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01/10/2013

Maroc : libérez Mohamed El Baldi !


 

 

 

 

Mohamed El Baldi, sujet marocain âgé de 34 ans, de la ville de Taounate, a été arrêté le 28 août dernier et condamné le 2 septembre à 30 mois de détention, et emprisonné dans de terribles conditions à Aïn Aicha.

 

Son crime : il s ‘est converti au christianisme et il ne l’a pas caché, ce qui est considéré comme un délit de prosélytisme.

On lui a donc appliqué la loi frappant de six mois à trente mois de prison tout coupable du délit d’attitude pouvant ébranler la foi du musulman !

Jusqu’ici, le royaume du Maroc, cher à beaucoup de Français, était pourtant encore un des rares pays d’islam à pratiquer certes une triste discrimination antichrétienne plutôt qu’à mettre en œuvre la persécution légale. C’est hélas désormais chose faite.

Le Maroc aussi réprouve donc et combat la liberté religieuse au mépris total de l’article 18 de la Déclaration des droits de l’homme de 1948 qu’il a signée.

Chrétienté-Solidarité Persécutions appelle donc tous ses militants et amis à soutenir la mobilisation de l’opinion internationale, et française en particulier, pour que le Maroc respecte son engagement. Il faut pour cela signer la pétition qui sera adressée à sa majesté le roi Mohammed VI.

Pour signer la pétition :

https://secure.avaaz.org/fr/petitio...

Chrétienté-Solidarité Persécutions 70, boulevard saint Germain 75005 Paris

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19/09/2013

Martin Luther.

 La convention.jpg

Son irruption fracassante sur la scène européenne en 1517 (dénonciation du trafic des indulgences) est celle d'une nouvelle façon de penser, sentir, pratiquer le christianisme : le protestantisme.

 

1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)

2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517)

3) Un moine "sans indulgence" (1517-1525)

4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)

 

1) Une ambition familiale...foudroyée ! (1483-1505)

Né le 10 novembre 1483 à Eisleben (Thuringe) d'un père exploitant (mine de cuivre) et d'une mère ménagère, Martin Luther est élevé dans une bourgade (Mansfeld) peuplée de marchands et de mineurs. Cet enfant sensible et nerveux manifeste rapidement une vive intelligence qui suscite chez son père l'espoir d'une élévation sociale. Destiné à une carrière de juriste, il rentre d'abord chez les Frères de la Vie Commune (1497) où il reçoit une première imprégnation religieuse. Ses études à l'université d'Erfurt révèlent un travailleur assidu qui obtient sans peine les titres de bachelier (1502) puis de maître des arts (1505).
   C'est au cours de ce fatidique été 1505 que la trajectoire de Luther, jusque là conforme aux attentes familiales, va s'infléchir brusquement. Ce jeune homme fraichement diplomé, sur le point d'embrasser la magistrature, est aussi un être désorienté, fragilisé par de fréquentes crises d'angoisse, obsédé surtout par la mort et par le salut de son âme. Ce jour d'orage d'été où la foudre tombe à quelques pas seulement de lui fait basculer son destin : ce feu du ciel est interprêté par l'esprit torturé de Luther comme un signe divin, un avertissement salvateur. Il sent son âme en péril. Il voit dans cette foudre une parfaite allégorie, sorte de matérialisation de ses peurs et confirmation qu'il suit une mauvaise voie.
   Quelques heures après, Luther, 22 ans, décide de stopper les études "profanes" et rejoint l'existence rude et austère des moines augustins d'Erfurt. Il consacrera désormais toute sa vie à Dieu et à la recherche des "moyens" permettant d'accéder à la certitude heureuse du salut de l'âme.

 

2) "Le moniage de Luther n'est pas une anecdote" (l'historien L. Febvre) (1505-1517) 

Prières, jeûnes, veilles et mortifications, lectures, isolement... Le moine Luther est docile aux rigueurs de la vie en couvent et s'affirme comme un frère augustin scrupuleux, ce qui lui vaut d'être ordonné prêtre dès 1507 et d'occuper la chaire de philosophie. Mais son âme éprise de certitudes ne trouve pas l'apaisement. Ce Dieu terrible, vengeur, implaçable dont les contours se dessinent à travers livres, paroles des supérieurs ou oeuvres d'art des chapelles fait douter Luther de sa capacité à atteindre le salut. Il se met à étudier directement les textes bibliques, se livre à des réflexions personnelles qui l'éloignent des enseignements de la poussièreuse et figée scolastique. Son ardente quête est encouragée et stimulée par le Docteur Johannn von Staupitz, éminent vicaire général des Augustins de toute l'Allemagne qu'il rencontre en 1508. Cet homme permet à Luther d'approfondir sa pensée en lui facilitant l'accès à l'université de Wittenberg. Luther y obtient plusieurs titres (baccalauréat, licence, doctorat, tous entre 1509 et 1512) ainsi que la fonction de prédicateur à l'église de la ville (1514). Déjà éveillé par un important voyage à Rome où Luther avait pu contempler la déliquescence des moeurs de la ville des Borgias et du pape Jules, ces activités professorales et de prédicateur permettent à Luther d'affirmer ouvertement et définitivement sa théologie personnelle, opposée à celle de Rome et que l'affaire des indulgences allait exacerber et enteriner.

