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24/01/2015

Ordre des Chevaliers Teutoniques (2)

      

Le déclin de l'ordre:

Bataille de Grunwald (ou de Tannenberg), le 15 juillet 1410
L'État teutonique à son apogée vers 1410

La consolidation et l'émergence au sud du royaume de Pologne, christianisé et uni depuis 1386 au grand-duché de Lituanie par mariage dynastique, menacent directement la suprématie des chevaliers dans la région.

Le tournant est atteint lorsque la crise larvée entre les deux ennemis héréditaires éclate en 1410. La bataille de Grunwald (ou de Tannenberg) voit une coalition lituano-polonaise dirigée par le roi Ladislas II Jagellon écraser l'armée des Teutoniques. La bataille se solde par plus de 13 000 morts dans les rangs de l’Ordre, parmi lesquels le grand maîtreUlrich von Jungingen.

La contre-offensive polonaise est arrêtée par le commandeur de Schwetz, Heinrich von Plauen qui, en s’enfermant au château de Marienbourg, résiste pendant deux ans à toutes leurs attaques. Le traité de Thorn (Toruń, en polonais) restaure une situation proche du statu quo ante bellum (même situation qu'avant la guerre), imposant seulement aux assiégés une amende et la cession de territoires peu étendus.

Une guerre civile se produit au début de la deuxième moitié du XVe siècle. Les adversaires des chevaliers se tournent vers le roi Casimir IV de Pologne en 1454. Marienbourg est définitivement investie par les Polonais cette même année, lorsque le grand maître est obligé de vendre le château de cette ville pour éponger les dettes de l'ordre et de son administration. Le grand maître se réfugie alors à Königsberg qui devient ainsi la nouvelle capitale.

L'État teutonique en 1466

À l’issue de la guerre de Treize Ans, le second traité de Thorn (1466) cède la Prusse royale (partie ouest) et la ville de Dantzig à la Pologne, et fait de l’État teutonique un vassal de cette dernière. Les chevaliers ne disposent plus à ce moment que de la Prusse originelle (partie est), sur laquelle ils ne sont que partiellement souverains, puisque vassaux des Polonais. Ce dernier revers ne fait que confirmer l’inéluctable décadence de l'ordre.

En 1525, le grand maître de l'Ordre, Albert de Brandebourg-Ansbach, adoptant les recommandations de Luther, quitta l'état religieux et transforma le patrimoine de sa communauté en une principauté qui devint le berceau de l'État prussien. Une partie des chevaliers, restés catholiques, décident d’élire leur propre grand maître - Walter de Cronberg - et intentent un procès contre Albert de Brandebourg qui est mis au ban du Saint-Empire. Ils transfèrent leur siège à Mergentheim en Franconie et se réimplantent dans le Saint-Empire romain germanique.

En 1805, Napoléon accorde le droit, par le traité de Presbourg, à l’empereur d’AutricheFrançois Ier de nommer comme grand maître un prince de sa famille, à qui reviennent tous les revenus de l’organisation. Le 24avril1809, à Ratisbonne (Bavière), l’empereur des Français prononce sa dissolution. Désormais, seules subsistent quelques commanderies isolées en Autriche et à Utrecht. Un semblant d’ordre est rétabli en 1834, mais il reste exclusivement sous tutelle autrichienne.

L’ordre aujourd'hui:

Armoiries du grand maître de l'ordre Teutonique

L'ordre reçoit sa forme actuelle en 1929 : il devient un institut religieux clérical de droit pontifical.

Avant la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler tente de récupérer l'image historique des chevaliers teutoniques pour exacerber le sentiment d'identité nationale. En effet leur passé de "conquérant des peuples slaves" est utile dans une propagande anticommuniste et qui souligne la supposé supériorité des races germaniques sur les races slaves. Par la suite, il prend des mesures restrictives contre ce qui reste de l'ordre teutonique, notamment par des saisies de biens, de terres, et en emprisonnant le grand maître. Il les suppose allié des juifs et des francs-maçons et cherche donc à les détruire.

Malgré les brimades, les chevaliers vont continuer pendant la guerre à soigner les blessés de tous les clans et de toutes les nations, ils cacheront aussi bien des enfants juifs que des partisans communistes et ils veilleront à ce que les soldats de la Wehrmacht aient droit à des procès équitables en 1945, ils éviteront à beaucoup d'être exécutés sommairement

Les Teutoniques se décrivent aujourd'hui ainsi : « La véritable chevalerie n'est pas déterminée sous la forme d'une épée de combat qui est dépassée aujourd'hui, mais plutôt par l'engagement au Christ Roi, la protection et la défense des victimes, opprimées, méprisées et des nécessiteux. Cette attitude est la recherche des actuels frères, sœurs et familiers de l'ordre Teutonique, fidèle à la devise d’aider et de guérir ensemble ».

