Il s’agit de l’église Sainte-Marie-Madeleine. La presse régionale a amplement évoqué les actes de vandalisme doublé de profanation – l’autel ayant été vandalisé aussi – mais avec des approximations : le bénitier (qui a aussi été endommagé) n’est pas « surmonté » par cette effigie d’un démon, mais au contraire posé sur ses épaules… Le « manteau noir » qui la revêtait était vraisemblablement une abaya. Quant à la « cape blanche » qu’elle a ensuite jeté sur ses épaules, c’est sa couleur – ou plutôt l’absence de couleur, car le blanc n’est pas une couleur… – qui a du sens puisque le blanc est symbole de pureté en islam : les défunts mahométans sont toujours enseveli dans un linceul blanc. Allez savoir si, dans l’esprit de cette femme, cette cape blanche n’a pas été imaginée comme une sorte de linceul pour le cas où elle aurait été abattue sur place. Intéressant aussi de noter que la vandale révèle que son mari est « là-bas », c’est-à-dire en Syrie. Y mène-t-il le djihad ? Ce n’est pas, contrairement, à ce que dit le maire de Rennes-le-Château, un attentat contre la « République française », mais un acte de haine contre les chrétiens, les “croisés”, commis dans l’un de leurs lieux de culte…
Hier matin [17 décembre] vers 9 h, une jeune femme d’une vingtaine d’années, seule, habillée d’un manteau noir, se présente à l’office de tourisme de Rennes-le-Château pour demander les horaires d’ouverture de l’église. Elle avait, disait-elle, l’intention de la visiter. L’employée du site lui indique les horaires. La visiteuse décide alors de boire un café puis de déambuler dans les ruelles. Vers 11 h 15, elle demande à un restaurateur de se laver les mains. Quelques minutes plus tard, elle réapparaît habillée d’une longue cape blanche, d’un voile sur la tête et d’un masque style vénitien sur le visage […] Devant des touristes surpris, la jeune femme se réfugie dans la grotte dite de la Vierge, à proximité de l’église, et téléphone longuement en arabe, puis rentre tranquillement dans l’église, sort une hache et se met à frapper sur le célèbre bénitier surmonté [sic] par la représentation d’Asmodée. Elle décapite le fameux diable rouge, lui coupe le bras et pose un coran à ses côtés, puis lacère le bas-relief de l’autel de Marie-Madeleine, devant des visiteurs ébahis. Ces derniers donnent l’alerte, le maire, Alexandre Painco, intervient. Il constate les faits et appelle la gendarmerie. Face à la jeune femme étonnamment calme, il lui demande pourquoi elle a commis ces actes. Elle répond posément : « pendant qu’en Syrie l’Occident bombarde et tue des enfants. Vous êtes tous des mécréants ! Mon mari est là-bas ». Rapidement sur place, les gendarmes interpellent la jeune femme sans aucune résistance. Un périmètre de sécurité est établi dans le village, et une équipe de déminage arrivée dans l’après-midi se met à l’œuvre. Le maire n’en revient toujours pas : « Cette femme était déterminée et son geste prémédité. Elle a choisi ce jour, ce lieu précis, pour qu’il ait un impact médiatique important et ainsi porter atteinte à la République française. »
Source : La Dépêche, 18 décembre; L’Indépendant, 18 décembre(repris par Midi Libre, 18 décembre) [Merci M. K., A. V., F. P., C. D. et N. D. pour ce signalement]