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06/01/2017

L’agence SCIENCE PRESSE :

 

 

 Aveuglée par sa religion évolutionniste:

 

 

 

 

 

 

 

L’agence science presse aveuglée par sa religion évolutionniste. J’aimerais apporter quelques commentaires sur l’article « La fin des religions » publié par l’Agence science presse, en commençant par le choix du titre. En effet, l’auteur semble affilier religion et créationnisme malgré le fait que la théorie créationniste ne soit pas enseignée à l’école comme l’a été le catéchisme, et comme l’est aujourd’hui le mythe de l’évolution. L’auteur simule une inversion des rôles, alors que c’est la théorie de l’évolution qui est imposée comme vérité absolue dans nos écoles. C’est donc cette théorie seule qui peut être qualifiée de religion.

 

 

 

L’article mentionne deux études et donne faussement l’impression qu’elles appuieraient l’évolution. La première, une étude statistique sur la distance génétique entre plusieurs représentants d’une espèce de bactérie colonisant l’estomac de l’humain (Helicobacter pylori), ne concerne pas l’évolution mais plutôt la migration des populations humaines sur le globe. D’ailleurs le rapport rédigé à cet effet s’intitule « Traces of Human Migrations in Helicobacter pylori Populations ».

 

 

Voici un extrait de l’article concernant la deuxième étude :

 

 

« … deux variétés, c’est-à-dire deux espèces différentes de levures, Saccharomyces cerevisiae and S. mikatae, ont été ramenées, en laboratoire, à une seule: en l’occurrence, leur ancêtre commun avant que leurs routes ne se séparent. »

 

 

Cette « méthode de preuve » est totalement illogique. Évidemment, les organismes vivants ont des caractéristiques communes parce qu’ils accomplissent des fonctions communes, et c’est le cas des unicellulaires eucaryotes (les levures entres autres). La fonction de base de tout être vivant est la reproduction. Cette fonction implique la reproduction de la membrane, des organites et surtout la réplication de l’information génétique. Les deux levures en question ont en commun au minimum l’information génétique permettant de synthétiser toutes les protéines vitales qui leur permettent de fonctionner et de se reproduire. Pas étonnant qu’en les réduisant on aboutisse à quelque chose de très semblable. L’article de l’Agence Science Presse interprète religieusement cette information génétique commune comme l’information génétique provenant d’un « ancêtre commun ». La science, qui fonctionne tout autrement, nous enseigne qu’il s’agit simplement de similitudes reliées à une similitude dans les fonctions.

 

 

 

D’ailleurs, des études assez récentes ont établi à 100 le nombre théorique de protéines (et donc de gènes) minimales pour qu’un organisme vivant puisse fonctionner et se reproduire3 (on parle ici d’unicellulaire). Par expérimentation sur la bactérie Mycoplasma genitalium, cette limite minimale a été établie à 256 gènes. Cela démontre d’une part qu’il existe une base commune d’information génétique dans le monde vivant. Les enzymes polymérases qui permettent la synthèse de l’ADN sont un exemple de protéines/gènes essentiels et communs à toutes cellules. D’autre part, cette découverte donne tout le crédit scientifique à la théorie créationniste concernant l’origine de la vie. En effet, nous pouvons conclure de façon définitive que la vie n’a jamais pu exister sous une forme simple. Dans sa forme la moins complexe, la vie possèderait au minimum entre 100 et 256 gènes (notez qu’aucun organisme vivant connu ne possède moins de 517 gènes ). Alors, comment peut-on croire qu’une molécule d’ADN de 100 gènes (chaîne de plusieurs dizaines de milliers de bases), une membrane, des molécules d’ARN, des ribosomes ainsi que plusieurs enzymes essentiels pourraient se former et se rejoindre en un lieu X du globe spontanément et interagir parfaitement, et ce sans cause intelligente, mais plutôt par le concours du hasard ! Bref, la confirmation du génome minimal est une preuve irréfutable en faveur de l’origine de la vie par une cause intelligente.