 

Luther Martin.jpg

 

3) Un moine "sans indulgence" (1517-1525)

Le jour précédent la Toussaint 1517, le moine augustin Luther affiche sur la porte de la chapelle du chateau de Wittenberg les "95 thèses sur la vertu des indulgences" où se trouve dénoncée avec force la sécurité d'une fausse paix de l'âme que l'indulgence papale est sensée apporter en échange de subsides servant à la construction de Saint-Pierre de Rome. Ce geste spectaculaire de critique d'un abus existant dans l'Église lui vaut d'être dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence qui avait cautionné la décision papale : l'acte de naissance de la Réforme luthérienne est consommé. Dès cet instant, Luther est emporté dans des épreuves et des controverses multiples.
   Face à la papauté, Luther -qui ne cherche absolument pas une quelconque rupture- campe ferme sur ses positions théologiques présentées comme devant ramener le christianisme à sa source et à sa pureté. Grâce à la protection précieuse du grand Électeur de Saxe et bénéficiant d'une popularité croissante dûe à l'imprimerie, Luther parvient progressivement à faire contrepoids à la toute puissante Rome. Et c'est finalement cette papauté qui pousse Luther au schisme et à l'accouchement d'une seconde alternative au catholicisme. Après trois ans de débats, l'Église comdamne et excommunie Luther (Bulle "exsurge domine" du 15 juin 1520) ainsi que son oeuvre naissante qui subit un premier autodafé à Louvain (8 octobre 1520). Luther scelle son destin et celui d'une partie de l'Europe chrétienne en brûlant la bulle papale (10 décembre 1520). Convoqué devant la Diète de Worms qui devait décider de la mise au ban impérial, le fougueux moine déclare alors face au césar germanique et légat du pontif romain Charles Quint : «rétracter quoique ce soit, je ne puis ni ne veux... car agir contre sa conscience, ce n'est ni sûr ni honnête». Ce jour de 18 avril 1521 consacre de manière irréversible la rupture. Luther, qui considère à présent Rome comme l'antéchrist, ne cessera plus de dénoncer fermement les abus de l'Église tant matériaux que moraux.
   Rédigé en 1520, Le petit traité de la liberté chrétienne concentre l'essentiel de sa pensée, développée et approfondie dans le Manifeste à la noblesse allemande et La captivité de Babylone : l'Église invisible (opposée à l'Église romaine) est celle de la vraie foi, selon laquelle l'homme n'est sauvé du désespoir que par la grâce divine intérieure et non par une autorité extérieure qui passerait l'éponge.
   Présent sur tous les fronts, lutteur obstiné et infatigable, Luther doit aussi veiller à se démarquer de l'humanisme incarné par Érasme et dont il stipendie les sources de la pensée (antiquité païenne) et la tiédeur des positions à l'encontre de Rome (composer avec elle plutôt que tenter de la renverser) : le Serf artitre (1525) symbolise cette rupture Réforme/Humanisme.(Voir aussi la page sur Érasme).
   Enfin, Luther combat certains disciples trop zélés. Les émeutes paysannes de 1525 et les scènes de pillages au sein des églises catholiques lui offrent l'occasion de refuser l'amalgame entre sa position critique à l'égard de Rome et l'anticléricalisme primaire : il condamne les "briseurs d'images" et soutient sans ambiguïté la répression des violences paysannes.
   Sa vie privée illustre sa théologie : il épouse une ancienne nonne, Catherine de Bara, qui lui donnera six enfants et un mariage heureux.

 

4) Le guide d'un nouveau catéchisme (1525-1546)