Les chevaliers teutoniques sont aujourd'hui environ un millier :

  • 100 frères (dont certains sont aussi prêtres), liés par les trois voeux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance.
  • 200 sœurs
  • 700 affiliés, ou « familiers », ou « Marians », laïques ou d'état ecclésiastique, qui cherchent à entériner les efforts de l'ordre pour promouvoir son entreprise et à réaliser ses idéaux.

L'ordre a aussi le droit d'inclure dans les provinces des oblats ou oblates.

La communauté est divisée en provinces, bailliages et commanderies (pour les familiers).

En 1957, l'ordre a acheté une maison à Rome qui est le siège du Procureur général de l'ordre, et qui sert aussi de maison d'hôtes.

Les frères et sœurs sont réparties à travers cinq provinces : l'Autriche, le Tyrol du Sud, l'Italie, la Slovénie, l'Allemagne et la République tchèque et la Slovaquie.

Les familiers sont répartis dans les bailliages et commanderies suivants : Allemagne, Autriche, Tyrol du Sud, "ad Tiberim" à Rome, le Bailliage de la République tchèque et de la Slovaquie, et dans la commanderie indépendante d'Alden Biesen en Belgique; il y a aussi des familiers dispersés dans d'autres pays.

Le grand maître est aujourd'hui supérieur général et chef suprême de l'ordre. Il reçoit après son élection la consécration d'abbé épiscopal et possède le rang d'évêque, privilège qui est accordé à l'Ordre teutonique depuis 1933. Depuis 1923, la Grande Maitrise est exercée par des prêtres qui sont élus pour six ans par les frères et sœurs délégués au chapitre général.

Hiérarchie de l'ordre teutonique:

            Chapitre général    
 
                   
 
    Ratsgebietiger   Grand-maître
  Chancellerie  
   
                                         
                                         
Grand-commandeur   Grand-maréchal     Grand-hospitalier   Grand-trésorier   Grand-commissaire  
 
                                               
                                 
                                 
                         
  Maître
de Germanie
    Maître
de Livonie
    Maître
de Prusse
 
 
                                 
 
  Bailli                        
 
                                 
 
  Commandeur     Commandeur     Commandeur  
 

 

 

                                                  

05:39 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)

20/01/2015

Retour de l’affaire Piss Christ :

 Placement en détention

 

 

Dans l’affaire Piss Christ, qui date d’il y a presque 4 ans, 4 jeunes gens étaient suspectés d’avoir donné le coup de marteau dans le Piss Christ le 17 avril 2011 à Avignon. La presse locale avait même osé les qualifier de « profanateurs du Piss Christ »…

 

Le Parquet avait engagé une enquête préliminaire qui avait abouti à la garde à vue des quatre garçons, qui avaient tous nié leur participation. A l’issue de leur garde à vue, le parquet d’Avignon leur avait fait notifier une convocation devant le tribunal correctionnel d’Avignon.

 

Devant le tribunal, la Collection Lambert réclamait 400.000 € de dommages-intérêts et frais divers !

 

 

 

 

 

 

 

Le 19 juillet 2012, les avocats (Me Trémolet de Villers, Triomphe, Dassa-Le Deist et Bonneau) ont plaidé devant le tribunal correctionnel d’Avignon et ont fait annuler les poursuites.

Le Procureur avait alors annoncé qu’il allait engager de nouvelles poursuites et un juge d’instruction a été saisi en 2012.

 

 

Or, le 29 décembre 2014, près de 4 ans après les faits, l’un des garçons qui est suspecté d’avoir donné le coup de marteau dans la vitre de protection du Piss Christ, a été mis en examen et immédiatement placé en détention provisoire !

 

 

Un référé-liberté a été déposé dès le lendemain sur le fondement de l’article 187-1 du code de procédure pénale. Le Président de la chambre de l’instruction statuera lui-même le vendredi 23 janvier au plus tard sur cette détention.

