mon cœur que tu sois bien enseigné en toutes choses, j’ai pensé que je te ferais quelques enseignements par cet écrit, car je t’ai entendu dire plusieurs fois que tu retiendrais davantage de moi que de tout autre.

 

 

Cher fils, je t’enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir.

 

 

Tu dois te garder de toutes choses que tu penseras devoir lui déplaire et qui sont en ton pouvoir, et spécialement tu dois avoir cette volonté que tu ne fasses un péché mortel pour nulle chose qui puisse arriver, et qu’avant de faire un péché mortel avec connaissance, que tu souffrirais que l’on te coupe les jambes et les bras et que l’on t’enlève la vie par le plus cruel martyre.

 

Si Notre Seigneur t’envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois l’en remercier et lui savoir bon gré car il faut comprendre qu’il l’a fait pour ton bien. De plus, tu dois penser que tu as mérité ceci- et encore plus s’il le voulait- parce que tu l’as peu aimé et peu servi, et parce que tu as fait beaucoup de choses contre sa volonté.

 

Si Notre Seigneur t’envoie prospérité, santé de corps ou autre chose, tu dois l’en remercier humblement et puis prendre garde qu’à cause de cela il ne t’arrive pas de malheur causé par orgueil ou par une autre faute, car c’est un très grand péché de guerroyer Notre Seigneur de ses dons.

 

 

Cher fils, je te conseille de prendre l’habitude de te confesser souvent et d’élire toujours des confesseurs qui soient non seulement pieux mais aussi suffisamment bien instruits, afin que tu sois enseigné par eux des choses que tu dois éviter et des choses que tu dois faire ; et sois toujours de telle disposition que des confesseurs et des amis osent t’enseigner et te corriger avec hardiesse.

 

 

Cher fils, je t’enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Eglise, et quand tu seras à l’église garde-toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. Dis tes oraisons avec recueillement ou par bouche ou de pensée, et spécialement sois plus recueilli et plus attentif à l’oraison pendant que le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ sera présent à la messe et puis aussi pendant un petit moment avant.

 

 

Cher fils, je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considèreras comme souffrant ou de cœur ou de corps , et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d’aumônes.

 

 

Si tu as malaise de cœur, dis-le à ton confesseur ou à quelqu’un d’autre que tu prends pour un homme loyal capable de garder bien ton secret, parce qu’ainsi tu seras plus en paix, pourvu que ce soit, bien sûr, une chose dont tu peux parler.

 

 

Cher fils, recherche volontiers la compagnie des bonnes gens, soit des religieux, soit des laïcs, et évite la compagnie des mauvais. Parle volontiers avec les bons, et écoute volontiers parler de Notre Seigneur en sermons et en privé. Achète volontiers des indulgences.

 

Aime le bien en autrui et hais le mal.

 

Et ne souffre pas que l’on dise devant toi paroles qui puissent attirer gens à péché. N’écoute pas volontiers médire d’autrui.

 

 

Ne souffre d’aucune manière des paroles qui tournent contre Notre Seigneur, Notre-Dame ou des saints sans que tu prennes vengeance, et si le coupable est un clerc ou une grande personne que tu n’as pas le droit de punir, rapporte la chose à celui qui peut le punir.

 

 

Prends garde que tu sois si bon en toutes choses qu’il soit évident que tu reconnaisses les générosités et les honneurs que Notre Seigneur t’a faits de sorte que, s’il plaisait à Notre Seigneur que tu aies l’honneur de gouverner le royaume, que tu sois digne de recevoir l’onction avec laquelle les rois de France sont sacrés.

 

 

Cher fils, s’il advient que tu deviennes roi, prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c’est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu’il arrive, tu ne t’écartes de la justice. Et s’il advient qu’il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu’à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice.

 

 

Et s’il advient que tu aies querelle contre quelqu’un d’autre, soutiens la querelle de l’adversaire devant ton conseil, et ne donne pas l’impression de trop aimer ta querelle jusqu’à ce que tu connaisses la vérité, car les membres de ton conseil pourraient craindre de parler contre toi, ce que tu ne dois pas vouloir

 

.

