Rédacteur en chef de l’hebdomadaire L’Observatoire de la Christianophobie, Vivien Hoch, par ailleurs vice-président de Chrétienté Solidarité et responsable de la communication de l’Agrif, vient d’accorder un entretien à l’agence NovoPress dans lequel il explique les raisons de ma manifestation du samedi 8 février prochain, destinée à exiger la dissolution des Femen. Il vous est toujours possible de signer la pétition l’exigeant du Premier Ministre, ici !
Vivien Hoch, bonjour. Le 8 février prochain, une Grande manifestation réclamant la dissolution des Femen est organisée par l’AGRIF, pouvez-vous présenter brièvement à nos lecteurs cette association ?
L’AGRIF (Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française et chrétienne) est la seule organisation véritablement antiraciste, qui lutte depuis 30 ans, devant les tribunaux, contre les trois types de racisme qui gangrènent notre société : le racisme anti-français, cette réalité passée sous silence des actes anti blancs, ou anti-français ; le racisme antichrétien, cette christianophobie ambiante (les profanations, les destructions d’églises, les Femen, etc.) ; et le racisme antihumain, qui lutte contre les manipulations anthropologiques de la gauche nihiliste (théorie du genre, GPA, PMA). Une longue et belle histoire, avec des victoires, des défaites, dans une ligne exclusive de réaction judiciaire et de résistance intellectuelle.
Que reprochez-vous aux Femen ? Quels motifs pourraient justifier leur dissolution ?
Aujourd’hui, les Femen représentent malheureusement beaucoup plus qu’un simple groupuscule de militantes hystériques qui font leurs petits « happening » pour une cause militante. Les Femen ne sont et n’existent que pour provoquer, avec une violence symbolique à l’encontre d’une certaine classe de Français attachés à certaines valeurs, et à une certaine religion. Et les violences ne sont pas seulement symboliques, puisqu’elles ont clairement organisé des actes de violence en réunion contre Civitas, ou les surveillants de Notre-Dame… De fait, elles agissent selon une discrimination fondée sur une religion, que d’ailleurs personne ne protège, hormis, justement, l’AGRIF, ou encore l’Observatoire de la Christianophobie. Elles sont proprement racistes antichrétiennes. Pourquoi utiliser le terme « raciste » ? Parce qu’on ne peut condamner ces hystériques que sur le domaine pénal du racisme. C’est dans ce domaine que l’AGRIF peut intervenir devant les tribunaux, et les faire condamner, dans la plénitude de sa reconnaissance par les plus hautes instances judiciaires (Cour de Cassation du 16 avril 1991).
Pourquoi avoir choisi la manifestation aux autres outils disponibles pour lutter contre ce groupuscule féministe ?
De nombreuses manifestations sont prévues ces prochaines semaines, de la Marche pour la vie (19 janvier), à la Manif pour tous (2 février), en passant par le Jour de colère (26 janvier). Il faut que la dynamique de la colère et du sursaut ne se tarisse pas, et continue, de manière tendue, à faire pression massivement contre les délires complètement décadents du pouvoir. Cette manifestation a également pour but de faire pression sur les pouvoirs publics, et de servir de soutien à la remise en main propre des dizaines de milliers de signatures de nos différentes pétitions à Manuel Valls.
Certains détracteurs vous reprochent de médiatiser malgré vous les Femen alors qu’elles devraient retomber dans le silence ?
La réponse à cette question, posée fréquemment aux militants et « aux personnes qui se bougent », détermine en grande partie le choix fondamental qu’il faut faire en face de l’hystérie antichrétienne du pouvoir : devons-nous rester silencieux et soumis devant les atteintes répétées à ce droit fondamental au respect de ce que nous avons de plus cher, ou avons-nous en conscience, le droit et le devoir de nous manifester et de clamer notre droit au respect ? L’autre raison tient au mode de communication des Femen elles-mêmes : elles ne parient que sur notre silence et notre soumission. D’ailleurs, l’Église est restée souvent bien silencieuse face aux agressions répétées des Femen (mais de moins en moins, il faut le remarquer). Ces dernières ne demandent que ça. Parce qu’elles ont la classe médiatique avec elles, notamment des chaines de télévision « grand public » qui diffusent des reportages extrêmement complaisants sur elles, les présentant comme des militantes féministes plutôt rebelles et sympathiques (France télévision, Canal+, etc.), passant sous silence la violence sidérante de leurs modes d’actions.
