Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/03/2020

Le WCF, Soros et l’avortement:

 

 

 

10-22-soros.w700.h700-700x536.jpg

 

 

Une agence de Soros a inventé une théorie du complot selon laquelle la Maison Blanche de Trump dirigerait le mouvement pro-vie mondial.

 

 

 

 

Le quotidien ukrainien Kyiv Post a reproduit un article publié par le site Open Democracy de George Soros. Il commence sans nuance ainsi : « L’avortement est légal en Ukraine depuis des décennies – mais des groupes soutenus par la Maison Blanche de Trump trompent les femmes vulnérables. »

 

Rien que cette première phrase est une merveille de désinformation ! Tout d’abord, elle « oublie » opportunément de rappeler que l’avortement a été légalisé en Ukraine, comme dans l’ensemble de l’Union soviétique, par le bolchévisme qui a laissé des souvenirs particulièrement sinistres en Ukraine, où l’Holodomor, le génocide par la faim perpétré par Staline et ses sbires, a fait autour de 5 millions de victimes au début des années 1930. Par ailleurs, qui donc trompe les femmes vulnérables ? Les organisations pro-vie qui leur proposent de les aider à garder leur bébé ou le Planning familial qui leur assure que l’avortement est une banale opération sans conséquence ? Enfin, je reste toujours sidéré par le complotisme des anti-complotistes : telle qu’est écrite la phrase, on a l’impression que les organisations pro-vie agissant en Ukraine auraient demandé soit un soutien officiel, soit même un soutien financier à la Maison Blanche. Mais c’est parfaitement farfelu. Que Donald Trump soutienne moralement le mouvement pro-vie est une chose ; que la collaboration des différents groupes pro-vie du monde entier se décide dans le bureau ovale en est une autre – tout à fait différente et tout à fait délirante !

 

La suite de l’article n’est pas beaucoup plus sérieuse. La « journaliste » Tetiana Kozak appelle le Karkhiv Pregnancy Assistance Center, établissement qui est soutenu tout à fait officiellement et publiquement par la belle œuvre Heartbeat International (elle aussi tout à fait officiellement et publiquement pro-vie). Comme de bien entendu, son appel téléphonique est basé sur un mensonge : elle se fait passer pour une étudiante réfugiée, enceinte après un viol, qui songe à l’avortement. Je rappelle que la déontologie journalistique internationale interdit en principe ce genre de pratique. Sauf cas exceptionnel (comme aller filmer des chefs de guerre ou des criminels mafieux), un journaliste doit normalement se présenter comme journaliste pour ses enquêtes. Mais Mme Kozak doit sans doute penser que les pro-vie sont de dangereux criminels !

 

Evidemment, la personne qu’elle a au téléphone lui déconseille l’avortement, lui parle de son bébé, des risques de syndrome post-abortif, etc.

 

La « journaliste » ne parvient pas à trouver d’autre réponse à cela que les suivantes :

 

  1. Rien ne prouve que les risques de cancer du sein augmentent avec l’avortement ;
  2. Le Karkhov Pregnancy Assistance Center est soutenu par de puissants étrangers (notamment la Maison Blanche) ;
  3. Le site web du centre ne précise pas qu’il s’agit d’un groupe religieux.

La belle affaire !

 

Tout d’abord, il n’y a pas besoin d’être religieux pour penser que l’avortement tue un être humain, il suffit d’avoir fait un peu de biologie à l’école.

Par ailleurs, son « raisonnement » sur le cancer du sein est un pur sophisme : ce n’est pas aux pro-vie de prouver la dangerosité de l’avortement, mais au contraire aux pro-mort de montrer qu’il est inoffensif. Et, là, bon courage ! Car rien ne prouve non plus (c’est bien le moins que l’on puisse dire) que l’avortement soit sans risque pour la mère. D’ailleurs, les amis de M. Soros parlent de « principe de précaution » à tout propos pour les animaux ou les végétaux. Êtes-vous choqués que le même « principe de précaution » s’applique quand il s’agit d’êtres humains ?

 

Quant aux soutiens étrangers, j’ai dit que le soutien d’Heartbeat International était public ; si, vraiment, ce centre voulait tromper les femmes en se faisant passer pour un centre du Planning familial alors qu’il s’agit d’un centre pro-vie, croyez-vous que ce soutien serait visible sur internet ? Je ne parle pas du soutien de la Maison Blanche, c’est vraiment trop absurde : je suis bien certain que Donald Trump se réjouit des bébés sauvés à Karkhov, mais pensez-vous qu’il n’a pas assez à faire avec les Etats-Unis ? Au cas où Mme Kozak l’ignorerait, je lui rappelle que le mouvement pro-vie américain a largement de quoi s’occuper aux Etats-Unis où près de 1,3 million d’avortements sont pratiqués chaque année.

 

 

Cette « journaliste » confond le soutien moral que toutes les organisations pro-vie du monde entier s’accordent bien volontiers mutuellement et un vaste complot dont le centre serait le bureau ovale. Autant le soutien moral partout dans le monde existe, grandit et se renforce (notamment grâce au travail inlassable du World Congress of Families), autant imaginer le mouvement pro-vie mondial comme monolithique et commandé depuis Washington est idiot. Mais peut-être est-elle pardonnable de confondre car l’argent des progressistes américains coule à flots partout dans le monde pour y répandre l’avortement et le « mariage » gay dont la plupart des pays ne veulent pas.