 

 

 

En conclusion, en plus de ne pas appuyer l’évolution, ces deux études sont loin de réfuter la théorie créationniste. L’évolution dans sa définition fondamentale établit que les organismes vivants ont la capacité d’acquérir de l’information génétique additionnelle (via des mutations aléatoires) produisant de nouvelles structures morphologiques (semble-t-il que la grenouille pourrait vraiment se transformer en prince …). Or, aucune des deux études n’affiche d’arguments en ce sens. Le créationnisme pour sa part établit que l’information génétique est l’œuvre d’une cause intelligente. Il est possible que cette information soit inactivée ou modifiée par des mutations génétiques (expliquant possiblement le parasitisme), mais jamais on n’observera l’augmentation de la quantité d’information génétique d’un organisme par mutation de telle sorte qu’une bactérie passerait de 500 gènes à 510 gènes et possèderait ainsi 10 protéines/fonctions nouvelles s’intégrant au reste de l’organisme. En conséquence, l’article de l’Agence Science Presse ne démontre aucune réfutation à la théorie créationniste mais donne plutôt une interprétation religieuse de phénomènes autrement expliqués par la biologie cellulaire ainsi qu’une aversion émotive et démesurée envers les créationnistes.

 

 

 

 

03/01/2017

La présence islamiste chez nous signe l’échec du sans-frontiérisme:

 

 

                                

 

 

Rongée par le communautarisme, la France n’est plus une nation unitaire.

 

Juriste



 
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« Cette guerre sera longue », déclarait François Hollande le 22 mars. Il disait très exactement la même chose après les attentats du 13 novembre. Pour une fois, le Président ne varie pas. Il a d’ailleurs raison. Nous n’en sommes qu’aux prémices du conflit. La première partie de son raisonnement est donc valable. Que manque-t-il donc à François Hollande pour être à la hauteur des enjeux ? Une volonté stratégique appuyée par des tactiques adaptées. Une stratégie bien pensée doit répondre à un objectif politico-militaire conditionné à la réalité. François Hollande et, avant lui, Nicolas Sarkozy n’ont pas su prendre en compte la réalité dans toute sa complexité.

 


 
Le thème de la restauration des frontières, principalement porté par le Front national, concentre aujourd’hui tous les commentateurs de la vie politique. Oui, il faut restaurer les frontières extra-européennes et rétablir les contrôles aux frontières intra-européennes. La disparition de Schengen sera prochainement actée. Une étape indispensable qui ne saurait pourtant suffire à résoudre intégralement les problématiques posées aux nations occidentales. Si les débat s’attardent souvent sur le retour des frontières traditionnelles, méticuleusement dissoutes par l’idéologie mondialiste, partant du postulat erroné de la fin de l’Histoire, la question des « nouvelles frontières », que l’on pourrait qualifier d’« intimes », n’est jamais discutée. Elle est cependant cruciale, voire centrale.

 


 
En 2005, dépassée par l’ampleur des émeutes des quartiers, pudiquement définis comme « populaires », la classe politique a renoncé à appliquer les lois nationales sur des pans entiers du territoire. Les Zones de non-France ont remplacé les Zones d’éducation prioritaire. L’État a décidé d’officialiser l’existence d’une France hors la France. Nicolas Sarkozy a drastiquement diminué les effectifs de police ; estimait-il qu’il valait mieux qu’ils soient suppléés par une police communautaire autogérée ? Les imams sont devenus les fondés de pouvoir des maires. Gages de stabilité, les religieux sont respectés et écoutés, contrairement aux représentants officiels de l’État.

 


 
Rongée par le communautarisme, la France n’est plus une nation unitaire. Hypocrisie suprême, nos dirigeants continuent à essayer de nous faire croire que la République française ne fait qu’une. Pire : qu’elle est entièrement française. Ce n’est plus le cas. Michel Sapin a eu raison de dénoncer le communautarisme islamiste qui a gangrené la Belgique. Mais pourquoi n’applique-t-il pas son raisonnement à la France ? Des Molenbeek existent dans toutes les grandes agglomérations françaises. En conséquence, il est devenu de plus en plus difficile de distinguer ce qui relève de la politique intérieure de ce qui relève de la politique extérieure. L’État islamique ne répond pas aux critères géopolitiques habituels, il est chez lui en Syrie comme en Europe.

 

 

 

L’islamisme prospère sur nos renoncements : politique d’immigration suicidaire, abandon de l’État, discrimination dite positive, laxisme judiciaire. D’autres difficultés se sont greffées avec le temps. La présence islamiste s’est renforcée et s’est structurée. Business communautaires, cinquième colonne dans certaines institutions (aéroports, police ou armée) et voyoucratie en sont les piliers. Le djihadisme n’est que la crise de croissance de l’islam politique en Europe, son enfant turbulent et impatient. Problème en soi issu d’un problème plus large, la présence de l’islam politique en Europe est la conséquence la plus visible de l’échec de l’utopie sans-frontiériste.

