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06/01/2017

L’agence SCIENCE PRESSE :

 

 

 Aveuglée par sa religion évolutionniste:

 

 

 

 

 

 

 

L’agence science presse aveuglée par sa religion évolutionniste. J’aimerais apporter quelques commentaires sur l’article « La fin des religions » publié par l’Agence science presse, en commençant par le choix du titre. En effet, l’auteur semble affilier religion et créationnisme malgré le fait que la théorie créationniste ne soit pas enseignée à l’école comme l’a été le catéchisme, et comme l’est aujourd’hui le mythe de l’évolution. L’auteur simule une inversion des rôles, alors que c’est la théorie de l’évolution qui est imposée comme vérité absolue dans nos écoles. C’est donc cette théorie seule qui peut être qualifiée de religion.

 

 

 

L’article mentionne deux études et donne faussement l’impression qu’elles appuieraient l’évolution. La première, une étude statistique sur la distance génétique entre plusieurs représentants d’une espèce de bactérie colonisant l’estomac de l’humain (Helicobacter pylori), ne concerne pas l’évolution mais plutôt la migration des populations humaines sur le globe. D’ailleurs le rapport rédigé à cet effet s’intitule « Traces of Human Migrations in Helicobacter pylori Populations ».

 

 

Voici un extrait de l’article concernant la deuxième étude :

 

 

« … deux variétés, c’est-à-dire deux espèces différentes de levures, Saccharomyces cerevisiae and S. mikatae, ont été ramenées, en laboratoire, à une seule: en l’occurrence, leur ancêtre commun avant que leurs routes ne se séparent. »

 

 

Cette « méthode de preuve » est totalement illogique. Évidemment, les organismes vivants ont des caractéristiques communes parce qu’ils accomplissent des fonctions communes, et c’est le cas des unicellulaires eucaryotes (les levures entres autres). La fonction de base de tout être vivant est la reproduction. Cette fonction implique la reproduction de la membrane, des organites et surtout la réplication de l’information génétique. Les deux levures en question ont en commun au minimum l’information génétique permettant de synthétiser toutes les protéines vitales qui leur permettent de fonctionner et de se reproduire. Pas étonnant qu’en les réduisant on aboutisse à quelque chose de très semblable. L’article de l’Agence Science Presse interprète religieusement cette information génétique commune comme l’information génétique provenant d’un « ancêtre commun ». La science, qui fonctionne tout autrement, nous enseigne qu’il s’agit simplement de similitudes reliées à une similitude dans les fonctions.

 

 

 

D’ailleurs, des études assez récentes ont établi à 100 le nombre théorique de protéines (et donc de gènes) minimales pour qu’un organisme vivant puisse fonctionner et se reproduire3 (on parle ici d’unicellulaire). Par expérimentation sur la bactérie Mycoplasma genitalium, cette limite minimale a été établie à 256 gènes. Cela démontre d’une part qu’il existe une base commune d’information génétique dans le monde vivant. Les enzymes polymérases qui permettent la synthèse de l’ADN sont un exemple de protéines/gènes essentiels et communs à toutes cellules. D’autre part, cette découverte donne tout le crédit scientifique à la théorie créationniste concernant l’origine de la vie. En effet, nous pouvons conclure de façon définitive que la vie n’a jamais pu exister sous une forme simple. Dans sa forme la moins complexe, la vie possèderait au minimum entre 100 et 256 gènes (notez qu’aucun organisme vivant connu ne possède moins de 517 gènes ). Alors, comment peut-on croire qu’une molécule d’ADN de 100 gènes (chaîne de plusieurs dizaines de milliers de bases), une membrane, des molécules d’ARN, des ribosomes ainsi que plusieurs enzymes essentiels pourraient se former et se rejoindre en un lieu X du globe spontanément et interagir parfaitement, et ce sans cause intelligente, mais plutôt par le concours du hasard ! Bref, la confirmation du génome minimal est une preuve irréfutable en faveur de l’origine de la vie par une cause intelligente.

 

 

 

En conclusion, en plus de ne pas appuyer l’évolution, ces deux études sont loin de réfuter la théorie créationniste. L’évolution dans sa définition fondamentale établit que les organismes vivants ont la capacité d’acquérir de l’information génétique additionnelle (via des mutations aléatoires) produisant de nouvelles structures morphologiques (semble-t-il que la grenouille pourrait vraiment se transformer en prince …). Or, aucune des deux études n’affiche d’arguments en ce sens. Le créationnisme pour sa part établit que l’information génétique est l’œuvre d’une cause intelligente. Il est possible que cette information soit inactivée ou modifiée par des mutations génétiques (expliquant possiblement le parasitisme), mais jamais on n’observera l’augmentation de la quantité d’information génétique d’un organisme par mutation de telle sorte qu’une bactérie passerait de 500 gènes à 510 gènes et possèderait ainsi 10 protéines/fonctions nouvelles s’intégrant au reste de l’organisme. En conséquence, l’article de l’Agence Science Presse ne démontre aucune réfutation à la théorie créationniste mais donne plutôt une interprétation religieuse de phénomènes autrement expliqués par la biologie cellulaire ainsi qu’une aversion émotive et démesurée envers les créationnistes.

 

 

 

 

02/12/2016

Le canon des Écritures.

 

 

 

 

 

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Le Canon des Écritures est la liste ou la collection, réglée par la tradition et l’autorité de l’Église, des livres inspirés de Dieu". Les Juifs définirent leurs Livres Sacrés à la fin du premier siècle (à Jamnia) ; ils les divisèrent en trois groupes : la Tôrah, les cinq premiers livres (en grec Pentateuque), les Prophètes (du livre de Josué à Ézékiel) et les Écrits (tous les autres). C’est le Concile de Trente (1546) qui définit la liste que nous connaissons, face à la Réforme protestante qui adoptait, pour l’Ancien Testament, le Canon des Juifs. On appela "livres apocryphes" les livres écartés par les Réformés (livres de l’Ancien Testament connus seulement par leur texte grec). Aujourd’hui, il est préférable de les dire "deutéro-canoniques".

 

 

 

Dans la Bible, les livres ne sont pas disposés dans l’ordre chronologique de leur rédaction, dont les dates très hypothétiques ne peuvent rendre compte des nombreuses relectures. L’ordre a une signification théologique ; il n’est toutefois pas le même pour les Juifs, pour la Septante (texte grec) et pour les Chrétiens. La Bible chrétienne hérita de la classification de la Septante mais en excluant plusieurs livres. Cette sélection s’accomplit au cours des trois premiers siècles de l’Église, mais dès la fin du deuxième siècle l’essentiel était déjà acquis (Canon de Muratori).