Si tu apprends que tu possèdes quelque chose à tort, soit de ton temps soit de celui de tes ancêtres, rends-la tout de suite toute grande que soit la chose, en terres, deniers ou autre chose. Si le problème est tellement épineux que tu n’en puisses savoir la vérité, arrive à une telle solution en consultant ton conseil de prud’hommes, que ton âme et celle de tes ancêtres soient en repos. Et si jamais tu entends dire que tes ancêtres aient fait restitution, prends toujours soin à savoir s’il en reste encore quelque chose à rendre, et si tu la trouves, rends-la immédiatement pour le salut de ton âme et de celles de tes ancêtres.

 

 

Sois bien diligent de protéger dans tes domaines toutes sortes de gens, surtout les gens de sainte Eglise ; défends qu’on ne leur fasse tort ni violence en leurs personnes ou en leurs biens. Et je veux te rappeler ici une parole que dit le roi Philippe, mon aïeul, comme quelqu’un de son conseil m’a dit l’avoir entendue. Le roi était un jour avec son conseil privé-comme l’était aussi celui qui m’a parlé de la chose- et quelques membres de son conseil lui disaient que les clercs lui faisaient grand tort et que l’on se demandait avec étonnement comment il le supportait. Et il répondit : « Je crois bien qu’ils me font grand tort ; mais, quand je pense aux honneurs que Notre Seigneur me fait, je préfère de beaucoup souffrir mon dommage, que faire chose par laquelle il arrive esclandre entre moi et sainte Eglise. » Je te rappelle ceci pour que tu ne sois pas trop dispos à croire autrui contre les personnes de sainte Eglise. Tu dois donc les honorer et les protéger afin qu’elles puissent faire le service de Notre Seigneur en paix.

 

 

Ainsi je t’enseigne que tu aimes principalement les religieux et que tu les secoures volontiers dans leurs besoins ; et ceux par qui tu crois que Notre Seigneur soit le plus honoré et servi, ceux-là aime plus que les autres.

 

 

Cher fils, je t’enseigne que tu aimes et honores ta mère, et que tu retiennes volontiers et observes ses bons enseignements, et sois enclin à croire ses bons conseils.

 

 

Aime tes frères et veuille toujours leur bien et leur avancement, et leur tiens lieu de père pour les enseigner à tous biens, mais prends garde que, par amour pour qui que ce soit, tu ne déclines de bien faire, ni ne fasses chose que tu ne doives.

 

 

Cher fils, je t’enseigne que les bénéfices de saint Eglise que tu auras à donner, que tu les donnes à bonnes personnes par grand conseil de prud’hommes ; et il me semble qu’il vaut mieux les donner à ceux qui n’ont aucunes prébendes qu’à ceux qui en ont déjà ; car si tu les cherches bien, tu trouveras assez de ceux qui n’ont rien et en qui le don sera bien employé.

 

 

Cher fils, je t’enseigne que tu te défendes, autant que tu pourras, d’avoir guerre avec nul chrétien ; et si l’on te fait tort, essaie plusieurs voies pour savoir si tu ne pourras trouver moyen de recouvrer ton droit avant de faire guerre, et fasse attention que ce soit pour éviter les péchés qui se font en guerre. Et s’il advient que tu doives la faire, ou parce qu’un de tes hommes manque en ta cour de s’emparer de ses droits, ou qu’il fasse tort à quelque église ou à quelque pauvre personne ou à qui que ce soit et ne veuille pas faire amende, ou pour n’importe quel autre cas raisonnable pour lequel il te faut faire la guerre, commande diligemment que les pauvres gens qui ne sont pas coupables de forfaiture soient protégés et que dommage ne leur vienne ni par incendie ni par autre chose ; car il te vaudrait mieux contraindre le malfaiteur en prenant ses possessions, ses villes ou ses châteaux par force de siège. Et garde que tu sois bien conseillé avant de déclarer la guerre, que la cause en soit tout à fait raisonnable, que tu aies bien averti le malfaiteur et que tu aies assez attendu, comme tu le devras.

 

 

Cher fils, je t’enseigne que les guerres et les luttes qui seront en ta terre ou entre tes hommes, que tu te donnes la peine, autant que tu le pourras, de les apaiser, car c’est une chose qui plaît beaucoup à Notre Seigneur. Et Monsieur saint Martin nous en a donné un très grand exemple car, au moment où il savait par Notre Seigneur qu’il devait mourir, il est allé faire la paix entre les clercs de son archevêché, et il lui a semblé en le faisant qu’il mettait bonne fin à sa vie.

