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06/09/2016

Anniversaire du couronnement d’Otton, premier roi germanique

Otton, otton

Ce 7 août 936 annonce une dynastie qui fera concurrence à l’hégémonie de la France en Europe continentale, christianisera les Balkans, stoppera les Ottomans aux portes de Vienne, affrontera les hordes nomades de l'est.
         

 

Toujours dans la tradition d’amitié franco-allemande qui caractérise si bien cette belle année 2014 (huitième centenaire de la bataille de Bouvines, match France-Allemagne, centenaire de 1914-18…), le 7 août 2014 marque l’anniversaire du couronnement d’Otton Ier le Grand. Le début d’une grande histoire qui commence en l’an 936 dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle.

 

Ce jour-là, 7 août, le festin bat son plein à Aix. Tout le gratin de Francie orientale est présent : archevêque de Mayence, ducs de Souabe, de Bavière, de Franconie… Celui de Saxe est absent, car il y a quelques heures, l’archevêque de Cologne l’a nommé roi de Francie orientale, c’est-à-dire de Germanie.

 

Pour comprendre comment est né ce qui sera plus tard le Saint Empire romain germanique, un retour en arrière s’impose. En 843, l’empire de Charlemagne est partagé entre ses petits fils. À Charles, la Francie occidentale (France). À Louis, la Francie orientale, et à Lothaire, un vaste et éphémère État tampon entre les deux autres.

 

Pendant ce temps, les Vikings perturbent toute l’Europe pendant que les hordes slaves et hongroises multiplient les incursions en Francie orientale. Les Carolingiens (descendants de Charles Martel et de Charlemagne), incapables de s’y opposer, sont peu à peu supplantés par les Robertiens (ou Capétiens) en Francie occidentale. En Francie orientale, la mort du faible Carolingien Louis IV amène les ducs à élire comme roi Conrad Ier. Ce dernier appelle sur son lit de mort son rival Henri l’Oiseleur (car il chassait au faucon quand on vint l’avertir) à lui succéder. Henri initie une politique prudente : vaincre les ennemis si on le peut (les Danois) ou, s’ils sont trop puissants pour le moment, acheter la paix par un tribut et se fortifier en attendant (Slaves et Hongrois). À l’intérieur, il évite de choquer les ducs qui l’ont élu en se déclarant leur égal, sans trop empiéter sur leur autorité. Ainsi, il refuse le sacre pour montrer à ses vassaux qu’il reste un homme comme eux. Enfin, dans l’éventualité d’une mort impromptue, il fait élire son fils Otton, six ans, comme successeur.

 

Le jeune Otton n’est donc vu, à son avènement, que comme le premier parmi ses pairs. Il dissipe vite cette illusion en se faisant sacrer d’emblée, et en se faisant servir au cours du festin par ses grands vassaux si orgueilleux. Il mate les plus turbulents et redistribue leurs terres à ses fidèles.

 

De plus, il poursuit l’œuvre de son père en boutant hors de ses frontières les Hongrois. Cette politique ambitieuse culmine avec une intervention en Italie, où il soulage le pape, menacé par un roitelet local, et obtient en retour le titre d’empereur.

 

Ce 7 août 936 annonce une dynastie qui fera concurrence à l’hégémonie de la France en Europe continentale, christianisera les Balkans, stoppera les Ottomans aux portes de Vienne, affrontera les hordes nomades de l’est.


Ce 7 août 936 marque la naissance de l’Allemagne, pour le plus grand bonheur de l’Europe, mais aussi le plus grand malheur de notre France...

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10:49 Publié dans Culture, Histoire | Tags : otton | Lien permanent | Commentaires (0)

02/09/2016

Napoléon Peyrat: chantre du Catharisme et des Camisards:

 

 

 

 

 

Napoléon  Payrat 1.jpg

 

 

 

 

C’est en Ariège que le Pasteur Napoléon Peyrat verra le jour en 1809, sur cette terre où le Protestantisme a planté de profondes racines. Ce poète, historien, pasteur, sera un fervent défenseur de la culture Occitane.