Les Femen bénéficient d’ailleurs du soutien tacite ou affiché d’une large partie de la classe politico-médiatique et de la complaisance des institutions judiciaires, n’est-ce pas d’ailleurs, les concernant, le vrai scandale ?
Les Femen sont clairement des idiotes utiles d’un pouvoir politique et médiatique qui voit dans l’Église la dernière organisation qui puisse encore résister dans tous les domaines (éducatif, sociologique, métaphysique) à leurs délires totalitaires. Mais bien plus, elles sont de la chair à canon, qui font sur le terrain ce que la gauche nihiliste au pouvoir rêverait de faire elle-même.
Elles sont d’ailleurs au pouvoir, elles-mêmes, et s’il faut des noms, on les donne – les Français doivent savoir de quoi il en retourne, et à quel point la gauche participe pleinement à leur délire ; la manifestation a aussi cette utilité : rendre publiques les connivences profondes entre les sphères médiatico-politiques de gauche et certaines Femen : Loubna Meliane, assistante parlementaire de Malek Boutih ; Safia Lebdi, une élue de-la République, conseillère régionale d’Île-de-France du Val d’Oise d’EELV, élue sur la liste de Cécile Duflot ; Éloïse Bouton (celle qui a profané la Madeleine), qui se dit journaliste ; Inna Shevchenko, leur « chef », qui a reçu un titre de réfugié de la République française ; et enfin Caroline Fourest, qui chapeaute tout ce beau monde, en lui assurant une notoriété médiatique de premier plan, et accessoirement avocate des Femen sur les plateaux de télévision, dans les librairies et dans les coulisses du pouvoir. Le vrai scandale est encore plus profond : il touche au sacré et à la production symbolique de notre civilisation. Lorsque Inna Shevschenko est choisie comme modèle pour la Marianne de la République – ce dont elle se fait gloire régulièrement… en anglais ! C’est le cœur du modèle républicain qui est touché, car ce qu’il propose à la société est par là clairement orienté et idéologisé.
Ne doit-on pas, au nom d’une liberté d’expression totale, laisser s’exprimer les Femen ?
Les Femen s’expriment-elles ? Peut-on considérer que leurs attentats, leur violence et leurs beuglements rentrent dans l’ordre de la libre expression citoyenne ? Considérez-vous, comme NKM, que la dernière profanation de la Madeleine (car en fait il y en a eu deux) est un simple « happening » ? Ou comme Manuel Valls, qui condamne doucement, discrètement et mollement les dernières actions des Femen dans un communiqué, en affirmant qu’il s’agit de « provocations inutiles », laissant entendre qu’il y aurait des provocations utiles contre les chrétiens ? D’autre part, comment, pour continuer avec ce Manuel Valls, peut-on mobiliser tout l’appareil d’État lorsqu’une mosquée ou une synagogue est touchée, et rester dans l’indifférence totale vis-à-vis des dégradations régulières envers les symboles, les lieux de cultes et les monuments chrétiens ? Son dernier communiqué est à ce titre révélateur : il y condamne les actes antimusulmans et antisémites, mais pas les actes antichrétiens ! C’est pourquoi l’AGRIF lui intente un procès pour provocation à la haine raciale.
Vous rejoignez donc Renaud Camus lorsqu’il déclare que « Notre seul salut est d’établir ce qui est français et ce qui ne l’est pas ! » ?
Je ne pense pas que la question des Femen soit une question d’identité nationale. Certes, beaucoup sont étrangères, mais de plus en plus sont françaises, et de toute manière, la question n’est pas là. La question touche à la production symbolique de notre société, à la manière dont elle défend et elle véhicule certaines « valeurs ». Et la France, pour le moment, ne prend pas vraiment le chemin du salut…
Source : NovoPress