19/09/2013
Martin Luther.
Son irruption fracassante sur la scène européenne en 1517 (dénonciation du trafic des indulgences) est celle d'une nouvelle façon de penser, sentir, pratiquer le christianisme : le protestantisme.
1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)
2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)
3) Un moine "sans indulgence" (1517-1525)
4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)
1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)
Né le 10 novembre 1483 à Eisleben (Thuringe) d'un père exploitant (mine de cuivre) et d'une mère ménagère, Martin Luther est élevé dans une bourgade (Mansfeld) peuplée de marchands et de mineurs. Cet enfant sensible et nerveux manifeste rapidement une vive intelligence qui suscite chez son père l'espoir d'une élévation sociale. Destiné à une carrière de juriste, il rentre d'abord chez les Frères de la Vie Commune (1497) où il reçoit une première imprégnation religieuse. Ses études à l'université d'Erfurt révèlent un travailleur assidu qui obtient sans peine les titres de bachelier (1502) puis de maître des arts (1505).
C'est au cours de ce fatidique été 1505 que la trajectoire de Luther, jusque là conforme aux attentes familiales, va s'infléchir brusquement. Ce jeune homme fraichement diplomé, sur le point d'embrasser la magistrature, est aussi un être désorienté, fragilisé par de fréquentes crises d'angoisse, obsédé surtout par la mort et par le salut de son âme. Ce jour d'orage d'été où la foudre tombe à quelques pas seulement de lui fait basculer son destin : ce feu du ciel est interprêté par l'esprit torturé de Luther comme un signe divin, un avertissement salvateur. Il sent son âme en péril. Il voit dans cette foudre une parfaite allégorie, sorte de matérialisation de ses peurs et confirmation qu'il suit une mauvaise voie.
Quelques heures après, Luther, 22 ans, décide de stopper les études "profanes" et rejoint l'existence rude et austère des moines augustins d'Erfurt. Il consacrera désormais toute sa vie à Dieu et à la recherche des "moyens" permettant d'accéder à la certitude heureuse du salut de l'âme.
2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)
Prières, jeûnes, veilles et mortifications, lectures, isolement... Le moine Luther est docile aux rigueurs de la vie en couvent et s'affirme comme un frère augustin scrupuleux, ce qui lui vaut d'être ordonné prêtre dès 1507 et d'occuper la chaire de philosophie. Mais son âme éprise de certitudes ne trouve pas l'apaisement. Ce Dieu terrible, vengeur, implaçable dont les contours se dessinent à travers livres, paroles des supérieurs ou oeuvres d'art des chapelles fait douter Luther de sa capacité à atteindre le salut. Il se met à étudier directement les textes bibliques, se livre à des réflexions personnelles qui l'éloignent des enseignements de la poussièreuse et figée scolastique. Son ardente quête est encouragée et stimulée par le Docteur Johannn von Staupitz, éminent vicaire général des Augustins de toute l'Allemagne qu'il rencontre en 1508. Cet homme permet à Luther d'approfondir sa pensée en lui facilitant l'accès à l'université de Wittenberg. Luther y obtient plusieurs titres (baccalauréat, licence, doctorat, tous entre 1509 et 1512) ainsi que la fonction de prédicateur à l'église de la ville (1514). Déjà éveillé par un important voyage à Rome où Luther avait pu contempler la déliquescence des moeurs de la ville des Borgias et du pape Jules, ces activités professorales et de prédicateur permettent à Luther d'affirmer ouvertement et définitivement sa théologie personnelle, opposée à celle de Rome et que l'affaire des indulgences allait exacerber et enteriner.
3) Un moine "sans indulgence" (1517-1525)
Le jour précédent la Toussaint 1517, le moine augustin Luther affiche sur la porte de la chapelle du chateau de Wittenberg les "95 thèses sur la vertu des indulgences" où se trouve dénoncée avec force la sécurité d'une fausse paix de l'âme que l'indulgence papale est sensée apporter en échange de subsides servant à la construction de Saint-Pierre de Rome. Ce geste spectaculaire de critique d'un abus existant dans l'Église lui vaut d'être dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence qui avait cautionné la décision papale : l'acte de naissance de la Réforme luthérienne est consommé. Dès cet instant, Luther est emporté dans des épreuves et des controverses multiples.