 

 

 

Repères chronologiques pour l’histoire d’Israël:

 

 

1800-1400

préhistoire, les Patriarches

 

1400-1000

protohistoire, sortie d’Égypte, occupation de Canaan

1000- 930 instauration de la royauté, David et Salomon
930- 722 les deux royaumes de Samarie et de Jérusalem
722 destruction de Samarie, déportation à Ninive
622 Josias, restauration du temple
597 siège de Jérusalem, première déportation à Babel
587 destruction de Jérusalem, deuxième déportation
538 Édit de Cyrus, domination Perse
400 Esdras et rédaction de la Tôrah ( ?)
333 Alexandre le Grand, domination grecque
63 prise de Jérusalem par Pompée, domination romaine
6-7 naissance de Jésus de Nazareth
 

Mort et Résurrection du Seigneur

 

 

 

 

Pierre Watremez, bibliste

 

 

 

30/07/2016

Le « Moyen Age » n’a jamais cru que la Terre était plate !

 

 

 

 

 

 

 

Encore un mythe à détruire, concernant l’horrible « Moyen-Age » chrétien.

« Présentation : Christophe Colomb n’a jamais eu à démontrer que la Terre était ronde. Car tout le monde le savait déjà. Et depuis longtemps ! C’est ce que confirme l’ouvrage d’un historien américain, Jeffrey B. Russel, qui met à mal bon nombre d’idées reçues sur les géographes du Moyen Age et de l’Antiquité. Il commence par constater que les auteurs médiévaux affirment la rotondité de la Terre, comme le faisait Platon. Il examine ensuite l’apparition du mythe moderne selon lequel le Moyen-Age croyait la Terre plate. En fait ce sont des évolutionnistes libéraux américains qui ont créé de toutes pièces ce mythe aujourd’hui repris dans la presse et dans les manuels scolaires.

 

 

 

En cette année anniversaire de la découverte du Nouveau Monde, c’est un véritable déluge de publications qui s’abat sur nous ; à cette occasion, nombre d’idées reçues sont remises en question. L’une d’elles, selon laquelle les contemporains de Christophe Colomb croyaient que la Terre était plate, a trouvé son historien, Jeffrey B. Russel, dans un petit ouvrage décapant qui vient d’être publié aux Etats-Unis.

 

 

Considérons le cas de Christophe Colomb : les historiens ont depuis longtemps dénoncé la fable selon laquelle il aurait dû affronter les foudres des docteurs de Salamanque pour avoir osé prétendre que la Terre était ronde – sans quoi le passage des Indes par l’ouest était inconcevable. Certes, le découvreur a eu ses détracteurs et ses opposants, mais leurs arguments tenaient aux probabilités d’échec de l’entreprise.

 

 

Et ils avaient raison, puisque la distance qui sépare les îles Canaries du Japon est de deux cents degrés de longitude, là où Colomb, pour avancer son projet, voulait n’en voir que soixante. Mais nulle part dans ces discussions il ne fut question d’une sphéricité que le navigateur aurait dû démontrer.

 

 

Déjà au XVème siècle, l’affaire était entendue. La Géographie du Grec Ptolémée (90-168) est traduite en latin en 1410. Or cet ouvrage ne laisse subsister aucun doute sur la rotondité de la Terre : il est tout entier fondé sur le quadrillage de la sphère en degrés de latitude et méridiens de longitude.

 

 

 

Et le cardinal Pierre d’Ailly en a bien retenu toutes les leçons dans son Image du monde écrite en latin dès 1410. Mais avant ? Là où les médiévistes ont souvent été plus évasifs, Jeffrey Russell nous invite à voir partout et toujours la même représentation, les mêmes comparaisons.

 

 

 

Pour les uns, la Terre est un oeuf ou une balle, pour d’autres, une pomme ou une pelote.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les philosophes John Holywood ou Thomas d’Aquin au XIIIème siècle, Jean Buridan ou Nicolas Oresme au XIVème , nul doute n’est possible. Ces deux derniers évoquent même la rotation de la Terre sur elle-même !

 

 

 

Faut-il remonter plus avant vers les « siècles obscurs », pour reprendre une expression chère aux Anglo-Saxons ? Là où un Isidore de Séville (mort en 636) semble entretenir certaines réserves, Bède le Vénérable au VIIIème siècle et Scot Erigène au IXème sont catégoriques : la Terre est ronde. Ils ne font d’ailleurs pas preuve d’originalité, puisqu’ils reprennent la tradition scientifique des compilateurs de l’Antiquité tardive, notamment Martianus Capella dont les Noces de Mercure et Philologie, écrites vers 420, connaissent une très large diffusion au Moyen Age. Or Martianus affirme lui aussi sans ambages : « Elle [la Terre] n’est pas plate, elle est ronde. »

 

 

Il semble donc y avoir durant tout le Moyen Age occidental unanimité sur la question.

 

 

 

Non sans quelques problèmes pour les philosophes et les cartographes. Ceux-ci veulent en effet représenter un oekoumène (l’ensemble des terres habitées) conforme aux connaissances de la période et, d’autant que possible, à la tradition biblique et évangélique. Dès lors, que Jérusalem soit au centre du monde ou le paradis à l’est, c’est une simple convention cartographique. Le géographe arabe Al Idrisi ne place-t-il pas, au XIIème siècle, La Mecque au centre de sa carte ? Et, au XXème siècle, ne discute-t-on pas encore de la « juste » représentation de l’hémisphère sud sur nos modernes mappemondes ? Plus délicat est le problème de la conformité aux enseignements de l’Eglise selon lesquels les Apôtres ont apporté la Parole « aux quatre coins du monde ». Car il faudrait que le Terre soit plate pour posséder quatre coins*.

 

 

 

Ainsi s’explique l’hésitation d’Isidore de Séville ; pourtant saint Augustin lui-même (354-430) avait mis en garde contre le danger d’utiliser le sens littéral de l’Ecriture. Lorsque les cartographes médiévaux nous présentent une Terre d’apparence plate et circulaire, c’est donc certainement une convention cartographique, parfois l’illustration d’une certaine tradition biblique, mais jamais la représentation d’un soi-disant dogme de la « Terre plate ».

