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29/12/2017

ISLAM...........

 

 

 

 

LA BATAILLE DE POITIERS N’EST PAS UN MYTHE !

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

Entre Tours et Poitiers s’étend une vaste plaine au milieu de laquelle est un hameau qui porte le nom à jamais glorieux de Moussay-la-Bataille.

 

 

C’est là que, d’après une tradition immémoriale, fut livrée la bataille de Poitiers dans laquelle la chrétienté, servie par le bras de Charles Martel, écrasa les musulmans, arrêta de ce côté les progrès du croissant et sauva la civilisation européenne du plus grand péril qu’elle pût courir.

 

 

 

Tout est obscur dans les détails de cet événement considérable du 17 octobre de l’année 732.

 

 

Mais ce que l’on sait, ce que tous les chroniqueurs, arabes ou français, ont dit à l’envi, c’est que la journée de Poitiers fut une journée mémorable, qui vit deux religions, deux mondes, deux civilisations, deux races et, pour ainsi dire, deux pôles, le Nord et le Sud, se rencontrer et se heurter avec fracas.

 

 

Si Charles Martel avait été vaincu, à Poitiers, par Abdérame, comme l’empereur Constantin Paléologue le fut plus tard, à Constantinople, par Mehmed II, l’Europe aurait été la proie de l’islamisme, et Dieu sait ce que sont devenus les peuples qui ont eu à subir son joug !

 

 

 

Les soldats de Mahomet avaient conquis la moitié du monde : encore un effort, et tous les peuples seraient aux genoux des successeurs du Prophète. Le 28 avril 711, vingt-cinq mille musulmans, appelés par un traître, débarquent à Algésiras, battent les Goths à Xérès, anéantissent, après trois siècles d’existence, la monarchie wisigothe, deviennent maîtres de l’Espagne entière et établissent leur capitale à Cordoue.

 

 

 

Au printemps de l’année 732, Abdérame (Ab’ der-Rhaman), émir de Cordoue, obéissant aux instructions du calife Hescham, et déterminé à s’emparer de la Gaule, franchit les Pyrénées par la vallée de Roncevaux. Son armée était formidable. Elle comprenait la plus grande partie de ces vaillantes troupes qui avaient conquis l’Afrique et l’Espagne. Derrière les combattants venait une multitude énorme, vieillards, femmes et enfants, que certains historiens dignes de foi portent au chiffre de cinq cent mille âmes. C’était un peuple entier qui se jetait sur un autre, comme au temps des grandes invasions, et qui obéissait à la voix d’un des plus fameux capitaines de l’islam.

 

 

 

Telle était l’armée qui s’avançait vers la Gaule chrétienne. L’aile gauche enleva d’assaut toutes les villes de Béarn sans rencontrer de résistance sérieuse. Oléron, Dax, Bayonne furent livrées aux flammes, et une foule de prêtres, de religieux et de religieuses furent massacrés.

 

 

L’aile droite débarqua en Provence et exerça ses fureurs sur Marseille et sur la Provence entière, puis sur la Bourgogne avec une étonnante rapidité. À Sens, un évêque, saint Ebbo, arrêta l’aile droite de l’armée.

 

 

 

Pendant ce temps, la grande armée musulmane, sous les ordres d’Abdérame, montait en Gaule. Après avoir incendié la ville de Bazas elle se présenta devant Bordeaux. La grande cité, capitale de l’Aquitaine, fut emportée d’assaut, la population fut égorgée, les églises furent pillées et brûlées, le faubourg et le monastère de Sainte-Croix livrés aux flammes. Le duc Eudes, désespéré, s’enfuit avec les débris de son armée. Abdérame le poursuivit, franchit la Garonne, enleva la forteresse d’Agen et tomba enfin sur l’armée ducale qui fut écrasée. « Ce fut, dit le chroniqueur Isidore de Beja, une déroute et un massacre effroyables. Dieu seul sait le nombre de Francs qui périrent en cette journée ! »

 

 

 

Les conséquences de la défaite furent terribles. En quelques mois, l’armée musulmane, gorgée de butin, s’empara de Périgueux, de Saintes, d’Angoulême, livrant tout le pays à feu et à sang, ne laissant rien derrière elle, et arriva sous les murs de Poitiers.
(À suivre…)

 

 

 

Extraits de : Ferdinand Hervé-Bazin, Les Grandes Journées de la chrétienté, réédition Édilys 2015.