 

 

Cher fils, prends garde diligemment qu’il y ait bons baillis et bons prévôts en ta terre, et fais souvent prendre garde qu’ils fassent bien justice et qu’ils ne fassent à autrui tort ni chose qu’ils ne doivent. De même, ceux qui sont en ton hôtel, fais prendre garde qu’ils ne fassent injustice à personne car, combien que tu dois haïr le mal qui existe en autrui, tu dois haïr davantage celui qui viendrait de ceux qui auraient reçu leur pouvoir de toi, et tu dois garder et défendre davantage que cela n’advienne.

 

 

 

Cher fils, donne volontiers pouvoir aux gens de bonne volonté qui en sachent bien user, et mets grande peine à ce que les péchés soient supprimés en ta terre, c’est-à-dire les vilains serments et toute chose qui se fait ou se dit contre Dieu ou Notre-Dame ou les saints : péchés de corps, jeux de dés, tavernes ou autres péchés. Fais abattre tout ceci en ta terre sagement et en bonne manière. Fais chasser les hérétiques et les autres mauvais gens de ta terre autant que tu le pourras en requérant comme il le faut le sage conseil des bonnes gens afin que ta terre en soit purgée.

 

 

Avance le bien par tout ton pouvoir ; mets grande peine à ce que tu saches reconnaître les bontés que Notre Seigneur t’auras faites et que tu l’en saches remercier.

 

Cher fils, je t’enseigne que tu aies une solide intention que les deniers que tu dépenseras soient dépensés à bon usage et qu’ils soient levés justement. Et c’est un sens que je voudrais beaucoup que tu eusses, c’est-à-dire que tu te gardasses de dépenses frivoles et de perceptions injustes et que tes deniers fussent justement levés et bien employés-et c’est ce même sens que t’enseigne Notre Seigneur avec les autres sens qui te sont profitables et convenables.

 

 

Cher fils, je te prie que, s’il plaît à Notre Seigneur que je trépasse de cette vie avant toi, que tu me fasses aider par messes et par autres oraisons et que tu demandes prières pour mon âme auprès des ordres religieux du royaume de France, et que tu entendes dans tout ce que tu feras de bon, que Notre Seigneur m’y donne part.

 

 

Cher fils, je te donne toute la bénédiction qu’un père peut et doit donner à son fils, et je prie Notre Seigneur Dieu Jésus-Christ que, par sa grande miséricorde et par les prières et par les mérites de sa bienheureuse mère, la Vierge Marie, et des anges et des archanges, de tous les saints et de toutes les saintes, il te garde et te défende que tu ne fasses chose qui soit contre sa volonté, et qu’il te donne grâce de faire sa volonté afin qu’il soit servi et honoré par toi ; et puisse-t-il accorder à toi et à moi, par sa grande générosité, qu’après cette mortelle vie nous puissions venir à lui pour la vie éternelle, là où nous puissions le voir, aimer et louer sans fin, Amen.

 

 

A lui soit gloire, honneur et louange, qui est un Dieu avec le Père et le Saint-Esprit, sans commencement et sans fin . Amen.

 

 

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21/07/2020

Qui sont les intellectuels que les protestants devraient lire?

 

 

 

 

 

 

 Jean Brun, l'Ecclésiaste protestant :

 

 

« Entre ce qui fait l’être du passant et l’être du passager, est venu s’insérer tout l’univers du machinal. Le passant se déplaçait dans un milieu qui, pour ainsi dire, lui parlait ; tout au long de sa marche il pénétrait dans une nature où il pouvait lire le passage d’autres vivants ou celui des saisons, il déchiffrait les signatures que le temps laisse dans l’espace. Le passager, lui, appartient au monde du machinal (…) »[1]

 

 

 

 Impossible d’imaginer que Jean Brun n’ait pas, constamment, appliqué à sa propre vie cette analyse aiguisée. Quand Bernard Saint-Sernin évoque sa « vigilance »[2] , on peut, sans prendre beaucoup de risques, se le représenter en observateur attentif de ses contemporains et du temps qu’il a traversé. Comme un passant, il a dû s’imprégner de cet air, de cet esprit, de cette mentalité qui qualifie une époque. Nul doute encore, donc, que sa philosophie en porte les traces. A deux niveaux certainement : d’abord comme une philosophie fruit de l’histoire d’un homme et d’un temps ; ensuite, et surtout peut-être, comme une volonté de proclamer une autre réponse, -une contre-réponse ?- aux voix du temps.

