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21/04/2014

Joyeuse Pâques

Der Herristwahrhaftigauferstanden

 

TheLord has reallycomeback to life

 

     A L L E L U J A

 

 

 



De Heer is waarlijk opgestaan



Porque, si siendo enemigos, fuimos reconciliados con Dios por la muerte de su Hijo, mucho màs, estando reconciliados, seremos salvos por su vida (Rom 5, 10)

 

 

 

Christ  est ressuscité, il est vraimenressuscité.

 

 

Nel cielo apparve poi un segno grandioso: una donna vestita di sole. Era incinta e gridava per le doglie e il travaglio del parto. Allora apparve un altro segno nel cielo: un enorme drago rosso. Il drago si pose davanti alla donna che stava per partorire per divorare il bambino appena nato. Essa partorì un figlio maschio destinato a governare le nazioni, fu subito rapito verso Dio e verso il suo trono. Il grande drago che seduce tutta la terra, fu precipitato sulla terra e i suoi angeli con lui” (Ap. 12, 1-9)

Cristo è risorto, il drago è vinto

 

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11/04/2014

Pourquoi l'Evolution n'a-t-elle jamais été démontrée ?(4)

Créationisme 4.jpg

 

 

Dominique Tassot

 

 

 

"... Vous supposez que les animaux ont été originairement ce

 

qu'ils sont à présent. Quelle folie ! On ne sait non plus ce qu'ils

 

ont été qu'on ne sait ce qu'ils deviendront. Le vermisseau

 

imperceptible qui s'agite dans la fange, s'achemine peut-être à

 

l'état de grand animal ; l'animal énorme, qui nous épouvante par

 

sa grandeur s'achemine peut-être à l'état de vermisseau, est peutêtre

 

une production particulière et momentanée de cette

 

planète.10" Déjà dans l'Interprétation de la Nature, en 1754,

 

Diderot avait écrit :

 

"De même que dans les règnes animal et végétal, un individu

 

commence... s'accroît, dure, dépérit et passe, n'en serait-il pas de

 

même des espèces entières ? ... L'embryon a passé par une infinité

 

d'organisations et de développements,... il s'est écoulé des

 

millions d'années entre chacun de ces développements... il a peutêtre

 

encore d'autres développements à subir et d'autres

 

accroissements à prendre qui nous sont inconnus.11"

 

Plus loin, dans le Rêve, Diderot revient sur cette évanescence

 

de l'espèce :

 

"Qui sait si ce bipède déformé, qui n'a que quatre pieds de

 

hauteur, qu'on appelle encore dans le voisinage du pôle un

 

homme12, et qui ne tarderait pas à perdre ce nom en se déformant

 

un peu davantage, n'est pas l'image d'une espèce qui passe ? Qui

 

sait s'il n'en est pas ainsi de toutes les espèces d'animaux ?13"

 

Puis, dans la bouche d'un d'Alembert en proie à la fièvre,

 

Diderot évoque le temps comme s'il s'agissait d'une véritable

 

cause : "Que ne produiront point, ici et ailleurs, la durée et les

 

vicissitudes de quelques millions de siècles ?...14" Le Docteur

 

Bordeu lui répond alors en imaginant le mécanisme dont Lamarck

 

se fera champion : "Les organes produisent les besoins, et

 

réciproquement les besoins produisent les organes... La

 

conformation originelle s'altère ou se perfectionne par la

 

nécessité et les fonctions habituelles. Nous marchons si peu, nous

 

10 Diderot, Le rêve de d'Alembert (1769). Rééd. , intr. et notes de Paul

 

Vernière. Paris, Marcel Didier, 1951, pp.15-16.

 

11 Ibid. note 1

 

12 Il s'agit des Lapons, que Maupertuis avait étudiés en 1736-1737.

 

13 Diderot, op. cit., pp.58-59.

 

14 Ibid. p.66

 

Le Cep n°4. 3eme trimestre 1998

 

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travaillons si peu et nous pensons tant, que je ne désespère pas

 

que l'homme ne finisse par n'être qu'une tête.15"

 

Loin de se voir issu d'un couple originel, comme

 

l'observation rapprochée et la Bible l'avaient suggéré, l'homme des

 

Lumières en vint à l'idée d'une transformation indéfinie des

 

espèces, une durée illimitée aidant.