 

 

 

 


Ferdinand Hervé-Bazin (1847-1889) fut avocat, professeur d’économie politique à l’Université catholique d’Angers. En écrivant ce livre après le désastre de 1870, il voulait montrer ces triomphes éclatants de l’Église, qui furent aussi des triomphes pour la civilisation, et qui s’appelèrent les journées du pont Milvius, de Tolbiac, de Poitiers, de Pavie, de Jérusalem, de Las Navas, de Grenade, de Lépante, de Vienne, de Peterwardein. Il pensait que de tels spectacles étaient de nature à faire aimer l’Église et aussi à relever les courages abattus.

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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06/10/2017

Friedrich Nietzsche fils de pasteur luthérien:

 

 

 


 

 

Friedrich Nietzsche

 

Philosophe allemand (Röcken, près de Lützen, 1844-Weimar 1900).

 

 

Friedrich Nietzsche fut le penseur qui soumit à un doute radical tout l'acquis de la pensée occidentale, de Platon à Descartes. Sa propre philosophie est celle qui appelle de ses vœux le « surhomme », victorieux du Temps parce qu'il inscrit son action dans un « éternel retour ».

 

Une éducation privilégiée

 

Fils et petit-fils de pasteurs luthériens, Friedrich Nietzsche a tout juste deux ans lorsque son père meurt. À Naumburg, où sa famille s'installe, il grandit au milieu de femmes : sa mère, sa sœur cadette Elisabeth, sa grand-mère et deux tantes. Toutes l'entourent du respect suscité par l'enfant prodige qu'il est, montrant un don précoce pour la musique.

 

En 1858, Nietzsche est envoyé dans une école protestante faite pour l'élite et, en 1864, il s'inscrit à l'université de Bonn, où il étudie la théologie et la philologie classique. Mais c'est surtout à l'écriture musicale qu'il se consacre. En 1865, il suit à Leipzig son professeur et mentor, le latiniste Friedrich Wilhelm Ritschl (1806-1876), qui le tient pour un génie. Sur la recommandation de Ritschl, il obtient en 1869 – alors qu'il n'a pas encore soutenu de thèse – un poste de professeur de philologie classique à l'université de Bâle.

 

L'époque des affinités rompues

 

À Leipzig, Nietzsche a découvert la philosophie en lisant le Monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer. L'art, pensé comme contemplation du beau, y apparaît comme une consolation aux tourments de l'existence. Nietzsche croit voir la réalisation de ce projet philosophique dans la musique de Richard Wagner. De 1869 à 1872, il fait partie du cercle des intimes du compositeur, auquel il dédie son premier ouvrage : paru en 1872, celui-ci a pour titre la Naissance de la tragédie et pour sous-titre Hellénisme et pessimisme, ce dernier terme étant emprunté à Schopenhauer ; le philologue devenu esthéticien suscite de brûlantes controverses en portant sa première attaque contre l'idéalisme de Platon. Nietzsche rompt pourtant avec sa double filiation en publiant, entre 1873 et 1876, les quatre Considérations inactuelles (ou intempestives) : il rejette la philosophie de Schopenhauer, afin de proclamer « l'acquiescement à la vie », et la dramaturgie wagnérienne, parce qu'elle est fondée sur l'exaltation de la mythologie germanique.

 

 

Depuis 1874, Nietzsche fait l'épreuve de la maladie – migraines et troubles oculaires –, qu'il accueille cependant, par-delà la souffrance, comme un moment de liberté : il en finit alors « avec cette habitude de céder, de faire comme tout le monde, de [se] prendre pour un autre ». En 1879, il démissionne de l'enseignement. Avec la maigre pension du gouvernement suisse pour tout viatique, il mène une vie d'errance, en Bohême, en Italie, en France, surtout à la recherche des stations thermales qui conviendront le mieux à son état de santé. 

 

L'époque des ouvrages fondateurs

 

Les années d'errance sont aussi celles du surgissement de l'œuvre proprement nietzschéenne. Humain, trop humain (1878) inaugure une période de critique totale, qui se poursuit avec le Voyageur et son ombre(1879) et Aurore (1881). Ces livres sont comme « une forme supérieure de guérison ». Nietzsche a recours à l'aphorisme pour rendre compte d'une réalité faite de multiples « perspectives ». Par son style même, il nous invite à nous méfier des systèmes rassurants, comme celui de Descartes, dont le « je pense, donc je suis » est soumis à une critique en règle : il n'est pas certain, dit Nietzsche, que je sois l'être qui représente ce que je me représente. Dans le Gai Savoir (1882), il reformule l'idée (stoïcienne à l'origine) de l'éternel retour : il n'est pas question de croire en un absurde retour des choses, mais d'éprouver la force de la volonté, en voulant toujours ce qu'on a voulu une fois – ce qui signifie renoncer au temps linéaire de l'histoire judéo-chrétienne.