Face à la papauté, Luther -qui ne cherche absolument pas une quelconque rupture- campe ferme sur ses positions théologiques présentées comme devant ramener le christianisme à sa source et à sa pureté. Grâce à la protection précieuse du grand Électeur de Saxe et bénéficiant d'une popularité croissante dûe à l'imprimerie, Luther parvient progressivement à faire contrepoids à la toute puissante Rome. Et c'est finalement cette papauté qui pousse Luther au schisme et à l'accouchement d'une seconde alternative au catholicisme. Après trois ans de débats, l'Église comdamne et excommunie Luther (Bulle "exsurge domine" du 15 juin 1520) ainsi que son oeuvre naissante qui subit un premier autodafé à Louvain (8 octobre 1520). Luther scelle son destin et celui d'une partie de l'Europe chrétienne en brûlant la bulle papale (10 décembre 1520). Convoqué devant la Diète de Worms qui devait décider de la mise au ban impérial, le fougueux moine déclare alors face au césar germanique et légat du pontif romain Charles Quint : «rétracter quoique ce soit, je ne puis ni ne veux... car agir contre sa conscience, ce n'est ni sûr ni honnête». Ce jour de 18 avril 1521 consacre de manière irréversible la rupture. Luther, qui considère à présent Rome comme l'antéchrist, ne cessera plus de dénoncer fermement les abus de l'Église tant matériaux que moraux.
Rédigé en 1520, Le petit traité de la liberté chrétienne concentre l'essentiel de sa pensée, développée et approfondie dans le Manifeste à la noblesse allemande et La captivité de Babylone : l'Église invisible (opposée à l'Église romaine) est celle de la vraie foi, selon laquelle l'homme n'est sauvé du désespoir que par la grâce divine intérieure et non par une autorité extérieure qui passerait l'éponge.
Présent sur tous les fronts, lutteur obstiné et infatigable, Luther doit aussi veiller à se démarquer de l'humanisme incarné par Érasme et dont il stipendie les sources de la pensée (antiquité païenne) et la tiédeur des positions à l'encontre de Rome (composer avec elle plutôt que tenter de la renverser) : le Serf artitre (1525) symbolise cette rupture Réforme/Humanisme.(Voir aussi la page sur Érasme).
Enfin, Luther combat certains disciples trop zélés. Les émeutes paysannes de 1525 et les scènes de pillages au sein des églises catholiques lui offrent l'occasion de refuser l'amalgame entre sa position critique à l'égard de Rome et l'anticléricalisme primaire : il condamne les "briseurs d'images" et soutient sans ambiguïté la répression des violences paysannes.
Sa vie privée illustre sa théologie : il épouse une ancienne nonne, Catherine de Bara, qui lui donnera six enfants et un mariage heureux.
4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)
La constante progression des idées de Luther et l'organisation de la vie des premières communautés réformistes que les figures emblématiques de Bucer (Allemagne du Sud), Calvin (Suisse) ou Mélanchthon dirigent et développent, ont transformé le mouvement qui s'est métamorphosé en un nouveau catéchisme et son fondateur en guide. Face aux attentes, Luther organise avec précision le culte protestant (Messe allemande, 1526) et compose un véritable manuel pour l'instruction de la jeunesse (Petit Catéchisme, 1529), mais aussi pour celle des pasteurs (Grand Catéchisme). En 1530, la célèbre Confession d'Augsbourg, rédigée par Mélanchthon et approuvée par Luther, est présentée devant la diète présidée par Charles Quint soucieux de régler le conflit religieux. Cette "Confession" constitue la référence incontournable de la catéchèse protestante.