 

J’aime beaucoup la phrase qui suit le résumé de cette conversation téléphonique : « Une femme en détresse cherchant de l’aide peut ne pas se rendre compte que le Karkhiv center a un programme – ou des amis étrangers si puissants. »

Le sang du lecteur se glace. On devine confusément un réseau clandestin de dangereux terroristes. Euh, en fait non : le programme est de sauver des bébés et Heartbeat International n’est probablement pas aussi puissant que George Soros et, en tout cas, ne cache nullement ses convictions !

 

La suite est de la grande propagande. Mme Kozak s’indigne que le centre ne dépende pas du ministère de la Santé. Peut-être ignore-t-elle qu’il y a dans le monde des pays qui ne sont pas communistes (ou qui ont cessé d’être communistes, comme l’Ukraine). Je devine que cela lui fait beaucoup de peine, mais enfin, sur la planète entière, les congrégations religieuses et la philanthropie privée offrent plus de soins que les Etats.

 

Mais le plus drôle est sans doute ceci : « l’enquête » de Mme Kozak fait partie d’un projet plus vaste d’Open Democracy (dont je rappelle que c’est une fondation financée largement par George Soros, ce qui est sans nul doute un gage d’objectivité scientifique !). Et l’article précise qu’après la publication de cette prétendue « enquête » d’Open Democracy, Hillary Margolis, senior researcher sur les droits des femmes en Europe et en Asie centrale à Human Rights Watch, a trouvé ces résultats « perturbants ». Eh bien, le monde risque de s’arrêter de tourner. On a trouvé une chercheuse qui trouvait ces résultats « perturbants » ! Problème : Mme Margolis travaille pour Human Rights Watch, organisation notoirement gauchiste et – ô suprise ! – largement financée par George Soros. C’est un peu comme si Mme Kozak commentait ses propres « résultats » en disant : qu’est-ce qu’elle est bien mon enquête !

 

Mais venons-en aux attaques contre nous. Car, oui, chers amis lecteurs, dans ce vaste complot pro-vie qui prend sa source à la Maison Blanche, le World Congress of Families, « groupe ultraconservateur » présidé par mon ami Brian Brown, qui est aussi le directeur d’iFamNews, est un maillon essentiel.

 

La preuve ? Brian était voici peu à Kiev pour une réunion du groupe « Valeurs, Dignité, Famille » réunissant des parlementaires ukrainiens de tous les partis, et dirigé par mon autre ami (j’aggrave mon cas !) Oleg Voloshin.

 

Diable, si le mouvement pro-vie en Ukraine est aussi soutenu par des pro-vie ukrainiens, où va le monde ?

 

C’est ainsi que l’on conçoit le journalisme d’investigation chez nos bons amis du clan Soros. Pas étonnant qu’ils s’inquiètent d’être de moins en moins écoutés !

 

Oh, et puis, après tout, on peut bien leur dire… Oui, nous nous réjouissons que, grâce notamment aux rencontres du World Congress of Families, qui permettent à des leaders pro-vie du monde entier de se rencontrer et d’apprendre les uns des autres, la culture de vie progresse dans le monde et, bien sûr, que, tout à fait publiquement et explicitement, nous espérons que, progressivement, dans tous les pays du monde, les femmes pourront accueillir leur bébé pour leur plus grande joie et celle de toute la société. Mais ne le répétez pas : c’est un complot !

 

09:21 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

24/03/2020

L’effet du darwinisme sur la moralité et le christianisme:

 

 

 

De nombreux scientifiques ont constaté que l’acceptation générale du darwinisme sous-entendait aussi l’acceptation d’une croyance où les humains « sont une partie accidentelle, contingente et éphémère de la création, plutôt que des seigneurs sur celle-ci » et que les êtres humains ne sont pas « la raison d’être de l’univers » comme l’enseignent les religions théistes6.

 

 

 

Steven Weinberg

 

 

La croyance darwiniste que les humains (et tous les êtres vivants) ne sont rien de plus qu’un accident de l’histoire, « des tas de poussière d’étoiles entraînées sans direction dans un univers infini et sans but« , est une croyance qui est à présent « largement acceptée au sein de la communauté scientifique« 6. Le darwinisme est l’un des principaux facteurs ayant poussé bon nombre d’hommes de science éminents à conclure, comme le lauréat du prix Nobel Steven Weinberg, que « plus l’univers semble compréhensible, plus il nous semble inutile et sans but« 7. Le darwinisme enseigne « que nos vies sont brèves et absurdes dans l’ordre cosmique des choses« 6, et que la vie n’a aucun but ultime puisqu’il n’y a point de ciel, point d’enfer ni de vie après la mort et que « rien de ce que nous connaissons de la vie ne nécessite l’existence d’une force vitale non corporelle ou d’esprits immatériels ou encore d’une création spéciale d’espèces« 6. Le même auteur, Raymo, conclut à ce sujet : « Tout ce que nous avons appris par la science depuis le temps de Galilée suggère que [l’univers est]… ignorant de nos destins [et] que la tombe est notre destinée« 6. L’un des plus éminents évolutionnistes, le paléontologue George Gaylord Simpson de l’université de Harvard, a enseigné que « l’homme est le résultat d’un processus naturel et sans dessein préétabli »8.

