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03/04/2018

Pakistan :

Deux évangélistes assassinés par des islamistes ?

 

 

 

 

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Deux Chinois, supposés évangélistes, ont été enlevés et assassinés par des islamistes dans le Baloutchistan pakistanais : le Balouchistan recouvre, en fait, le Pakistan, l’Iran et l’Afghanistan. Leur assassinat a été revendiqué par l’État Islamique sans qu’on sache trop si cette revendication n’est pas opportuniste. L’affaire est complexe. Un article long et bien documenté d’Églises d’Asie tente de nous la rendre plus compréhensible.

 

 

 

« Concernant les deux Chinois tués par l’État islamique, rien n’a été trouvé, pour l’instant, qui permette de confirmer la suspicion selon laquelle ils feraient partie d’un groupe missionnaire coréen », a déclaré un haut fonctionnaire sud-coréen au Hindustan Times, mercredi 13 juin dernier. Autorités pakistanaises et chinoises avaient pourtant indiqué qu’il s’agissait de « prédicateurs chrétiens » rattachés à une communauté missionnaire protestante sud-coréenne. Pour le Global Times« cette tragédie est due au conflit entre les agences missionnaires sud-coréennes et les terroristes locaux » ; dès lors, la sécurité des travailleurs chinois, dans cette région clé de la nouvelle route de la soie, ne ferait pas l’objet de menaces particulières.

 

 

 

 

Li Zingyang et Meng Lisi, deux jeunes Chinois de 24 et 26 ans, avaient été kidnappés le 24 mai dernier, à Quetta, capitale du Baloutchistan, province du sud-ouest du Pakistan, par des hommes armés qui prétendaient être des policiers. Le 8 juin, Aamaq, l’agence de propagande de l’Etat islamique (EI), avait annoncé leur exécution. Le ministère des Affaires étrangères chinois s’était alors déclaré « extrêmement préoccupé » et avait rappelé que « la Chine condamn[ait] toute forme de terrorisme et souten[ait] le Pakistan dans sa lutte contre les forces terroristes ». Quelques heures plus tôt, le même jour, l’armée pakistanaise avait publié les détails d’un raid de trois jours sur une cache de militants islamistes du groupe Lashkar-e-Jhangv, soupçonné d’avoir fait allégeance à l’EI, et avait indiqué avoir tué douze « terroristes particulièrement dangereux ».

 

 

 

 

L’agence Reuters, dans une dépêche du 8 juin, rappelait que la Chine avait demandé au Pakistan à de nombreuses reprises d’améliorer la sécurité de ses ressortissants, dans une région-clé de la nouvelle route de la soie. Le Baloutchistan se trouve en effet au cœur du « Couloir économique sino-pakistanais » (CPEC), un vaste projet doté d’investissement à hauteur de 46 milliards de dollars lancé en avril 2015 à l’occasion de la visite du président chinois, reliant Kashar, au pied des montagnes du Tian Shan, dans le Xinjiang, région autonome de l’Est de la Chine, à la mer d’Oman, afin de faciliter l’accès de la Chine au Moyen-Orient. Plus important importateur de pétrole brut au monde, les importations de la Chine proviennent à 80 % du Moyen-Orient. La construction d’un port en eaux profondes à Gwadar et de liaisons routières, ferroviaires, d’oléoducs et de réseaux de communication constitue les principaux chantiers. Mais le Baloutchistan, une région désertique et montagneuse qui a des frontières communes avec l’Iran et l’Afghanistan, est la province la plus pauvre du pays (la moitié de la population y vit sous le seuil de pauvreté), confrontée à des insurrections, aussi bien nationaliste qu’islamiste.

 

 

 

 

Le 12 juin, le ministère de l’Intérieur pakistanais a confirmé le décès des deux ressortissants chinois et indiqué que ces derniers étaient des « prédicateurs » qui étaient entrés dans le pays sous couvert de visas d’affaires. « Au lieu de participer à des activités commerciales, ils sont allés à Quetta, et, sous prétexte d’apprendre l’ourdou [la langue nationale du Pakistan] auprès d’un ressortissant coréen, ils étaient en réalité en train de prêcher », a déclaré le ministre, sans préciser de quelle confession ils se revendiquaient. Le ministère de l’Intérieur, Chaudhry Nisar Ali Khan, a regretté que « l’utilisation d’un visa d’affaires [ait] contribué à un incident malheureux ».