 

 
 
 
 
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09:21 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

16/01/2015

Ordre des Chevaliers Teutoniques (1)

 
Type Ordre militaire caritatif
Création 1191
Reconnaissance canonique 1198
  communauté religieuse
   
 

L’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques (Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum), plus connu sous le nom d’ordre des Chevaliers teutoniques (Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-Orden en allemand), d’ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem, en allemand), est un ordre militaire chrétien issu du Moyen Âge.

Les armes de l’ordre sont constituées d'une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ d’argent. Saint Louis permit d’y adjoindre quatre fleurs de lys d’or.

Histoire

La fondation en Terre Sainte:

L’ordre Teutonique est fondé en Terre sainte, à Saint-Jean-d'Acre, du temps des Croisades, et reconnu comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III. Il a pour racine l'hôpital Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem, fondé en 1128 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et de Lübeck pour soigner leurs compatriotes, grâce aux fonds du duc Frédéric de Souabe.

À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands ou teutons. Ce sont les dons que les malades font à l'ordre qui permettent de financer la défense d'une section de mur, puis de deux tours et enfin de plusieurs villes en terre sainte. Petit à petit l'ordre se dote d'une force de frappe militaire importante et participe aux guerres contre les Maures.

Le premier grand maître Heinrich Walpot est élu en Terre Sainte où il fait bâtir une église et un hôpital.

L'ordre teutonique s'implante également en Suisse actuelle en 1199, en Thuringe en 1200, dans le sud du Tyrol en 1202, à Prague et en Bohême en 1202, et à Liège en 1259. L'Ordre compte en 1220, une douzaine de maisons en Terre Sainte, en Grèce, en Italie méridionale et en Germanie.

L'expansion de l'ordre:

L'État teutonique vers 1260.

Les chevaliers décident de se replier dans leurs possessions de Prusse et de Livonie, où ils luttent déjà contre les populations païennes d'Europe orientale. L'Ordre de Dobrzyń, fondé en 1216 par Christian de Oliva, premier évêque de Prusse, s'étant révélé impuissant à christianiser les Prussiens, Conrad de Mazovie propose, en 1226, à Hermann von Salza, quatrième grand-maître de l’Ordre, les provinces de Culm et de Livonie en échange de son aide. Cette même année, par la Bulle d'or de Rimini (en), octroyée par Frédéric II du Saint-Empire, l'Ordre devient souverain sur les territoires qu'il conquiert.

Le pape Innocent III lance, au même moment, les Croisades baltes. En un an, les chevaliers envahissent les provinces de Warmie, de Natangie et de Bartie. Ils fondent ainsi l'État monastique des chevaliers teutoniques. Ils bâtissent de nouvelles villes telles que Thorn (1231), Königsberg (1255), ou Marienbourg (1280) qui deviendra leur nouvelle capitale en 1309.

En 1235, l'Ordre teutonique absorbe l'Ordre de Dobrzyń ; et en 1236 l'Ordre de Saint-Thomas adopte la règle des chevaliers teutoniques.

En 1237 les chevaliers teutoniques fusionnent avec les chevaliers Porte-Glaive, ou Ordre livonien, qui conservent néanmoins une certaine autonomie. Cela permet à l'État teutonique de renforcer et d'étendre ses possessions sur la Prusse, la Livonie, la Semigalia, et l'Estonie. Le prochain objectif est de convertir la Russie orthodoxe au catholicisme, mais ce plan est abandonné après la désastreuse défaite de la bataille du lac Peïpous, contre le prince Alexandre Nevski en 1242.

Le 2 février 1249, par le traité de Christburg, les chevaliers accordent des privilèges à la noblesse prussienne qui, dans un premier temps, se soumet. Cependant, après les soulèvements prussiens (en) de 1260 à 1283, une grande partie émigre ou est exilée. De nombreux Prussiens perdent leurs droits, ceux qui restent sont progressivement assimilés. Dans les régions frontalières telles que la Sambie, les paysans sont privilégiés par rapport à ceux de territoires plus peuplés comme la Pomésanie. Sur le modèle occidental, le christianisme se propage lentement à travers la culture prussienne.

La perte de Saint-Jean-d'Acre:

Soixante-dix ans plus tard et près d'un siècle après la fondation des chevaliers teutoniques, la prise de Saint-Jean-d'Acre par les Mamelouks en 1291 oblige les chevaliers à quitter la Terre Sainte et les contraint à déménager temporairement le siège de l'ordre à Venise, d'où ils prévoient la reconquête de l'Outremer.