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

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30/12/2016

Communiqué :

 

 

Lutheran Hour ministries.jpg

 

 

Dans le cadre du ministère de l’heure luthérienne (LHM) - au Canada a été annoncé la publication de deux nouveaux titres en langue française et une série de livrets populaire .

 

 

 

 

1/Les Raisons  de Croire («les motifs de la foi»)

 

 

2/Se  libérer des Chaînes de la culpabilité («de la prison de la culpabilité»).

 


En plus d'offrir régulièrement des l’avènement du Carême des ouvrages de dévotion en français, la Ligue des laïcs luthériens du Canada(LLL Canada) a supervisé la traduction d'un certain nombre de brochures populaires de laLHM de l'anglais  au français. Les autres titres traduits en français comprennent :Faire face au cancer («Faire face au cancer») La prière: quand les mots manquent vie spirituelle intérieure ("prière quand vous ne savez pas quoi dire»).

 

 


Les livrets  sont disponibles à télécharger gratuitement sur le site de LLL Canada àlll.ca/booklets /french/.Alternately, vous pouvez commander des copies papier des brochures en appelant 1-800-555-6236. Suivez LLL-Canada sur Facebook àwww.facebook .com/ Lutheran Laymens League Canada.

 

 

 

 

 

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27/12/2016

La radicalisation touche à présent la police:

 

                                       

 

 

 

Pour un tiers, ces policiers sont des femmes : elles affichent des signes extérieurs de religiosité, comme le voile.

 

Ecrivain
 
 
  
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Une note confidentielle, rédigée fin décembre 2015 par la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération, vient d’être révélée par Le Parisien. Elle a dénombré 17 cas de transgression du principe de laïcité entre 2012 et 2015, avec une accélération dès 2014 au sein de la police parisienne, forte de plus de 27.000 policiers et agents de surveillance.

 

 

Les incidents portaient surtout sur l’exercice de la religion musulmane au sein des commissariats, notamment sur les prières quotidiennes (cinq prières chaque jour).

 

La préfecture de police a décidé de recenser, désormais, chaque semaine ces comportements contraires à la laïcité et qui ne peuvent que porter préjudice au bon fonctionnement des forces de l’ordre : refus de protéger une synagogue, chants religieux en patrouille, refus de participer à la minute de silence, etc.

 

 

De ces constatations, il résulte donc que des fonctionnaires (policiers) armés se radicalisent.

 

 

Il s’agit là d’un nombre – limité, certes – de policiers qui se dirigent vers un fondamentalisme musulman.

 

 

Pour un tiers, ces policiers sont des femmes : elles affichent des signes extérieurs de religiosité, comme le voile.

 

 

Il a même été relevé une incitation à commettre des attentats et un appel au meurtre sur Facebook, qui a conduit son auteur devant la justice (quelle a été la sanction ou la condamnation ?).

 

Les dérapages les plus importants se produisent sur les réseaux sociaux.

 

 

Quatre de ces affaires de radicalisation conduisent vers des convertis à l’islam.

 

 

Ces cas recensés concernent des fonctionnaires assez jeunes, entrés comme agent de sécurité au début des années 2000 et qui ont réussi le concours interne.

 

 

Ils ne concernent que des gardiens de la paix ou des brigadiers et, jusqu’à présent, aucun cas n’a été relevé dans les échelons supérieurs.

 

 

Ces policiers savent qu’ils s’exposent à des sanctions et, à terme, à des exclusions.

 

 

Cela semble extrêmement grave et plus que préoccupant car ces policiers ont accès aux fichiers des personnes recherchées (terroristes) et aux renseignements communiqués par les services officiels.

 

 

La chaîne anglaise d’informations Sky News vient d’annoncer la remise de documents indiquant les noms de 22.000 djihadistes, dont certains non identifiés, se trouvant encore en Europe occidentale et, peut-être, en France.

 

 

Nous espérons que les services du ministère de l’Intérieur prennent très au sérieux ces radicalisations qui sont excessivement dangereuses car, si l’on en croit les services concernés, elles sont susceptibles de se poursuivre au cours des prochains mois. Il serait judicieux que la transparence existe également sur les cas de radicalisation dans la gendarmerie nationale et dans l’armée.

 

 

 

 

 

 

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23/12/2016

Martin Luther.

 

 

 

 

 

 

 

 

Son irruption fracassante sur la scène européenne en 1517 (dénonciation du trafic des indulgences) est celle d'une nouvelle façon de penser, sentir, pratiquer le christianisme : le protestantisme.

