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16/07/2013

C’était un 15 juillet : la libération de Jérusalem par les croisés

 

Le vendredi 15 juillet 1099, les croisés enlèvent aux musulmans la ville de Jérusalem. Ils ont quitté l’Europe occidentale trois ans plus tôt et effectué une interminable et périlleuse marche pour répondre à l’appel du pape Urbain II et reprendre aux Infidèles le tombeau du Christ.

Pendant le siège, plusieurs tentatives avaient été faites, mais furent toutes repoussées. Trois machines de siège furent terminées et amenées près des murs dans la nuit du 14 juillet. Elles permirent la conquête de la ville sainte.
Godefroy de Bouillon devient Advocatus Sancti Sepuchri (Avoué du Saint Sépulcre) le 22 juillet, refusant d’être roi dans la ville où mourut le Christ.

Le 12 août, Godefroy conduisit une armée, avec la Sainte Croix qui venait d’être découverte à Jérusalem, combattre l’armée fatimide  (égyptienne), qu’il écrasa à Ascalon (ou Ashkelon), bien qu’elle fut très supérieure en nombre.

Mais après la victoire, la plupart des croisés considérèrent leur vœu accompli et retournèrent en Europe.
Cependant, leur succès permit la création du royaume latin de Jérusalem.

Pour creuser le sujet, on pourra lire avec profit le livre de Jacques Heers : Libérer Jérusalem, la première croisade (disponible ici, ainsi qu’en format de poche

 

 

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14/05/2013

Saxe primitive

 
La Saxe primitive occupe presque tout le nord de l'Allemagne actuelle et le sud du Danemark

La Saxe primitive était une région germanique, au cours de l'époque mérovingienne, qui fut intégrée au Saint-Empire germanique au début de la période carolingienne. Autrefois à la limite du territoire romain, cette région a connu le passage et l'installation de plusieurs groupes ethniques cousins, globalement appelés les Germains à la fin de l'Antiquité. Sans unité politique, la Saxe était morcelée en plusieurs chefferies ou petits royaumes, avant de susciter l'intérêt de ses voisins occidentaux, les Francs. Ceux-ci, alliés à Rome, mêlent leurs intérêts politiques aux visées évangélisatrices du clergé pour grignoter la zone d'influence saxonne. Ce pays fut définitivement conquis par les Carolingiens en 804, et fut érigé en duché par Louis le Germanique en 843 : voir duché de Saxe.

Elle commençait à l'est du Rhin, vers les rives de l'Ems et au nord de la Lippe, et s'étendait au nord jusqu'à la Baltique et à l'Eider (au Danemark), à l'est un peu plus au-delà de l'Elbe. La Saxe avait pour limites la Thuringe au sud, la zone d'influence franque à l'ouest, la Frise et le pays des Danois au nord, et celui des peuplades slaves établies à l'ouest de l'Oder à l'est. Elle se composait de trois grandes masses ; l'Angrie, la Westphalie, et l'Ostphalie.

Le nom historique de la Saxe est naturellement lié à celui des Saxons, notamment installés dans la future Grande-Bretagne, et à la Saxe actuelle, en Allemagne.

