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03/07/2018

IL Y A CENT ANS, LA FRANCE :

 

 

 

 

 

 

 LA FRANCE CONSIDÉRAIT ALBERT SCHWEITZER COMME UN ESPION…

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
Journaliste
 
 
 
 
 

Ancien grand reporter à France 3 Alsace, il passe son temps entre l’Alsace et la Grèce.

 
 
 
 
 
 

Il est minuit, docteur Schweitzer. On se souvient de ce titre de Gilbert Cesbron qui l’avait fait connaître momentanément en 1952 au public français. Aujourd’hui, comme le chante Dutronc, il serait plutôt « mini, Dr Schweitzer », sous nos latitudes hexagonales, tant l’aura du « grand sorcier blanc » reste confidentielle. Mais celui que Life désignait, dès le 6 octobre 1947, comme « le plus grand homme du monde », le Dr Schweitzer, restera largement méconnu en France, à l’exception de son Alsace natale. Il est pourtant de la même famille que celle de l’ancien PDG de Renault ou du grand-père de Jean-Paul Sartre…

 

 

 

 

L’hôpital-village qu’il a créé à Lambaréné au Gabon dans la forêt équatoriale à partir de 1913 le fera connaître dans le monde entier comme un visionnaire, alors qu’au pays de Voltaire, l’Alsace étant alors allemande, il sera considéré plutôt comme un espion à la solde de l’Allemagne. C’est en jouant une fugue de Bach que Schweitzer apprendra le déclenchement de la guerre en Europe le 5 août 1914, quand l’administrateur français au Gabon vint lui signifier : « En tant que ressortissant allemand, vous êtes en état d’arrestation. À partir d’aujourd’hui, interdiction vous est faite de quitter votre domicile, de communiquer avec l’extérieur et d’exercer la médecine. » En septembre 1917, Albert Schweitzer et son épouse sont même arrêtés, considérés comme prisonniers de guerre et envoyés en France, où ils seront internés jusqu’en 1918 dans un camp de prisonniers civils à Notre-Dame-de-Garaison dans les Hautes-Pyrénées.

 

 

 

 

Mais la suspicion envers Schweitzer ne s’arrêtera pas… Après l’armistice, redevenu français, il envoie de nombreux colis à ses amis allemands qui subissent un rationnement sévère ; la police française  le soupçonne de sentiments pro-allemands et le met sous surveillance durant les années 1919-1921. On le voit, les Français longtemps l’ont pris pour un Allemand. Il est vrai qu’il l’a été une partie de sa vie comme tous les Alsaciens de sa génération. Il était né, en effet, en 1875, dans l’Alsace annexée du Reichsland et avait 43 ans quand il redevint français… Il fallut l’amitié de Romain Rolland et surtout un prix Nobel tardif, en 1953, pour que la France l’adoptât définitivement. Il était temps et il se faisait tard… Il était minuit moins le quart, docteur Schweitzer !

 

 

 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29/06/2018

On aurait exhumé la ville de Sodome:

 

 

 

 

Et ce n’est probablement pas un hasard si cela advient à une époque où les mœurs infâmes de cette ville détruite se répandent aujourd’hui largement dans le monde…

 

 

 

 

 

 

En effet, Sodome, la ville incarnant dans la Bible la dépravation la plus extrême (et ayant donné son nom à un vice en particulier), pourrait bien avoir été localisée par une équipe d’archéologues dans l’actuelle Jordanie.

 

 

 

« Le professeur d’études bibliques et apologétiques de l’Université de Trinity Southwest, Steven Collins est formel :  « le gigantesque site de Tall El Hamman » dans le sud de la vallée du Jourdain, à quelques kilomètres au nord de la mer Morte, réunit « tous les critères » de la ville de Sodome telle qu’elle est décrite dans la Bible, rapporte la revue scientifique Popular Archaeology.

 

 


Sodome apparaît avec sa voisine Gomorrhe, dans le livre de la Genèseainsi que dans le Livre de la Sagesse parmi trois autres cités formant « les villes de la plaine » située dans la vallée du Jourdain au sud du pays de Canaan.

 

 

 

 

 

 

Dieu, en réaction à la perversion qui régnait à Sodome, envoya deux anges pour « vérifier » si le péché était bien avéré. « La clameur qui s’élève de Sodome et Gomorrhe est immense et leurs péchés sont énormes… », témoignèrent-ils.

 

 


« Alors l’Éternel fit tomber sur Sodome et sur Gomorrhe une pluie de souffre et de feu ; ce fut l’Éternel lui-même qui envoya du ciel ce fléau. Il détruisit ces villes et toute la plaine, et tous les habitants de ces villes. La femme de Lot regarda en arrière, et elle se transforma en statue de sel. Abraham se leva de bon matin et se rendit à l’endroit où il s’était tenu en présence de l’Éternel. De là, il tourna ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe et vers toute l’étendue de la plaine; et il vit monter de la terre une fumée, semblable à la fumée d’une fournaise. » peut-on lire dans l’Ancien Testament (Genèse, XVIII).