 

 

Paru en plusieurs parties entre 1883 et 1885, Ainsi parlait Zarathoustra ne se vend qu'à une centaine d'exemplaires. C'est pourtant, parmi ses œuvres, celle dont Nietzsche déclare : « En l'offrant à l'humanité, je lui ai fait le plus grandiose présent qu'elle ait jamais reçu. » Il choisit la forme du discours poétique pour exposer les thèmes essentiels de sa philosophie que sont la mort de Dieu et l'apparition du surhomme (Übermensch) : le surhomme est celui qui est animé de la volonté de puissance – entendue non comme désir de domination mais comme force créatrice – et celui qui accepte, d'abord dans la gravité puis dans la joie, l'épreuve de l'éternel retour. « Quel que soit l'état que ce monde puisse atteindre, il doit l'avoir atteint, et cela, non pas une fois, mais d'innombrables fois. »

Le crépuscule du penseur

 

Nietzsche s'emploie ensuite à détruire définitivement ce qui a été ébranlé dans le Zarathoustra : la morale dans Par-delà bien et mal (1886) et dans la Généalogie de la morale (1887), la religion dominante dans l'Antéchrist(1888 [publié en 1896]) et toutes les formes d'idéalisme dans le Crépuscule des idoles (1888). Dès la fin de 1888, il écrit des lettres étranges, puis, le 3 janvier 1889, alors qu'il se trouve à Turin, il sombre dans l'aliénation mentale. D'abord interné à Iéna, il est ensuite recueilli, à Naumburg, par sa mère – qui lui en veut cependant d'« avoir tué le Christ » – et, finalement, à Weimar, par sa sœur Elisabeth (1846-1935), qui sera la dépositaire de ses derniers manuscrits. En 1901, c'est sa sœur qui publie, sous le titre la Volonté de puissance, ce qui n'est pas réellement une œuvre de Nietzsche, mais une compilation posthume d'aphorismes sélectionnés et parfois même partiellement réécrits. En désaccord avec le texte d'Ecce Homo, datant de 1888, elle en retardera la parution jusqu'en 1908.

 

La sœur Walkyrie

 

Elisabeth Nietzsche, surtout connue sous son nom d'épouse – Elisabeth Förster Nietzsche –, fut pour Friedrich une sœur attentionnée et complice, dont l'affection, à l'âge adulte, se mua en une passion dévorante, qui la poussa notamment à s'immiscer dans la vie sentimentale de son frère. C'est elle, notamment, qui mit fin à la liaison – pourtant toute spirituelle – que celui-ci eut avec la jeune Lou Andreas-Salomé entre 1882 et 1883.

 

Nietzsche, sur la fin de sa vie, n'était plus que l'ombre de lui-même. Il tomba complètement sous la coupe d'Elisabeth, qui gérait ses archives. C'est sa sœur qui entreprit de diffuser son œuvre, quitte à jouer les faussaires afin de transformer Friedrich en héros de la « nouvelle Allemagne ». Trente ans durant, après la mort de son frère, elle chercha à imposer une interprétation de la pensée nietzschéenne qui allait dans le sens de ses propres convictions aryennes – parachevées par son adhésion au national-socialisme.

 

 

 

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15/09/2017

Un Afrikaner d'origine Luthérienne: le Président Paul Kruger(2)

 

 

Un président en guerre (1899-1902):

 

 

 
 
L'alliance des républiques boers.
 

Le 11 octobre 1899, après d'ultimes négociations à Bloemfontein, la seconde Guerre des Boers est déclenchée. Allié à l'État libre d'Orange, le Transvaal est rapidement défait malgré les succès de la résistance boer.

 

Le 7 mai 1900, Kruger assiste à sa dernière session parlementaire du Volksraad avant de quitter définitivement Pretoria le 29 mai.

 

 
 
 
"Oom Paul" (Oncle Paul), nom affectueux, respectueux et familial donné par les Boers au président de la République du Transvaal.
 

En octobre 1900, Kruger rejoint Lourenço-Marquès au Mozambique, d'où il embarque pour l'Europe à bord d'un navire de guerre spécialement envoyé par la reine des Pays-Bas. Il laisse alors Jan Smuts et les généraux boers continuer la guérilla en son absence. Son but est d'obtenir l'aide financière et militaire des gouvernements occidentaux. Il est obligé de laisser sa femme en Afrique du Sud car, trop malade, celle-ci ne peut effectuer le voyage. Il ne la revoit jamais car elle meurt le 20 juillet 1901alors qu'il est en Europe.