 

 

 

 

 

D’où vient alors ce mythe, puisque mythe il y a ? De l’exploitation qu’on a faite, au XIXème siècle, de certains textes de l’Antiquité tardive. Cette époque avait bel et bien connu deux « théoriciens » de la Terre plate : Lactance (vers 265-345) d’abord, polémiste crédule, qui s’oppose ouvertement à la pensée scientifique (et païenne) de son époque, au moyen d’arguments simples mais combien efficaces : « Y a-t-il quelqu’un d’assez extravagant pour se persuader qu’il y a des hommes qui aient les pieds en haut et la tête en bas […] et que la pluie et la grêle puissent tomber en montant ? »

 

 

 

Darwin contre l’Eglise

 

 

Puis, deux siècles plus tard, en Egypte, Cosmas dit « Indicopleustès » (« le voyageur des Indes »), retiré dans un monastère du Sinaï, rédige sous le titre de Topographie chrétienne une vaste compilation géographique où la Terre plate occupe une place importante. Il faut cependant savoir que cet ouvrage volumineux, rédigé en grec et aux marges orientales de la Chrétienté, ne nous est connu aujourd’hui qu’à travers trois manuscrits médiévaux complets.

 

 

Critiqué à Byzance dès le IXème siècle par le patriarche Photius, il est totalement ignoré de l’Occident médiéval. La première traduction latine de Cosmas date de 1705 ! Et c’est cet auteur, tout à fait marginal dans le monde grec et inconnu du monde latin, qui deviendra au XIXème siècle le symbole de l’obscurantisme médiéval!

 

 


Car ces visions farfelues du monde seraient restées aussi chimériques que les descriptions contemporaines de cynocéphales (hommes à tête de chien), si elles n’avaient été reprises par les positivistes et « progressistes » du XIXème siècle. La démonstration de Jeffrey Russell est ici tout à fait originale et convaincante.

 

 

 

S’il n’y a jamais eu de mythe médiéval de la « Terre plate », il y a bel et bien eu une légende moderne du « dogme médiéval de la Terre plate ». Russell traque son apparition puis sa diffusion, en France et aux Etats-Unis, tout au long du XIXème siècle ; il démasque à l’occasion quelques « coupables ».

 

 

Coupable, le premier, le romancier américain Washington Irving (1783-1859), dans un pastiche historique sur la vie de Christophe Colomb, publié pour la première fois en 1828. Irving invente de toutes pièces une scène qui deviendra célèbre, dans laquelle le navigateur doit se défendre contre l’obscurantisme des docteurs de Salamanque incapables d’admettre que le Terre fût ronde.

 

 

 


 

 

 

 

 

Le roman connaît un immense succès et contribue à accréditer, outre-Atlantique, la vision d’une Eglise catholique dogmatique et intolérante. Coupable encore, en France, à la même époque, le très respecté Antoine-Jean Letronne (1787-1848), directeur de l’Ecole des Chartes et professeur au Collège de France, qui dans la Revue des deux Mondes, avance l’idée d’un dogme de la Terre plate chez les Pères de l’Eglise et d’une interprétation littérale de la Bible au long du Moyen Age.

 

 

 

Coupables surtout, aux Etats-Unis à nouveau et principalement pendant la seconde moitié du XIXème siècle, nombre d’esprits libéraux qui souhaitent réfuter les arguments anti-évolutionnistes de l’époque. Nous sommes en effet en plein débat autour des thèses de Darwin sur l’évolution des espèces, que l’Eglise se refuse à admettre. Quoi de mieux, dès lors, pour combattre son étroitesse de vues, que de stigmatiser un obscurantisme plus général, dont le pseudo-dogme médiéval de la Terre plate deviendrait une sorte de cas exemplaire ? C’est la voie que suivent sans hésiter certains auteurs américains dans des ouvrages dont les titres à eux seuls sont tout un programme :

 

 


Histoire du conflit entre religion et science de John Draper (New York, 1874) ou Histoire du combat entre la science et la théologie dans le Christianisme d’Andrew White (New York, 1896)…L’idée d’un dogme médiéval de la Terre plate se diffuse dès lors dans les ouvrages de vulgarisation et les manuels scolaires. Elle correspond si bien à l’image que l’on se fait du Moyen Age au temps de Victor Hugo ou de Jules Michelet qu’on la reçoit sans discussion.

 

 

Tant et si bien que malgré toutes les réfutations modernes, un auteur à succès pourtant bien informé comme Daniel Boorstin perpétue encore aujourd’hui ce mythe.

Preuve, s’il en était besoin qu’un petit essai comme celui de Jeffrey Russell est d’actualité et mériterait d’être traduit en français sans délai. »

 

 

 

Michel Hébert – Le CEP – 2012

 

20/05/2016

Jésus et le livre de la Genèse:

 

 

 

Par Laurence Tisdall:

 

 

La Bible ne laisse personne indifférent, croyant ou non-croyant. Posez une Bible sur le coin de votre table, dans un restaurant et regardez combien de personnes vont tourner la tête pour observer. Pensent-elles que nous sommes des fanatiques religieux? Ou est-ce qu’ils sont simplement curieux de voir qui osera défier l’esprit séculier du monde? Je crois que c’est un peu les deux. Le chrétien traverse continuellement des courants d’incrédulité. Des courants qui soulèvent parfois l’adversité la plus féroce. La Bible, déclarée comme étant la Parole de Dieu (2 Tim 3.16) est l’absolu qui définit ce qui est bien et ce qui est mal. Elle nous confronte avec le concept du péché et rend les non-croyants inconfortables. Alors, pour contourner son sentiment de culpabilité, notre société s’impatiente, et tente de discréditer la Bible. Les journaux, les films et les revues nous submergent d’informations, indiquant que la  » science  » a démontré que la Bible est simplement une collection d’histoires de l’antiquité peu fiables, de poésies et de fables. Contrairement à ce qui est indiqué dans la Genèse, l’univers aurait surgi d’un Big Bang sans cause, il y a 10 ou 15 milliards d’années. La vie sur la terre serait apparue par hasard. Les lois de la survie du plus fort permettent à la grenouille de devenir un prince. Avec assez de temps, un singe commence à marcher debout, et devient un humain. En fait, l’impossible devient possible et on a remplacé le Dieu créateur de l’univers par l’homme, l’ultime production du temps et du hasard.

 

 

Il est évident que  » l’attaque  » contre la Bible vise principalement les premiers chapitres de la Genèse. Il y a plus d’un siècle, Thomas Huxley a exprimé ses vues sur la science et la Bible (Victoria Institute , 1866, 2:304)

 

 

«  Vous (le clergé) racontez à vos assemblées que le monde a été créé il y a 6 000 ans, en 6 jours, et que tous les animaux vivants ont été créés dans ce laps de temps… Je suis obligé de dire que je ne crois pas en ces déclarations que vous faites, je suis encore obligé de dire que je ne peux trouver parmi les hommes de science et de recherche, les hommes de vérité, un seul qui ne croit pas exactement le contraire.