 

 

Raymo avance que la théorie de Darwin « n’est pas ce que nous désirons entendre » parce qu’il est difficile pour les humains qui ont longtemps cru qu’ils étaient « le sommet central et immortel de la création – la prunelle de l’œil de Dieu – d’accepter que » nous sommes « non exceptionnels, contingents et éphémères dans l’ordre cosmique des choses« 6.

 

 

Raymo ajoute que depuis que le darwinisme a démoli la croyance selon laquelle l’univers et les êtres humains ont un but ultime d’existence, notre système d’éducation a inculqué aux jeunes gens « des vérités froides et effrayantes comme celle d’une lignée reptilienne ou d’ancêtres amibiens« . Le même auteur ajoute que, malgré qu’il serait « réconfortant de croire, comme l’ont fait nos ancêtres que nous vivons dans un univers nourricier centré sur nous-mêmes, »… la vérité est que … « l’évolution n’est nullement chaude et duveteuse. Elle peut même être capricieuse et parfois cruelle « 6.

 

 

Que l’évolution soit cruelle ou non, cet auteur constate que le darwinisme « est un fait en accord avec chaque critère de la science » et que nos « écoliers n’ont pas besoin de couverture de sécurité intellectuelle« . Les implications du darwinisme, qui est « peut-être l’idée la plus révolutionnaire dans l’histoire de la réflexion humaine » sont claires :

 

 » Nous sommes d’infimes et contingentes particules de quelque chose qui existait bien avant que nous n’arrivions sur la scène… Nous sommes aussi fortuits au cosmos que sont éphémères les Éphémères sur la planète terre. Au premier coup d’œil, cela constituait une nouvelle fracassante. En fait, la grande majorité d’entre nous n’a pas encore compris toute l’implication de cette nouvelle… Notre vie est brève, notre destin est l’oubli. « 6

 

 

 

Richard Dawkins

 

 

Richard Dawkins, zoologiste de l’Université d’Oxford, a beaucoup écrit au sujet des implications du darwinisme. Dans un discours intitulé « A Scientist’s Case Against God« , Dawkins a argumenté que le darwinisme « a démontré que la raison d’être est une illusion » et que l’univers est constitué de « gènes égoïstes« . Par conséquent, « certaines personnes seront blessées, d’autres seront chanceuses, et vous ne trouverez jamais de raison pour cela« 9.

 

 

 

Dawkins pense que les gens qui croient en une vie créée pour un but donné sont non seulement dans l’erreur, mais qu’ils sont ignorants! Seuls les illettrés scientifiques croient que nous existons pour une raison importante. Les lettrés scientifiques savent qu’il n’y a pas de « pourquoi » à notre existence, nous « existons, c’est tout« , nous sommes un accident de l’histoire. Dawkins enseigne aussi qu’il n’existe aucune évidence qui appuierait le théisme et que « de nos jours, ceux qui sont bien éduqués l’admettent« 9.

 

 

Le message central des écrits volumineux de Richard Dawkins est que l’univers a les propriétés précises auxquelles nous devrions nous attendre d’un univers qui « n’est basé sur aucun plan, qui n’a aucun but, qui ne comporte ni bien, ni mal, rien sauf une indifférence sans but« . Il a même admis que son best-seller, The Selfish Gene, était une tentative de se débarrasser de ce qu’il considérait comme « une idée entièrement erronée » qui avait réussi à agripper la science populaire, notamment, la supposition erronée que « les individus agissent pour le bien des espèces« . Pour démontrer la fausseté de cette idée, il a tenté d’expliquer l’évolution à partir du point de vue du gène8. Dawkins a ajouté que si The Selfish Gene est devenu un best-seller, c’est peut-être parce qu’il enseigne la « vérité » concernant l’existence des humains, notamment que les êtres humains « sont là pour rien« . Vous êtes là pour propager vos gènes égoïstes. Il n’y a aucun but important à la vie. Un homme a déclaré qu’il n’avait pas dormi pendant trois nuits après avoir lu The Selfish Gene. Il sentait que sa vie entière était devenue vide et que l’univers n’avait plus de but10.

 

 

Dawkins est évidemment fier de l’effet déprimant que ses écrits ont sur les gens. Raymo déclare que la vision dominante parmi les darwinistes modernes est que nos esprits sont « simplement un ordinateur de chair » et que  » presque tous les scientifiques  » croient que la conception de l’âme humaine est une « notion dépassée« . En conséquence, la conclusion que nos esprits sont « simplement un ordinateur de chair » est considérée par les darwinistes « presque comme une vérité absolue« 6.

