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01/10/2019

Un TGV gay pour lutter contre l’homophobie ?

 

 

 Ils ne savent plus quoi inventer !

 

 

 

 

 

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Ce sont les Français les plus modestes, contraints de s’entasser matin et soir dans les transports en commun, entre grèves, pannes et retards, qui vont être contents. En effet, la SNCF vient-elle d’annoncer le lancement d’un TGV aux couleurs arc-en-ciel qui, du 5 juin au 7 juillet, arpentera le chemin de fer.

 

 

À l’origine de cette initiative, l’association GARE !, dont le site Internet nous annonce : « GARE ! est un espace associatif mis en place au sein du groupe SNCF, afin de permettre aux lesbiennes, gays, bi-e-s et trans d’être reconnu-e-s avec dignité dans leur intégrité d’êtres humains et de se faire respecter en tant que tels. »

 

 

Pour le clampin dont les impôts et les Pass Navigo, le plus souvent hors de prix, permettent de financer le bidule, il y avait à l’évidence péril en la demeure… On ajoutera encore que ce TGV « new generation » honorera la bastonnade de Stonewall, laquelle remonte désormais à un demi-siècle.

 

 

Bref, toujours en proie au même complexe du « Vieux Monde » vis-à-vis de son « nouvel » homologue, nous transformons les véritables tragédies en palinodies, un peu comme nos « yéyés » français imitaient servilement les « rockers » américains. Car Stonewall fut une horreur : des travestis qui ne demandaient rien à personne, dans un bar dans lequel personne n’était obligé d’entrer, furent tabassés par la flicaille américaine. Rien de similaire en France, pays de vieille civilisation, où l’on a toujours su faire « avec » une homosexualité vieille comme le monde. L’exhibitionnisme ambiant et ces Gay Pride venus des USA ont bousculé ce fragile mais sain équilibre.

 

 

Du coup, l’infortuné Loïc Leuliette, chargé du service de presse de la SNCF et interrogé par le magazine Têtu, jadis porté financièrement à bout de bras par le mécène Pierre Bergé (un peu connaisseur en la matière), finit par lâcher le morceau : « Cette initiative n’a rien de surprenant, compte tenu de l’ancrage historique de la société ferroviaire dans la lutte pour le respect des diversités et notamment LGBTQ+. »

 

 

Là, c’est l’Annapurna qu’on gravit en espadrilles.

 

 

C’est qu’on se disait, même si on l’avait un peu oublié : la SNCF a toujours été en pointe dans la lutte contre « l’homophobie »La Bête humaine, de Jean Renoir, film tourné en 1938 avec Jean Gabin dans le rôle de chauffeur de locomotive à vapeur (mais pas à voile, hormis distraction de notre part), que cherchait-il ? Sa part de féminité, pardi !

 

 

Pareillement, il est évident, que dans La Bataille du rail de Jean Clément, filmée en 1946, les cheminots résistants, communistes ou non, se battaient contre les armées allemandes à grands coups de rainbow flag…

 

 

Aujourd’hui, cette même CGT doit encore se battre sur un autre front, tout aussi crucial pour le triomphe de la classe ouvrière : le port de la jupe pour les hôtesses dans les wagons de première classe de nos TGV, « gay-friendly » ou non, mais que les plus modestes de nos compatriotes, évoqués en début de ces lignes, ne pourront jamais s’offrir – jupe d’hôtesse ou pas.

 

 

Ainsi, le CHSCT, Comité d’hygiène et de sécurité, souhaiterait que ces dames servent de manière « sexuée » pour les clients s’étant acquitté de leurs billets au prix de l’or fin. Ce à quoi la CGT rétorque qu’il s’agirait d’une « conception sexuée de l’accueil » et d’un « chantage à l’emploi ». Et cette centrale syndicale de dénoncer ensuite « l’assignation systématique du seul mot “hôtesse” plutôt que de l’associer à son homonyme masculin “hôte” ». Nous sommes décidément loin de cette « préférence nationale » que la CGT fit voter, en plein milieu de ces sombres années 30.