 

 

 

1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)

 

2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)

 

3) Un moine "sans indulgence" (1517-1525)

 

4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)

 

 

1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)

 

 

Né le 10 novembre 1483 à Eisleben (Thuringe) d'un père exploitant (mine de cuivre) et d'une mère ménagère, Martin Luther est élevé dans une bourgade (Mansfeld) peuplée de marchands et de mineurs. Cet enfant sensible et nerveux manifeste rapidement une vive intelligence qui suscite chez son père l'espoir d'une élévation sociale. Destiné à une carrière de juriste, il rentre d'abord chez les Frères de la Vie Commune (1497) où il reçoit une première imprégnation religieuse. Ses études à l'université d'Erfurt révèlent un travailleur assidu qui obtient sans peine les titres de bachelier (1502) puis de maître des arts (1505).

 


   C'est au cours de ce fatidique été 1505 que la trajectoire de Luther, jusque là conforme aux attentes familiales, va s'infléchir brusquement. Ce jeune homme fraichement diplomé, sur le point d'embrasser la magistrature, est aussi un être désorienté, fragilisé par de fréquentes crises d'angoisse, obsédé surtout par la mort et par le salut de son âme. Ce jour d'orage d'été où la foudre tombe à quelques pas seulement de lui fait basculer son destin : ce feu du ciel est interprêté par l'esprit torturé de Luther comme un signe divin, un avertissement salvateur. Il sent son âme en péril. Il voit dans cette foudre une parfaite allégorie, sorte de matérialisation de ses peurs et confirmation qu'il suit une mauvaise voie.

 


   Quelques heures après, Luther, 22 ans, décide de stopper les études "profanes" et rejoint l'existence rude et austère des moines augustins d'Erfurt. Il consacrera désormais toute sa vie à Dieu et à la recherche des "moyens" permettant d'accéder à la certitude heureuse du salut de l'âme.

 

 

2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517) 

 

 

Prières, jeûnes, veilles et mortifications, lectures, isolement... Le moine Luther est docile aux rigueurs de la vie en couvent et s'affirme comme un frère augustin scrupuleux, ce qui lui vaut d'être ordonné prêtre dès 1507 et d'occuper la chaire de philosophie. Mais son âme éprise de certitudes ne trouve pas l'apaisement. Ce Dieu terrible, vengeur, implaçable dont les contours se dessinent à travers livres, paroles des supérieurs ou oeuvres d'art des chapelles fait douter Luther de sa capacité à atteindre le salut. Il se met à étudier directement les textes bibliques, se livre à des réflexions personnelles qui l'éloignent des enseignements de la poussièreuse et figée scolastique. Son ardente quête est encouragée et stimulée par le Docteur Johannn von Staupitz, éminent vicaire général des Augustins de toute l'Allemagne qu'il rencontre en 1508. Cet homme permet à Luther d'approfondir sa pensée en lui facilitant l'accès à l'université de Wittenberg. Luther y obtient plusieurs titres (baccalauréat, licence, doctorat, tous entre 1509 et 1512) ainsi que la fonction de prédicateur à l'église de la ville (1514). Déjà éveillé par un important voyage à Rome où Luther avait pu contempler la déliquescence des moeurs de la ville des Borgias et du pape Jules, ces activités professorales et de prédicateur permettent à Luther d'affirmer ouvertement et définitivement sa théologie personnelle, opposée à celle de Rome et que l'affaire des indulgences allait exacerber et enteriner.

 

 

 

 

 

 

 

 

3)Un moine "sans indulgence" (1517-1525)

 

 

Le jour précédent la Toussaint 1517, le moine augustin Luther affiche sur la porte de la chapelle du chateau de Wittenberg les "95 thèses sur la vertu des indulgences" où se trouve dénoncée avec force la sécurité d'une fausse paix de l'âme que l'indulgence papale est sensée apporter en échange de subsides servant à la construction de Saint-Pierre de Rome. Ce geste spectaculaire de critique d'un abus existant dans l'Église lui vaut d'être dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence qui avait cautionné la décision papale : l'acte de naissance de la Réforme luthérienne est consommé. Dès cet instant, Luther est emporté dans des épreuves et des controverses multiples.