 

D’après Futuyma, « si le monde et ses êtres se sont purement développés par des forces matérielles et physiques, ils n’ont pas pu être planifiés, et ainsi, ils n’ont aucun but ni aucune raison d’être ». Un peu plus loin, il note que le créationniste « au contraire, croit que tout ce que l’on retrouve dans le monde, toutes les espèces… a été conçu par un artiste intelligent qui avait un but, et que le monde a été fait pour une raison déterminée… Le message de l’évolution est que l’espèce humaine n’a pas été créée, qu’elle n’a aucun but et qu’elle est le produit d’un mécanisme purement matériel « 5.

 

 

Cette vision pessimiste, anti-théiste et nihiliste de l’être humain s’est-elle répandue massivement ? Un chercheur a déclaré que 99 % des scientifiques qu’il a rencontrés dans sa carrière appuyaient la vision de Dawkins, celle qui soutient que tous ceux qui nient l’évolution sont soit ignorants, soit stupides, soit déments ou méchants11. Cette déclaration, hélas trop fréquente, est totalement fausse : 10 000 scientifiques américains et environ 100 000 scientifiques créationnistes dans le monde rejettent le darwinisme et ont une vision créationniste du monde12. Une question que tous les parents et grands-parents inquiets devraient se poser est : « Voulons-nous que nos enfants apprennent que la vie n’a aucun but ultime, et que nos esprits ne sont simplement qu’un ordinateur de chair ? » . Derrière le darwinisme se cache une philosophie selon laquelle la vie n’a aucun « but » dans le sens traditionnel et religieux du mot, et que la vie n’est que le résultat du hasard. Cette philosophie fait du darwinisme une théorie unique parmi les théories scientifiques, car elle tente d’expliquer les origines de l’homme13.

 

 

Pourquoi tant de gens se rangent-ils à la vision pessimiste, nihiliste et déprimante du darwinisme ? L’une des raisons est qu’ils sont convaincus que la science a prouvé que le darwinisme est vrai. Il est triste de constater que de nombreux scientifiques ne sont pas au courant du grand nombre de découvertes qui appuient le créationnisme. Par contre, de nombreux scientifiques sont conscients que l’élite scientifique a adopté une vision non scientifique. Shallis déclare : « Il n’est pas plus hérétique de dire que l’univers étale une raison d’être, comme Hoyle l’a fait, que de dire qu’il n’a pas de but, comme Steven Weinberg l’a soutenu. Ces deux constats sont métaphysiques et hors de la science… Cela suggère, selon moi, que science, en permettant la circulation de cette notion métaphysique, se reconnaît en tant que religion et qu’elle est une religion athée« 14.

 

 

Les darwinistes ont endoctriné notre société pendant plus de 100 ans avec une vision tragiquement destructrice du monde. Ils l’ont souvent fait par des fourberies qui ont débuté bien avant le canular de Piltdown et ils continuent aujourd’hui à répandre leurs croyances dans de nombreux manuels de biologie15.

 

 

« Vital Articles on Science/ Creation » Juin 2001 © copyright 2001, Tous droits réservés. Traduction par Ketsia Lessard.

 

 

 

Références

 


1. Miller, Kenneth R.; 1999.- Finding Darwin’s God: A scientist’s Search for Common Ground Between God and Evolution. Cliff Street Books, NY.

2. Gould, Stephen Jay; 1999.- Rocks of Ages: Science and Religion in the fullness of Life. Ballantine, NY.

3. Johnson, Phillip; 1991.- Darwin on trial. Regenery Gateway, Washington, DC.

4. Dawkins, Richard; 1999.- You can’t have it both ways : Irreconcilable differences ? Skeptical Inquirer, Juillet/Août, pp. 62-63.

5. Futuyma, Douglas; 1983.- Science on Trial. Pantheon Books, NY.

6. Raymo, Chet; 1998.- Skeptics and True Believers. Walker, NY.

7. Weinberg, Steven; 1977.- The First Three Minutes. Basic Books, NY.

8. Simpson, George Gaylor; 1970.- The Meaning of Evolution. Yale University Press. New Haven, CT.

9. Easterbrook, Gregg; 1997.- Of genes and Meaninglessness. Science, 277 : 892, 15 août.

10. Bass, Thomas; 1990.- Entrevue. Omni, 12 (4) : 58-59.

11. Rörsh, A.; 1999.- Mutation Research Frontiers : Challenges to Evolution Theory. Mutation Research, 423 : F3 – F19.

12. Bergman, Jerry; 1999.- The attitude of Various Populations. Toward Teaching Creation and Evolution in Public Schools. CEN Tech. J., 13 (2) :118-123.

13. Leith, Brian; 1982.- The Descent of Darwinism. Collins, London.

14. Shallis, M.; 1984.- In the Eye of a Storm. New Scientist, January, 19 : 42-43.

15. Wells, Jonathan; 2000.- Icons of Evolution: Science or Myth. Regenery Gateway. Washington, D.C.

Jerry Bergman a 7 diplômes dont un en Biologie, un en Psychologie et un en Recherche et Évaluation de plusieurs universités (Université d’État de Wayne (Détroit),Université d’État de Bowling Green (Ohio) et autres collèges). Professeur de science au Collège Northwest d’Archbold (Ohio), M. Bergman prépare actuellement une troisième thèse de doctorat en Biologie moléculaire.