Les quinze dernières années de la vie de Luther témoignent de la même inlassable activité. En dépit de la maladie de la pierre qui le fait souffrir dès 1527, Luther suit la diffusion de sa théologie et ne cesse de préciser sa réflexion : le duché de Saxe, le Brandebourg, la Scandinavie, la France, l'Angleterre sont frappés par le bacille luthérien. La ligue de Smalkade qui combat Charles Quint (1547) lorsqu'il demande l'application de l'Édit de Worms et la restitution des biens de l'Église, est l'illustration de la détermination protestante. Lorsque le moine meurt le 18 février 1546, il laisse une oeuvre immense (l'édition critique réunit cent volumes). L'Europe chrétienne, lacérée par le scalpel de la "brute mystique" (dixit Nietzsche), n'aura plus jamais le même visage. Un visage convulsé qui a pris connaissance de la modernité et va s'éloigner, dans la souffrance, du dogmatisme poussiéreux du moyen-âge.
16:41 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)
10/09/2013
BIBLE: Les versets colériques du Coran(6)
Théophile Desailles
« Il s’agit non seulement de l’attitude négative de ceux qui n’ont pas la foi,
mais d’une incroyance voulue, coupable, une ingratitude à l’égard de Dieu...
un refus de croire, qui constitue le péché inexpiable en cette vie et dans l’autre
; le péché qui entraîne forcément la damnation. Al kâfirûn sont donc, à la
fois... les incroyants, les infidèles, les impies, les renégats, coupables des plus
grands crimes. »
Ce mot kafir est fondamental dans le discours coranique, puisqu’il sert à
distinguer on ne peut plus nettement les musulmans des non-musulmans, et que
le couple de contraires qu’il détermine s’identifie à ces autres couples de
contraires d’esprit manichéen : bien-mal, fidèle-infidèle, aimé-réprouvé de
Dieu, sauvé-damné… Or il se trouve que les traducteurs en atténuent
l’ostracisme en le traduisant par « incrédule » ou « incroyant », plus rarement
par « mécréant », ce qui est encore bien faible eu égard à la définition qu’en
donne Denise Masson. « Maudit » ou, selon l’usage plus courant du vulgaire,
« chien de païen » seraient des traductions plus conformes au sens du texte dans
sa version arabe originelle. D’une façon générale le ton du livre est si
paroxystique que chacun s’emploie de diverses façons à en atténuer la
violence : glissements de sens par un subtil choix entre des mots ou des
expressions synonymiques, enrobage de versets par des ajouts bienveillants…
C’est pourquoi la première partie de l’ouvrage de Laurent Lagartempe
« Petit Guide du Coran »1, intitulée « Itinéraire des mots », passe en revue
quelques-uns de ces procédés d’altération du sens par la manipulation pseudosynonymique.
L’effet d’altération joue d’ailleurs dans les deux sens :
atténuation de sens lorsqu’il s’agit d’occulter la violence, amplification de sens
lorsqu’il s’agit par exemple d’aller complaisamment au devant de la légende
mahométane.
Cette deuxième façon d’altérer le sens vrai du texte original s’exerce
constamment à propos de mots essentiels comme « prophète », « Coran »… et
bien entendu Mahomet, qui est complètement absent du Coran, mais qui figure
abusivement comme intitulé de la sourate XLVII (les intitulés de sourate sont
des ajouts décalés de plusieurs siècles par rapport au texte premier) et dont on
1 Laurent Lagartempe, Petit Guide du Coran, Ed. de Paris, 2003, 25€ (+ port
5,33€)
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
10:13 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2013
BIBLE Les versets colériques du Coran( 5)
Théophile Desailles
à protéger son clan, plus que celui d’un prédicateur ardent, en butte à l’hostilité
de son entourage. Il fait preuve de générosité plus que d’intransigeance
lorsqu’il plaide l’indulgence de Dieu en faveur de Sodome, de ruse plus que
d’emportements. Le Coran en fait un personnage emporté, incompris de son
peuple et furieux de l’être.