Malgré la sympathie des Européens pour la cause des Boers et le succès de sa tournée en Europe, de Marseille aux Pays-Bas en passant par Paris, Kruger n'obtint aucune aide officielle. Seuls quelques idéalistes vinrent combattre aux côtés des commandos boers.

 

L’exil (1902-1904)

 

C'est aux Pays-Bas que Kruger reçoit la nouvelle de la signature du Traité de Vereeniging. En 1902, c'est à Utrecht qu'il y reçoit la visite des généraux boers Louis BothaChristiaan de Wet et Koos de la Rey.

 

Ne pouvant revenir dans son pays, Paul Kruger doit alors s'installer d'abord à Saint-Gall[1] puis à Clarens en Suisse où il meurt le 14 juillet1904.

 

Son corps est transporté à La Haye avant d'être rapatrié en Afrique du Sud où il est enterré le 16 décembre 1904 au cimetière de Pretoria sur Church Street.

 

Un symbole de l'histoire afrikaner:

 

 
Caricature de Kuger dans Vanity Fair1899

Paul Kruger est une véritable icône afrikaner en Afrique du Sud. Le 10 octobre, jour de sa naissance, fut férié jusqu'en 1994.

 

Nombreux furent les Britanniques qui s'irritèrent qu'un homme tel Kruger ait pu jouer un rôle aussi majeur dans l'histoire de l'Afrique du Sud. Ils étaient les premiers à qualifier son physique de repoussant et de laid, de se moquer de ses manières grossières et de ses idées qualifiées de réactionnaires. Ils ne pouvaient voir en lui un interlocuteur sérieux et à juste titre, Kruger ne pouvait être qualifié d'homme de la modernité. Pourtant, il était un "représentant typique de la société boer, archétype du dévot, puritain, persévérant, obstiné, individualiste, ne vivant que pour Dieu et pour les siens" [2]. S'il n'avait pas beaucoup d'instruction, ni de culture générale, cet homme austère et simple était intelligent et perspicace. Pour Sir Bartle Frere, l'un de ses plus grands opposants, Kruger était "un bonhomme rusé, qui sous des manières faussement clownesques et une ignorance feinte, dissimule des talents considérables"[3]. Kruger avait assimilé toutes les ficelles de l'art politique. Il savait diriger, concilier, percevoir et manipuler ses adversaires.

 

Physiquement, Kruger avait un style reconnaissable avec son inséparable chapeau haut de forme, ses cheveux enduits d'huile de noix de coco qui faisaient la joie des caricaturistes. Mais il restait un chef d'État simple dont la femme trayait les vaches dans sa résidence officielle de Pretoria. Si son salaire était élevé, il dépensait peu et à sa mort, ses cent-cinquante-six enfants et petits enfants se partagèrent une somme considérable.

 

 

Hommages

 
 
 
Panneau de rue à Pretoria
  • La place Krugerplein dans le quartier est d'Amsterdam (Amsterdam-Oost)
  • Le plus grand parc national d'Afrique du Sud, le parc national Kruger, dont il avait acté la création sous le nom de réserve de Sabie, porte son nom depuis 1926 tout comme la ville de Krugersdorp dans la banlieue de Johannesburgainsi que de très nombreuses artères des villes situées sur le territoire des anciennes républiques boers.
  • La localité de Gezina, aujourd'hui un quartier de Pretoria, porte le nom de sa seconde épouse.
  • Sa statue est située au centre de Church Square, le quartier historique de Pretoria.
  • Sa maison de Church street à Pretoria est devenue un musée (Kruger House Museum).
  • Des statues de Paul Kruger ont été érigées dans le Parc national Kruger, à Krugersdorp et à Rustenburg.
  • Son effigie figure enfin sur les pièces d'or, les Krugerrand.
  • Son nom a été donné à un type de pipe appelé Oom Paul Pipe (la pipe de l'oncle Paul)
  • En France, de nombreuses artères portent son patronyme notamment à LyonVilleurbanneMarseilleCourbevoieChalon-sur-SaôneSaint-Maur-des-Fossés
  • En 2004, il est cité en vingt-septième position sur la liste des cent plus grands sud-africains.

Ohm Krüger (1941), film allemand de propagande anti-britannique

 

La figure de Paul Kruger fut utilisée par la propagande nationale-socialisteà travers le film Ohm Krüger tourné en 1941 par Hans Steinhoff et diffusé en France en octobre 1941 sous le titre Le Président Krüger. Il s'agissait pour les nazis d'utiliser un chef charismatique historique, d'origine allemande, bigot et anti-britannique, connu pour son nationalisme, sur fonds de la Seconde Guerre des Boers, de sa rivalité avec l'anglais Cecil Rhodes et des camps de concentration britanniques dans lesquels moururent des milliers de civils boers[4]. Réalisé en pleine Seconde Guerre mondiale, la dernière scène du film se termine par une prophétie(inventée) de Kruger annonçant la chute prochaine de l'Angleterre[5],[6].