Histoire

Premières armoiries de la Saxe.
Conversion des Saxons.
  • Vers 200 - 400 : Les Saxons, qui vivaient jusque là au nord de la rivière Elbe dans le Holstein, s'installent dans la partie sud (de nos jours la Basse Saxe), Westphalie et Eastphalie.
  • Ve siècle: Des Saxons vont en Angleterre, ensemble avec les Angles et y fondent quatre des États de l'Heptarchie.
  • Au début du VIe siècle : Les Saxons arrivent au Rhin.
  • 531 : Saxons et Francs détruisent le royaume de Thuringe. Les Saxons habitent dans la région jusqu'à la rivière Unstrut.
  • VIIe siècle: Élection des premiers ducs, mais seulement en temps de guerre. À partir de Clotaire II, ils doivent payer le tribut aux Francs
  • 718 : Le Franc Charles Martelfait la guerre contre la Saxe à cause de l'aide aux Neustriens.
  • 743 : Le Franc Carloman commence une nouvelle guerre contre la Saxe qui apporte son aide à Odilon de Bavière.
  • 772-804 : Le roi franc Charlemagne, futur empereur d'Occident, engage une guerre de 32 ans contre le duché de Saxe.
    • 772 : Charlemagne occupe le château d'Eresburg près de Paderborn et détruit l'Irminsul, un lieu sacré saxon.
    • 773 : Charlemagne va en Italie. Les Saxons saisissent l'occasion et réoccupent l'Eresbourg.
    • 774/775 : L'armée de Charlemagne marche contre la Saxe de nouveau. Les Francs réoccupent le château d'Eresburg, ainsi que celui de Sigibourg. À Höxterles Francs traversent la rivière Weser et la guerre contre la partie Eastfalienne.
    • 776 : Charles à nouveau en Italie. Les Saxons réoccupent les deux châteaux.
    • 777 : Charlemagne construit le Karlsbourg près de Paderborn. Il appelle pour le Heerschau. Quelques Saxons viennent et se convertissent à la religion chrétienne.
    • 779 : Le duc saxon Widukind de la maison des Bruonscommence une guerre de guérilla contre les Francs. L'armée de Charlemagne marche vers le nord jusqu'à l'Elbe.
    • 782 : Charlemagne fait son Blutgericht à Verden sur la rivière Aller. Il ordonna de tuer plus de 4.500 Saxons. Charlemagne prend la réputation en Saxe de Charles le boucher.
    • 783 : Batailles près de Detmold et à la rivière Hasel. Les Saxons perdent les deux combats. Le duc Widukind retraite jusqu'au château Widukindsburg près de Osnabrück.
    • 784 : Bataille dans le Dreingau
    • 785 : Les Francs attrapent Widukind. Il devient chrétien.
    • 787 : Charlemagne entreprend la conquête religieuse de la Saxe et prend des mesures sévères - par le capitulaire « de Partibus Saxonis » obligeant les Saxons à respecter les Chrétiens et à se convertir au christianisme, sous peine de mort.
    • 792-795 : Les Saxons se dressent contre les Carolingiens.
    • 796-799 : Charlemagne ordonne une nouvelle marche contre les Saxons.
    • 804 : La dernière résistance des Saxons est éliminée par les Carolingiens.

 

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07/05/2013

Brêve histoire de la Prusse ( Archive du 21 01 2013)

 

L'État monastique des chevaliers teutoniques (1224 - 1525)

Article détaillé : État monastique des chevaliers teutoniques.

La Prusse est à l'origine un territoire aux confins de l'actuelle Pologne et de la Russie, dont le nom vient d'une déformation du nom du peuple balte autochtone, les Borusses, les "presque Russes". Sa colonisation est due aux Chevaliers Teutoniques qui la disputèrent bientôt aux Polonais et son territoire fut dès lors peuplé majoritairement d'Allemands.

 

 

La Prusse royale (1466 – 1772)

Article détaillé : Prusse royale.

Parallèlement, en 1415, l’électeur de Brandebourg, l'empereur Sigismond Ier, issu de la Maison de Luxembourg, endetté vis-à-vis d’un représentant de la famille des Hohenzollern, petits burgraves du sud de l’Allemagne, donne alors à Frédéric de Hohenzollern l’électorat et la marche de Brandebourg. Frédéric Ier est donc nommé gouverneur de la marche du Brandebourg et est investi électeur par le concile de Constance.

Finalement, par le traité de Thorn signé en 1466, l'Ordre teutonique cède la partie est de la Poméranie orientale au Royaume de Pologne qui devient alors la Prusse royale et restera polonaise durant trois siècles.

 

 

Le duché de Prusse (1525 – 1701)

Article détaillé : Duché de Prusse.

En 1525, le grand maître de l'Ordre teutonique, Albert de Brandebourg-Ansbach, de la famille souabe des Hohenzollern, adopte le luthéranisme et transforme la Prusse orientale, possession de l'Ordre, en duché héréditaire et vassal du royaume de Pologne lors du traité de Cracovie du 8 avril 1525. Cet État devait rester aux Hohenzollern durant quatre siècles, jusqu’en 1918.