 

 

20/03/2020

Luther et la guerre contre les Turcs (1).

 

 

 

 

40827876-34527646.jpg

 

 

 «Le chapitre des Propos de table où se trouve réuni tout ce que Luther a dit sur les Turcs est fort curieux comme peinture des alarmes qu'éprouvaient alors toutes les familles chrétiennes. Chaque mouvement des bai bans est marqué par un cri de terreur. C'est la même scène que celle de Goetz de Berchingen, où le chevalier, ne pouvant agir, se fait rendre compte par les siens du combat qui a lieu dans la plaine et qu'ils contemplent du haut d'une tour.» Michelet.

 

  

Le Turc ira à Rome, ainsi que nous le montre la prophétie de Daniel; le jugement dernier sera alors bien proche, mais le Turc ne régnera pas au delà de deux cents ans : les Sarrasins ont commencé à régner huit cents ans après que Jésus-Christ eut racheté nos corps et nos âmes. Attendons ainsi l'avènement de Jésus-Christ. Il faut que l'Allemagne soit châtiée par les Turcs. Je songe souvent avec une extrême tristesse aux calamités et aux dangers qui menacent l'Allemagne, car elle néglige et méprise tout bon conseil. La victoire ne dépend pas de nous; il est un temps pour vaincre les Turcs et un temps pour succomber. Le roi de France s'est longtemps complu dans son orgueil, et il a fini par devenir captif, le pape a longtemps aussi méprisé Dieu et les hommes, enfin il a chute misérablement. On dit que le souverain des Turcs a célébré naguère la circoncision de quatre de ses fils, et qu'il a invité à cette cérémonie le grand Kan (1), le roi de Perse et les Vénitiens ; il est extrêmement vénéré de ses sujets. Il donne à qui il veut un passeport écrit en lettres d'or, un vieh, comme ils l'appellent, et celui qui est muni de cette pancarte peut parcourir lotis les États du Turc; ouest tenu de l'héberger et de le nourrir en chaque endroit. Il maintient son empire dans la paix par la terreur qu'il répand. On dit que les Turcs regardent Jésus-Christ comme un prophète, mais inférieur à Mahomet, et qu'ils prétendent que Jésus-Christ a provoqué la colère de Dieu lorsqu'il a dit : «Je suis la voie, la vérité et la vie. » 

 

1 C'est à dire, le souverain des Tartares. Luther avait raison de dire que le sultan avait invité les Vénitiens à assister à la cérémonie en question; un ambassadeur vint en effet représenter le doge Les fêtes commencèrent le 27 juin 1530 et durèrent dix jours ; feux d'artifice, tournois, tout fut dune magnificence jusqu'alors sans exemple. On fit venir des jongleurs dont les tours peuvent tenir du miracle ; on fil lutter de science et d'esprit des docteurs et des poêles, l'n de ces beaux esprits éprouva un si vif chagrin de se voir éclipser par un rival, qu'il succomba, séance tenante, à une attaque d'apoplexie. Voir Hammor, Histoire de l'empire ottoman, I. V, p. 130 et suiv.

 

Un homme très-recommandable, nommé Schmaltz, et bourgeois de Hanau , qui avait été en ambassade chez le Turc, raconta au docteur Luther que le roi des Turcs lui avait fait diverses questions au sujet de Luther, lui demandant quel âge il avait. lorsqu'il eut appris que Luther était dans sa quarante-huitième année il dit : « Je voudrais qu'il fût plus jeune, je lui témoignerais toute la bonne volonté que j'ai pour lui. » — Le docteur Luther repartit en faisant un signe de croix : « Dieu me préserve d'être obligé de faire l'épreuve de la faveur du Turc. »

 

   

La puissance du Turc est très-grande, il entretient à sa solde, durant toute l'année, des centaines de milliers de soldats; il faut qu'il ait plus de deux millions de florins de revenu annuel. Chez le Turc, tous les hommes sont voués aux armes. Nous, nous sommes très-délicats, nous sommes sans force ; nous sommes divisés entre différents maîtres qui sont en opposition les uns avec les autres; mais nous pourrions vaincre le Turc en lui opposant la prière de l'oraison dominicale: «Seigneur, délivrez-nous du mal, » si l'Allemagne ne répandait pas tant de sang pour les querelles de religion, et si elle ne persécutait pas la vérité qu'elle reconnaît. Dieu nous visitera comme il a châtié Sodome, Gomorrhe, Sebolm , etc. Si je pouvais donner un conseil à Dieu, je voudrais qu'il châtiât l'Allemagne par les mains de quoique homme pieux , et que ce maudit Turc fût mis en déroute. On dit que telle était la famine dans le camp des Turcs, qu'un morceau de pain s'y payait une pièce d'or; mais Vienne (1) et l'armée de l'empereur ne manquaient de rien. Cette victoire est évidemment l'œuvre de Dieu. Le Turc avait juré de conquérir l'Allemagne dans l'année, et il avait déployé un étendard consacre à Mahomet : il a toutefois été mis en une déroute honteuse ; il n'a rien accompli d'important, il n'a conquis aucune ville, et il n'a fait que dévaster et brûler le pays.