 

 

Situer Brun en son temps peut aider à mieux saisir sa pensée ; sa volonté d’établir les limites de la philosophie (certains parlant ici de Philosophie du seuil[3] ), son ontologie de la cassure et de l’angoisse ou sa critique de la machine et du rêve humain. Aucune étude n’existe encore sur ce sujet. On ne peut qu’espérer que des travaux de biographies intellectuelles soient entrepris dans les années à venir. Il nous appartient ici d’ouvrir, simplement, une brèche. Avant d’effleurer quelques pistes autour des trois thématiques de l’absence, de l’angoisse et de la surabondance, nous proposons d’évaluer l’oubli qui frappe Jean Brun.

 

 

 Un philosophe oublié:

 

 

Jean Brun « est un penseur tragique – à certains égards, plus tragique même que Kierkegaard »[4] . Cette phrase de Monica Papazu – préfacière du livre posthume de Jean Brun, Le mal  – définit, très justement, non seulement l’essence même du travail philosophique de Jean Brun mais aussi le temps qui l’a porté et, disons-le, la réception de son œuvre.

 

Trente-quatre ouvrages édités, une vingtaine de participation dans des livres, des dizaines d’articles publiés, la direction de l’édition des œuvres de Sören Kierkegaard[5] , l’instituent comme un des philosophes majeurs de notre second vingtième siècle. On pourrait donc s’attendre à une masse d’étude sur sa vie et son œuvre. Il n’en est rien. Jean Brun reste dans l’oubli alors que ses livres ont remporté de véritables succès. On ne compte pas moins de quatorze éditions jusqu’en 2002 de son Stoïcisme[6] , publié pour la première fois en 1958. Que dire aussi de Platon et l’académie , sorti en 1960, et réimprimé pour la treizième fois, en 1999. Ses dix titres dans la collection « Que sais-je ? » révèlent sa notoriété autant que les diverses maisons qui l’éditent[7]  : Stock[8] , Fayard[9] , Buchet-Chastel[10] , La Table Ronde[11] , Desclée[12] , Armand Colin[13] , Hachette[14]  ouvrent leur porte à ce philosophe atypique. Outre ces éditeurs prestigieux, il publie dans de plus petites maisons ou éditions scientifiques : les Presses Bibliques Universitaires[15] , La librairie Bleue[16] , Ad Solem[17] , Seghers[18] , Delpire[19] , Artège[20] . Enfin, deux de ses « Que sais-je ? » sont même traduits en espagnol en 1961 et 1962 et deux autres de ses livres en allemands en 1982 et 1991[21]

 

 

 

Pourtant l’ampleur de son œuvre n’a pas suscité l’enthousiasme. Aujourd’hui tous ses ouvrages sont épuisés sauf l’Europe Philosophe  récemment rééditée chez Stock. Quant aux études consacrées à sa philosophie, elles sont ténues. Hormis deux préfaces[22] , deux articles[23] , une journée organisée par l’association des amis de Jean Brun, en mars 1995 ; un colloque international, en mars 1996, sous les auspices de la Société académique d’Agen ; un livre de mélanges en 1987 puis un autre sous la direction de Maryvonne Perrot qui avait soutenu sa thèse avec lui en 1977, il n’existe pas d’analyse suffisante et complète de sa production[24] . A notre connaissance, on ne trouve pas de thèse consacrée à ce travail.

 

 

 

 

[1]  Jean Brun, Le rêve et la machine , La table Ronde, 1992, p. 49.

[2]  Bernard de Saint-Sernin, « Eloge de Jean Brun », Maryvonne Perrot (dir.), Journée Jean Brun : Dijon, le 18 mars 1995, Ed. universitaires de Dijon, 1996, p. 92.

[3]  Une philosophie du seuil, hommage à Jean Brun , préface de George Canguilhem, Ed. universitaires de Dijon, 1987.

[4]  Jean Brun, Le mal  suivi de Sombres « Lumières », préface de Monica Papazu, Artège éditions, 2013, p. 6.

[5]  Sören Kierkegaard, Œuvres complètes (OC), 20 vol, Paris, L’Orante, 1966-1986, Trad. De Paul-Henri Tisseau et Else-Marie Jaccquet-Tisseau, préfaces de Jean Brun.