 

Notez qu’Huxley se trompait sur plusieurs points dans cette citation. Par exemple, les créationnistes ne croient pas que  » tous les animaux vivants  » ont été créés durant les six jours, mais que les ancêtres de tous les animaux vivants ont été créés durant cette période. Néanmoins, 120 années plus tard, nous trouvons les mêmes propos dans les revues scientifiques et populaires. La science semble avoir remplacé la Parole de Dieu comme autorité sur la vérité ! Robert Lewis Dabner, un éminent presbytérien du dernier siècle, nous écrit que cette situation s’explique par deux facteurs :  » notre intelligence déchue et l’exaltation du naturalisme « 1. La science n’est pas et ne sera jamais une autorité reconnue pour interpréter la Bible. Si nous voulons savoir comment interpréter le livre de la Genèse, pourquoi ne pas se référer à l’ultime autorité, Jésus ? Il est intéressant de voir comment Jésus interprétait les premiers chapitres de la Genèse.

Dans l’évangile de Jean, Jésus dit :

 

 

Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? (Jean 5 :46-47)

Nous lisons dans le 3e chapitre de la Genèse, écrit par Moïse, la première promesse messianique :

 

 

Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon (Gen 3.15).

Jésus n’enseignait pas à ceux qui l’écoutaient que la Genèse était faite de fables ou de poèmes… non, Jésus lui-même témoigne de la véracité du texte de la Genèse et qu’elle est essentielle pour avoir la foi en lui! L’importance des écrits de Moïse est soulignée dans l’évangile de Luc :

 

 

Et Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait. (Lu 16.31)

Ce verset est une puissante exhortation à chercher dans les textes que Moïse a écrits, notamment la Genèse, la révélation de qui est le fils de Dieu, le Messie. Comment convaincre les non-croyants du besoin d’un sauveur si nous ne croyons pas aux premiers chapitres de la Genèse ? Comment expliquer la souffrance dans le monde, si nous ne croyons pas à la chute de l’homme ? Comment avoir confiance dans la Bible, si les neuf premiers chapitres ne sont que des mythes ? Non, les six jours de la création ne sont pas juste une invention par Moïse pour nous aider à découper le temps ou pour améliorer la mise en page des rouleaux. Non, le jardin d’Eden, Adam et Eve et le serpent ne sont pas des personnages fictifs. Selon Jésus, la Genèse est vraie… textuellement.

 

 

La  » science  » est censée avoir démontré que Jésus était dans l’erreur, que nous n’avons plus besoin de nous laisser enchaîner par la moralité ou de nous soumettre aux 10 commandements de Dieu. L’évolution n’est-elle pas un  » fait  » scientifique ? La réponse, comme vous le savez est NON. Malheureusement, beaucoup de chrétiens ont été amenés à croire des  » fables  » concernant la Bible et la science (2 Tim 4.4,5). On nous encourage à ne pas prendre au sérieux ce qui est écrit dans le livre de la Genèse. Pourtant, il est clair que Jésus confirme que les premiers chapitres de la Genèse doivent être respectés mot pour mot. Par exemple en Matthieu Jésus dit :

 

 

N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme… (Mt 19 :4-6)

Remarquez comment Jésus dit  » qu’ au commencement  » l’homme et la femme ont été créés. Il ne parle pas d’hommes-singes avant Adam, pas de création chaotique avec satan en charge

 

 

 

 

 

 

 

 

avant le  » commencement « , pas de milliards d’années avant l’apparition de l’homme. En fait, Jésus et les disciples interprétaient le livre de la Genèse textuellement, comme son auteur, Moïse, l’aurait voulu. En passant, ce verset me rappelle toujours une rencontre que j’ai faite à l’université Laval. Après mon enseignement sur l’historique de l’évolution de l’homme, deux Raëliens sont venus me féliciter pour l’excellent travail que je faisais en démontrant que l’évolution des singes à l’homme ne s’est jamais produite. Les Raëliens croient que la race humaine a été ensemencée sur la Terre par des extra-terrestres, il y a environ 28 000 ans. Ils disent que la Genèse parle d’Elohim et que ce mot faisait référence aux extra-terrestres. Ils m’ont expliqué comment Jésus était l’un de ces extra-terrestres. Sachant que leur secte est plutôt sexuelle de nature, j’ai posé la question suivante :  » Jésus nous dit dans Marc 10.7-9 que l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et que les deux deviendront une seule chair… Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Alors, ne devons-nous pas nous limiter à un partenaire dans les liens du mariage ?  » Ils m’ont répondu  » Mais vous savez, les textes du nouveau testament sont corrompus « .  » Intéressant  » leur ai-je répondu,  » mais Jésus a souvent cité le deuxième chapitre de la Genèse (2.24), le même chapitre qui parle justement d’Élohim. Pouvons-nous supposer que votre interprétation du mot Élohim est aussi erronée ? « . La conversation a eu une fin plutôt abrupte et les Raëliens sont partis sur le champ !

 

 

Dans Matthieu, Jésus proclame en parlant du temps des tribulations :

 

 

Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais.(Matt 24.21 ; Marc 13.9)

Il est naturel de considérer, selon les paroles de Jésus, des catastrophes telles que celles décrites dans la Genèse (au commencement). Durant ce temps, des catastrophes causeront encore plus de détresse que celles du déluge universel, de Sodome et Gomorrhe et de la tour de Babel. Puisqu’on parle de déluge universel, regardons les versets suivants où Jésus parle du déluge universel et de Noé

 

 

 » Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.  » (Matt 24.37-39).

 

 

Jésus affirme que Noé est un vrai personnage et que le déluge était réel. Pierre, un des disciples de Jésus, nous indique que des personnes  » dans les derniers jours  » vont nier l’évidence d’un déluge universel :

 

 

 » sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitise… Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau. (2 Pi 3.3-6 ; voir aussi 2 Pi 2.5 et 1 Pi 3.20).

Si le déluge décrit dans la Genèse n’était pas universel ni littéral mais seulement poétique et que le but était d’illustrer des bons principes, pourquoi Jésus, le Fils de Dieu, le Créateur, ne l’aurait-il pas dit à ses disciples. Pourquoi Pierre croit-il à l’histoire du déluge si ce n’est jamais arrivé, et surtout pourquoi Pierre nous dit qu’il viendra des  » moqueurs  » qui mentiront concernant l’évidence d’un déluge universel? On ne peut que se rendre à l’évidence que le déluge était universel et que le registre historique contenu dans le livre de la Genèse est véridique !