 

 

Le Brandebourg-Prusse (1618 – 1701)

Article détaillé : Brandebourg-Prusse.

En 1618, Jean Sigismond de Hohenzollern, électeur de Brandebourg et descendant direct de Frédéric Ier de Brandebourg, hérite du duché de Prusse à la mort de son beau-père Albert Frédéric de Prusse, dernier duc décédé sans héritier mâle survivant. Cette union personnelle entre la marche de Brandebourg et le duché de Prusse durera quatre-vingt trois ans et sera à l'origine de création du Royaume de Prusse.

 

 

Le royaume de Prusse (1701-1918)

Article détaillé : Royaume de Prusse.

En 1688, Frédéric III devient prince-électeur de Brandebourg, son ambition est de se faire couronner roi de Prusse. Il obtient satisfaction en 1701, sous le nom de Frédéric Ier avec le titre de « roi "en" Prusse » (la Prusse ne faisant pas partie de l’Empire contrairement au Brandebourg, en fait aucune personne ne peut être couronnée roi à l'intérieur du Saint-Empire romain germanique). Les Hohenzollern balaient bien vite cette nuance pour se faire appeler « rois de Prusse ». Désormais, toutes les possessions des Hohenzollern sont réunies au sein du royaume. Le terme de Prusse désigne alors des territoires qui ne font pas partie de la « Prusse originelle ».

Sous le règne de Frédéric II de 1740 à 1774, le royaume prussien devient une grande puissance politique et militaire, accroissant considérablement son territoire par l'acquisition notamment de la Silésie (en 1742) et Prusse polonaise (correspondant plus tard à la province de Prusse-Occidentale), lors du 1er partage de la Pologne en 1772.

À la fin du XVIIIe siècle, le territoire prussien s'agrandit encore vers l'est lors des 2e et 3e partages de Pologne en 1791 et 1795.

Durant les guerres napoléoniennes, le royaume de Prusse est l'un des plus ardents adversaires de l’Empire français. Vaincue à Iéna et Auerstaedt en 1806, presque anéantie, la Prusse participe activement au soulèvement allemand de 1813, à la campagne de France en 1814 puis est finalement victorieuse aux côtés des britanniques à Waterloo en 1815. À ce titre, elle est l'un des principaux bénéficiaires du Congrès de Vienne en acquérant pratiquement toute la Rhénanie et la Westphalie, formant ainsi une Rhénanie prussienne (ou Prusse rhénane). L'adjonction de ces territoires permet à la Prusse de renforcer considérablement son poids économique, la Prusse rhénane étant la première région minière d'Allemagne.

Le puissant royaume prend vite l'ascendant sur les États du nord de la Confédération germanique avec lesquels il constitue une Zollverein (Union douanière) en 1834.

La guerre des Duchés contre le Danemark, permet au roi Guillaume Ier, sous l'impulsion de son Premier ministre Otto von Bismarck, de s'emparer du duché de Schleswig en 1864. Puis, après la bataille de Sadowa et l'éviction de l'empire d'Autriche en 1866, la Prusse prend la tête de la confédération de l'Allemagne du Nord et obtient le duché de Holstein.

La guerre contre la France permet au Royaume et à ses alliés allemands de parfaire l'Unité allemande en fondant en 1871 l'Empire allemand (2e Reich, le 1er — le Saint-Empire romain germanique — ayant été dissous en 1806 par François II sous la pression de Napoléon, lorsque l'empereur du Saint-Empire renonça à la couronne d'Allemagne pour n'être plus qu'empereur d'Autriche), dans lequel le royaume de Prusse tient une part prédominante, puisque son souverain Guillaume Ier en devient l'empereur.

On désigne alors par Prusse deux provinces du royaume : celle de Prusse-Occidentale et celle de Prusse-Orientale, qui pendant un temps ne forme qu'une seule Province de Prusse.