 


   Face à la papauté, Luther -qui ne cherche absolument pas une quelconque rupture- campe ferme sur ses positions théologiques présentées comme devant ramener le christianisme à sa source et à sa pureté. Grâce à la protection précieuse du grand Électeur de Saxe et bénéficiant d'une popularité croissante dûe à l'imprimerie, Luther parvient progressivement à faire contrepoids à la toute puissante Rome. Et c'est finalement cette papauté qui pousse Luther au schisme et à l'accouchement d'une seconde alternative au catholicisme. Après trois ans de débats, l'Église comdamne et excommunie Luther (Bulle "exsurge domine" du 15 juin 1520) ainsi que son oeuvre naissante qui subit un premier autodafé à Louvain (8 octobre 1520). Luther scelle son destin et celui d'une partie de l'Europe chrétienne en brûlant la bulle papale (10 décembre 1520). Convoqué devant la Diète de Worms qui devait décider de la mise au ban impérial, le fougueux moine déclare alors face au césar germanique et légat du pontif romain Charles Quint : «rétracter quoique ce soit, je ne puis ni ne veux... car agir contre sa conscience, ce n'est ni sûr ni honnête». Ce jour de 18 avril 1521 consacre de manière irréversible la rupture. Luther, qui considère à présent Rome comme l'antéchrist, ne cessera plus de dénoncer fermement les abus de l'Église tant matériaux que moraux.

 


   Rédigé en 1520, Le petit traité de la liberté chrétienne concentre l'essentiel de sa pensée, développée et approfondie dans le Manifeste à la noblesse allemande et La captivité de Babylone : l'Église invisible (opposée à l'Église romaine) est celle de la vraie foi, selon laquelle l'homme n'est sauvé du désespoir que par la grâce divine intérieure et non par une autorité extérieure qui passerait l'éponge.

 


   Présent sur tous les fronts, lutteur obstiné et infatigable, Luther doit aussi veiller à se démarquer de l'humanisme incarné par Érasme et dont il stipendie les sources de la pensée (antiquité païenne) et la tiédeur des positions à l'encontre de Rome (composer avec elle plutôt que tenter de la renverser) : le Serf artitre (1525) symbolise cette rupture Réforme/Humanisme.(Voir aussi la page sur Érasme).

 


   Enfin, Luther combat certains disciples trop zélés. Les émeutes paysannes de 1525 et les scènes de pillages au sein des églises catholiques lui offrent l'occasion de refuser l'amalgame entre sa position critique à l'égard de Rome et l'anticléricalisme primaire : il condamne les "briseurs d'images" et soutient sans ambiguïté la répression des violences paysannes.

 


   Sa vie privée illustre sa théologie : il épouse une ancienne nonne, Catherine de Bara, qui lui donnera six enfants et un mariage heureux.

 

 

 

4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)

 

 

La constante progression des idées de Luther et l'organisation de la vie des premières communautés réformistes que les figures emblématiques de Bucer (Allemagne du Sud), Calvin (Suisse) ou Mélanchthon dirigent et développent, ont transformé le mouvement qui s'est métamorphosé en un nouveau catéchisme et son fondateur en guide. Face aux attentes, Luther organise avec précision le culte protestant (Messe allemande, 1526) et compose un véritable manuel pour l'instruction de la jeunesse (Petit Catéchisme, 1529), mais aussi pour celle des pasteurs (Grand Catéchisme). En 1530, la célèbre Confession d'Augsbourg, rédigée par Mélanchthon et approuvée par Luther, est présentée devant la diète présidée par Charles Quint soucieux de régler le conflit religieux. Cette "Confession" constitue la référence incontournable de la catéchèse protestante.

 


   Les quinze dernières années de la vie de Luther témoignent de la même inlassable activité. En dépit de la maladie de la pierre qui le fait souffrir dès 1527, Luther suit la diffusion de sa théologie et ne cesse de préciser sa réflexion : le duché de Saxe, le Brandebourg, la Scandinavie, la France, l'Angleterre sont frappés par le bacille luthérien. La ligue de Smalkade qui combat Charles Quint (1547) lorsqu'il demande l'application de l'Édit de Worms et la restitution des biens de l'Église, est l'illustration de la détermination protestante. Lorsque le moine meurt le 18 février 1546, il laisse une oeuvre immense (l'édition critique réunit cent volumes). L'Europe chrétienne, lacérée par le scalpel de la "brute mystique" (dixit Nietzsche), n'aura plus jamais le même visage. Un visage convulsé qui a pris connaissance de la modernité et va s'éloigner, dans la souffrance, du dogmatisme poussiéreux du moyen-âge.

 

 

 

                                                   

 

 

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