 

 

Jésus appuie l’histoire de Caïn et Abel dans l’évangile de Luc :

 

 

 » depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le temple  » (Luc 11.51).

 

 

Il ne faut pas oublier non plus que les deux généalogies de Jésus remontent jusqu’à Adam (Matt 1, Luc 3) ! Nous pouvons comprendre que si nous réduisons les premiers chapitres de Genèse à des contes de fées, les évangiles et Jésus ressuscité ne sont que des mensonges grossiers. Je crois que le livre de la Genèse est possiblement le livre le plus important pour notre foi parce qu’il nous donne le fondement sur lequel nous pouvons avoir une foi intelligente et rationnelle.

 

 

Parfois les évolutionnistes et humanistes comprennent plus l’importance de la Genèse pour la christianisme que les chrétiens. Richard Bozarth dans la revue American Atheist nous explique :

 » Le christianisme a combattu, combat encore et combattra longtemps la science jusqu’à une fin sans issue pour vaincre l’évolution, parce que l’évolution détruit complètement et finalement la véritable raison pour laquelle la vie de Jésus sur terre avait apparemment été nécessaire. Détruisez Adam et Ève et le principe du péché originel, et parmi les décombres, vous trouverez que celui qui en ressort misérable est véritablement le Fils de Dieu. Si Jésus n’est pas le rédempteur mort pour nos péchés, et voilà ce qu’est le raisonnement de l’évolution, alors le christianisme n’est plus que néant. «  (‘The Meaning of Evolution’, American Atheist 20 September, 1979, p. 30.)

 

 

Quoique je ne sois pas en accord avec l’idée selon laquelle le christianisme combat la  » science « , je trouve que Bozarth a bien compris l’importance du livre de la Genèse pour les chrétiens.

Il est intéressant de lire l’avertissement que Paul a donné à Timothée :

 

 

 » Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine… (ils)détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers des fables  » (2 Tim 4.4,5).

Une de ces fables ne serait-elle pas le compromis entre la Genèse et les idées évolutionnistes ?

L’image suivante démontre clairement la stratégie des  » moqueurs  » …

 

 

 

Ces moqueurs visent le fondement, ils visent la Genèse. C’est une stratégie efficace et destructrice. Il est triste de constater que seul un petit nombre de croyants sont capables d’expliquer le modèle créationniste et de détruire le fondement de l’humanisme, la théorie de l’évolution. C’est pour cette raison que j’ai fondé l’Association de Science Créationniste du Québec [http://www.creationnisme.ca].

 

 

En conclusion, je vous encourage à relire les onze premiers chapitres du livre de la Genèse et de les lire avec simplicité. La science ne contredit pas la Genèse (nous allons élaborer davantage sur ce sujet dans de futurs articles), et elle peut même fortifier notre foi en Dieu et en la véracité de la révélation de Dieu, Sa parole. Jésus croyait textuellement ce qui était écrit dans la Genèse, tout comme ses disciples et Paul. La Genèse, si on la lit telle quelle, sans élaboration compliquée, nous explique notre origine spirituelle et naturelle. Et si nous pouvons comprendre d’où nous venons, nous allons mieux comprendre notre devenir.

 

 

Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. (Jean 8.31,32).

1. Dabner, Robert Lewis. A caution against Anti-Christian Science in Discussions vol 3. (Edinburough:Banner of Truth, 1982) 153-154. Citée de « Did God Create in Six Days? » Joseph Pipa and David Hill, Southern Presbyterian Press, Tailors, SC. 1999.

 

 

Laurence Tisdall détient une maîtrise de l’Université McGill en biotechnologie. Il est le président-fondateur de l’Association de Science Créationniste du Québec.

 

08/04/2016

Endoctrinés ! La vie dans un monde d’illusion et de tromperie.

 

 

 

James Hutton

Wikipedia.org James Hutton, « le fondateur de la géologie moderne », par Sir Henry Raeburn

 

Plusieurs d’entre nous avons l’impression d’être parfaitement conscients de nos convictions et des raisons qui nous ont poussés à les adopter. Peut-être pensez-vous que votre vision du monde est cohérente, logique et bien pensée. Mais se pourrait-il que vous soyez davantage le produit de votre culture, de votre société et de vos pairs que vous ne le réalisez?

 

Le psychologue séculier Philip Zimbardo croit assurément que nous pouvons facilement être influencés à penser ou à nous comporter de certaines façons. En 1971, il a mis en œuvre l’expérience de Stanford. Pour ce faire, il a pris des étudiants collégiaux américains en bonne santé et apparemment bien disposés. Il leur a attribué au hasard les rôles de prisonniers et de gardiens de prison. L’expérience de Zimbardo est devenue si réelle pour ceux qui y participaient, et la cruauté de ceux qui avaient le rôle de gardiens est devenue si grande que plusieurs ont souffert de dépression nerveuse. Zimbardo a donc dû arrêter l’expérience.1 [#fn1] Il semble qu’un jeu de rôle intense était suffisant pour rendre méchants ces gentils collégiens.

 

 

On pourrait argumenter que cette situation s’est passée dans un environnement fermé et qu’elle ne pourrait pas avoir lieu dans le monde réel. Cependant, de manière plus graduelle et subtile, de nouvelles valeurs et perceptions deviennent « normalisées » dans la société. Quand nous avons entendu ces idées de manière répétée, particulièrement lorsque nous sommes jeunes, et que tout le monde semble y croire, elles deviennent nos croyances, parfois inconsciemment. Alors quels sont les mensonges qu’on nous a fait avaler?

 

 

Mensonge numéro un: Dieu n’a pas créé le monde, du moins pas de la façon décrite dans la Bible.

 

 

C’est seulement lorsque la Bible a commencé à être imprimée de façon plus répandue dans les langues communes comme l’anglais, à partir des années 1500, que les gens ordinaires ont pu la lire et la comprendre par eux-mêmes. Pendant un temps, le paradigme social dominant2 [#fn2] consistait à croire que la Bible est vraie, y compris son récit de la création (comme l’ont fait des fondateurs de la science moderne (anglais) [http://creation.com/biblical-roots-of-modern-science] tels que Isaac Newton (anglais) [http://creation.com/sir-isaac-newton-1642-1727]).

