18/10/2013
BRÊVE HISTOIRE DE MAZAMET (2).
Au XVI ème siècle, Mazamet était une simple bourgade qui vivait de l'artisanat du textile. Ce petit peuple d'artisans et de marchands circulait pour vendre sa production. Côtoyant des prédicateurs calvinistes, il est peu à peu gagné aux idées de la réforme. Le protestantisme s'installe dans la cité.
Mazamet étant loin du pouvoir royal, les protestants jouissent d'une certaine autonomie. De plus, les mesures qui les excluent de diverses charges ne font que fortifier leur investissement dans l'industrie textile. La ville ne connaîtra pas la répression qui va s'abattre sur les Cévennes. Et après une période de relative tolérance, en 1787 la liberté religieuse est reconnue.
Tout au long du XVIII ème siècle, la fabrication locale mérite la flatteuse réputation acquise dès 1708. Il sera même dit qu'on y travaille "à la perfection". Le progrès technologique s'accélérant, en 1780 l'intendant du Languedoc Ballainvilliers affirme, "la ville de Mazamet possède une des plus florissantes manufactures de la province". Par le démarchage de ses représentants, Mazamet élargit ses filières et s'implante sur les marchés de Paris et Londres.
Maintenant, le travail va se concentrer dans les usines. Il n'y a pas besoin de moteurs à vapeur, ni de charbon coûteux, l'eau de l'Arnette suffit pour actionner les nombreuses machines hydrauliques. Pierre Olombel, son gendre Houlés, puis le gendre de celui-ci Cormouls, tous protestants se trouvent à la tête du mouvement, suivis par de nombreux autres.
En 1851, la nouvelle industrie de délainage prend son essor. A cette époque, la ville compte dix mille habitants, sept mille dans l'agglomération et trois mille dans la montagne. Les protestants représentent 31%. Cette proportion ira en décroissant avec l'arrivée d'une main d'œuvre catholique, attirée par le travail dans les usines. Mais, 84% des grands patrons restent de religion réformée comme 80% des petits patrons et 60% des cadres. Les mariages mixtes sont rares et ces différences sociales expliquent que la majorité des domestiques dans les familles protestantes, sont des catholiques.
09:45 Publié dans Racines | Lien permanent | Commentaires (0)
15/10/2013
L’idée d’un Dieu Créateur : une perspective nouvelle pour l’exégèse

Dominique Tassot
le milieu culturel et la personne de l’écrivain qui a prêté sa plume au divin Inspirateur de la
Bible. Mais derrière cette analyse méthodique, garante d’une lecture plus sûre de l’Ecriture,
transparaît une technique trop facile pour éviter tout conflit avec la science. Dès qu’un
passage évoque des faits hors de notre portée (le Déluge, le voyage de Jonas, Josué arrêtant le
soleil, etc.), l’exégète s’efforce de montrer que le style est « légendaire » ou « poétique », non
parce que le vocabulaire ou la syntaxe l’y contraignent, mais par rejet réflexe d’un surnaturel
auquel on ne croit plus. Or si l’Auteur principal de l’Ecriture est aussi le Créateur des êtres,
donc de l’écrivain sacré lui-même, ce n’est plus ce messager qui doit expliquer le message
mais, à l’inverse, le message qui rend compte de l’auteur secondaire. Ce renversement de
perspective suffit à résoudre nombre de prétendues « difficultés » ; surtout il rétablit l’exégète
(et son lecteur) dans un rapport juste envers Dieu et une humble écoute de Son message
universel.
La théorie des genres littéraires est au coeur de l’exégèse moderne : elle
ouvre la porte à tous les accommodements avec les affirmations de la science ;
elle libère l’exégète du « carcan » de la théologie ; elle renforce l’idée d’une
évolution progressive de l’humanité.
Certes on trouve d’un livre de l’Ecriture à l’autre des différences de style et
de vocabulaire qui invitent à les classer dans un « genre littéraire » : le Cantique
des Cantiques tient de la poésie comme le Livre des Rois tient de la narration
historique. Mais il peut être téméraire de plaquer sur un texte divinement inspiré
les catégories des lettres profanes.