La constante progression des idées de Luther et l'organisation de la vie des premières communautés réformistes que les figures emblématiques de Bucer (Allemagne du Sud), Calvin (Suisse) ou Mélanchthon dirigent et développent, ont transformé le mouvement qui s'est métamorphosé en un nouveau catéchisme et son fondateur en guide. Face aux attentes, Luther organise avec précision le culte protestant (Messe allemande, 1526) et compose un véritable manuel pour l'instruction de la jeunesse (Petit Catéchisme, 1529), mais aussi pour celle des pasteurs (Grand Catéchisme). En 1530, la célèbre Confession d'Augsbourg, rédigée par Mélanchthon et approuvée par Luther, est présentée devant la diète présidée par Charles Quint soucieux de régler le conflit religieux. Cette "Confession" constitue la référence incontournable de la catéchèse protestante.
   Les quinze dernières années de la vie de Luther témoignent de la même inlassable activité. En dépit de la maladie de la pierre qui le fait souffrir dès 1527, Luther suit la diffusion de sa théologie et ne cesse de préciser sa réflexion : le duché de Saxe, le Brandebourg, la Scandinavie, la France, l'Angleterre sont frappés par le bacille luthérien. La ligue de Smalkade qui combat Charles Quint (1547) lorsqu'il demande l'application de l'Édit de Worms et la restitution des biens de l'Église, est l'illustration de la détermination protestante. Lorsque le moine meurt le 18 février 1546, il laisse une oeuvre immense (l'édition critique réunit cent volumes). L'Europe chrétienne, lacérée par le scalpel de la "brute mystique" (dixit Nietzsche), n'aura plus jamais le même visage. Un visage convulsé qui a pris connaissance de la modernité et va s'éloigner, dans la souffrance, du dogmatisme poussiéreux du moyen-âge.

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10/09/2013

BIBLE: Les versets colériques du Coran(6)

 

Reconquista (6).jpg

 

 

 

Théophile Desailles

 

 

 

 

« Il s’agit non seulement de l’attitude négative de ceux qui n’ont pas la foi,

 

mais d’une incroyance voulue, coupable, une ingratitude à l’égard de Dieu...

 

un refus de croire, qui constitue le péché inexpiable en cette vie et dans l’autre

 

; le péché qui entraîne forcément la damnation. Al kâfirûn sont donc, à la

 

fois... les incroyants, les infidèles, les impies, les renégats, coupables des plus

 

grands crimes. »

 

Ce mot kafir est fondamental dans le discours coranique, puisqu’il sert à

distinguer on ne peut plus nettement les musulmans des non-musulmans, et que

le couple de contraires qu’il détermine s’identifie à ces autres couples de

contraires d’esprit manichéen : bien-mal, fidèle-infidèle, aimé-réprouvé de

Dieu, sauvé-damné… Or il se trouve que les traducteurs en atténuent

l’ostracisme en le traduisant par « incrédule » ou « incroyant », plus rarement

par « mécréant », ce qui est encore bien faible eu égard à la définition qu’en

donne Denise Masson. « Maudit » ou, selon l’usage plus courant du vulgaire,

« chien de païen » seraient des traductions plus conformes au sens du texte dans

sa version arabe originelle. D’une façon générale le ton du livre est si

paroxystique que chacun s’emploie de diverses façons à en atténuer la

violence : glissements de sens par un subtil choix entre des mots ou des

expressions synonymiques, enrobage de versets par des ajouts bienveillants…

C’est pourquoi la première partie de l’ouvrage de Laurent Lagartempe

« Petit Guide du Coran »1, intitulée « Itinéraire des mots », passe en revue

quelques-uns de ces procédés d’altération du sens par la manipulation pseudosynonymique.

L’effet d’altération joue d’ailleurs dans les deux sens :

atténuation de sens lorsqu’il s’agit d’occulter la violence, amplification de sens

lorsqu’il s’agit par exemple d’aller complaisamment au devant de la légende

mahométane.

Cette deuxième façon d’altérer le sens vrai du texte original s’exerce

constamment à propos de mots essentiels comme « prophète », « Coran »… et

bien entendu Mahomet, qui est complètement absent du Coran, mais qui figure

abusivement comme intitulé de la sourate XLVII (les intitulés de sourate sont

des ajouts décalés de plusieurs siècles par rapport au texte premier) et dont on

1 Laurent Lagartempe, Petit Guide du Coran, Ed. de Paris, 2003, 25€ (+ port

5,33€)

 

Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004

 

 

 

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23/08/2013

BIBLE Les versets colériques du Coran( 5)

 

Reconquista (5).jpg

 

 

Théophile Desailles

 

 

 

à protéger son clan, plus que celui d’un prédicateur ardent, en butte à l’hostilité

de son entourage. Il fait preuve de générosité plus que d’intransigeance

lorsqu’il plaide l’indulgence de Dieu en faveur de Sodome, de ruse plus que

d’emportements. Le Coran en fait un personnage emporté, incompris de son

peuple et furieux de l’être.

On s’aperçoit finalement que, sauf exception, tout récit emprunté à des

écrits antérieurs à l’Islam (et le Coran n’est composé que de tels emprunts)

appartient au style colérique qui imprègne en réalité l’ouvrage entier. Le

nombre des versets colériques repérables est au bas mot de 550 pour l’ensemble

du livre, auxquels s’ajoutent une centaine d’autres versets moins outranciers,

mais plutôt désobligeants pour ceux auxquels ils s’adressent.