[6]  Jean Brun, Le stoïcisme, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je », 1958.

[7]  Nous sommes dans l’incapacité de savoir s’il s’agit là d’un choix délibéré d’ordre philosophique de la part de Jean Brun ou s’il s’agit d’une contrainte liée aux réalités éditoriales sachant que les années 50-60 marquent « l’apogée d’une édition libérée des servitudes économiques ».

[8]  Deux ouvrages dont L’Europe Philosophe , 1988.

[9]  La Nudité Humaine , 1973. L’ouvrage revue et augmenté est publié aux Éditions du Beffroi, 1987.

[10]  Les Masques du Désir , 1979.

[11]  Le rêve et la machine , 1992.

[12]  Trois ouvrages dont Les Rivages du monde , 1979.

[13]  Sophia et l’âme du monde , 1983.

[14]  La conscience et l’inconscient , 1955.

[15]  Deux ouvrages dont L’idéologie de la Parole , 1981.

[16]  Vérité et christianisme , 1995 puis Édition du Beffroi sous le titre Philosophie et christianisme , 1988.

[17]  Deux ouvrages dont Essence et Histoire de la musique , 1999.

[18]  Deux ouvrages dont Héraclite ou le Philosophe de l’amour et de la haine , 1969.

[19]  La Main , 1968.

[20]  Jean Brun, Le mal, op. cit.

[21]  En espagnol, il s’agit de son livre sur le Stoïcisme  et sur Platon et l’académie . En allemand, il s’agit du livre À la recherche du Paradis Perdu  et Les idéologies de la Parole .

[22]  Préface de Monica Papazu dans Le mal, op.cit . et préface de Catherine Pickstock dans Essence et histoire de la musique, op. cit.

[23]  D. Moulin, « J. Brun, Une introduction à sa pensée », La Revue Réformée, N°232, 2005/2, pp. 25-42 et E. Alvarez, « Introduction à la lecture de Jean Brun », Hokhma  N°78, 2001, pp. 35-51.

[24]  Collectif, Une Philosophie du seuil, Hommage à Jean Brun, préface de Georges Canguilhem, 1987 et Maryvonne Perrot (dir.), Jean Brun, la vérité et le chemin , éd. Centre Gaston Bachelard de recherches sur l'imaginaire et la rationalité, 2006.

 

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09/06/2020

Les plus grands destructeurs d’antiquités sont les darwinistes.

 

 

Par Laurent Glauzy

 

 

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Et quand un franc-maçon autorise destruction d’une Cathédrale pour laisser la place à un supermarché, la presse aux ordres ne dit rien.

EXCLUSIVITE LLP

 

 

Le monde s’indigne parce que l’organisation de l’État islamique détruit des antiquités à Mossoul. Alors pour répondre à la « journaillerie » inculte et hypocrite occidentale, je vais à l’aide de quelques exemples illustrer les agissements de nos États et des darwinistes quand une découverte contredit les mensonges évolutionnistes. Il y a des dizaines de cas exposés dans mon livre Les Géants et l’Atlantide, révélations de l’archéologie interdite. Ensuite, je révèlerai pourquoi l’occident antichrétien s’intéresse tant aux sculptures de Mossoul.

 

 

 En 1935, a Paluxy River, près de Glen Rose (Texas), le Dr C. L. Burdick découvrit des empreintes de pieds de géants a côté de celles de pattes de dinosaures, sur les mêmes couches calcaires du « Crétacé ancien ». Un archéologue sorti de son université essaya de détruire ces vestiges, car ils battaient en brèches les longues périodicités, à savoir un âge de la Terre de 4,5 milliards, qui est un mensonge darwiniste. Jusqu’à la révolution française, tous les scientifiques savaient que la Terre avaient 6.000 ans, comme le prétend la Bible.

 

 

 

L’Abbé Glory est le premier à étudier la grotte de Lascaux. Les dessins d’art pariétal dérangent les darwinistes car ils sont extrêmement complexes et montrent que leurs auteurs sont des hommes certainement pas préhistoriques (autre mensonge darwiniste). Le P. Glory expose que même les archéologues ne prennent pas la peine de sortir pour uriner. Dans les années 1960, le P. Glory aura un accident de voiture. Il en réchappe et meurt dans un second accident de même nature. Juste après sa mort, sa maison est cambriolée et seuls ses recherches et  croquis sont emportés.