 

 

Néanmoins, à cette époque, des hommes d’influence dans la société ont commencé à remettre en question les vérités bibliques.3 [#fn3] Trop orgueilleux pour accepter ces humiliantes vérités, plusieurs riches, puissants et universitaires ont préféré créer de nouveaux paradigmes (voir les tableaux ci-dessous) qui portaient atteinte aux fondements de l’Évangile (anglais) [http://creation.com/just-preach-gospel]. Un exemple en est le sapement de l’histoire de la Genèse, qui expose le contraste entre la création miraculeuse par Dieu d’un monde parfait qu’il aime et le libre choix de l’homme de pécher, expliquant ainsi la malédiction qui pèse sur notre monde (anglais) [http://creation.com/the-fall-a-cosmic-catastrophe]. Les nouveaux paradigmes attaquent Dieu, le faisant paraitre responsable de la souffrance (anglais) [http://creation.com/why-death-suffering] dans le monde, ou indifférent, ou simplement inexistant (anglais) [http://creation.com/atheism].

 

 

Tableau 1. Création d’un paradigme social – Dieu n’a pas créé le monde

 

 

Nom Siècle Principaux domaines d’influences Le changement de paradigme auquel ils ont contribué
James Hutton (anglais) [http://creation.com/review-man-who-found-time-repcheck] XVIIIe Géologie [http://creation.com/geology-questions-and-answers] La terre est très vieille, et non âgée d’environ 6 000 ans (anglais) [http://creation.com/6000-years] tel que déterminé à partir de la Bible par plusieurs [http://creation.com/old-earth-or-young-earth-belief]chrétiens (anglais) [http://creation.com/old-earth-or-young-earth-belief], dont l’archevêque James Ussher (anglais) [http://creation.com/archbishops-achievement].
Voltaire XVIIIe Philosophie Il pourrait y avoir un Créateur, mais il n’y a pas de révélation spéciale dans la (anglais) [http://creation.com/trust-the-bible] Bible et pas de miracles (anglais) [http://creation.com/miracles-and-science].4 [#fn4]
Charles Darwin XIXe Histoire naturelle Plutôt que Dieu ait créé l’homme et la femme (anglais) [http://creation.com/jesus-age-earth] à Son image (anglais) [http://creation.com/broken-images], l’humain descend d’ancêtres semblables au singe.
Francis Galton (anglais) [http://creation.com/eugenics-a-darwin-family-business] XIXe Eugénisme, psychologie, anthropologie Les gens n’ont pas tous la même valeur.
Friedrich Nietzsche (anglais) [http://creation.com/nietzsche-anti-god-anti-darwin] XIXe Philosophie « Dieu est mort. »5 [#fn5]
James George Frazer XIXe

 

et

XXe

Anthropologie Les croyances humaines ont évolué de la magie, à la religion, à la science.6 [#fn6]

 

Mensonge numéro deux: La Bible n’est pas infaillible.

 

 

L’Église n’était pas prête à rejeter la Bible en entier, mais elle était disposée à arrêter de prendre la Parole de Dieu dans son sens premier, afin qu’elle puisse mieux correspondre aux paradigmes sociaux dominants. Cela a commencé pour de bon quand l’Église a accepté le mythe selon lequel la science ne relevait pas du domaine de la religion. Les chrétiens devaient s’en tenir aux « choses spirituelles » et laisser l’étude de la nature aux autorités séculières.

 

 

Le problème était qu’en acceptant la philosophie de Galilée, qui stipule que la Bible ne concerne que les choses célestes et n’a donc aucune autorité en ce qui a trait au monde naturel7 [#fn7], les chrétiens pouvaient commencer à croire que le récit de la création que l’on retrouve dans la Genèse contient des lacunes (anglais) [http://creation.com/gap-theory-revisited] ou est simplement symbolique (anglais) [http://creation.com/is-genesis-poetry-figurative-a-theological-argument-polemic-and-thus-not-history]. Une fois le récit de la création remis en question, des doutes en ce qui concerne un déluge global et la tour de Babel ont rapidement suivi. Approfondissant l’œuvre de Darwin, qui menait à écarter le sens littéral du récit biblique au nom de la science, des anthropologues comme James George Frazer ont donné de nouvelles explications aux importantes preuves archéologiques et anthropologiques issues des quatre coins du monde. Pourtant, en réalité, les données archéologiques confirment plutôt largement ces trois importants événements historiques. Avec le temps, les théologiens ont commencé à théoriser au sujet des auteurs de la Bible, au point de contester que Moïse ait écrit le Pentateuque (anglais) [http://creation.com/did-moses-really-write-genesis]. Ceux qui assimilent de tels paradigmes vont éventuellement remettre en doute la totalité des Écritures. Et pour ceux qui ne peuvent pas vivre avec la dissonance cognitive que cela apporte, la foi est alors affaiblie ou complètement emportée.

 

 

Tableau 2. Création d’un paradigme social – la Bible n’est pas infaillible

 

 

Nom Ère

 

(siècle)

Principaux domaines d’influence Le changement de paradigme qu’ils ont amené
Galilée XVIe – XVIIe Science et philosophie « L’intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment aller au ciel, non pas comment le ciel va. »
Wellhausen XIXe Études de la Bible Moïse n’a pas écrit le Pentateuque (seulement un exemple parmi les nombreuses attaques contre la paternité des auteurs de la Bible).
Peter Enns XXIe Études de la Bible L’écriture de la Bible est plus humaine qu’inspirée.8 [#fn8]

 

Mensonge numéro trois: La morale et l’éthique sont relatifs – ils peuvent évoluer et évoluent.

 

 

Nous avons maintenant une « nouvelle moralité ». Cela signifie, par exemple, que les droits de la femme peuvent être utilisés pour justifier le meurtre d’un enfant qui n’est pas encore né. Ce processus insidieux – la mise à mort des êtres humains les plus vulnérables – a été banalisé dans notre société. Nous utilisons des euphémismes (comme « interruption de la grossesse ») pour nier la réalité de ce qui se passe réellement. Ainsi des athées tels que Richard Dawkins et Peter Singer promeuvent les droits des animaux, mais considèrent les fœtus humains comme jetables. Singer et d’autres vont encore plus loin et appuient l’infanticide après la naissance (anglais) [http://creation.com/abortion-after-birth] aussi bien qu’avant cette dernière.9 [#fn9]

 

 

Ceci nous mène à une illusion particulièrement commune en Occident – que nous sommes à la base de bonnes personnes vivant dans un beau monde. Nous nous réfugions dans la bulle d’un confort chimérique, souvent ignorants du péché qui habite dans notre propre cœur, parce que lorsque nous acceptons ces paradigmes trompeurs, notre perception devient déformée.