 

 

Le plus simple consisterait peut-être à mettre tout ce joli petit monde d’accord en rendant obligatoire le port du string, juste histoire de respecter les convenances et de ne vexer personne.

 
 

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27/09/2019

Scofield Bible de référence:

 

 

 

 
 
 
 
Couverture d'une édition de 1917 de la Bible Scofield présentée en cadeau en 1941.
 
 

La Scofield Reference Bible est une Bible d'étude largement diffusée, éditée et annotée par l'étudiant américain de la Bible Cyrus I. Scofield , qui a popularisé le dispensationalisme au début du 20ème siècle. Publié par Oxford University Press et contenant le texte intégral de la version traditionnelle, King James Protestant , il est apparu en 1909 et a été révisé par l'auteur en 1917. [1]

 

 

Caractéristiques et héritage :

 

 

 

 
 
 
Scofield Reference Bible, page 1115. Cette page inclut la note de Scofield sur Jean 1:17, que certains ont interprétée comme signifiant que Scofield croyait en deux moyens de salut.
 
 

La Bible Scofield avait plusieurs caractéristiques innovantes. Plus important, il a imprimé ce qui équivalait à un commentaire sur le texte biblique à côté de la Bible au lieu d'un volume séparé, le premier à le faire depuis la Bible de Genève (1560). [2] Il contenait également un système de références croisées qui reliait les versets de l'Ecriture et permettait à un lecteur de suivre des thèmes bibliques d'un chapitre et d'un livre à l'autre (ce que l'on appelle les «références en chaîne»). Enfin, l'édition de 1917 a également tenté de dater des événements de la Bible. C'est dans les pages de la Bible de référence de Scofield que de nombreux chrétiens ont d'abord rencontré le calcul de la date de la création de l' archevêque James Ussher en 4004 av. et à travers la discussion des notes de Scofield, qui préconisaient la « théorie de l'écart», les fondamentalistes ont entamé un sérieux débat interne sur la nature et la chronologie de la création . [3]

 

 

La Bible de Scofield a été publiée seulement quelques années avant la Première Guerre mondiale , une guerre qui a détruit l'optimisme culturel qui avait vu le monde comme entrant dans une nouvelle ère de paix et de prospérité; puis l'après- Seconde Guerre mondiale a vu la création en Israël d'une patrie pour les Juifs . Ainsi, le prémillénarisme de Scofield semblait prophétique. "Au niveau populaire, en particulier, beaucoup de gens sont venus à considérer le schéma dispensationaliste comme complètement justifié." [4] Les ventes de la Bible de référence ont dépassé deux millions d'exemplaires à la fin de la Seconde Guerre mondiale. [5] La Scofield Reference Bible a promu le dispensationalisme , la croyance qu'entre la création et le jugement final il y aurait sept époques distinctes de la relation de Dieu avec l'homme et que ces époques sont un cadre pour synthétiser le message de la Bible. [6] C'est en grande partie grâce à l'influence des notes de Scofield que le dispensationalisme a gagné en influence parmi les chrétiens fondamentalistes aux États-Unis. Les notes de Scofield sur le Livre de l'Apocalypse sont une source majeure pour les divers calendriers, jugements et plaies élaborés par des écrivains religieux populaires tels que Hal Lindsey , Edgar C. Whisenant et Tim LaHaye ; [7] et en partie à cause du succès de la Scofield Reference Bible, les fondamentalistes américains du vingtième siècle ont mis davantage l'accent sur la spéculation eschatologique . Les adversaires du fondamentalisme biblique ont critiqué la Bible de Scofield pour son air d'autorité totale dans l'interprétation biblique, pour ce qu'ils considèrent comme son glissement des contradictions bibliques, et pour son accent mis sur l'eschatologie. [8]

 

 