 

1 Il s'agit ici du siège de Vienne entrepris le 27 septembre 1532 et levé le 10 octobre. Consulter le livre XXVI de l’Histoire déjà citée de M. Hammer (tom V). L'Allemagne entière était alors dans la stupeur; les Ottomans faisaient des incursions jusque sur les frontières de la Bavière; ils menaient tout à feu et à sang, massacrant les enfants, les vieillards, emmenant leurs captifs liés à la croupe de leurs chevaux.

.

Si les Turcs se rendent maîtres de la Hongrie, ils s'efforceront d'envahir l'Allemagne. La Hongrie a jadis été un pays puissant. Deux fois il a abandonné la foi, aussi a-t-il deux croix à porter; si une troisième fois il vient à abandonner l'Église, il n'y reviendra plus.

 

Le 21 décembre 1536, le marquis George vint à Wittemberg, et il annonça que les Turcs avaient remporté une grande victoire sur les Allemands , dont la nombreuse et belle armée avait été trahie et massacrée ; il dit que nombre de princes et de seigneurs avaient péri, et que les prisonniers chrétiens étaient traités avec une extrême cruauté , à ce point qu'on leur coupait le nez. Le docteur Luther dit : « Nous autres Allemands , nous devons considérer que la colère de Dieu est à nos portes, et qu'il faut se hâter de faire pénitence tant qu'il en est temps encore. Malheureusement l'Allemagne est livrée à la discorde : voyez quelle haine furieuse portent les papistes aux partisans de l'Évangile ; ils ont mis leur confiance dans l'Empereur, et souvent ils ont été confondus. » Un certain comte fit allumer un grand feu de joie durant la nuit lorsqu'il apprit l'arrivée de l'Empereur en Allemagne, et un prêtre, près d'Eisenach , dit qu'il consentait à perdre toutes ses vaches dans le courant de l'année, si, à la Saint-Michel, Martin Luther et tousses adhérents n'étaient pendus. Ils pensaient qu'il suffisait que l'Empereur marchât contre les luthériens, et ils nourrissaient d'horribles projets ; mais ils ont été bien déçus dans leur attente. 

 

L'empereur des Turcs fait régner à sa cour une grande majesté ; il faut traverser trois vestibules pour arriver jusqu'à lui : dans le premier, il y a douze lions enchaînés, dans le second, des panthères. Le Turc a sous sa domination des pays très-peuplés et très-riches, et depuis dix ans le nombre de ses sujets s'est beaucoup accru. Il a peu à peu et successivement soumis les Sarrasins, qui ont été les maîtres de la Syrie, de l'Asie, de la Terre-Sainte, de l'Assyrie, de la Grèce et d'une portion de l'Espagne ; Selim les a renversés et presque anéantis. C'est ainsi que Dieu joue avec les royaumes , selon la menace d'Isaïe. Les Vénitiens n'ont fait nulle résistance, ils sont efféminés et ne sont pas guerriers. Depuis cent ans, le Turc a beaucoup agrandi son empire; mais c'est encore peu de chose en comparaison des progrès que fit durant cinquante ans l'empire romain : quoique, dans cet intervalle, il eût eu à soutenir contre Annibal une guerre terrible, qui dura vingt-trois ans, il s'était tellement accru, que Scipion disait qu'il ne fallait plus demander dans les prières publiques un accroissement de domination. C'était comme s'il avait dit : Ne pensez plus à étendre votre domination , mais veillez à conserver celle déjà bien ample que vous possédez.

 

Le 10 novembre 1536, on parla des mensonges et de l'impudence des Turcs, qui prétendaient, en dépit de l'Écriture sainte, être le peuple de Dieu, descendu d'Ismaël. Ils disaient qu'Ismaël était le véritable fils de la promesse, ayant été substitué à Isaac, qui s'était enfui lorsque son père tenait le couteau levé sur lui pour le sacrifier sur le mont Oreb, suivant l'ordre de Dieu. Les Turcs se font gloire d'être très-religieux, et traitent toutes les autres nations d'idolâtres. Ils calomnient les chrétiens en les accusant d'adorer trois Dieux. Ils jurent par un Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, par ses anges, par les quatre évangélistes et par les quatre-vingts prophètes venus du ciel, et dont Mahomet a été le plus grand. Ils rejettent toutes les images et ne rendent hommage qu'à Dieu. Ils rendent à Jésus-Christ le témoignage le plus honorable, disant qu'il a été un prophète de la plus éminente sainteté, né de la vierge Marie et l'envoyé de Dieu; mais que Mahomet lui a succédé, et que, dans le ciel, Mahomet est assis à la droite de Dieu et Jésus-Christ à sa gauche. Les Turcs ont retenu beaucoup de choses de la loi de Moïse; mais, enflés de l'insolence de la victoire, ils ont adopté un nouveau culte ; car la gloire des succès guerriers est, selon la chair, la plus grande de toutes, et il leur a été donné, ainsi que l'a annoncé Daniel, de faire la guerre aux hommes pieux et de les vaincre.