 

Ainsi, un siècle avant Darwin, alors que Lamarck était

 

encore au berceau, tous les traits de l'évolutionnisme moderne se

 

trouvent clairement posés, avec les arguments qui en charpentent

 

la dialectique et font sa force persuasive : mise à l'écart de la

 

perspective biblique, longues durées géologiques, flexibilité

 

indéfinie de l'être vivant.

 

Ce ne sont pas de savants naturalistes, confrontés à des faits

 

irréductibles, qui ont élaboré cette vision des origines. Tout à

 

l'inverse, l'activité des scientifiques a consisté et consiste encore à

 

justifier, affiner et doter d'apparences rigoureuses, une antique

 

thèse païenne, remise à la mode par les "philosophes" des

 

Lumières. C'est pourquoi les arguments contraires ne sont guère

 

pris en compte : l'affirmation autoritaire a toujours fourbi la

 

meilleure des propagandes !...

 

Lamarck s'était spécialisé dans l'étude des invertébrés,

 

notamment des mollusques. Il entrevit donc, le premier, un

 

mécanisme évolutif "scientifique" (c'est-à-dire fondé sur des

 

considérations de mécanique, alors discipline exemplaire de toute

 

science).

 

S'autopersuadant, extrapolant sans états d'âme des

 

mollusques aux vertébrés, il conclut : "En réfléchissant sur le

 

pouvoir du mouvement des fluides dans les parties très souples

 

qui les contiennent, je fus bientôt convaincu qu'à mesure que les

 

fluides d'un corps organisé reçoivent l'accélération dans leur

 

mouvement, ces fluides modifient le tissu cellulaire dans lequel il

 

se meuvent, s'y ouvrent des passages, y forment des canaux divers,

 

enfin y créent différents organes selon l'état de l'organisation

 

dans laquelle ils se trouvent.16"

 

15 Ibid. pp.67-69.

 

16 Lamarck, Philosophie zoologique (1809). Nouvelle édition revue par

 

Charles Martin, Paris, F. Savy, 1873; t. I, p.5.

 

Le Cep n°4. 3eme trimestre 1998

 

 

 

 

 

09:51 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)

04/04/2014

Pourquoi l'Evolution n'a-t-elle jamais été démontrée ?(3)

Créationisme 3.jpg

 

 

Dominique Tassot

 

 

 

Résumé : On croit souvent que l'évolutionnisme est issu des travaux de

 

savants naturalistes, Lamarck et Darwin, contraints par les faits à admettre

 

cette théorie. L'histoire des idées nous montre l'inverse : la thèse était

 

entièrement définie par les philosophes quand Lamarck dormait encore dans

 

son berceau. On comprend ainsi pourquoi elle est indémontrée et le restera .

 

Les faits ne se démontrent pas : ils se constatent. Or on n'a jamais constaté

 

l'apparition d'un organe nouveau chez une lignée dont les ascendants en

 

étaient dépourvus.

 

L'idée d'une origine des êtres vivants par "évolution" à partir

 

du non-vivant, puis par "métamorphoses" successives, est fort

 

ancienne Dans le De Natura Rerum, Lucrèce, poète et

 

philosophe latin du Ier siècle avant Jésus-Christ, écrivait : "La

 

terre mérite bien le titre de mère car c'est de la terre que

 

proviennent toutes les créatures. Du reste, même encore de nos

 

jours, on voit sortir de terre de nombreux animaux engendrés par

 

les pluies et le chaleur du soleil" (Livre V, 795-8). "D'elle-même

 

la terre a créé la race humaine et produit pour ainsi dire à date

 

fixée toutes les espèces animales" (V, 823)1.

 

Au 6ème siècle avant Jésus-Christ, le philosophe grec

 

Anaximandre voyait l'homme sortir de la mer, par métamorphose

 

du poisson, et Benoît de Maillet reprendra cette idée au début du

 

dix-huitième siècle, bien avant Lamarck ou Darwin. L'ancien

 

consul de France en Egypte, sous l'anagramme de "Telliamed",

 

imagine les entretiens d'un "philosophe indien" (donc dégagé de

 

tout "préjugé" biblique) avec un "missionnaire français".