Les notes bibliques Scofield Reference de 1917 sont maintenant dans le domaine public , et la Bible est «toujours la meilleure édition de la Bible de Scofield» au Royaume-Uni et en Irlande. [9] En 1967, Oxford University Press a publié une révision de la Bible de Scofield avec un texte de KJV légèrement modernisé, et un muting de certains des principes de la théologie de Scofield. [10] Les éditions récentes de la Bible d'étude de KJV Scofield ont déplacé les changements textuels faits en 1967 à la marge. [11] La presse continue à publier des éditions sous le titre Oxford Scofield Study Bible , et il y a des traductions en français, allemand, espagnol et portugais. Par exemple, l'édition française publiée par la Société biblique de Genève est imprimée avec une version révisée de la traduction de Louis Segond qui comprend des notes supplémentaires d'un comité francophone. [12] Au 21ème siècle, Oxford University Press a publié des notes de Scofield pour accompagner six traductions anglaises supplémentaires. [13]

 

 

Références :

 

 

  1. Jump up^ La page de titre énumérait sept «éditeurs de consultation»: Henry G. Weston, James M. Gris , WJ Erdman , AT Pierson , WG Moorehead, Elmore Harris et AC Gaebelein . "Le rôle que ces éditeurs ont joué dans le projet a fait l'objet de débats: apparemment, Scofield ne voulait que reconnaître leur aide, même si certains ont spéculé qu'il espérait obtenir un soutien pour sa publication des deux côtés du mouvement millénariste. dispositif." Ernest Sandeen, Les racines du fondamentalisme: le millénarisme britannique et américain, 1800-1930 (Chicago: University of Chicago Press, 1970), 224.
  2. Jump up^ Gordon Campbell, Bible: L'histoire de la version King James, 1611-2011 (Oxford University Press, 2010), 26. La Bible Scofield était le prédécesseur de la «tendance marketing très réussie» d'orienter les outils d'étude biblique pour les laïcs moyens. Mangum & Sweetnam, 172.
  3. Jump up^ Les dates d'Ussher et la théorie d'écart ne sont pas complètement congruentes les unes avec les autres, les dates d'Ussher impliquant une jeune terre , et le "fossé" entre les deux premiers vers de la Genèse - aussi bien que l'allocation de Scofield de la théorie la possibilité d'une vieille terre . Mangum & Sweetnam, 97.
  4. Jump up^ Mangum & Sweetnam, 179.
  5. Jump up^ Gaebelein, 11.
  6. Jump up^ Magnum et Sweetnam, 188-195. Historiquement parlant, la Scofield Reference Bible était au dispensationalisme ce que les quatre-vingt-quinze thèses de Luther étaient au luthéranisme , ou ce que les instituts de Calvin étaient au calvinisme . (195).
  7. Jump up^ Mangum & Sweetnam, 218.
  8. Jump up^ Bruce Bawer, Voler Jésus: Comment le fondamentalisme trahit le christianisme (New York: Three Rivers Press, 1997).
  9. Jump up^ Mangum & Sweetnam, 201. Le texte de King James Version reste sous copyright de la Couronne .
  10. Jump up^ Mangum & Sweetnam, 201. "La popularité continue des billets de 1917 peut refléter la préférence des acheteurs pour le Scofield original et à pleine puissance ." Mangum & Sweetnam suggèrent que la popularité de l'édition de 1917 pourrait également refléter un engagement fort envers la traduction de la version anglaise de la KJV. Scofield a été accusé de promouvoir "deux voies de salut" avec une dispense d'œuvres avant la mort et la résurrection du Christ et une dispense de la grâce après. Dans la révision de 1967, la note de Scofield sur John 1:17 "a été réécrite, et semblait maintenant dire le contraire de l'original de Scofield." Gordon Campbell, Bible: L'histoire de la version King James, 1611-2011(Oxford University Press, 2010), 246-47.
  11. Jump up^ Éditeurs (2003). "La Bible Scofield étude III, KJV: Comment utiliser cette étude de la Bible" . . Récupéré le 2015-12-10 .
  12. Jump up^ Mangum & Sweetnam, 202-03. Certaines de ces notes sont également apparues en coréen et en polynésien.
  13. Jump up^ Campbell, Bible , 248.