 

 

Le père missionnaire Crespi, en Équateur, découvre grâce aux Indiens des souterrains incas de la Cueva de los Tayos d’où il sort des plaques en or. Le père Crespi n’est pas n’importe qui car il a fait l’objet d’un procès en béatification. Ces plaques en or montre des Incas scrutant des étoiles et effectuant des opérations du cerveau. Ces dizaines de plaques sont entreposées dans son Église. Un incendie détruira la presque totalité de la collection. Dans les années 1970, les armées américaine et équatorienne entreprendront dans ces souterrains une mission secrète. Ce sera la plus longue et la plus coûteuse mission spéléologique.

 

 

À l’extrémité Sud de l’île d’Yonaguni, dans l’archipel de Ryukyu, entre le Japon et Taïwan, à vingt-cinq mètres de profondeur, a été découverte en 1985 une structure mégalithique dont la forme pyramidale se rapproche du site amérindien de Sacsayhuaman ou des ziggourats babyloniennes d’Our. En 1996, le Pr Masaaki Kimura, géologue japonais, qui a créé l’UAET (équipe d’exploration d’archéologie sous-marine), se lance dans un projet de recherche de huit ans. En septembre 1999, il affirme que ce sont des constructions faites de main d’homme. Mais ces vestiges contredisent les théories évolutionnistes, car elles révèlent l’existence d’une civilisation évoluée comme celle de l’Atlantide. Cette théorie est également appuyée par le prix Nobel de Chimie Frederick Soddy. L’ingénieur en génie civil Pierre Dequenes parle même de structures pyramidales au fond des océans ressemblant aux pyramides incas. Mais ses observations confirment encore la théorie de l’Atlantide et d’une civilisation plus évoluée que la nôtre. Par conséquent, rien ne doit ressortir des fonds océaniques.

 

 

 

Les plus grands destructeurs des vestiges de l’humanité sont les darwinistes financés par les loges maçonniques et Rockefeller.

 

 

 

Un des arguments-clés de l’exégèse « critique » concerne le récit mosaïque du Déluge. Il leur faut prouver qu’il ne s’agit pas d’un événement historique mais d’un conte oriental. Comme les Hébreux furent déportés à Babylone, la thèse couramment admise consiste à dire que l’auteur tardif de ce passage de la Bible s’est inspiré d’un récit babylonien figurant dans les tablettes de l’Épopée de Gilgamesh, datée au plus de 1800 av. J.-Ch. Or, un assyriologue allemand attaché à l’Université de Pennsylvanie, Herman Hilprecht, découvrit sur le site de Nippur une tablette dont le déchiffrement fut achevé en 1909. Cette tablette est beaucoup plus ancienne que la plus ancienne date possible pour l’Épopée de Gilgamesh. Son récit est rigoureusement conforme à celui de la Bible. Il en résulte que la Bible n’a pas copié le « mythe » babylonien ; ce serait plutôt l’inverse, ce qui explique les déformations et les invraisemblances de l’Épopée. Ne pouvant réfuter Hilprecht, ses confrères organisèrent une cabale contre lui, l’incitèrent à quitter Philadelphie et, depuis 1912, cette tablette dérangeante dort dans les collections de l’Université.

 

 

 

Et, nous pourrons parler aussi des expéditions sur le mont Ararat passées sous silence pour que le monde ne sache rien de l’arche de Noé.

 

 

Voilà comment agissent les évolutionnistes. Ils détruisent des pans entiers de l’histoire de l’humanité pour que les mensonges darwinistes ne volent pas en éclat.

 

 

Cependant, il faut expliquer que Mossoul, l’Irak mais aussi l’Égypte intéressent la pseudo-élite corrompue occidentale. Car, les Francs-maçons de haut degré pensent que le fils maudit de Noé, Cham, a transmis à ces civilisations antiques ses connaissances de la magie antédiluvienne. Voilà pourquoi les satanistes et autres Francs-maçons vibrent de toute leur âme vouée à l’enfer pour ces vestiges, bien plus que pour une cathédrale comme à Abbeville qui a été détruite pour que la place soit laissée à un supermarché.

 

 

 

Mais les images des antiquités de Mossoul montrent aussi la culpabilité du monde musulman, nous sommes donc les seul à avoir le courage de s’opposer à la mise en place du Nouvel ordre mondial.

 

 

 

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