À cette époque l'ordre teutonique possédaient de nombreuses terres et fermages, moulins et scieries en Europe. L'ordre pouvait également s'appuyer sur une organisation étonnement moderne et efficace, les grands maîtres étaient choisis pour leurs qualité d'organisateurs. C'est cette force qui convaincra les papes et les empereurs de miser sur eux pour conquérir les États baltes.

Christianisation de la Lituanie:

La Lituanie n'étant toujours pas christianisée, beaucoup de chevaliers des pays de l'ouest européen, comme l'Angleterre et la France, participent à des campagnes saisonnières en Prusse et contre le Grand-Duché de Lituanie. Certains pour obtenir le pardon de leurs péchés, d'autres pour acquérir de l'expérience militaire. Les chevaliers se joignent à eux et orientent progressivement leurs actions vers la Lituanie.

La guerre est alors particulièrement brutale. Les païens étant considérés comme inférieurs aux chrétiens, leur esclavage est considéré comme acceptable. Les chevaliers n'hésitent pas à utiliser leurs captifs pour le travail forcé.

Conquêtes en Pologne:

Par l'accord de Soldin, la Pomérélie est inféodée à l'État monastique des chevaliers teutoniques
Article détaillé : Prise de Danzig.

Après la mort de Venceslas, roi de Pologne en 1306, les nobles de Poméranie demandent l'aide des margraves de Brandebourg pour contester à Ladislas Ier de Pologne la succession du duché de Pomérellie. En 1308, toute la région est occupée à l'exception de la citadelle de Dantzig (Gdansk). Incapable de résister, Ladislas demande à son tour l'aide des chevaliers teutoniques.

En septembre 1308, dirigés par Heinrich von Plötzke (en), le maître de la Prusse, les chevaliers expulsent les Brandebourgeois de Dantzig. Mais les Polonais tardant à verser l’indemnité promise en échange du service rendu, les chevaliers refusent de céder la ville. En 1309, par l'accord de Soldin passé avec Waldemar, margrave de Brandebourg, les chevaliers achètent les châteaux de Dantzig, Świecie et Tczew et leur arrière-pays contre la somme de 10 000 marks. L'empereur Henri VII confirme cette possession en 1311 et inféode la Pomérélie à l'Ordre.

Le contrôle de la Pomérellie permet à l'Ordre de relier ses possessions prussiennes avec les frontières du Saint-Empire romain germanique. Des renforts croisés et des fournitures peuvent désormais transiter entre la Poméranie occidentale et la Prusse via la Pomérélie. Alors qu'elle avait été jusque là un allié des Chevaliers contre les Prussiens et les Lituaniens, la Pologne, qui n'a désormais plus accès à la mer Baltique, devient un ennemi déterminé.

La prise de Dantzig marque une nouvelle phase dans l'histoire des chevaliers teutoniques. La persécution des Templiers qui a commencé en France en 1307 inquiète les chevaliers teutoniques, mais le contrôle de la Pomérellie leur permet de transférer leur siège de Venise à Marienburg (Malbork), sur la rivière Nogat, hors de portée des pouvoirs séculiers. Le pape tente bien quelques investigations contre les chevaliers, mais l'ordre est bien défendu par des juristes capables.

Le traité de Kalisz en 1343 met fin à la guerre ouverte entre la Pologne et l'État teutonique. Les chevaliers renoncent à la Cujavie et la région de Dobrzyń, mais conservent le Culmerland (en) et la Pomérellie avec Dantzig.

Apogée:

En 1337 l'empereur Louis IV a accordé à l'Ordre le privilège impérial de la conquête de la Lituanie et de la Russie. Peu de temps après avoir été choisi comme Grand-maître, Heinrich Dusemer von Arfberg attaque le Grand-duché de Lituanie. La campagne se solde par la défaite totale de l'armée lituanienne à la bataille de la Strėva, le 2 février 1348. Mais les chevaliers teutoniques ne profitent pas longtemps de leur victoire. La peste noire qui a atteint la Prusse, les oblige à quitter le pays conquis.

En 1386, le grand-duc de Lituanie Jogaila se convertit au catholicisme et se fait baptiser sous le nom de Ladislas (polonais Władysław). Par son mariage avec la reine Hedwige d'Anjou, il est couronné roi de Pologne. L'union personnelle des deux pays crée un adversaire potentiellement redoutable pour les chevaliers teutoniques.