 

 

 

Plus la moindre présence humaine durant 700 ans

 

 

 

Selon les textes, Sodome était décrite comme  la plus grande cité du Kikkar (la plaine fertile mentionnée dans la Bible) à l’est du Jourdain. « J’en ai immédiatement conclu qu’il convenait de chercher quel site abritait les plus grandes ruines d’une cité de l’âge du Bronze » explique le docteur Collins. Ainsi, pendant plus de dix années de fouilles, les archéologues ont sorti de terre des objets ainsi que les ruines d’une immense cité appartenant à l’ère du Bronze (3500 – 2350 av. J.c.), en particulier un mur d’enceinte de plus de dix mètres ainsi que des tourelles défensives. « Une réalisation remarquable qui a demandé des millions de briques et, évidemment, un grand nombre d’ouvriers » souligne le docteur Collins. En comparant ces découvertes avec celles des villes avoisinantes, il apparaît que celle-ci était 5 à 10 fois plus grande que les autres.

 

 

 


Plus étonnant encore, sur ce site, tout semble indiquer que l’activité humaine s’est éteinte pendant 700 ans… »

 

 

 

 

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22/06/2018

Napoléon Peyrat: chantre du Catharisme et des Camisards.

 

 

 

 

Napoléon Peyrat.jpg

 

 

 



C’est en Ariège que le Pasteur Napoléon Peyrat verra le jour en 1809, sur cette terre où le Protestantisme a planté de profondes racines. Ce poète, historien, pasteur, sera un fervent défenseur de la culture Occitane.

 



Bien qu'il soit extrêmement libéral, aux idées radicalement avancées, puisqu'il fut membre du félibrige rouge, il sera, par une heureuse inconséquence, comme d'autres avant et après lui ( cf Louis Second et sa traduction de la Bible), un défenseur de l'Orthodoxie, et le chantre du petit peuple Cévenole. Au strict Protestantisme qui s’est levé lors des guerres Camisardes pour la défense du pur Evangile, il lui a fallu un courage certain pour oser passer outre la réprobation du protestantisme officiel, qui préférait jeter un voile pudique sur cette période si décriée.

 



C’est en 1842 que sorti "les Pasteurs du désert" véritable plaidoyer pour les insurgés. De 1870 à 1882 ce sera la monumentale "histoire des Albigeois" ( 5 volumes) qui sera la première réhabilitation du Catharisme.

 




                              Patrick Cabanel et Philippe Robert
                                      Cathares et Camisards
                              " L'Oeuvre de Napoléon Payrat"
                                          ( 1809-1881)
                              Les Presses du Languedoc ( 1998)

 



                                
                                           Pasteur  Blanchard

 

 

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27/04/2018

Le premier ennemi de Voltaire et de la philosophie des lumiéres un pasteur puis évêque luthérien

 

 

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Johann Gottfried von Herder

 

 

 

 

 

 

 

Données clés:

 

 

 

 

Naissance

25 août 1744
Mohrungen

Décès

18 décembre 1803 (à 59 ans)
Weimar

Nationalité

 Royaume de Prusse

École/tradition

Nationalisme romantique

Idées remarquables

Volksgeist

A influencé

Sturm und Drangphilologieanthropologie culturelle

 

 

Éléments biographiques:

 

 

 

Johann Gottfried von Herder, né le 25 août 1744 à Mohrungen et mort le 18 décembre 1803 à Weimar, est un poète,théologien et philosophe allemand.

 

 

 

 

Formé à l’Albertina de Kœnigsberg, Herder fut de 1771 à 1776 au service du prince de Schaumbourg-Lippe avant de s'établir à Weimar.

 

 

 

Sa pensée:

 

 

 

Herder a notamment formulé une vive critique des lumières, des thèses des philosophes des Lumières sur le sens de l'Histoire. Considéré parCharles Taylor (The importance of Herder) comme un des pères fondateurs du relativisme culturel, il a remis en cause l'idée de supériorité de nature de la civilisation européenne, tandis que Sternhell demande, à l'opposé : « où réside la signification historique de Herder, sinon dans sa contribution à la poussée du nationalisme? ». Ce penseur fut également un mentor du jeune Goethe qu'il influença peut-être dans ses premières œuvres (Les Souffrances du jeune Werther, 1774).

 

 

 

Selon Herder, on ne saurait penser l'histoire à l'aide de la catégorie de progrès. Chaque culture doit être considérée comme sa propre finalité. Quant à la finalité de l'ensemble du monde humain, elle est insaisissable à l'esprit humain.