 

Colligeant de nombreuses observations de géographie physique et

 

de sciences naturelles, il avait énoncé dès 1735 l'idée d'une lente

 

"diminution de la mer", amenant la "terrestrisation" progressive

 

des espèces vivantes. Quant aux espèces actuelles, il lui paraissait

 

qu'elles provenaient, par adaptation, d'anciennes espèces marines

 

assez semblables : "Pour en venir à présent à ce qui regarde

 

1 Lucrèce, De la Nature, trad. A Ernout, Paris, Les Belles Lettres, 1924.

 

Le Cep n°4. 3eme trimestre 1998

 

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l'origine des animaux, je remarque qu'il n'y en a aucun marchant,

 

volant ou rampant, dont la mer ne renferme des espèces

 

semblables ou approchantes, et dont le passage d'un de ces

 

éléments à l'autre ne soit possible, probable, même soutenu d'un

 

grand nombre d'exemples2." Ainsi les poissons d'eau douce "ont

 

reçu dans leur figure, comme dans leur goût, quelque

 

changement3" lorsqu'ils ont peuplé les rivières. Ainsi des poissons

 

ailés, tombés dans des roseaux, ont pu se métamorphoser :

 

"Tandis qu'ils trouvèrent dans les roseaux et les herbages

 

dans lesquels ils étaient tombés, quelques aliments pour se

 

soutenir, les tuyaux de leur nageoires séparés les uns des autres

 

se prolongèrent et se revêtirent de barbes ; ou pour parler plus

 

juste, les membranes qui auparavant les avaient tenu collés les

 

uns aux autres, se métamorphosèrent. La barbe formée de ces

 

pellicules déjetées s'allongea elle-même ; la peau de ces animaux

 

se revêtit insensiblement d'un duvet de la même couleur dont elle

 

était peinte, et ce duvet grandit. Les petits ailerons qu'ils avaient

 

sous le ventre, et qui, comme leurs nageoires, les avaient aidés à

 

se promener dans la mer, devinrent des pieds, et leur servirent à

 

marcher sur la terre. Il se fit encore d'autres petits changements

 

dans leur figure. Le bec et le col des uns s'allongèrent ; ceux des

 

autres se raccourcirent : il en fut de même du reste du corps.

 

Cependant la conformité de la première figure subsiste dans le

 

total ; et elle est et sera toujours aisée à reconnaître.4"

 

A ceux qui objecteraient l'invraisemblance de cette

 

métamorphose, Maillet répond que "la transformation d'un ver à

 

soie ou d'une chenille en un papillon serait mille fois plus difficile

 

à croire que celle des poissons en oiseaux, si cette métamorphose

 

ne se faisait chaque jour à nos yeux.5" Enfin, il suffit d'une

 

mutation pour donner le jour à une nouvelle espèce, et dans la

 

longue suite des temps, qui pourrait exclure cette possibilité ?...

 

"La semence de ces mêmes poissons portée dans les marais peut

 

aussi avoir donné lieu à cette première transmigration de

 

l'espèce, du séjour de la mer en celui de la Terre. Que cent

 

2 Maillet, Telliamed (1748), rééd. Paris, Fayard, 1984, p.248.

 

3 Ibid. p.249

 

4 Ibid. p.252

 

5 Ibid. p.253

 

Le Cep n°4. 3eme trimestre 1998

 

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millions aient péri sans avoir pu en contracter l'habitude, il suffit

 

que deux y soient parvenus pour avoir donné lieu à l'espèce.6"

 

Quant aux mammifères, leur transformation se laisse

 

facilement entrevoir puisque "le lion , le cheval, le boeuf, le

 

cochon, le chameau, le chat, le chien, la chèvre, le mouton ont

 

(comme le singe et l'éléphant), leurs semblables dans la mer.7"

 

Enfin l'homme marin est bien attesté. Le 18 mars 592, un

 

officier de la Basse-Egypte en aperçut un couple ; en 1430, en

 

Hollande, on trouva une fille ensevelie dans la fange. On put lui

 

apprendre à se vêtir et à filer, mais pas à parler. Enfin plus de dix

 

récits de voyageurs font état de créatures humaines en partie

 

couvertes d'écailles, de même que Maillet lui-même put voir à

 