 

Ce film fut aussi projeté en Union soviétique à partir de 1948, durant la guerre froide, afin de stigmatiser l'attitude des Britanniques pendant la Seconde Guerre des Boers, l'accent étant mis alors sur la défense des intérêts économiques des Anglais produisant inévitablement la guerre, selon la théorie marxiste classique de la concurrence impérialiste.

 

Notes et références:

 

 

 
 
 
Paul Kruger est mort à Clarensen Suisse en ayant l'image d'un "combattant de la liberté" dans une grande partie de l'Europe continentale et de l'Amérique du Nord
 
 
  1.  Après sa mort, la ville de Saint-Gall baptisera l'une de ses rues à son nom, la Krügerstrasse, voulant ainsi honorer un combattant de la liberté. En 2009, des mouvements de gauche obtiendront que la mairie fasse rebaptiser cette rue, en dépit de l'opposition des riverains, au prétexte de connotations racistes que symboliserait le personnage de Paul Kruger. Ce dernier point est cependant contesté par le professeur émérite Yvo Hangartner selon lequel Kruger n'était pas plus raciste que les dirigeants européens et américains de l'époque mais qu'il symbolisait surtout la résistance d'un petit peuple contre une grande puissance impérialiste[.
  2.  Henri Wesseling, "Le partage de l'Afrique", p 373.
  3.  CW de Kiewet, "The imperial factor in South Africa", Cambridge, 1937
  4.  et également plusieurs milliers de Noirs
  5.  Fiche du film en anglais
  6.  Le cinéma de propagande allemand de 1933 à 1945
  7.  Analyse du professeur Yvo Hangartner de l'Université de Saint-Gall.

Bibliographie:

 

  • Poultney Bigelow, Au pays des Boers, ed. F.Juven, Paris, 1900
  • Paul Krüger, Les mémoires du Président Krüger, Félix Juven, Paris, s.d.
  • Morvan LebesqueUn héros de la Liberté, le président Krüger, Sorlot, 1941
  • Henri Wesseling, "Le partage de l'Afrique", Denoel, p 371 et s., 1991

 

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21/07/2017

Gustave II Adolphe de Suède:

 

 

 


le roi Gustave II Adolphe
Titre
Roi de Suède
30 octobre 1611 – 16 novembre 1632
Couronnement 12 octobre 1617
Prédécesseur Charles IX de Suède
Successeur Christine de Suède
Biographie
Dynastie Dynastie Vasa
Date de naissance 19 décembre 1594
Lieu de naissance Stockholm
Date de décès 16 novembre 1632 (à 37 ans)
Lieu de décès Bataille de Lützen
Père Charles IX de Suède
Mère Christine de Holstein-Gottorp
Conjoint Marie-Éléonore de Brandebourg
Enfants Christine Augusta
Christine de Suède
 

Rois de Suède

 

 

 

Gustave II Adolphe (Gustav II Adolf) dit « le Grand » ou « le lion du Nord » est un roi de Suède né le 19 décembre 1594 à Stockholm et mort tué lors de la bataille de Lützen le 16 novembre 1632. Ayant accédé au trône de Suède en 1611, il fait de ce pays l'une des grandes puissances européennes grâce à son génie militaire et aux réformes qu'il met en œuvre. Ses victoires pendant la guerre de Trente Anspermettent de maintenir en Europe un équilibre politique et religieux entre catholiques et protestants.

 

 

Biographie:

 

 

Il était le fils de Christine de Holstein-Gottorp et de Charles IX de Suède (Karl IX) auquel il succéda en 1611 à l'âge de seize ans. Il prit comme chancelier Axel Oxenstierna, comte de Soedermoere et grand homme d'État, et poursuivit la guerre contre le Danemark jusqu'autraité de Knäred en 1613, et contre la Russie, avec laquelle il signa le traité de Stolbova en 1617, par lequel il se fait céder les provinces d'Ingrie et de Kexholm et prive la Russie de l'accès à la mer Baltique.

 

 

Gustave fonda Göteborg et plusieurs petites villes, ainsi que l'Université de Tartu en Estonie. À cette époque, les plus grandes villes en Suède étaient RigaStockholm, et Tallinn (Reval). Avec Oxenstierna, il accomplit plusieurs réformes dont la plus importante fut l’établissement de registres paroissiaux afin que le gouvernement puisse taxer et recenser la population de manière plus efficace.