La défaite allemande en 1918 à la fin de la Première Guerre mondiale et l'explosion révolutionnaire dans les grands centres urbains balaient l’Empire et la dynastie des Hohenzollern : Guillaume II, petit-fils et successeur de Guillaume Ier abdique en novembre 1918.

 

 

État libre de Prusse (1918-1947)

Article détaillé : État libre de Prusse.

Dans ce contexte de crise politique et économique, l’Allemagne se constitue en une république (la République de Weimar) dont la Prusse n'est plus qu'un simple Land : l'État libre de Prusse (Freistaat Preußen). Malgré les amputations territoriales que l'Allemagne devra subir au traité de Versailles et qui toucheront essentiellement le territoire de l'ancien « Royaume de Prusse », celle-ci reste le plus grand des dix-sept länder allemands de l'époque.

Son Landtag demeure longtemps socialiste, ce qui retarde l'arrivée des nazis au pouvoir, mais aux élections de 1932 la Prusse tombe directement sous l'influence du national-socialisme. Avec l'avènement d'Adolf Hitler, en 1933, elle perd ses dernières institutions autonomes et s'intègre au Troisième Reich.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les puissances occupantes décidèrent de la disparition symbolique de ce qu'elles considéraient comme le berceau du militarisme allemand : le 25 février 1947, leurs représentants proclamèrent la dissolution de l'État prussien et expulsèrent tous ses derniers habitants allemands qui n'avaient pas encore fui, pour les remplacer par des Polonais ou des Soviétiques venus de l'est.

C'est pourquoi, le terme de « Prusse » n'est plus porté par aucun des seize Länder qui composent aujourd'hui l'Allemagne, réunifiée depuis 1999

 

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01/05/2013

Saxe historique

 

Duchés de Saxe

Le duché de Saxe appartient à diverses maisons et changea plusieurs fois de forme et d'étendue. Les ducs de Saxe avaient la dignité de prince-électeur. On distingue généralement :

  • le premier duché de Saxe (843-1180) : la Saxe fut érigée en duché par Louis le Germanique en 843. Suite à la trahison du duc Henri le Lion, l'Empereur Frédéric Ier Barberousse dépeça ce duché en 1180.
  • le deuxième duché de Saxe (1180-1422) : un deuxième duché, réduit, fut alors créé au profit de la maison d'Ascanie.
  • le troisième duché de Saxe, dit aussi duché électoral par opposition aux autres duchés saxons (1422-1806) : quand la branche ascanienne de Saxe-Wittemberg s'éteignit, le duché fut transféré à la maison de Wettin. Partagé entre les branches ernestine et albertine de cette maison, une partie (le duché de Saxe proprement dit) conserva la dignité électorale et constitua l'origine du royaume de Saxe, l'autre partie, aux cours d'héritages successifs, fut divisée en de multiples duchés saxons.
 

Royaume puis république de Saxe (1806-1990)

Napoléon Ier érigea en royaume le duché de Saxe dans le cadre de son alliance avec le duc Frédéric-Auguste III. En 1815, une grande partie du territoire du royaume fut donné à la Prusse pour constituer la Saxe prussienne. Le royaume de Saxe ainsi diminué subsista jusqu'à la chute de l'empire allemand en 1918. La monarchie s'effondra pour laisser la place à un État libre de Saxe qui fut intégrée au Troisième Reich hitlérien puis à la République démocratique allemande jusqu'à la réunification de l'Allemagne en 1990.

Article détaillé : Royaume de Saxe.

Saxe administrative

Drapeau de la Saxe

Dans la division du Saint-Empire romain germanique en cercles impériaux, la Saxe recouvrait :

Saxe actuelle

Dans la division actuelle de la République fédérale d'Allemagne en länder, la Saxe historique recouvre :

 

 

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26/03/2013

Saint-Empire romain de la nation germanique

Saint-Empire romain de la nation germanique
Sacrum Romanum Imperium (la)

Heiliges Römisches Reich (de)
Sacro Romano Impero (it)
Svatá říše Římská (cs)

9621806


Bannière du Saint-Empire.