 

 

 

 



Bien qu'il soit extrêmement libéral, aux idées radicalement avancées, puisqu'il fut membre du félibrige rouge, il sera, par une heureuse inconséquence, comme d'autres avant et après lui ( cf Louis Second et sa traduction de la Bible), un défenseur de l'Orthodoxie, et le chantre du petit peuple Cévenole. Au strict Protestantisme qui s’est levé lors des guerres Camisardes pour la défense du pur Evangile, il lui a fallu un courage certain pour oser passer outre la réprobation du protestantisme officiel, qui préférait jeter un voile pudique sur cette période si décriée

 

 

 

 

 

 

Napoléon  Payrat 2.jpg

 

 

 

 

 

 

C’est en 1842 que sorti "les Pasteurs du désert" véritable plaidoyer pour les insurgés. De 1870 à 1882 ce sera la monumentale "histoire des Albigeois" ( 5 volumes) qui sera la première réhabilitation du Catharisme.

 

 

 




                              Patrick Cabanel et Philippe Robert
                                      Cathares et Camisards
                              " L'Oeuvre de Napoléon Payrat"
                                          ( 1809-1881)
                              Les Presses du Languedoc ( 1998)

 

 

 

 



                                
                                           Pasteur  Blanchard

 

 

 

 

 

 

 

 

Napoléon  Payrat 3.jpg

 

 

 

 

 

09:28 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

30/08/2016

Maryland : incendie criminel d’une église:

 

 

 

 

 

 

 

 

La Baldwin United Methodist Church de Elk Mills (comté de Cecil, Maryland) a été entièrement détruite par un incendie criminel, selon les autorités locales, qui a été bouté depuis l’intérieur de l’édifice par un ou plusieurs inconnus aux toutes premières heures du dimanche 24 juillet. Cette communauté compte une cinquantaine de fidèles. L’église existait en ce lieu depuis le début du XIXe siècle et avait été restaurée en 1967.

 

 

 

 

 

 

Source : WBAL TV,

09:14 Publié dans Eglise | Lien permanent | Commentaires (0)

26/08/2016

Pierre Boutang, tel qu’en lui-même:

 

 

Pierre Boutang (1916, 1998). Philosophe, poète, romancier, critique littéraire et essayiste politique. Esprit libre, métaphysicien majeur, traducteur de Platon, T. S. Eliot, William Blake et Chesterton. L’hebdomadaire La Nation française, qu’il dirigea de 1955 à 1967, fut à l’origine du renouveau de la pensée royaliste. Publications récentes : Ontologie du secret (PUF, 2009), Apocalypse du désir (Ed. du Cerf, 2009), La Politique considérée comme souci (Les Provinciales, 2014).

 

 

Stéphane Giocanti, né en 1967, est romancier et historien de la littérature et des idées. Il est l’auteur d’essais remarqués sur T.S. Eliot, Charles Maurras et le Félibrige et un des meilleurs spécialistes de l’oeuvre de Pierre Boutang. Publications récentes : Maurras, le chaos et l’ordre (Flammarion, 2006), Kamikaze d’été (Ed. du Rocher, 2008), Une Histoire politique de la littérature (Flammarion, 2009), C’était les Daudet (Flammarion, 2013).

 

 

 

 

 

 

 

Pierre Boutang Stéphane Giocanti. Flammarion. 458 pages.

 

 

 

Présentation de l’éditeur.

 

 

En 1998, toute la presse française se fait l’écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta-physicien, écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd’hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1955-1967). À ceux qui en ont une image toute faite – celle d’un personnage colérique, d’un penseur sulfureux ou même « facho » –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l’Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d’Éros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l’université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l’être et du désir.Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice Clavel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d’une œuvre en forme d’« odyssée du secret » et, sans éluder sa part d’ombre, brosse le portrait d’un inclassable géant du XXe siècle.

 

 

 

L’article de Gabriel Matzneff. - Le Magazine littéraire - mars 2016. Boutang, le tyran métaphysique. Le 3 avril 2013, je déjeune rue du Mail, à Paris, Chez Georges, avec le patron des éditions Hermann, Arthur Cohen. Le nom de Pierre Boutang vient dans la conversation quand j’évoque sa traduction du Banquet de Platon et sa préface, qui suscita un vif émoi parmi les spécialistes de l’Antiquité gréco-romaine. « En 2003, me dit Cohen, il nous en restait une quinzaine d’exemplaires. Nous avons mis dix ans à les vendre. » Puis il enchaîne sur l’hostilité que la Sorbonne persiste à témoigner à l’oeuvre de Pierre Boutang. Celui-ci est mort en 1998. Souvent, l’ostracisme dont est, de son vivant, victime un philosophe, un écrivain, un peintre cesse après sa mort, mais, on le voit avec Boutang, il y a des exceptions. Espérons que l’importante biographie que lui consacre Stéphane Giocanti va mettre fin à cette imbécile quarantaine ; infusera aux éditeurs l’envie de rééditer les livres épuisés de Pierre Boutang, et aussi, c’est essentiel, de publier ses carnets intimes inédits, de recueillir les articles qu’il donna aux journaux, aux revues tout au long de sa vie - je pense en particulier aux beaux textes parus dans La Nation française -, et qui font partie de son oeuvre au même titre que ses essais, ses poèmes et ses romans ; bref, rendra à Pierre Boutang la place éminente qui est la sienne parmi les philosophes français du XXe siècle. [....]