 

 

 

 

Le lendemain, dans son édition en anglais, le Global Times, un quotidien de Chine populaire reflétant le point de vue officiel du gouvernement, a indiqué que « les progrès du CPEC [n’allaient] pas être ralentis par la complexité de la situation sécuritaire » locale, précisant que les autorités pakistanaises avaient alloué près de 15 000 militaires à la sécurité des travailleurs chinois.

 

 

 

 

L’article a par ailleurs fait observer que « cette tragédie est à l’évidence le fruit d’un conflit entre des agences missionnaires [chrétiennes] sud-coréennes et les terroristes locaux ». Et de poursuivre : « Les meurtres montrent l’effroyable atrocité des terroristes. Mais le peuple chinois est aussi fermement opposé aux Eglises sud-coréennes qui recrutent de jeunes Chinois pour prêcher dans des zones en proie à la guerre, les exposant ainsi à de grands dangers ». L’article dénonce également « des médias indiens et occidentaux [qui] ont l’intention d’exagérer les conséquences de cet incident. Ils ont pour ambition de dire du mal et de mettre à mal la coopération économique sino-pakistanaise en liant ces actes terroristes nés de conflits religieux à la coopération politique et économique entre deux pays ».

 

 

 

Dans un autre article, le Global Times, donnant la parole à « Chu Yin, professeur associé à l’Université des relations internationales », lui fait dire que « des missionnaires sud-coréens conduisent des activités missionnaires souterraines en Chine depuis au moins une décennie. Beaucoup d’organisations missionnaires sont même sponsorisées par le National Intelligence Service [les services secrets sud-coréens] ».

 

 

 

Interrogé par le Hindustan Times, un haut fonctionnaire sud-coréen a pourtant déclaré, le 13 juin dernier, que rien ne permettait de « confirmer la suspicion selon laquelle [les deux Chinois assassinés par l’EI] auraient fait partie d’un groupe missionnaire coréen ». Quant au rôle joué par les services secrets sud-coréens dans l’organisation des activités missionnaires, cette information n’a pas fait l’objet de commentaires.

 

 

 

 

Selon une étude de l’Association coréenne des missions dans le monde parue le 8 janvier 2015, 26 677 missionnaires coréens se trouvaient dans 170 pays, en décembre 2014, soit une augmentation de 932 missionnaires pour la seule année 2014. Et 1 766 d’entre eux se trouvaient alors en Asie du Sud.

 

 

 

 

En 2007, 23 jeunes protestants sud-coréens avaient été enlevés – et deux d’entre eux exécutés – par les talibans en Afghanistan. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères de ce pays où les chrétiens représentent près d’un tiers de la population (19 % de protestants et 10 % de catholiques) avait alors interdit aux missionnaires de se rendre dans les zones « à risque » de la planète, précisant que les contrevenants seraient passibles d’une peine allant jusqu’à un an de prison et une amende de trois millions de wons (1 700 €). Le Conseil national des Églises en Corée, principal regroupement des communautés protestantes, avait déclaré que leur travail missionnaire serait désormais mené de façon plus prudente.

 

 

 

 

 

 

Source : Églises d’Asie

30/03/2018

Aux sources du protestantisme intégral.

 

 

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Au-delà de la Réformation comme phénomène théologique et ecclésial bien connu, avec ses fortes affirmations du "Sola Scriptura" et du "Sola Fide", avec son refus du magistère et de la succession apostolique qui définit  l'Eglise comme communion de tous les rachetés par leur foi en Jésus-Christ, tant vivant que mort. Luther, dans le domaine sociétal, contrairement à Calvin, condamne, l'acquisition du capital par l'intermédiaire de prêts, qui ne représentent aucun "travail" réellement effectué. Il dit dans son grand sermon sur l'usure : "tous ceux là, sont des usuriers qui prêtent à leur prochain du vin, du blé, de l'argent ou autre chose, de façon à faire rendre à ces choses un intérêt un an après ou passé tel autre temps" c’est une condamnation des procédés économiques du monde moderne.

 

Cette conception spécifiquement Luthérienne se trouve aux sources du protestantisme, il se fonde sur l'appel à la conscience, et à la règlementation des prix par l'autorité publique. Sur ce point il est en parfaite harmonie avec ce qu'a pu dire Thomas d'Aquin  sur le sujet. A cet ordre voulu par Dieu appartiennent les "états" au sens juridique du terme, mais aussi les professions, "établies par Dieu". Ces "vocations" (Berufe) servent Dieu, attendues qu'elles "doivent être utiles aux autres". Ce sont là les principes sociaux du Luthéranisme des origines, qui contrairement aux autres courants du protestantisme proposent une conception de la société que l'on peut qualifier de traditionaliste.