 

 

En 1619, Gustave II Adolphe de Suède, créée une société pour l'exploitation de cuivre à Falun qui emploie un millier d'ouvriers, un an après que Guillaume de Bèche ait fondé une société pour la fabrication de canon à Finspang, qui permet à la Suède de multiplier des « canons de cuir », tirés par un seul cheval.

 

 

En 1626, il entra en guerre contre la Pologne et livra plusieurs batailles, étant d'ailleurs gravement blessé par une balle à l'épaule le18 août 1627 près de Tczew. Après plusieurs expéditions victorieuses mais non décisives sur le territoire polonais, il imposa au roi Sigismond III de Pologne la trêve d'Altmark en 1629, par lequel il se fit céder l'essentiel de la Livonie, aidé en cela par Hercule de Charnacé, ambassadeur de France, en échange de territoires et d'avantages économiques. Après la conquête des provinces baltes en 1630, il répondit aux appels des protestants allemands tout en négociant avec la France le traité de Bärwald du 23 janvier 1631, qui lui assura non seulement un soutien politique mais aussi une aide financière importante.

 

La Suède entra alors dans la guerre de Trente Ans, Gustave-Adolphe débarquant en Poméranie le 6 juillet 1630 et consolidant ses positions pendant plus d'un an. Son armée, bien entraînée et équipée (hakkapélites) balaya les troupes de la Ligue catholique à la bataille de Breitenfeld, le 17 septembre 1631, et descendit jusqu'au Danube, semant partout ruine et désolation, malgré les recommandations de Gustave-Adolphe qui se voulait clément et magnanime. En mars 1632, il envahit la Bavière et battit une nouvelle fois les catholiques lors de labataille de Rain am Lech, s'emparant de Munich suite à cette victoire. Voulant assurer la sauvegarde des états protestants en Allemagne, il chercha à obtenir une nouvelle victoire décisive mais fut repoussé à Alte Veste par Albert de Wallenstein. Gustave-Adolphe fut tué le 16 novembre 1632 au cours de la bataille, victorieuse, de Lützen en menant une charge de cavalerie qui le sépara du gros de ses troupes à cause du dense brouillard qui couvrait le champ de bataille.

 

 

Axel Oxenstierne occupa le poste de régent du royaume durant la minorité de la jeune reine Christine, fille de Gustave-Adolphe, et décide de poursuivre l'engagement de la Suède dans la guerre de Trente Ans jusqu'à la signature des traités de Westphalie en 1648 qui consacrent la Suède comme une grande puissance européenne. Ce grand roi à la carrière si courte poursuivit l'œuvre de Gustave Ier de Suède (Gustav Vasa) et de son père. Ses restes sont conservés à l'église de Riddarholmen, à Stockholm. Le 6 novembre est célébré en Suède comme une fête en l'honneur de Gustave-Adolphe et des pâtisseries spéciales à l'effigie du roi, en chocolat ou en massepain, sont vendues à cette occasion.

 

 

 

                                                     

 

 

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02/06/2017

Un personnage contesté : le Pasteur Adolf Stoecker:

 

 

  

 

Origines :

 

Adolf Stoecker est le fils d'un forgeron devenu par la suite agent de police au régiment de cuirassiers de Halberstadt. De 1854 à 1857, il étudie la théologie à l'université Martin Luther de Halle-Wittenberg et l'université Humboldt de Berlin. Après ses études et cela jusqu'en 1862, il exerce dans différentes familles nobles comme à Riga chez le comte Lambsdorff, mais également comme aumônier militaire. Après l'Oberlehrerexamen (l'examen permettant d'enseigner) de 1862, il participe à un voyage de neuf mois en Allemagne du Sud, en Suisse et en Italie.

 

 

Biographie politique et ecclésiastique :

 

En 1863 Stoecker devient pasteur à Seggerde (Altmark). Trois ans plus tard, il change de paroisse pour s'occuper de celle de Hamersleben, une petite ville industrielle. Marié depuis 1867 à Anna Krüger, fille d'un conseiller de commerce brandebourgeois, il quitte Hamersleben en 1871 après s'être violemment opposé aux mariages inter-confessionnels. Il devient la même année pasteur à Metz.

 

À partir du 17 octobre 1874, Stoecker devient quatrième prédicateur à Berlin. Depuis 1863, ses écrits dans le Neue evangelische Kirchenzeitung l'avaient rendu intéressant aux yeux de la cour. La même année, il devient membre de la direction synodale générale de l'église régionale de l'ancienne Prusse.