 

L'électeur de Saxe écrivit au docteur Luther que les Turcs avaient remporté une grande victoire. Cazianus, Ungnad, Schlickius avaient été gagnés par les Turcs, et l'on avait placardé dans toutes les églises de Vienne l'arrêt qui les condamnait à être attaches à une potence. Ils avaient conduit l'armée allemande jusqu'au camp des Turcs, et un chrétien, échappé des mains des infidèles, les ayant prévenus de se tenir sur leurs gardes, ils avaient rejeté son avis avec mépris. Ayant ensuite vu l'ennemi s'approcher, ils avaient pris la fuite avec la cavalerie abandonnant les gens de pied, qui avaient été misérablement égorgés et taillés en pièces. Les Turcs avaient fait mine de battre en retraite , ce qui avait engagé des cavaliers chrétiens, au nombre de onze cents, à revenir à la charge, mais cernés et écrasés par l'ennemi, ils avaient tous péri jusqu'au dernier. Cazianus avait reçu des Turcs, par l'entremise d'un juif, dix-huit mille ducats, et il avait même fait la promesse de leur livrer le roi. — Le docteur Luther ayant entendu ces nouvelles, cita le vers : Auri sacra fames, quid non mortalia pectora cogis ? 

 

 

40827876-34517463.jpg

 

13/03/2020

L’orthodoxie luthérienne (1548-1598):

 

 

 

OL 3.jpg

 

 

À la fin du XVIe siècle, une  orthodoxie luthérienne est mise en place sous l'impulsion de Jean Marbach qui succède à Bucer ; elle est exprimée dans la Formule de Concorde de 1577.

 

SOMMAIRE:

 

·         Le second souffle

·         La Paix d’Augsbourg (1555)

·         De 1559 à 1598

 

Le second souffle

 

À partir du milieu du siècle, les changements ont lieu à deux niveaux :

 

·         dans le domaine politique : les nouveaux dirigeants sont plus souvent issus de l’aristocratie, davantage portée vers le luthéranisme,

·         dans le monde religieux : les prédicateurs cherchent avant tout à unifier l’Église et à en consolider la doctrine.

           

La Paix d’Augsbourg (1555) et les évolutions liées à l’Interim

 

La paix d’Augsbourg, en 1555, consacre la division entre protestants et catholiques du saint-Empire (1555) selon la formule : cujus regio, ejus religio

 

Cujus regio, ejus religio

 

Après 6 mois de négociations, la paix fut définitivement signée le 25 septembre 1555 et le texte en 22 articles organisait la coexistence du catholicisme et de la confession d’Augsbourg, à l’exclusion de toute autre confession. (…)

 

Les sujets des États de l’empire, c'est-à-dire les particuliers, mais aussi les seigneurs qui ne sont pas des vassaux directs et par conséquent ne jouissent pas de l’immédiateté d’empire doivent se soumettre à la décision de leur prince. C’est le sens de la mystérieuse formule cujus regio, ejus religio, qui ne se trouve pas dans le texte de la paix d’Augsbourg, mais fut inventée en 1599 par un juriste luthérien. Toute fois si, en conscience, les sujets n’acceptent pas ce choix, l’article 11 prévoit que le prince ne doit pas utiliser la violence pour les convertir, mais doit les laisser émigrer dans un territoire où on pratique leur religion : il est possible d’emporter leurs biens. C’est ce que les juristes appelleront plus tard le beneficium emigrationis.

 

À chacun la religion de son gouvernement

 

Afin d’apporter la paix dans le Saint Empire de la nation germanique entre Sa majesté impériale et les Electeurs, Princes et états, que ni sa Majesté ni les Electeurs, Princes, etc. ne fassent de violence ou de mal à aucun des sujets de l’empire à cause de la Confession d’Augsbourg, mais qu’on les laisse jouir en paix de leurs croyances religieuses, liturgies et cérémonies aussi bien que de leurs propriétés et autres droits et privilèges. Ainsi une complète paix religieuse pourra être obtenue par le seul moyen qui soit chrétien : l’amitié, ou bien sous la menace de la punition du ban impérial.

 

De la même manière, les Etats qui adoptent la confession d’Augsbourg permettront à tous les Etats qui restent attachés à l’ancienne religion de vivre dans une paix complète en jouissant de leurs propriétés, droits et privilèges. (…)

 

Au cas où nos sujets, qu’ils appartiennent soit à l’ancienne religion, soit à la Confession d’Augsbourg, voudraient quitter leur foyer, avec leurs femmes et leurs enfants, pour s’installer dans un autre lieu, ils ne seront pas empêchés de vendre leurs propriétés pourvu qu’ils aient effectué le juste paiement des taxes locales.

 

L’expansion du protestantisme elle-même a été être freinée pour plusieurs raisons :

 

·         Les progrès de la Réforme catholique,

·         L’expansion du calvinisme,

·         L’affaiblissement du luthéranisme après la mort de Luther en 1546.

 

Dans ce contexte, l’effort des prédicateurs strasbourgeois va surtout porter sur la réalisation d’une discipline ecclésiastique efficace et cela, tout en maintenant les spécificités du luthérianisme strasbourgeois.