 

 

Tableau 3. Création d’un paradigme social – évolution de la morale

 

 

Nom Ère

 

(siècle)

Principaux domaines d’influence Le changement de paradigme qu’ils ont amené
Peter Singer XXIe Philosophie Ce n’est pas nécessairement mal de tuer un être humain innocent – c’est-à-dire qu’il est acceptable de tuer un enfant infirme – s’il n’est pas souhaité désirable (par les parents) qu’il vive.10 [#fn10]
Steven Pinker XXIe Psychologie évolutionniste L’humanité n’est pas pécheresse – nous sommes de moins en moins violents et nous évoluons pour devenir de meilleures créatures.11 [#fn11]
Richard Dawkins XXIe Biologie évolutionniste « Il n’y a probablement pas de Dieu. Maintenant, arrêtez de vous faire du souci et profitez de la vie. »12 [#fn12]

 

Mensonge numéro quatre: La chrétienté biblique est radicale et dommageable pour notre société.

 

 

Ce mensonge consiste à renverser la vérité et à réécrire l’histoire. Un exemple d’une telle propagande est que, plutôt que de tenir la nature pécheresse de l’homme et l’influence du darwinisme responsables de l’Holocauste, certains tordent les faits pour suggérer que c’est le christianisme qui est à l’origine d’un tel massacre. Pour ce faire, ils doivent ignorer les fortes racines évolutionnistes à la base des pratiques raciales et eugénistes des nazis (anglais) [http://creation.com/refutation-of-new-scientists-evolution-24-myths-and-misconceptions-nazi-darwin-link]13 [#fn13] et leur intention d’exterminer la chrétienté (anglais) [http://creation.com/nazis-planned-to-exterminate-christianity].

 

 

Les nouveaux athées utilisent les médias sociaux pour influencer les jeunes (plutôt que de les éduquer) en mettant à leur avantage toutes les religions dans le même panier. Ils peuvent ainsi associer la chrétienté biblique, dans la pensée des gens, aux formes de religions dangereuses et violentes tel l’Islam radical (anglais) [http://creation.com/unfair-to-islam-round-2].

 

 

Avez-vous remarqué qu’une histoire mondiale cohérente n’est pas enseignée dans les écoles publiques? Il semble que l’histoire du monde soit trop vaste pour envisager de l’enseigner, et que tant que les enfants sauront comment trouver des informations, ils seront suffisamment éduqués. Je suggère toutefois qu’aucun enfant faisant une recherche par soi-même de l’histoire du monde sur, par exemple, l’Internet n’est susceptible d’obtenir une bonne vue d’ensemble. Cela signifie que plusieurs Occidentaux nés après la Seconde Guerre mondiale ont peu d’exposition réelle aux pires exemples modernes de la nature humaine, tout en étant insuffisamment éduqués sur ces vérités.

 

 

De même, beaucoup de chrétiens modernes n’aiment pas aborder les combats historiques décrits dans l’Ancien Testament – et s’ils croient au mythe évolutionniste, ils s’appuient sur quelque chose qui est contraire à l’histoire de la Genèse. Cela signifie que, même à l’église, une histoire biblique cohérente du monde et une vue d’ensemble biblique qui se tient logiquement ne sont pas nécessairement enseignées. Ainsi, les jeunes sont dépourvus d’une pleine compréhension de la Bible qui leur servirait de lentille de la vérité à travers laquelle interpréter le monde. Au lieu de cela, ils se sentent de plus en plus embarrassés de défendre la Bible parmi leurs pairs.

 

 

 

Wikipedia

Francis Galton Wikipedia

 

 

Nous constatons également que les milieux académiques et les médias populaires ne permettent pas de remettre en question la pensée établie. Une tendance répandue consiste à humilier ceux qui oseraient la défier – surtout en ce qui concerne des sujets tels que l’âge de la terre. Le physicien populaire Brian Cox peut maintenant affirmer pratiquement sans être contesté: « Il est correct de dire que, si vous croyez que le monde a été créé il y a 6 000 ans, comme les créationnistes le font, alors vous êtes un idiot. Il n’y a rien de mal à dire cela puisque vous êtes un idiot. »14 [#fn14] Le film Expelled: No Intelligence Allowed (Expulsé : Pas d’intelligence permise) explique pourquoi les scientifiques qui croient à la création sont souvent forcés de garder le silence sans quoi ils risquent de se voir refuser un poste ou de nuire à leur carrière.

 

 

Tableau 4. Création d’un paradigme social – la chrétienté biblique est dangereuse

 

 

 

Nom Ère

 

(siècle)

Domaines d’influences principaux Le changement de paradigme qu’ils ont amené  
Richard Dawkins XXIe Biologie de l’évolution La religion est la source de nos problèmes.15 [#fn15]  
Sam Harris XXIe Philosophie « Les chrétiens ont abusé, opprimé, asservi, insulté, tourmenté, torturé et tué des gens au nom de Dieu pendant des siècles, sur la base d’une lecture théologiquement défendable de la Bible. »16 [#fn16]  
Steven Pinker XXIe Psychologie évolutionniste La mort de Christ sur la croix était un acte sadique, lequel est adopté de façon inappropriée par ceux qui y croient.17 [#fn17]  

 

Contrer les critiques de la chrétienté

 

 

Alors, puisque nous vivons dans une société qui a été imprégnée de mensonges depuis plus de 300 ans, comment devrions-nous réagir?

 

 

Tout d’abord, si la réalité de ce monde peut être illusoire, et qu’il y a une réelle vérité qui ne peut pas être vue facilement – nous devons trouver et reconnaître cette vérité, et nous juger nous-mêmes à la lumière de celle-ci. Paradoxalement, le chemin vers la vérité est à la fois simple et exigent.

 

 

Il est simple en ce sens que c’est Dieu qui prodigue la vraie sagesse – « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. » (Jacques 1.5 [https://www.biblegateway.com/passage/?search=Jacques+1%3A5&version=LSG]) Nous devons être assez humbles pour donner à Dieu la chance de nous révéler sa vérité. Ceci implique que nous parlions à Dieu (par la prière) et lisions la Bible, la Parole inspirée de Dieu pour nous, avec un cœur et un esprit ouverts. Tout dépend de notre approche envers Dieu afin qu’Il puisse faire le reste.

 

 

La démarche qui consiste à regarder les Écritures « en pleine face » peut être aussi douloureuse que la lutte de Jacob avec l’ange de l’Éternel (Genèse 32:24-32 [https://www.biblegateway.com/passage/?search=Gen+32%3A24-32&version=LSG]). Nous pouvons rencontrer des idées qui ne nous plaisent pas vraiment, et si nous sommes déterminés à trouver la vérité, nous aurons alors à nous demander si ce n’est pas notre façon de penser qui est mauvaise. Il est utile, dans le cadre de cette démarche, de comprendre d’où proviennent nos croyances préexistantes – car elles peuvent bien venir du monde, ou de notre propre pensée pécheresse.