 

En 1878, Stoecker expose ses opinions réformatrices sociales chrétiennes dirigées contre la social-démocratie lors de la Eiskeller-Versammlung. C'est lors de cette réunion que le Parti chrétien social des travailleurs est fondé. Il changera de nom en 1881 pour devenir le Christlich-soziale Partei. Le but du parti est de défaire les liens existants entre le SPD (socialiste) et les ouvriers en exerçant une politique sociale monarchiste et chrétienne mais également en diffusant l'antisémitisme. Après un échec retentissant lors des élections parlementaires de 1878, Stoecker redirige son action pour gagner les classes moyennes. Un an auparavant, Stoecker avait pris la direction de la Berliner Stadtmission, une association évangélique dont le but est de freiner le déclin de la religion en s'engageant socialement et ainsi faire retrouver à l'église un prestige accru.

 

Une diaconie est mise en place, elle s'occupe des malades, des handicapés et des groupes discriminés. C'est ainsi que Stoecker fonde la Schrippenkirche dans la Ackerstraße où une tasse de café et deux petits pains sont distribués après l'office religieux. Les prêches qu'il publie atteignent un tirage de 130 000.

 

De 1879 à 1898, Stoecker est député pour la circonscription de Minden-Ravensberg au parlement de Prusse. De 1881 à 1893 puis de 1898 à 1908, il est député au Reichstag pour la circonscription de Siegen-Wittgenstein-Biedenkopf. Enfin, il est jusqu'en 1896 le représentant du Deutschkonservative Partei auquel les sociaux-chrétiens s'étaient ralliés.

 

Après n'avoir pas réussi à rallier à lui les ouvriers et les sociaux-chrétiens, Stoecker se tourne avec succès vers les classes moyennes en recourant à la propagande antisémite. Son action trouve un écho favorable parmi certains étudiants. Le Christlich-Soziale Partei reste cependant dépendant des conservateur. Stoecker et Hammerstein envisagent de transformer le Deutschkonservative Partei en un parti de masse en association avec le Kreuzzeitung ultra conservateur.

 

En 1883, Stoecker est nommé deuxième prédicateur et il devient quatre ans plus tard l'éditeur du Neue evangelische Kirchenzeitung.

 

Entre 1887 et 1888, Stoecker et l'aile droite de son parti entrent de plus en plus en conflit avec la politique du chancelier Otto von Bismarck. Stoecker a cependant une grande influence sur le prince Wilhelm, le futur Guillaume II d'Allemagne et essaie de le retourner contre Bismarck. Dans les lettres publiées par le Vorwärts sous le titre Scheiterhaufenbrief (littéralement lettres du bûcher), on apprend que Stoecker a comploté pour obtenir la destitution de Bismarck.

 

En 1889, Bismarck exige de Stoecker qu'il renonce publiquement à tout engagement politique actif et l'année suivante, Stoecker perd sa charge de prédicateur. La même année, Stoecker fonde le Congrès social-évangélique afin de se confronter à la question sociale. Des intellectuels libéraux comme Friedrich NaumannAdolf von Harnack ou Otto Baumgarten en font partie.

 

Après le renvoi de Bismarck, Stoecker gagne de plus en plus d'influence sur les conservateurs allemands. Lors du congrès du parti, le Tivoli-Parteitag de 1892, les antisémites réussissent sous la direction de Stoecker à ancrer l'antisémitisme dans le programme du Deutschkonservative Partei.

 

Étant donné que les libéraux ont la majorité au sein du Congrès social-évangélique, Stoecker le quitte en 1896. Il fonde dès lors la Freie kirchlich-soziale Konferenz. Friedrich Naumann et Helmut von Gerlach fondent le Nationalsoziale Partei. C'est ainsi que la caractère conservateur et antisémite du parti de Stoecker est devenu encore plus visible.

 

Après que Stoecker a quitté les conservateurs allemands en 1896 à la suite de son implication dans différents scandales, son parti a connu un déclin généralisé. Les sociaux-chrétiens se sont alors retrouvés à s'allier avec d'autres partis antisémites. Stoecker et son parti avaient alors perdu presque toute leur influence politique.

 

 

Stoecker et la question juive :

 

Dans la vision que Stoecker a du monde est a replacé dans son époque, la judaïté moderne pour lui était synonyme de libéralisme, de capitalisme, de matérialisme et d'athéisme. De plus, « pour lui, juifs et sociaux-démocrates ne font qu'un » thése plus que contestable. Dans son esprit, les réformes sociales chrétiennes et l'antisémitisme ne sont pas contradictoires mais se conditionnent conjointement, ce qui était banal à son époque, nous parait aujourd'hui  scandaleux. Il élève le premier en Allemagne l'antisémitisme en une clé pour  comprendre la politique moderne.