En 1398, sous le commandement de Konrad von Jungingen les armées de l'Ordre détruisent Visby et défont les Vitaliens en hivernage sur l'île de Gotland. À partir de ce moment, la mer Baltique n'est plus sillonnée par les raids des pirates. Le plus célèbre d'entre eux, que l'on surnomme le Corsaire rouge, Klaus Störtebeker lui même préfère dès lors se réfugier en mer du Nord. Marguerite Ire de Danemark et Albert de Suède cède l'île en fief aux chevaliers teutoniques.

Dans la même année, par le traité de Salynas, Vytautas le Grand lui cède le duché de Samogitie. En 1402, il achète la Nouvelle-Marche de Brandebourg pour 63 200 florins hongrois. En Prusse orientale, de nombreuses villes et villages sont fondés ou se développent, comme Sensburg (actuellement: Mrągowo) où depuis 1348, les chevaliers possédaient une forteresse en bois.

 

 

10:29 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)

13/01/2015

Reconnaître la responsabilité de l’islam:

 

 

 

 C’est donner raison à Zemmour…

 

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Inutile de revenir sur les faits qui sont connus de tous.

 

 

Derrière toutes les belles paroles dégoulinantes de politiquement correct et répétées inlassablement par les journalistes, politiques, intellectuels, artistes… du genre « c’est la liberté d’expression qui est visée… » ou « La république marque sa solidarité… », force est de constater qu’une fois encore nos « élites » se trompent de combat.

 

Les islamistes ne cherchaient pas à porter atteinte à Charlie Hebdoen tant que tel, mais à la France à travers ce journal.

 

Ce n’était pas la liberté d’expression qui était visée en tant que telle, mais toutes les valeurs occidentales, gréco-latine et judéo-chrétienne portées par notre pays.

 

 

Jean-Michel Ribes, le directeur du théâtre du Rond-point à Paris, l’un des papes de l’élite bien-pensante du milieu artistique français, déclarait quelques heures après ce drame sur une radio publique que c’est la liberté d’expression qui est visée et en danger du fait de tous les intégrismes. Et il insiste bien sur le fait que tous les intégrismes sont concernés. On sent dans son propos qu’il a très envie de viser tout ce qu’il exècre : le Front national, les réac de la Manif pour tous, Zemmour… Mais il ne peut pas car, de toute évidence, il se ridiculiserait. Alors il hésite et finalement revient au seul domaine religieux. Mais attention… il ne faut pas stigmatiser les musulmans ! Alors il noie le poisson en parlant aussi des intégristes catholiques !

Trop fort ! Sans jamais citer l’islam et les musulmans dont se revendiquent pourtant les terroristes de Paris après Toulouse, Bruxelles, Joué-lès-Tours… il arrive à glisser dans son indignation ce qui est l’un des fondements essentiels du combat de toute sa vie – l’anticléricalisme – comme pour se rassurer : non, à 68 ans, il ne s’est pas trompé de combat ! Je m’interroge donc : où voit-il sur terre des catholiques, même intégristes, couper des têtes, crucifier des hommes, violer des femmes, tuer des enfants juifs, tirer au lance-roquette dans un journal ?

 

En réalité, cet individu est à l’image des « élites » françaises qui refusent de voir les réalités : une guerre de civilisation a été engagée par une partie de l’islam contre l’occident et nous voyons les prémices d’une nouvelle forme de guerre civile en France. Mais chhuutt… il ne faut pas le dire. Car le reconnaître, c’est avouer s’être trompé d’adversaire et de combat pendant si longtemps, c’est admettre que l’immigration massive de populations musulmanes n’est pas forcément la richesse qu’on nous vante, c’est reconnaître que, depuis la première affaire du foulard islamique à Creil en 1989, ils ont été naïfs et complices de l’émergence de la situation actuelle.

 

Et c’est donner raison à Zemmour ! Impensable. Donc… ils continuent à faire l’autruche.

 

 

 

09/01/2015

« Il n’existe pas de différence importante entre un modéré et un extrémiste »

 

 

 

 

 

La citation est issue d’une tribune publiée par Le Salon Beige, récemment livrée par Courrier International qui l’a reprenait du journal Al Hayat, basé à Londres…

 

 

L’auteur, Yassin al-Haj Saleh, est un Syrien originaire de la ville de Raqqa, aujourd’hui aux mains de l’Etat Islamique, grand opposant au gouvernement Syrien, très favorable aux premières heures de la révolution syrienne et grand adepte du communisme. Aujourd’hui recherché par le gouvernement autant que par les islamistes il se terre quelque part en Syrie… Malgré ce profil assez atypique sur ce site, l’homme livre une réflexion intéressante à propos de la distinction effectuée (presque) uniquement en Occident entre « musulmans modérés » et « islamistes ».