On s’aperçoit finalement que, sauf exception, tout récit emprunté à des
écrits antérieurs à l’Islam (et le Coran n’est composé que de tels emprunts)
appartient au style colérique qui imprègne en réalité l’ouvrage entier. Le
nombre des versets colériques repérables est au bas mot de 550 pour l’ensemble
du livre, auxquels s’ajoutent une centaine d’autres versets moins outranciers,
mais plutôt désobligeants pour ceux auxquels ils s’adressent.
Ces quelque 650 versets plus ou moins colériques conduisent au ratio global
de 10% des 6235 versets du livre et de 1,8 en moyenne par page de texte (350
pages). Une telle fréquence confère au livre son caractère très particulier
d’ouvrage d’intense et violente propagande. La seule sourate II en comporte
plus de 40 : Ils sont dignes des pires insultes : ils sont comme des singes que
l’on rejette (65) ; comme des bêtes (171), stupides (13), aveugles (18), à
humilier (61), sans recours (270). Voués à la malédiction de Dieu (88 ; 159 ;
161), à la colère de Dieu (61), à la haine de Dieu (98), à la colère du Ciel (59).
Chassez-les, combattez-les, tuez-les (191 ; 194 ; 244), Appliquez-leur la loi du
talion (178 ; 179). Et l’inépuisable faconde islamique en matière d’insulte et de
haine à l’égard de tout ce qui n’est pas musulman, se donne cours de façon
absolument débridée dans tout le reste du livre :
Qu’ils meurent de rage (III 119), soient taillés en pièces (III 127), détruits
(III 141) ; jetez l’effroi dans leur coeur (III 151), combattez les clients de Satan
(IV 76), saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez (IV 89-91), leur salaire
sera d’être tués ou crucifiés ou d’avoir une main et le pied opposé coupés (V
33), coupez la main du voleur ou de la voleuse (V 38) ; âme pour âme, oeil
pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les
blessures (V 45).
Ces aimables apostrophes sont, dans le texte, souvent ciblées
spécifiquement sur l’une ou l’autre des différentes catégories de non
musulmans auxquels s’adresse le Coran : bédouins, païens, juifs, chrétiens…
En réalité il n’y a pas à en faire le détail, car ces diverses catégories n’en font
qu’une aux regards de l’Islam : tous appartiennent à l’uniforme et universelle
catégorie des kafirun, dont Denise Masson donne la définition suivante :
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
09:17 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)
16/08/2013
BIBLE Les versets colériques du Coran( 4)
Théophile Desailles
Ces répétitions ne manquent toutefois pas d’intérêt. A priori encombrantes
et fastidieuses, elles ont pour inconvénient de lasser le lecteur et de le laisser
perplexe, mais elles sont finalement ce qui permet d’aboutir à ce que l’on
recherche, à savoir une perception claire et complète du message Coranique,
car dans ce cas précis du Coran, répétition vaut validation. En ce qui concerne
par exemple le thème consacré à Moïse, les répétitions auxquelles il donne lieu
font ressortir, par référence au récit biblique, ce que le Coran en retient, en
omet ou en modifie ; elles soulignent la forme particulière et le caractère de la
version qu’il en produit, et finalement le sens qu’il lui donne dans le cadre du
message global qu’il proclame.
Entre autres omissions significatives, il apparaît clairement que l’on ne
trouve trace dans les séquences se rapportant à Moïse ni de la Pâque, ni des
approches ou de l’arrivée en Terre Promise, qui pour les Israélites sont les
moments clé de leur religiosité, les actes fondateurs de l’Alliance, de la
Promesse et de l’Election dont « Le Livre » (c’est-à-dire ici la Bible) les dit
bénéficiaires. Les mythes fondateurs sont ce qui fait encore défaut à la nouvelle
religion, ce dont elle aspire à faire l’emprunt aux religions du Livre, sans
encore l’affirmer trop ouvertement, d’où le silence observé sur ces prérogatives
impressionnantes des grands anciens. Plus étonnant encore, le silence presque
complet sur les Dix Commandements, message divin absolument fondamental
pour les chrétiens comme pour les juifs, qui ne semble pas avoir beaucoup
retenu l’attention des musulmans.