 

 

 

La suite sur La Revue Critique des idées et des livres

 

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23/08/2016

« Le djihad est un délit ». Ah, bon !

 

 

     
 
Cazeneuve nous apprend qu’il vient de fermer trois mosquées et une salle de prière, pour radicalisation. On est ébouriffés devant l’audace de ces mesures : trois fermetures sur 2200 mosquées, soit 0,14 % des lieux de culte musulman.
 
 
 
 

Docteur en droit, écrivain, compositeur
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
      

Aujourd’hui, il y en a un qui doit se sentir un peu bébête. On raconte des trucs, on laisse des gens de son ministère papoter avec des journalistes, et puis, vlan, l’imbécillité d’un jour vous revient en pleine figure, lourdement chargée de soupçons et d’interrogations glauques.

 

 

 

Tenez, prenez Cazeneuve. Un bouquin sorti en 2014 contenait un chapitre sur le djihad avec des bluettes du genre : « les musulmans doivent installer toutes sortes d’usines d’armement pour fabriquer tous genres d’armes », ou « les musulmans doivent se perfectionner dans l’art militaire défensif et offensif pour se défendre ou attaquer au moment opportun », ou encore « le musulman qui renie sa religion, on le somme de revenir à l’Islam ; s’il refuse, il sera passible de la peine de mort ». Interrogés par Metronews à l’époque, les services du ministère de l’Intérieur ont pondu cette phrase sublime : « Ce n’est pas un délit de prôner le djihad » et n’ont, donc, pas retiré ce brûlot de la vente. Le ministre, en ne réagissant pas, a approuvé selon l’adage « Qui ne dit mot, consent ».

 

 

 

Eb bien ! 150 morts plus tard, c’est un délit. Cazeneuve nous apprend qu’il vient de fermer trois mosquées et une salle de prière, pour radicalisation. On est ébouriffés devant l’audace de ces mesures : trois fermetures sur 2200 mosquées, soit 0,14 % des lieux de culte musulman. Dans le filet, en prime, une école coranique clandestine. Et Manuel Valls, se caricaturant, monte sur ses grands chameaux : « il n’y a pas de place pour les ennemis de la République ». Ah, bon ? Il avait dit pareil le 8 janvier.

 

 

 

Une question me taraude : tout cela, est-ce l’islam ou n’est-ce pas l’islam ? Des mosquées, des écoles coraniques, c’est bien l’islam, non ? Ce n’est pas Disney World ! Pourquoi nous serine-t-on que les excès, les radicalisations, les massacres « n’ont rien à voir avec l’islam » ? Pourquoi nous inocule-t-on de larges doses de « padamalgam » ?

 

 

L’islam, comme toute autre religion ou idéologie, se laisse-t-il découper en tranches ? Peut-on en prendre un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout, au gré des humeurs de chacun ? Peut-on avaler ce qui plaît et refuser ce qui déplaît ? Pour quiconque a lu le coran, c’est inepte de penser cela. De grâce, que l’on arrête de prendre les gens pour des demeurés. Non, les musulmans ne sont pas les premières victimes du djihad. Oui, la doctrine du coran et la pratique des États musulmans sont incompatibles avec les normes de la démocratie. Non, on ne réglera pas les problèmes des banlieues par la faiblesse. Oui, prôner le djihad tombe sous le coup des lois pénales existantes. Non, le communautarisme n’a rien à faire en France si l’on veut continuer d’être un peuple libre. Oui, refuser d’appliquer la loi pour éviter les tensions, c’est refuser de gouverner et prendre le peuple en otage.

 

 

Gens du gouvernement, à force de mentir, par calcul, par faiblesse ou par ignorance, vous avez ce que vous méritez : un dés

aveu massif du peuple que vous êtes chargés de conduire. Bravo ! Peut-être qu’une petite dissolution courageuse arrangerait tout cela ?