Tripoli un noir velu, originaire de Bornéo, ayant "une queue d'un

 

demi-pied de longueur qu'il (lui) montra.8"

 

Malgré les outrances dues à la monomanie de son système, il

 

faut reconnaître à Maillet le mérite d'avoir énoncé bien des traits

 

des futures doctrines évolutionnistes : les espèces de transition

 

assurant le passage entre les ordres, la modification des organes

 

sous l'effet des circonstances, le recours à la durée pour rendre

 

probables les faits inobservés, etc. Comme Desmarets, mais en le

 

disant, il voulait "donner le démenti à Moïse", et Leibniz lui en

 

fera le reproche :

 

"Certains expliquent les fossiles marins, écrit-il dans sa

 

"Protogée", en disant que les animaux qui peuplent aujourd'hui la

 

terre étaient aquatiques, qu'ils sont devenus amphibies à mesure

 

que les eaux se sont retirées, et que leur postérité a enfin

 

abandonné leurs demeures primitives. Mais, outre que ces

 

opinions sont en opposition avec les saintes Ecritures, dont nous

 

devons pas nous écarter, l'hypothèse, envisagée en elle-même,

 

offre d'inextricables difficultés.9"

 

En 1769, dans son Rêve de d'Alembert, Diderot reprendra

 

l'idée d'une transformation des espèces au cours de ces durées

 

indéfinies que la géologie de Buffon laissait envisager :

 

6 Ibidem.

 

7 Ibid. p.254

 

8 Ibid. pp.258-273

 

9 Leibniz, Protogeae (1749). Protogée ou de la formation et des révolutions

 

du Globe. Trad. Dr Bertrand de Saint-Germain, Paris, Langlois, 1859, p.14.

 

Le Cep n°4. 3eme trimestre 1998

 

 

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01/04/2014

Un réalisateur chrétien suisse censuré en France !

 
 
 

Né en 1960 dans un petit village du Jura suisse, Philippe Decourroux, citoyen helvète, est un musicien compositeur-interprète talentueux qui, sans producteur et en comptant sur ses propres forces, a quand même vendu 250 000 CD de ses œuvres ! Sa rencontre avec le Christ en a fait aussi un militant de la défense de la dignité de la personne humaine, si bafouée dans notre monde déchristianisé. Son association Espoir Diffusion a notamment produit un DVD dénonçant la prostitution et la pornographie. Ce reportage devait être projeté à Tours hier et suivi d’un débat avec Philippe Decourroux, mais l’organisateur, Cinéma National Populaire, a brutalement annulé la séance au motif, selon Philippe Decourroux, que l’œuvre était empreinte de « prosélytisme » chrétien… L’auteur dénonçait hier, dans un communiqué, cet acte de christianophobie. Vous le lirez ci-dessous. L’Observatoire de la Christianophobie a demandé des explications à Cinéma National Populaire

 

Je vis en ce moment une expérience révélatrice du climat de christianophobie qui s’est installé chez nos amis français.

 

Explication :

J’ai été invité par le Mouvement du Nid, associé à deux organisations féministes, pour une conférence à Tours, sur le thème : « Prostitution et pornographie, enjeu de société ? ».

La conférence était programmée ce jeudi 27 mars, aux Cinémas Studio, dans le programme du CNP, le Cinéma National Populaire.

Notre film Le nouvel esclavage devait être projeté et suivi d’un débat.

 

Je viens d’apprendre que les responsables du CNP ont décidé de censurer le film. Leur éthique ne les autorise pas, disent-ils, à présenter une œuvre qu’ils jugent empreinte de prosélytisme.

 

Un prétendu prosélytisme chrétien coorganisé par des associations féministes… ce serait presque cocasse si ça ne cachait pas une sombre réalité : nous sommes entrés dans l’ère de la christianophobie.

 

Au cinéma, au théâtre, en musique et dans l’art en général, vous pouvez aujourd’hui mettre en scène ou évoquer les pires excès sous le couvert de la liberté artistique. Mais parler de trafic humain et de pornographie est interdit à un artiste connu pour son engagement chrétien.