Les séquences du Coran empruntées à l’Exode sont parfois assorties
d’ajouts intéressants à analyser. Ainsi de l’importance donnée à un violent
affrontement entre Abraham et son père lors de son départ de Chaldée, épisode
absent de l’Exode et probablement emprunté aux écrits juifs. Le père menace le
fils de le lapider s’il continue à vouloir le faire renoncer à son paganisme, et
Abraham brise les idoles avant de partir. L’insistance donnée, dans le
« Recueil », à cet épisode ajouté, s’inscrit dans la stratégie de persuasion des
premiers « imam » consistant à mettre en scène un « croyant sincère » affronté
à sa famille ou à son « peuple rebelle », déformation systématique du caractère
de tous les patriarches cités dans le Coran dans une version intransigeante et
colérique qui n’est pas celle qui émane du texte de l’Exode. Le profil biblique
d’Abraham est celui d’un chef nomade puissant, habile à gérer ses troupeaux et
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
10:30 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)
09/08/2013
BIBLE: Les versets colériques du Coran(3)
Théophile Desailles
Or la difficulté qu’oppose le livre tient en une phrase : par sa composition
ou plutôt sa non-composition, le livre s’identifie à un puzzle désassemblé. Les
6235 versets s’étalent dans l’ouvrage comme les pièces d’un puzzle, éparses
sur une table en attente de recomposition de l’image globale sous-jacente à
l’état désordonné. Il suffit de recenser les pièces et de les regrouper par classes
d’affinité pour faire émerger le vrai visage du Coran et percevoir en toute clarté
ce qu’il dit vraiment. On découvre alors ceci : autant l’étal désordonné des
pièces paraît incohérent, autant l’image obtenue après assemblage est
cohérente, d’une cohérence aussi forte que celle que nous percevons dans la
mentalité musulmane ; ce qui n’est pas fait pour surprendre puisque justement
c’est le Coran qui commande et détermine ce que sont les musulmans.
L’examen attentif de la seule sourate II suffit à démontrer ce caractère
foncièrement désordonné et répétitif du Coran. On peut distinguer dans la suite
des 280 versets de cette sourate, 23 séquences de discours se succédant sans
transition ni logique :
Sourate II – « La Vache » : diatribes 1 - 20 ; apologie 21 – 26 ; diatribes
27 - 29 ; Torah 30 - 39 ; juifs 40 - 48 ; Torah 49 - 73 ; juifs 74 -86 ;
christianisme 87 - 91 ; juifs 92 - 104 ; musulmans entre juifs et chrétiens 105 -
162 ; apologie 162 -164 ; diatribes 165 - 171 ; sharia 172 - 189 ; djihad 190 -
195 ; sharia 196 - 200 ; diatribes 201 - 215 ; djihad 216 - 218 ; sharia 219 - 242
; Torah 243 -252 ; apologie 254 - 260 ; christianisme 261 - 281 ; sharia 282 –
286.
Comme on peut le constater, ces 23 séquences de discours se récapitulent
en une dizaine de thèmes répétés au moins deux fois dans le courant de la
sourate. L’approche analytique étendue à la suite du texte montre que les
sourates suivantes présentent elles-aussi ce caractère déstructuré, et qu’on y
retrouve ces mêmes thèmes traités de la même façon en séquences
désordonnées se succédant sans transition. Ayant établi ce constat, la marche à
suivre pour recomposer le puzzle est simple (mais laborieuse) : arrêter une liste
limitée de thèmes principaux, repérer dans le livre les séquences de chaque
sourate se rapportant respectivement à chacun des thèmes et construire le
tableau de cette répartition croisée. Cette analyse logique qui aboutit à
récapituler tout ce qui est dit dans le livre entier sur chacun des thèmes retenus,
permet de travailler ensuite commodément sur chaque thème pour faire
émerger ce qu’en dit vraiment le Coran. On s’aperçoit alors que l’ensemble du
texte consacré à chaque thème dans tout le livre est lui-même chargé de
répétitions, au point qu’un condensé de la moitié ou du tiers suffirait à
l’exprimer complètement.
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
09:25 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)