A neuf reprises la Genèse affirme que Dieu a créé les êtres vivants « selon
leur espèce » (lemino, en hébreu). Pour esquiver cette claire affirmation antiévolutionniste,
il est entendu aujourd’hui que ce livre fondamental relève du
« genre poétique » ou encore de la légende. Et comme le conteur s’autorise
d’embellissements, d’exagérations ou même d’invraisemblances, dès lors que la
force évocatrice, la couleur ou la vivacité du récit peuvent y gagner, il va de soi
que le récit mosaïque des premiers temps de l’univers et de l’humanité n’a rien à
nous enseigner sur l’origine des choses : cette noble tâche est désormais dévolue
à la science.
10:03 Publié dans Apolégétique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/10/2013
BRÊVE HISTOIRE DE MAZAMET (1).
C’est au pied du versant nord de la Montagne noire, loin des ports, que Mazamet est tapie. De tout temps, la ville a été mal desservie par les routes. Et le chemin de fer ne fit son apparition que très tardivement.
Malgré ses désavantages, à partir du XIX ème siècle, Mazamet s'enrichit et étend ses relations avec le monde entier. En effet, elle importe d'Argentine, d'Uruguay, du Chili, d'Afrique-du-sud, d'Australie, de Nouvelle Zélande des peaux de moutons qu'elle transforme en cuir et en laine pour les exporter vers l'Angleterre, l'Italie et jusqu'aux Etats-Unis. Au coeur de cette extraordinaire aventure industrielle, nous trouvons la bourgeoisie protestante de la cité.
Paradoxalement, ce patronat avait des convictions "républicaines" et votait à gauche alors que la majorité des ouvriers d'origine catholique votaient pour la droite cléricale et "réactionnaire". Le baron Reille qui avait des liens avec la hiérarchie catholique était le candidat des classes populaires. Grâce à leur vote massif en sa faveur, il remportait toutes les élections. Pendant des générations, de père en fils ou d'oncle à neveu, les Reille furent élus députés, presque sans interruption, de 1869 à 1958.
Des patrons plus à gauche que leurs ouvriers, une ville enclavée devenant l'avant-garde du dynamisme industriel, une situation unique et autant de questions que nous aborderons dans le prochain article.
10:37 Publié dans Racines | Lien permanent | Commentaires (0)
08/10/2013
L'Observatoire de la CHRISTIANOPHOBIE
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Madame, Monsieur, Le gouvernement actuel de la France a été manifestement surpris par la vigueur du christianisme français qu'il pensait sans doute agonisant. Il semble désormais souhaiter le réveil de la trop fameuse "guerre des deux France", en multipliant les agressions antichrétiennes. Dernière agression en date: Mme Dounia Bouzar, récemment nommée par le Premier ministre, souhaite que deux fêtes chrétiennes soient remplacées par la fête juive de Yom Kippour et la fête musulmane de l'Aïd. Pour le moment, cette "proposition" n'est qu'une initiative privée. Mais il y a fort à parier que ce soit un coup d'essai médiatique pour "tester" les résistances. Si nous restons passifs, nous pouvons être certains que, non seulement cette "suggestion" deviendra rapidement réalité, mais qu'elle sera vite aggravée. On risque d'en arriver rapidement aux délires iconoclastes de la Terreur, visant à éradiquer tout rappel de la présence chrétienne dans l'histoire de France, qu'il s'agisse de "laïcisation du calendrier" (refus de compter les années à partir de la naissance du Christ) ou de "laïcisation des paysages" (destruction des églises de nos villages)... C'est pourquoi j'ai pris l'initiative d'une pétition au Premier ministre réclamant un rejet clair et net de cette agression antichrétienne. Pour qu'elle soit efficace, nous devons absolument être des milliers à dire notre refus de ce laïcisme sectaire. Alors signez vite et faites signer cette lettre, dont voici le texte: Monsieur le Premier ministre, Mme Dounia Bouzar, que vous venez de nommer à l'Observatoire de la laïcité, vient de "proposer" de remplacer deux fêtes chrétiennes par la fête juive de Yom Kippour et la fête musulmane de l'Aïd. Nous notons d'abord que les instances représentant