 

 

 

En ce qui concerne l'origine du langage, Herder défend l'idée que ce n'est pas Dieu qui en fit don à l'homme – s'opposant en cela àSüssmilch –, mais que c'est l'homme qui l'inventa (« Diese Besonnenheit ist ihm charakteristisch eigen und seiner Gattung wesentlich: so auch Sprache und eigne Erfindung der Sprache. »), ou, plus profondément, qu'il se confond avec sa nature. L'homme est fait pour contempler le monde. Il en sépare un objet donné, par exemple le mouton. Il exprime alors dans le médium sonore le caractère le plus frappant de cet étant. Tu es celui qui bêle ! Contrairement à la vue, trop riche, et au toucher, trop pauvre, le son allie la clarté et la richesse des déterminations. Il peut donc dire le monde.

 

 

 

Notons néanmoins que le spécialiste américain de Herder, Michael Forster estime que ce discours sur l'origine de la langue donne une image fausse de la pensée linguistique de Herder. Héritier de Leibniz et de Wolf, Herder serait le véritable fondateur de la tradition allemande de la philosophie du langage, dont les représentants les plus connus sont SchleiermacherHumboldt et Hegel. La philosophie du langage de Herder, qui se prolonge en herméneutique et en traductologie, est fondée sur trois thèses essentielles. La première veut que nous ne pensions que dans la mesure où nous parlons. C'est un principe expressiviste, comme le dit Charles Taylor. La deuxième assimile, avant Wittgenstein, la signification et l'usage du mot. Enfin la troisième rattache étroitement le sens du mot et les sensations et affects du locuteur. Le mot n'est pas qu'un concept logique, il est tout autant le résumé audible d'un état d'âme. On ne saurait d'ailleurs distinguer absolument le contenu logique du contenu affectif de la signification.

 

 

 

Herder a eu une profonde influence sur l'anthropologie, la géographie, la philosophie de l'histoire et la pensée du langage de Wilhelm von Humboldt. Il est notamment l'initiateur du mouvement littéraire romantique Sturm und Drang (Orage et tempête).

 

 

 

Il fut reçu franc-maçon à l'âge de 22 ans, lors de son séjour à Riga (1765-66), dans la loge de la Stricte Observance Zum Schwerdt (A l'Epée), fondée en 1750 (qui eut pour premier titre Zum Nordstern (A l'Etoile du Nord)). Il y exerça l'office de secrétaire. Son influence fut prépondérante au sein de l'Ordre allemand, au même titre que Goethe et Wieland

 

 

Le 1er juillet 1783, sous le nom de « Damasus Pontifex », Herder fut également initié, à Weimar, en qualité de doyen de la loge illuministeprésidée par son frère en maçonnerie Bode ; quatre mois après, Goethe l'y rejoignit.

 

 

 

Notes:

 

 

1.       Zeev Sternhell, Les Anti-Lumières du XVIIIe siècle à la Guerre froide, Gallimard, Paris, 2010, p. 369.

2.       After Herder, Presses Universitaires de Oxford, 2010

3.       Cf. Joseph Gabriel Findel, Histoire de la Franc-Maçonnerie depuis l'origine jusqu'à nos jours, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1866,p. 192-193.

 

 

Œuvres principales:

 

 

·         Fragments sur la littérature allemande moderne (1767)

·         Sylves critiques (1769)

·         Traité sur l'origine des langues (1771) (nouvelle trad. Lionel Duvoy, Paris, Allia, 2010)

·         Une nouvelle philosophie de l'histoire (1774)

·         Le Plus Ancien Document sur l’histoire du genre humain (1774)

·         Voix des peuples, poésies populaires (1778-1779 et 1807)

·         Esprit de la poésie hébraïque (1782-1784)

·         Idées pour une philosophie de l’histoire de l’humanité (1784-1791), trad. Edgar Quinet, introduction, notes et dossier par Marc Crépon, Paris, Presses-Pocket, Agora, 1991.

·         Lettres pour l'avancement de l'humanité (1793-1797) (Traduction inédite de deux textes importants, tirés de l' Adrastea et des Lettres pour l'avancement de l'Humanité, consacrés à la franc-maçonnerie et à Benjamin Franklin, parus aux éditions Grammata)

·         Écrits chrétiens (1796-1799)

·         Entendement et expérience : une métacritique de la critique de la raison pure (1799)

·         Kalligone (contre la critique du jugement de Kant) (1800)

·         Le Cid (1802)

 

 

Bibliographie:

 

 

 

·         Les Écrivains célèbres, t. III, le XIXe et XXe siècles, Éditions d’art Lucien Mazenod

·         Herder et les Lumières - L'Europe de la pluralité culturelle et linguistique, collectif par Norbert Waszek et Pierre Pénisson, Revue Germanique Internationale, no 20, PUF, Paris, 2003, 207 p. (ISBN 2-13-053370-1 et 978-2130533702)

 

·         Isaiah BerlinÀ contre-courant. Essais sur l'histoire des idées, Paris, Albin Michel, 1988.