 

Il s’agit là d’une forme de discrimination inacceptable dans un pays dont la liberté est la première des valeurs supposées être les fondements de la République.

La France est un pays magnifique, un pays que j’aime et que je continuerai d’aimer

.

Mais là, en ce moment, j’ai mal à la France.

 

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14/03/2014

EVANGELISME ET FONDAMENTALISME AU COURS DU XXe SIECLE AUX ETATS-UNIS(4)

 

 

 

 

Neal BLOUGH 

 

Fondamentalistes 4.jpg

 

Cette théologie de la nation élue va se combiner avec la vision américaine du XIXe siècle,

 

surtout avec l'idée du « destin manifeste », selon laquelle les U.S.A. ont une mission  à

 

remplir dans l'histoire du monde. Quelques citations pour en donner une idée :

 

Nous, les Américains, sommes un peuple particulier et choisi, l'Israël de notre temps.

 

Nous portons l'arche des libertés du monde.

 

 

Herman Melville écrit en 1850 :

 

Nous, les Américains, sommes un peuple particulier et choisi, l'Israël de notre temps. Nous

 

portons l'arche des libertés du monde(1).

 

 

Le Pasteur Josiah Strong, congrégationaliste, écrivait en 1893,

 

Etre chrétien, anglo-saxon et américain dans cette génération, c'est certainement se trouver

 

au sommet des privilèges(2).

 

 

En cette fin du XIXe siècle, à l'époque où la controverse fondamentaliste-moderniste se préparait,

 

 quelques semaines après la victoire des Américains sur l'Espagne, un journaliste

 

presbytérien pouvait écrire que la presse religieuse était quasi-unanime quant au bien-fondé de

 

garder les îles Philippines dans l'intérêt de la liberté humaine et pour le progrès du christianisme. Un

 

journal baptiste écrivait au même sujet que « la conquête par les armes doit être suivie par la

conquête pour le Christ(3).

 

 

Ainsi, dans cette même ligne, le souci principal du fondamentalisme dans les années 20 était

 

moins le renouveau de l'Eglise que le maintien d'un ethos puritain au sein de la nation américaine

 

chrétienne. Le libéralisme théologique était soupçonné d'influence marxiste (« Social Gospel ») et

 

mettait en question tant les fondements de la foi que l'idée même des Etats-Unis comme nation

 

chrétienne. Les fondamentalistes vacillaient entre deux options : la version optimiste qui consistait à

 

refaire une nation chrétienne et la version pessimiste (le retrait).

Le texte suivant, paru en 1920, dans The Presbyterian sous la plume de son éditeur David S.

 

 

Kennedy, traduit bien l'esprit de ce premier fondamentalisme américain, en montrant le lien entre

 

théologie et politique.

 

 

Il faut se souvenir que l'Amérique a été engendrée par des ancêtres moraux, qu'elle est bâtie

 

sur un fondement moral éternel... Ce fondement, c'est la Bible, la Parole infaillible de

 

Dieu... Mais un affaiblissement de cette norme morale s'est produit dans la pensée et la vie

 

de l'Amérique, qui est le fruit d'une période où a régné la luxure à l'intérieur et la liberté

 

due à l'absence de conflit avec l'extérieur. Il n'y a qu'un remède : la nation doit retourner à

 

son modèle initial de la Parole de Dieu. Elle doit croire, aimer et vivre la Bible. Cela

 

exigera de réagir à la critique destructrice allemande qui s'est frayée un chemin dans la

 

pensée religieuse et morale de notre peuple, ainsi qu'aux théories et à la propagande des

 

« rouges » qui se sont introduits dans la vie publique et la vie industrielle grâce à leur

 

influence ruineuse et perverse. La Bible et le Dieu de la Bible sont notre seul espoir.

 

L'Amérique est placée devant un choix ; Elle doit remettre la Bible à la place qu'elle avait

 

historiquement dans la famille, à l'école, au collège et à l'université, à l'Eglise.

 

( 1) Gérald H. Anderson, « American Protestants in Pursuit of Mission » : 1886-1986 », International Bulletin of

 

Missionary Research, (juillet 1988), p. 98.

 

( 2) Ibid.

 

( 3) Ibid.