Ces quelque 650 versets plus ou moins colériques conduisent au ratio global

de 10% des 6235 versets du livre et de 1,8 en moyenne par page de texte (350

pages). Une telle fréquence confère au livre son caractère très particulier

d’ouvrage d’intense et violente propagande. La seule sourate II en comporte

plus de 40 : Ils sont dignes des pires insultes : ils sont comme des singes que

 

l’on rejette (65) ; comme des bêtes (171), stupides (13), aveugles (18), à

 

humilier (61), sans recours (270). Voués à la malédiction de Dieu (88 ; 159 ;

161), à la colère de Dieu (61), à la haine de Dieu (98), à la colère du Ciel (59).

 

Chassez-les, combattez-les, tuez-les (191 ; 194 ; 244), Appliquez-leur la loi du

 

talion (178 ; 179). Et l’inépuisable faconde islamique en matière d’insulte et de

haine à l’égard de tout ce qui n’est pas musulman, se donne cours de façon

absolument débridée dans tout le reste du livre :

 

Qu’ils meurent de rage (III 119), soient taillés en pièces (III 127), détruits

 

(III 141) ; jetez l’effroi dans leur coeur (III 151), combattez les clients de Satan

 

(IV 76), saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez (IV 89-91), leur salaire

 

sera d’être tués ou crucifiés ou d’avoir une main et le pied opposé coupés (V

33), coupez la main du voleur ou de la voleuse (V 38) ; âme pour âme, oeil

 

pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les

 

blessures (V 45).

Ces aimables apostrophes sont, dans le texte, souvent ciblées

spécifiquement sur l’une ou l’autre des différentes catégories de non

musulmans auxquels s’adresse le Coran : bédouins, païens, juifs, chrétiens…

En réalité il n’y a pas à en faire le détail, car ces diverses catégories n’en font

qu’une aux regards de l’Islam : tous appartiennent à l’uniforme et universelle

catégorie des kafirun, dont Denise Masson donne la définition suivante :

 

Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004

 

09:17 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)

16/08/2013

BIBLE Les versets colériques du Coran( 4)

 

Reconquista (4).JPG

 

 

 

Théophile Desailles

 

Ces répétitions ne manquent toutefois pas d’intérêt. A priori encombrantes

et fastidieuses, elles ont pour inconvénient de lasser le lecteur et de le laisser

perplexe, mais elles sont finalement ce qui permet d’aboutir à ce que l’on

recherche, à savoir une perception claire et complète du message Coranique,

car dans ce cas précis du Coran, répétition vaut validation. En ce qui concerne

par exemple le thème consacré à Moïse, les répétitions auxquelles il donne lieu

font ressortir, par référence au récit biblique, ce que le Coran en retient, en

omet ou en modifie ; elles soulignent la forme particulière et le caractère de la

version qu’il en produit, et finalement le sens qu’il lui donne dans le cadre du

message global qu’il proclame.

Entre autres omissions significatives, il apparaît clairement que l’on ne

trouve trace dans les séquences se rapportant à Moïse ni de la Pâque, ni des

approches ou de l’arrivée en Terre Promise, qui pour les Israélites sont les

moments clé de leur religiosité, les actes fondateurs de l’Alliance, de la

Promesse et de l’Election dont « Le Livre » (c’est-à-dire ici la Bible) les dit

bénéficiaires. Les mythes fondateurs sont ce qui fait encore défaut à la nouvelle

religion, ce dont elle aspire à faire l’emprunt aux religions du Livre, sans

encore l’affirmer trop ouvertement, d’où le silence observé sur ces prérogatives

impressionnantes des grands anciens. Plus étonnant encore, le silence presque

complet sur les Dix Commandements, message divin absolument fondamental

pour les chrétiens comme pour les juifs, qui ne semble pas avoir beaucoup

retenu l’attention des musulmans.

Les séquences du Coran empruntées à l’Exode sont parfois assorties

d’ajouts intéressants à analyser. Ainsi de l’importance donnée à un violent

affrontement entre Abraham et son père lors de son départ de Chaldée, épisode

absent de l’Exode et probablement emprunté aux écrits juifs. Le père menace le

fils de le lapider s’il continue à vouloir le faire renoncer à son paganisme, et

Abraham brise les idoles avant de partir. L’insistance donnée, dans le

« Recueil », à cet épisode ajouté, s’inscrit dans la stratégie de persuasion des

premiers « imam » consistant à mettre en scène un « croyant sincère » affronté

à sa famille ou à son « peuple rebelle », déformation systématique du caractère

de tous les patriarches cités dans le Coran dans une version intransigeante et

colérique qui n’est pas celle qui émane du texte de l’Exode. Le profil biblique

d’Abraham est celui d’un chef nomade puissant, habile à gérer ses troupeaux et

Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004

 

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