 

Stoecker s'est distancé  de l'antisémitisme racial. Ses déclarations  oscillaient entre un antijudaïsme chrétien traditionnel et une vision moderne  populiste, ce qui a accru son potentiel de ralliement. Stoecker a largement contribué à ce que ces théses se propage dans le protestantisme et les partis conservateurs.

 

Adolf Stoecker meurt le 2 février 1909 à l'âge de 73 ans à Gries bei Bozen. Il est enterré au Friedhof der Dreifaltigkeitskirche à Berlin-Kreuzberg.

 

Dans son roman Der UntertanHeinrich Mann évoque Stöcker lorsque l'avocat Wiebel s'engage en politique : « Après son exposé les Néo-Teutons jugèrent d'un commun accord que le libéralisme juif était le fruit annonciateur de la démocratie sociale, et que les Allemands chrétiens devaient serrer les rangs autour de Stöcker, le prédicateur de la cour ».

 

 

Œuvres:

 

  • Der religiöse Geist in Volk und Heer während des französischen Krieges, Vortrag, Berlin 1876

     

  • Das moderne Judenthum in Deutschland, besonders in Berlin. Zwei Reden in der christl.-socialen Arbeiterpartei, Berlin 1879

     

  • Zur Handwerkerfrage, Vortrag, Breslau 1880

     

  • Die Bewegungen der Gegenwart im Lichte der christlichen Weltanschauung, Heidelberg 1881

     

  • Die persönliche Verantwortung der Besitzenden und Nichtbesitzenden in der sozialistischen Bewegung und Gegenwart, Vortrag. Basel 1881

     

  • Eine entscheidende Stunde deutscher Geschichte, Halle 1881

     

  • ’Wirket so lange es Tag ist!’ Festpredigt bei der 50-jährigen Jubelfeier der Elberfeld-Barmer-Gefängnis-Gesellschaft am 14. Oktober 1883 über Ev. Joh. 9, v. 1-4, Elberfeld 1884

     

  • Eins ist noth. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1884

     

  • Christlich-Sozial. Reden und Aufsätze, Bielefeld 1885

     

  • Predigten, Berlin 1886

     

  • Den Armen wird das Evangelium gepredigt. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien des Kirchenjahres, Berlin 1887

     

  • Die sozialen und kirchlichen Notstände in großen Städten, Vortrag, Stuttgart 1888

     

  • Die sonntägliche Predigt, Berlin 1889

     

  • Wandelt im Geist. Ein Jahrgang Volkspredigten über freie Texte, Berlin 1889

     

  • Sozialdemokratie und Sozialmonarchie, Leipzig 1891

     

  • Arm und Reich, Vortrag, Basel 1891

     

  • Innere Mission und sociale Frage, Leipzig 1891

     

  • Das Salz der Erde. Ein Jahrgang Zeitpredigten, Berlin 1892

     

  • Wach’ auf, evangelisches Volk!, Berlin 1893

     

  • Dreizehn Jahre Hofprediger und Politiker, Berlin 1895

     

  • Von Stoecker zu Naumann. Ein Wort zur Germanisierung des Christentums, Heilbronn 1896

     

  • Verheißung und Erfüllung. Ein Jahrhundert Volkspredigten über alttestamentliche Texte, Berlin 1897

     

  • Die Leitung der Kirche. Ein Weckruf, Siegen 1899

     

  • Reden im neuen Reichstag 1899, Siegen 1899

     

  • An der Grenze zweier Jahrhunderte, Berlin 1900

     

  • Das Evangelium eine Gotteskraft. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Evangelien der neuen Perikopen, Berlin 1900

     

  • Das christliche Sittlichkeitsideal und der Goethebund, Hamburg 1901

     

  • Kann ein Christ Sozialdemokrat, kann ein Sozialdemokrat Christ sein?, Berlin 1901

     

  • Beständig in der Apostellehre. Ein Jahrgang Volkspredigten über die Episteln der Eisenacher Perikopenreihe, Berlin 1901

     

  • Welche Gefahren drohen dem kirchlichen Bekenntnisseitens der modernen Theologie und was können die evangelischen Gemeinden tun zur Abwehr?, Gütersloh 1902

     

  • Die drei Paladine des alten Kaisers. Erinnerungen aus großer Zeit, Essen 1906

  • Kirche und

 

 

 

 

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