 

Et de fait, face à l’opposition tant des prédicateurs que d’une majorité de la population, le culte catholique cesse en 1559 (trop de tumulte pendant les messes), ce qui met fin à l’Interim. En 1561 la cathédrale est rendue au culte protestant, tout comme d’autres lieux de culte dans les années qui suivent.

 

Les livres aussi alimentent le combat, tel le traité de Marbach de 1571 Des miracles et des signes miraculeux , ou l’ouvrage de Jean Fischart, der Nachtrab.

 

De 1559 à 1598

 

La période qui va de la fin de l’Interim à celle de l’Ordonnance ecclésiastique est caractérisée par :

·         L’encadrement des fidèles par un corps pastoral uni sous l’autorité de Marbach, avec des inspections de paroisses, des réunions régulières du convent des pasteurs,

·         L’encadrement aussi des étudiants qui se préparent au pastorat,

·         L’unification des cérémonies liturgiques,

·         La discipline.

 

L’Ordonnance ecclésiastique de 1598

 

La formule de Concorde



Pour Marbach, qui dirige l’Église de Strasbourg à la suite de Bucer et jusqu’en 1581, il est essentiel d’organiser une discipline ecclésiastique.

 

Il reprend les visites pastorales des campagnes qui existaient à partir de 1534 et propose aussi une inspection des paroisses urbaines. Le but est de vérifier l’uniformité de la doctrine, des institutions, de la discipline ecclésiastique, malgré les réticences de certains.

 

Parallèlement, le Magistrat confirme s’en tenir à la Confession d’Augsbourg et à la Concorde de Wittenberg (1563).

 

En 1577 se pose alors la question d’une formule de Concorde qui unifierait le camp luthérien. Le Magistrat est divisé sur la question et le Convent, quant à lui, décide alors de condamner les réformés (ou calvinistes), ce qui représente une réelle rupture avec un certain passé de Strasbourg et qui est à l’origine de conflits

 

 

OL 1.jpg

 

10/03/2020

Profanations et arithmétique:

 

 

 

Alors que les chiffres donnent le tournis, l’hostilité envers les chrétiens ne bénéficie que d’un écho limité dans les médias…

 





Constat d’une indignation à géométrie variable:

 

Mercredi dernier, à  (Hautes-Pyrénées), une église (encore une) a été profanée. Porte fracturée, urine, livrets de messe déchirés ou brûlés… il ne manquait plus que les hosties piétinées. Alors que la presse de gauche sature ses pages d’appels à faire front contre l’islamophobie, la raison nous prie de rappeler que les actes antichrétiens ne cessent d’augmenter et que, sur la seule année 2018, les chiffres officiels en recensent 1063. En examinant le rapport du ministère de l’Intérieur, on constate pourtant que, sur la même période, les attaques subies par les musulmans sont dix fois moins nombreuses (et au plus bas depuis 2010). La Commission nationale consultative des droits de l’homme note, en 2019 : « Les actes antimusulmans enregistrent une baisse globale de 18 % sur l’année écoulée, soit 100 actes qui se répartissent (contre 122 en 2017 et 185 en 2016) en 55 menaces et 45 actions. »

 

Les curés et l’algèbre, ça fait deux…

 

Il faut dire que les chrétiens ont un traitement de faveur. France Culture, par exemple, nous explique que les profanations d’églises sont un phénomène « réel mais limité ». La radio payée par nos impôts ressort l’argument fallacieux qui se base sur le nombre d’églises, plus important par rapport aux mosquées « répertoriées » (45.000 contre 2.400). Ce raisonnement est d’une bêtise confondante. Les attaques perpétrées seraient donc justifiées par la densité du patrimoine chrétien, et non par le symbole religieux des édifices. Si des personnes rentrent saccager un sanctuaire catholique, ce n’est qu’une irruption fortuite liée au pourcentage de chances de se retrouver face à une église !

 

Le père Olivier Ribadeau Dumas, ancien secrétaire général de la Conférence des évêques de France et actuel recteur du sanctuaire de Lourdes, abonde dans ce sens en osant rajouter : « Mais il y a aussi beaucoup de gens qui ne savent pas ce que c’est qu’une église, qui y entrent pour voler, pour dégrader, donc il faut différencier les attaques contre les lieux de culte. »

 

Alors là, vous venez, Monseigneur, d’ajouter de la complexité à mes calculs ! Par combien dois-je donc diviser le nombre d’agressions contre les chrétiens ?

 

Déjà, j’ai envie de vous féliciter d’appliquer le précepte qui enjoint à tendre l’autre joue quand un coup nous est porté. Ensuite, en cessant l’ironie, j’aimerais vous dire que les Français, croyants ou non, sont dans leur immense majorité écœurés par votre déni. Et même s’ils passent beaucoup moins de temps que vous dans la maison de Dieu, ils prennent très au sérieux ces agressions qui, au-delà de leur christianophobie manifeste, sont une charge contre notre civilisation.

 

Pour finir, j’estime qu’il est inconcevable, en France, d’excuser celui qui ne sait pas « ce que c’est qu’une église ».