 

 

Il y a seulement une Personne – le Dieu-homme (anglais) [http://creation.com/incarnation-why-god-became-man], Jésus-Christ (anglais) [http://creation.com/defending-vital-doctrines-and-the-deity-of-christ], dont la perception de la vérité était parfaite, parce que sa pensée n’était pas entravée par le péché ou influencée par le monde. Il a fait une promesse à ceux qui croient en Lui : « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32 [https://www.biblegateway.com/passage/?search=Jean+8%3A32&version=LSG])

 

 

Références et notes

 

 

  1. Zimbardo, P., The Psychology of Evil (la psychologie du mal), ted.com, février 2008. Retour au text [#ref1]
  2. Un paradigme est le cadre de la pensée, ou le principe d’organisation, à l’intérieur duquel les choses sont perçues, interprétées et comprises. Retour au text [#ref2]
  3. Les changements de paradigmes sociaux ne progressent pas nécessairement d’une manière chronologique ou séquentielle. Souvent des penseurs influents, comme Freud, font des propositions qui sont choquantes pour l’époque. La société dans son ensemble peut alors prendre du recul face au paradigme, voire même le rejeter. Néanmoins, la graine a été semée, et une partie fait son chemin, pour être poussée plus loin par quelqu’un d’autre sous une forme modifiée. Par exemple, l’idée de l’eugénisme engendrée par l’évolution (anglais) [http://creation.com/eugenics-death-of-the-defenceless]a finalement été jugée cruelle et immorale, mais une telle sélection humaine réapparait maintenant sous la forme d’avortement des nourrissons handicapés (anglais) [http://creation.com/dawkins-ds-abortion]. Retour au text [#ref3]
  4. Butel, C, L’histoire de la montée du matérialisme dans la société occidentale (anglais). [http://creation.com/the-history-of-the-rise-of-materialism-in-western-society]Journal of Creation (Journal de la Création) 14(3):16–23 Décembre 2000; Retour au text [#ref4]
  5. Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, Le prologue de Zarathoustra, paragraphe 2. Extrait à partir de www.ebooksgratuits.com/pdf/nietzsche_ainsi_parlait_zarath... [http://www.ebooksgratuits.com/pdf/nietzsche_ainsi_parlait_zarathoustra.pdf] le 17 janvier 2016. Retour au text [#ref5]
  6. en.wikipedia.org/wiki/James_George_Frazer (anglais) [http://en.wikipedia.org/wiki/James_George_Frazer]. Consulté le 11 août 2014. Notamment, Frazer a tenté d’expliquer d’une nouvelle manière les extraordinaires éléments de preuve anthropologique issus des quatre coins du monde qui corroborent les trois événements bibliques suivants: la Création, le Déluge, et l’incident de la tour de Babel. Voir Cooper, B., The Authenticity of the Book of Genesis (L’authenticité du Livre de la Genèse), pp. 196–201, 2011. Retour au text [#ref6]
  7. Mortenson, Philosophical naturalism and the age of the earth: are they related? [http://creation.com/philosophical-naturalism-and-the-age-of-the-earth-are-they-related](Le naturalisme philosophique et l’âge de la terre: sont-ils liés ?) (anglais) [http://creation.com/philosophical-naturalism-and-the-age-of-the-earth-are-they-related], The Master’s Seminary Journal 15(1):71–92, printemps 2004; Retour au text [#ref7]
  8. Cosner, L., The Bible Tells Me So (La Bible me le dit) [http://creation.com/bible-tells-me-so] par Peter Enns: un compte rendu, 23 décembre 2014. Retour au text [#ref9]
  9. Cosner, L., Richard Dawkins: Les dauphins ont-ils plus de valeur que les bébés atteints du syndrome de Down ? (anglais) [http://creation.com/dawkins-ds-abortion], 24 août 2014. Retour au text [#ref9]
  10. Cosner, L., Brouiller la ligne entre l’avortement et l’infanticide? [http://creation.com/bioethicists-and-obama-agree-infanticide-should-be-legal] (anglais), 2 juillet 2008; Retour au text [#ref10]
  11. Singer, P., La violence est-elle chose du passé ? (anglais) [http://creation.com/redirect.php?http://www.nytimes.com/2011/10/09/books/review/the-better-angels-of-our-nature-by-steven-pinker-book-review.html?pagewanted=all&_r=0] (compte rendu de Better Angels of Our Nature, par Steven Pinker), New York Times, 6 octobre 2011; nytimes.com [http://nytimes.com/]. Retour au text [#ref11]
  12. Robinson, P., Probablement pas de Dieu? Les athées mettent leurs têtes dans le sable (anglais) [http://creation.com/probably-no-god]. 7 avril 2009. Retour au text [#ref12]
  13. Weikart, R., The role of Darwinism in Nazi racial thought (Le rôle du darwinisme dans la pensée raciale nazie), German Studies Review (Revue des études allemande) 36(3):537–556, 2013. Retour au text [#ref13]
  14. Farndale, N., Brian Cox: « Je ne suis pas opposé à la religion. Je suis opposé aux maniaques », Telegraph, 21 février 2011; telegraph.co.uk. Voir aussi Grigg, R., Ruine et misère de la BBC (anglais) [http://creation.com/doom-and-gloom-from-the-bbc], 2 août 2011. Retour au text [#ref14]
  15. Malheureusement, les nouveaux athées semblent inaptes ou non disposés à reconnaître la nature « religieuse » / fondamentaliste de leurs propres croyances — et n’appliquent donc pas l’idée pertinente qui consiste à séparer « l’Église » et l’État. Il semble qu’ils souhaitent imposer leurs nouvelles croyances fondamentalistes à la société. Retour au text [#ref15]
  16. Harris, S., Letter to a Christian Nation (Lettre à une nation chrétienne), p. 9, 2006. Voir la réfutation par Wilson, D., Lettre d’un citoyen chrétien (anglais) [http://creation.com/catalog/letter-from-christian-citizen-p-189.html]. Retour au text [#ref16]
  17. Steven Pinker, The Better Angels of our Nature – Why Violence has Declined (Les bons anges de notre nature Pourquoi la violence a diminué), Viking, p.25, 2011; Récupéré à partir de ge.tt/1gnq3JX/v/7 (anglais) [http://ge.tt/1gnq3JX/v/7].  Retour au text