 

Pasteur Blanchard, Président d'Identité Luthérienne

09:18 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)

27/03/2018

Pour 61 %, LA priorité absolue:

 

 

 

 

 C’est d’en finir avec l’islam radical : Alléluia !

 

 

 

 

 
 
 
 
 

 

 

 

 

Oui, vous avez bien lu : c’est le chiffre magique, 61 % ! Presque les 66 %, cette majorité des deux Français sur trois qui a élu Macron Président. Eh bien, la même majorité a « une priorité absolue » (ce sont les mots du sondage et de la question) : faire reculer l’islam radical ! Et si on ajoute ceux pour qui c’est « très important », le chiffre monte à 80 % !

 

 

 

Le même sondage réalisé par l’IFOP pour NOCOM et le JDD précise même que cette attente devance largement les préoccupations économiques et sociales. Les retraites ? 43 %. L’école ? 36 %. L’emploi ? 36 % aussi. Le pouvoir d’achat ? 30 %. Autre chiffre : 62 % des Français pensent qu’il faudra accueillir moins d’immigrés qu’aujourd’hui.

 

 

 

 

C’est à se demander si ce sont bien les mêmes 66 % qui ont élu Macron… À se demander aussi si les deux tiers de Français qui pensent ceci de l’islam et de l’immigration avaient bien lu le programme de M. Macron… Sont-ils en train de confesser aux sondeurs – ces prêtres d’aujourd’hui – leurs véritables craintes, leurs lâchetés, leur mauvaise conscience d’avoir voté pour le contraire de ce qu’ils pensent et de ce qu’ils ressentent intimement ?

 

 

 

 

On pourrait le penser. Car la proportion de ceux qui estimaient que la « transformation » de Macron allait avoir des effets positifs sur leur vie a fondu de moitié ! Moralisation Bayrou-Ferrand, Code du travail Pénicaud ? Pas très ragoûtant, finalement, se disent-ils… surtout quand on voit que, task force ou pas, les fichés S sont heureux comme Dieu en France, sous Macron comme sous Hollande. Drôle d’état de grâce…

 

 

 

 

 

En deux mois, deux mois d’état de grâce et de lévitation Macron, deux mois de démobilisation post-présidentielle, les lignes ont donc bougé ; non dans les urnes, boudées, mais dans « l’opinion ». En particulier, ce même sondage enregistre une forte augmentation des attentes « conservatrices » des Français, notamment dans les milieux populaires : ils sont désormais 37 % des Français (contre seulement 31 % il y a deux mois) à juger prioritaire de préserver le pays pour protéger son identité. Et ce ne sont pas les lecteurs de Boulevard Voltaire qui ont été interrogés, non : tous les Français !

 

 

 

 

Alors, les Français, on se réveille ?

 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2018

EUTHANASIE ET PLAN MÉDIA:

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

En 2013, le camp du progrès et de la bien-pensance a été surpris devant la mobilisation plus que consistante de la Manif pour tous face à la dérive anthropologique du mariage et de l’adoption ouverts aux couples de même sexe. Après un passage en force digne d’une démocratie populaire, le pouvoir précédent s’est montré plus prudent, moins ambitieux en quelque sorte, sur l’action sociétale. L’ex-député Erwann Binet, congédié par son électorat, avait résumé la situation ainsi : « La victoire de la Manif pour Tous est d’avoir congelé les ambitions sociétales de la gauche. »

 

 

La loi Claeys-Leonetti, qui n’a pas ouvert de droit au suicide assisté ou à l’euthanasie, votée en 2016, a déçu tout le monde. Elle est très en deçà des attentes du lobby de la mort en blouse blanche et, pour le camp d’en face, elle s’engage dangereusement dans le lit du Rubicon qu’elle ne devrait pas franchir avec – entre autres dispositions – la sédation profonde et continue.

 

 

Demi-victoire, demi-défaite ? Il ne s’agissait que d’une bataille, pas question de baisser les armes ! L’espace médiatique est favorable, il faut en profiter pour faire « progresser » les mentalités. Il faut du « pathos » orchestré qui revienne fréquemment sur le devant de la scène, que l’on anesthésie l’opinion à coups d’histoires larmoyantes, qu’on fasse honte au peuple français d’être si en retard sur ses voisins belges qui euthanasient tous azimuts sans se soucier d’éthique et dont la commission de contrôle ad hoc est dépassée.