la communauté juive n'ont jamais posé une telle revendication, ce qui laisse à penser que la communauté juive pourrait être instrumentalisée dans cette affaire par Mme Bouzar. Mais, surtout, nous constatons, comme toutes les personnes connaissant un tant soit peu l'histoire de notre pays, que, selon le mot fameux du Général de Gaulle, si l'Etat est laïc, la France est chrétienne. Nous pouvons certes comprendre que l'Etat souhaite proposer des jours fériés aux différentes religions existant dans notre société. Mais, dans ce cas, pourquoi discriminer les bouddhistes, les hindouistes, et les fidèles de toutes les autres religions? D'ailleurs, il existe bien des jours fériés religieusement neutres. La France compte 11 jours fériés, dont 6 seulement ont un rapport avec la religion chrétienne - encore que le lundi de Pentecôte ne soit plus qu'un "demi jour férié", puisqu'une importante partie de la population active travaille ce jour-là. Le 1er janvier, le 1er mai, le 8 mai, le 14 juillet et le 11 novembre n'ont aucune connotation religieuse. Si votre gouvernement souhaite remplacer des jours fériés par les fêtes de Yom Kippour et de l'Aïd, il peut fort bien utiliser ces jours religieusement neutres. Mais comment ne pas voir dans la proposition de Mme Bouzar un nouvel acte d'agression antichrétienne? Nous tenons donc à vous dire solennellement que, pour nous, chrétiens de France, une telle réforme serait une déclaration de guerre, non pas seulement au christianisme, mais aussi à l'être historique de la France. Pourtant, les Français qui ont voté pour votre majorité n'ont certainement pas voté pour que vous rallumiez la trop fameuse "guerre des deux France". Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir dissiper au plus vite nos inquiétudes. Dans cette attente, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de notre très haute considération et de notre vigilante attention. Cliquez ici pour signer la pétition et envoyer cette lettre.Daniel Hamiche Directeur de l'Observatoire de la christianophobie PS: Pour lire, diffuser, signer et faire signer notre lettre, vous pouvez soit vous rendre sur notre site, soit sur notre page Facebook. |
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10:20 Publié dans Les copains | Lien permanent | Commentaires (0)
04/10/2013
BIBLE Les versets colériques du Coran( 7)

Théophile Desailles
ne trouve trace qu’à cinq reprises sous la forme hmd qui n’est ni un substantif
ni un générique, mais un simple qualificatif emprunté à l'hébreux.
L’ouvrage comporte trois autres parties :
Itinéraire des thèmes : Présentation et commentaires du tableau de
répartition des 6235 versets par sourates et par thèmes ; analyse et
commentaires détaillés de chacun de ces thèmes.
Itinéraire des valeurs : Cette partie reprend d’une façon synthétique les
éléments d’interprétation révélés par les approches analytiques de la partie
précédente. L’auteur ne prétend pas à l’originalité en ce domaine plus
fondamental et plus subjectif de la discussion sur les valeurs. Sa constante
référence est celle de « Judaïsme, christianisme et Islam » du regretté Père
Antoine Moussali, dont il avait reçu l’autorisation et les encouragements.
Itinéraire des origines : Cette partie récapitule les apports les plus récents
en matière d’histoire et de critique historique sur les origines religieuses et
guerrières de l’Islam. Le Coran lui-même contient des éléments utiles à la
compréhension de ces origines, que son obscurité de présentation dissimule, et
que l’analyse par thèmes de la deuxième partie permet de percevoir. Les
recherches se poursuivent, mais le scénario des origines commence à émerger
de façon assez précise dans l’esprit des spécialistes. Laurent Lagartempe en
donne une version éclairante en fin d’ouvrage.
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Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
11:44 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)


















































































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