Armorial du Saint-Empire.

Territoire du Saint-Empire de 962 à 1806

Informations générales
Statut Monarchie élective théocratique
Capitale Aucune officiellement
Ratisbonne, Diète perpétuelle d'Empire
Vienne, Conseil aulique
Wetzlar, Chambre impériale de justice
Langue latin (langues romanes), allemand (langues germaniques occidentales), langues slaves
Religion Église catholique romaine,
luthéranisme (Paix d'Augsbourg, 1555),
calvinisme (Traités de Westphalie, 1648)
Monnaie Diverses, notamment Gros de Prague
Fuseau horaire UTC+0 et UTC+1
Démographie
Population 962 ~ 4 700 000 hab.
Densité 962 ~ 10 hab./km²
Superficie
Superficie 962 ~ 470 000 km²
1034 ~ 950 000 km²
1648 ~ 570 000 km²
1806 ~ 540 000 km²
Histoire et événements
2 février 962 Couronnement impérial d'Otton Ier
22 septembre 1499 Traité de Bâle
25 septembre 1555 Traité de Paix d'Augsbourg
24 octobre 1648 Traités de Westphalie
25 février 1803 Recès d'Empire
12 juillet 1806 Création de la Confédération du Rhin
6 août 1806 Abdication de François II
Empereur des Romains
(1er) 962-973 Otton Ier
(34e) 1792-1806 François II
 

Entités précédentes :

Le Saint-Empire romain germanique[1] ou Saint-Empire romain de la nation germanique (en allemand : Heiliges römisches Reich deutscher Nation, en latin : Sacrum romanum Imperium Nationis germanicæ) ; également appelé parfois Premier Reich ou Vieil Empire, pour le différencier de l’Empire allemand ; est un regroupement politique des terres d’Europe occidentale et centrale au Moyen Âge dirigé par l'Empereur romain germanique mais aujourd'hui disparu. Il se voulait, au Xe siècle, l'héritier de l’Empire d’Occident des Carolingiens, mais également de l’Empire romain. L’adjectif Saint n’apparaît que sous le règne de Frédéric Barberousse (attesté en 1157) pour légitimer le pouvoir de manière divine.

C'est sous la dynastie des Ottoniens, au Xe siècle, que l'Empire se forme à partir de l'ancienne Francie orientale carolingienne. La désignation Sacrum Imperium est attestée pour la première fois en 1157[2] et le titre Sacrum Romanum Imperium apparaît vers 1184[2] pour être utilisé de manière définitive à partir de 1254. Le complément Deutscher Nation (en latin Nationis Germanicæ) a été ajouté au XVe siècle. L'étendue et les frontières du Saint-Empire ont été considérablement modifiées au cours des siècles. Au temps de sa plus grande extension, l'Empire comprend presque tout le territoire de l'actuelle Europe centrale ainsi que des parties de l'Europe du Sud.

L'époque moderne marque pour l'Empire l'impossibilité structurelle de mener des guerres offensives, d'étendre son pouvoir et son territoire. Dès lors, ses principales missions sont la défense du droit et la conservation de la paix. L'Empire doit assurer la stabilité politique et la résolution pacifique des conflits en endiguant la dynamique du pouvoir : il offre une protection, aux sujets contre l'arbitraire des seigneurs, et aux ordres moins importants contre toute infraction au droit commis par les ordres plus importants et par l'Empire même. À partir de 1648, des États voisins sont constitutionnellement intégrés comme États impériaux ; l'Empire remplit alors également cette fonction de paix dans la constellation des puissances européennes.

À partir du milieu du XVIIIe siècle, l’Empire ne peut plus protéger ses membres de la politique d’expansion des puissances intérieures et extérieures. C’est une des causes de son effondrement. Les conquêtes napoléoniennes et la création de la Confédération du Rhin démontrent la faiblesse du Saint-Empire, devenu un ensemble figé et creux. Le Saint-Empire romain germanique disparaît le 6 août 1806 lorsque l’empereur François II dépose sa couronne pour n'être plus qu'empereur d'Autriche.

 

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