 

·         Antoine BermanL'épreuve de l'étranger. Culture et traduction dans l'Allemagne romantique: Herder, Goethe, Schlegel, Novalis, Humboldt, Schleiermacher, Hölderlin., Paris, Gallimard, Essais, 1984. ISBN 978-2070700769

 

·         Zeev SternhellLes Anti-Lumières : Une tradition du XVIIIe siècle à la Guerre froide, Fayard, « L'espace du politique », 2006; Gallimard, « Folio Histoire », (édition revue et augmentée), 2010

 

·         Michael N Forster, After Herder, Oxford, 2010.

 

 

 

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01/09/2017

Canonisé ou non:

 

 

Pascal mérite toute notre admiration !

 

 

Blaise Pascal

 

 

Le pape François a confié qu’il envisageait la béatification de Blaise Pascal.

 

 

 

Au détour d’un entretien publié dans le quotidien La Repubblica, le pape François a confié qu’il envisageait la béatification de Blaise Pascal. Étonnant, a priori, quand on sait que l’auteur des Pensées, après une jeunesse mondaine et une soudaine conversion, défendit des thèses proches du jansénisme et dénonça le laxisme des jésuites.

 

 

Laissons au Vatican le soin de décider s’il remplit les conditions de la béatification. Ce qui est incontestable, c’est que c’est un mathématicien, un inventeur, un philosophe qui fit le tour des connaissances, en gardant toujours l’humilité qui caractérise le véritable homme de génie. Rien que pour cela, il mérite d’être donné en exemple.

 

 

Il faut le lire et le relire, divulguer ses plus belles pages auprès de tous les élèves et étudiants, tant il est vrai qu’il a donné de la condition humaine une vision étonnamment moderne. C’est le propre des œuvres classiques d’être toujours contemporaines et de nourrir, en tout temps, les esprits.

 

 

Quand Pascal, dans Les Provinciales, dénonce les abus des casuistes, qui arrivent à tout justifier, y compris l’injustifiable, il rappelle à l’ordre tous ces politiciens qui trouvent toujours de bonnes raisons de retourner leur veste et d’oublier aujourd’hui les principes que, hier, ils défendaient. Ou encore ces bien-pensants qui parent du nom d’humanisme leurs préoccupations individualistes et leur confort intellectuel.

 

 

Dans ses Trois discours sur la condition des grands, il livre des réflexions sur les fondements de l’autorité, sur les grandeurs naturelles et les grandeurs d’établissement, dont bien des puissants de ce monde pourraient tirer des leçons : « Que diriez-vous de cet homme qui aurait été fait roi par l’erreur du peuple, s’il venait à oublier tellement sa condition naturelle qu’il s’imaginât que ce royaume lui était dû, qu’il le méritait et qu’il lui appartenait de droit ? Vous admireriez sa sottise et sa folie. »

 

 

Mais c’est dans les Pensées, ouvrage inachevé et publié après sa mort précoce, qu’il peint remarquablement la condition humaine, pleine de contradictions, mêlée de misère et de grandeur. Il nous fait prendre conscience, d’une manière prémonitoire, de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, il nous décrit les ravages de ces « puissances trompeuses » qui nous voilent la vérité, il nous montre les effets du « divertissement » qui nous détourne de l’essentiel…

 

 

Certaines pensées pourraient même alimenter la réflexion pédagogique : « On se persuade mieux, pour l’ordinaire, par les raisons qu’on a soi-même trouvées, que par celles qui sont venues dans l’esprit des autres. » Ce qui ne signifie pas, comme le prétendent les gourous autoproclamés du pédagogisme, que l’élève doit tout découvrir par lui-même, mais que le professeur, qui détient le savoir, doit aider l’élève à se l’approprier..

 

 

Pascal donne aussi une leçon de tolérance que les adorateurs de la pensée unique gagneraient à méditer : « Quand on veut reprendre avec utilité, et montrer à un autre qu’il se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côté-là, et lui avouer cette vérité, mais lui découvrir le côté par où elle est fausse. »

 

 

Il aime aussi la simplicité dans l’expression : « Quand on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi, car on s’attendait de voir un auteur, et on trouve un homme. » Belle leçon pour ceux qui voient de la profondeur dans leur logorrhée ou leur obscurité ! Il est l’auteur de formules devenues des maximes, qui concentrent en quelques mots une vérité humaine, comme « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête »ou encore « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé ».

 

 

Béatifié ou non, « cet effrayant génie », selon le mot de Chateaubriand, mérite toute notre admiration !

 

 

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