 

 

Anne Bert, auteur, atteinte de la maladie de Charcot et membre de l’ADMD, a décidé de passer la frontière et de choisir sa mort, douce. Elle y a droit, affirme-t-elle. Elle a, en outre, choisi de donner à son geste une visibilité médiatique que l’on peut qualifier de militante. Le service public est même de la partie : une « humoriste » belge sévissant sur une de ses radios y entonne un « Jouissons et puis mourons sans entraves ! »

 

 

Ce droit que revendique Anne Bert, s’il existait en France, créerait un devoir sur le personnel médical : celui de fournir sciemment un produit létal ou d’accomplir lui-même le geste qui tue. En droit « normal » : un homicide ou une complicité d’homicide. Avec, comme conséquence, d’écorner encore plus, s’il en était besoin, ce pacte de confiance de tous les patients envers tous les soignants à qui ils confient les espoirs de soins diligents, d’éventuelle guérison ou de soulagement lorsque ce n’est plus possible. Eh oui, s’il fallait établir un nouveau droit dans les faits, c’est bien de rendre accessibles à toutes les personnes en fin de vie des soins palliatifs de qualité.

 

 

Alors, face au relativisme des libertaires d’en face qui ne voient que l’individu et ses droits, et feignent d’ignorer que les éventuels devoirs de la société envers eux impliqueraient des hommes, je reste droit dans mes bottes : Anne Bert a le droit de se suicider, même si cet acte m’attriste et me révolte. Mais qu’elle le fasse seule et sans impliquer qui que ce soit. Qu’elle ne demande pas à des soignants de l’aider : ils deviendraient des bourreaux. Et toute la propagande du monde n’y changera rien.

 

 

 

 

 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10:03 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2018

Et maintenant, le premier mariage à trois !

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
Ecrivain, journaliste
 

 
 
 
 

 

On l’apprend incidemment dans la presse, entre deux projections stratosphériques du nombre de futurs députés EM : la Colombie vient de reconnaître un premier ménage à trois. Europe 1 raconte en ces termes la jolie chute de ce conte de fées :

 

 

 

 

« Ils sont trois hommes, s’aiment, mais la loi ne reconnaissait pas leur famille. Leur situation a changé depuis que la Colombie a officiellement légalisé leur foyer. »

 

 

 

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Ce « trouple », qui réunit un acteur, un éducateur physique et un journaliste, est « une reconnaissance que d’autres familles existent », selon German Rincon Perfetti, avocat de l’association LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexuels). Je sais, l’acronyme se rallonge, et ce n’est sans doute pas fini ; avec un peu d’imagination, on peut convoquer ainsi tout le clavier AZERTY : multisexuel, alternativsexuel, polysexuel… on n’a rien trouvé pour w, comme dit l’alphabet scout, mais vous avez sûrement des idées.

 

 

 

 

 

Oui, enfin, la Colombie, c’est loin d’ici. Penses-tu, la logique imparable va nous rattraper aussi. « Nous sommes une famille polyamoureuse ! », s’exclame un des jeunes mariés. L’amour est plus fort que tout. Tout ce qui compte est l’amour. Qui êtes-vous pour juger leur amour ? On ne peut rien contre l’amour. C’est la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens prise au lasso, ficelée et promenée sur un char de la Gay Pride, à son corps défendant, comme les martyrs dans leur charrette. Viens là, Gilbert Keith, rayon vertus chrétiennes devenues folles, on tient un champion du monde : l’amourrrrrrr !

 

 

 

 

 

On connaissait le no border, le no gender, voici le no number : le chiffre 2 est normatif, le couple un concept réactionnaire. La diversité numérique nous enrichit. Pourquoi l’institution qu’est le mariage stigmatiserait la quantité en excluant les multouples ?

 

 

 

 

 

C’est une conséquence logique et prévisible – à long terme, en France, sans doute, « la société [n’étant] pas prête », pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron à propos de la GPA – de la loi Taubira dite, comme on le sait, « du mariage pour tous »… et non « du mariage pour tous sauf pour certains ».

 

 

 

 

 

 

Et c’est évidemment – signalons-le en passant, même si c’est une lapalissade – la porte ouverte à la polygamie. La boucle sera bouclée.

 

 

 

 

09:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)