 

 

 

  • Arno C. Gaebelein , L'histoire de la Bible de Référence de Scofield (Our Hope Publications, 1943)
  • William E. Cox, Pourquoi j'ai quitté Scofieldism (Phillipsburg, NJ: Presbyterian et Reformed Publishing Co., [199-?]) ISBN 0-87552-154-1
  • R. Todd Mangum et Mark S. Sweetnam, La Bible de Scofield: son histoire et son impact sur l'Église évangélique (Colorado Springs: Paternoster Publishing, 2009)

 

 

24/09/2019

Viviane Lambert, respects !

 

 

 

 

 

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Vincent Lambert est mort le 11 juillet et, déjà, la presse est passée à autre chose. Il fallait qu’il meure pour donner bonne conscience à tous ceux qui pensent – sincèrement parfois – qu’une vie ne vaut d’être vécue que dans la santé et le bonheur.

 

 

LifeSiteNews a publié une interview de Viviane Lambert qui éclaire différemment le caractère d’une femme qui, jusqu’au bout, aura été calomniée et moquée.

 

 

« Fervente catholique », ont répété en boucle les perroquets médiatiques. Comprendre : obscurantiste et intégriste. Voire totalement insensible à la souffrance de son fils au nom d’un dogme ignorant de toute miséricorde.

 

 

Viviane Lambert, cette « intégriste », a néanmoins reçu un message du pape. Un appel téléphonique, plus précisément, que lui a signalé le cardinal Barbarin, parce qu’elle n’écoutait plus sa messagerie. « Un message émouvant, très personnel. »

 

 

Les propos de cette mère éplorée sont bien éloignés de l’image qu’on s’est plu à donner d’elle.

 

 

C’est au sujet du docteur Sanchez que ses propos sont les plus forts. De l’homme qui a mis son fils à mort, elle déclare : « Je lui ai dit que le seul mal que je lui souhaitais serait que Vincent le réveille toutes les nuits, qu’il ait des cauchemars tels qu’il regrette finalement ce qu’il a fait. J’espère toujours qu’il regrettera un jour. À la fin, il m’a répondu “Madame, soyez chrétienne”. Je lui ai dit “Docteur, je prie pour vous tous les jours”. Et je pense que nous ne devrions pas oublier de le faire. Ce sont des êtres humains, ils seront déboussolés, ou ils continueront. C’est cruel. Que leur arrivera-t-il après leur mort ? Nous devons prier pour eux. J’essaye de recommencer à prier pour eux. À un moment je ne le pouvais plus, j’étais révoltée, mais j’ai surmonté cela. Il faut prier pour eux, vraiment. »

 

 

Voici donc une mère qui s’est battue comme un lion depuis des années pour que son fils soit transféré dans un établissement adapté à sa situation, une mère qui a lutté contre une euthanasie programmée, une mère qui a usé de toutes les voies de droit à sa disposition, une mère qu’on a présentée comme une sorte de monstre insensible, enfermée dans ses certitudes rigides. Et, quelques jours après la mort de son fils, une mère qui appelle à prier pour son bourreau.

 

 

Elle exprime sa révolte, elle dit que le docteur Sanchez se trouvera un jour face à sa conscience, elle décide de laisser ses avocats aller jusqu’au bout de la procédure pénale intentée pour meurtre, mais elle prie pour lui… Elle réclame justice mais elle croit profondément que l’homme peut changer.

 

 

On a tout dit sur cette terrible affaire. Jusqu’à dépasser les bornes de la décence.

 

 

Mais qu’une mère appelle à prier pour celui qui a tué son fils n’incite qu’à une attitude : le respect.

 

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20/09/2019

Les béatitudes au fil des jours :

 

 

 

Bienheureux  ceux qui savent rire d’eux même ils n’ont pas fini de s’amuser !

 

 

Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter ils apprendront des choses nouvelles !

 

 

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière il leur sera épargné bien des tracas !

 

 

Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux, ils seront appréciés de leur entourage.