 

« Evangélisme et fondamentalisme », Fac-réflexion n° 24 – septembre 1993, pp. 4-15 de la revue

 

La pagination présente ne correspond pas à celle de la revue

 

l'école du dimanche(4) .

 

Ainsi, la résurgence « fondamentaliste » dans la « majorité morale » n'a rien de nouveau,

 

elle s'inscrit dans une tradition qui date des origines de la nation américaine (et qui s'est encore très

 

fortement manifestée pendant les dernières campagnes électorales).

 

Les fondamentalistes vacillaient entre deux options : optimiste et pessimiste.

 

 

Le fondamentalisme protestant depuis les années 80 au U.S.A. fut à nouveau un mouvement de

 

réveil religieux et de régénération morale qui a profité du retour de la droite conservatrice

 

américaine pour percer socialement mais qui s'est heurté à la sécularisation et au

 

pluralisme(1).

 

 

Conclusions

 

Notre sujet est vaste et nous ne l'avons pas abordé en profondeur. J'ai essayé néanmoins de

 

montrer plusieurs choses. D'abord que le fondamentalisme américain ne peut se comprendre que

 

dans un contexte plus large, c'est-à-dire celui de la rencontre entre le christianisme (qu'il soit

 

catholique ou protestant) et la modernité occidentale, conflit culturelle et théologique qui a

 

commencé avec les Lumières et qui se s'est pas encore terminée. Nous devons donc enraciner le

 

fondamentalisme américain dans l'histoire protestante, car il puise ses ressources dans la théologie

de la Réforme qui remonte au XVIe et au XVIIe siècles et ne fait qu'affirmer cette théologie dans un contexte nouveau

 

 où le christianisme est fortement mis en question par des idéologies nouvelles anti chrétiennes.

 

Si le fondamentalisme et l'évangélisme américains participent à un dynamique plus vaste, ils

 

ne peuvent cependant se comprendre véritablement que dans le contexte américain, dans l'histoire

 

du protestantisme américain et sa relation avec la nation américaine.

 

 

Au nom de la Bible et de la fidélité à Jésus-Christ, avoir une distance critique à l'égard de

 

la culture.

 

 

L'exemple du fondamentalisme est intéressant, car il montre un christianisme qui veut, au

 

nom de la Bible et de la fidélité à Jésus-Christ,doit avoir une distance critique à l'égard de la culture

 

dans laquelle il se trouve. Cette distance critique, elle est toujours nécessaire lorsque l'Evangile

 

s'incarne dans un lieu donné  elle n'implique  forcément le séparatisme et un jugement

 

globalement négatif. Ces dernières années, Lesslie Newbigin, un des fondateurs du Conseil

 

OEcuménique des Eglises, passe son temps à affirmer à tord, que l'Eglise occidentale est depuis trop

 

longtemps prisonnière de sa culture et appelle les chrétiens à développer une véritable missiologie

de la culture occidentale (2). Les évangéliques devront, je l'espère, être le recours à une telle entreprise.

 

 

 

 

Par contre, dans la mesure où le nationalisme est l'une des composantes fondamentales de la

 

modernité, l'exemple du fondamentalisme et de l'évangélisme américains nous montre combien il

 

est facile d'être pertinant dans ce regard et ce dialogue critique avec la culture ambiante.

 

( 4) Willaime, p. 67.

 

(1) Willaime, p. 70

 

(2) Voir par exemple ses derniers ouvrages : Foolishness to the Greeks : the Gospel and Western Culture (Eerdman's,

 

1986) ; The Gospel in a Pluralist Society (SPCK, 1989); Truth to Tell : the Gospel as Public Truth (Eerdman's,

 

1991).

 

« Evangélisme et fondamentalisme », Fac-réflexion n° 24 – septembre 1993, pp. 4-15 de la revue

 

La pagination présente ne correspond pas à celle de la revue

 

 

Ainsi le regard critique ne doit pas seulement se porter vers l'extérieur, mais aussi vers l'intérieur, ne surtout pas avoir peur de critiquer les présuposés du modernisme.

 

Etre dans le monde sans être du monde, voilà le défi permanent que nous a montré l'incarnation de Dieu

 

en Jésus-Christ.

 

 

Neal BLOUGH

 

 

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