 

 

Bien loin du discours en vogue chez nos « élites » qui ne cessent de se prendre pour des exégètes de l’islam sans que personne ne leur demande, le texte est très clair : si la condamnation intellectuelle de l’Etat Islamique est très faible par les musulmans c’est qu’elle est très difficile à faire pour eux. Et ce pour plusieurs raisons.

 

 

 

 

Voici le texte, qui au delà d’une analyse politique de l’islam est une tribune expliquant l’incompatibilité évidente entre l’Islam et notre civilisation européenne…

 

 

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Il y a des islamistes qui s’opposent à Daech [l’Etat islamique]. Il y a même des islamistes, y compris salafistes, qui ont engagé le combat armé contre lui. Mais sur le front des idées ce combat reste étonnamment atone.

 


Cela amène à se demander pourquoi les musulmans ne s’insurgent pas pour défendre leur religion, cette religion qui sert aujourd’hui à désigner des pratiques qui sont les plus criminelles de l’histoire de l’humanité. Pourquoi sont-ils incapables de dire clairement que ce n’est pas l’islam ?

 

 

 

L’explication réside dans le fait qu’au niveau intellectuel il n’existe pas de différence importante entre un modéré et un extrémiste. Tous aspirent à établir durablement le règne de l’islam, dans des pays qu’ils ne voient que sous l’angle de leur [seule] identité islamique.

 

 

Le sens d’un tel règne de l’islam consiste en quelque sorte à rétablir un ordre qui aurait été dévoyé par les complots des colonisateurs et consorts. Les Etats-nations et toute notre histoire contemporaine sont considérés comme des phénomènes passagers, puisque notre vraie nature profonde résiderait dans une invariable islamique qui remonte [à la naissance de l’islam].

(…) Sur tous ces points, il n’y a pas de distinction réelle entre modérés et extrémistes. Il y a seulement ceux qui sont extrémistes (Frères musulmans), d’autres qui sont très extrémistes (les salafistes du Front islamique), d’autres qui sont encore plus extrémistes (Front Al-Nosra), et finalement ceux qui sont excessivement extrémistes (Daech). Il y a certes des islamistes qui sont modérés, mais ils sont dépourvus des bases intellectuelles qui leur permettraient d’affirmer la légitimité de leurs positions.

 

 

Pour être précis, les islamistes partagent quatre idées :

 

 

1) Le refus de séparer clairement la religion de la violence et de dire que la violence au nom de l’islam est illégitime. Par conséquent, personne parmi eux n’accepte entièrement la liberté religieuse, la liberté de changer de religion ou de ne pas en avoir. Sur ce point, il n’y a pas de rupture entre les “modérés” et Daech.

 


Les “modérés” sont incohérents quand ils s’opposent à la violence débridée de Daech sans s’opposer à la substantialité du lien entre la religion et la violence, ni à “l’application de la charia”, ni au projet de contrôler à la fois l’Etat et la société, à l’instar des organisations totalitaires.

 

 

2) L’imaginaire de l’empire. Cet imaginaire tourne autour de conquêtes, d’invasions et de gloire militaire. C’est un imaginaire de puissance et de domination, de héros et de sultans qui laisse peu de place aux aspects de la vie quotidienne, aux gens ordinaires et aux femmes. On n’a jamais procédé à une révision de l’Histoire pour dire que ces conquêtes islamiques s’expliquent par des contingences historiques, sans lien intrinsèque avec la religion.

 

 

3) Le mépris de l’Etat-nation. Ce qui compte aux yeux de tous les islamistes est la nation islamique [umma]. Les islamistes dissolvent les Etats existants dans l’umma, alors que ces Etats représentent l’intérêt général depuis plus d’un siècle et que l’umma a duré moins longtemps qu’eux. Est-ce que les islamistes “modérés” – les Frères musulmans syriens, par exemple – ont critiqué cet apatriotisme ? Pas un mot ! Pourquoi ? Parce qu’ils le partagent.

 

 

4) L’“application de la charia” est un autre point commun, qui s’ajoute à la coercition, à l’imaginaire de l’empire et au mépris pour l’Etat-nation. En l’absence de bases intellectuelles solides pour s’opposer aux extrémistes, les jeunes musulmans ont l’impression que c’est Daech et consorts qui représentent leur religion, et non pas les modérés inconsistants.