 

 

Bienheureux ceux qui savent regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses ils iront loin dans la vie.

 

 

Bienheureux ceux qui savent admirer un sourire et oublier une grimace, leur route sera ensoleillé.

 

 

Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser, ils éviteront bien des bêtises.

 

 

Bienheureux surtout, vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez, vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvez le véritable Seigneur.

 

 

 

 

 

17/09/2019

Requiem pour l’Occident, de quoi parle-t-on ?

 

 

 

 

 

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Des médias « progressistes » s’en prennent au concept d’Occident. Ils s’appuient sur l’ouvrage Requiem pour le monde occidental. Relever le défi Trump (1) qui renie les liens transatlantiques au regard de l’évolution du monde depuis la fin de la guerre froide, en particulier des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, ressource idéologique répulsive décidément inépuisable.

 

 

Ce rejet présentiste d’un Occident plus que millénaire et extraordinairement fertile paraît bien hasardeux. Si la définition géopolitique en est devenue floue, il serait inconséquent de « jeter le bébé avec l’eau du bain », qu’un bouillon de culture mondialiste sans saveur ne remplacera pas.

 

 

L’Occident est né avec la chrétienté au IVe siècle après J.-C., quand l’Empire carolingien a pris la relève de l’Empire romain d’Occident. Celui d’Orient tombera en 1453 avec la prise de Constantinople, quand la boussole indiquait l’est comme direction d’un monde à découvrir, d’où le verbe « s’orienter ». Alors que le rôle de meneur des États-Unis au nom de leur « destinée manifeste » est contesté, comment définir aujourd’hui l’Occident devenu, comme l’univers selon Pascal, « une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part » ?

 

 

Selon Régis Debray, l’Occident est né en 1336 quand Pétrarque a gravi le mont Ventoux pour contempler le monde et surtout le dominer. Quand on est passé de la connaissance à la technique, de la poudre des feux d’artifice à celle des armes à feu, de la boussole comme instrument de conquête. La supériorité occidentale reposait alors sur l’émancipation par la raison, l’universalité du droit, l’égalité des êtres humains. Il est devenu à la fois une zone (l’aire chrétienne moins le monde orthodoxe de l’espace euro-atlantique), une organisation politico-militaire (l’OTAN), le projet de moderniser la planète par le marché libre, l’individualisme et la bonne gouvernance.

 

 

Autre source utile de repères, Philippe Nemo (2) voit dans la culture occidentale une construction de l’esprit structurée en cinq moments-clés historiques: 1. L’invention de la Cité, de la liberté sous la loi, de la science et de l’école par les Grecs ; 2. Le droit de la propriété privée, de la personne et de l’humanisme par Rome ; 3. La révolution éthique et eschatologique de la Bible plaçant la charité au-dessus de la justice et introduisant la morale judéo-chrétienne de l’amour et de la compassion ; 4. La révolution papale des XIe-XIIIe siècles et la réforme grégorienne ; 5. Les grandes révolutions démocratiques modernes qui ont imposé le pluralisme.

 

 

On a souvent dit que l’Occident sait d’où il vient mais peine à savoir où il va. Avec les déconstructeurs au pouvoir, sortis de la cuisse d’un Jupiter de façade aussi inconsistant que la planète gazeuse éponyme, le problème sera bientôt réglé : au rythme acharné du chantier d’effacement mémoriel sélectif, on ne saura bientôt même plus d’où on vient, ce qui rendra caduque la question de savoir où l’on va.

 

 

Johann Fichte a écrit, en 1808, un Discours à la nation allemande alors menacée par les invasions napoléoniennes. Julien Benda a écrit, en 1933, un Discours à la nation européenne menacée par la guerre commencée en 1914. Qui proposera un « Discours à la nation occidentale » ?

 

 

(1) Requiem pour le monde occidental, relever le défi Trump, Pascal Boniface, Eyrolles, 2019
(2) Qu’est-ce que l’Occident ?, Philippe Nemo, PUF, 2004

 

 

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